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élections - Page 598

  • Entretien avec Didier Patte, président du Mouvement normand – Réforme des régions : “Une formule technocratique” (Présent 8247)

    Didier Patte est le président du Mouvement normand depuis sa création en 1969. Enseignant en sciences humaines et en culture normande, il a présidé la Caisse d’allocations familiales de l’Eure du 1984 à 2006. Il a siégé au Conseil économique et social de la région Haute-Normandie de 1984 à 2006. Que pense-t-il de la réforme des régions, grand chantier socialiste de l’automne ?

    Eric Zemmour, dans Le Suicide français, affirme que la décentralisation/régionalisation est l’une des étapes du déclin suicidaire de notre pays. Qu’en pensez-vous ?

    Contrairement à la réponse que vous attendez peut-être de la part d’un régionaliste, j’estime qu’Eric Zemmour a, à la fois, tort et raison…

    S’agit-il d’une autre formulation du fameux adage normand « P’tet ben qu’oui, p’tet ben que non » ?

    Nullement. Seulement l’expression de l’esprit de nuance que le politologue havrais, André Siegfried, reconnaissait aux Normands pour lesquels « La vérité n’est jamais entièrement du même côté » ! Je m’explique : Eric Zemmour, avec juste raison, part d’une réalité : la France est un Etat-nation et non une nation-Etat. Par suite, toute remise en cause de la toute-puissance de l’Etat est une menace pour la cohésion de la France et le fameux « effort multiséculaire de centralisation » a longtemps été constitutif de l’espace français. Nos rois, nos empereurs, nos républiques ont tous tiré dans la même direction : renforcer le pouvoir de l’Etat afin d’unir « l’agrégat inconstitué de peuples désunis » de ce qui est devenu l’Hexagone. Au Mouvement normand, nous avons le parti pris d’assumer notre histoire, toute notre histoire, et nous relevons qu’à toutes les époques, même aux temps de la Normandie ducale (911-1204), la Normandie a été terre de France, terre du royaume de France…

    Même quand les ducs de Normandie étaient rois d’Angleterre ?

    Les ducs-rois étaient pairs de France… et, en y regardant bien, ce furent, la plupart du temps, les monarques français qui cherchèrent noise à ces vassaux trop puissants, ducs de Normandie et rois d’Angleterre. Bref, pour en revenir aux propos d’Eric Zemmour, toute remise en cause de l’Etat par des tendances plus ou moins centrifuges est un danger pour la France et, si Eric Zemmour considère que la décentralisation/régionalisation est un démantèlement des prérogatives régaliennes de l’Etat, alors il a raison. Si, à l’inverse, les régions n’ont pas la prétention d’empiéter sur ces prérogatives régaliennes de l’Etat, il faut voir dans les « trois actes de décentralisation » (nous en sommes présentement au troisième depuis 1969) une volonté de plus grande efficacité dans la gouvernance du pays (premier point), de souci d’un aménagement équilibré du territoire (second point), de participation de tous les citoyens dans la gestion à leur niveau des affaires quotidiennes.

     

     

    Une du numéro 8247 de "Présent"

    Une du numéro 8247 de “Présent”

    C’est bien beau tout cela, mais l’Ecosse, mais la Catalogne, mais la Ligue du Nord en Italie, mais, peut-être, demain, la Corse, le Pays basque…

     

    Ne comparons pas ce qui n’est pas comparable. Sous l’égide de l’Etat tutélaire, il existe un « peuple français » issu de toutes les composantes ethniques et régionales enracinées de l’espace France. Nous, Normands, nous en faisons partie, ce qui signifie que, bien que nous ayons une identité particulière, un passé singulier, nous avons un présent et un avenir obligatoirement dans la cohérence de l’ensemble. Et c’est là qu’Eric Zemmour a tort : il confond régionalisme et séparatisme. Le Mouvement normand est régionaliste, il n’est pas nationalitaire. Je tiendrais le même raisonnement si j’étais Poitevin, Alsacien ou Provençal. Notre régionalisme est participatif, nullement exclusif. Nous ne faisons pas du jacobinisme au petit pied…

