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élections - Page 593

  • "Je suis Charlie" : répétition générale avant 2017

    Un sondage de Marianne montre que Marine Le Pen pourrait attendre 30% des suffrages dès le 1er tour de la présidentielle de 2017. Dans Présent, Emmanuel Ratier explique que l'hystérie autour de Charlie n'est qu'une préparation à l'hystérie politico-médiatique qui sera mise en place en 2017 :

    "[...] Une étude de géographie politique montre que la carte des manifestations est exactement l’inverse de celle du vote Front national. Plus le vote FN est élevé, moins il y avait de manifestants. Pourquoi ? Parce que la classe politique UMPS (la fameuse « union nationale ») s’est livrée à une espèce de « répétition générale » (comme Mai 68 était la répétition générale de la révolution qui devait suivre). La caste, qui regroupe quelques milliers de personnes (dont pratiquement tous sont membres du « Siècle »), prépare, en manipulant les affects, l’émotion, l’inconscient et les vielles ficelles de l’antifascisme (Clémentine Autain ou Caroline Fourest ont expliqué vouloir défiler « contre tous les fascismes »), les gigantesques manifestations qui auront lieu en avril 2017 si Marine Le Pen est finaliste du second tour.Le Système fera tout pour se débarrasser d’un parti dangereux pour sa survie. On en arrive donc à défiler exactement contre ce pourquoi on était censé défiler : Valls nous parle de « l’apartheid », et culpabilise donc les Français, alors que c’est le terrorisme qui est en cause et que les Français n’ont jamais été consultés sur l’immigration. Najat Vallaud-Belkacem nous assure que la solution est dans la « laïcité ». Or, pour ne parler que de l’Europe, la « laïcité » est spécifique à la France et pratiquement à aucun autre pays. Parlez à un Américain de la laïcité, il ne comprendra même pas de quoi il s’agit. Or, en matière d’intégration ou de terrorisme, cela ne se passe pas plus mal chez nos voisins, dont aucune constitution n’est strictement laïque. [...]"

    Michel Janva

  • De Charlie à SYRIZA : la grande désillusion de la gauche française

    La gauche française, depuis qu’elle ne fait même plus semblant de défendre les classes populaires, s’est enfermée dans la négation systématique du réel.

    La gauche française, depuis qu’elle ne fait même plus semblant de défendre les classes populaires, s’est enfermée dans la négation systématique du réel. Ce réel, elle ne peut s’empêcher de le repeindre en gris ou en rose au gré de son humeur. Rue de Solférino comme dans les studios de France 2, on ne cherche plus à comprendre le monde : on fantasme, on maquille, on délire dans l’entre-soi.

    Il y avait eu l’élection d’Obama, sauveur du monde en 2008, les Printemps arabes, victoire de la démocratie dans le monde musulman en 2011, et en 2013 le mariage pour tous, avancée sociétale que la France entière attendait depuis 2.000 ans. Avec les affaires Charlie et SYRIZA, on a renoué avec les grandioses illusions presque aussitôt déçues.

    Dans l’affaire Charlie, l’illusion ne fut pas dans la rengaine sur l’absence totale de lien entre les terroristes et l’islam, mais dans l’interprétation des manifestations de masse du 8 au 11 janvier.

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  • Marine Le Pen écraserait ses concurrents pour le premier tour des présidentielles de 2017

    Les sondages se suivent et se ressemblent : Marine Le Pen poursuit une ascension qui pourrait bien la mener au pouvoir dès 2017. Selon un sondage Ifop pour Marianne publié ce jour, Marine Le Pen serait en tête avec 29% ou 31% des voix, contre 23% pour Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, ou Alain Juppé, et 21% pour François Hollande. Tous les autres candidats se situant à moins de 10%.

    Une telle avance serait un atout psychologique considérable pour la présidente du FN. Quant au second tour, elle est donnée perdante quel que soit son adversaire, mais avec un score avoisinant tout de même les 45%, ce qui ne fait que 5% à combler… en deux ans. Et en deux années de mandat socialiste, il peut se passer suffisamment de catastrophes pour pousser les Français dans les bras du FN !

