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élections - Page 508

  • « Les républicains » otages du P.S.

    Ouf ! La République est sauvée et la démocratie n’a jamais été aussi belle que depuis dimanche soir car le Front national n’a obtenu aucune présidence de région ; le spectre de la « guerre civile » brandi par Manuel Valls à la veille du scrutin est donc écarté ! Tout est bien qui finit bien ! Faut-il en rire tant cette situation est grotesque ou en pleurer tant elle est un déni de justice de plus ?

    Scrutin après scrutin les Français sont de plus en plus nombreux à se prononcer pour le Front national. Premier parti de France par le nombre d’électeurs qui se déterminent en sa faveur, il est aussi celui qui a le moins d’élus ! Ce paradoxe n’émeut pas les amis de la démocratie et des droits de l’homme réunis puisqu’il leur permet de conserver prébendes et privilèges et de continuer tout comme avant tout en disant qu’ils ont compris la leçon, selon un rituel post-électoral bien rodé.

    Le candidat commun de Valls et Sarkozy, Xavier Bertrand, n’a-t-il pas assuré, avec toute l’apparence du sérieux, que sa victoire n’était pas celle « des partis politiques » ? Alors qu’elle n’est que cela, le fruit des ententes d’états-majors et autres magouilles politiciennes, comme ce fut le cas pour Estrosi et Richet ! Ce n’est certes pas la victoire du petit peuple des humbles qui, au premier tour, dans le Sud, dans l’Est, au Centre avait mis les candidats du Front national en tête, manifestant qu’il ne voulait plus de ces partis politiques exténués qui, depuis des décennies, promettent toujours et ne tiennent jamais, ni pour l’emploi, ni pour le pouvoir d’achat, ni pour la sécurité et qui laissent prospérer une immigration incontrôlée.

    Le pouvoir a repris à son compte quelques propositions de Marine Le Pen dénoncées comme factieuses quand elle était la première à en exiger l’adoption, notamment la déchéance des binationaux prenant les armes contre la France. Les Français ont compris qu’elle avait vu juste avant le gouvernement. Les socialistes et les Républicains viennent de lui donner publiquement raison une nouvelle fois en montrant – et de quelle façon ! – que l’UMPS n’est pas un mythe forgé par le FN mais une réalité. Toute honte bue, on a vu le premier ministre appeler à voter pour Bertrand et Estrosi un mois après que le premier secrétaire du PS les eut dénoncés comme faisant partie du « bloc réactionnaire » avec les Le Pen !

    Ces victoires déshonorantes auront deux conséquences, au niveau régional et au niveau national. Les présidents « Républicains », dans les régions Nord-Pas-de- Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d’azur et Alsace-Lorraine qui, déjà, n’osent plus prononcer le nom de leur parti, seront pour six ans les otages d’une gauche qui, à chaque instant, leur dira « Qui t’a fait roi » ? Ils seront soumis par le P.S. à un chantage permanent au nom de la « République ». Bref ! Cela signifie que, malgré l’absence d’élus socialistes, il n’y aura pas d’alternance.

    Au niveau national, Hollande, Sarkozy (ou Juppé) voudront rééditer l’opération en 2017 et réunir au deuxième tour socialistes et libéraux pour « faire barrage » à Marine Le Pen. Mais, pour cela, encore faudrait-il qu’ils soient encore en course après le premier tour !

    On va donc assister à une lutte féroce entre eux pour être le challenger de la présidente du Front national. Après le « Embrassons-nous Folleville » des régionales, il y aura un combat sanglant pour la présidentielle. Le triste spectacle qu’a donné la classe politique entre les deux tours, mêlant invectives sur les tréteaux et combinaisons politicardes dans les coulisses, est un motif de plus pour dégoûter le peuple d’une classe politique déconsidérée. Il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement d’ici à 2017, malgré les serments proclamés au soir d’élections où l’on jure, la main sur le cœur, que désormais rien ne sera plus comme avant. Air connu, mais maintenant, ça ne prend plus !

    Bulletin d’André Noël, Semaine du 14 au 20/12/2015

    Bulletin d’André Noël (n° 2450.pdf)
    Semaine du 14 au 20/12/2015

      bulletinandrenoel andrenoel <bulletinandrenoel@yahoo.fr>

    banoel@wanadoo.fr

    http://www.polemia.com/les-republicains-otages-du-p-s/

  • Dans la recomposition de la droite française, la stratégie d’alliances pourrait devenir inévitable

    Lu dans Minute :

    "Pour en finir avec le « plafond de verre » actuel, c’est-à-dire pour que l’électorat de droite lui apporte les suffrages qui lui font défaut, il faut au Front national intégrer la dimension civilisationnelle du combat politique, qui est, que cela plaise ou non à Philippot, un des déterminants du vote droitier, et réviser son approche économique, qui lui vaut, dans son état actuel, la défiance des « forces vives de la nation », sans parler de l’électorat le plus âgé qui a particulièrement fait défaut à Marion Maréchal en Paca.

