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élections - Page 599

  • Suède: la droite et l'extrême-droite font chuter le gouvernement

    Le Premier ministre suédois a annoncé ce mercredi des élections législatives anticipées en mars 2015, pour sortir de la crise provoquée par l'adoption du budget de l'opposition par le Parlement, avec le soutien du parti populiste.

    L'extrême droite a eu raison du tout jeune gouvernement suédois du social-démocrate Stefan Löfven, après seulement deux mois au pouvoir. Pour la première fois depuis 1958 des élections législatives anticipées vont êtres convoquées, le 22 mars prochain. 

    La crise a été déclenchée mardi par la décision du troisième parti du pays, les Démocrates de Suède (extrême droite), de joindre ses voix pour faire adopter le budget proposé par l'opposition de l'Alliance (centre-droit).

    Une crise prévisible faute de majorité solide

    En pleine ascension électorale après leur victoire aux législatives du 14 septembre, les populistes se servent du pouvoir que leur octroie la division du paysage politique en trois blocs minoritaires incapables de s'entendre. 

    Les populistes avaient juré de "faire tomber tout gouvernement ou proposition de budget qui soutient une hausse de l'immigration". 

    Le peu charismatique Stefan Löfven avait quant à lui prévenu mardi qu'il démissionnerait si le budget de l'opposition était adopté. "Que je reste et que je l'exécute, c'est exclu", avait-il déclaré au quotidien Dagens Nyheter. 

    Son gouvernement de coalition de gauche ne dispose que d'une majorité relative au Riksdag (138 sièges sur 349), même en s'appuyant sur les voix du Parti de gauche (21 sièges). 

    Les 141 de l'opposition de centre droit associées aux 49 voix des Démocrates de Suède forment en revanche la majorité absolue. 

    source : L'Express avec afp :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuEZyFEyEZvOZyVHhR.shtml

  • Douze raisons de ne jamais voter Sarkozy

    Henry de Lesquen, président du Club de l’Horloge

    ♦« Adopté en 2007 par le Parlement à la demande du nouveau président de la République N. Sarkozy, c’est, écrite autrement, la constitution européenne repoussée par référendum en 2005 ».

    Les électeurs votent souvent sur des promesses. Mais peut-on passer sous silence les bilans ? Ce n’est pas l’avis d’Henry de Lesquen. Farouche contempteur de Nicolas Sarkozy, Henry de Lesquen relève ici douze points de faiblesse dans la direction des affaires d’Etat de l’ancien président de la République. Un texte polémique mais d’une précision chirurgicale.
    Polémia.


    1 Accélération de l’immigration

    200.000 immigrés légaux par an, sans compter les illégaux, alors que ce n’était « que » 150.000 par an avant 2002, du temps où le socialiste Jospin était premier ministre. Cela fait plus de deux millions en dix ans, de 2002 à 2012 (Sarkozy a été ministre de l’Intérieur de 2002 à 2007, à quelques mois près, président de la République de 2007 à 2012, et c’est lui qui, pendant ces dix années, a eu la haute main sur la politique de l’immigration).

    2 Forfaiture du Traité de Lisbonne

    Adopté en 2007 par le Parlement à la demande du nouveau président de la République N. Sarkozy, c’est, écrite autrement, la constitution européenne repoussée par référendum en 2005.

    3 Réintégration dans l’OTAN et soumission aux Etats-Unis

    Comment un souverainiste ou un gaulliste pourrait-il voter pour Sarkozy sans se renier ?

    4 Accroissement de 600 milliards d’euros de la dette publique

    De 1.200 milliards en 2007 la dette publique passe à 1.800 milliards en 2008. Soit 10.000 euros de plus par Français.

    5 Explosion des dépenses publiques, qui ont atteint 56% du PIB en 2012

    Comment un libéral pourrait-il voter Sarkozy sans se renier ?

    6 Institution du Conseil français du culte musulman

    Les socialistes en avaient rêvé, Sarkozy l’a fait.

    7 Droit de séjour perpétuel pour les délinquants et criminels étrangers

    Dès 2002, abolition de la prétendue « double peine » à l’initiative de Sarkozy, ministre de l’Intérieur.

    8 Financement sur fonds publics des associations antiracistes comme SOS-Racisme

    9 Introduction de la théorie du genre à l’école

    La théorie du genre est introduite à l’école en septembre 2011, par Luc Chatel, son ministre de l’Education nationale.

    10 Création du délit d’homophobie

    C’est la loi Sarkozy du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure (Sarkozy est alors ministre de l’Intérieur), suivie de la loi du 30 décembre 2004 portant création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, la HALDE (Sarkozy est alors président de l’UMP, formation majoritaire à l’Assemblée nationale).

    11 Nomination du pédophile Frédéric Mitterrand comme ministre de la Culture

    12 Financement sur fonds d’Etat de spectacles sacrilèges et christianophobes et répression brutale des manifestants

    Notamment, en 2011, pièces de Romeo Castelluci, Sur le concept du visage du Fils de Dieu (Paris, Théâtre de la Ville) et de Rodrigo Garcia, Golgota Picnic (Paris, Théâtre du Rond-Point).

     Henry de Lesquen, 25/11/2014

    http://www.polemia.com/douze-raisons-de-ne-jamais-voter-sarkozy/

  • Sarkozy-Villepin : petits arrangements opportunistes…

    Les Français sont-ils assez naïfs pour ne pas soupçonner derrière ces arrangements opportunistes des coulisses dans lesquelles on ne souhaite pas qu'ils entrent ?