    Ce sondage, comme tous, est à prendre avec précaution, d’autant plus qu’il est commandé par Marianne qui espère faire la une avec un chiffre à scandale : « Le choc : Marine le Pen à 30 %. A qui la faute ? ».

    Le problème pour Marianne, c’est que 30% pour Marine Le Pen ne choque plus, et il se pourrait bien qu’elle fasse bien plus. Quant aux 22% escomptés de François Hollande, la barre est un peu haute !

    Marine Le Pen présidente de la République française en 2017, voilà qui n’est plus de l’ordre de l’impossible.

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-ecraserait-ses-concurrents-pour-le-premier-tour-des-presidentielles-de-2017/24519

  • Roland Dumas avoue que l’élection de Chirac en 1995 était irrégulière !

    L’élection de Jacques Chirac aurait due être annulée en 1995 :
    ses comptes de campagne étaient invalides, comme ceux d’Edouard Balladur (et peut-être d’autres)… d’après Roland Dumas, qui était président du Conseil constitutionnel à l’époque.

    « C’était mon premier dossier, je venais d’entrer en fonction« , a déclaré au Figaro l’ancien avocat puis ministre des Affaires Etrangères de François Mitterrand, nommé à la présidence du Conseil constitutionnel par ce dernier peu avant son départ de l’Elysée en 1995.

    « Je peux le dire aujourd’hui, les comptes de campagne d’Edouard Balladur et ceux de Jacques Chirac étaient manifestement irréguliers« , poursuit M. Dumas. « Que faire ? C’était un grave cas de conscience. J’ai beaucoup réfléchi. Annuler l’élection de Chirac aurait eu des conséquences terribles. J’ai pensé à mon pays. Je suis un homme de devoir. Nous avons finalement décidé, par esprit républicain [sic],  de confirmer, à l’unanimité au deuxième tour, son élection présidentielle. je suis convaincu que j’ai sauvé la République en 1995« .

    Selon la constitution, le rôle du Conseil constitutionnel est pourtant de veiller à la régularité de l’élection du Président de la République, examiner les réclamations et proclamer les résultats du scrutin.

     

    En 2011, Jacques Robert, un juriste qui siégea de 1989 à 1998 rue de Montpensier, avait affirmé au Parisien-Aujourd’hui en France avoir servi « de caution à une belle entourloupe » lors de l’examen de ces comptes. Ceux de M. Balladur « accusaient 10 millions de francs de recettes d’origine inconnue » (probablement liée à des rétrocommissions sur d’importants contrats d’armement conclus en 1994 : affaire Karachi). Ceux de Jacques Chirac l’étaient également « mais les irrégularités n’avaient pas une telle ampleur », selon lui.

    Par ailleurs, en janvier 1999, le Conseil constitutionnel présidé par Roland Dumas avait, de façon incidente, en statuant sur la création de la Cour pénale internationale, renforcé l’immunité du président de la République pendant la durée de ses fonctions, alors que plusieurs affaires judiciaires défrayaient la chronique autour de M. Chirac.

    Le fait que Roland Dumas soit un franc-maçon notoire est probablement un hasard et n’a rien à voir avec cet « esprit républicain » et cette mentalité de magouilleur méprisant sa fonction…

    On notera que les petits candidats hors Système ne peuvent pas compter sur une telle complaisance, à l’instar de Jacques Cheminade dont les comptes ont été rejetés de manière discutée cette même année 1995, causant sa ruine.

    SourceThibaut de Chassey

    http://www.contre-info.com/roland-dumas-avoue-que-lelection-de-chirac-en-1995-etait-irreguliere#more-36541

  • Dans le Doubs aussi, un nouveau printemps des peuples ?

    On vote dans quatre jours, dimanche prochain, à Sochaux et Montbéliard, pour désigner le successeur au palais Bourbon de M. Pierre Moscovici.

    La dernière élection législative partielle s’était déroulée les 7 et 14 décembre derniers dans le département de l’Aube, et plus précisément dans la circonscription tenue depuis vingt ans par François Baroin, parti vérifier de visu, si l’on peut dire, que les fauteuils du Sénat sont plus confortables que les sièges de l’Assemblée.

