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Bruno Gollnisch débattait au sujet de la proportionnelle sur Sud Radio
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Cécile Duflot : non au gouvernement mais oui aux places éligibles !
Cécile Duflot est, décidément, une fille de son temps.
Sacrés écolos ! Autrefois, la gauche de la gauche avait théorisé le soutien gouvernemental sans participation. Leurs lointains héritiers, eux, ont innové en inventant la participation gouvernementale sans soutien. Et aujourd’hui ? Le bidule semble avoir été customisé : pas de participation, encore moins de soutien ; mais des places éligibles ! Et tout de suite, SVP…
À ce petit jeu, Jean-Vincent Placé, avec sa frime d’abbé de cour matois, est imbattable, parvenant à convaincre Élysée et Matignon qu’avec moins de 5 % des suffrages – et encore, c’est généreux –, les Verts sont en droit d’exiger pas loin de 20 % d’éventuels futurs élus. D’où âpres négociations d’arrière et de basse-cour. Il est un fait que le vote EELV pèse d’un poids certain dans les mégapoles – axe Paris-Lyon-Marseille ; voire Bordeaux. De l’or là, dans ces grandes villes à Vélib’, dont les habitant estiment qu’il suffit de faire pousser du piment sur son balcon pour faire figure de paysan. Mais du plomb ailleurs, dans cette France péri-urbaine et rurale. En ce sens, le sort du PS et des Verts demeure intimement lié : majoritaire en ces grandes agglomérations et minoritaire dans ce qui devrait être leur « cœur de cible », la France d’ailleurs, la France des champs ; celle d’en bas.
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Droite couchée, gauche « Têtu », une même dégringolade
La France est certainement le pays d’Europe ou l’extrême gauche, qui a été pourtant pratiquement éradiquée du paysage électoral par nos compatriotes, garde cependant une position dominante dans les médias et continue à façonner (déformer) les esprits. Une doxa gauchiste qui suscite encore des réflexes pavloviens chez nombre de dirigeants politiques, même ralliés à des partis bourgeois et libéraux comme le PS. En témoigne l’ahurissante affaire du réveillon de la saint Sylvestre qui, a révélé Marianne, a réuni dans l’appartement d’une militante parisienne du FNJ des jeunes du FN et de l’UMP et auquel s’est brièvement rendu Florian Philippot. Horresco referens, y ont été aperçus le secrétaire départemental FN de Seine-Saint-Denis, Jordan Bardella, le président des Jeunes du courant Droite populaire, Pierre Gentillet, deux autres conseillers nationaux UMP, Maxime Duvauchelle et Alexandre Moustafa. «A ce stade, il s’agit d’une maladresse de jeunesse (sic) . Elle ne doit pas masquer la règle de base qui a été de tout temps celle de l’UMP : pas d’alliance avec le Front National», a déclaré Sébastien Huyghe, le porte-parole de l’UMP sommé de réagir. Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a lui demandé à Nicolas Sarkozy et à Alain Juppé de «condamner le réveillon des jeunes UMP/FN».
Il n’en fallait pas plus en effet à certains pour y voir la preuve d’une future alliance perverse, contre-nature en gestation. Un signe supplémentaire de la recomposition qui se dessine au moment ou tous les sondages certifient qu’électeurs frontistes et de la droite traditionnelle appellent de leurs vœux une alliance pour battre la gauche…
Aussi, devant la gravité de cette révélation, Le Parisien a tenu à interroger ses lecteurs par le biais d’un sondage en ligne : « Etes-vous choqué que des jeunes militants UMP et FN réveillonnent ensemble ? ». Choqués ils ne l’étaient pas à prés de 80% mais l’éditorialiste du Point, Jérôme Béglé, l’a été lui par les réactions délirantes suscitées par cette soirée. Il a relevé lundi que cette « colère du Parti socialiste » était pour le moins antinomique avec les vœux du « président de la République (qui) appelait ses chers compatriotes à en finir avec le dénigrement et le découragement et à cesser de se déprécier et de se quereller. Un vœu pieux qui a déjà fait long feu…».
« L’éternel argument du fascisme rampant et de la courte échelle que la droite parlementaire lui ferait est inepte et contre-productif poursuit-il. Faut-il rappeler les rendez-vous et nombreux repas que François Mitterrand a partagés avec René Bousquet ? Ou, plus banalement, que dans les couloirs de l’Assemblée nationale des députés PS et UMP discutent – les inconscients ! – avec Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard (…). Il aurait sans doute été préférable que les jeunes UMP réveillonnent avec leurs contemporains du PS ou de l’Unef, tandis que ceux du FNJ auraient dû rester entre fachos dans d’obscures caves à honorer la mémoire d‘Adolf Hitler... Les choses auraient été tellement plus simples… ».