    La question de l’accession au pouvoir sans alliés est aussi posée. Si le Front national y parvenait, ce serait une première dans l’histoire de la Ve République, dont les institutions sont faites pour favoriser les alliances. Philippot y a apporté un début de réponse au lendemain du scrutin, en déclarant qu’il y a « des patriotes en dehors du Front national » et qu’il voudrait « travailler » avec Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Si on se demande ce qui empêche effectivement Dupont-Aignan de se rapprocher de Marine Le Pen – hormis un ego surdimentionné –, la démarche est insuffisante. D’abord parce que le Front national de Marine Le Pen, plus encore que celui de Jean-Marie Le Pen, s’est solidifié sur la certitude de pouvoir parvenir au pouvoir seul et ne tolère d’« allié » que dans la soumission, au travers d’un Rassemblement Bleu Marine qui n’est que l’autre nom du Front national. Ensuite parce qu’il ne suffit pas de tendre la main à un parti qui est effectivement sur la même ligne politique. La recherche d’alliés, à supposer qu’elle soit sincère, suppose l’acceptation de désaccords, et même de divergences profondes sur certains points, qui doivent pouvoir s’exprimer. La gauche a toujours fonctionné ainsi et cela lui a plutôt réussi, que ce soit dans la conquête puis dans l’exercice du pouvoir par François Mitterrand ou sous les différentes formes ultérieures de « gauche plurielle ».Pour Marine Le Pen, cela implique de rompre avec une mentalité « bushiste » qui peut s’exprimer ainsi : qui n’est pas à 100 % avec moi est contre moi.

    Il existe, dans le paysage politique française, des formations entre Les Républicains et le Front national. Elles sont certes petites mais guère plus que les radicaux de gauche. Elles ont le mérite, aussi, de couvrir des pans du combat politique auquel la direction du Front national reste hermétique. La bonne nouvelle est que, dans la recomposition probable de la droite française, cette stratégie d’alliances pourrait devenir inévitable. À moins d’être persuadé qu’il faut laisser filer vers d’autres horizons tout le champ conservateur et libéral."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Manuel Valls s’est transformé en sergent recruteur de Christian Estrosi !

    Entretien avec Alain de Benoist

    « Front national, un perdant qui pèse lourd », titre Le Parisien, tandis que le député FN Gilbert Collard se félicite d’une « défaite victorieuse ». Votre avis ?

    Le Front national n’a certes emporté aucune région, mais l’important n’est pas là. L’important est qu’il continue à progresser à chaque élection. Les régionales n’ont pas fait exception. La barre des 40 % a été enfoncée dans plusieurs régions, et le mouvement de Marine Le Pen est désormais assuré d’avoir plus de 350 conseillers régionaux (ce qui résout au passage le problème des parrainages pour la présidentielle). Le fait essentiel est qu’un parti qui a contre lui la gauche et la droite, tous les grands partis de gouvernement, tous les grands journaux, toutes les stations de radio et de télévision, sans oublier les ligues de vertu, le show business, le CRIF, le MEDEF et le Grand-Orient, Pierre Gattaz, BHL et Dany Boon, n’en est pas moins en passe de réunir les votes de près d’un Français sur deux. Bref, plus on met en garde les Français contre le FN, et plus ils votent pour lui, ce qui montre à qu’ils ne croient plus rien de ce qu’on leur dit, et à quel point leur colère et leur dégoût sont immenses.

    Le FN répond à une formidable demande d’identité collective, de souveraineté politique et de sécurité en matière sociale. Ses deux points d’appui sont, d’une part la jeunesse, de l’autre les classes populaires, associées à des classes moyennes menacées de déclassement ou confrontées à une stagnation croissante des positions sociales intergénérationnelles. Les deux ressorts du vote FN sont le chômage et les problèmes liés à l’immigration, qui frappent en priorité les mêmes milieux de la France périphérique, en particulier à l’est de la ligne Le Havre-Marseille. On a d’un côté ceux qui profitent de la mondialisation, de l’autre ceux qui en sont les victimes. D’un côté la France protégée de la bourgeoisie mondialisée et de la petite bourgeoisie qui en est tributaire, de l’autre la France fragile, précarisée et humiliée, en état d’insécurité et de paupérisation relative. D’un côté les élites, de l’autre le peuple.

    C’est ce qu’a bien vu Jacques Julliard, qui écrit : « Le vote du Front national représente l’idéal rêvé de la sociologie bipolaire du marxisme : l’alliance du prolétariat et des classes moyennes contre les classes dirigeantes. À l’inverse, la “résistance républicaine”, comme dirait Jean-Christophe Cambadélis, est constituée par les cadres moyens et supérieurs, les patrons, les bobos, les intellectuels à haut revenu […] Le vote FN est pour partie croissante une réponse au mépris dans lequel les élites tiennent aujourd’hui le peuple, et ce clivage est un clivage de classe. »

    Ce qui est nouveau, c’est que la gauche n’hésite plus à se faire harakiri, en appelant à voter pour un parti qu’elle accusait il y a encore quelques semaines de vouloir doubler le FN sur sa« droite » ! Cela en dit long sur son désarroi, et cela montre aussi que les moulins à prières sont devenues impuissants pour « faire barrage » au flot qui monte. Les tenants de l’antifascisme de confort et de posture (Robert Redeker), pour qui l’ennemi intérieur, c’est désormais le petit peuple, sont tétanisés parce qu’ils constatent que toutes les stratégies anti-FN utilisées jusqu’ici (diabolisation, banalisation, récupération) ont été des échecs, et que les excommunications ânonnées par les dévots de l’Éternel Retour des années 1930 ont depuis longtemps cessé d’être audibles, lorsqu’elles ne font pas tout simplement éclater de rire.