    Quand j’ai entendu l’ancien président de la République questionné sur TF1 par une Claire Chazal fidèle à elle-même pour la conduite des entretiens politiques, c’est-à-dire insipide et mollassonne, je l’ai trouvé à peu près aussi crédible dans sa façade sereine et pleine d’équanimité que François Hollande dans le rôle du « bon gros » qu’il affectionne pour tromper son monde.

    Son intention de créer un comité des anciens Premiers ministres, derrière l’apparente concertation qui semble l’inspirer, est en réalité un piège redoutable et cynique.

    On est bien obligé d’évoquer les étranges sinuosités de Dominique de Villepin dans ses relations avec Nicolas Sarkozy. Pendant près de quinze ans, ils ont été à couteaux tirés, avec une violence et une démesure qu’ils ne tentaient jamais de dissimuler tant elles révélaient l’authenticité d’une haine à la fois personnelle et politique. Depuis juin 2014, c’est un risible et singulier retournement. On entend quasiment Dominique de Villepin s’écrier « Embrassons-nous, Sarkozy ! » Celui-ci, paraît-il, a miraculeusement changé, « il a tiré les leçons de l’expérience du pouvoir ».

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  • Entretien avec Frédéric Pichon : « La finalité de la politique, c’est la recherche du bien commun »

    05/12/2014 – PARIS (via l’hebdomadaire Minute)
    Connu comme avocat – il est notamment celui de « Minute » – Frédéric Pichon [photo] a rejoint Souveraineté, Identité et Libertés (Siel), présidé par Karim Ouchikh, dont il est devenu viceprésident. Il s’explique sur son engagement au sein de cette composante du Rassemblement Bleu Marine et sur le rôle qu’il entend y jouer.

    « Minute » : Pourquoi avoir rejoint ce petit voire tout petit parti ?

    Frédéric Pichon : Parce que ce parti, qui est en effet petit par le nombre actuel d’adhérents mais grand par les idées, incarne, au sein du Rassemblement Bleu Marine, une sensibilité qui me semble pleine d’avenir au moment où l’UMP n’a plus de corset idéologique et est en voie de décomposition. Le Siel incarne, à côté du navire amiral qu’est le Front national, une sensibilité qui lui permet d’accueillir aussi bien des déçus de l’UMP que des gens issus de La Manif pour tous, des souverainistes ou des identitaires, dans un contexte de droitisation de la société, ce que Guillaume Bernard (1) appelle « le mouvement dextrogyre ». Ce que j’appelle « la droite “Valeurs actuelles“ » hésite à franchir le cap pour des raisons parfois sociologiques. Nous leur proposons une structure appropriée.

     

    Quelle est cette « sensibilité spécifique »?

    Siel signifie Souveraineté, Indépendance et Libertés. La souveraineté est un point commun à tous les patriotes, je ne la détaillerai pas. La notion d’identité est essentielle dans notre sensibilité car notre conception de la nation n’est pas uniquement juridique: elle assume toute l’histoire de France et notamment son héritage chrétien, et intègre évidemment le combat civilisationnel contre la loi Taubira et tout ce qui est lié: PMA, GPA, idéologie du genre, etc. Le troisième point est la défense des libertés, au pluriel, point qui est moins mis en avant par le Front national.

    Dans Siel, en effet, le mot Libertés est écrit avec un s. Ce n’est donc pas une référence au triptyque républicain. Il y aurait même un côté Ancien Régime. Quelle est la signification de ce pluriel?

    Cela signifie que l’Etat doit intervenir à titre subsidiaire, c’est-à-dire, pour dire les choses simplement, que l’action publique doit revenir de droit à la plus petite entité; l’échelon supérieur ne doit intervenir que si l’échelon inférieur ne peut pas résoudre le problème.

    Le principe de subsidiarité est un principe essentiel. S’il faut rétablir la notion de politique, notamment eu égard aux impératifs de souveraineté et d’indépendance vis-à-vis de l’UE, du FMI, de l’Otan, que sais-je encore, qui peuvent nécessiter dans certains cas le recours à la notion d’Etat stratège (dans les secteurs de la défense, de la recherche ou de l’énergie), il faut être souple au niveau de l’organisation intérieure. L’Etat n’a pas à se substituer aux autorités subalternes ou inférieures si ce qu’on appelait autrefois les corps intermédiaires font ce qu’ils ont à faire: les collectivités territoriales, les associations, la société civile au sens large.

    Cela est valable dans tous les domaines, notamment pour les libertés économiques et pour les libertés familiales – je pense notamment à la question scolaire.

    Vous êtes très décentralisateur en fait…

    Autant il faut restaurer la figure et l’autorité de l’Etat dans les domaines régaliens que sont la justice, la police, la défense nationale, autant, pour tout ce qui concerne l’économie à l’intérieur du territoire national ou l’éducation, je suis en effet favorable à la décentralisation.

    Je note que vous ne faîtes pas vôtre le mot de planification qui figure dans certain programme… Vous êtes membre du Siel et, en même temps, vous l’êtes aussi du Front national. Vous avez d’ailleurs intégré dimanche le comité central du FN. Comment conciliez- vous ces deux appartenances et même, comment croire à l’autonomie de l’un par rapport à l’autre?

