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élections - Page 597

  • Conversion

    Sur le site des Echos le 10 décembre, le journaliste répondant au pseudo de  Favilla se livrait à quelques commentaires sur le congrès FN de  Lyon. Si  ses  éditoriaux n’ont jamais brillé par la profondeur ou l’intelligence de leurs analyses, il recyclait ici un vieux papier de L’Humanité en affirmant que la « première composante historique du FN » se trouve  dans l’antirépublicanisme» et «est également teintée d’antisémitisme ». Pour faire bonne mesure,  il indiquait aussi que la « vieille garde » du FN « constituée autour de (Jean-Marie Le Pen)  et de Bruno Gollnisch, s’efface et est remplacée par des jeunes qui n’ont plus le look rasé des anciens de l’Algérie française » (sic). Certes, c’est ce  même Favilla qui en novembre 2010, en plein roman noir,  s’amusait à (se) faire peur en  décrivant, tel un sous Didier Daeninckx, un Bruno Gollnisch «entouré de burgraves intégristes, antisémites, négationnistes, anciens d’Indochine, d’Algérie ou nostalgiques de Pétain », et qui «serait prêt à quelque indulgence pour les Arabes, comme jadis le grand mufti de Jérusalem, Husseini, en avait pour les nazis ». Ou qui évoquait en janvier 2011, après la victoire de Marine aux congrès de Tours, un « FN » en marche « vers un national-socialisme».

     A sa décharge, Favilla à quelques lecteurs « à droite » qui le prennent au sérieux ou partagent sa vision du monde , si l’on en juge par les propos tenus par Nicolas Sarkozy ce samedi  13 décembre lors d’une réunion des cadres UMP. « Nous n’avons pas les mêmes valeurs que le  FN», « je n’accepterai jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national» a tonné le président de l’UMP, car «la Shoah n’est pas un détail et la torture n’est jamais justifiable. On ne combat pas le terrorisme avec les méthodes des terroristes ».

     La débilité (dans toute l’acception du terme) de cette « argumentation » sarkozyste ne mérite guère de commentaires particuliers. Elle ne trompe plus guère les électeurs  qui,  dans la troisième circonscription de l‘Aube, fief de l’UMP, ont certes élu  hier l’homme lige de François Baroin, Gérard Menuel, mais ont aussi voté plus nombreux qu’au premier tour pour notre camarade Bruno Subtil. Au terme d’une belle campagne de terrain, il a gagné près de neuf points  entre les deux tours totalisant  ce dimanche 36,15% des suffrages. La forte abstention (72,85% , 75,37% au premier tour)   ne pouvait guère nous permettre d’espérer mieux.

      Capitalisant sur l’opportunisme et l’absence de convictions réelles, l’UMP s’est félicitée  ces dernières heures du «retour au bercail» de Fatima Allaoui, qui avait rejoint le SIEL de notre ami Karim Ouchikh. La jeune femme vivant à Béziers avait quitté l’UMP il y a quelques mois pour protester contre le refus de son parti de l’investir aux futures élections départementales dans un canton gagnable. Elle vient d’être nommée avec l’aval de Sarkozy et surtout le soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet, nouvelle secrétaire nationale de l’UMP à la formation professionnelle.  Elle a finalement expliqué qu’elle avait rallié l’opposition  nationale «par désespoir de cause et pour augmenter (ses) chances d’être élue».  

     Faut-il voir dans cette nomination  une   réponse   de NKM au ralliement au  Rassemblement Bleu Marine (RBM) de Sébastien Chenu, qui milita à ses côtés lors des dernières élections municipales à Paris ? Une arrivée qui n’est pas passée inaperçue !

     M. Chenu, 41 ans, ex adhérent de Démocratie libérale, très opposé en 1998, lors  des cantonales et des régionales en Picardie, à l’accord passé dans l’Oise entre Jean-François Mancel (RPR) et le FN, ex-chef de cabinet de Christine Lagarde (2005-2007), fondateur du mouvement communautariste Gaylib, le mouvement Lesbien Gay Bisexuel et Transexuel (LGBT) de l’UMP (qu’il a quitté en 2012),  organisateur  de l’Europride à Marseille en 2013, ex adjoint au maire de Beauvais (Oise) qu’il quitta pour faire campagne avec NKM, ex-secrétaire national de l’UMP, cofondateur de  Nouvelle Donne, un microparti associé à l’UMP défendant une ligne très libérale, ex soutien de Bruno Le Maire pour la présidence de l’UMP, était encore il y a peu un adversaire résolu du FN. Lors  de la campagne présidentielle de 2012 il définissait ainsi dans Paris-Match les relations UMP-FN:  « Pas d’alliance, ni de près, ni de loin, ni de discours, ni d’approche. On est capables de se définir autrement ».

