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élections - Page 602

  • Front National : confier la culture à un militant homosexualiste, c’est rééditer les années Jack Lang

    Une excellente tribune de Jacques de Guillebon sur Nouvelles de France

    Marine Le Pen vient de commettre une grave erreur stratégique, si la nomination de Sébastien Chenu comme président du Collectif Culture du Rassemblement Bleu Marine est confirmée. Le pedigree du transfuge de l’UMP plaide en effet en faveur de la thèse maintenant courante d’une filière gay au sein du Front national et de ses partis affiliés.

    Cofondateur de Gaylib, Chenu s’est illustré par la publication d’une tribune favorable au mariage pour les couples homosexuels lorsqu’il était encore membre du parti de Nicolas Sarkozy et a été présenté par L’Express comme celui « qui gère les réseaux homos » de NKM durant la campagne municipale pour Paris. Que la politique française actuelle soit influencée par de puissantes coteries d’homosexuels, militants ou non d’ailleurs, qui ont tendance à se coopter les uns les autres comme le fait toute communauté, ou ce qui se considère comme telle, c’est un secret de Polichinelle. Secret seulement pour cette raison que personne n’ose le dire, apeurés que nous sommes par l’accusation d’homophobie, cette maladie introuvable. On attend encore l’enfant qui osera dire que le roi est nu. Le Front national n’échappe pas à cette règle, et l’on pourrait même dire qu’il est devenu l’avant-garde de cette mode. Il y a peu, l’on pouvait encore se moquer comme de sa première chemise que l’on dise d’untel qu’il en est. Cela ne revêtait nulle importance dans la conduite des affaires publiques. Mais la démocratie représentative a toujours été le jouet des groupes de pression, l’essentiel, ou le moindre mal, étant qu’elles parviennent à s’équilibrer et que l’Auvergnat ne domine le Corse, ni le protestant la féministe. […]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Front-National-confier-la-culture

  • Sarkozy : je n’accepterai jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national

    « Je n’accepterai jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national », car « la Shoah n’est pas un détail et la torture n’est jamais justifiable. On ne combat pas le terrorisme avec les méthodes des terroristes » aurait affirmé Nicolas Sarkozy le 13 décembre 2014 lors d’une réunion des cadres UMP.

    Ramener le FN à des propos tenus par Jean-Marie Le Pen il y a 30 ans montre le peu d’arguments qu’il reste à Nicolas Sarkozy pour ne pas répondre au souhait d’une écrasante majorité d’électeurs de l’UMP qui souhaitent des alliances avec le FN, mais il est vrai que le PS sera tellement bas en 2017 que l’UMP n’aura besoin d’alliance avec personne. Quand aux supposées méthodes terroristes de Marine Le Pen, on aimerait connaitre la décision de M. Sarkozy détenant un terroriste ayant caché une bombe prête à exploser dans un lieu fréquenté. Et puis, monsieur Sarkozy est plutôt mal placé en la matière, s’étant fait financer sa campagne électorale par un certain Kadhafi et le remerciant en faisant le nécessaire pour qu’il soit éliminé…

    D’un autre côté, Nicolas Sarkozy sait aussi qu’il ne pourra refaire le coût de 2007 en siphonnant les voix du FN, la présence de Marine Le Pen au second tour étant acquise. Il ne reste à Sarkozy qu’à vouloir ramasser les électeurs du centre et de gauche, coupant la route à Alain Juppé, et ralliant les déçus par millions du quinquennat Hollande.

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  • Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien

    Extrait d'une tribune de l'avocat Me Frédéric Pichon, nouveau vice-président du SIEL, composante du Rassemblement Bleu Marine :

    "(...) Il reste que les événements de ces derniers jours et, notamment, la possible intégration de Sébastien Chenu, ancien militant de GayLib, à la tête du collectif Culture du Rassemblement Bleu marine, sèment un émoi légitime dans les rangs de nombreux cadres et militants du mouvement national.

    Or, cet épisode n’est pas anecdotique. Car si l’on peut légitimement évoluer et que l’on doit ouvrir les portes à tous les patriotes de bonne volonté, encore faudrait-il que monsieur Chenu renonce explicitement à sa conception sur le mariage pour tous. Si l’on considère que la loi Taubira est à ce point grave que l’on doive l’abroger en 2017, un tel message, qui plus est dans le domaine de la culture, ne peut que susciter le trouble et la confusion dans les rangs des militants et sympathisants.