    Il y a d’abord un élément statutaire à rappeler: rien, dans les statuts du Siel, n’interdit la double appartenance, non seulement avec le Front national mais avec tout autre parti. La question sera abordée lors du prochain congrès du Siel, en 2015, car elle fait débat en interne, mais pour le moment, c’est ainsi.

    Cela veut-il dire que l’on peut être membre de la Droite forte, de la Droite sociale, de la Droite populaire et appartenir au Siel?


    Le Siel a tout de même pour vocation de participer à l’accession de Marine Le Pen à la présidence de la République…

    Pour en revenir à votre question précédente, disons que le Siel peut faire venir des gens qui, pour de multiples raisons, n’adhéreraient pas directement au Front national et qui se sentiraient plus « en sécurité » dans cette structure. Il peut participer au rééquilibrage en cours du Front national…

    Le SIEL reconnaît Marine Le Pen comme incarnant la véritable opposition nationale au gouvernement socialiste et il y a autour du vaisseau amiral qu’est le FN différentes petites escouades qui ont toute leur place.

    On peut dire que vous seriez plutôt Marion Maréchal que Florian Philippot?

    [rires] A titre personnel, j’ai plus d’affinités avec Marion Maréchal mais je considère que chacun a sa place. Il s’agit d’arriver au pouvoir et de rassembler tous les patriotes. Il y a des patriotes de gauche, il y a des patriotes de droite, et Florian Philippot, à sa manière et avec son talent, rassemble des gens issus de la gauche ou des milieux souverainistes de gauche et, à ce titre, il a tout à fait sa place. Moi mon rôle, au sein du Siel, c’est de ramener les patriotes de droite.

    Est-ce que vous vous définissez toujours comme « alter européen » plus que comme souverainiste ? Vous écriviez en 2009 que c’est « autour de [ces] quatre défis que sont l’identité, la puissance, la justice sociale et le respect des libertés et solidarités communautaires que cette nouvelle Europe doit se construire ».

    Ces piliers fondamentaux sont les mêmes au niveau de la nation. Pour ce qui est de l’Union européenne, j’ai accompli une évolution personnelle. Je pensais à l’époque, comme Guillaume Faye(2), qu’on pouvait braquer le conducteur de l’autobus pour le faire changer d’orientation. Je ne crois plus que cela soit possible. Je crois que l’Union européenne est intrinsèquement perverse, et donc à ce titre qu’elle n’est pas réformable.

    En revanche, ce n’est pas parce que je suis opposé à l’Union européenne dans sa forme actuelle, qui est une institution à la fois totalitaire, jacobine et bureaucratique dans sa façon de fonctionner en interne, et ultralibérale visà- vis de l’extérieur, qu’il s’agisse des flux migratoires ou des mouvements de capitaux, que je rejette l’Europe: je suis attaché à la notion d’Europe en tant que civilisation.

    Mais ce qui a marché dans l’histoire, ce sont les alliances intergouvernementales qui étaient dues à des circonstances particulières. Par exemple, il n’a pas été nécessaire d’organiser un gouvernement européen pour livrer la bataille de Lépante. Les alliances se sont faites au regard des menaces qui se présentaient.

    Selon vous, il y a bien une civilisation européenne ?

    Bien sûr, c’est une réalité historique et culturelle.

    Vous avez fait référence à Guillaume Faye. Pour que les choses soient tout à fait claires, vous, vous êtes catholique. C’est même le déterminant de votre engagement.

    Le combat que je mène est un combat politique. Le fait d’être catholique éclaire mon engagement mais la finalité de la politique n’est pas la finalité du combat spirituel. La finalité de la politique, c’est la recherche du bien commun, c’est la défense de la patrie. Je me bats pour tous mes compatriotes, y compris ceux qui ne partagent pas ma foi. Ma foi peut dicter un certain nombre de comportements mais je ne mélange pas le combat spirituel et le combat temporel.

    Que pensez-vous de la notion de « grand remplacement », qui a été débattue ces dernières semaines? Certains y voient une vue de l’esprit, d’autres un complot, les troisièmes une réalité.

    Pour moi, ce n’est ni une vue de l’esprit, ni un complot, c’est une réalité. Il s’agit malheureusement de la conséquence d’une convergence de catastrophes dues à la politique d’ouverture des frontières de la France et de l’Union européenne. C’est une réalité incontestable. C’est Philippe Martel, le chef de cabinet de Marine Le Pen, qui disait qu’il suffit de prendre le métro tous les jours, ce que je fais moi-même, pour se rendre compte de la réalité du grand remplacement.

    Qu’est-ce qui vous inquiète le plus dans ce « grand remplacement » ? L’aspect ethnique ou l’aspect religieux, c’est-à-dire le fait que l’islam progresse dans notre pays ?

    Ma conception de l’identité est civilisationnelle. Le péché principal – et on le voit bien avec la conversion de milliers de Français à l’islam – est que, en raison du poids démographique qui fait que dans certaines cités, voire dans certaines villes, il y a 80 % de gens issus de l’immigration, des Français de souche, qui sont une minorité, en viennent à adopter « naturellement » la culture des populations arrivantes. Pour moi, le défi essentiel est civilisationnel.

    Comment lutter contre cette évolution ?

