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Nanterre, le 17 février 2015 - Conférence de presse de Marine Le Pen
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« Un jour, les digues peuvent sauter »
L’hebdomadaire Marianne n’a pas manqué de le rappeler, «en 2006 François Hollande, alors député de Corrèze et Premier secrétaire du PS » s’était élevé «contre la décision de Dominique de Villepin d’utiliser le mécanisme du 49-3 pour faire passer la loi sur le CPE. Quand on fait fi du dialogue social et du Parlement, quand on ne dit pas la vérité, qu’on gouverne seul avec des méthodes brutales, on ne peut que susciter la défiance. Le 49-3 est une brutalité, le 49-3 est un déni de démocratie, le 49-3 est une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire, expliquait-il. Pourtant, neuf ans plus tard, (…) il a donc finalement autorisé son Premier ministre Manuel Valls à recourir à cet article de la Constitution sur la loi Macron » -dite « loi pour l’activité et la croissance » NDLR. « Un mécanisme qui permet au gouvernement d’engager sa responsabilité sur un texte sans qu’il y ait un vote. Le seul moyen de s’y opposer étant de faire voter une motion de censure (…). Mais pourquoi Valls s’est-il donc fourvoyé en utilisant ce mécanisme tant contesté à gauche ? (…) D’après les estimations connues, même dans le pire des scénarios, la loi Macron n’aurait pas été rejetée… (…) ». Alors « volonté de Valls d’empêcher les frondeurs socialistes de se compter dans l’Hémicycle à quelques mois du congrès socialiste qui pourrait bien se jouer sur sa personne ? Il y a des chances. Enfin, nécessité pour l’exécutif de ne prendre aucun risque sur un texte vivement réclamé par la Commission européenne et qui lui permettra de s’attirer ses bonnes grâces ? Fort possible, également ».
« Ce qui est certain, c’est qu’à un mois des élections départementales et alors qu’une déculottée est annoncée pour le camp socialiste et plus largement pour la gauche, Valls, s’il voulait jouer la carte du rassemblement, vient lui-même de se mettre un sacré bâton dans les roues… »
Difficile en effet d’en appeler de nouveau à l’esprit du 11 janvier, une arme dont tous les coups ont déjà été tirés et qui est bonne désormais à jeter, quand on se vautre pareillement dans la frousse de déplaire aux maîtres bruxellois, dans cuisine politicarde, les combinazione de l’arrière boutique socialiste.
Esprit du 11 janvier dont l’acte de décès officiel a donc été signé hier mais auquel le très démonétisé François Hollande s’accroche de manière bien pathétique. Formule de communicant politique constate Bruno Gollnisch, qui s’inscrit chez lui dans la lignée de la réitération des immortels principes. « Quiconque se rendra coupable d’actes antisémites ou racistes sera inlassablement recherché, interpellé et condamné » a ainsi de nouveau proclamé ces derniers jours le président de la République comme l’ont fait avant lui Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Bien sûr, l’indignation à des limites et il ne fera pas le déplacement jusqu’au cimetière du village de Tracy-sur-Mer (Calvados). On peut y voir un triste effet mimétique, la conséquence de la médiatisation du saccage du cimetière juif de Sarre-Union, celui-ci a été à son tour profané, certainement dans la nuit de lundi à mardi. A la manière des agissements des satanistes, «plusieurs dizaines de crucifix ont été déplacés, certains d’entre eux retournés et plantés dans le sol», a relaté un communiqué du ministre de l’Intérieur.
Dans un tweet, Marine a précisé qu’il y avait «en France 434 profanations dans les cimetières catholiques par an.Hollande chaussez vos basquettes si vous êtes équitable et juste».Mutisme dans les allées du pouvoir mais réponse de l’ex ministre socialiste et ardente propagandiste du front ripoublicain, Michèle Delaunay : « il n’y a pas de cimetières catholiques». Bien sûr, il n’y a pas de cimetières catholiques en France, il n’y a pas non plus de Français de souche et les racines helléno-chrétiennes de notre civilisation sont un mythe détestable à éradiquer, tout se tient…
Dans un registre différent François Bayrou a lui aussi attaqué le FN qu’il juge sans boussole, ni sérieux. Interrogé par Le Journal du Dimanche, le président du MoDem s’inquiète de la possibilité d’un raz-de-marée national-populiste : « On devrait faire attention: le scrutin majoritaire accentue les vagues. Un jour, les digues peuvent sauter».