    Vous seriez plutôt girondin…

    Si vous entendez par « girondisme » une sorte de fédéralisme, ma réponse sera négative. En effet, l’éventualité d’un fédéralisme à la française n’est plus concevable si l’on considère qu’à cause de l’hypercentralisation la région parisienne représente le cinquième de la population française et, sans doute, plus du tiers de la richesse produite en France. Voilà le motif premier de notre combat régionaliste : l’hypertrophie de la région-capitale déséquilibre l’ensemble et nous revendiquons un aménagement du territoire plus équilibré. Nous considérons que cette hypertrophie centrale anémie le reste du pays, dont la Normandie. Dans le même temps, nous refusons que la métropolisation au profit des grandes villes instaure une micro-centralisation et crée des sortes de « ploukistans », non seulement dans le rural, mais aussi au détriment des villes moyennes.

    L’Acte III de la décentralisation que l’Etat met actuellement en chantier permettra-t-il de corriger les effets néfastes de l’hypercentralisation, d’une part, de la micro-centralisation, d’autre part ?

    J’en doute, mais il ne faut pas insulter l’avenir. Que voulons-nous ? Qu’à partir des « régions vraies », toutes les parties de la France retrouvent un dynamisme plus ou moins confisqué aujourd’hui.

    Qu’entendez-vous par « régions vraies » ?

    Pour nous, il s’agit de régions à forte personnalité, s’appuyant sur le legs de l’histoire, cultivant une forte identité, jouant de tous leurs atouts, qui ne sont pas les mêmes selon les diverses régions de l’Hexagone, apportant à l’ensemble français la richesse de leurs potentialités. Ce peut être le cas de la Normandie.

    Précisez… et dans le même temps, pensez-vous que l’exemple de la Normandie soit reproductible dans toutes les régions préconisées par le gouvernement actuel ?

    La Normandie est une région essentiellement et originellement maritime. C’est la rencontre de la mer (la Manche) et d’un fleuve (la Seine). C’est la porte océane de la mégalopole parisienne et elle avait besoin d’être redevenue elle-même pour fonder un véritable partenariat avec la capitale.

    Qu’entendez-vous par le fait pour la Normandie de redevenir elle-même ?

    Depuis 1956, la Normandie était divisée en deux mini-régions, la haute et la basse Normandie. Depuis 1969, le Mouvement normand a lutté pour la réunification de la Normandie. Le projet gouvernemental prévoit la fusion des deux mini-régions et l’on peut remarquer qu’aucune voix ne s’élève contre la perspective de la réunification. Ce n’est pas le cas avec la plupart des fusions prévues de régions. Vouloir diviser par deux le nombre des régions est une formule… très technocratique. Cela se justifie pleinement pour la Normandie, peut-être aussi pour la Bourgogne et la Franche-Comté, mais quid d’un ensemble Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ? La carte proposée par le Sénat (15 régions au lieu de 12) nous paraît mieux adaptée aux réalités de terrain.

    Vous remettez donc en cause le fait que ce soit le pouvoir central qui décide des fusions…

    Pas vraiment. Un Etat centralisé ne peut mener une vraie décentralisation que s’il décide lui-même de la création des nouvelles régions et des pouvoirs de celles-ci. Le problème, c’est l’esprit de système (ou de copinage…) qui a présidé à cette importante mutation. L’intention du projet de loi est bonne, sa mise en œuvre nous paraît ratée… sauf pour la Normandie.

    Propos recueillis par Guillaume Lanfranc

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  • Le PS disparaît dans l’Aube

    Si l’on tient compte de l’abstention, on est à moins de 4 % des voix !