    Pour lutter contre l’islamisation de la France, il faut lutter contre l’immigration. On ne peut pas dissocier, comme le font certains, la lutte contre l’immigration et la lutte contre l’islamisation. Les deux vont de pair. Il faut non seulement arrêter l’immigration mais aussi en inverser les flux.

    Cela étant, il ne faut pas faire l’autruche. Certains, en nombre, resteront en France. Il faudra les assimiler. C’est la raison pour laquelle je n’oppose pas le concept de remigration à celui d’assimilation. Les deux vont de pair. Au nom du principe de réalité, il faudra intégrer les deux notions : il faudra d’abord faire remigrer ceux qui ont vocation à retourner dans leur pays, ensuite assimiler les autres.

    Mais pour assimiler, encore faut-il que la France en donne envie. Lorsque les jeunes voient la Gay Pride ou l’élection de Conchita Wurst, on peut comprendre qu’ils ne soient pas attirés par les modèles de leur pays d’accueil…

    Le combat est donc double: pour le retour des frontières – et en organisant le nécessaire retour au pays des personnes qui ne sont ni assimilées ni assimilables; et pour l’assimilation des autres, à qui il faut proposer un modèle qui soit enraciné dans l’histoire de notre pays.

    Un bon exemple d’assimilation, ce serait finalement le président du Siel, Karim Ouchikh ?

    [rires] Oui, Karim Ouchikh est l’exemple même de l’assimilation. Il est non seulement à l’aise avec l’histoire de France – il développe une conception très chère à Péguy, celle d’enracinement – mais, qui plus est, il s’est converti au christianisme. Ce n’est pas un point de passage obligé mais c’est un signe supplémentaire d’assimilation et d’adhésion à la France.

    Quelle est la nature des accords électoraux entre le Siel et le FN au sein du RBM?

    Sans qu’il y ait de quota de candidatures, il y a statutairement des accords entre le Siel et le RBM. Pour les élections départementales, par exemple, des candidatures sont gelées pour être spécifiquement attribuées au Siel afin de permettre à celui-ci de présenter des candidats. Il devrait en être de même pour les régionales.

    Cela veut-il dire que Frédéric Pichon, élu RBM, en 2015, c’est possible?

    Oui, c’est possible…

    Propos recueillis par Lionel Humbert

    1. Le politologue Guillaume Bernard est maître de conférences à l’Ices, l’Institut catholique d’enseignement supérieur, à La Roche-sur-Yon, en Vendée.
    2. Guillaume Faye fut une figure intellectuelle de la Nouvelle Droite avant de s’éloigner de celle-ci.

  • Éditorial de L’AF 2898

    Surprenante, ou plutôt décevante pour lui, est l’élection, avec seulement 64,5 % des suffrages, de Sarkozy à la présidence de l’UMP, le 29 novembre dernier, face à Bruno Le Maire (29,18 %) et Hervé Mariton (6,32 %), au médiocre résultat duquel il serait téméraire de réduire la partie « conservatrice » de l’électorat de l’UMP, compte tenu des promesses démagogiques de son principal concurrent.

    Il va de soi que son score ne peut être considéré par Sarkozy que comme une gifle, lui qui a toujours prétendu être le seul capable de rassembler à la fois sa famille politique et la France. A peine élu, ne vise-t-il pas à fermer la page de l’UMP pour créer le parti de la France ? Or, en se présentant à l’élection à la présidence de l’UMP, il perdait déjà cette aura d’homme de la nation qu’Alain Juppé tente, au contraire, d’acquérir en ne concourant qu’aux primaires de 2016. Ne faisant, de plus, qu’un score honorable et nullement plébiscitaire, l’ancien chef de l’Etat n’est plus aujourd’hui que le chef de la faction majoritaire du principal parti de l’opposition parlementaire. En vingt-quatre heures, il est bel et bien descendu de son piédestal !

    La cuisine interne à ce syndicat d’intérêts qu’est l’UMP ne nous intéresse évidemment qu’en ce qu’elle reflète de l’opinion des Français à deux ans et demi de la présidentielle de 2017. C’est un fait : les deux tiers des militants « gaullistes » prêtent toujours à Sarkozy non seulement « deux neurones d’intelligence », selon sa propre expression, mais, plus étonnant, une once de conviction. C’est dire combien le régime des partis lobotomise ceux des citoyens qui se présentent pourtant comme « actifs » puisqu’ils militent au sein d’organisations officiellement dédiées au bien de la cité. Les revirements incessants de Sarkozy ne réussissent donc pas, aux yeux de partisans, il est vrai, sans grande formation politique, à discréditer un homme qui, comme ministre puis comme chef de l’Etat, n’a cessé de leur mentir et a précipité le pays dans la crise où Hollande finit de l’engloutir. Quant au score de Le Maire, il confirme la place de plus en plus importante prise par la droite molle au sein d’un mouvement qui, ne l’oublions pas, avait été créé pour absorber le centre. Aussitôt élu, Sarkozy a affirmé, notamment sur TF1, le dimanche 30 novembre, que « le temps aujourd’hui est au collectif ». Il n’est pas exclu que ses concurrents à l’intérieur de l’UMP, encouragés par une victoire somme toute médiocre, ne le renvoient à lui-même en refusant ses avances, cherchant à le faire mentir en l’isolant. Ainsi de la réponse des intéressés à sa proposition de créer un « comité des anciens premiers ministres », aussitôt rebaptisé par un proche de Fillon, « comité des vieux cons », auquel, en effet, à l’heure où nous écrivons, seul Dominique de Villepin a donné son accord — la seule façon d’exister pour cet ancien premier ministre de Chirac étant d’aller manger dans la main de celui qui, récemment encore, voulait le pendre à un croc de boucher... Sarkozy provoquera-t-il l’éclatement de l’UMP ? Ce serait évidemment, outre les affaires, le principal obstacle à sa réélection en 2017. Une chose est sûre : avec de tels amis...

