Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 601

  • Bruno Gollnisch interrogé par atlantico

    Congrés de Lyon ,  » nouveau » FN , « Marion », « Marine », « Jean-Marie »,  loi Taubira, Union européenne, programme, changement de nom du FN,  dédiabolisation…:  à quelques heures désormais de l’arrivée dans la capitale des Gaules de milliers d’adhérents frontistes, nous rapportons ici   les réponses de  Bruno Gollnisch  aux questions  du site atlantico.  Mis en ligne il y a quelques jours, nous  reproduisons in extenso cet entretien.

    Atlantico : Alors que le congrès du Front National se déroulera les 29 et 30 novembre à Lyon, vous retrouvez-vous encore aujourd’hui dans le parti tel que voulu par Marine Le Pen ?

    Bruno Gollnisch : Oui, je me retrouve toujours dans le FN tel que voulu par Marine Le Pen mais aussi tel que Marine Le Pen en a hérité, en quelque sorte. Contrairement à ce que voudraient faire croire les médias, ce FN n’est pas totalement nouveau, il est dans le prolongement des combats qui ont été menés dans les années passées et je dirais même avant son existence.

    Atlantico : Que reste-t-il justement de ce Front National-là ?

     Bruno Gollnisch : L’essentiel. C’est-à-dire, le combat pour le maintien de l‘identité française, pour la restauration de la sécurité publique, pour l‘inversion du courant de l’immigration, pour la diminution de la fiscalité, pour une protection raisonnable de notre économie à l’international, pour l’affirmation contre ceux qui voudraient déduire de leurs convictions religieuses des modes de vie qui ne sont pas conformes aux traditions françaises.

     Atlantico :Vous avez déclaré que vous regrettiez d’avoir refusé la fonction de vice-président du parti qui vous avait été proposée par Marine Le Pen à l’issue de son élection en tant que présidente….

    Bruno Gollnisch :Je ne suis pas rempli d’amertume. Il y avait du pour et du contre et mon attitude de l’époque se justifie par deux raisons : Marine Le Pen avait remporté la compétition interne, je m’étais incliné. J’ai décliné car à partir du moment où elle avait gagné, je trouvais normal qu’elle constitue son équipe mais comme nos conceptions étaient différentes sur un certain nombre de sujets, j’aurais été une gêne plus qu’autre chose. Mieux valait une équipe homogène, c’est ma conception du commandement. Et deuxièmement, cette proposition certes généreuse, si je l’avais acceptée, aurait privé du titre de vice-président des personnalités qui l’assumaient jusqu’alors et qui étaient tout à fait honorables, comme Alain Jamet.

    A la vérité, je pensais quand même conserver un certain nombre de responsabilités nationales comme celle des affaires internationales du mouvement ou d’autres choses. J’aurais pu rendre des services plus importants, plus visibles et plus thématiques. Ce que je voulais dire c’est que je suis disponible pour cela mais je n’en fais pas une maladie. Pour le reste, cette compétition, malgré quelques scories inéluctables, a été infiniment plus correcte et convenable, que ce que l’on observait dans d’autres formations politiques.

     Atlantico :Comment faire peser aujourd’hui la ligne que vous représentez dans le parti au regard du poids du Rassemblement Bleu Marine ? Comment jouer les contre-pouvoirs ?

    Bruno Gollnisch :Je ne joue pas du tout les contre-pouvoirs. Où avez-vous vu que je jouais les contre-pouvoirs ? Je participe au pouvoir actuel, je suis membre du Bureau politique, je suis membre de la commission d’investiture, je suis membre de la commission des conflits, je suis député européen. J’ai été lors de la précédente mandature un des plus efficaces, un des plus assidus. Je suis président d’un groupe de 17 élus au conseil régional de Rhône-Alpes. Il y a de quoi s’occuper à plein temps.

     Evidemment s’il y a avait des lignes qui s’écartaient complètement des convictions fondamentales pour lesquelles je me suis engagé en politique, je reverrais ma position mais je n’ai pas l’impression que ce soit le cas.