    Comment critiquer l’oligarchie qui nous gouverne quand un ancien militant de l’UMP et de GayLib, et soutien il y a peu de NKM, incarnant l’idéologie bobo libérale-libertaire aux antipodes du Front national, s’apprête à prendre la responsabilité d’un collectif aussi important que celui de la culture ?

    Il reste qu’au moment où le mouvement national est aux portes du pouvoir, la pire des choses serait de décourager les hommes de bonne volonté en les forçant à quitter le navire. Faire le vide par le dégoût.

    Quelques jours seulement après un congrès où les militants ont plébiscité massivement Marion Maréchal-Le Pen sur une ligne civilisationnelle et identitaire, on pouvait craindre que certains, se sentant en minorité, joueraient le tout pour le tout. Cela semble être manifestement le cas. Ne leur laissons pas les rênes de l’appareil : le mouvement national appartient à tous les patriotes de bonne volonté qui, depuis des années, s’exposent dans la rue, sur les marchés ou dans leur cité. Ici comme ailleurs, ne lâchons rien. J’ajouterai que ceux qui, dans la blogosphère, restent spectateurs en attendant la structure idéale et refont le monde derrière des commentaires ou des tweets rageurs, plutôt que de se plaindre des malheurs du monde, seraient plus inspirés de prendre des responsabilités plutôt que de les laisser à d’autres qui, bien que minoritaires, ne font qu’occuper des places vides.

    Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Des élections truquées en Pologne ? Vous avez bien dit en Pologne ?

    Le 16 novembre dernier, les Polonais élisaient leurs maires, leurs conseillers municipaux et les conseillers des voïvodies (régions). Pour la première fois depuis la transition démocratique de 1989-90, l’opposition parlementaire, de droite comme de gauche, conteste les résultats officiels et demande de nouvelles élections.

    Des voix se sont mêmes élevées pour exiger la présence d’observateurs de l’OSCE, chose inédite pour un membre plutôt respecté de l’Union européenne. On imagine ce qu’aurait pu être la réaction des médias européens si la chose avait eu lieu dans la Hongrie actuelle dirigée par Viktor Orbán. Mais dans la Pologne dirigée par la très europhile Plateforme civique (PO) du nouveau président du Conseil européen Donald Tusk, si les médias et les politiciens d’opposition crient à la fraude, cela ne mérite sans doute pas d’y prêter attention.

    C’est d’ailleurs ce que semblent penser une majorité des députés au Parlement européen puisqu’ils ont refusé le 24 novembre de s’intéresser au déroulement des élections polonaises comme le demandait le groupe politique Conservateurs et Réformistes européens qui réunit notamment les Tories britanniques et le parti Droit et Justice (PiS) de Jarosław Kaczyński. Ces mêmes députés européens, qui s’inquiètent régulièrement de l’état de la démocratie en Hongrie, n’ont donc pas jugé bon de relever les signaux très inquiétants qui leur viennent de Pologne, ce qui dénote une appréhension très particulière des exigences démocratiques. Il semble en effet que le danger pour la démocratie vu de Bruxelles et de Strasbourg ne provienne pas des irrégularités observées lors d’élections mais plutôt des choix, réels ou truqués, faits par les électeurs.

    L’opposition polonaise a pourtant de bonnes raisons de s’inquiéter, et si les conservateurs du PiS et les sociaux-démocrates post-communistes du SLD disent la même chose, ce qui arrive extrêmement rarement, c’est peut-être qu’il est en train de se passer quelque chose. Car si le président Bronisław Komorowski (PO) et le nouveau premier ministre Ewa Kopacz (PO), qui a succédé à Donald Tusk, crient aux pyromanes, reprochant à Jarosław Kaczyński et à Leszek Miller, le leader du SLD, de mettre le feu à la maison et de chercher à discréditer la Pologne à l’étranger, depuis 21 ans que je réside en Pologne, je n’avais encore jamais vu plusieurs grands journaux titrer sur des élections volées ni les principales chaînes de télévision débattre pendant des heures pour savoir si les irrégularités et les bizarreries constatées mériteraient ou non de nouvelles élections. [....]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Des-elections-truquees-en-Pologne

  • En politique, seules comptent les places prises et non les problèmes résolus…

    La foule des ambitieux sans talent se presse déjà autour du futur vainqueur...