    On votait ce dimanche dans la troisième circonscription de l’Aube pour élire le successeur du député-maire François Baroin devenu sénateur-maire le 28 septembre dernier. Une élection partielle sans grand risque ni surprise a priori puisque cette circonscription qui englobe une partie de la ville de Troyes est un des vieux fiefs de l’UMP.

    Depuis 1993, François Baroin et son suppléant Gérard Menuel y sont confortablement élus, parfois dès le premier tour. Or, François Baroin est vraiment un archétype de la droite socialo-compatible : fils d’un grand maître du Grand Orient, journaliste à Europe 1 sous la houlette de Jean-Pierre Elkabbach, coopté pour se faire élire plus jeune député de France en 1993 puis plus jeune ministre en 1995, en couple avec Marie Drucker puis Michèle Laroque : une vraie caricature de la classe politique actuelle. Autant dire que cette circonscription, ce n’est pas Hénin-Beaumont ! On n’y attendait guère de surprise lors du dépouillement.

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  • Le FN progresse dans les têtes comme dans les votes

    Le Front national progresse auprès des Français en termes de proximité politique, de potentiel de vote, de crédibilité et de concordance entre certains de ses thèmes et les priorités de l'opinion, selon une enquête TNS Sofres-Centre de recherches de Sciences Po (Cevipof).

    Le "baromètre des priorités politiques et des dynamiques électorales", qu'ils viennent de publier, montre aussi une défiance croissante pour le système politique.

    Cet outil "permet de suivre l'évolution des préférences des citoyens sur l'action publique" et celle des intentions et probabilités de vote "sur le long terme", selon l'équipe de chercheurs de TNS Sofres et du Cevipof. L'étude porte sur des données de septembre-octobre, comparées à juin dernier.

    Au plan électoral, "la force du Front National" se dégage. "La proportion de répondants se déclarant proches du FN (16%) est en effet comparable à celle de l'UMP (17%) et supérieure à celle du PS (14%). En outre, un quart de l'électorat déclare une forte probabilité de voter pour le FN."

    De plus, 29% des Français interrogés déclarent que Marine Le Pen a "des idées proches des leurs". "Elle inquiète moins qu'en 2012 (54%) et beaucoup moins" que François Hollande, commente l'étude. Mme Le Pen est celle qui "incarne le plus le changement (57%)" et demeure perçue comme "celle qui comprend le mieux les problèmes des Français (40%).

    Toutefois, en comparaison de ces données, sa crédibilité présidentielle reste "faible (27%)", note l'enquête.

    Par ailleurs, pour 60% des personnes interrogées, l'immigration a augmenté dans la dernière période ("beaucoup" pour 40%). Cette perception s'accompagne, pour près des 70% des répondants, "du souhait d'une politique migratoire restrictive, perçue comme une priorité".

    Derrière le chômage, largement en tête des préoccupations (62%), "la gouvernance et le système politique" progressent comme priorité politique, "au point d'atteindre un niveau similaire à l'économie comme le second problème le plus cité pour près d'un répondant sur cinq".

    D'ailleurs, 44% des répondants ne citent aucun parti lorsqu'ils sont sollicités sur celui le plus capable de s'occuper des deux problèmes les plus importants.

    Le FN (18%) est, quant à lui, le parti le plus mentionné, devant l'UMP, en particulier pour les problèmes d'immigration, de sécurité, de politique sociale et de pouvoir d'achat.

    Enquête en ligne auprès d'un échantillon de 1500 personnes (inscrites sur les listes électorales), représentatif de la population française (méthode des quotas). Première vague du 11 au 20 juin, deuxième du 25 septembre au 6 octobre.

    Source : Afp via yahoo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuElpVAkFZTttoPhRk.shtml

  • L’UMP persiste et signe dans l’autisme et la schizophrénie totale

    A peine élu (un peu chichement) à la tête de l’UMP, Nicolas Sarkozy vient de nommer, comme bras droit et n°2 du parti, la très sémillante Nathalie Kosciusko-Morizet. On se rappelle de certains grands moments de sa campagne électorale pour la mairie de Paris, lorsqu’elle se prenait pour Macadam Cowgirl avec sa clope et des clochards.

