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élections - Page 595

  • Des mosquées et des urnes…

    En pleine période Charlie, l’information est passée à peu près inaperçue. Pourtant, elle vaut son pesant de croissants : des politiciens ont négocié leur siège contre des mosquées. Mais si ! Et qui annonce cette énormité ? Un délateur nazillon d’ultra droite? Pas du tout ! Un sycophante anti-arabe – ou islamophobe, si vous préférez ? Pas davantage ! Un farouche opposant politique à la majorité actuelle ? Encore raté ! Alors une telle nouvelle ne peut provenir que du Front National ? Toujours pas de chance. Ou de cathos rassis ? … Vous donnez votre langue au chat ? Eh bien celui qui a vendu la mèche(1), c’est Razzy Hammadi.

    Razzy-Hammadi-MPI

    Né d’un père algérien et d’une mère tunisienne, engagé à 19 ans au parti socialiste, Razzy, ex-président des Jeunes Socialistes, grimpe les échelons pour devenir, en 2012, député PS de Seine-Saint-Denis. Donc, pas le genre à bouffer du mufti.

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  • « Nous ne sommes plus à l’époque où le FN n’était qu’un parti contestataire marginal »

    Entretien avec Alain de Benoist

    BHL l’a dit : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Après la manifestation du 11 janvier, l’unité nationale semble être de mise. Mais à quoi peut rimer une union nationale lorsque le Front national, premier parti de France aux dernières élections européennes, en est exclu ?

    De même que tout unanimisme est suspect, parce qu’on ne peut jamais ramener à l’unité la diversité des opinions et des aspirations, de même le thème de « l’union nationale » est-il toujours mystificateur, et pour la même raison : il s’énonce dans l’ordre du général, mais c’est toujours au profit d’un particulier. Cela dit, votre question me paraît naïve. Car si l’on parle aujourd’hui d’« unité nationale », ce n’est pas malgré l’exclusion du FN, mais bien au contraire pour la justifier. Bernard-Henri Lévy l’a dit sans fard dès le 8 janvier : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Ce n’est donc qu’une reformulation de la thématique du « front républicain » ou, si l’on préfère, la version élégante de la formule « UMPS », en même temps qu’un appel à resserrer les rangs face à la montée d’un parti dont François Hollande n’hésite pas à dire qu’il ne respecte pas les « valeurs républicaines » (comprendre : libérales, atlantistes et « droits-de-l’hommistes »), afin de mieux défendre les privilèges de la classe dominante – au risque, ce faisant, de confirmer que la frontière entre le PS et l’UMP ne correspond plus à rien.

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  • A qui profite le Doubs ?

    M. Frédéric Barbier est incontestablement le gagnant technique de l’élection du Doubs, mais le vainqueur moral est son adversaire et cela n’échappe à personne.

    Élu à l’arraché dans la 4e circonscription du Doubs, M. Frédéric Barbier s’est refusé dimanche soir à « pavoiser ». M. Barbier est un sage. Pour pavoiser, il faut un drapeau, et M. Barbier, entre les deux tours, avait judicieusement mis le sien dans sa poche en évitant de se réclamer du Parti socialiste et se bornait à faire appel à l’ensemble des « républicains ». Mais surtout, s’il faut désormais additionner l’investiture du PS, le soutien des écologistes, du Front de gauche, de l’UDI et d’une partie de l’UMP pour plafonner à 51 %, c’est dire si les vieux partis ont du plomb dans l’aile.

    Mme Sophie Montel, quant à elle, ne bénéficiait d’aucun report, d’aucune recommandation extérieure, même pas celle de M. Juppé, et c’est sous sa seule couleur, le Bleu Marine, que d’un dimanche l’autre elle a gagné seize points et six mille voix pour terminer à une très courte tête d’un vainqueur à bout de souffle.

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  • Pour espérer gagner, le FN doit rassurer les électeurs UMP

    Jean-Yves Le Gallou analyse les résultats de la législative partielle dans le Doubs. Extrait :

    "[...] Le FN peut espérer l’emporter en 2017 ou en 2022, mais à une condition : plumer la volaille UMP pour affronter au second tour le candidat du Parti socialiste.

    Ainsi, l’arithmétique électorale du FN est simple : une voix prise à l’UMP vaut deux voix prises au PS. Parce qu’une voix prise au PS, c’est seulement une voix de plus face à l’UMP, alors qu’une voix prise à l’UMP, c’est deux voix de plus face à l’UMP : une en moins pour l’UMP, une en plus pour le FN !