    Il a donc fallu passer à la vitesse supérieure. D’où ce spectacle surréaliste, où l’on a vu Manuel Valls sortir de son rôle de Premier ministre pour se transformer en sergent recruteur de Christian Estrosi (que Cambadélis dénonçait deux semaines plus tôt comme « bien pire que Marion »), des militants d’EELV distribuer des tracts en faveur de Xavier Bertrand, conviant ainsi les victimes de l’austérité à voter pour ceux qui la mettent en œuvre, et les dirigeants du P« S » demander à leurs adhérents de se suicider collectivement en choisissant de déserter pour six ans les conseils régionaux des anciens fiefs de Pierre Mauroy et de Gaston Defferre. Le FN y verra bien sûr la preuve éclatante que la droite et la gauche de gouvernement ne sont en définitive que deux tendances concurrentes d’un même parti. Le vent du boulet n’est pas passé loin. Mais c’est tout le système qui se trouve remis en question.

    À propos de ces élections, les médias évoquent un « tripartisme », tandis que Marine Le Pen parle d’un nouveau « bipartisme », FN patriote contre UMPS mondialiste. Qui est dans le vrai ?

    L’actuelle tripolarité (terme préférable à celui de tripartisme) ne peut être que provisoire. Mais l’important, on vient de le voir, c’est le report des voix. La droite ne l’a emporté dans le Nord et la région PACA que parce qu’elle a obtenu les voix de la gauche, et que Marine Le Pen n’a pas su empêcher ce report. Toute la question est donc de savoir si le FN est capable d’enrayer ce réflexe, en montrant à un nombre substantiel d’électeurs de gauche qu’un vote en faveur du FN répond mieux à leurs intérêts qu’un vote en faveur de la droite.

    La force du FN tient au fait qu’il ne se situe pas par rapport au clivage droite-gauche – un clivage dont la stratégie suicidaire de Manuel Valls vient encore de montrer qu’il ne tient plus que par la peinture. Si elle accède au second tour de la présidentielle, comme c’est possible (mais nullement certain), Marine Le Pen aura face à elle, soit un adversaire de gauche, soit un adversaire de droite. Dans le premier cas, il lui faudra rallier des électeurs de droite ; dans le second, des électeurs de gauche. Cela implique des discours différents. En tout état de cause, contrairement à ce qui s’était passé en 2002, ce sera le début d’une transformation radicale de la vie politique. Une victoire finale de Marine Le Pen n’étant guère envisageable, si la gauche l’emporte, on assistera à la dislocation de la droite ; si la droite l’emporte, à la décomposition de la gauche. Ce sera alors l’ouverture d’un nouveau cycle politique.

    Entretien avec Alain de Benoist réalisé par Nicolas Gauthier.

    Source: Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/bvoltaire/manuel-valls-sest-transforme-en-sergent-recruteur-de-christian-estrosi_148790.html#more-148790

  • Marion Le Pen : la transgression tranquille appuyée par les réseaux sociaux

    6a00d83451619c69e201b7c7fad56a970b-320wi.jpgJean-Yves Le Gallou analyse la forte progression du FN en PACA entre les deux tours. Extraits :

    "[...]Marion a engrangé parce qu’elle a été fidèle à ce qu’elle croit. Et parce qu’elle n’a pas hésité à transgresser les règles du politiquement correct.

    En lançant sa campagne dès juillet sur une thématique centrée sur l’identité et les traditions de sa région. En se montrant, au risque de passer pour « ringarde » aux yeux des imbéciles, dans les fêtes votives, chevaux et taureaux aux Saintes Marie de la mer par exemple, en défendant les crèches et les santons. En prenant sur sa liste des identitaires dont Philippe Vardon de Nissa Rebella. Un zeste de diabolisation pour Estrosi et les médias de propagande mais une louche de communication alternative. D’une grande efficacité sur le terrain militant et les réseaux sociaux.

    En prenant ses distances vis-à-vis des mantras sur les « valeurs républicaines » qui n’ont plus rien à voir avec la Res Publica mais sont la traduction en novlangue du politiquement correct.

    En reconnaissant la réalité du Grand remplacement sans céder aux tentations du déni de réalité.

    En ne tombant pas dans le piège bêlant de la laïcité et en affirmant sans complexe que l’islam, religion étrangère, ne peut avoir la même place que le catholicisme, religion partie prenante de l’identité française.

    En ayant pris sans détour le point de vue de la Manif pour tous contre la loi Taubira et en ayant manifesté avec ardeur sans déserter ensuite le combat.

    En assumant crânement son refus de financer l’association politisée du planning familial qui milite pour la théorie du genre et l’avortement.

    Sur tous ces points Marion n’a pas suivi des conseils de prudence, elle n’a pas « pasteurisé » son discours, elle a assumé ses convictions. En donnant du sens, elle a redonné ses lettres de noblesse à la politique. Et c’est pour cela qu’elle a marqué des points. Certes, elle n’a pas emporté la victoire car elle a subi comme les autres candidats FN (mais ni plus, ni moins) une puissante campagne d’ahurissement médiatique, mais elle a su particulièrement bien mobiliser les siens, tous les siens.

    La recette des succès futurs est là : la transgression tranquille appuyée par une communication privilégiant les réseaux sociaux.

    La victoire n’est pas encore au rendez-vous mais le brillant parcours Marion annonce la fin du cycle libéral libertaire de 1968 et l’avènement d’un nouveau cycle politique fondé sur l’identité, l’enracinement et les traditions. La génération 2013 arrive aussi dans les urnes."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Bruno Gollnisch : « C’est une déception mais nous étions seuls contre tous »

    Bruno Gollnisch débattait sur LCP lors de la soirée du second tour des élections régionales de 2015 le dimanche 13 décembre.

  • Empêchons le suicide de la France !

    La déroute des partis traditionnels au premier tour des élections régionales bouleverse le paysage politique français. Il y a désormais trois forces en présence, d’importance équivalente et toutes dotées du même programme économique, fondé sur la dépense publique et sur l’impôt.