    MPI - 11 - 02 - UMP - NKM -

    Elle sera donc chargée des relations avec les autres formations politiques et de la stratégie électorale. On peut sans risque pronostiquer une impossibilité totale de rapprochement avec le FN, alors qu’un nombre toujours croissant de sympathisants UMP souhaitent ce rapprochement, au moins pour les élections régionales. Depuis 1998, la proportion entre les contre (2/3) et les pour (1/3) s’est progressivement inversée et on compte maintenant une majorité très nette de sympathisants UMP prêts à des alliances avec le FN :

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  • Ce FN qui fait peur à la France…

    « On est chez nous, on est chez nous ! » Selon certains commentateurs, notamment Dominique Reynié dans l’émission « C dans l’air » de mardi dernier, ce slogan crié lors du récent congrès du Front national tenu à Lyon fait peur à la France !

    Sans doute devrait-on hurler « On n’est plus chez nous, on n’est plus chez nous… » pour rassurer et rassembler les citoyens français ? Ce serait politiquement plus correct… et plus exact !

    Ces mêmes commentateurs prennent un malin plaisir à dénaturer tous les propos tenus par Marine ou Marion Le Pen. Par exemple, si elles parlent de supprimer l’AME, alors nous risquons toutes les maladies contagieuses du monde qui ne seraient plus soignées. Pourtant, il me semble que la tuberculose était pratiquement éradiquée en France avant l’instauration de l’AME alors qu’elle connaît une recrudescence de nos jours malgré l’AME.

    L’Europe nous protège d’une nouvelle guerre, paraît-il ? Nous en sommes pourtant bien proches, malgré — ou à cause de ? — l’Europe, avec l’Ukraine…

    Le FN a emprunté 9 millions aux Russes. Quelle trahison ! Et pourtant, durant des décennies, le Parti communiste français, alors très puissant, était financé uniquement par les Russes et obéissait à leurs directives, même contre les intérêts de la France. Si l’on suit ce raisonnement, le FN doit être devenu communiste !

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  • Douze autres raisons de ne jamais voter Sarkozy

    Le 25 novembre dernier, Henry de Lesquen, président du Club de l’Horloge, a fait paraître dans Polémia une tribune sur les « Douze raisons de ne jamais voter Sarkozy ». Parmi celles-ci on peut relever les plus rédhibitoires : la forfaiture du Traité de Lisbonne, l’accélération de l’immigration, la soumission aux Etats-Unis, l’accroissement vertigineux de la dette publique et l’introduction de la théorie du genre à l’école (1).

    Dans un contexte politique rationnel, ces seules causes devraient suffire à exclure un candidat de la course au pouvoir. Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas le cas et que, sans complexes et toute honte bue, il est reparti pour un tour et cinq nouvelles années.


    C’est pourquoi il semble relever d’une bonne prophylaxie, avant que la vague de l’oubli ne recouvre son si décevant quinquennat, de présenter douze autres bonnes raisons de ne pas voter Sarkozy.

    1°- L’intervention en Libye

    L’opération militaire en Libye dont N. Sarkozy a été l’un des principaux instigateurs a profondément déstabilisé cette partie de l’Afrique et favorisé l’implantation des islamistes, qui ont bénéficié de l’armement de l’armée de Kadhafi, en Libye même et dans la zone saharienne. L’opération militaire du Mali est la fille de Harmattan.

    L’assassinat du chef d’Etat libyen, pour peu regrettable qu’il soit au plan moral, constitue une gaffe stratégique majeure. Désormais, le rempart qu’il constituait à l’égard des migrations africaines a disparu et près d’un million de migrants attendent le bon moment pour déferler sur l’Europe.