     Aujourd’hui, Sébastien Chenu qui sera  nommé en janvier à la tête d’un  futur Collectif culture ,  aux côtés du  secrétaire général du RBM, le député Gilbert Collard, affirme qu’il «  partage l’ensemble des propositions de Marine Le Pen, sauf sur le mariage pour tous ». « Ce sera ma petite originalité précise-t-il,  il faut bien que j’ai une », soulignant que Marine  tient un discours en phase avec les premières positions de GayLib sur le  « Pacs amélioré ».

    M. Chenu, qui dit de pas être « choqué » par le principe de la préférence nationale et devrait être candidat aux régionales dans la grande région fusionnée Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a également confié aux médias que son ralliement s’explique par son « refus de continuer à alimenter l’ambiguïté ».  «L’Europe qu’on nous a vendu et qui consiste à nous faire rentrer à coup de triques dans un système en échec, ce n’est plus possible. Les ambiguïtés de Sarkozy qui tape sur Schengen mais qui rampe à Bruxelles quand il est au pouvoir non plus ». « Quand j’étais au cabinet de Christine Lagarde au Commerce extérieur, j’ai bien vu que l’euro pesait sur nos exportations. Il faut retrouver notre souveraineté monétaire ».

    « L’UMP est devenu le parti de tous les conservatismes qui ne parle plus de la France»,  « je ne rejoins pas le Front National qui n’est pas mon histoire mais Marine Le Pen qui est aujourd’hui la seule à proposer une offre politique alternative aux Français ». Interrogé sur sa capacité d’adaptation il rétorque :  « J’ai au moins autant d’atome crochu avec Bruno Gollnisch qu’avec Edouard Balladur (sic). Vous savez, j’ai supporté pendant des années Christine Boutin et Christian Vanneste à l’UMP. Moi, je ne viens que pour Marine ».

     « Son ralliement est la preuve de l’ouverture du RBM et que de plus en plus d’anciens adhérents UMP nous rejoignent »,  a expliqué Gilbert Collard, tandis que  Florian Philippot et Steeve Briois ont également salué cette arrivée de Sébastien Chenu.

     GayLib a officiellement  exprimé «sa profonde consternation » de voir l’un de ses fondateurs rejoindre le RBM dénonçant un « opportunisme à visée électorale » et une « pure politique de casting destinée à donner le sentiment que le Front National a changé ».

     Autre son de cloche, celui  de Didier Lestrade, fondateur du groupuscule extrémiste Act up, figure du lobby homosexualiste qui sur slate.fr, le site de MM. Colombani et Attali,  estime comme il l’a développé  dans un ouvrage récent que la « communauté gay » suit une évolution à la néerlandaise qui traduit un bouleversement sociologique plus profond.«  Le FN écrit-il,  capitalise sur les griefs de la communauté LGBT envers les partis de droite et de gauche. Il encourage un mouvement continu depuis plusieurs années de droitisation du milieu LGBT sur fond de crise économique et de racisme anti-noirs ou anti-arabes ».

     «  Ce qui est intéressant en France affirme encore M. Lestrade,  c’est que ce glissement de droite à l’extrême droite commence précisément par des gays comme Sébastien Chenu. Les gays sont toujours des trend setters –en jargon marketing du Marais, les trend setters sont des personnes qui par leur personnalité, leur position sociale ou professionnelle peuvent avoir une influence  sur l’adoption de nouvelles technologies,  l’évolution de la mode, et qui sont donc « surveillés » pour détecter de nouvelles tendances,  NDLR-  –surtout quand il s’agit de trouver un job au Rassemblement Bleu Marine. Leur point commun? Ils sont blancs ».