    Elles ne divergent que sur un point : l’immigration. A cet égard on peut s’attendre à ce que les Républicains soient conduits, par effet de contagion, à s’aligner peu ou prou sur les positions du Front national, ce qui finira par dégager, au moins à ce sujet, un consensus majoritaire.

    Il n’en demeure pas moins que même un freinage rigoureux de l’immigration et une politique de sécurité digne de ce nom, c’est-à-dire s’attaquant au millier de quartiers de non-droit en France, qui sont à la fois le vivier où naissent les djihadistes et où ils trouvent refuge, n’apporteront pas de solution à la crise économique.

    Celle-ci n’a rien de mystérieux. Pour qu’un pays réussisse dans le monde moderne où, que cela plaise ou non, la concurrence est internationale et le restera, il ne doit pas être trop endetté ni supporter trop de charges sociales et d’impôts.

    La France a des prélèvements obligatoires supérieurs de 11 points à la moyenne de l’OCDE. Cela représente 230 milliards d’euros de prélèvements de trop dans notre pays, c’est-à-dire 21 % de nos dépenses publiques. Telle est la cause unique de la crise économique française.

    Pour en sortir, nous devons donc réduire de 21 % le train de vie de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales. Or ni les Républicains, ni le Parti socialiste, ni le Front national ne le veulent. La France se retrouve donc sans solutions.

    On peut prévoir, dans ces conditions, que les désordres vont se multiplier dans notre pays et que la violence, qui a déjà atteint des niveaux très inquiétants, va s’aggraver.

    Or il existe une solution qui peut venir à bout de nos difficultés : la fin du monopole de la sécurité sociale. Acquise dans les lois, elle reste difficile à mettre en œuvre en raison des manœuvres illégales de l’Etat.

    Le simple fait de s’assurer librement - c’est-à-dire de faire jouer la concurrence - pour la maladie, la retraite et le chômage, peut dégager tant pour les salariés que pour les travailleurs indépendants des ressources supplémentaires de l’ordre de 30 % au moins de leurs revenus, ce qui changera tout.

    Car cet argent ira à la consommation et à l’investissement, dont nous savons qu’ils sont en panne en France, ce qui est la cause de la crise interminable dans laquelle nous avons choisi de stagner plutôt que de sacrifier la vache sacrée dont tous les partis politiques nous imposent le culte.

    Comme aucun parti politique ne veut acter la mort de l’idole maléfique à laquelle la France s’est vouée en 1945, sous la pression du parti communiste, tous les espoirs de notre pays reposent sur le Mouvement des Libérés, qui a pris naissance il y a trois ans en s’appuyant sur les actions du MLPS, que j’ai fondé en 1991 et conduit depuis cette date.

    Ni le MLPS, ni le Mouvement des Libérés, ne sont des partis politiques. C’est ce qui fait leur force. Bien qu’ils soient devenus le principal mouvement français, ils n’aspirent pas au pouvoir et ne présentent pas de candidats aux élections. Ils agissent simplement pour que chacun soit libre de choisir sa protection sociale et pour que tous en tirent le bénéfice, pour le plus grand bien de la France.

    Une fois de plus, la France ne peut désormais compter que sur son peuple. Par bonheur celui-ci dispose aujourd’hui des solutions que notre combat de plus de vingt ans lui a procurées. Puisse-t-il les adopter massivement avant qu’il ne soit trop tard et que le pays ne se soit embrasé dans les folles querelles que des politiciens sans conscience sont en train de fomenter.

    « Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident », écrivait le grand historien Arnold Toynbee. Françaises, Français, empêchons le suicide la France !

    Claude Reichman

    http://francelibre.tumblr.com/

  • 1er parti de France, 7 millions d’électeurs, le FN a gagné une ex-région, plusieurs départements et 358 conseillers régionaux