    Tout autre est, à première vue, la situation au Front National. Sarkozy a fustigé, sur TF1, les 100 % obtenus par Marine Le Pen ce même 30 novembre, moquant la conception que le FN a des élections. Il oubliait devant une Claire Chazal particulièrement complaisante qu’il avait fait le même score « soviétique » aux primaires de 2007. Peu importe. C’est un parti en ordre de bataille qui est apparu, à Lyon, un parti dont les militants sont galvanisés par la certitude de voir Marine Le Pen présente au second tour de la présidentielle de 2017... Comme papa, en 2002 : c’est-à-dire pour rien ?

    Le résultat final dépendra évidemment, en grande partie, du positionnement du FN sur les questions majeures et de sa capacité à paraître, aux yeux des Français, comme un parti de gouvernement — ce que Paul-Marie Coûteaux, récemment évincé du SIEL, principale formation du Rassemblement Bleu Marine, lui dénie. Exception faite des couplets obligés sur la république, observons toutefois que Marine Le Pen a prononcé un discours conforme à une ligne plutôt traditionnelle. La première place de Marion Maréchal-Le Pen au comité central (80 % des voix) et la quatrième modeste de Florian Philippot y sont-elles pour quelque chose ? Marine Le Pen a en tout cas rappelé que l’homme est un « animal social », ce qui correspond à la lecture thomiste et maurrassienne d’Aristote, qui s’arrête à l’homme comme animal politique — ce que Maurras tenait à corriger. N’a-t-elle pas insisté sur la nécessité pour l’homme de grandir dans une famille et de s’inscrire dans un héritage ? Elle a aussi, à sa manière, honorer le « politique d’abord » et confirmer que « tout désespoir en politique est une sottise absolue » en déclarant : « Je crois en la France ; je continuerais à croire en elle quand bien même elle serait plus mal encore, car je sais que sa faiblesse actuelle n’est pas due à je ne sais quel sens de l’histoire, mais bien qu’elle est la conséquence de choix politiques ineptes, d’erreurs accumulées, de constats erronés et de médications qui tuent le malade ». N’a-t-elle pas aussi rappelé, contre ceux qui, à l’intérieur même du FN, cherchent à imposer leur clivage, qu’il faut refuser aussi bien l’ « ultraétatisme » que l’ « ultralibéralisme » ? N’a-t-elle pas insisté longuement sur les méfaits de l’immigration et de l’islamisme, afin, sans doute, d’effacer la mauvaise impression qu’avaient laissée tant ses propos un peu irréfléchis sur le « grand remplacement », confortés par ceux du jeune benêt marxo-rousseauïste qui préside actuellement aux destinées du Front National de la Jeunesse, que le maintien dans ses fonctions, malgré son prosélytisme contraire à la sacro-sainte laïcité qu’elle ne cesse elle-même d’invoquer, d’un jeune converti à l’islam ?

    Marion Maréchal-Le Pen a tenu, quant à elle, dès le 1er décembre, à confirmer son indépendance et ses convictions en s’excusant de n’avoir pu être présente, le mercredi 26 novembre, pour voter contre la honteuse proposition de résolution adoptée à l’Assemblée nationale pour la quarantième anniversaire de la loi Veil et faisant de l’infanticide un « droit fondamental en France et en Europe » — rien de moins ! Ce qu’elle aurait fait — alors que Gilbert Collard s’est abstenu — « parce qu’avec cette apparition du “droit fondamental” de l’avortement, on va remettre en cause l’ensemble de son encadrement comme une entrave à son accès » [1]. Saluons au passage Jean-Christophe Fromentin de l’UDI et les cinq députés de l’UMP qui ont refusé, avec courage,après ce morceau d’éloquence parlementaire que fut le discours de Jacques Bompard, de se faire les complices de cette mascarade pourtant co-signée par leurs partis et fondée sur cette « culture du déchet  » régulièrement dénoncée par le pape François.

    Nous ne nous lasserons jamais de le répéter : la question d’ordre anthropologique conditionne les autres questions. Et c’est la force du comte de Paris et du Prince Jean, véritables héritiers de la tradition nationale, de l’avoir compris. Le « politique d’abord » s’inscrit dans une nécessaire restauration des valeurs qui doit accompagner la lutte pour la renaissance de la France. L’Action française n’a jamais séparé les combats. Elle est aux côtés de tous ceux qui le comprennent.