    Cette lecture racialo-ethnico-communautariste très peu républicaine  est battue en brèche par la journaliste Béatrice Bouchard qui sur le site de  L’opinion, le 12 décembre, affirmait a contrario  que selon   «un   membre de la direction du Front National » qu’elle cite sans le nommer , on aurait assisté avec la nomination de M. Chenu à « une victoire par KO du marinisme  et de la ligne républicaine sur les obscurantismes et les rétrogrades ». Est-ce vraiment un frontiste qui utilise ce vocabulaire  digne d’un humaniste de  la LDH ou du PS  pour parler d’autres frontistes ? Il nous est permis d’en douter !

     Il faut le dire, des personnalités du FN comme Marion Maréchal-Le Pen ou Aymeric Chauprade, Karim Ouchikh pour le SIEL,  ont été en effet  plus réservés et ont fait part de leur « étonnement » lors du Bureau Politique qui s’est tenu vendredi. Bruno Gollnisch ne s’est pas répandu  dans la presse réservant à Marine et au Bureau Politique ses réflexions. Tout juste a-t-il relevé que  M. Chenu  incarne a priori «tout ce que nous avons combattu. Il se déclarait européiste, militait contre le rapprochement de la droite avec le FN… Il incarne tout ce que nous avons combattu depuis des années. Je sais bien que saint Paul est subitement devenu un apôtre du christianisme sur le chemin de Damas… mais de là à lui confier un secteur (la culture, NDLR)  aussi essentiel ! ». Une rencontre entre les deux hommes serait  prévue  prochainement.

     Lors de la  conférence de presse qui s’est tenue vendredi,  Marine Le Pen a souligné qu’il y avait eu « un certain nombre d’interrogations » sur le cas Chenu au Bureau Politique, et des « inquiétudes» relatives à son  passé avec Gay Lib. Pour autant, « s’il rejoint le RBM, c’est qu’il admet cette partie du projet que je porte »  a précisé la présidente du FN.

    http://gollnisch.com/2014/12/15/conversion/

  • Les partis politiques : une plaie pour la France ?

    La France a traversé plusieurs régimes politiques. Qu’en sera-t-il de celui-ci et de ses partis ?

    Un (trop) grand pan de la politique actuelle est de se soucier de l’intérêt du parti, de l’appareil, bien plus que de l’intérêt de ses militants et – pis !- de la France.

    Les élections départementales de mars 2015 se rapprochent petit à petit et déjà voit-on pointer (comme l’iceberg) le bout des tractations politiciennes pour sauver ou engrosser les différents partis.

    Entre chaque élection, les luttes internes se mettent en place, les transfuges se montrent, chacun parti compte ses troupes, ses élus et ses électeurs comme on compte sa monnaie. Cet imbroglio est terrible quand il se fait devant la chute des derniers pans de la société française.

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  • La majorité des Français rejettent désormais le droit de vote des étrangers

    La gauche veut remplacer l’électorat qu’elle a perdu à force de mensonges… Mauvaise nouvelle pour elle : les Français tiennent encore à leur pays !

    Il y a quelques années, Coluche faisait rire en déclarant que  » si voter changeait quelque chose, il y a bien longtemps que ce serait interdit ». Ce trait d’humour est devenu, peu à peu, une certitude pour bon nombre de Français qui ne se déplacent même plus pour aller voter, à cause de décennies entières de mensonges politiciens.

    Les autres ont récemment poussé sur le devant de la scène le parti de Marine Le Pen. Le Front national est devenu le repère (contesté ou plébiscité) du jeu politique, la question identitaire étant sans conteste la motivation majeure de ses électeurs…

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  • Front National : confier la culture à un militant homosexualiste, c’est rééditer les années Jack Lang

    Une excellente tribune de Jacques de Guillebon sur Nouvelles de France

    Marine Le Pen vient de commettre une grave erreur stratégique, si la nomination de Sébastien Chenu comme président du Collectif Culture du Rassemblement Bleu Marine est confirmée. Le pedigree du transfuge de l’UMP plaide en effet en faveur de la thèse maintenant courante d’une filière gay au sein du Front national et de ses partis affiliés.