    Le socialiste éliminé dès le premier tour, comme il est à peu près de règle depuis 2012, ayant appelé à voter pour le candidat de l’UMP, celui-ci, suppléant habituel de M. Baroin, avait effectivement été élu au second tour, en égalant le score précédemment obtenu par son chef de file, 62 % des exprimés, contre 38 % au représentant du Front national. Ces résultats confirmaient la dégringolade, sinon l’effondrement du PS, la bonne tenue du parti tout juste reconquis par M. Sarkozy, sans que l’on puisse pour autant parler de « vague bleue », et la remarquable progression du mouvement présidé par Marine Le Pen, néanmoins insuffisante pour faire échec au front républicain, cette coalition vertueuse, morale et contre-nature des deux grands partis de gouvernement, l’aveugle et le paralytique. On était en droit de considérer qu’ils préfiguraient, avec deux ans et demi d’avance, la présidentielle de 2017.

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  • Philippe Vardon ne sera pas candidat lors des élections départementales et annonce le lancement d’un journal “niçois et rebelle”

    Philippe Vardon a annoncé hier soir (mardi 27 janvier 2015) lors de ses vœux qu’il ne sera pas candidat lors des élections départementales de mars prochain. Le dirigeant identitaire apporte son entier soutien – politique, moral, et militant si certains le lui demandent – aux candidats qui porteront l’alternative bleu marine dans le département face au système Estrosi-Ciotti.

    Enfin, Philippe Vardon a indiqué qu’il ne désertait pas la lutte mais compte intervenir différemment dans le débat public local. En effet, il travaille depuis plusieurs semaines au lancement d’un journal “niçois et rebelle” que Philippe Vardon compte présenter bientôt.

    http://fr.novopress.info/

  • Syriza va former une coalition avec les Grecs indépendants, parti eurosceptique de droite

    Après sa victoire dimanche, le leader du parti grec anti-austérité Alexis Tsipras a annoncé son alliance avec ce petit parti fort de 13 députés pour obtenir la majorité au Parlement. Une coalition inédite qui réjouit et inspire les souverainistes français.

    Malgré sa victoire dimanche lors des législatives, le leader de Syriza Alexis Tsipras a manqué de deux élus la majorité absolue, n’obtenant que 149 députés sur les 300 du Parlement grec. Pour gouverner, le parti anti-austérité fera donc alliance avec les eurosceptiques de droite des Grecs indépendants (ANEL), qui ont obtenu 4,75% des voix et 13 députés. Alexis Tsipras et Panos Kammenos, le dirigeant de l’ANEL, se sont rencontrés lundi en fin de matinée. « Nous allons donner un vote de confiance au nouveau premier ministre Alexis Tsipras », a affirmé Panos Kammenos à l’issue de leur rendez-vous. Selon une source de Syriza ayant requis l’anonymat, les deux partis « vont s’allier pour assurer la majorité au Parlement et former un gouvernement ».

    Créé en 2012, après une scission au sein de Nouvelle démocratie, le grand parti de centre-droit, les Grecs indépendants sont d’accord avec Syriza sur la nécessité d’une renégociation de la dette grecque, le rejet de la troïka et du mémorandum. « Nous ne nous agenouillerons jamais comme des mendiants devant (Angela) Merkel, nous resterons debout », a déclaré Panos Kammenos lors de son dernier meeting de campagne vendredi. Il est sur la même ligne que Tsipras dans son refus des contreparties liées aux 240 milliards d’euros des plans de sauvetage accordés à la Grèce par ses partenaires internationaux.

    Ce choix de s’allier avec un parti de droite plutôt qu’avec le parti communiste (KKE), qui a obtenu 5,47% des voix et 15 députés, peut paraître étonnant de la part d’un parti qui se revendique de la gauche radicale. Mais les communistes du KKE ont exprimé avant le scrutin leur refus absolu de nouer une alliance avec Alexis Tsipras qui caracolait en tête des sondages. Le KKE accuse notamment Syriza d’être « la force de réserve de gauche du capitalisme » et de nouer des relations troubles avec l’extrême droite grecque. [...]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Syriza-va-former-une-coalition

  • Dérives de la campagne du référendum slovaque sur le mariage et la famille

    La Manif Pour Tous alerte l’opinion publique internationale et demande à Harlem Désir (Secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes) de se mobiliser pour la démocratie en Slovaquie :

    M"En Slovaquie, la dérive d’un référendum d’initiative populaire inquiète La Manif Pour Tous en raison des violations graves des droits des citoyens et d’une discrimination dans la sphère privée et publique.