    Lors de la législative partielle de la 3e circonscription de l’Aube, trois électeurs sur quatre ont boudé les urnes. Certes, il s’agissait d’une partielle. Certes, ce siège est destiné à un élu UMP. Certes, la gauche est en plein désarroi. Mais, au-delà de ces circonstances particulières, ne faut-il pas y voir la marque plus profonde de la Cité telle qu’elle devient ?

    L’ancien maire de Troyes, Robert Galley, m’a dit un jour, alors que j’étais son vice-président du groupe textile à l’Assemblée : « Je n’ai pas entendu l’appel du 18 juin, j’étais déjà sur la route. » À 19 ans, il rejoint les Français libres, puis ce sera la Syrie, El-Alamein, la 2e DB jusqu’à la victoire. Gaulliste de la première heure, Compagnon de la Libération, cet ingénieur de Centrale participera à l’aventure nucléaire, puis sera ministre du Général. Le député-maire de Troyes qui a tant fait pour sa ville n’y était ni par hasard, ni par protection. Il y était par le mérite et la reconnaissance.

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  • En Allemagne une victoire peut en cacher une autre

    La réélection triomphale d'Angela Merkel à la tête de la droite allemande à Nuremberg, avec 96,7 % des mandats, ce 9 décembre ne semble appeler aucun commentaire sinon que cette dirigeante, au service de son pays, mérite mieux que les grossiers abois de M. Mélenchon, déshonorants pour le nôtre.

    Notre attention hélas doit se porter sur la nomination, le 5 décembre, pour la première fois depuis l'unification, d'un néocommuniste en tant que chef de l'exécutif d'un Land. L'apparatchik marxiste et dirigeant syndical Bodo Ramelow est donc, après 3 mois de tractations, arrivé aux manettes de la Thuringe.

    "Le Journal du Dimanche" daté du 6 décembre était bien bon pour ses lecteurs, et bien indulgent pour les communistes. C'est en effet en lui consacrant quelques lignes très neutres, qu'il évoquait cet événement survenu la veille. Au contraire, comme on pouvait s'y attendre, cette "grande première en Allemagne" était saluée à juste titre par "L'Humanité" du 8 décembre. L'ancien "organe central" se réjouit que "Die Linke gouverne" et publie une photo de son héros du jour exultant.

    L'accession mécanique au poste de ministre-président de cette région historique n'est cependant qu'indirectement la conséquence du scrutin du 14 septembre. On doit immédiatement préciser, en effet, qu'elle résulte d'une manipulation intérieure des socialistes allemands et aucunement d'une victoire électorale du parti néocommuniste "die Linke".

    Reprenons en effet les résultats. La CDU dirigeait sans interruption le Land de Bavière depuis 1990. Au scrutin de septembre elle obtenait 33,5 % des voix, contre 31 % en 2009. Elle n'a donc nullement été désavouée par les électeurs. Au contraire. Deux partis se sont effondrés : le SPD qui passe de 18,5 à 12,4 mais aussi le vieux parti libéral FDP qui a subi un recul généralisé dans tout le pays et descend à 2,5 contre 7,6 aux élections régionales précédentes, ce qui l'élimine constitutionnellement de la Diète d'Erfurt. Leurs rivaux de l'AfD, le parti anti-euro, arrivent en force avec 10,6 % des suffrages. Les Verts perdent eux aussi du terrain, 5,7 contre 6,2. Mais ils sauvent ainsi de justesse leur droit à la représentation. Ils garderont ainsi 6 sièges sur 91, de quoi faire basculer la majorité. Quant aux gens de Die Linke considérés comme les vainqueurs du 14 septembre ils avancent en pourcentage de 27,4 à 28,2. C'est trop bien sûr, et c'est le plus fort résultat de tous les nouveaux Länder, issus de l'ancienne Allemagne de l'est, où les suffrages des néocommunistes oscillent entre 18 et 28 %. En fait, les 3/4 des "Ossies" n'éprouvent aucune forme de nostalgie pour l'ancien régime en dépit des difficultés d'adaptation et du retard des territoires pollués par un demi-siècle de bureaucratie marxiste et d'occupation soviétique.