    Cofondateur de Gaylib, Chenu s’est illustré par la publication d’une tribune favorable au mariage pour les couples homosexuels lorsqu’il était encore membre du parti de Nicolas Sarkozy et a été présenté par L’Express comme celui « qui gère les réseaux homos » de NKM durant la campagne municipale pour Paris. Que la politique française actuelle soit influencée par de puissantes coteries d’homosexuels, militants ou non d’ailleurs, qui ont tendance à se coopter les uns les autres comme le fait toute communauté, ou ce qui se considère comme telle, c’est un secret de Polichinelle. Secret seulement pour cette raison que personne n’ose le dire, apeurés que nous sommes par l’accusation d’homophobie, cette maladie introuvable. On attend encore l’enfant qui osera dire que le roi est nu. Le Front national n’échappe pas à cette règle, et l’on pourrait même dire qu’il est devenu l’avant-garde de cette mode. Il y a peu, l’on pouvait encore se moquer comme de sa première chemise que l’on dise d’untel qu’il en est. Cela ne revêtait nulle importance dans la conduite des affaires publiques. Mais la démocratie représentative a toujours été le jouet des groupes de pression, l’essentiel, ou le moindre mal, étant qu’elles parviennent à s’équilibrer et que l’Auvergnat ne domine le Corse, ni le protestant la féministe. […]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Front-National-confier-la-culture

  • Sarkozy : je n’accepterai jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national

    « Je n’accepterai jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national », car « la Shoah n’est pas un détail et la torture n’est jamais justifiable. On ne combat pas le terrorisme avec les méthodes des terroristes » aurait affirmé Nicolas Sarkozy le 13 décembre 2014 lors d’une réunion des cadres UMP.

    Ramener le FN à des propos tenus par Jean-Marie Le Pen il y a 30 ans montre le peu d’arguments qu’il reste à Nicolas Sarkozy pour ne pas répondre au souhait d’une écrasante majorité d’électeurs de l’UMP qui souhaitent des alliances avec le FN, mais il est vrai que le PS sera tellement bas en 2017 que l’UMP n’aura besoin d’alliance avec personne. Quand aux supposées méthodes terroristes de Marine Le Pen, on aimerait connaitre la décision de M. Sarkozy détenant un terroriste ayant caché une bombe prête à exploser dans un lieu fréquenté. Et puis, monsieur Sarkozy est plutôt mal placé en la matière, s’étant fait financer sa campagne électorale par un certain Kadhafi et le remerciant en faisant le nécessaire pour qu’il soit éliminé…

    D’un autre côté, Nicolas Sarkozy sait aussi qu’il ne pourra refaire le coût de 2007 en siphonnant les voix du FN, la présence de Marine Le Pen au second tour étant acquise. Il ne reste à Sarkozy qu’à vouloir ramasser les électeurs du centre et de gauche, coupant la route à Alain Juppé, et ralliant les déçus par millions du quinquennat Hollande.

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  • Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien

    Extrait d'une tribune de l'avocat Me Frédéric Pichon, nouveau vice-président du SIEL, composante du Rassemblement Bleu Marine :

    "(...) Il reste que les événements de ces derniers jours et, notamment, la possible intégration de Sébastien Chenu, ancien militant de GayLib, à la tête du collectif Culture du Rassemblement Bleu marine, sèment un émoi légitime dans les rangs de nombreux cadres et militants du mouvement national.

    Or, cet épisode n’est pas anecdotique. Car si l’on peut légitimement évoluer et que l’on doit ouvrir les portes à tous les patriotes de bonne volonté, encore faudrait-il que monsieur Chenu renonce explicitement à sa conception sur le mariage pour tous. Si l’on considère que la loi Taubira est à ce point grave que l’on doive l’abroger en 2017, un tel message, qui plus est dans le domaine de la culture, ne peut que susciter le trouble et la confusion dans les rangs des militants et sympathisants.

    Comment critiquer l’oligarchie qui nous gouverne quand un ancien militant de l’UMP et de GayLib, et soutien il y a peu de NKM, incarnant l’idéologie bobo libérale-libertaire aux antipodes du Front national, s’apprête à prendre la responsabilité d’un collectif aussi important que celui de la culture ?

    Il reste qu’au moment où le mouvement national est aux portes du pouvoir, la pire des choses serait de décourager les hommes de bonne volonté en les forçant à quitter le navire. Faire le vide par le dégoût.