    La région Languedoc-Roussillon, a, hier été remportée par le parti des patriotes. En France c’est le principe franc-maçon: « solve et coagula » qui a une fois de plus gagné contre le peuple avec la coalition de multiples partis mondialistes opposés dans leurs programmes. Le Vaucluse et le Var en PACA ont aussi obtenu une majorité FN.
    La tactique des mondialistes consiste à multiplier les petits partis du Système afin de dispatcher les diverses opinions, contradictoires d’un parti à l’autre, pour pouvoir au deuxième tour créer des coalitions intrinsèquement contradictoires. C’est le grand principe de la Franc-maçonnerie: isoler les contraires pour ensuite les assembler. Une manœuvre qui consiste à escamoter les divers programmes contradictoires pour centrer l’attention des électeurs sur un bouc émissaire, en l’occurrence le FN sur lequel il suffit de concentrer les peurs.
    Si la région Languedoc-Roussillon n’avait pas a été couplée à la région Midi-Pyrrénée, hier, le Conseil régional aurait été remporté par le FN. C’est le résultat de l’implantation des patriotes à Béziers avec Robert Ménard, l’une des meilleures vitrines de la vraie France. L’implantation des mairies Front national dans le Vaucluse et le Var a aussi donné une majorité FN aux départements du Vaucluse mais aussi à celui du Var. Ce qui donnerait au total six départements remportés par les patriotes, hier. On comprend ainsi mieux pourquoi il était si urgent de créer les grandes régions.
    Avec 6.820.147 voix, le FN a battu son propre record. Mais surtout, il multiplie par trois son nombre de conseillers régionaux. Si le parti des patriotes n’a remporté aucune présidence dans le nouveau découpage des régions, hier, il poursuit néanmoins sa montée élection après élection. Que vont inventer les mondialistes, la prochaine fois pour endiguer les cris de la vraie France aujourd’hui encore bâillonnée ?
    En outre avec ses 358 conseillers régionaux, ses maires et autres élus, le FN n’aura pas de mal cette fois-ci à rassembler les signatures pour la présidentielle de 2017.
    Pour le FN, le scrutin des régionales 2015 est d’ores et déjà historique . Ce dimanche, le parti d’extrême droite a comptabilisé 6.820.147 voix sur l’ensemble de la France. Soit 200.000 de plus que lors de la présidentielle de 2012 qui restait jusqu’alors le record absolu du FN. Et ce, alors que la participation (58,53%) a été inférieure de plus de 20 points à celle du dernier scrutin présidentielle (80%). Par ailleurs, entre les deux tours, le Front national a observé une progression de plus de 800.000 voix par rapport au premier tour, où le parti avait reçu 6.018.914 suffrages.
    Majorité absolue
    L’ensemble des cadres du parti frontiste se sont d’ailleurs félicités, malgré leur défaite, de ces résultats. « Election après élection, la montée du courant national est inexorable », a affirmé Marine Le Pen dans son allocution à l’issue de l’annonce des résultats. « Une performance tout à fait remarquable », a jugé le numéro deux du parti, Florian Philippot. A noter qu’en voix le FN progresse dans l’ensemble des régions sauf en Corse, où il perd 577 suffrages, et en Île-de-France où il en perd 59.000.
    En outre, le parti d’extrême droite a obtenu la majorité absolue dans le département du Vaucluse avec 51,28% des voix, terre d’élection de la jeune députée et candidate pour les régionales, Marion Maréchal-Le Pen. Une première pour le parti de Marine Le Pen qui est par ailleurs arrivé en tête dans 8 autres départements.
    A noter également que c’est en région PACA, région inchangée, que le parti des patriotes a remporté le plus grand pourcentage de voix avec deux départements dans lesquels il se retrouve majoritaire. La Provence est la plus vieille terre d’élection du Front national.
    358 conseillers
    Mais le FN peut surtout se réjouir des 358 conseillers régionaux nouvellement élus, soit trois fois plus que le nombre de sièges qu’il possédait depuis 2010 (118). « En triplant notre nombre de conseillers régionaux, nous serons la principale opposition », veut croire la présidente du parti.
    Ces conseillers régionaux s’additionnent aux 62 élus départementaux que le parti a fait élire en mars dernier. La constitution d’une génération de cadres politiques fait clairement partie de la stratégie du FN qui pâtit encore d’un certain manque de professionnels nécessaires pour investir des candidats compétents aux différentes élections. Si le FN n’a empoché aucune présidence de région, il sort une nouvelle fois incontestablement renforcé de ce scrutin. (Source des citations: Les Echos)
    A noter que la Corse échappe à la gauche puisque c’est un parti régionaliste qui l’a emporté. C’est la première fois qu’un parti régionaliste remporte une élection en France métropolitaine. Il est donc logique que le FN ait perdu des voix en Corse, puisque les régionalistes défendent leur identité régionale, à défaut de l’identité nationale. Ce qui au total est tout-de-même une défaite pour le système.

    MPI

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVpkuAyApAQRZSAbv.shtml

  • Référendum danois : le silence des journaux

    Jacques Sapir, chercheur, dont les travaux sont orientés dans trois dimensions : l’étude de l’économie russe et de la transition, l’analyse des crises financières et des recherches théoriques sur les institutions économiques et les interactions entre les comportements individuels.

    ♦ Le référendum qui s’est tenu au Danemark le jeudi 3 décembre, et qui a vu la victoire du « non » et des eurosceptiques, continue de soulever des interrogations multiples. La première concerne le faible retentissement médiatique de ce référendum. Assurément, nous sommes en campagne électorale en France. Mais ce quasi-silence des médias est un objet d’étude à lui tout seul. La seconde interrogation porte sur le sens qu’il convient de donner à ce référendum. On voit bien que, dans les rares commentaires à son sujet, on parle de « questions techniques ». Techniques, elles l’étaient assurément.

    Mais il faut être bien naïf, ou bien de mauvaise foi, pour ne pas se rendre compte que derrière cette dimension « technique » la véritable question portait sur le processus d’intégration européenne.

    Le silence des journaux

    Un simple test le prouve. Une demande de recherche sur Google-actualités ne produit que 170 résultats, dont certains ne concernent pas les médias français. Dans une liste d’environ 150 références des médias français, on trouve une très large part d’articles qui ne sont que des reprises, soit in extenso, soit partielle de l’article publié le 3 décembre au soir par l’AFP. La différence avec la presse anglo-saxonne ici saute aux yeux.

    Certes, ce n’est pas la première fois que la presse française se comporte de manière plus que désinvolte vis-à-vis d’événements survenant dans un « petit » pays. Cette arrogance de « grande nation » qui ressort spontanément et en dépit de discours pourtant ouvertement européistes n’est pas la moindre des choses qui m’insupportent dans les comportements des journalistes français. A cet égard, il est intéressant de lire les commentaires dans les journaux belges (Le Soir ou La Libre Belgique) ou dans les quotidiens suisses francophones. Ils sont souvent de meilleure qualité que ce que l’on peut lire dans une presse française qui se révèle à la fois partiale et surfaite. Mais cette arrogance n’est sans doute pas la cause première de ce silence.