Réductio ad hitlerum qui n’a tout de même pas été avancé pour dénigrer Matthieu Chartraire, lequel a pourtant le toupet d’être végétarien comme Adolf Hitler, mais qui a été élu Mister Gay 2015 par les lecteurs du magazine homo Têtu. Au grand dam de la direction de ce média communautaire, fondé par le trouble milliardaire rose Pierre Bergé, puisque le jeune homme, lors d’un entretien accordé à Libération, a osé expliquer que « certaines de (ses) idées font (qu’il se sent) plus proche du FN que de tous les partis qui nous dirigent depuis vingt ans et qui sont dans un déclin total ».
Et M. Béglé dans le même éditorial de relever fort justement que Têtu, «qui fait pourtant profession de lutter contre les exclusions et les discriminations, se désolidarise d’une élection pourtant organisée sur son site internet. On réfléchit à destituer le vainqueur, mais un tel pied de nez à ses lecteurs serait un peu voyant. Alors, la direction du mensuel pond deux phrases emblématiques. Nous réfléchissons à faire évoluer ce concours. Ce sera chose faite dès janvier 2015 avec de nouvelles règles et une charte de déontologie pour l’affirmation de valeurs fondées sur le respect et le refus de toutes les discriminations, quelles qu’elles soient, valeurs défendues par Têtu. Comme dans la Roumanie de Ceausescu ou la RDA, il faudra être dans la ligne du parti, remplir les critères de l’homo sovieticus et jurer sur la bible du prêchi-prêcha bobo bien pensant pour participer au concours… ».
Reductio ad hitlerum qui menace aussi la mémoire d’ un non résistant, ancien travailleur volontaire (selon les uns) en Allemagne nationale-socialiste pour le compte des usines Messerschmitt pendant la seconde guerre mondiale, caricature pendant des années de l’ Homo sovieticus, a savoir l’ex secrétaire général du PC Georges Marchais (1920-1997).
Le maire UMP de Villejuif (Val-de-Marne), Franck Le Bohellec, élu en mars dernier après 89 ans de domination communiste sur la ville, a choisi avec sa majorité de débaptiser le nom de l’esplanade Georges-Marchais -malgré l’opposition de la famille de ce dernier et des communistes locaux- pour lui donner le nom d’un résistant gaulliste et professeur de médecine (cancérologue de renom) disparu en 2010, Georges Mathé. Et ce dans la commune d’un département dont le Grand Georges fut député pendant seize ans.
Dans les Yvelines, à Saint-Cyr-l’École, autre ex municipalité détenue par le PC mais remportée et restée UMP depuis 2006, le maire Bernard Debain a enfin osé débaptiser la rue Georges-Dimitrov, du nom du Premier ministre bulgare (1946-1949), stalinien pur sucre qui avait ordonné l’élimination physique (exécutions, tortures et déportations) de milliers de patriotes et de militants anti-communistes. Cette rue a été renommée…rue Nelson Mandela (chaque ville communiste en possède d’ailleurs une…) par une majorité UMP décidemment toujours aussi frileuse, conformiste, inculte (?), sans audace et sous le joug intellectuel de la gauche.
Fidèle vassal du régime soviétique dont il a soutenu aveuglement la politique et passé les crimes sous silence, Marchais ne peut être pour autant comparé au bulgare boucher rouge précité, même s’il fut objectivement complice des 100 millions de mort du communisme. Béatrice Houchard sur le site de l’Opinion, information relayée hier par le Lab d’Europe 1, s’est ainsi étonnée de ce que «Bertrand Dutheil de La Rochère, conseiller de Marine Le Pen et président de Patrie et Citoyenneté au sein du Rassemblement bleu marine», ait estimé dans un communiqué qu’il «ne faut procéder à une modification de dénomination des voies publiques que pour des motifs graves et sérieux, et non pour des convenances politicardes et revanchardes.»
La coutume veut en effet qu’un élu local d’une certaine dimension puisse être honoré dans l’espace public, dans la commune dans laquelle il a vécu et/ou exercé le mandat que lui ont confié les électeurs.