    Quelques jours seulement après un congrès où les militants ont plébiscité massivement Marion Maréchal-Le Pen sur une ligne civilisationnelle et identitaire, on pouvait craindre que certains, se sentant en minorité, joueraient le tout pour le tout. Cela semble être manifestement le cas. Ne leur laissons pas les rênes de l’appareil : le mouvement national appartient à tous les patriotes de bonne volonté qui, depuis des années, s’exposent dans la rue, sur les marchés ou dans leur cité. Ici comme ailleurs, ne lâchons rien. J’ajouterai que ceux qui, dans la blogosphère, restent spectateurs en attendant la structure idéale et refont le monde derrière des commentaires ou des tweets rageurs, plutôt que de se plaindre des malheurs du monde, seraient plus inspirés de prendre des responsabilités plutôt que de les laisser à d’autres qui, bien que minoritaires, ne font qu’occuper des places vides.

    Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Des élections truquées en Pologne ? Vous avez bien dit en Pologne ?

    Le 16 novembre dernier, les Polonais élisaient leurs maires, leurs conseillers municipaux et les conseillers des voïvodies (régions). Pour la première fois depuis la transition démocratique de 1989-90, l’opposition parlementaire, de droite comme de gauche, conteste les résultats officiels et demande de nouvelles élections.

    Des voix se sont mêmes élevées pour exiger la présence d’observateurs de l’OSCE, chose inédite pour un membre plutôt respecté de l’Union européenne. On imagine ce qu’aurait pu être la réaction des médias européens si la chose avait eu lieu dans la Hongrie actuelle dirigée par Viktor Orbán. Mais dans la Pologne dirigée par la très europhile Plateforme civique (PO) du nouveau président du Conseil européen Donald Tusk, si les médias et les politiciens d’opposition crient à la fraude, cela ne mérite sans doute pas d’y prêter attention.

    C’est d’ailleurs ce que semblent penser une majorité des députés au Parlement européen puisqu’ils ont refusé le 24 novembre de s’intéresser au déroulement des élections polonaises comme le demandait le groupe politique Conservateurs et Réformistes européens qui réunit notamment les Tories britanniques et le parti Droit et Justice (PiS) de Jarosław Kaczyński. Ces mêmes députés européens, qui s’inquiètent régulièrement de l’état de la démocratie en Hongrie, n’ont donc pas jugé bon de relever les signaux très inquiétants qui leur viennent de Pologne, ce qui dénote une appréhension très particulière des exigences démocratiques. Il semble en effet que le danger pour la démocratie vu de Bruxelles et de Strasbourg ne provienne pas des irrégularités observées lors d’élections mais plutôt des choix, réels ou truqués, faits par les électeurs.

    L’opposition polonaise a pourtant de bonnes raisons de s’inquiéter, et si les conservateurs du PiS et les sociaux-démocrates post-communistes du SLD disent la même chose, ce qui arrive extrêmement rarement, c’est peut-être qu’il est en train de se passer quelque chose. Car si le président Bronisław Komorowski (PO) et le nouveau premier ministre Ewa Kopacz (PO), qui a succédé à Donald Tusk, crient aux pyromanes, reprochant à Jarosław Kaczyński et à Leszek Miller, le leader du SLD, de mettre le feu à la maison et de chercher à discréditer la Pologne à l’étranger, depuis 21 ans que je réside en Pologne, je n’avais encore jamais vu plusieurs grands journaux titrer sur des élections volées ni les principales chaînes de télévision débattre pendant des heures pour savoir si les irrégularités et les bizarreries constatées mériteraient ou non de nouvelles élections. [....]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Des-elections-truquees-en-Pologne

  • En politique, seules comptent les places prises et non les problèmes résolus…

    La foule des ambitieux sans talent se presse déjà autour du futur vainqueur...

    Lors de la législative partielle de la 3e circonscription de l’Aube, trois électeurs sur quatre ont boudé les urnes. Certes, il s’agissait d’une partielle. Certes, ce siège est destiné à un élu UMP. Certes, la gauche est en plein désarroi. Mais, au-delà de ces circonstances particulières, ne faut-il pas y voir la marque plus profonde de la Cité telle qu’elle devient ?

    L’ancien maire de Troyes, Robert Galley, m’a dit un jour, alors que j’étais son vice-président du groupe textile à l’Assemblée : « Je n’ai pas entendu l’appel du 18 juin, j’étais déjà sur la route. » À 19 ans, il rejoint les Français libres, puis ce sera la Syrie, El-Alamein, la 2e DB jusqu’à la victoire. Gaulliste de la première heure, Compagnon de la Libération, cet ingénieur de Centrale participera à l’aventure nucléaire, puis sera ministre du Général. Le député-maire de Troyes qui a tant fait pour sa ville n’y était ni par hasard, ni par protection. Il y était par le mérite et la reconnaissance.