    Ce relatif silence de la presse française traduit, et trahit, une gêne devant le résultat. Les Danois, peuple européen, ont rejeté une proposition de plus grande intégration dans le cadre de l’Union européenne. Ils l’ont rejetée de manière très claire, ce qui a été reconnu par le gouvernement danois. Ils l’ont rejetée aussi dans une alliance entre l’extrême gauche (et la gauche dite « radicale ») et le parti populiste et souverainiste danois, le DPP. On constate une nouvelle fois que, lorsqu’ils peuvent se retrouver sur un terrain commun, des souverainistes de gauche et de droite ont une large majorité. Et ceci gêne sans doute autant, voire plus, les éditorialistes à gages de notre presse nationale. Cela pourrait donner des idées au bon peuple de France. Voici donc une autre raison de ce silence relatif, et il faut le dire bien intéressé. Ce référendum porte en lui une critique de l’européisme. C’est pourquoi il convient de faire silence dessus. Ah, elle est belle la presse libre en France ! Elle est belle mais elle est surtout silencieuse quand il convient à ses propriétaires…

    Une question technique ?

    Dans les rares articles que les journaux, ou les autres médias français, consacrent aux résultats de ce référendum, on pointe avant tout la nature « technique » de la question posée : fallait-il remettre en cause les clauses dites « d’opting-out » négociées par le Danemark avec l’Union européenne pour permettre une meilleure coopération policière entre ce pays et les instances policières européennes (Europol pour les nommer) ? Mais, si l’énoncé de la question était assurément technique, il faut beaucoup d’aveuglement, bien de la cécité volontaire, pour ne pas voir que la réponse apportée par les Danois fut avant tout politique.

    Il convient ici de rappeler que ce référendum a connu une forte participation. Près de 72% des électeurs danois se sont déplacés pour voter, ce qui constitue un record dans des référendums portant sur l’Europe pour le Danemark. C’est bien la preuve que les Danois ont compris que, derrière une apparence technique, la question était bien avant tout politique. D’ailleurs, cette dimension politique ressortait bien de la campagne qui se déroula avant ce référendum. Les questions de la suspension des Accords de Schengen, de l’intégration européenne, des coopérations multiples, furent en réalité largement débattues.

    Cette réponse donc politique que les électeurs danois ont apportée, elle a un sens très net : celui d’un refus de toute nouvelle intégration européenne. Face à des questions essentielles, comme celle concernant la sécurité, les Danois ont clairement opté pour le maintien de leur souveraineté et le refus pour une plus grande intégration. Leur réponse traduit le profond désenchantement auquel on assiste quant à la construction européenne. Que ce soit dans le domaine de l’économie ou dans celui de la sécurité, que ce soit sur l’euro ou les contrôles aux frontières, c’est bien à un échec patent de l’intégration que l’on est confronté. Or, la réponse des européistes à cet échec n’est pas de s’interroger sur ses causes mais de demander, encore et toujours, plus d’intégration. En fait, l’intégration européenne est devenue un dogme, une religion. Et celle-ci n’admet aucune critique, ne souffre aucune contradiction. C’est pourquoi les dirigeants poussent à une surenchère mortelle. Mais c’est aussi pourquoi les peuples, qui bien souvent ne sont pas dupes d’un discours trop formaté pour être honnête, refusent justement cette surenchère et exigent qu’un bilan honnête et objectif de cette intégration soit fait.

    L’heure des bilans

    Ces bilans vont se multiplier, que les dirigeants le veuillent ou non. La Grande-Bretagne votera sur son appartenance à l’Union européenne en 2016 et, n’en doutons pas, on y suit de très près les implications du référendum danois. On votera sans doute sur la question de l’euro en Finlande, en 2016 ou en 2017. Ce vote aura aussi une importante signification. Mais surtout c’est dans sa pratique au jour le jour que l’Union européenne sera confrontée à cette demande de bilan.

    Car il est clair que le trop fameux « pragmatisme » européen a engendré des monstres, qu’il s’agisse de l’Eurogroupe, club dépourvu d’existence légale et qui pourtant pèse d’un poids énorme comme on l’a vu lors de la crise grecque de l’été 2015, ou qu’il s’agisse des abus de pouvoir que commet désormais chaque semaine la Commission européenne. On se souvient des déclarations de Jean-Claude Juncker à l’occasion de l’élection grecque de janvier dernier [1]. Leur caractère inouï fut largement débattu. Un autre exemple réside dans la manière dont ces institutions européennes négocient, dans le plus grand secret, le fameux « Traité Transatlantique » ou TAFTA qui aboutira à déshabiller encore plus les Etats et la souveraineté populaire qui s’y exprime. Le comportement de l’Union européenne tout comme celui des institutions de la zone euro appellent une réaction d’ensemble parce qu’elles contestent cette liberté qu’est la souveraineté [2].

    Il est plus que temps de dresser le bilan de ces actes, d’évaluer la politique poursuivie par les institutions européennes et leurs divers affidés, de gauche comme de droite, en Europe. On peut comprendre, à voir l’importance de l’investissement politique et symbolique qu’ils ont consenti, que les dirigeants européistes voient avec une certaine angoisse s’avancer l’heure où ils devront rendre des comptes. Mais à recourir à de quasi -censures, à des méthodes ouvertement antidémocratiques pour en retarder le moment ils risquent bien de finir par voir leurs têtes orner le bout d’une pique.