    Et que dans un deuxième tour UMP/FN, la quasi-totalité des voix PS se reportent sur l’UMP, alors que dans un deuxième tour PS/FN, les voix UMP se partagent, principalement entre l’abstention et le vote FN. L’intérêt du FN est donc d’éviter tout dogmatisme idéologique et d’apporter une offre politique susceptible de rassurer les électeurs de l’UMP.

    Il s’agit bien sûr du discours identitaire et sécuritaire. Surtout du discours identitaire, d’ailleurs, puisque tout le monde aujourd’hui fait du sécuritaire (y compris dans ce que le sécuritaire a de pire : le liberticide). De ce point de vue, il ne faut pas oublier que le problème de l’immigration reste un moteur puissant ; et bien davantage par ses aspects identitaires et sécuritaires qu’économiques.

    Il s’agit aussi du discours conservateur en termes de valeurs : de ce point de vue, Marion Maréchal-Le Pen, Nicolas Bay et Bruno Gollnisch ont eu raison d’être présents aux puissantes manifestations sociétales de 2013/2014. Loin d’être des néos-ringards, ils se sont placés à l’avant-garde des nouveaux cycles historiques (épuisement du cycle des Lumières, épuisement du cycle de Mai 68).

    Enfin, en matière d’économie, la critique de la mondialisation néo-libérale et du capitalisme multinational doit s’accompagner d’un discours audible par les Français au travail : ouvriers, employés, artisans et petits patrons. De ce point de vue, certaines mesures démagogiques – comme le retour de la retraite à soixante ans (alors que l’espérance de vie continue d’augmenter) – pourraient être remisées : ne serait-ce que pour éviter d’offrir des arguments faciles aux politiciens UMP ! [...]"

    Michel Janva

  • Marseille : 2 élus UMP rejoignent le FN

    2 conseillers d'arrondissement de Marseille, élus sous l'étiquette UMP dans le 13e pour l'un, dans le 14e pour l'autre, ont annoncé officiellement leur ralliement au Front national.

    Les conseillers d'arrondissement, Karim Herzallah et Caroline Gallo, ont été présentés à la presse en compagnie du sénateur-maire FN Stéphane Ravier. Karim Herzallah a justifié ce ralliement au FN par son «ras-le-bol d'être l'arabe de service», au sein de l'UMP. Il qualifie même son ancien parti de «raciste». Caroline Gallo a déclaré que ses idées étaient «plus proches du Front national».

    Les bobos parisiens de l'UMP ne vont plus savoir où donner de la tête, entre le "ni-ni", l'alliance avec le PS et la fuite des cadres.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Doubs : la vanités des consignes (Présent 8290)

    Les républicains brevetés et les démocrates éclairés ont poussé dimanche soir un « ouf » libérateur : la République est sauvée, quoique momentanément. Il s’en est fallu de peu qu’il y ait un député du Front national de plus, augmentant les effectifs d’un seul coup de 33 % en passant de deux à trois ! Certes, ils s’y sont mis à plusieurs, et non des moindres, pour écarter Sophie Montel, car la tâche était difficile : Hollande, Valls, Juppé, NKM notamment, et à peu près tous les partis, le PS, le PC, l’UDI, les Verts, NPA… Seule contre tous, 49 % des voix c’est un succès pour le FN, même si ce n’est pas encore la victoire. Mme Montel a réussi à gagner 25 points entre les deux tours. Les socialistes ne s’y sont pas trompés, qui ont célébré l’élection de ce Barbier-là en rasant les murs, tout juste si l’élu n’a pas versé une larme, tant il avait l’air accablé…

     

    Une du numéro 8290 de "Présent"

    Une du numéro 8290 de “Présent”

    Quant à l’UMP, on voit la vanité de ses consignes, dont les électeurs se sont moqués, du moins ceux qui y ont compris quelque chose. Car il y avait trois options : le « ni-ni », le vote PS et la position baroque de Sarkozy, la liberté de vote sans la liberté de voter FN. Leurs électeurs du Doubs en avaient, eux, une quatrième : reporter leur voix sur la candidate frontiste. Ils furent 30 % à le faire.

     

    Est-ce qu’il y avait des partisans de cette solution de bon sens au bureau politique de parti de Sarkozy ? Si oui, ont-ils dû se taire, se cacher, pour éviter d’être stigmatisés comme de mauvais républicains, perdant ainsi une éventuelle investiture ? Ou cette tendance, florissante à la base, est-elle totalement inconnue du sommet ? Mais alors, quelle est la représentativité de ces dirigeants dont aucun ne se reconnaît dans le choix de 30 % des électeurs de l’UMP ? Cela ne semble pas émouvoir les hiérarques de l’UMP, qui font semblant de croire que la base votante et militante attend toujours que la lumière d’en-haut leur guide la main pour savoir quel bulletin prendre.