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  • En Allemagne une victoire peut en cacher une autre

    La réélection triomphale d'Angela Merkel à la tête de la droite allemande à Nuremberg, avec 96,7 % des mandats, ce 9 décembre ne semble appeler aucun commentaire sinon que cette dirigeante, au service de son pays, mérite mieux que les grossiers abois de M. Mélenchon, déshonorants pour le nôtre.

    Notre attention hélas doit se porter sur la nomination, le 5 décembre, pour la première fois depuis l'unification, d'un néocommuniste en tant que chef de l'exécutif d'un Land. L'apparatchik marxiste et dirigeant syndical Bodo Ramelow est donc, après 3 mois de tractations, arrivé aux manettes de la Thuringe.

    "Le Journal du Dimanche" daté du 6 décembre était bien bon pour ses lecteurs, et bien indulgent pour les communistes. C'est en effet en lui consacrant quelques lignes très neutres, qu'il évoquait cet événement survenu la veille. Au contraire, comme on pouvait s'y attendre, cette "grande première en Allemagne" était saluée à juste titre par "L'Humanité" du 8 décembre. L'ancien "organe central" se réjouit que "Die Linke gouverne" et publie une photo de son héros du jour exultant.

    L'accession mécanique au poste de ministre-président de cette région historique n'est cependant qu'indirectement la conséquence du scrutin du 14 septembre. On doit immédiatement préciser, en effet, qu'elle résulte d'une manipulation intérieure des socialistes allemands et aucunement d'une victoire électorale du parti néocommuniste "die Linke".

    Reprenons en effet les résultats. La CDU dirigeait sans interruption le Land de Bavière depuis 1990. Au scrutin de septembre elle obtenait 33,5 % des voix, contre 31 % en 2009. Elle n'a donc nullement été désavouée par les électeurs. Au contraire. Deux partis se sont effondrés : le SPD qui passe de 18,5 à 12,4 mais aussi le vieux parti libéral FDP qui a subi un recul généralisé dans tout le pays et descend à 2,5 contre 7,6 aux élections régionales précédentes, ce qui l'élimine constitutionnellement de la Diète d'Erfurt. Leurs rivaux de l'AfD, le parti anti-euro, arrivent en force avec 10,6 % des suffrages. Les Verts perdent eux aussi du terrain, 5,7 contre 6,2. Mais ils sauvent ainsi de justesse leur droit à la représentation. Ils garderont ainsi 6 sièges sur 91, de quoi faire basculer la majorité. Quant aux gens de Die Linke considérés comme les vainqueurs du 14 septembre ils avancent en pourcentage de 27,4 à 28,2. C'est trop bien sûr, et c'est le plus fort résultat de tous les nouveaux Länder, issus de l'ancienne Allemagne de l'est, où les suffrages des néocommunistes oscillent entre 18 et 28 %. En fait, les 3/4 des "Ossies" n'éprouvent aucune forme de nostalgie pour l'ancien régime en dépit des difficultés d'adaptation et du retard des territoires pollués par un demi-siècle de bureaucratie marxiste et d'occupation soviétique.

    Cette situation paradoxale a permis de construire une majorité de 46 sièges sur 91. Elle a été composée des néocommunistes, des sociaux-démocrates et des écologistes. On doit quand même observer que les gens de "Die Linke" ne gagnent pas une seule voix, pas même au détriment des socialistes : c'est l'abstention qui a progressé de 3 points passant de 44 à 47 %.

    Notre "front de gauche" fut inventé en 2009 par le Parti communiste français sur le modèle de "Die Linke", "la gauche en allemand". Or, ce parti reste détesté, outre-Rhin, et plus encore méprisé, de l'immense majorité des électeurs, lesquels savent comment il a été constitué, comme chez nous, selon la recette bien connu du pâté d'alouette.

    En France l'alouette s'appelle "parti de gauche", dirigé par Jean-Luc Melenchon, deux ou trois grains de sels, plus un cheval qui persiste, lui, à s'intituler, imperturbablement parti communiste français.