    2°- Le déclin de nos moyens militaires

    Pendant le quinquennat de N. Sarkozy nous avons assisté, le cœur serré, à une baisse drastique des crédits militaires, à un retard considérable à l’égard des lois de programmation militaire, à une diminution massive des effectifs et à la fermeture d’un nombre considérable de sites, bases et implantations diverses sous couvert de réorganisation de la carte militaire.

    Et comment oublier son mépris et sa détestation des membres de notre armée !

    3°- Son parti pris en faveur de la société métissée

    On comprend mieux son inertie devant des flux migratoires incontrôlés lorsqu’on réalise son mépris de la France profonde et son choix déterminé du métissage.
    Citons, entre autres, un passage de son discours du 17 décembre 2008 à l’Ecole polytechnique :

    « Quel est l’objectif ? Cela va faire parler, mais l’objectif, c’est relever le défi du métissage ; défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle. Le défi du métissage, la France l’a toujours connu et, en relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. […] Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore, mais nous n’avons pas le choix. La diversité, à la base du pays, doit se trouver illustrée par la diversité à la tête du pays. Ce n’est pas un choix. C’est une obligation. C’est un impératif. »

    Au passage notons l’erreur : la France fille d’un métissage historique n’existe pas. C’est le type même de l’idée reçue et fausse que l’on serinead nauseam. Jusqu’au début du XXesiècle, le fond de la population française a peu changé depuis le haut Moyen Age.

    4°- L’ouverture vers la gauche

    Dès son arrivée à l’Elysée, N. Sarkozy a montré sa perméabilité aux modes idéologiques provenant de la gauche. Au mépris de ses électeurs et de ses militants il n’a eu de cesse de nommer à des postes importants des hommes de l’autre bord qui, pour la plupart, le jour venu, l’ont trahi. L’ « envoûtement » pour Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, fut symptomatique. Bernard Kouchner fut ministre des Affaires étrangères à un poste où il eût fallu un personnage compétent et influent au plan international. Fadela Amara, Martin Hirsh, Eric Besson furent d’autres perles du collier politiquement correct de N. Sarkozy. Comment s’étonner des problèmes de constitutionnalité avec la nomination de Michel Charasse au Palais Royal ? Et M. Tandonnet, de visite au QG de campagne du candidat Sarkozy en 2012, releva la présence d’Arno Klarsfeld qualifié de spécialiste de l’immigration !

    5°- Des augmentations d’impôts sensibles malgré les promesses

    N. Sarkozy a multiplié les impôts : près de 40 taxes ont été créées pendant son mandat, notamment sur la bière ou sur les sodas. En contradiction avec ses engagements, les prélèvements obligatoires, qui avaient un peu baissé de 2007 à 2010, sont passés de 2010 à 2012 de 42% à 44,5% du PIB. Hollande n’a fait que poursuivre cette politique confiscatoire en l’amplifiant (2).

    6°- Une économie en berne, un chômage en hausse, une population appauvrie

    Les principaux indicateurs économiques montrent une dégradation de la situation de notre pays. La désindustrialisation s’est poursuivie et l’emploi industriel a sensiblement baissé.
    Le taux de chômage, qui était environ de 8% en début de mandat, était de 9,5% du PIB en 2012, soit une hausse d’à peu près 15%. La paupérisation d’une importante partie de la population s’est poursuivie.

    7°- Duplicité et manque de méthode

    Le comportement personnel trop réactif et emporté de N. Sarkozy lui a valu l’inimitié de beaucoup de Français. C’était peut-être l’autre face de son activisme. En revanche, sa duplicité est certaine et elle peut être constatée dans l’affaire de l’abrogation de la loi Taubira : un coup oui, un coup non. On peut parier sans risques qu’une fois au pouvoir il ne l’abrogera pas. Le « niquisme » est une de ses règles d’action.