    « L’esprit du 11 janvier » a vécu, si tant est qu’il ait existé ailleurs que dans les fantasmes de politiciens intéressés. D’ailleurs, les socialistes ne lui ont pas attribué l’élection de leur poulain. C’est à Paris, dans les états-majors avec les têtes chercheuses de la propagande UMPS, qu’on distingue le bon grain des vrais républicains et l’ivraie des mauvais Français. Dans le Doubs, ce sectarisme n’existe pas ou alors c’est une exportation parisienne. On y vote comme on pense devoir le faire, sans exiger de certificats de bonnes vie et mœurs républicaines.

     

    Cette élection n’est que le début du chemin de croix électoral du PS et de l’UMP. Dans quelques semaines, lors des départementales, puis à la fin de l’année, pour les régionales, le même scénario va se reproduire, car l’ascension du Front national est continue. Tantôt, ce sera le candidat socialiste qui devra affronter celui du FN, tantôt le champion de l’UMP. Ils seront contraints de se faire la courte échelle s’ils ne veulent pas se faire évincer de ces assemblées locales. Quand le Front ne l’emportera pas seul, il y aura une forte représentation frontiste, ils devront s’allier pour dégager une majorité de gouvernement. Ce sera un nouveau bipartisme, celui qui s’est déjà concrétisé dimanche : d’un côté le Front national, de l’autre l’UMPS.

    Guy Rouvrais

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  • L’UMP pourra-t-elle se remettre du fiasco dans le Doubs ?

    C’est peut-être l’UMP, en bloc, qui à force d’illisibilité, est devenue, dans le paysage politique français, secondaire, accessoire, sans importance.

    Étranges élections que ces législatives partielles du Doubs. Étranges élections car tout le monde s’accorde à dire que le grand gagnant est en réalité… le perdant. Celui qui n’a pas remporté le siège a en fait remporté la mise. Après avoir en quelques années, déboulonné le bipartisme pour instituer le tripartisme, voilà qu’il vient de remodeler la vie politique française dans sa version antérieure, sa version « face-à-face », un parti contre un autre, le Front national contre le Front républicain, l’un pesant peu ou prou le même poids électoral que l’autre. On est loin des 80 % de Jacques Chirac.

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  • Sur la bonne voie

    C’est le Premier ministre Manuel Valls en personne qui a appelé hier le candidat socialiste Frédéric Barbier pour lui annoncer qu’il emportait d’une courte tête ce second tour de la législative partielle dans la quatrième circonscription du Doubs, face à la frontiste Sophie Montel. Fort de cette propagande anti-FN qui a été martelée jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, le candidat du PS a donc été élu avec seulement 863 voix d’avance -51,43% contre 48,57% des suffrages pour la candidate FN. L’extrême gauche et plusieurs dirigeants de « droite » -Alain Juppé, le président du sénat Gérard Larcher, la sarkozyste Nathalie Kosciusko-Morizet, le président du MoDem François Bayrou…- avaient appelé à voter explicitement socialiste. La candidate FN améliore pourtant son score du premier tour de 16 points et d’environ 6.300 voix. Sophie a multiplié par deux ce dimanche le résultat qui était le sien lors du second tour de la triangulaire de 2012. L’abstention est cependant restée très élevée mais a enregistré un reflux d’environ dix points, passant de 60 à 50%.

     Cette victoire à l’arrachée du PS est analysée par beaucoup comme une conséquence de l’«effet 11 janvier », la matérialisation du rebond en faveur de l’exécutif enregistré dans les enquêtes d’opinion, généré par le climat anxiogène qui règne depuis les attentats de début janvier. C’est en effet depuis l’accession de François Hollande à l’Elysée, la première fois en treize scrutins que le PS l’emporte dans une élection législative partielle.

     Sur le site de RTL Jean-Yves Camus, spécialiste es FN, dirigeant de l‘Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean Jaurès souligne pour sa part que « la médiatisation du scrutin et la forte mobilisation côté gouvernemental n’ont pas impacté le résultat autant qu’on aurait pu le penser en faveur du PS. Le différentiel de participation n’a pas donné à Frédéric Barbier un avantage aussi important qu’on l’aurait supposé. Pour lui, le candidat PS a récupéré dans les parties urbaines des voix là où la candidate FN s’est imposée dans le périurbain et le rural ».