    En Allemagne, le petit volatile était du Land de Sarre. Il fut apporté en 2005 par Oskar Lafontaine, hier politicien assez trouble au sein du SPD, aujourd'hui compagnon de route très clair de la réhabilitation des anciens de la Stasi. Car le gros de la troupe de "Die Linke" est régulièrement constitué des derniers fleurons du parti communiste est-allemand.

    Le porte-drapeau parlementaire, en la personne de Gregor Gysi, fut en 1989 le dernier chef de ce parti unique de l'Allemagne de l'est, parti "socialiste unifié" SED, succursale de la puissance occupante soviétique, parti rebaptisé PDS après l'unification du pays et qui parvint à survivre impuni pendant quelque 15 ans.

    Exactement comme notre indécrottable PCF. Celui-ci reste trop souvent ressenti comme une pitoyable ambulance. Or, sur ce véhicule aujourd'hui sordide, on gagnerait à concentrer un peu plus l'attention, avant qu'il ne réapparaisse, flambant neuf, sous l'aspect d'un char de 30 tonnes.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • « Sans tabou » ? ça promet…

    Il convient de se féliciter comme il se doit du retour en France ce matin de notre compatriote d’origine hongroise Serge Lazarevic, dernier otage  français jusqu’alors aux mains d’une milice islamo-mafieuse affiliée à la nébuleuse al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Une libération qui n’était pas gagnée d’avance. Il avait été enlevé fin 2011 au Mali en compagnie de l’«homme d’affaires» Philippe Verdon . Celui-ci avait été décapité en mars 2013, selon un porte-parole d’Aqmi, en représailles à l’intervention militaire française. M. Lazarevic était présenté officiellement comme exerçant le métier de «géologue»…Cette bonne nouvelle ne parviendra pas à occulter complètement les chiffres publiés ce mercredi matin par l’Insee. L’institut indique que le troisième trimestre 2014 n’échappe pas à la tendance générale avec la disparition,  entre juillet et septembre, de 52 000 postes dans les secteurs marchands non agricoles.

     Une déplorable situation économique, sociale, identitaire, qui explique logiquement les revers électoraux de la gauche au pouvoir. Une nouvelle démonstration nous en a été donnée dimanche avec la législative partielle de la troisième circonscription de l’Aube, qui a vu notre ami Bruno Subtil se qualifier pour le second tour en laissant loin derrière lui le candidat du PS. Depuis mars 2013, c’est la quatrième  législative partielle qui voit l’élimination du PS dés le premier tour et la qualification du Front pour le second.

     Marine Le Pen le notait lundi «il y a quelque chose d’assez remarquable dans cette énième partielle: l’UMP ne bénéficie pas du tout du rejet de la gauche». Un constat que le politologue enseignant à  Science-po Pascal Perrineau tentait d’amoindrir sur le blogue de  L’Obs le 8 décembre en estimant qu’au vu du contexte,  le score du candidat UMP «n’est pas négligeable».

     Pour  le reste M. Perrineau  livre un constat d’évidence lorsqu’il souligne que dans ce fief de l’UMP,  «le grand vainqueur  (au premier tour, NDLR) de la législative partielle de l’Aube est l’abstention, qui explose littéralement avec un gain de 35 points par rapport à la législative de 2012. Il ne faut pas croire que cette abstention exprime seulement un désintérêt. Il y a là, aussi, l’expression d’une très forte contestation ».

     Contestation, nous le voyons élection après élection, qui ne profite pas aux formations progressistes: «Le candidat socialiste s’effondre, mais aucun autre candidat de la gauche n’enregistre de progression. Les autres composantes de la gauche se montrent incapables de récupérer des électeurs gagnés par le malaise et qui choisissent d’aller soit dans l’abstention, soit, même, à droite ».

     Bruno Gollnisch l’a dit, c’est en effet sur sa capacité à capter l’intérêt, à susciter l’espoir au sein de la grande masse  des grévistes du vote, des déçus de la politique, des écœurés du sempiternel et stérile balancier gauche-droite,  que le FN et Marine en 2017 peuvent bâtir de nouvelles victoires électorales.