    Atlantico :D’aucuns disent Jean-Marie Le Pen est plus proche politiquement de sa petite-fille Marion Maréchal Le Pen que de sa fille Marine. Où vous positionnez-vous ?

     Bruno Gollnisch :Même si ce sont les membres d’une même famille, ce ne sont pas les clones les uns des autres, chacun a sa sensibilité particulière. Je suis souvent présenté par les journalistes comme le représentant de je ne sais quelle ligne traditionnelle, réactionnaire, dure »– il faudrait me dire ce qu’est une ligne molle –, mais tout cela me paraît assez superficiel.

     Je représente une sensibilité qui est partagée non pas seulement par des vieux mais par beaucoup d’autres gens non seulement plus jeunes que moi, mais aussi plus jeunes que Marine Le Pen. Mais je me répète, nous ne sommes pas les clones les uns des autres, les positionnements peuvent varier en fonction des questions. Il est certain que Marion Maréchal-Le Pen a été plus ardente que sa tante lors des manifestations en défense du mariage, mais cela ne veut pas dire que Marine Le Pen y était hostile. Pour preuve, elle a ratifié un communiqué de l’ensemble des dirigeants du Front National, qui étaient contre la loi Taubira.

    Atlantico :Vous voulez sortir de l’Union européenne, mais ce n’est pas une décision qui se prend de manière unilatérale. Croyez-vous vraiment à la faisabilité de ce projet ?

     Bruno Gollnisch :Nous nous efforcerons d’abord de renégocier les traités, la sortie de l’Union européenne n’est envisagée qu’en dernière possibilité. La renégociation des traités est faisable, car lorsqu’on le fait avec un grand bâton, on est crédible. L’exaspération contre l’Union européenne est grande, et de plus en plus partagée dans plusieurs pays, comme en témoigne le succès des formations dites eurosceptiques. Si le représentant d’un Etat tel que la France signifie avec fermeté qu’il n’a pas l’intention de soumettre ses marchés de puissance publique à l’OMC par exemple, ni d’accepter sur son territoire les étrangers extra européens au prétexte qu’ils sont admis sur le territoire d’un autre Etat membre, alors les choses pourront évoluer. Et si ce n’est pas le cas il faudra sortir, ce qui n’est pas un problème majeur, car l’Europe, ce n’est pas seulement l’UE. D’autres formes de coopérations existent : l’avion Airbus est assemblé dans le cadre d’un consortium industriel qui ne doit rien au système de Bruxelles, tout comme la fusée Ariane ou le CERN. Le conseil de l’Europe, qui est une organisation internationale qui comprend des représentants des parlements des Etas membres, dont la Russie, ne fait pas partie de l’UE non plus.

     Par bâton, je n’entends pas des mesures de représailles économiques ou militaires, mais simplement une sortie du dispositif. Je précise d’ailleurs que le Traité de Lisbonne prévoit, contrairement à ceux qui l’on précédé, les mécanismes par lesquels un Etat peut décider de sortir de l’Union.

    Atlantico :Dans le programme actuel de Marine Le Pen il est question de rehausser le niveau des bas salaires, de baisser de 5 % les prix du gaz, de l’électricité et du train, d’encadrer les taux des crédits à la consommation et des crédits immobiliers, de réinstaurer le protectionnisme aux frontières, ou encore de rétablir  l’équilibre entre grande distribution et commerce indépendants. Adhérez-vous pleinement à ce projet, qui a l’air de donner davantage la part belle à l’étatisme qu’à une économie libérale ?

    Bruno Gollnisch :Moi, je connais le programme du Front National. Cela ne veut pas dire que je ne fais pas attention à celui de Marine Le Pen, mais je préfère rester prudent, car les mesures que vous pourriez me citer pourraient dans certains cas n’être que des vœux, et ne pas encore avoir été chiffrées. A cet égard je regrette une chose, c’est que notre Congrès n’ait pas pour but de mettre à jour notre programme, même s’il est vrai – et c’est l’argument de Marine Le Pen d’ailleurs – qu’en moins de 48h ce serait assez difficile à faire. Pour le moment, le programme du FN reste inchangé.