     Il s’agit en effet  de constater  que cette circonscription, dans laquelle députés de droite et de gauche alternent assez régulièrement depuis cinquante ans, était acquise au PS depuis des années puisque Pierre Moscovici , qui a rallié la Commission européenne à Bruxelles, en était le député sortant. Son suppléant Frédéric Barbier, y est bien implanté et comme l’a noté Sophie Montel ce dernier a  d’ailleurs «  réussi à sauver sa peau (hier, NDLR) avec les réseaux associatifs et clientélistes d’Audincourt tenue par un sénateur maire socialiste.»

     Frédéric Barbier, qui a pu compter sur le soutien affiché, militant de François Hollande, de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve sur le terrain -les ministres se sont-ils rendus sur place au frais du contribuable ?- s’est gardé  cependant de tout triomphalisme. A l’unisson des dirigeants du PS il a affirmé hier soir qu’ «année après année, élection après élection, le FN progresse. À ce rythme, son ascension vers le pouvoir doit être prise très au sérieux». Constat sur un triste succès socialiste qui fait écho aux jugements de Marine Le Pen  («le PS a gagné d’un cheveu, mais c’est le FN qui est le grand vainqueur de l’élection »),  de Steeve Briois (« une victoire à la Pyrrhus pour le système »), de Florian Philippot (« Ils ont mis des moyens considérables, c’est très inquiétant pour le système, qui ne pourra pas se multiplier aux prochaines élections »). Bref,  comme l’a résumé Marion Maréchal-Le Pen,  « Le front républicain a eu chaud aux urnes » ! 

     Pourtant rien n’a été épargné à Sophie Montel a rapporté le Huffington Post «  taxée de parachutée parce qu’elle ne vote pas dans la circonscription (elle y a néanmoins grandi), accusée de racisme après la résurgence d’une déclaration datant de 1996 dans laquelle elle soutenait Jean-Marie Le Pen (…), cornérisée par le front républicain martelé par le premier ministre et le ministre de l’Intérieur venus soutenir son adversaire socialiste »

     Quant à l’UMP, dont le candidat malheureux du premier tour, Charles Demouge, avait exprimé son inclinaison en faveur du vote socialiste pour faire barrage à l’opposition  nationale,  son Bureau Politique avait recommandé officiellement à ses électeurs  le « ni, ni », ni vote FN, ni vote PS.

     Force est de constater que les consignes d’abstention ou de vote blanc n’ont pas été suivies par les électeurs de droite. Non seulement la participation a progressé,  mais surtout très peu de votes blancs ont été recensés. L’étude des résultats des bureaux de vote de la circonscription traditionnellement acquis à l’UMP –notamment dans les zones où le vote pour M. Demouge fut important au premier tour- montre à l’évidence que beaucoup de sympathisants UMP ont voté pour Sophie Montel.

     Sur le site de L’Express, le chercheur en sciences politiques Joël Gombin résume bien la situation en tirant lui aussi comme « principal enseignement » de cette partielle «  que, dans l’une des circonscriptions les plus ancrées à gauche, le FN parvient presque à faire 50% des voix. Cela témoigne d’un rapport de force dégradé pour le PS (…). A l’évidence, la forte mobilisation a profité au PS. C’est elle, bien plus que la capacité à créer un Front républicain avec la droite, qui explique le sursaut du PS. Mais la forte participation a aussi profité au FN qui, sur le papier, n’avait aucune réserve de voix. Or, il gagne 16 points. On assiste à une surmobilisation de l’électorat FN que l’on observe désormais à chaque fois qu’une victoire du FN est perçue comme possible. A cela, il faut ajouter vraisemblablement un nombre important de voix qui viennent de l’UMP »

     Bref, si le FN a manqué de peu hier l’élection d’un troisième député, ce scrutin confirme la progression du  rejet symétrique du PS et de l’UMP. Cette volonté des Français de reprendre leurs libertés est de bon augure pour la suite note Bruno Gollnisch qui se désole cependant de cette grève du vote toujours si présente chez nos compatriotes, et notamment hélas, dans l’électorat populaire.

    Pour le reste, nous pensons avec  Marine que le camouflet infligé par les électeurs à l’UMP obère mal de l’avenir de ce parti divisé, notamment dans le cadre des prochaines élections départementales et  régionales.

    http://gollnisch.com/2015/02/09/sur-la-bonne-voie/