     Pascal Perrineau enfonce ensuite des portes ouvertes en analysant les succès  du FN à l’aune de «sa capacité à s’ériger en force anti-système »,  à récupérer tout ou partie de la mauvaise humeur qui a gagné le pays ». Il admet certes du bout des lèvres que ce vote FN n’est pas uniquement  « un vote de protestation». Définition qui ne veut d’ailleurs pas dire grand chose. Ainsi, est-il légitime d’affirmer par exemple que tous les éclairés électeurs de l’UMP, contrairement aux électeurs du FN jugés bas de plafond,  voteraient uniquement par adhésion pleine et entière au  programme de l’UMP  et non  pour protester contre la politique du PS ? C’est bien évidemment absurde.

     Aussi,  M. Perrineau vaut bien admettre «la capacité (du FN) de capter les déçus de terrains différents, de milieux différents, car il est en train de bricoler un discours composite autour du rejet de l’euro et de la construction européenne, un syncrétisme de repli identitaire de droite et de protectionnisme économique de gauche». Un «bricolage»? Plutôt une série de mesures  qui ont leur cohérence programmatique, idéologique, qui sont  le fruit d’une vision pour la France qui n’est certes guère enseignée à  Science-po…  Le politologue devrait ainsi tenter d’expliquer à ses lecteurs en quoi le « protectionnisme économique de gauche» qu’il prête au FN serait différent d’un protectionnisme de droite ? Dans les faits le protectionnisme est bien évidemment  utilisé partout dans le monde, de la Chine aux Etats-Unis, pour  les mêmes raisons : la défense de secteurs commerciaux nationaux, au  nom d’une stratégie économique et d’un  patriotisme bien compris.

     Pascal Perrineau  indique aussi que la seule façon d’empêcher Marine d’être au second tour de la prochaine  présidentielle impliquerait que  « la gauche comme la droite changent complètement d’organisation, de stratégie, de programme et d’hommes ». «Si, en 2017, on ressort la même affiche que lors de la présidentielle de 2012, cela ne peut que favoriser le vote de protestation. Mais c’est difficile car l’UMP comme le PS sont des formations petites, peu ancrées dans la société, et qui visent surtout la reproduction des élites politiques ».

     Dans les faits, le choix à droite ne se fera pourtant  qu’entre chevaux de retour  qui ont échoué quand ils étaient au pouvoir. Le calamiteux Alain Juppé  explique qu’il est le seul capable de rassembler la droite et le centre.  Nicolas Sarkozy  rétorque que  l’élection se gagnera à droite, qu’il est le seul en capacité à  prendre des voix au FN et qu’entre lui et Marine les électeurs centristes, au second tour, seront bien forcés de voter pour lui. François Hollande en appelle pour sa part à l’unité de la gauche  contre le danger Le Pen, argumentation rejetée par le Front de Gauche et Cécile Duflot…

     Ce qui est certain, c’est que Nicolas Sarkozy a clairement désigné, comme MM. Hollande et Juppé,  le FN comme l’ennemi à abattre  lors de sa visite hier mardi au groupe UMP du Sénat. Un article publié sur le site des Echos le rapporte, il ne s’est pas contenté d’y entonner  le «chant du  rassemblement » et son souhait de  « travailler avec l’UDI ».

    « Le président de l’UMP a en effet exprimé sa vive inquiétude face au terrain gagné par le Front National. Il n’est pas devant nous, il est loin devant nous», a-t-il prévenu (…). « (…)  Il a répété que le FN était la première force politique, que tout le pays était touché et qu’à chaque élection, le FN engrangeait 10 points de plus , raconte un sénateur. Il a aussi dit que certes, les élections départementales et régionales de 2015 s’annonçaient gagnables pour la droite, mais qu’il fallait  se remettre au travail  en raison du FN».

     « Bref, l’adversaire numéro un n’est plus la gauche, mais le Front National, qui dispute à l’UMP la place de première force d’opposition et vise comme elle, l’alternance. Et pour lutter, Nicolas Sarkozy a martelé qu’il  faut être capable de parler de tout, sinon c’est le FN qui passera devant , rapporte-t-on. Un discours annonciateur d’une ligne  sans tabou , estime un sénateur ».

     Nous verrons bien alors dans les mois prochains, et dans l’hypothése de sa victoires aux primaires,  si M. Sarkozy peut se hisser à un niveau de mensonge et de duplicité encore supérieur à ce qu’il a pu faire dans le passé. Les Français jugeront et nous parions qu’ils ne seront pas tendres. Sans tabou.

    http://gollnisch.com/2014/12/10/sans-tabou-ca-promet/