    Cette situation paradoxale a permis de construire une majorité de 46 sièges sur 91. Elle a été composée des néocommunistes, des sociaux-démocrates et des écologistes. On doit quand même observer que les gens de "Die Linke" ne gagnent pas une seule voix, pas même au détriment des socialistes : c'est l'abstention qui a progressé de 3 points passant de 44 à 47 %.

    Notre "front de gauche" fut inventé en 2009 par le Parti communiste français sur le modèle de "Die Linke", "la gauche en allemand". Or, ce parti reste détesté, outre-Rhin, et plus encore méprisé, de l'immense majorité des électeurs, lesquels savent comment il a été constitué, comme chez nous, selon la recette bien connu du pâté d'alouette.

    En France l'alouette s'appelle "parti de gauche", dirigé par Jean-Luc Melenchon, deux ou trois grains de sels, plus un cheval qui persiste, lui, à s'intituler, imperturbablement parti communiste français.

    En Allemagne, le petit volatile était du Land de Sarre. Il fut apporté en 2005 par Oskar Lafontaine, hier politicien assez trouble au sein du SPD, aujourd'hui compagnon de route très clair de la réhabilitation des anciens de la Stasi. Car le gros de la troupe de "Die Linke" est régulièrement constitué des derniers fleurons du parti communiste est-allemand.

    Le porte-drapeau parlementaire, en la personne de Gregor Gysi, fut en 1989 le dernier chef de ce parti unique de l'Allemagne de l'est, parti "socialiste unifié" SED, succursale de la puissance occupante soviétique, parti rebaptisé PDS après l'unification du pays et qui parvint à survivre impuni pendant quelque 15 ans.

    Exactement comme notre indécrottable PCF. Celui-ci reste trop souvent ressenti comme une pitoyable ambulance. Or, sur ce véhicule aujourd'hui sordide, on gagnerait à concentrer un peu plus l'attention, avant qu'il ne réapparaisse, flambant neuf, sous l'aspect d'un char de 30 tonnes.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • « Sans tabou » ? ça promet…

    Il convient de se féliciter comme il se doit du retour en France ce matin de notre compatriote d’origine hongroise Serge Lazarevic, dernier otage  français jusqu’alors aux mains d’une milice islamo-mafieuse affiliée à la nébuleuse al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Une libération qui n’était pas gagnée d’avance. Il avait été enlevé fin 2011 au Mali en compagnie de l’«homme d’affaires» Philippe Verdon . Celui-ci avait été décapité en mars 2013, selon un porte-parole d’Aqmi, en représailles à l’intervention militaire française. M. Lazarevic était présenté officiellement comme exerçant le métier de «géologue»…Cette bonne nouvelle ne parviendra pas à occulter complètement les chiffres publiés ce mercredi matin par l’Insee. L’institut indique que le troisième trimestre 2014 n’échappe pas à la tendance générale avec la disparition,  entre juillet et septembre, de 52 000 postes dans les secteurs marchands non agricoles.

     Une déplorable situation économique, sociale, identitaire, qui explique logiquement les revers électoraux de la gauche au pouvoir. Une nouvelle démonstration nous en a été donnée dimanche avec la législative partielle de la troisième circonscription de l’Aube, qui a vu notre ami Bruno Subtil se qualifier pour le second tour en laissant loin derrière lui le candidat du PS. Depuis mars 2013, c’est la quatrième  législative partielle qui voit l’élimination du PS dés le premier tour et la qualification du Front pour le second.

     Marine Le Pen le notait lundi «il y a quelque chose d’assez remarquable dans cette énième partielle: l’UMP ne bénéficie pas du tout du rejet de la gauche». Un constat que le politologue enseignant à  Science-po Pascal Perrineau tentait d’amoindrir sur le blogue de  L’Obs le 8 décembre en estimant qu’au vu du contexte,  le score du candidat UMP «n’est pas négligeable».