Mais surtout, Mme Houchard relève que «le plus intéressant est dans la suite du communiqué dans lequel il est rappelé que Patrie et Citoyenneté assure une nécessaire continuité entre la gauche patriote de jadis et le combat actuel contre l’européisme et le mondialisme ultra libéral et que en son temps, Georges Marchais a toujours défendu le Produire français . Il a aussi dénoncé, dès la fin des années 1970, les conséquences de l’immigration de masse sur les salaires et la protection sociale»… Et sur notre identité culturelle ajouterons-nous, puisque comme le rappelle Bruno Gollnisch, le FN ne saurait se cantonner à une vision étroitement matérialiste dans son appréhension du phénomène de submersion migratoire et partant, du devenir de la France et de sa civilisation.
«Achetons français et Produisons français furent en effet des slogans du Parti communiste au début des années 1980 souligne encore la journaliste. Un PC qui se fit aussi embarquer (sic) dans des opérations anti-immigrés, à Vitry-sur-Seine et Montfermeil. Assez pour que le Front National rende à Georges Marchais cet inattendu hommage posthume».
En forme de pied de nez mais aussi de rappel de ses fondamentaux, le FN avait certes sorti dans les années 90 une affiche « Produisons Français avec des Français» bien après que Marchais se soit fendu de sa fameuse lettre publiée dans LHumanité le 6 janvier 1981, déjà citée sur ce blogue, dans laquelle il se prononçait fermement pour un arrêt pur et simple de l’immigration sur notre sol. Mais est-il nécessaire de rappeler à Mme Houchard tout ce qui sépare le programme social et économique du FN de celui du PC d’hier et d’aujourd’hui. Un FN qui n’a jamais pratiqué (et n’entend pas le faire) d’opérations anti-immigrés qui répondaient alors à une cynique stratégie de communication. Marchais, qui avait un certain flair politique, avait compris le ras-le-bol populaire devant l’immigration de masse, le danger que représentait un FN en capacité de capter potentiellement les votes du monde ouvrier.
Un PC qui a perdu depuis ce qui lui restait encore de colonne vertébrale, de principes moraux élémentaires, de patriotisme (au moins de façade), d’authentique fibre populaire, pour se vautrer désormais comme le dernier groupuscule trotskyste dans le communautarisme, la défense des minorités, la rage antinationale, la haine des valeurs traditionnelles, l’immigrationnisme, la xénomanie altermondialiste.
Autant dire que c’est en comparant Marchais aux calamiteux Robert Hue, Marie-George Buffet et Pierre Laurent, et le PC de grand papa au parti croupion, structure du Front de Gauche qu’il est actuellement devenu, que l’on pourrait (presque) devenir nostalgique de l’ère Marchais. Comme on pourrait (presque) l’être d’une droite française qui se revendiquait du gaullisme avant de trahir notre indépendance, identité et souveraineté nationales en acceptant de passer sous les fourches caudines de Bruxelles, de l’Otan et des officines mondialistes.
En ce sens, et au delà de l’épineuse question israélo-palestinienne évoquée par eux, il était notamment utile et légitime que Marion Maréchal-Le Pen et Aymeric Chauprade rappelent dans une tribune publiée aujourd’hui par le quotidien égyptien Al Akhbar Al Yawm, la volonté du FN quand il sera au pouvoir de rompre avec l’alignement de notre politique étrangrère sur les menées du Nouvel ordre mondial. Une rupture nécessaire, indispensable là aussi avec les années Sarkozy-Hollande, par un retour au sain principe du «respect des souverainetés nationales».
http://gollnisch.com/2015/01/06/droite-couchee-gauche-tetu-une-meme-degringolade/
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2015 : affronter la vérité
« Je crains que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro» affirmait François Fillon dans Les Échos, le 30 septembre dernier. A contrario, en ce début d’année 2015 qui s’annonce lourde de menaces, l’optimisme assez ahurissant manifesté par François Hollande à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux aux Français, et encore ce matin au micro de RTL, n’est pas partagé par nos compatriotes. Selon un sondage Ifop paru dans Dimanche Ouest-France et réalisé les 19 et 20 décembre derniers, à la question « En pensant à l’avenir, pour vous et vos enfants, diriez-vous que vous êtes très optimiste, plutôt optimiste, plutôt pessimiste ou très pessimiste? », les sondés, toutes générations confondues, se déclarent « pessimistes» à 71%. Comment pourrait-il en être autrement, cette enquête enregistre le niveau (d’optimisme) le plus bas depuis le lancement de ce baromètre en février 1995, souligne l’Ifop tandis que « la défiance à l’égard du gouvernement dans de nombreux domaines est à son paroxysme». Une très légitime défiance à l’égard des instances de l’Europe bruxelloise et des partis européistes aux manettes, de leur capacité à défendre les intérêts et la prospérité des pays membres de l’UE, qui ne cesse également de croitre chez nos voisins.