     Les propositions que vous citez me paraissent en tout cas raisonnables, et plutôt que d’étatisme je parlerais d’Etat régulateur, car nous nous prononçons en faveur de la restauration des libertés économiques pour supprimer un certain nombre de carcans fiscaux et bureaucratiques qui pèsent sur la libre entreprise en France.

    Pour autant, nous ne voulons pas laisser les salariés sans aucune garantie face à des comportements capitalistiques absolument cyniques. J’ai bataillé toute ma vie contre l’arbitraire administratif et bureaucratique, y compris comme avocat, ce qui ne m’empêche pas de dire que le capitalisme français, qui est en réalité un capitalisme d’Etat lorsque l’on voit que les patrons sont la plupart du temps des hauts fonctionnaires politisés qui ont été nommés à leur place par la faveur du pouvoir en place, n’est pas sain.

    L’idée consistant à faire six milliards d’économies en s’attaquant aux notaires ou aux pharmaciens ne rapportera en réalité pas un centime ; si l’on veut faire ces économies, il n’y a qu’à aller les chercher dans ce que les Etats-Unis viennent de voler à la BNP, dans le silence le plus total des autorités françaises. En revanche si on autorise la vente de médicaments dans les supermarchés, ce sera la mort de beaucoup de pharmacies installées dans de petites communes. Nous sommes pour les libertés économiques, mais un certain nombre de correctifs sont à apporter.

    Atlantico :Pourtant on trouve un côté très « planificateur » dans ce programme de Marine Le Pen. Cela n’est pas incompatible avec les orientations de Jean-Marie Le Pen, qui en 2007 s’inscrivait contre l’étatisme, et voulait supprimer 50 % des subventions publiques aux entreprises ?

     Bruno Gollnisch : Si tel était le cas ce devrait être corrigé, mais ce n’est pas mon impression pour le moment. Je dirais que ses proposition s’inscrivent dans un colbertisme de bon aloi, mais il ne faut pas que cela aille au-delà, c’est certain.

    Atlantico :Durant le mois d’Octobre, certains cadres ont laissé entendre que le FN pourrait changer de nom, Jean-Marie Le Pen s’était alors exprimée contre cette possibilité… Quelle est votre position ?

     Bruno Gollnisch : Je pourrais me retrouver dans une formation politique qui change de nom dans la mesure où elle ne change pas de substance. Cette question n’est pas à l’ordre du jour tel qu’il a été fixé par Marine Le Pen justement. Je ne suis pas dogmatique à ce sujet. Un changement de nom n’a d’intérêt que s’il intervient dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale avec d’autres formations politiques que la nôtre. On pourrait à ce moment-là concevoir qu’il y ait un cartel électoral d’un nom différent de celui de FN.

     La première fois que j’ai été élu parlementaire, il y a déjà 28 ans,  je l’ai été dans le cadre de listes qui ne s’appelaient pas Front National mais Rassemblement national. Et cela s’est fait sous la présidence de Jean-Marie Le Pen. Car on attribue à la direction actuelle un certain nombre de choses y compris, le recrutement d’experts, d’ingénieurs, d’universitaires, qui n’a pas commencé il y a trois ans… Un certain nombre de choses sont anciennes.

     Je crois que s’il n’y a pas cette nécessité d’un chapeau qui puisse coiffer une coalition, il faut en tout état de cause conserver le nom de notre formation. Car il en va dans le domaine politique comme dans le domaine commercial : si Bouygues, Louis Vuitton ou encore Dior défendent bec et ongles leurs marques y compris contre toutes les contrefaçons, c’est pour une raison très simple, c’est que leur nom est constitutif de leur fonds de commerce. Et cela assure la confiance de leur clientèle. L’UMP a sans doute des raisons de changer de nom, accablée qu’elle est par le nombre d’affaires dont la dernière en date est l’affaire Bygmalion. J’observe que cette formation s’est appelée l’UNR, l’UDR, le RPR, etc. Mains propres et tête haute, nous n’avons pas de raisons particulières de vouloir changer de nom.

    Atlantico :Même dans l’optique stratégique d’une « dédiabolisation » ?

     Bruno Gollnisch :Je crois que ce sont nos adversaires qui sont les diables. Ce sont eux qui ont conduit le pays à la faillite, ce sont eux qui ont menti aux Français, ce sont eux qui doivent rendre des comptes, ce sont eux qui doivent être traduits devant les tribunaux pour malversation.

    http://gollnisch.com/2014/11/28/bruno-gollnisch-interroge-par-atlantico/

  • De quelle droite parle-t-on ?

    Ce week-end, nous connaîtrons le nom du nouveau président de l’UMP. Les trois candidats à ce poste semblent nous renvoyer à la distinction classique entre les trois droites de René Rémond. Celui-ci distinguait la droite légitimiste (réactionnaire), la droite orléaniste (libérale) et la droite bonapartiste (autoritaire et populiste).

    Il est tentant de rapprocher ces trois droites des trois candidats, Hervé Mariton incarnant la première, Bruno Le Maire la seconde et Nicolas Sarkozy la troisième. Mais cette analyse fondée sur l’histoire ne permet pas de comprendre ce qui permet de réunir sous le même vocable des idéologies si différentes parfois.

    L’apparition de la distinction droite-gauche date de 1789. Les partisans du veto royal, dans l’Assemblée constituante, se groupèrent à droite du président de l’Assemblée. Les opposants de l’autre côté. 

    Lire la suite

  • UMP : pour en finir avec l'École des fans

    Deux ans après sa défaite à la présidentielle, le parti d'opposition est au point mort. Il n'a pas de projet. Son seul horizon : la guerre des chefs.

    Deux ans pour quoi faire ? Le reproche adressé par la droite à la gauche au pouvoir vaut aussi pour elle-même. Si Nicolas Sarkozy est sorti de l'ambiguïté, plutôt à ses dépens, l'UMP reste dans le flou. Le principal parti d'opposition n'a toujours pas tiré de leçon de l'échec du précédent quinquennat. Carbonisé par ses scandales financiers et sa guerre des chefs, il demeure imprégné du culte de l'homme providentiel.

    L'UMP, c'est l'École des fans version bonapartiste. Ce n'est pas seulement un tempérament dont aura besoin la droite si elle veut réussir en 2017. Pour gouverner efficacement, elle devra aussi s'appuyer sur des idées claires. Il lui faut d'urgence dégager une ligne politique entre ses différentes aspirations : identitaire, libérale, étatiste, conservatrice, réactionnaire, européenne, souverainiste... Une ligne politique, et non une stratégie marketing de conquête des mécontents.

    Or, à l'instar de la gauche, la droite est de plus en plus "prisonnière de la société ou plus précisément des sociétaires se posant comme victimes"*. Elle se cantonne au rôle de porte-parole, un jour des anti-mariage pour tous, le lendemain d'autres professions. À défaut d'un grand dessein, elle promeut, comme une vieille tante radoteuse, des "valeurs". Il lui appartient au contraire de poser la question du "bien commun" et de définir un projet collectif. Comme dirait l'autre, "Ça ne coûte pas très cher", mais ça peut rapporter gros... Il ne s'agit plus de renflouer l'UMP mais de sauver le paquebot France. En avant toute !

    Sébastien Le Fol

    source : Le Point 

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEZEpkFFFVjdEzvXD.shtml

  • Collectif des Maires de France en colère

    A l'occasion du salon des maires 2014, Philippe Brillault présente le collectif des maires de France en colère. Des maires courageux ont décidé d'exprimer ouvertement et publiquement leur colère de ne pas pouvoir administrer leur commune pour le bien commun de tous :

     

    Marie Bethanie

  • La Ligue du Nord s'inspire du FN et a le vent en poupe en Italie

    Les deux élections régionales italiennes de dimanche ont montré un paysage politique encore marqué par la crise : forte abstention et montée d'une ligue du nord désormais copie italienne du FN.