    Jacques Sapir4/12/2015

    Notes :

    [1] Jean-Jacques Mevel in Le Figaro, le 29 janvier 2015, Jean-Claude Juncker : « la Grèce doit respecter l’Europe ».
    Ses déclarations sont largement reprises dans l’hebdomadaire Politis, consultable en ligne
    [2] Evans-Pritchards A., « European ‘alliance of national liberation fronts’ emerges to avenge Greek defeat »,The Telegraph, 29 juillet 2015,

    Sources :

    Les-Crises.fr
    Russeurope

    http://www.polemia.com/referendum-danois-le-silence-des-journaux/

  • Oeil

     
    Après la Marianne version Femen !
    Non, vous ne rêvez pas, 
    vous cauchemardez.
    En Maçonnerie, la symbolique est permanente,
    et La Poste est un organe d'état fortement sous la coupe des FF :. et SS :. 
    Voici une des dernières livraisons de Celle-ci :  
    12 timbres consacrés à "L’œil" unique de nature saurienne et reptilienne ! 
    Avec le Triangle, Symbole suprême du Satanisme de l’Élite... 
    Cet œil est permanent ! De quoi donner raison  à David Icke.
    Recto et Verso
    PS : FN, 1 er parti de France & Pas une seule région !
    La conception démocratique de la Loge !
    Bien que le FN soit donc, et de loin, le premier parti, le bourrage de crâne fonctionne encore
    et encore. 
    Les français n'ont toujours rien compris au film qui se déroule devant eux, et qui tient les ficelles,
     et comment ils sont et seront de plus en plus malmenés
    ... Eh bien qu'ils en bavent !
    Et, ils vont en baver des ronds, et des ronds, et des carrés, et surtout des triangles :. de chapeaux noirs, tout comme ces gueules de crapauds. 
    Ceux qui prônent le retour de la Nation ont la gueule de bois, et alors que le résultat du PS est catastrophique, les français en majorité, des FG à L'Herpès en passant par les Verts, en redemandent.
    Fabuleux ! 
    Il y aura les conseillers régionaux.
    Et nous risquons, encore, de bien rire.
    Pitoyable victoire que la Leur !
    Alors que sans désistement, le FN aurait eu plusieurs régions.   
    Toutefois, ans une crise économique et civile dévastatrice, rien se ne se passera.
    La France ravagée par l'invasion et les lobbies 
    est à 2 doigts d'être foutue. 
    Résultat :  face à de pareils bouchés l'émeri, je fais grève.

     

  • Une démocratie manipulée

    C'est devant une tasse de Da Hong Pao fumant rapporté du Foukien que je livre ces réflexions sur les élections régionales, aujourd'hui dimanche, à l'aube de la grande supercherie. Quels que soient au second tour les scores des parties prenantes (à la gorge), une fois encore, les députésdésignés par les urnes ne représenteront pas le prétendu "souverain" peuple. En cause, la manipulation génétique des scrutins sous la V° République et même avant. Rappelez-vous les référendums gaulliens qui posaient deux questions. Le dernier de la série est un morceau d'anthologie puisqu'en 1969 il en posait trois : régionalisation, réforme(suppression)du Sénat et démission du chef de l'Etat ; mais on avait oublié le téléphone pour tous ! Aussi fut-il perdu par un pouvoir à court d'idées. Par la suite, François Mitterrand à qui on reprochait ses modifications répétées déclara que le seul mode légitime de scrutin était celui qui le faisait gagner.
    Les peuples mûrs pour la démocratie se contentent de scrutins uniques à la proportionnelle. Le mode le plus simple photographie l'Opinion à un moment T et envoie dans les hémicycles l'image correspondante. La responsabilité de former un exécutif capable de gouverner est dans les mains des élus - je ne parle pas de classe politique puisque les pays matures ne reconnaissent pas la profession politique en viager. Au lieu de quoi, la France trafique ses modes de scrutin pour coller le plus possible aux intérêts des familles politiques inamovibles aux affaires et en affaires. La vérité de la représentation est le cadet de leurs soucis ! Il est rare qu'un intrus brise le cercle de chariots de l'establishment. C'est bien le cas cette fois avec le Front mariniste, les Apaches ont percé et mettent le souk dans tout le camp !
    Le mode de scrutin des élections régionales en France a connu une seule évolution majeure depuis 1986, à savoir son organisation en 2004 :Quand le scrutin fut choisi en 1985 pour les premières élections régionales au suffrage universel, la strate administrative à gérer comptait pour peu de chose et restait depuis son origine un cadre d'aménagement du territoire où se débattaient les doléances locales, en concurrence toujours. Aussi, le pouvoir se laissa-t-il guider par la simple justice et déclara la proportionnelle de listes bloquées (on ne panache pas). Quand les régions devinrent des vitrines de communication pour politiciens battus au plan national, les politologues stipendiés par les partis en place fournirent assez vite leurs calculs pour optimiser le scrutin afin d'améliorer les résultats de chacun. S'ensuivit en 2004 une forte altération de la proportionnelle naturelle avec les listes départementales et la prime majoritaire récompensant le premier. L'entre-deux-tours est l'espace de magouilles de tous ordres préparé par le législateur pour sauver les sortants autant que faire se peut : normalement c'est la semaine des fusions avec répartition des prébendes visées. La fusion à Gauche en Ile-de-France est un cas d'école jusqu'à distribuer par avance des vice-présidences à ses ennemis intimes. Cette fois-ci la Droite a fusionné avant le premier tour mais dans le même esprit d'arrosage des cocardes de pare-brise. La Gauche en province a fusionné ses courants pour braver le fachisme - on a les délires qu'on peut ! Elle a retiré ci et là des listes qui à 15% pouvaient se maintenir facilement et achever leur fonction de représentation. La proportionnelle est faite pour ça, mais ce serait hypothéquer l'avenir que d'y laisser représenter certains autres qui bénéficieraient d'une exposition sur les estrades. Le site Politiquemania nous résume l'évolution du mode de scrutin :