Signe emblématique de ce malaise, nous assistons au retour sous les feux des projecteurs de la crise grecque dont nous avons dit et répété ici qu’elle ne pouvait être résolue par les mauvaises potions euromondialistes qui lui ont été imposées de force.
Si les Européens voulaient une nouvelle preuve de ce que les peuples ne sont pas vraiment souverains mais sous le joug d’organismes financiers transnationaux, ils l’ont eu avec l’annonce le 29 décembre que le Fond Monétaire International (FMI) suspendait son aide financière à Athènes. L’objectif est de faire pression sur le corps électoral grec afin de le dissuader de voter pour l’extrême gauche anti UE et favorite des sondages, le parti Syriza, à l’occasion des élections législatives anticipées du 25 janvier. Le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, fait campagne en promettant de mettre fin à l’austérité et d’arracher une nouvelle restructuration de la dette publique.
L’économiste Bertrand Chokrane affirmait dans Le Point cette fin de semaine que «quel que soit le résultat, à gauche ou à droite (des élections NDLR), la Grèce fera de toute façon défaut en 2015. Le FMI et la BCE en ont conscience depuis plus d’un an (…). Depuis le début de la crise en 2009, la situation de la Grèce n’a cessé d’empirer. La gestion du problème a été calamiteuse, tant par la BCE que par les autorités grecques. Résultat: la dette grecque, malgré les différents plans de soutien octroyés en 2010 puis en 2012, s’élève désormais à 175 % de son PIB, alors qu’elle était de 129 % en 2009. Les politiques drastiques d’austérité qui lui ont été imposées, loin d’améliorer la situation, n’ont fait que l’empirer. Les capacités de la Grèce à rembourser ses dettes, au lieu de se renforcer, n’ont fait que fondre comme neige au soleil (…). L’économie grecque est (donc) plus pauvre qu’avant le début de la crise. Et désormais, 30 % de la population grecque vit en dessous du seuil de pauvreté ».
Une situation qui impactera bien évidemment l’UE en son entier rappelle encore l’économiste : « Les créanciers de la Grèce sont la BCE, le FMI et les pays européens contributeurs au MES (Mécanisme européen de stabilité), parmi lesquels nombreux sont endettés. Si un pays comme la France, déjà lourdement endettée, devait faire face au non-remboursement de plusieurs milliards d’euros par la Grèce, comment la Commission européenne, si exigeante en matière budgétaire, pourrait-elle accepter une telle situation ? (…). C’est pourquoi la restructuration de la dette grecque mènera immanquablement à un problème financier grave mais aussi à une crise politique. La Grèce n’aura pas d’autre choix que de sortir de la zone euro ».
Une « solution » inéluctable ? Le Monde rapportait l’information publiée samedi sur le site du magazine Spiegel citant des «des sources proches du gouvernement allemand», selon lesquelles celui-ci « juge quasiment inévitable une sortie (de la Grèce) de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras dirige le gouvernement après les élections (législatives), abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays».
Le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble a publiquement déclaré avec cette morgue qui irrite tant les Grecs, qu’il n’y avait pas de plan B souligne Le Monde, «que la Grèce était tenue de continuer sur la voie des réformes déjà engagées, sans aucune alternative , quel que soit le résultat du futur scrutin ». De là à penser que Mme Merkel et son entourage souhaitent effectivement une victoire de l’extrême gauche en Grèce pour être débarrassé du problème…Mais l’effet de contagion en Europe de la victoire d’un parti anti austérité aux élections, l’ émergence du parti populiste Podemos en Espagne sur la même ligne anti austérité et qui a également le vent en poupe, le dynamisme de UKIP en Angleterre ou encore bien sur du Front National en France, font surtout craindre le pire à Bruxelles et Berlin.