Aussi s’est-il dit, comme l’opposition nationale, favorable à l’élection des députés à la proportionnelle mais au prétexte qu’ «en excluant (les électeurs du FN) «qui ont les mêmes droits que les autres», «on les sert!» «Être maintenus en dehors de tout, c’est le secret de leur succès! C’est lorsque les extrêmes seront dans les assemblées qu’on découvrira leurs incohérences et leurs faiblesses» (sic).
Au-delà des interventions parfaitement calibrées de Marion Maréchal-Le Pen à l’assemblée nationale notamment, M. Bayrou ignore apparemment -faute d’élus du MoDem dans les assemblées ?- le travail sérieux, parfaitement cohérent fournis notamment par les groupes FN dans les conseils régionaux. Les élus nationaux y défendent leurs électeurs en empêchant souvent par leur seule présence de nombreuses dérives et en y présentant nos solutions alternatives.
Aussi, redisons-le, le déni du réel, les vieilles recettes, les vieilles ficelles politiciennes, la fossilisation idéologique, les mensonges, la veulerie, l’impuissance, les échecs de l’exécutif socialiste les Français ne sont pas condamnés à les subir. Etape importante sur la route de la conquête du pouvoir, Marine présentait hier avec le secrétaire général du FN Nicolas Bay, lors d’une conférence de presse à Nanterre, un Front National en ordre de bataille pour les élections départementales des 22 et 29 mars.
Si «une victoire dans un département serait une heureuse surprise, mais une véritable surprise», la présidente du FN a pronostiqué cependant une présence «massive» des candidats nationaux au second tour. L’opposition nationale sera ainsi représentée par 7 648 candidats dans 1 912 cantons sur les 2 054 cantons appelés à élire leurs représentants, soit dans 93,1 % des circonscriptions électorales.
« Nous partirons avec un message clair : montrer notre attachement à cette structure de proximité qu’est le département, montrer notre opposition à la réforme territoriale, et montrer que nous sommes attachés au tryptique républicain Etat-nation/département/commune », a expliqué Marine. Soulignons encore que les exécutifs départementaux sont chargés, au nombre de leurs attributions, de distribuer les aides sociales. Il y a là pour les futurs élus FN qui y feront leur entrée, la possibilité de contrôler utilement les agissements de l’UMPS dans ce domaine, ce qui ne manquera pas d’intéresser les Français…et pourraient les renforcer dans leur volonté de faire sauter les digues!
http://gollnisch.com/2015/02/18/un-jour-les-digues-peuvent-sauter/
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Quand Hollande dénonçait le recours à l’article 49-3
En 2006, celui qui était alors premier secrétaire du Parti socialiste estimait que le recours à cet article de la Constitution était une "brutalité".
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Explications de votes de Bruno Gollnisch au Parlement européen le 11 février. Florilège.
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Le carnaval des hypocrites
François Hollande s’est rendu ce matin à la cérémonie se déroulant au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin) après la profanation dont il a été l’objet. Les auteurs ont été identifiés, cinq adolescents de 15 à 17 ans, sans antécédents judiciaires, qui selon leurs dires n’ont pas agi par antisémitisme mais pensaient que ce cimetière était abandonné. Si cette « explication » est avérée, on reste pantois devant cette absence de sens commun, de respect, d’éducation basique, de discernement moral qui ravale des sépultures, des tombes au rang de simples objets trainant sur un terrain vague. Dans ce contexte, quelques heures après l’attaque qui a visé la grande synagogue de Copenhague, quelques semaines après la tuerie de l’hypercasher de Vincennes, Benyamin Nétanyahou a lancé dimanche un appel à l’«émigration massive» des Juifs d’Europe vers Israël. Si les victimes de Coulibaly, comme celles de Merah à l’école juive de Toulouse ont été inhumées en Israël, le dirigeant d’extrême droite a plaidé de nouveau pour un départ de la diaspora juive vers l’Etat hébreu. «Le terrorisme islamique vient encore de frapper en Europe, et cette vague de terreur va se poursuivre». «Aux Juifs d’Europe comme à ceux du monde entier, je peux dire qu’Israël vous attend les bras ouverts » a-t-il notamment déclaré.
Les appels pressants, répétés du Premier ministre israélien en faveur de l’aliyah , la « montée » en Israël -7000 départs en France pour Israël en 2014, le double est prévu cette année- n’est pas sans créer un certain malaise, une gêne chez beaucoup de nos compatriotes de confession, d’origine et/ou de culture juive. Quant aux figures (du moins sur le plan médiatique) de la communauté, elles ont été nombreuses également à juger les déclarations de M. Netanyahou maladroites, voire susceptibles d’accréditer les stéréotypes antisémites.