    - Il est ajouté au scrutin proportionnel la possibilité d'un second tour si aucune liste n'obtient la majorité absolue : il convient d'obtenir plus de 10% des suffrages exprimés pour y participer ou plus de 5% des suffrages exprimés pour fusionner une liste avec une autre présente au second tour.
    - Une prime majoritaire est attribuée à la liste ayant obtenue la majorité absolue des suffrages au premier tour sinon au premier arrivé du second, à savoir 25% des sièges.
    - C'est désormais la région et non plus le département qui conduit une liste mais, afin de permettre aux électeurs d'identifier plus facilement les candidats de leur département, des sections départementales sont créés. Chaque liste doit comporter autant d'hommes que de femmes (ah bon).
    rouge = FDG | rose = PS | bleu = LR-MODEM | bleu marine = FN |  vert = EELV | jaune = Régional.

    En étudiant soigneusement le dispositif électoral, tout électeur peut comprendre plus ou moins vite comment s'exprimera son vote, mais peut aussi s'agacer des complications et ne pas sortir voter ! Un sur deux n'est pas intéressé aujourd'hui à comprendre les lois du cirque. Le peuple est réellement dépossédé de sa prétendue souveraineté en ce que son opinion est refabriquée dans le tube des élections, voire mise à la poubelle si la liste de son choix se retire volontairement. Allez comprendre l'appel qui fut fait aux abstentionnistes par les ténors des plateaux médiatiques ! On tord le bras de l'électorat et on en appelle plus encore ? Les Français sont des veaux, certes, mais si l'on ajoute aux 50% d'abstinents les 15% de réfractaires au SVO (service du vote obligatoire, et 30% des votants), on aboutit à ce que près des 2/3 du corps électoral ignorent volontairement ou vomissent le Système. C'est énorme !

    C.Q.F.D.

    La démocratie française est-elle en ruine ?. C'est plus compliqué si l'on veut bien monter d'un cran la réflexion. D'aucuns soutiennent que "Le Peuple" n'existe pas. Dans ses essais¹, Pierre Rosanvallon avance que le peuple dans une démocratie reste par définition «introuvable» et qu'il ne faut pas simplifier la démocratie, mais en assumer la complexité ! Brandir "Le Peuple" participe d'une triple simplification : (i) politique, en considérant le peuple comme un «sujet évident» distinct des élites vilipendées ; (ii) institutionnelle, en opposant la culture du plébiscite aux délibérations représentatives ; (iii) sociale, en cherchant une «identité» collective là où s’entrecroise une infinité de rapports sociaux souvent antagonistes. Il n'en reste pas moins que la projection mentale du peuple politique dans l'Opinion est quand même plus simple que ce triptyque analytique brumeux, et pourquoi justement ne pas faire litière des complications et laisser le bon sens gouverner, pour une fois ? Pourquoi vouloir définir un mode de scrutin universel dans un registre de perfection sociologique si les sujets d'études ne s'y retrouvent pas eux-mêmes ?
    Ainsi va-t-il être dévastateur de comparer le résultat final des élections régionales (carte ci-dessous) avec l'expression démocratique du premier tour (carte ci-dessus), en obligeant la nation à accepter que l'image du peuple donnée par le premier tour des Régionales n'ait été que l'hologramme flou d'un processus inachevé, car à la fin du match, l'image projetée au second tour est conforme aux valeurs immanentes du modèle obligé ! Vous êtes trop intoxiqués pour comprendre que la manipulation est aboutie. Que le stock d'abstentionnistes grimpe ensuite tant la représentation en hémicycles sera distordue par rapport au pays réel n'a que peu d'intérêt pour l'establishment, à croire même qu'il est plus facile de travailler sur un corps électoral restreint. Tout est fabriqué dans notre démocratie représentative... et nous en resterons là du sujet pour éviter le bruit de croquenots dans l'escalier.
    Depuis longtemps la République affronte la démocratie qui est censée la fonder. En politique, la pratique prime le principe (on peut dire aussi : la fin justifie les moyens) mais c'est du principe que le politicien parle le plus s'il veut endormir les soupçons ; c'est le premier vice de la République. Il ne sera annulé que par la démocratie directe à la suisse, système qui exige bien sûr une éducation civique un peu plus poussée dans les écoles et les familles, si du moins en haut lieu on souhaite parler un jour à des électeurs politiquement adultes, élisant en leur sein des représentants honnêtes. Tous ceux qui ont appelé au retrait ou à la fusion de listes qualifiées pour le second tour sont évidemment contre une pure expression démocratique et tiennent à canaliser les suffrages. Mais le rêve est autorisé et comble du bonheur, une monarchie de tête s'emboîterait parfaitement sur un régime de démocratie directe si elle était cantonnée strictement aux pouvoirs régaliens. « L'autorité en haut, les libertés en bas », dit le slogan maurrassien. Libertés basses, libertés chéries, celles dont jour après jour les Bureaux nous privent un peu plus pour nous gérer en totalité, parcomplexification. Et oui, monsieur Rosanvallon, pourquoi rechercher l'inextricable si le «peuple introuvable» se plaît à regarder son image dans le miroir d'un scrutin de simple bon sens ?

    (1) "Penser le populisme" aux Rencontres de Pétrarque, Montpellier 2011