    Les deux élections régionales en Italie qui étaient organisées ce dimanche 23 novembre sont apparues comme une victoire de plus pour Matteo Renzi. Et c'est ainsi que le président du conseil italien a voulu le comprendre. En visite à Vienne, il a déclaré devant la presse que son parti avait « gagné 5 à 0 » lors de ce scrutin. Et les chiffres semblent lui donner raison : les alliances de centre-gauche ont remporté 49,1 % des voix, soit 8,8 points de plus que lors du scrutin des élections législatives de février 2013, en Emilie-Romagne, son bastion traditionnel. Mieux même, en Calabre, terre plutôt à droite où le centre-gauche n'avait récolté que 28,3 % des suffrages en 2013, l'alliance pro-Renzi a obtenu cette fois 61,4 % des voix, un record ! Matteo Renzi semble donc avoir transformé l'essai des Européennes de mai dernier, où le parti démocrate avait gagné 40 % des suffrages.

    Victoire du centre-gauche

    Sauf que le triomphalisme de Matteo Renzi n'est que de façade. D'abord, parce qu'il oublie volontairement la chute vertigineuse de la participation électorale. Surtout en Emilie-Romagne, où elle est passée de 70 % à 37,7 %. En Calabre, la chute est moindre : de 45,8 % à 44,1 %. Résultat : en nombre de voix, la « victoire » du centre-gauche est moins brillante. Le gain par rapport aux européennes est certes de 14,1 % en Calabre, mais c'est une chute de 55,9 % qui est enregistrée en Emilie Romagne, soit pas moins de 120.000 voix de moins qu'en mai. Et par rapport aux régionales de 2010, le centre gauche est en chute dans les deux régions en termes de nombre de voix. Matteo Renzi a balayé d'un revers de main cette question en estimant que « l'abstention était secondaire. »

    Forte abstention

    Sans doute, mais cette désertion des urnes est particulièrement forte en Emilie Romagne et elle a touché une région fortement ancrée à gauche, c'est donc le signe d'une certaine déception vis-à-vis de l'action du jeune premier ministre italien qui n'a pas pu mobiliser une partie de son électorat. Mais c'est aussi et surtout le signe d'un désenchantement vis-à-vis du politique. De ce point de vue, l'échec du Mouvement 5 Etoile de Beppe Grillo, parti qui entendait renouveler la politique italienne et fédérer les déçus de la politique traditionnelle et de l'austérité est un des enseignements les plus intéressants de ce scrutin.

    Baisse du Mouvement 5 Etoiles

    En 2012, l'Emilie Romagne avait été un des berceaux du succès électoral du Mouvement 5 Etoiles qui avait surpris tout le monde en emportant la mairie de Parme. Un an plus tard, aux élections législatives de 2013, le parti de Beppe Grillo gagnait 23,7 % des voix. Ce dimanche, seuls 13,2 % des électeurs qui se sont exprimés ont voté pour le candidat d'un mouvement qui, dans la région, a perdu 500.000 électeurs entre février 2013 et novembre 2014. Sans doute faudra-t-il attendre d'autres scrutins pour avoir confirmation de cette tendance, car les sondages nationaux lui accordent toujours près de 20 % des intentions de vote. Mais son alliance avec les souverainistes du UKIP au parlement européen, ses positions ambiguës sur l'immigration, ses difficultés à proposer une alternative économique et, surtout, les luttes internes qui l'ont déchiré lui auront fait perdre beaucoup d'électeurs venus de gauche ou de l'abstention. Du coup, la progression électorale de Beppe Grillo appartient peut-être au passé.

    La Ligue, grande gagnante

    Ce n'est pas en revanche le cas de la Ligue du Nord. Le mouvement séparatiste apparaît comme le grand gagnant du scrutin de dimanche. Absent évidemment du scrutin calabrais, la Ligue a frôlé les 20 % en Emilie Romagne, alors qu'elle avait glané dans la région 2,6 % des voix lors des élections législatives de 2013 et 5,04 % lors des européennes du 25 mai dernier. Fait significatif, la Ligue devance largement Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi qui n'obtient que 8,3 % des voix. 233.000 électeurs ont voté pour la Ligue dimanche en Emilie-Romagne, soit 117.000 de plus qu'aux européennes et 164.000 de plus qu'aux législatives.