    Mais surtout on constate à la lecture du livre-témoignage de Maxime Tandonnet,Au cœur du volcan, qu’il ne possède pas les qualités de méthode d’un chef d’Etat. Souvent N. Sarkozy agit par réaction et décide avec impulsivité après des événements graves. Ceux-ci prennent le pas sur le long ou plutôt le moyen terme étant donné la durée du quinquennat. Pourquoi avoir attendu 2010 pour lancer une réforme des retraites ? Ce président est, au fond, arrivé au pouvoir avec de bonnes et nombreuses idées mais sans une véritable stratégie réfléchie. Très fréquemment les décisions ne sont pas suivies d’effet ou se perdent dans l’inertie et la mauvaise volonté de l’entourage et des ministères. Comme à Grenoble il peut parler fort, mais l’action qui devrait suivre n’est pas organisée. N. Sarkozy se targue beaucoup d’être un homme d’action et de volonté. Trop souvent il s’est agi de velléités.

    Plus grave : le pouvoir de décision était concentré à l’Elysée. Or c’est bien à Matignon que se trouve l’appareil du gouvernement. La présidence arrêtait tous les choix importants mais ceux-ci n’étaient pas formalisés et tombaient dans l’oubli. De la sorte l’autorité gouvernementale était neutralisée et paralysée. L’hyperactivité du chef de l’Etat détruisait l’efficacité et l’autorité de celui-ci.

    8°- Une « casserole» gênante

    N. Sarkozy a fait et fait toujours l’objet d’une persécution judiciaire, médiatique et élyséenne qui finira par lui rendre une partie de la sympathie que l’exercice du pouvoir lui a fait perdre.
    Il va de gardes à vue en non-lieux dans toutes les affaires où il est mis en cause : Bettencourt, Libye, Karachi, etc.
    Mais dans l’affaire Bygmalion de deux choses l’une : ou il savait, et cela relève de la justice ; ou sa bonne foi a été surprise, et ce n’est pas digne d’un chef d’Etat.

    9°- Des réformes biaisées

    Trop souvent les réformes sur des sujets graves n’ont pas été menées au bout des intentions et ont débouché sur des mesures biaisées et destinées à ménager la chèvre et le chou.
    Ce fut le cas pour les 35 heures, qui ne furent pas abolies mais suppléées par l’usine à gaz de la loi TEPA et de la défiscalisation des heures supplémentaires. Cette loi fut détricotée tout au long du quinquennat.
    Ce fut également le cas pour le non-remplacement de un sur deux fonctionnaires partis à la retraite. Selon Agnès Verdier-Molinié dans son livre60 milliards d’économies(page 21), cette mesure fut effectivement appliquée. Mais les trois quarts des économies réalisées en façade furent immédiatement reversées aux agents. Ce tour de passe-passe réduisit à peu de choses les économies annoncées.

    10°- Une insécurité en hausse

    L’insécurité n’a pas réellement diminué pendant le quinquennat de N. Sarkozy malgré ses rodomontades. Si les atteintes aux biens ont connu une baisse, en revanche les violences aux personnes ont augmenté de 8% entre 2007 et 2011.

    Il est vrai que la question de l’insécurité est grave et difficile. Mais alors pourquoi avoir autant diminué les effectifs de CRS et de la gendarmerie : 10.700 suppressions de poste entre 2007 et 2012 ! C’était bien le moment de désarmer les forces de sécurité !

    11°- Non-blocage de l’adhésion de la Turquie à l’UE

    Sarkozy a permis l’ouverture de nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie : 5 en 2007, 4 en 2008, 2 en 2009, 1 en 2010.

    12°- Européisme et défense obstinée de l’euro

    Le mondialiste Sarkozy a été un fervent européiste. Tout fier de son duo avec A. Merkel, il a toujours privilégié l’Europe au détriment de la nation française.
    il a refusé de tirer les conséquences de la crise de l’euro et, suivant les exigences de l’Allemagne, a engagé la France dans des plans de renflouement à répétition qui ont coûté très cher à nos finances publiques. Il fallait à tout prix sauver cette monnaie unique dont le niveau de change favorable à l’Allemagne détruit notre industrie et soumettre des peuples entiers à des cures d’austérité dramatiques.

    Il a contribué à mettre en place des traités et des structures contraignants qui portent lourdement atteinte à notre souveraineté notamment budgétaire : Mécanisme européen de stabilité (MES) et signature du Traité de sécurité et de coopération gouvernementale.

    Cette deuxième douzaine de raisons pour ne jamais voter Sarkozy n’est pas limitative. En approfondissant un peu plus son quinquennat, ce serait certainement plusieurs autres douzaines de raisons qu’il serait possible de présenter pour ne pas le retrouver à la tête de la France qui aura disparu au terme d’un deuxième quinquennat.

    André Posokhow, Auditeur-consultant, 3/12/2014

    Notes de la rédaction :

    (1) « Douze raisons de ne jamais voter Sarkozy »

    (2) Forum du patriotisme social  – Rappel des affaires et des 205 taxes et impôts.

    http://www.polemia.com/douze-autres-raisons-de-ne-jamais-voter-sarkozy/

  • Législative partielle dans l'Aube : le PS éliminé dès le premier tour

    Le député-maire de Troyes, François Baroin, ayant été élu sénateur, une élection législative partielle était organisée aujourd'hui dans la 3e circonscription de l'Aube, pour désigner son successeur à l'Assemblée nationale. Avec moins de 15% des voix, le candidat socialiste, Olivier Girardin, est éliminé dès le premier tour. L'élection se jouera donc dimanche prochain entre le candidat de l'UMP, Gérard Menuel, qui est arrivé en tête, et celui du FN, Bruno Subtil :

    • Gérard Menuel (UMP): 40,76 %
    • Bruno Subtil (FN) : 27,64 %
    • Olivier Girardin (PS) : 14,69 %
    • Pierre Mathieu (PCF) : 7,46 %
    • Maxime Beaulieu (EELV) : 4,47 %
    • Dominique Deharbe (DG) : 2,49 %
    • Nelly Collot-Touze (PCD) : 2,00 %
    • Nicolas Rousseaux (FRép) : 0,48 %

    Louise Tudy

  • Marine Le Pen n’est pas Jeanne d’Arc : elle n’entend pas des voix, elle en cherche !

    Entretien avec Alain de Benoist

    Indubitablement, le Front national qui vient de se réunir en congrès à Lyon n’est plus celui de naguère. Au comité central, les partisans de Bruno Gollnisch sont en voie de disparition. D’un autre côté, Marion Maréchal-Le Pen arrive largement en tête de l’élection interne, tandis que Florian Philippot pointe à la quatrième place. Quelle leçon tirer de ce rapport de force ?

    Je ne m’intéresse pas aux questions de personnes, mais seulement aux questions de programme et d’orientation. Il est très clair qu’il y a des sensibilités différentes au Front national, tant parmi ses responsables que parmi ses électeurs, mais elles me paraissent très surévaluées par les médias, qui savent que le grand public est toujours friand de ragots. Elles comptent pour l’heure d’autant moins que Marine Le Pen fédère sans difficulté les différents « courants ». Au demeurant, si l’on veut absolument découvrir un clivage, je dirai que celui-ci n’est pas à rechercher entre les « nationaux-républicains » et les « identitaires » (Marion Maréchal n’est pas moins antilibérale que Florian Philippot), mais plutôt entre ceux qui croient encore au clivage droite-gauche (et sont donc tentés par l’inusable mythe de l’« union des droites ») et ceux qui ont compris que le seul vrai grand clivage aujourd’hui est celui qui oppose le peuple aux élites mondialisées.

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  • De l'utilité de Sens commun

    De Gabrielle Cluzel dans Monde & Vie :

    V"Sens commun ne sert à rien, répètent à l’envi certains.Ils jugent ce mouvement naïf. [...] Ils le disent même nuisible. Offrant sur un plateau d’argent la caution LMPT, il garde captif au sein de l’UMP un public « droite traditionnelle », le fait rentrer dans le rang, le stérilise, lui laisse imaginer qu’il y a encore quelque chose à attendre, et l’empêche – préalable indispensable à la recomposition du paysage politique – de précipiter la destruction à l’explosif et la pelleteuse de cet édifice moche, obsolète voire dangereux comme une vieille barre HLM qu’est l’UMP.