Pourtant, alors que l’Allemagne montre elle aussi à son tour des signes inquiétants d’essoufflements, elle n’échappe pas à une montée en flèche de la pauvreté. Il ya un an en décembre 2013 Le Point citait le rapport «de la très respectée Paritätische Gesamtverband, une fédération qui regroupe environ 10 000 associations actives dans le domaine de l’aide sociale et de la santé. Le taux de pauvreté, à 15,2 %, a atteint un nouveau et triste record en 2012, souligne l’édition 2013 du rapport annuel de cette organisation, qui s’appuie sur des données de l‘institut allemand des statistiques (Destatis). Une personne sur sept est pauvre ou menacée de pauvreté, avec un revenu inférieur à 60 % du revenu médian ». Un taux de pauvreté en hausse constante depuis 2006 et qui « dépasse 20 % dans plusieurs États du nord (Berlin, Brême, Saxe-Anhalt et Mecklembourg-Poméranie-Occidentale) ».
En juillet dernier c’était La Tribune qui se penchait sur le cas de l’Italie et rapportait que la «pauvreté absolue » qui frappait «4,81 millions d’italiens (8%) en 2012 concernait désormais 9,9% de la population, soit 6,20 millions d’entre eux». C’est dans le sud de la botte, qui est confrontée actuellement au débarquement massif d’immigrés clandestins, que la pauvreté a augmenté le plus.
Autre «malade» de l’Europe, l’Espagne dont les habitants ont perdu comme les Grecs un quart de leur pouvoir d’achat depuis 2009. Selon la dernière enquête sur les conditions de vie réalisé par l’Institut national de la statistique (INE), publiée en mars 2014 mais portant sur l’année 2011 (et la situation s’est dégradée depuis), les personnes pauvres représentent 6,4% de la population du pays. Le taux de pauvreté aurait doublé au cours des six dernières années.
La France avec sa dette publique abyssale, ses huit millions de pauvres et ses cinq millions de chômeurs est confrontée elle aussi aux conséquences de ce système inique, à bout de souffle. Alors que selon la Croix Rouge, 8,9% des personnes avec un emploi en Union européenne (UE) se trouvent au seuil de la pauvreté, il faut s’attendre à ce que le chômage continue de croître, en France comme chez nos voisins. Il n’en sera pas autrement tant que nous accepterons la règle d’une concurrence mondiale débridée ; le diktat idéologique de l’ouverture des frontières sans régulations ni protectionnisme.
Le catastrophique (sur bien des plans) Valéry Giscard d’Estaing, le rédacteur de la constitution européenne, dont le septennat a ouvert la voie (et beaucoup contribué) à l’affaissement de la France, tirait, toute honte bue, la sonnette d’alarme dans Le Figaro du 25 octobre :«Depuis dix ans, la France, comme tous les pays de l’Europe latine, s’est laissée aller au dévergondage budgétaire (…). Les déficits ont des conséquences invisibles sur la dette. L’opinion ne les mesure pas. Elle croit qu’il existe un trésor caché qui paiera la dette (…).Aujourd’hui, nous sommes protégés par des taux d’intérêt très bas mais c’est provisoire (…). Le changement de la politique monétaire américaine aura des conséquences sur les taux d’intérêt exigés par les créanciers de l’État français. Ce jour là, notre pays risque de se retrouver dans la situation qu’a connue la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l’aide du FMI. »
Ce n’est pas être un oiseau de mauvais augure que d’affirmer que les Français vont être confrontés à des années difficiles constate Bruno Gollnisch. Dire la vérité à nos compatriotes, ne pas les enfumer et les bercer d’illusions consisterait à expliquer notamment que la crise financière dite des subprimes, qui s’est ouverte aux Etats-Unis en 2008 n’est pas derrière nous.
La crise que nous voyons se dérouler en Europe est en quelque sorte l’aboutissement logique du systéme fou, délétère auquel nos économies ont été soumises. Le résultat d’une déconnexion assumée, sans précédent dans l’histoire, de la finance de marché par rapport à l’économie réelle, d’une désubstantialisation du capital.
Nous sommes passés d’une crise de la dette privée aux Etats-Unis à une crise de la dette publique et à partir d’un certain seuil les dettes ne sont plus payables. En France, 50 milliards d’euros sont nécessaires chaque année pour payer les intérêts de la dette ce qui correspond pratiquement au budget de l’Education dite nationale. Le principal de la dette ne pouvant évidemment être réglé, nous assistons à un effondrement programmé. Nous sommes en plein dans une pyramide de dettes, puisqu’on ne peut se sortir de la dette qu’en empruntant, une sorte de système à la Bernard Madoff élevé au rang du collectif .
Là aussi Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, les dirigeants du FN avaient prévenu : les politiques d’austérité, loin de nous sortir de la crise en ont augmenté les effets ravageurs car qui dit austérité dit baisse du niveau de vie, du pouvoir d’achat et donc de la demande et de la production entraînant à son tour désindustrialisation, montée du chômage et une baisse des rentrées fiscales…
Comment sortir de ce cercle vicieux ? Chacun l’aura compris, nous estimons que seul le modèle alternatif, la révolution patriotique et souverainiste défendue par le FN peut encore nous permettre d’échapper au pire. C’est tout l’enjeu des années à venir dont 2015 sera un jalon important.
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Hollande renonce à la proportionnelle et, une fois de plus, à ses promesses
Ce n’est pas la première fois que François Hollande recule et agit en couard, ce ne sera pas non plus la dernière avant 2017.
Le 20 août dernier, François Hollande s’était exprimé ainsi dans le journal Le Monde : « J’avais indiqué pendant la campagne présidentielle que j’étais favorable à l’introduction d’une part de proportionnelle. J’y suis prêt, si une majorité peut s’accorder sur cette orientation. » Durant cette campagne, François Hollande avait aussi promis qu’il serait « l’ennemi de la finance », qu’il rendrait la France « apaisée », qu’il relancerait la croissance ou que la République serait, avec lui, « exemplaire ». Il avait même avancé l’idée qu’il serait président de cette République. Deux ans et demi plus tard, il est aisé de constater qu’aucune de ses promesses n’a été tenue. François Hollande peut prétendre au titre que détenait son mentor corrézien, Jacques Chirac, celui de « super-menteur » et de président fantoche, tout entier occupé à découper des rubans.
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Scrutin proportionnel ou majoritaire : le casse-tête anti-FN
Proportionnel ou majoritaire ? A l’Elysée, les commandes d’aspirine vont bon train, tant on réfléchit encore et toujours à comment freiner l’irrésistible ascension du Front National. Et l’exécutif socialiste semble bien être cette fois-ci devant un problème insolvable.
Maintenir le scrutin majoritaire, c’est prendre le risque de voir la gauche disparaître quasi complètement de l’Assemblée Nationale avec peut-être moins de 10% des sièges, laissant l’UMP et le FN se partager le reste dans une répartition difficilement prévisible. Mettre la proportionnelle, c’est prendre l’assurance de voir débarquer plus d’une centaine de députés FN, un chiffre qui tournerait sans doute autour de 150, et de retirer à l’UMPS une alternance bien confortable et sans majorité absolue.
Il existe un autre risque pour la classe politique UMPS, risque que sans doute ils ne veulent pas voir : en cas de victoire de Marine Le Pen dès 2017, le scrutin majoritaire peut donner une majorité absolue au Front National, comme ce fut quasiment tout le temps le cas avec ce mode de scrutin.
Quoiqu’il advienne, aucun mode de scrutin n’arrêtera aujourd’hui le Front National. Il n’y a pas de solution au « problème » de Hollande.
http://www.medias-presse.info/scrutin-proportionnel-ou-majoritaire-le-casse-tete-anti-fn/21656
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Voeux pour 2015 : achever la gauche
C'est l'ambition de Minute :
"En politique – comme en métapolitique –, il est un principe de base : il faut achever l’adversaire lorsqu’il est à terre. Or la gauche est à terre, politiquement et surtout intellectuellement. Pour 2015, la mission est donc simple : l’empêcher de se relever. Feu à volonté ! Ce serait dommage de laisser souffrir un animal blessé… [...]
Sur le terrain électoral, l’année 2015 – avec les élections départementales de mars et les élections régionales qui se tiendront en octobre ou décembre – sera sans doute une année encore plus terrible pour la gauche.Chef de la rubrique politique de « Sud-Ouest », Bruno Dive, parlant d’un « vent de panique » parmi les stratèges du PS, écrit: «Selon l’un d’eux, qui a réalisé des projections fondées sur le résultat des dernières élections européennes, corrigées par l’implantation locale des sortants, la gauche ne conserverait que 16 départements en mars prochain. Les plus optimistes vont jusqu’à 20, ce qui revient tout de même à un effondrement: la gauche, qui dirige aujourd’hui 60 conseils généraux, en conserverait à peine le tiers.» Son article est titré: «La gauche rayée de la carte? » C’est Manuel Valls qui, en juin, avait lâché: «Oui, la gauche peut mourir.» [...]
La loi Taubira, dite « mariage pour tous », adoptée le 7 mai 2013, pourrait bien être une jolie illustration de l’effet papillon, ou l’étincelle qui embrase la plaine.L’ouverture du mariage et de l’adoption aux personnes de même sexe est venue heurter et donc réveiller des franges de la population qui se croyaient à l’abri, redonner corps à un catholicisme militant qui est parvenu à s’affranchir – en partie – du politiquement correct mais aussi de certains oripeaux quelque peu caricaturaux, et a surtout permis à des centaines de milliers de jeunes de prendre goût à la politique. Ceux et celles qui auraient pu jusqu’ici se contenter d’être de bons chefs scouts, voire d’excellents danseurs de rock dans les « rallyes » se sont retrouvés organisateurs de manifestations et ont même parfois connu les joies des gaz lacrymogènes, quand ce n’est pas carrément des cellules.Alors que les futurs cadres, intellectuels, militants, de la gauche se sont recrutés pendant des années dans les rangs du syndicalisme lycéen et étudiant et que chaque grand mouvement de contestation (Mai 68, loi Devaquet, CPE, etc.) a fourni son lot de futurs ministres, la génération Manif Pour Tous pourrait bien elle aussi porter ses fruits en politique. De l’UMP au FN, déjà, certains premiers visages apparaissent. Et les conséquences sont même bien plus larges que cela. [...]
Pour autant, des têtes au geste il y a encore une distance importante à parcourir, pour transformer la victoire culturelle en victoire politique. Ce chemin, ce n’est donc peut-être plus tant au peuple de le faire mais aux partis eux-mêmes, en adaptant leur « offre » politique, finalement bien plus tiède et molle que ce qu’attendent une majorité de Français dans de nombreux domaines, à commencer par la préservation de l’identité. Alors que la gauche est absente d’absolument tous les champs, incapable de produire le moindre discours autre que répétitif et inopérant, les deux seules expressions à avoir fait intrusion dans le débat politique et intellectuel, jusqu’à faire la une des journaux, sont le mot « remigration » et la formule ô combien parlante de « grand remplacement ». La gauche, elle, hurle, vitupère, conspue et lapide. Dans le langage des vaches, ça s’appelle regarder passer les trains."
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Echec des européistes en Grèce
Stavros Dimas, l’ancien commissaire européen qui était le candidat du gouvernement grec à l’élection présidentielle, soutenu par la nomenklatura de Bruxelles, a définitivement perdu lundi l’élection devant le Parlement, ce qui implique que celui-ci sera dissous dans les dix jours, et que des législatives anticipées vont avoir lieu.
Il devait réunir 180 voix sur son nom lors de ce troisième et dernier tour mais n’en a réuni que 168, soit exactement le même score qu’il y a six jours au deuxième tour (après 160 au premier tour). Le Premier ministre conservateur grec, Antonis Samaras, a proposé lundi des élections anticipées pour le 25 janvier.
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Les Démocrates suédois deviennent le seul parti d’opposition
Lu sur le blog d'Yves Daoudal :
"Il y a deux mois, les Démocrates suédois faisaient tomber le gouvernement, deux mois seulement après son installation. Le Premier ministre était donc contraint d’organiser de nouvelles élections. Lesquelles risquaient de voir les Démocrates suédois gagner encore des voix et des sièges. Mais l’UMPS locale a trouvé la solution : une union de la droite et de la gauche. Pour cela, le Premier ministre accepte le contre-budget de l’opposition (celui qui avait été voté par les Démocrates suédois pour mettre le gouvernement en minorité), moyennant quelques modifications de façade, à quoi s’ajoute l’engagement pris par l’opposition de… ne pas s’opposer jusqu’à… 2022…
Les principaux partis se félicitent bruyamment de cet accord qui met hors jeu le diabolique « parti anti-immigration »."
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La gauche va-t-elle "mourir" en 2015 ?
L'ANNÉE DE TOUS LES DANGERS - Départementales, régionales, congrès du PS : les échéances à risques sont nombreuses pour la gauche au pouvoir, engluée dans l'impopularité.
C'était en juin dernier. Devant le conseil national du PS, Manuel Valls lançait ce solennel avertissement : "la gauche peut mourir". Quelques jours après la cuisante défaite du PS aux élections européennes, ce rude constat a été accueilli avec la plus grande gravité. Après une année 2014 catastrophique, cette funeste prédiction pourrait-elle se concrétiser dès 2015 ? La gauche devra faire face à deux dangereux scrutins. Ses divisions risquent de se creuser, sur fond de marasme économique et d'impopularité record pour François Hollande. Bref, tous les signaux sont au rouge, à l'aube d'une année 2015 de tous les dangers.
Une défaite annoncée dès mars. Au PS, la positive attitude n'est donc pas de mise. "Je ne vais pas faire du Raffarin : ça ne sera pas une partie de plaisir", soupire ce socialiste lorsqu'on l'interroge sur l'année à venir. Premier cap à haut risque : les élections départementales, prévues fin mars. Un récent sondage Odoxa pour Orange/L'Express/France Inter donne le Front national en tête avec 28% des voix. L'UMP rassemblerait 25% des suffrages, le PS et ses alliés seulement 17%.
La gauche préside aujourd'hui une soixantaine de départements, et compte quelque 1.500 conseillers généraux. Un bataillon qui pourrait se réduire à peau de chagrin, surtout si les duels FN-UMP se multiplient. "Etre battu au second tour ou éliminé dès le premier, ce n'est pas la même chose", insiste le député Christophe Borgel, secrétaire national aux élections du PS, joint par Europe 1. "En cas d'élimination au premier tour, on risque la marginalisation, voire la disparition. C'est le plus grand danger aujourd'hui". D'où la nécessité pour lui d'une union des forces de gauche. On n'en prend pas le chemin… La semaine dernière, le Front de gauche a appelé à former des "majorités anti-austérité" - donc dirigées contre la politique du gouvernement - en s'adressant notamment aux écologistes et aux communistes.
Saignée à prévoir chez les élus locaux. Un autre scrutin fait trembler le PS : les élections régionales, prévues en décembre. Le parti contrôle aujourd'hui toutes les régions, sauf l'Alsace. Or, selon des premières projections réalisées par L'Opinion, la gauche ne devrait garder qu'une à trois des 13 nouvelles grandes régions créées par la réforme territoriale. Après le désastre des municipales en 2014, c'est donc un nouveau coup de canif de grande ampleur qui s'annonce dans ce maillage d'élus locaux qui constituait l'un des grands atouts du PS.
Le congrès, rassemblement ou implosion ? Entre ces deux scrutins, une autre échéance sera scrutée de près : le congrès du PS, qui se tiendra en juin à Poitiers. Déjà, les couteaux s'affûtent. Les "frondeurs" qui refusent de voter certains textes du gouvernement entendent bien donner de la voix. Des ténors tels que Martine Aubry, Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, eux aussi en désaccord avec la ligne de l'exécutif, sont en embuscade. Et de plus en plus de militants se découragent, au point de quitter le parti. "Ce congrès n'est pas sans risques", euphémise le député Olivier Faure, porte-parole du PS. "Mais il existe tout de même un socle solide et commun qui permet aux socialistes de ne pas oublier l'essentiel", veut-il croire. Rassemblement ou implosion, c'est le jeu à pile ou face de ce rendez-vous sous haute tension.
Quelques frémissements. A quoi le PS pourrait-il se raccrocher en 2015 ? En cette fin d'année, quelques frémissements pourraient lui permettre d'espérer, mais ils sont très timides. Certes, la popularité de François Hollande est en léger rebond, mais le président reste englué dans les abysses des sondages. L'Insee prévoit une légère reprise, mais l'indicateur clé aux yeux de l'opinion, le chômage, continue de grimper.
La bonne nouvelle Sarkozy. En fait, la meilleure nouvelle pour la gauche en 2015 pourrait venir… de la droite. François Hollande lui-même se montre satisfait, en privé, du retour de Nicolas Sarkozy, qui redonne au PS un adversaire contre lequel mobiliser ses troupes. "En 2014, nous étions seuls sur le ring. Maintenant, la droite est de retour, on va pouvoir comparer", se réjouit Christophe Borgel.
Comparer, et tenter de mettre en avant le chemin accompli depuis le début du quinquennat. "Il faut faire le récit de ce que la gauche apporte à ce pays depuis plus d'un siècle", affirme Olivier Faure, qui veut "expliquer comment notre combat d'aujourd'hui est lié à cette histoire. Il faut raconter ces nouveaux droits acquis depuis deux ans : le compte pénibilité, les droits rechargeables pour les chômeurs, la réforme de la formation professionnelle, le mariage pour tous..." Bref, montrer que la gauche a, malgré tous ses malheurs, l'esquisse d'un bilan.
Louis Hausalter
source : Europe1.fr