    Une Ligue copie du FN et désormais conquérante dans le sud...

    Cette progression traduit également le positionnement très à droite du leader de la Ligue, Matteo Salvini, qui a repositionné politiquement la Ligue du nord sur une ligne moins régionaliste. Son modèle est clairement le Front National français. Matteo Salvini va, du reste, rencontrer Marine Le Pen ce week-end à Lyon. La Ligue, entend à présent capitaliser sur un programme de réindustrialisation, de rejet de l'immigration, de protectionnisme et de sortie de l'euro. Elle séduit ainsi de plus en plus de victimes de la crise et de personnes inquiètes pour l'avenir. Plus question, comme au temps du « Senatùr » Umberto Bossi, l'ancien chef charismatique de la Ligue, de fustiger les paresseux méridionaux et proclamer l'indépendance de la « Padanie. »

    Désormais, la Ligue entend gagner des voix dans le centre et le sud du pays sur ce terrain. Dans une interview accordée à La Repubblica, Matteo Salvini promet de près de 40.000 personnes sont prêtes à s'engager dans le sud du pays dans une campagne de la Ligue. Certes, le chemin est encore loin pour la Ligue pour s'imposer au sud. Mais dans une Italie ravagée par la crise, tout semble possible. Les derniers sondages donnent un score au niveau national inédit de la Ligue : 11,4 %, non loin de Forza Italia (14,9 %), preuve que ses idées semblent prendre pied au niveau national...

    Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Matteo Renzi ?

    Pour Matteo Renzi, l'émergence de la Ligue du Nord, qui, à l'image de son modèle Marine Le Pen, réclame des élections anticipées, est une bonne et une mauvaise nouvelle. C'est une bonne nouvelle, car elle renforce l'unité du centre-gauche et de son électorat contre un parti qui s'inspire ouvertement du FN français. Mais l'envers de la médaille, c'est la radicalisation de l'opposition à l'euro. Sans compter que la montée de la Ligue vient déstabiliser le centre-droit et surtout le parti de Silvio Berlusconi. Le Cavaliere est de plus en plus contesté à la tête de Forza Italia et sa stratégie d'entente avec Matteo Renzi sur la réforme électorale pourrait bien être contestée par la droite du parti. Ce serait alors une défaite pour le président du conseil.

    source : La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEZpyuFuARIlKsvLS.shtml

  • Sarkozy, candidat en France ou en Israël ? La sécurité d’Israël est le combat de sa vie, déclare-t-il…

    Nicolas Sarkozy brigue la présidence de l’UMP. Avant de récupérer celle de la république française ? C’est, du moins, son ambition. Pourtant, à lire l’une de ses dernières déclarations, on peut légitimement s’interroger : ne vaudrait-il pas mieux que Nicolas Sarkozy soit candidat aux élections en Israël ? 

    Mardi soir, Nicolas Sarkozy a appelé les parlementaires de l’UMP à voter contre la proposition de résolution socialiste sur la reconnaissance d’un Etat palestinien. Cette proposition de résolution socialiste sera débattue à l’Assemblée nationale le 28 novembre, suivie d’un vote le 2 décembre. Le Sénat examinera cette résolution le 11 décembre.

    « Je demande à mes amis de voter contre ».

    « Je me battrai pour que les Palestiniens aient leur État. Mais une reconnaissance unilatérale quelques jours après un attentat meurtrier et alors qu’il n’y a aucun processus de paix, non ! ».

    Jusque là, c’est une opinion politique comme une autre. Mais c’est la suite qui surprend :

    « Je n’accepterai jamais que l’on remette en cause la sécurité d’Israël. C’est le combat de ma vie ».