     Pour  le reste M. Perrineau  livre un constat d’évidence lorsqu’il souligne que dans ce fief de l’UMP,  «le grand vainqueur  (au premier tour, NDLR) de la législative partielle de l’Aube est l’abstention, qui explose littéralement avec un gain de 35 points par rapport à la législative de 2012. Il ne faut pas croire que cette abstention exprime seulement un désintérêt. Il y a là, aussi, l’expression d’une très forte contestation ».

     Contestation, nous le voyons élection après élection, qui ne profite pas aux formations progressistes: «Le candidat socialiste s’effondre, mais aucun autre candidat de la gauche n’enregistre de progression. Les autres composantes de la gauche se montrent incapables de récupérer des électeurs gagnés par le malaise et qui choisissent d’aller soit dans l’abstention, soit, même, à droite ».

     Bruno Gollnisch l’a dit, c’est en effet sur sa capacité à capter l’intérêt, à susciter l’espoir au sein de la grande masse  des grévistes du vote, des déçus de la politique, des écœurés du sempiternel et stérile balancier gauche-droite,  que le FN et Marine en 2017 peuvent bâtir de nouvelles victoires électorales.

     Pascal Perrineau enfonce ensuite des portes ouvertes en analysant les succès  du FN à l’aune de «sa capacité à s’ériger en force anti-système »,  à récupérer tout ou partie de la mauvaise humeur qui a gagné le pays ». Il admet certes du bout des lèvres que ce vote FN n’est pas uniquement  « un vote de protestation». Définition qui ne veut d’ailleurs pas dire grand chose. Ainsi, est-il légitime d’affirmer par exemple que tous les éclairés électeurs de l’UMP, contrairement aux électeurs du FN jugés bas de plafond,  voteraient uniquement par adhésion pleine et entière au  programme de l’UMP  et non  pour protester contre la politique du PS ? C’est bien évidemment absurde.

     Aussi,  M. Perrineau vaut bien admettre «la capacité (du FN) de capter les déçus de terrains différents, de milieux différents, car il est en train de bricoler un discours composite autour du rejet de l’euro et de la construction européenne, un syncrétisme de repli identitaire de droite et de protectionnisme économique de gauche». Un «bricolage»? Plutôt une série de mesures  qui ont leur cohérence programmatique, idéologique, qui sont  le fruit d’une vision pour la France qui n’est certes guère enseignée à  Science-po…  Le politologue devrait ainsi tenter d’expliquer à ses lecteurs en quoi le « protectionnisme économique de gauche» qu’il prête au FN serait différent d’un protectionnisme de droite ? Dans les faits le protectionnisme est bien évidemment  utilisé partout dans le monde, de la Chine aux Etats-Unis, pour  les mêmes raisons : la défense de secteurs commerciaux nationaux, au  nom d’une stratégie économique et d’un  patriotisme bien compris.

     Pascal Perrineau  indique aussi que la seule façon d’empêcher Marine d’être au second tour de la prochaine  présidentielle impliquerait que  « la gauche comme la droite changent complètement d’organisation, de stratégie, de programme et d’hommes ». «Si, en 2017, on ressort la même affiche que lors de la présidentielle de 2012, cela ne peut que favoriser le vote de protestation. Mais c’est difficile car l’UMP comme le PS sont des formations petites, peu ancrées dans la société, et qui visent surtout la reproduction des élites politiques ».

     Dans les faits, le choix à droite ne se fera pourtant  qu’entre chevaux de retour  qui ont échoué quand ils étaient au pouvoir. Le calamiteux Alain Juppé  explique qu’il est le seul capable de rassembler la droite et le centre.  Nicolas Sarkozy  rétorque que  l’élection se gagnera à droite, qu’il est le seul en capacité à  prendre des voix au FN et qu’entre lui et Marine les électeurs centristes, au second tour, seront bien forcés de voter pour lui. François Hollande en appelle pour sa part à l’unité de la gauche  contre le danger Le Pen, argumentation rejetée par le Front de Gauche et Cécile Duflot…

     Ce qui est certain, c’est que Nicolas Sarkozy a clairement désigné, comme MM. Hollande et Juppé,  le FN comme l’ennemi à abattre  lors de sa visite hier mardi au groupe UMP du Sénat. Un article publié sur le site des Echos le rapporte, il ne s’est pas contenté d’y entonner  le «chant du  rassemblement » et son souhait de  « travailler avec l’UDI ».