    François Marcilhac - L’AF 2898

    [1] Déclaration à Présent du 1er décembre 2014

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2898

  • La finalité de la politique n’est pas la finalité du combat spirituel

    L'avocat Frédéric Pichon a rejoint Souveraineté, Identité et Libertés (Siel) et a été élu dimanche au comité central du FN. Il répond à Minute. Extraits :

    M"[L]’Etat doit intervenir à titre subsidiaire, c’est-à-dire, pour dire les choses simplement, que l’action publique doit revenir de droit à la plus petite entité; l’échelon supérieur ne doit intervenir que si l’échelon inférieur ne peut pas résoudre le problème. Le principe de subsidiarité est un principe essentiel. S’il faut rétablir la notion de politique, notamment eu égard aux impératifs de souveraineté et d’indépendance vis-à-vis de l’UE, du FMI, de l’Otan, que sais-je encore, qui peuvent nécessiter dans certains cas le recours à la notion d’Etat stratège (dans les secteurs de la défense, de la recherche ou de l’énergie), il faut être souple au niveau de l’organisation intérieure. L’Etat n’a pas à se substituer aux autorités subalternes ou inférieures si ce qu’on appelait autrefois les corps intermédiaires font ce qu’ils ont à faire: les collectivités territoriales, les associations, la société civile au sens large. Cela est valable dans tous les domaines, notamment pour les libertés économiques et pour les libertés familiales – je pense notamment à la question scolaire. [...] Autant il faut restaurer la figure et l’autorité de l’Etat dans les domaines régaliens que sont la justice, la police, la défense nationale, autant, pour tout ce qui concerne l’économie à l’intérieur du territoire national ou l’éducation, je suis en effet favorable à la décentralisation."

    "Le combat que je mène est un combat politique. Le fait d’être catholique éclaire mon engagement mais la finalité de la politique n’est pas la finalité du combat spirituel. La finalité de la politique, c’est la recherche du bien commun, c’est la défense de la patrie. Je me bats pour tous mes compatriotes, y compris ceux qui ne partagent pas ma foi. Ma foi peut dicter un certain nombre de comportements mais je ne mélange pas le combat spirituel et le combat temporel."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • UMP : le strapontin vide…

    Nicolas Sarkozy s’est attelé à la lourde tâche de rassembler les membres épars de l’UMP, ce grand cadavre à la ramasse, ce qui n’a rien d’évident.

     

    Sitôt proclamé vainqueur, sans perdre une minute – ce qui est bien dans son style – et conformément à l’un des engagements qu’il avait pris pendant sa campagne – ce qui n’était pas écrit d’avance –, Nicolas Sarkozy s’est attelé à la lourde tâche de rassembler les membres épars de l’UMP, ce grand cadavre à la ramasse, ce qui n’a rien d’évident. L’heure n’est-elle pas venue, pour reprendre sa formule, de « jouer collectif » ?

    Le président tout neuf d’un parti qui l’est moins s’est donc empressé de tendre la main à tous ceux qui voudraient bien la prendre, et en particulier aux quatre anciens Premiers ministres issus de son mouvement. Rien de plus judicieux, de plus positif et de plus apaisant, en apparence, que sa proposition de constituer au sommet du supposé « premier parti d’opposition » une sorte de « comité des sages » dont ces quatre personnages, a priori qualifiés, expérimentés, respectables, en tout cas les plus anciens dans le grade le plus élevé, auraient été le noyau dur.

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  • La reine des batailles

    Retour récurrent à la phase bobard dans Le Monde ces derniers jours qui, sous la plume de Maryline Baumard, se félicite de la conférence de l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui s’achève aujourd’hui à Paris et dont le titre («Mobiliser les compétences des migrants au service de la réussite économique ») «sonne comme une réponse au 15e congrès du FN». «Alors que Jean-Marie Le Pen (…) à Lyon, a une nouvelle fois assimilé l’immigration à la cause la plus importante et la plus essentielle (…) du déclin français, les chercheurs de l’organisation offrent une autre approche (…)». On y apprend incidemment que l’immigration se poursuit à grand volume puisque «la France (…) s’est s’enrichie (sic) de 258 000 nouveaux venus en 2012 (les chiffres 2013 n’ont pas été donnés à l’OCDE). 38 % d’entre eux sont arrivés par regroupement familial, 37 % au bénéfice de la libre circulation européenne, 4,6 % pour raison humanitaire. Si seulement 12,1 % sont entrés avec comme motivation première affichée le travail, ils sont bien plus nombreux à exercer effectivement une activité»…à la place de qui ? Un rapport qui part toujours du même implicite et présupposé mensonge selon lequel il est préférable de faire appel à de la main d’œuvre étrangère plutôt que de payer correctement les travailleurs et salariés français, notamment dans les métiers pénibles, et de favoriser, d’encourager une politique familiale de natalité autochtone.

      Thomas Liebig, co auteur de ce rapport de l’OCDE,  nous ressert un bien  mauvais potage lorsqu’il déplore notamment qu’«en France, seul un immigré hautement qualifié sur deux a un travail à la hauteur de ses qualifications. Les autres occupent un emploi sous qualifié ou ne travaillent pas ». Il omet de préciser que cette situation concerne aussi de très nombreux diplômés français et que la raison première en est un chômage endémique…que l’immigration-invasion n’arrange en rien, sans même parler de son coût astronomique pour les contribuables Français.

     « Empêtrée dans ses chiffres du chômage, la France n’est pas bonne élève en matière d’optimisation de cette force d’appoint  (immigrée, NDLR) qui se positionne souvent sur des créneaux non remplis par les travailleurs autochtones » sermonne Le Monde. « D’ailleurs, le taux de chômage reste de 15,7 % chez les hommes nés à l’étranger, contre 8,8 % chez les autochtones du même sexe. (…). Dans la trentaine de pays qui ont participé à l’étude, il existe globalement un différentiel de sept points pour l’accès à l’emploi entre les populations nées à l’étranger et celles nées dans le pays où elles travaillent (les taux d’emploi sont respectivement de 77 % contre 84 %). En France, un jeune diplômé né à l’étranger doit envoyer deux fois plus de CV que s’il était né en France ». Allez savoir si cet état de fait ne participe pas d’une sombre pulsion de préférence  nationale de la part des employeurs…

     Ce qui est en tout cas certain, c’est que les Français sont désormais majoritairement conscients que l’on ne peut continuer sur cette même voie économiquement et socialement aberrante. Ce changement passe-t-il par un rapprochement entre l’UMP et le FN ? Curieuse question quand on connaît la perméabilité de la droite au pouvoir à tous les aspects les plus problématiques, dramatiques du mondialisme. Outre son tropisme atlantiste et bruxellois, nous en voulons pour preuve l’immigration record subie par les Français sous la présidence Sarkozy. Pour ne rien dire de  sa soumission au magistère moral de la gauche –nous nous souvenons par exemple du calamiteux bilan de Luc Chatel à la tête de l’Education « nationale ». Il est vrai aussi que sur le plan sociétal, la droite fait souvent mine de combattre les « avancées » de la gauche quand elle dans l’opposition… mais qu’elle ne les remet jamais en cause quand elle est au pouvoir.

     Dans ce contexte, le magasine Marianne a publié vendredi un sondage Harris Interactive (« Le sondage qui fait mal ») réalisé auprès de sympathisants du FN et de  l’UMP sur l’éventualité  d’un rapprochement entre les deux formations politiques. Il apparaitrait ainsi que 64 % des électeurs de l’UMP et 55% de ceux du FN  privilégieraient une alliance électorale, très majoritairement dans le but de battre une personnalité du Parti socialiste.

     Pour autant, « les 72 % de sympathisants UMP préféreraient qu’en 2015 une région ne soit présidée ni par un socialiste ni par un frontiste, tandis que 53 % seulement des sympathisants FN seraient hostiles à l’idée qu’une région soit dirigée par un président issu de l’UMP comme du PS, 44 % se disant  prêts à « gagner avec l’UMP ».

     Assez logiquement apparait de nouveau  dans cette enquête une  proximité assez grande entre sympathisants UMP et FN  sur les questions de sécurité, de famille, d’immigration, d’impôts et de pouvoir d’achat ; proximité que l’on pourrait  d’ailleurs étendre à l’ensemble des Français. Le point  d’achoppement reste sans surprise  la question européenne, la propagande anxiogène des bruxellois restant pour l’instant très efficace.

     Ouvrons ici une parenthèse pour noter que ce procès en légitimité-crédibilité, ce matraquage médiatique quotidien  en période électorale  sur l’incompétence supposée du FN,  reste une hypothèque à lever pour emporter dans deux ans et demi la reine des batailles.

     Selon un sondage Odoxa paru en octobre dernier,  67% des sondés ne feraient pas confiance à Marine comme présidente de la République…alors même que ses propositions sont approuvées par 43% des Français.  Selon l’enquête publiée en novembre par ce même institut, 45% des sondés estimeraient  que Marine Le Pen ferait « plutôt moins bien » que François Hollande, 29% qu’elle ferait « plutôt mieux » et 26% « ni mieux, ni moins bien. »

    Nous touchons là aux effets de la propagande initiée par ceux-là même qui ont conduit notre pays au bord du gouffre. Mais aussi à une loi bien connue des  sociologues et des politologues des instituts  selon laquelle un sondé répond souvent à une question non pas tant en fonction de son intime conviction, que de ce qu’il croit savoir de l’opinion de son voisin  sur cette même question et  qu’il pense majoritaire…Un exemple de cette dictature de l’opinion appuyée sur les sondages, si contraire à la vox populi, que nous dénoncions la semaine dernière.

     « Sur le terrain des valeurs» analyse Marianne, «les électeurs proches de l’UMP maintiennent à distance le FN (près des deux tiers mettent en avant des différences), alors que ceux du FN admettent davantage de communauté de vue (un sur deux reconnaît des valeurs communes, confirmant le sentiment des sympathisants du FN d’être dans le même camp que l’UMP) ».

     Le magazine  en tire comme conclusion que « ce sondage devrait peser sur les divergences d’appréciation (…) existant entre deux courants du Bureau politique du Front National : d’un côté, Florian Philippot et de l’autre, Marion Maréchal-Le Pen. D’un côté, le républicain souverainiste se prévalant d’un passage par la gauche, fervent propagandiste de la sortie de l’euro ; de l’autre, une nationale-conservatrice, se réclamant du Front National canal historique, celui de son grand-père, bien plus réservée sur le rôle de l’Etat dans les questions économiques que son rival. Dans les faits, le premier, au nom du refus de l’UMPS , défend l’idée que son parti peut gagner des scrutins par la seule force de ses propres électeurs, sur ses seules idées, quand la seconde accepte depuis quelque temps déjà le principe des alliances locales. Le premier compte sur un large rassemblement des électeurs venus de la gauche comme de la droite, quand la seconde parie davantage sur des gains parmi les électeurs et les abstentionnistes de droite ».

     A dire vrai Marine gagne des suffrages aussi bien à droite qu’à gauche. La dernière enquête de l’Ifop, indique ainsi que 15% des électeurs de Sarkozy en 2012 voteraient pour elle si elle devait l’affronter à la prochaine présidentielle. En cas de duel Le Pen-Juppé, ils seraient 21% à lui préférer la présidente du FN. Quant aux électeurs de MM. Hollande et Mélenchon, respectivement 12% et 10%  d’entre eux voteraient Marine en 2017….

     Au-delà des enquêtes, des analyses des uns et des autres, il est une réalité: le FN reste bien un mouvement politique incarnant à la fois la droite des valeurs et une volonté de solidarité nationale, une exigence de justice sociale qui ne sont pas antinomiques, très loin s’en faut, avec le principe de libertés économiques défendu lui aussi depuis toujours par notre famille de pensée. Sur ce socle là,  nous pouvons rassembler une majorité de Français.

     Marine Le Pen et  Bruno Gollnisch se disent  persuadés en outre  que les prochains succès du FN, et notamment celui de la présidentielle de  2017, ne pourront être construits que par notre capacité à bénéficier de l’immense réserve de voix en jachère, celles des abstentionnistes de gauche, de droite et  d’ailleurs. Des déçus, des écœurés de la politique qui pensent que leur vote ne peut faire bouger, changer radicalement les choses. Nous devons employer notre énergie  à les tirer de leur léthargie et à les convaincre. Nous en connaissons tous autour de nous,  dans notre entourage. Cette tâche primordiale doit être celle de tous les sympathisants du Front National.

    http://gollnisch.com/2014/12/02/la-reine-des-batailles/

  • LA FRANCE EN SUSPENS

    Entre l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP et la réélection de Marine Le Pen à celle du Front national, ces jours derniers auront été riches en événements politiques.

    Assez paradoxalement, Nicolas Sarkozy est loin de pouvoir rassembler toute la droite parlementaire. Avec des concurrents comme Alain Juppé, pourtant sans programme réel et non crédible dans un rôle d’envergure, sauf en faisant semblant, ou Bruno Le Maire, Sarkozy ne craint pourtant pas grand-chose sur sa gauche, si l’on peut dire ...

    Il ne s’agit là que de chaises musicales, puisque ces joyeux artistes du carambolage médiatique se retrouveront tôt ou tard pour s’affronter ou coopérer en bonne et due forme. Petits chefs contre ténors des médias, voilà la politique d’aujourd’hui, puisqu’il ne s’agit que d’une démocratie de consommation, ou un produit du système remplace l’autre en quelques semaines.

    Quant au Front national, comment ne pas douter d’une ligne qui se dissout de plus en plus dans les méandres du politiquement correct et de la conquête de l’Elysée ? Il est vrai que le système électoral ne laisse guère le choix : entre procès en sorcellerie faciles et diffamations orchestrées, le FN en a eu sa part ... S’il ne s’agit que d’une stratégie pour sauver sur le long terme notre patrie, alors pourquoi pas ? Mais attention aux dissensions internes, aux bagarres que le pouvoir engendre forcément. Si Marine Le Pen n’est pas femme à se laisser faire, elle ne doit pas oublier qu’une partie non négligeable de la droite nationale la regarde et l’observe. Qu’en est-il des rapports entretenus entre le Front national et les autres organisations patriotiques ? N’est-ce pas un risque d’oublier les propositions des royalistes de toutes tendances en matière sociale, en matière de relèvement de la patrie d’un point de vue symbolique et historique ?

    Car on ne peut s’y méprendre : la République ne sera jamais un système de confiance pour la France et les Français. La République, c’est la division des Français, sans aucun lien entre eux. C’est le libéralisme qui tue les repères familiaux, économiques, sociaux. C’est la guerre des chefs, les alliances et les désaveux entre partis. C’est la dissolution de la patrie. Sur le mensonge des Lumières, de la soi-disante Révolution sur la tyrannie, on a imposé un régime qui ne s’arrête plus de broyer la société en long, en large et en travers. Ne pas soulever ces questions en revient à recycler les mêmes bases politiques d’un système qui est tout sauf la France. En somme, un système qui oublie la Nation, le Peuple, les Français, l’immense majorité, au nom de quelques-uns.

    Ces quelques-uns ne doivent pas faire oublier les Français, leurs talents, leur esprit de résistance. Ce sont les Français qui se libéreront de ce joug infâme de la pensée unique de gauche, qui culpabilise les intellectuels, contamine depuis trop longtemps déjà les rouages de l’Etat, l’armée, l’Education dite nationale, l’Eglise, la droite. Le libéralisme c’est la mort, c’est la fin de la famille. C’est le transgenre porté à son paroxysme. C’est le nihilisme, la fin de la civilisation, et notre civilisation est fragilisée comme jamais...

    Alors 2017, comme un symbole, 100 ans après la pire des révolutions, sera-t-elle l’année du relèvement de la Patrie ? Nous nous y emploierons, royalistes, patriotes délaissés de droite, frontistes, Français de coeur et d’esprit. Car la France n’est pas à vendre : c’est notre seul bien. Faisons reculer la gauche, les destructeurs de la foi, de la famille. Rendons les Français à la France.

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?LA-FRANCE-EN-SUSPENS