Certes, Manuel Valls s’était élevé contre ces appels au départ, sur le thème «La France, sans les Juifs, n’est plus la France», ou en affirmant déjà en mars dernier que « les juifs de France sont des Français à l’avant-garde de la République et de nos valeurs ».
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, a souligné de son côté que si le Premier ministre israélien actuellement en campagne électorale est « dans son rôle » en tenant ce type de discours, si la décision de ceux qui partent vers Israël être respecté, « (les juifs doivent combattre) en France contre tous les ennemis du judaïsme.»
Même son de cloche du député UDI des Français de l’étranger, Meyer Habib, au nombre des soixante binationaux qui siègent à l’Assemble nationale, centriste en France mais soutenant l’extrême droite en Israël, ou encore du président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Alain Jakubowicz. Invité hier soir de RTL, ce dernier a demandé « fermement » au premier ministre israélien d’arrêter d’appeler au retour des juifs de France et d’Europe en Israël. « Comme si les Français juifs étaient moins Français que leurs concitoyens. C’est un petit peu ce qu’un certain nombre de personnes perçoivent en entendant ces paroles ».
Paroles malheureuses que la classe politico-médiatique imputent aussi ces derniers heures au fils d’un résistant fusillé par l’occupant, lui même ancien résistant (Croix de guerre 1939-1945 et la Croix du combattant volontaire), homme de gauche, franc-maçon, héraut de la lutte contre le colonialisme et l’extrême droite, avocat et soutien des réseaux FLN, ami du monde arabe, ancien ministre et complice de François Mitterrand, à savoir le socialiste Roland Dumas
Celui-ci était invité hier matin de Jean-Jacques Bourdin sur RMC dans le cadre de la promotion de son dernier livre. Ce journaliste le pressant de répondre lui a fait dire, prononçant lui-même la phrase incriminée, que Manuel Valls -qu’il n’aime pas et qui a critiqué son soutien aux palestiniens a-t-il précisé-, devait être « probablement sous influence juive », évoquant sans la nommer son épouse, Anne Gravoin.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé immédiatement qu’il instruisait un dossier à la suite de cet entretien, le PS s’est fendu d’un communiqué fustigeant des « propos inacceptables » qui « dépassent l’entendement en mettant en cause le Premier ministre avec un vocabulaire d’extrême droite » (sic). Manuel Valls a dénoncé des propos « qui ne font pas honneur à la République ». « Aucun mot, aucun acte » à caractère antisémite « ne peut être accepté par un responsable politique, associatif (…), l’antisémitisme n’est pas une opinion, ce n’est pas une petite plaisanterie ».
Le ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé que les propos « atterrants » de « Roland Dumas (nourrissent) l’antisémitisme ordinaire. Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux, s’est dit « révulsé »; Claude Bartolone, le président PS de l’Assemblée nationale, a écrit également sur Twitter qu’il était « révolté » tout comme Jérôme Guedj, président PS du Conseil général de l’Essonne, qui a pour sa part jugé que « les mots choisis de Dumas sont assassins ».
Libre à chacun d’estimer que les propos de M. Dumas sont aussi malheureux, maladroits, flous, inadéquats que le sont dans un autre registre ceux de M. Netanyahou. D’autant que si l’ex ministre des Affaires étrangères n’ a jamais fait mystère de son soutien à la cause palestinienne et souvent critiqué l’Etat hébreu, il peut difficilement être soupçonné d’antisémitisme.
Des propos qui prennent certainement une résonnance toute particulière au vu de l’actualité, des attentats qui ont visé la communauté juive. Mais il est tout de même loisible de s’interroger sur l’ampleur de cette vague de protestation. Comme si nous touchions là au domaine du tabou, du sacré, on a ainsi même vu et entendu hier Apolline de Malherbe sur BFM TV être tellement offusquée par le sacrilège, qu’elle a évoqué cette affaire sans citer une seule fois la phrase reprochée à ce ami de François Mitterrand.
Comme à l’époque soviétique dans notre meilleur des mondes, comme souvent lorsqu’une individu refuse de penser dans les clous, sort du catéchisme autorisé, ne prend pas les précautions sémantiques obligatoires, sa santé mentale est mise en cause. De Marc-Olivier Fogiel sur RTL au petit journal de Yann Barthès sur Canal plus, M. Dumas a été catalogué comme un ramolli du bulbe, frappé de débilité.