    « Le président de l’UMP a en effet exprimé sa vive inquiétude face au terrain gagné par le Front National. Il n’est pas devant nous, il est loin devant nous», a-t-il prévenu (…). « (…)  Il a répété que le FN était la première force politique, que tout le pays était touché et qu’à chaque élection, le FN engrangeait 10 points de plus , raconte un sénateur. Il a aussi dit que certes, les élections départementales et régionales de 2015 s’annonçaient gagnables pour la droite, mais qu’il fallait  se remettre au travail  en raison du FN».

     « Bref, l’adversaire numéro un n’est plus la gauche, mais le Front National, qui dispute à l’UMP la place de première force d’opposition et vise comme elle, l’alternance. Et pour lutter, Nicolas Sarkozy a martelé qu’il  faut être capable de parler de tout, sinon c’est le FN qui passera devant , rapporte-t-on. Un discours annonciateur d’une ligne  sans tabou , estime un sénateur ».

     Nous verrons bien alors dans les mois prochains, et dans l’hypothése de sa victoires aux primaires,  si M. Sarkozy peut se hisser à un niveau de mensonge et de duplicité encore supérieur à ce qu’il a pu faire dans le passé. Les Français jugeront et nous parions qu’ils ne seront pas tendres. Sans tabou.

    http://gollnisch.com/2014/12/10/sans-tabou-ca-promet/

  • Entretien avec Didier Patte, président du Mouvement normand – Réforme des régions : “Une formule technocratique” (Présent 8247)

    Didier Patte est le président du Mouvement normand depuis sa création en 1969. Enseignant en sciences humaines et en culture normande, il a présidé la Caisse d’allocations familiales de l’Eure du 1984 à 2006. Il a siégé au Conseil économique et social de la région Haute-Normandie de 1984 à 2006. Que pense-t-il de la réforme des régions, grand chantier socialiste de l’automne ?

    Eric Zemmour, dans Le Suicide français, affirme que la décentralisation/régionalisation est l’une des étapes du déclin suicidaire de notre pays. Qu’en pensez-vous ?

    Contrairement à la réponse que vous attendez peut-être de la part d’un régionaliste, j’estime qu’Eric Zemmour a, à la fois, tort et raison…

    S’agit-il d’une autre formulation du fameux adage normand « P’tet ben qu’oui, p’tet ben que non » ?

    Nullement. Seulement l’expression de l’esprit de nuance que le politologue havrais, André Siegfried, reconnaissait aux Normands pour lesquels « La vérité n’est jamais entièrement du même côté » ! Je m’explique : Eric Zemmour, avec juste raison, part d’une réalité : la France est un Etat-nation et non une nation-Etat. Par suite, toute remise en cause de la toute-puissance de l’Etat est une menace pour la cohésion de la France et le fameux « effort multiséculaire de centralisation » a longtemps été constitutif de l’espace français. Nos rois, nos empereurs, nos républiques ont tous tiré dans la même direction : renforcer le pouvoir de l’Etat afin d’unir « l’agrégat inconstitué de peuples désunis » de ce qui est devenu l’Hexagone. Au Mouvement normand, nous avons le parti pris d’assumer notre histoire, toute notre histoire, et nous relevons qu’à toutes les époques, même aux temps de la Normandie ducale (911-1204), la Normandie a été terre de France, terre du royaume de France…

    Même quand les ducs de Normandie étaient rois d’Angleterre ?

    Les ducs-rois étaient pairs de France… et, en y regardant bien, ce furent, la plupart du temps, les monarques français qui cherchèrent noise à ces vassaux trop puissants, ducs de Normandie et rois d’Angleterre. Bref, pour en revenir aux propos d’Eric Zemmour, toute remise en cause de l’Etat par des tendances plus ou moins centrifuges est un danger pour la France et, si Eric Zemmour considère que la décentralisation/régionalisation est un démantèlement des prérogatives régaliennes de l’Etat, alors il a raison. Si, à l’inverse, les régions n’ont pas la prétention d’empiéter sur ces prérogatives régaliennes de l’Etat, il faut voir dans les « trois actes de décentralisation » (nous en sommes présentement au troisième depuis 1969) une volonté de plus grande efficacité dans la gouvernance du pays (premier point), de souci d’un aménagement équilibré du territoire (second point), de participation de tous les citoyens dans la gestion à leur niveau des affaires quotidiennes.