    Lire la suite

  • Sarkozy répète qu'il veut abroger la loi Taubira pour en faire une autre

    Interrogé dans le Figaro, Nicolas Sarkozy déclare sur la loi Taubira :

    "Votre position sur la loi Taubira a suscité de nombreuses critiques.Êtes-vous oui ou non favorable à son abrogation?

    SOui, je l'ai dit à la réunion de Sens commun. Ma position a toujours été la réécriture de la loi Taubira car le problème du lien entre mariage et filiation n'est pas réglé comme l'ont montré les récentes décisions de la Cour de cassation et de la Cour européenne des droits de l'homme.Pour réécrire une loi, il faut bien abroger la précédente!Ceci posé, on ne va pas démarier les gens et il faudra remplacer cette loi par une autre qui reconnaîtra le droit à un mariage pour les homosexuels. Je répète par ailleurs que je ne crois pas à l'idée du droit à l'enfant. Je suis donc hostile à la GPA pour les homosexuels aussi bien que pour les hétérosexuels.

    Votre position est-elle si différente de celle de Bruno Le Maire?

    Je ne commente pas les prises de parole des uns et des autres. Ma proposition permettra le moment venu le rassemblement le plus large parce que c'est une position d'équilibre.

    Allez-vous faire voter les adhérents de votre parti sur ce sujet?

    Le vote doit devenir la règle dans un parti moderne. Il n'y aura pas d'autres façons de trancher les débats au sein de la formation élargie que j'appelle de mes vœux. Il faudra que notre famille politique se mette d'accord sur un socle de réformes essentielles, qui s'appliquera quel que soit le choix de celui ou de celle qui sortira vainqueur des primaires. Le moment arrive où chacun de nous va devoir privilégier ce qui rassemble sur ce qui divise."

    D'un côté, on peut constater que grâce notamment à Sens Commun, le sujet est toujours bien présent à l'UMP, alors que peu de temps après le Pacs, le RPR avait cessé de parler de cette loi qu'elle avait combattu. D'un autre côté, avec cette réécriture et ce nouveau mariage, on a vraiment l'impression que Nicolas Sarkozy cherche à reproduire l'intox du Traité de Lisbonne.

    Michel Janva

  • Juppé/Bayrou : vous parlez d’une promesse d’avenir !

    La presse est en train de nous fabriquer le futur « leader incontournable » de 2017.

    Alain Juppé, « homme politique de l’année »: oui, vous avez bien lu ! La presse est en train de nous fabriquer le futur « leader incontournable » de 2017. La France aurait besoin d’autre chose, aujourd’hui, que de parler des élections futures, pourtant on ne parle que de cela.

    Pour faire mousser l’affaire, il fallait en fabriquer un, c’est fait, c’est Juppé qui l’emporte. Vous savez, l’homme providentiel qui ne propose rien, celui qui est d’accord sur tout ce qui se passe de peur de perdre une voix. Celui, enfin, qui offre aux Frères musulmans un terrain immense pour faire construire une des plus grandes mosquées de France à Bordeaux. En un mot, comme d’habitude en France, celui qui fait de la politique sans rien faire de concret est au sommet des sondages.

    Lire la suite

  • Les Français de moins en moins favorables au droit de vote des étrangers selon un sondage

    Les Français sont de moins en moins favorables depuis 2012 au droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections municipales et européennes, selon un sondage Harris Interactive publié lundi, qui enregistre 47% d'opinions positives contre 54% en 2013.

     

    D'après cette enquête, réalisée pour La Lettre de la citoyenneté, "moins d'un Français sur deux" (47%) se déclare pour l'extension du droit de vote, lorsqu'on l'informe que ce droit existe déjà pour les étrangers de pays membres de l'Union européenne. 14% d'entre eux se disent "très favorables" et 33% "plutôt favorables". A l'inverse, 44% des interrogés y sont opposés (9% ne se prononcent pas).

    Le nombre de personnes favorables enregistre une baisse de 7 points par rapport à mai 2013 (54%), et de 12 points par rapport au pic enregistré en 2011 (59%). Il est néanmoins largement supérieur à celui que l'on recueillait dans les années 90 dans les mêmes enquêtes pour La lettre de la citoyenneté.

    Ce sondage intervient alors que le sujet "semble s'être éloigné de l'agenda politique et n'a plus été évoqué par l'exécutif depuis plusieurs mois", note Harris Interactive. Le droit de vote des étrangers figurait parmi les promesses de campagne de François Hollande.

    Les personnes âgées de 65 ans et plus sont les plus hostiles à cette idée : 30% seulement se disent favorables (-12 points par rapport à 2013). Seule la tranche des 25/35 ans enregistre une progression, avec 61% d'opinions positives (+2 points).

    Les sympathisants de gauche soutiennent toujours cette possible réforme, "qu’ils se sentent proches du Front de Gauche (70% favorables), du Parti socialiste (73%) ou d’Europe Ecologie-Les Verts (73%)", analyse l'institut de sondages. Les proches du MoDem y seraient de moins en moins favorables (53% soit -7 points).

    La baisse enregistrée au niveau global s'expliquerait par la "radicalisation" des sympathisants de l'UMP (33% favorables, soit -4 points par rapport à 2013) et du Front National (16%, -17 points).

    Enquête réalisée par téléphone du 4 au 7 novembre 2014, auprès d'un échantillon de 1.008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

    Afp via nouvel obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEyluZpVZJkisZrRk.shtml

  • Juppé : « meilleur d’entre nous » ou « plus à gauche d’entre nous » ?

    Source : ojim.fr – Pour l’observateur des médias il ne suffit pas de s’étonner de l’indulgence soudaine que montre la presse dominante à l’égard d’Alain Juppé, il faut montrer qu’elle est délibérée et qu’elle obéit à un plan concerté dont le passé nous a offert maint exemple.

    Ainsi à l’approche de chaque élection américaine, la partie de la presse française qui a son couvert dans les sphères libérales de gauche nous vante-t-elle les mérites de “son” candidat jusqu’à défendre par exemple avec une belle unanimité un John Kerry qui n’avait aucune chance. De même, lorsque Ségolène Royal était en lice contre Nicolas Sarkozy, la candidate socialiste chilienne à la présidentielle, Michelle Bachelet, était-elle couverte d’éloges par les magazines les plus recommandables en France, de Télérama à l’Express, afin de montrer que Ségolène pouvait prétendre à la victoire.

    Alain Juppé est l’homme de droite idéal tel que façonné par la gauche hâtivement avant une élection quand elle a compris qu’elle allait perdre la main, et qu’elle devra se contenter de revenir aux méthodes de la subversion. Tout est bon pour le pousser sur le devant de la scène. Lauréat du prix de l’humour politique (!), le maire de Bordeaux a été sacré « homme politique de l’année » par le magazine GQ, sans que personne ne puisse dire quelle est la réalisation politique de l’ancien premier ministre méritant cette distinction.

    Matthieu Pigasse de son côté, a incité le magazine le plus violemment prescripteur de son groupe, Les Inrocks, à placer l’ancien Premier Ministre en tête de gondole pour la présidentielle, sans doute pour montrer que ses 70 ans ne sont pas un handicap puisqu’il attire les fans d’Iggy Pop et d’Étienne Daho. « C’est la Juppémania », s’exalte le magazine dans un formidable exemple d’« analyse » auto-prescriptrice… La ficelle est aussi grosse que celle que nous dénoncions ici-même et qui consiste à présenter Juppé et Hollande comme seuls en lice sur une photo de couverture. Le même Mathieu Pigasse, actionnaire du Monde, n’étant peut-être pas étranger à l’affaire Jouyet telle que révélée par ce journal et visiblement dirigée contre l’un des adversaires de Juppé, François Fillon.

    De là à conclure qu’Alain Juppé, pour reprendre une formule célèbre est non seulement « le meilleur », mais le plus à gauche d’entre nous, le pas est vite franchi pour les gens perspicaces, et c’est chose faite.

    http://fr.novopress.info/178790/juppe-meilleur-dentre-gauche-dentre/