Pareillement Jean-Jacques Urvoas, président PS de la commission des Lois de l’Assemblée, a affirmé sur twitter comme l’ancien ministre UMP des Transports Dominique Bussereau « que la vieillesse est un naufrage. Dumas le démontre ». Pour Carlos Da Silva, porte-parole du PS, « Roland Dumas a perdu les pédales », le sénateur et ex-ministre UMP Roger Karoutchi estime d e son côté que M. Dumas est sénile : « Roland Dumas va avoir 93 ans… L’âge du silence médiatique… ou de la révélation de la vraie personnalité? Ses propos sont odieux… comme lui ».
Pourtant il a déjà été écrit dans un journal de droite, conservateur, clairement pro sioniste, pro-Likoud comme le magazine valeurs actuelles, (numéro du 30 janvier 2014) que « de nombreuses sources, Place Beauvau, attestent du jusqu’au-boutisme d’Anne Gravoin, elle-même membre de la communauté juive, dans la lutte contre l’humoriste controversé (Dieudonné, NDLR). Une influence qui expliquerait que Manuel Valls ait mis tout son poids dans un combat pourtant loin d’être prioritaire ».
C’est Manuel Valls lui-même qui a aussi déclaré le 17 juin 2011 sur Radio Judaïca qu’il se sentait « par( sa) femme », « éternellement liée à la communauté juive et à Israël ». Le 28 novembre 2012, invité au Gala annuel de soutien à Radio J , M. Valls avait réitéré son « engagement absolu pour Israël », à l’instar d’un Dominique Strauss-Khan déclarant en 1991 qu’il « (se levait) tous les matins en pensant a ce (qu’il peut) faire pour Israël »
Ce soutien relève du droit le plus absolu de M. Valls constate Bruno Gollnisch, mais lui et ses amis doivent l’assumer pleinement et ne pas crier de manière totalement hors sujet et hypocrite à l’antisémitisme quand ce tropisme pro-israélien est rappelé. Car ces déclarations là, celles de M.. Valls comme d’autres, ne sont jamais reprises par les grands médias mais circulent sur internet nourrissant ensuite le complotisme, le sentiment du double langage, du deux poids deux mesures dont nos compatriotes juifs sont aussi les premières victimes
http://gollnisch.com/2015/02/17/le-carnaval-des-hypocrites-4/
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Les sympathisants UMP veulent l'alliance avec le FN
Les dirigeants UMP sont déconnectés de leur base. Suite à l'élection du PS dans le Doubs et l'élimination dès le 1er tour du candidat UMP, les sympathisants de l'UMP sont de plus en plus nombreux à souhaiter une alliance avec le Front national. Selon le dernier baromètre TNS Sofres sur l'image du parti frontiste,ils sont la moitié (50%) à souhaiter une évolution en ce sens au niveau local. C'est 10 points de plus qu'il y a un an. Ils sont même 43% à souhaiter que les deux formations politiques aillent encore plus loin et scellent un accord au niveau national. Contre 37% en 2014.
Les anciens électeurs de Sarkozy seraient 42% à voter à envisager de voter pour le FN à un scrutin local, selon une étude Odoxa pour Le Parisien. Seuls 36% opteraient pour le «ni-ni».
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Le Bloc Identitaire porte plainte contre Christian Estrosi
Invité de l’émission “C politique” sur France 5 (voir sur ce lien), le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi s’est livré à une série de déclarations imprécises et même parfois carrément diffamatoires à l’encontre des mouvements patriotes, qu’il s’agisse du Bloc Identitaire ou du Front National.
La légitime inquiétude de Christian Estrosi pour les futures échéances électorales ne l’autorisant pas pour autant à diffamer notre mouvement, le Bloc Identitaire a donc mandaté son avocat pour qu’une plainte à l’encontre du député-maire UMP soit déposée dans les plus brefs délais. Il pourra ainsi bientôt rejoindre les BHL, Yann Galut, et autres Harlem Désir que nous avons déjà, non sans plaisir, traîné devant les tribunaux.
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L’UDMF, un parti musulman aux élections départementales
La réalité a-t-elle fini par rejoindre la fiction ? À moins que ce ne soit l’inverse, la fiction n’ayant fait que consigner la froide réalité d’une société en voie d’islamisation douce. « Si l’islam n’est pas politique, il n’est rien », selon une citation attribuée à l’ayatollah Khomeyni par Michel Houellebecq dans Soumission.
« Donner une voix à une partie de la population qui ne se retrouve pas dans les partis traditionnels », tel est l’objectif que se fixe l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) et son chef, Najib Azergui, qui présente des listes dans 8 cantons sur les 2000 que compte la France, de Bobigny à Bagneux, en passant par Les Mureaux, Strasbourg, Lyon, Nice ou Marseille.
Ce micro-parti qui revendique un petit millier d’adhérents s’appuie sur un réseau de sympathisants disséminés aux quatre coins de France. « Sur le modèle […] antérieurement utilisé en France par le Parti communiste, l’action politique proprement dite était relayée par un réseau dense de mouvements de jeunesse, d’établissements culturels et d’associations caritatives » (Soumission, p.51-52).
Cette formation politique microscopique n’en nourrit pas moins des ambitions présidentielles. À l’instar de Fraternité musulmane dans Soumission qui veillait à « conserver un positionnement modéré », l’UDMF écarte, évidemment, toute volonté d’« installer la charia en France ». Doit-on le croire, depuis qu’un Tariq Ramadan, brillant intellectuel musulman, au lendemain du 11 septembre, nous a habitués à la tactique – plus subtilement dissimulatrice que la « taqiyyah » chiite – du double langage, c’est-à-dire non pas la formulation de deux pensées contraires devant deux publics opposés, mais la présentation d’un « message cohérent qui sera compris de manière différente par deux auditoires différents » (Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux, 2011) ?
Aristide Leucate
La suite sur Boulevard Voltaire
http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-UDMF-un-parti-musulman-aux
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Le FN prêt à diriger des départements avec l'UMP et le PS
Dans le cadre de majorités relatives, le Front national proposera de donner l'avantage à l'UMP ou au PS via une prise d'engagements sur plusieurs points relatifs aux compétences des conseils départementaux.
Dimanche soir, le député PS Olivier Dussopt ne se réjouissait pas trop vite de la victoire du candidat de son parti à la législative partielle du Doubs. Au Scan, il confiait sa crainte pour les élections départementales de mars prochain: «Je crains que des départements soient ingouvernables. Il pourrait y avoir, dans certains départements, sept ou huit cantons remportés par le FN et ainsi priver le PS ou l'UMP de majorité absolue pour gouverner». Le député de l'Ardèche décrit là le principe des majorités relatives où un parti arrive en tête mais est contraint de former des alliances pour ne pas être mis en minorité par l'opposition.
Yann Galut, son collègue du Cher partage la même analyse: «On va être confrontés à des seconds tours avec le FN. Après, certains vont devoir prendre leur responsabilité pour gouverner. Mon choix sera de ne pas mettre en difficulté le parti majoritaire mais je ne veux pas d'une gouvernance UMP-PS».
«Nous ferons cette proposition à tout le monde»
Au Front national, on se frotte déjà les mains. Si au niveau national ni l'UMP ni le PS ne souhaitent former d'alliance avec le FN pour dessiner une majorité solide, le parti de Marine Le Pen vient d'arrêter une stratégie pour tenter de convaincre les chefs de file locaux de ne pas suivre les consignes de Paris. «C'est très simple. Dans les départements où le FN pourra faire la bascule, pour le troisième tour (l'élection du président des conseils départementaux, ndlr), nous aurons plusieurs exigences que nous proposerons à tout le monde», confie au ScanFlorian Philippot, le vice-président du FN.
«Ce seront des exigences politiques, des arguments de bon sens, des choses relatives aux compétences des conseils départementaux, sur les questions sociales, les handicapés, les personnes âgées, la lutte contre le communautarisme dans la petite enfance, la sécurité des collèges avec la vidéo-surveillance», esquisse le député européen.
«Nous soutiendrons les personnes qui approuveront ces points sinon nous ne soutiendrons personne. Nous ferons cette proposition à tout le monde pour former une majorité», détaille-t-il. Toutefois, ce proche de Marine Le Pen dit s'attendre «à des petites combines» entre le PS et l'UMP pour former ensemble une majorité car, dit-il, «ils sont acculés».
Mais Florian Philippot assure que le FN a pour «objectif prioritaire de gagner le plus de cantons» avant d'imaginer d'être aux manettes des conseils départementaux. «On part de zéro (le FN n'a qu'un seul conseiller général, ndlr). Il faut être réaliste, ça serait la cerise sur le gâteau si on gagne un département».
À l'UMP, le député Hervé Mariton reconnaît que dans plusieurs départements, «le FN peut priver l'UMP d'un canton ou deux et donc de priver la droite de l'alternance» au profit du PS. L'ancien ministre plaide pour la reconnaissance dans son parti, «de la majorité relative» (ne pas empêcher le parti arrivé en tête de diriger le département). Mais le parlementaire reconnaît qu'il s'agit là d'une position «un peu plus forte que le ni-ni» qui a fait tant débat à l'UMP. «Ce débat, déjà acté lors des élections régionales de 1998, peut reprendre», avance-t-il.
Tristan Quinault Maupoil
source : lefigaro.fr :: lien
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Entre le PS et le Front de gauche, le coeur des écologistes balance
La perspective d'un remaniement au lendemain des élections cantonales ravive les divergences stratégiques au sein du parti écologiste, qui peine à présenter une stratégie d'alliances cohérente
Branle-bas de combat chez les écologistes. A l'approche des élections départementales, le parti est l'objet de toutes les convoitises. Dans le giron du pouvoir, un bruit court: François Hollande songerait à un remaniement technique au lendemain des élections cantonales de mars prochain. Une occasion rêvée pour le président de faire revenir au gouvernement les écologistes afin d'élargir son assise à gauche tout en entravant la construction d'une gauche alternative que certains comme Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon tentent d'amorcer.
En interne, la tension produite par la divergence de vues entre certains parlementaires écologistes et le reste du parti redouble d'intensité. Invitée ce vendredi matin sur France Info, la secrétaire nationale d'EELV et plutôt proche de Cécile Duflot confirme les tractations, mais souffle le chaud et le froid: «La question ce n'est pas de savoir si on a envie ou pas envie». «Si le Président a décidé de mettre l'écologie au cœur de ses politiques, je suis toujours d'accord pour discuter», affirme Emmanuelle Cosse. Avant de temporiser: «Si les écologistes ne sont pas retournés au gouvernement, c'est parce que nous n'avions plus les moyens d'agir (…) J'ai rejoint EELV parce que je crois que les questions écologiques ne sont pas encore assez prises en compte. Je veux sauver la planète très sérieusement. La question ce n'est pas de savoir ‘est ce que je veux sauver Hollande à la prochaine présidentielle'.
Alléchés par les perspectives d'un retour des écolos aux manettes, le sénateur Jean-Vincent Placé, ou les députés François de Rugy et Barbara Pompili sont dans les «starting blocks». «Nous devons être dans le gouvernement qui va gérer la conférence climat à la fin de l'année», fait valoir le député François-Michel Lambert dans le Parisien ce vendredi. Par ailleurs le projet de construire une alternative de gauche au PS hérisse les composantes plus centristes du mouvement. «Pour les deux années qui viennent, on ne peut pas se contenter de regarder passer les trains avec Mélenchon, on doit essayer de faire évoluer la cause écolo au gouvernement», plaide le député Denis Baupin.
Cantonales: des alliances à géométrie variable
«Attention contrairement à ce que veut faire Manuel Valls, le mouvement n'est pas coupé en deux. Ce sont juste trois ou quatre personnalités qui lorgnent sur un poste de ministre», tempère le porte-parole EELV Julien Bayou. De son côté Cécile Duflot, elle, vise toujours 2017. Avec Emmanuelle Cosse, elle observe avec attention la dynamique de Podemos et Syriza. Les deux responsables écolos verraient bien les élections de mars prochain comme un ballon d'essai pour des convergences avec le Front de gauche. «C'est la cacophonie permanente (…) Ça devient compliqué d'avoir un groupe parlementaire en contradiction avec le parti», déplore le député EELV Sergio Coronado dans les colonnes du quotidien.
En effet la carte des listes présentées aux cantonales s'annonce bariolée et la stratégie peu compréhensible. «Dans un tiers des départements où nous nous présentons, nous partons en autonomie. Dans près de 40% des cantons, nous sommes alliés à au moins une composante du Front de gauche les écologistes, et pour 20% seulement nous partons avec le PS», résume David Cormand, en charge des élections à EELV. «Il n'est pas sûr que ce soit très lisible et très efficace électoralement», déplore Sergio Coronado. Les débats futurs s'annoncent nourris: au lendemain de législative partielle du Doubs Jean-Vincent Placé avait jugé «irresponsable», tout rapprochement des Verts avec la gauche radicale et laissé planer la menace d'une division du parti.
Marc de Boni
source : Le Figaro lien