     

     

    Une du numéro 8247 de "Présent"

    Une du numéro 8247 de “Présent”

    C’est bien beau tout cela, mais l’Ecosse, mais la Catalogne, mais la Ligue du Nord en Italie, mais, peut-être, demain, la Corse, le Pays basque…

     

    Ne comparons pas ce qui n’est pas comparable. Sous l’égide de l’Etat tutélaire, il existe un « peuple français » issu de toutes les composantes ethniques et régionales enracinées de l’espace France. Nous, Normands, nous en faisons partie, ce qui signifie que, bien que nous ayons une identité particulière, un passé singulier, nous avons un présent et un avenir obligatoirement dans la cohérence de l’ensemble. Et c’est là qu’Eric Zemmour a tort : il confond régionalisme et séparatisme. Le Mouvement normand est régionaliste, il n’est pas nationalitaire. Je tiendrais le même raisonnement si j’étais Poitevin, Alsacien ou Provençal. Notre régionalisme est participatif, nullement exclusif. Nous ne faisons pas du jacobinisme au petit pied…

    Vous seriez plutôt girondin…

    Si vous entendez par « girondisme » une sorte de fédéralisme, ma réponse sera négative. En effet, l’éventualité d’un fédéralisme à la française n’est plus concevable si l’on considère qu’à cause de l’hypercentralisation la région parisienne représente le cinquième de la population française et, sans doute, plus du tiers de la richesse produite en France. Voilà le motif premier de notre combat régionaliste : l’hypertrophie de la région-capitale déséquilibre l’ensemble et nous revendiquons un aménagement du territoire plus équilibré. Nous considérons que cette hypertrophie centrale anémie le reste du pays, dont la Normandie. Dans le même temps, nous refusons que la métropolisation au profit des grandes villes instaure une micro-centralisation et crée des sortes de « ploukistans », non seulement dans le rural, mais aussi au détriment des villes moyennes.

    L’Acte III de la décentralisation que l’Etat met actuellement en chantier permettra-t-il de corriger les effets néfastes de l’hypercentralisation, d’une part, de la micro-centralisation, d’autre part ?

    J’en doute, mais il ne faut pas insulter l’avenir. Que voulons-nous ? Qu’à partir des « régions vraies », toutes les parties de la France retrouvent un dynamisme plus ou moins confisqué aujourd’hui.

    Qu’entendez-vous par « régions vraies » ?

    Pour nous, il s’agit de régions à forte personnalité, s’appuyant sur le legs de l’histoire, cultivant une forte identité, jouant de tous leurs atouts, qui ne sont pas les mêmes selon les diverses régions de l’Hexagone, apportant à l’ensemble français la richesse de leurs potentialités. Ce peut être le cas de la Normandie.

    Précisez… et dans le même temps, pensez-vous que l’exemple de la Normandie soit reproductible dans toutes les régions préconisées par le gouvernement actuel ?

    La Normandie est une région essentiellement et originellement maritime. C’est la rencontre de la mer (la Manche) et d’un fleuve (la Seine). C’est la porte océane de la mégalopole parisienne et elle avait besoin d’être redevenue elle-même pour fonder un véritable partenariat avec la capitale.

    Qu’entendez-vous par le fait pour la Normandie de redevenir elle-même ?

    Depuis 1956, la Normandie était divisée en deux mini-régions, la haute et la basse Normandie. Depuis 1969, le Mouvement normand a lutté pour la réunification de la Normandie. Le projet gouvernemental prévoit la fusion des deux mini-régions et l’on peut remarquer qu’aucune voix ne s’élève contre la perspective de la réunification. Ce n’est pas le cas avec la plupart des fusions prévues de régions. Vouloir diviser par deux le nombre des régions est une formule… très technocratique. Cela se justifie pleinement pour la Normandie, peut-être aussi pour la Bourgogne et la Franche-Comté, mais quid d’un ensemble Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ? La carte proposée par le Sénat (15 régions au lieu de 12) nous paraît mieux adaptée aux réalités de terrain.