    Sauf que dans les faits, Sens commun sert l’UMP… ou pasEn donnant le sentiment d’oeuvrer pour elle, il peut conduire à son implosion. [...] Sens commun a mis sans détour les pieds dans le plat, posant la question qui fâche à la table familiale, exigeant une réponse sans détour : Papa, vas-tu arrêter de boire ? Abrogeras-tu, oui, ou non la loi Taubira ? Mariton a dit Oui. Bruno Le Maire a dit non, Sarkozy a dit oui mais non.

    Or, si la question du Mariage pour tous, est essentielle, qu’elle signe un changement de civilisation avec un avant et un après, comment pourra-t-on, précisément… continuer d’être « tous mariés » ? Avec pour seul dénominateur commun l’envie de profiter de cette machine de guerre électorale qu’est l’UMP? Une ligne de fracture se dessine au sein de l’UMP, qui s’appelle aujourd’hui la loi Taubira, mais qui porte en réalité encore bien d’autres noms. Ce qu’explique le géographe Christophe Guilluy est réel : La question culturelle de l’identité est devenue la ligne de clivage fondamentale, la polarité droite/gauche, depuis l’avènement du mondialisme, n’ayant plus de sens. La « France périphérique », celle des « petits blancs », qu’évoque Christophe Guilluy dans ses ouvrages gronde contre l’immigration et la France bien élevée, celles des manifestants LMPT, s’élève contre la dissolution de la famille. Mais l’ennemi est le même: le mondialisme, et le coeur du combat aussi : l’identité. [...] Pour le moment, ces deux France s’ignorent, voire, dans un relent de lutte des classes, se méprisent. Elles ont tout à gagner pourtant à s’unir. Par la prise de conscience à laquelle il force, Sens commun peut conduire in fine à une recomposition de la droite dont les contours passeront à la fois par la part « enracinée » de l’électorat de l’UMP et par celui du FN. Les jeunes qui ont porté LMPT ont donné un coup d’arrêt à Mai 68. Et à présent, unissant leurs forces, ils doivent pousser le balancier dans l’autre sens, pour un Mai 68 à l’envers, comme le décrit le sociologue Gaël Brustier. Le chemin sera long. Mais il passe obligatoirement par une purification drastique du politique, à laquelle Sens commun, quoi qu’on en dise, peut contribuer."

    Michel Janva

  • UKIP, le vent dans les voiles…

    UKIP (United Kingdom Independence Party) est sorti en tête des élections européennes en Grande-Bretagne et a gagné ses deux premiers députés à la Chambre des Communes lors d’élections partielles tenues en octobre et novembre dernier. Crédité par les sondeurs d’environ 15% d’intentions de vote pour les élections générales qui auront lieu le 7 mai prochain, le parti de Nigel Farage commence aussi à marquer des points dans les relais d’opinion.

    Bien que doté d’un nombre modeste d’adhérents (39.000 contre 190.000 pour le Labour et 134.000 pour le parti conservateur), le parti populiste et anti-UE de Nigel Farage a le vent en poupe sur les réseaux sociaux. UKIP est deuxième sur Facebook, avec 276.000 likes, soit presque autant que le parti conservateur qui est numéro 1. Sur Twitter, UKIP dispose de 69.000followers et a été le parti le plus cité pendant la campagne pour les élections européennes. Mais si les réseaux sociaux sont assez favorables aux nouveaux courants d’opinion et aux partis populistes et anti-establishment, il n’en est pas de même des médias traditionnels. Les négociations en cours entre M. Farage et le patron de presse Richard Desmond sont donc tout à fait inédites.

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