    Ce référendum est prévu le 7 février prochain. Il concerne le mariage et la famille. Il propose aux citoyens slovaques :

    • de définir le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme afin de ne pas commettre d’injustice en privant délibérément un enfant de père ou mère
    • d’interdire l’adoption par des couples de personnes de même sexe
    • de rendre facultatif le suivi des cours d’éducation sexuelle pour les enfants : ce sont les parents qui pourront décider ce qui leur semble préférable pour leurs enfants. 

    A l’origine de ce référendum se trouve l’Aliancia za Rodinu (Alliance pour la famille) qui a rassemblé 400 000 signatures dans un pays de 5,4 millions d’habitants. A moins de 15 jours du référendum, La Manif Pour Tous s’inquiète de la tournure de la campagne électorale puisqu’il y a déjà eu des violations graves des droits des citoyens et une discrimination dans la sphère privée et publique. Les militants de l’Alliance pour la Famille se sont déjà vu refuser l'accès aux chaînes de télévision privées SK malgré leur publicité payée. La société de radio-télévision publique (RTVS) a refusé de diffuser des spots télévisés en faveur du référendum. A plusieurs reprises, des réservations de salles pour des débats publics (y compris sur un campus universitaire) ont été reportées ou même annulées. La semaine dernière, au cours d’une déclaration publique, le médiateur slovaque, Jana Dubovcová, est sorti de sa neutralité en expliquant qu'elle voterait « Non » au trois questions posées et qu'elle considérait que ce référendum n’était pas important. Et ce n’est malheureusement pas un cas isolé puisque des responsables politiques encouragent les citoyens à ne pas participer à ce référendum ! "

    Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, déclare :

    « Tous ces éléments sont préoccupants car ils montrent des dysfonctionnements, pour ne pas  dire plus, dans un processus démocratique. La liberté d’expression est menacée ». « Ce référendum sur la famille est au contraire un enjeu essentiel pour l’avenir de la société slovaque. C’est pourquoi nous allons alerter très largement les responsables politiques européens pour s’assurer que ce référendum se déroule dans les meilleures conditions et permette aux Slovaques de se prononcer dans la sérénité ».

    La Manif Pour Tous vient d’écrire à M. Harlem Désir, Secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, afin de l’informer des dérives de la campagne slovaque et de lui demander de veiller à ce que toutes les conditions d’une libre et pleine expression de la démocratie soient assurées pour tous les citoyens slovaques.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une nouvelle catastrophe grecque

    À quatre heures du matin le ministère de l'Intérieur grec donnait des résultats presque complets du scrutin que l'on qualifie d'historique de ce 25 janvier 2015. Ils portaient sur 96 % des voix, on peut donc les tenir pour définitifs. Le point essentiel ce matin me semble que, de justesse, la nouvelle assemblée ne comporte pas de majorité absolue.

    Examinons en effet le détail des résultats : Syriza obtient 36,4 % et 149 sièges. La droite obtient 27,8 %, gagnant 5 points par rapport au scrutin de juin 2012 qui l'avait ramenée au pouvoir, elle disposera de 76 sièges ; Aube Dorée obtient 6,3 % et 17 sièges ; le parti Potami de centre gauche obtient 6 % et 17 sièges ; les socialistes du PASOK n'obtiennent plus que 4,7 % et 13 sièges ; les Staliniens du KKE obtiennent 5,5 % et 15 sièges ; le parti souverainiste des Grecs indépendants 4,7 % et 13 sièges, et enfin le KDS de Georges Papandréou avec zéro siège obtient la note qu'il mérite. À noter que 8,6 % des voix se sont portées sur des listes éliminées de la représentation proportionnelle, avec 36 % d'abstentions, 1,8 % bulletins nuls et 0,6 % de bulletins blancs.

    Malgré cela, le mode de scrutin aboutit à une chambre divisée en 7 partis.

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    Le KKE, par haine du gauchiste Tsipras, ancien dirigeant de la jeunesse communiste, et en vertu d'une ligne constante, a catégoriquement exclu toute alliance avec Syriza. On peut faire confiance à ces têtes de mules pour rester sur la touche. On doit donc présumer que les seuls alliés plausibles, soit dans le cadre d'un gouvernement, soit au coup par coup au parlement, seront les élus du "fleuve", "to Potami" de Stavros Theodorakis, qui ne veulent pas la rupture avec l'Europe. Sur ce point, tous les calculs du "Grexit" pourraient bien se voir déjoués. La renégociation, pour laquelle Tsipras s'est fait élire, ne sera pas nécessairement facile, mais rien ne dit qu'elle aboutira à ce dont rêvent la plupart des gens qui applaudissent au résultat de ce scrutin.

    Beaucoup de commentaires et de spéculations avaient préempté la victoire de Syriza en Grèce. Oublions, après les avoir soigneusement archivés, tous les pronostics des derniers mois. Le moment décisif aura résulté d'une manœuvre politicienne avec l'échec de l'élection d'un président de la république supposé consensuel et nécessitant 3/5e des députés. Telle fut la cause directe de ce scrutin anticipé.

    Sans cela on pouvait juger que le calendrier économique eût ratifié les efforts considérables du gouvernement Samaras auquel il convient de rendre hommage. Les premiers résultats commençaient à s'engranger depuis l'automne, un budget en excédent primaire, une croisssance retrouvée, le recul du chômage. Si l'on doit exprimer un regret c'est bien que l'Europe bancaire et technocratique se soit révélée incapable de le faire savoir.

    Comme toute situation politique nationale celle-ci ne peut, d'ailleurs, se transposer sans dommage dans un système constitutionnel différent.

    Par exemple, il serait faux d'assimiler Syriza à un parti "populiste" du simple fait qu'il n'a développé qu'une campagne strictement démagogique.

    Il est non moins faux que ce parti soit "hostile" à l'Union européenne et à "l'Europe" : pour le moment, il entend au contraire, tirer le maximum de la situation, marchant sur les traces du PASOK des années 1980, à l'époque d'Andreas Papandréou, élu dans des conditions tout à fait analogues et dont il a récupéré l'électorat.

    Il marchera sur la voie désastreuse que l'on a toujours connue.

    Souhaitons simplement que cela ne dure ni trop longtemps ni trop intensément.

    Certes, Syriza s'étiquette comme "gauche radicale", c'est le nom du parti, mais ce n'est au départ qu'un rassemblement anarchique d'extrême gauche plus ou moins issu de l'ancien parti communiste dit "de l'intérieur".

    Ses cadres vont polluer une bureaucratie qui n'en avait déjà guère besoin, malgré une cure d'amaigrissement salutaire.

    Ce parti s'est toujours prononcé en faveur du laxisme face à l’immigration clandestine. Il va coûter très cher à ce pays comme à l'Europe. Et la catastrophe socialiste sera surtout sensible pour la Grèce elle-même, en termes d'identité comme de prospérité.

    Depuis les deux successeurs de Périclès, les méfaits de la démagogie athénienne remontent très loin dans le temps. Elle n'en gagnera pas pour autant sur le terrain de l'efficacité.

    Rappelons les épisodes précédents. En 429 avant Jésus-Christ le stratège Périclès fils de Xanthippe meurt de la peste. Le long conflit avec Sparte, qu'à la suite de Thucydide nous appelons "Guerre du Péloponnèse", n'en est qu'à sa deuxième année. Il durera plus d'un quart de siècle jusqu'à la ruine d'Athènes en 404.

    Le principal responsable de ce désastre exemplaire fut le vainqueur des urnes, après la disparition de Périclès, le marchand de boudin Cléon "le plus violent parmi les citoyens et fort écouté du peuple", d'après Thucydide, "une sorte de génie dans le domaine de la fourberie et de la calomnie" d'après Aristophane.

    Mort courageusement au combat en 422 il aura laissé des traces profondes dont Tsipras 2436 ans plus tard nous montre le caractère presque répétitif. Entre-temps il avait plu aux Enfers d'envoyer, après tant d'autres, un Andréas Papandréou ruiner son pays dans les années 1980 et 1990.

    Dès le IVe siècle, et au contraire des sophistes du Ve siècle démocratique, les philosophes, Platon comme Aristote, avaient construit leurs réflexions sur le constat du mal engendré par ce genre de personnages, aussi bien les chefs démagogues que leurs vaseux communicants.

    JG Malliarakis      

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  • Caracas, Athènes, Paris

    L'extrême gauche européenne mise, depuis des semaines, sur la victoire du parti démagogique Syriza en Grèce. La catastrophe que l'arrivée au pouvoir du camarade Tsipras peut provoquer dans son pays ne les inquiète pas : elle les réjouit.

    Publié dans "Le Monde", le témoignage d'Arnaud Leparmentier sur le meeting de "soutien", mérite à cet égard d'être cité largement : 


    "… Car c’est de cela qu’il s’agissait, soutenir l’arrivée au pouvoir en Grèce de l’extrême gauche Syriza – il paraît qu’il faut dire gauche radicale, mais nous persisterons à appeler un chat un chat et Rollet un fripon."

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    "Ils ont défilé, poursuit-il. L’écrivaine Susan George pour Attac, Pierre Laurent pour le PCF, Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche et Cécile Duflot pour les Verts. Il y avait même un élu grec dans cette Internationale française, l’eurodéputé de Syriza et professeur de droit public, Georgios Katrougalos."


    "Il flotte en cette fin de campagne électorale une petite musique lancinante, celle qui nous dit : ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. Les détracteurs de Syriza sont moqués comme ceux qui imaginaient les chars soviétiques débarquer à Paris en mai 1981. Des chars, il n’y eut point. Mais des bêtises pendant deux ans, jusqu’au salutaire virage de la rigueur en 1983, plus qu’il n’en fallait.
" (1)⇓

     À Caracas règne un gouvernement du même ordre. Or, déjà, l'expérience arrive, sans doute, à son terme naturel : la faillite et la misère. Et, quand il n'y a plus de foin au râtelier, dit le proverbe, les ânes se battent entre eux. Or, nous assistons sans doute à la fin de l'illusion "chaviste".

    En 2014, le Venezuela est entré en récession. Et la descente aux enfers a précédé la baisse du prix du pétrole. Elle s'accompagne d'un taux d'inflation de 63,6 % sur 12 mois, le plus élevé de toute l’Amérique latine.
La baisse de 2,3 % du PIB au troisième trimestre a fait suite aux deux baisses précédentes de 4,8 % et 4,9 % respectivement aux premier et deuxième trimestres de l’année. (2)⇓

    Ces chiffres ont été officialisés par la Banque centrale du Venezuela (BCV) elle-même, et commentés à Caracas par l’économiste José Guerra ex responsable des enquêtes économiques de la BCV.

    La forte chute des prix du pétrole, principal produit d’exportation du Venezuela, a été accompagnée du recul de 12,3 % des importations du secteur privé. Or, le pays importe beaucoup de biens alimentaires et de produits médicaux.

    Si l'on suit le raisonnement de la Banque centrale du Venezuela la baisse du PIB et la hausse de l’inflation s'expliquent par les manifestations de l’opposition entre février et mai. Elles ont en effet "empêché une distribution satisfaisante des biens de consommation courante à la population et la production normale des biens et des services". Et, selon la BCV, cela a entraîné "une poussée inflationniste et un recul de l’activité économique". CQFD.

    Ceci tendrait à démontrer que l'échec politique du "socialisme bolivarien" contribuerait au marasme du niveau de vie économique de ce malheureux pays. Malheureusement la réciproque est à craindre.

    Depuis le désastre des assignats sous la Terreur nous savons aussi que la réponse constante que cherchent à donner les "expérimentateurs" se traduit par plus de rationnement, plus de dirigisme, et plus de répression. Et ceci conduit, conduira et a toujours conduit, inexorablement, à plus de misère pour le peuple que l’on prétend défendre.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/page/2/

    Apostilles

    1.  cf. Le Monde du 22 janvier article "Syriza ou le masque de Solon".
    2.  Chiffres cités par Présent le 20 janvier.