    Vous remettez donc en cause le fait que ce soit le pouvoir central qui décide des fusions…

    Pas vraiment. Un Etat centralisé ne peut mener une vraie décentralisation que s’il décide lui-même de la création des nouvelles régions et des pouvoirs de celles-ci. Le problème, c’est l’esprit de système (ou de copinage…) qui a présidé à cette importante mutation. L’intention du projet de loi est bonne, sa mise en œuvre nous paraît ratée… sauf pour la Normandie.

    Propos recueillis par Guillaume Lanfranc

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  • Le PS disparaît dans l’Aube

    Si l’on tient compte de l’abstention, on est à moins de 4 % des voix !

    On votait ce dimanche dans la troisième circonscription de l’Aube pour élire le successeur du député-maire François Baroin devenu sénateur-maire le 28 septembre dernier. Une élection partielle sans grand risque ni surprise a priori puisque cette circonscription qui englobe une partie de la ville de Troyes est un des vieux fiefs de l’UMP.

    Depuis 1993, François Baroin et son suppléant Gérard Menuel y sont confortablement élus, parfois dès le premier tour. Or, François Baroin est vraiment un archétype de la droite socialo-compatible : fils d’un grand maître du Grand Orient, journaliste à Europe 1 sous la houlette de Jean-Pierre Elkabbach, coopté pour se faire élire plus jeune député de France en 1993 puis plus jeune ministre en 1995, en couple avec Marie Drucker puis Michèle Laroque : une vraie caricature de la classe politique actuelle. Autant dire que cette circonscription, ce n’est pas Hénin-Beaumont ! On n’y attendait guère de surprise lors du dépouillement.

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  • Le FN progresse dans les têtes comme dans les votes

    Le Front national progresse auprès des Français en termes de proximité politique, de potentiel de vote, de crédibilité et de concordance entre certains de ses thèmes et les priorités de l'opinion, selon une enquête TNS Sofres-Centre de recherches de Sciences Po (Cevipof).

    Le "baromètre des priorités politiques et des dynamiques électorales", qu'ils viennent de publier, montre aussi une défiance croissante pour le système politique.

    Cet outil "permet de suivre l'évolution des préférences des citoyens sur l'action publique" et celle des intentions et probabilités de vote "sur le long terme", selon l'équipe de chercheurs de TNS Sofres et du Cevipof. L'étude porte sur des données de septembre-octobre, comparées à juin dernier.

    Au plan électoral, "la force du Front National" se dégage. "La proportion de répondants se déclarant proches du FN (16%) est en effet comparable à celle de l'UMP (17%) et supérieure à celle du PS (14%). En outre, un quart de l'électorat déclare une forte probabilité de voter pour le FN."

    De plus, 29% des Français interrogés déclarent que Marine Le Pen a "des idées proches des leurs". "Elle inquiète moins qu'en 2012 (54%) et beaucoup moins" que François Hollande, commente l'étude. Mme Le Pen est celle qui "incarne le plus le changement (57%)" et demeure perçue comme "celle qui comprend le mieux les problèmes des Français (40%).

    Toutefois, en comparaison de ces données, sa crédibilité présidentielle reste "faible (27%)", note l'enquête.

    Par ailleurs, pour 60% des personnes interrogées, l'immigration a augmenté dans la dernière période ("beaucoup" pour 40%). Cette perception s'accompagne, pour près des 70% des répondants, "du souhait d'une politique migratoire restrictive, perçue comme une priorité".

    Derrière le chômage, largement en tête des préoccupations (62%), "la gouvernance et le système politique" progressent comme priorité politique, "au point d'atteindre un niveau similaire à l'économie comme le second problème le plus cité pour près d'un répondant sur cinq".

    D'ailleurs, 44% des répondants ne citent aucun parti lorsqu'ils sont sollicités sur celui le plus capable de s'occuper des deux problèmes les plus importants.

    Le FN (18%) est, quant à lui, le parti le plus mentionné, devant l'UMP, en particulier pour les problèmes d'immigration, de sécurité, de politique sociale et de pouvoir d'achat.

    Enquête en ligne auprès d'un échantillon de 1500 personnes (inscrites sur les listes électorales), représentatif de la population française (méthode des quotas). Première vague du 11 au 20 juin, deuxième du 25 septembre au 6 octobre.

    Source : Afp via yahoo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuElpVAkFZTttoPhRk.shtml