Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 602

  • Selon un sondage, une majorité des sympathisants UMP et FN souhaitent des alliances entre les deux partis

    29/11/2014 – PARIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation)
    Avant-hier, l’institut Harris Interactive publiait un sondage qui a croisé les regards des sympathisants de l’UMP et du FN à propos d’un rapprochement des deux partis politiques.

    Une majorité (6 sur 10) des électeurs de l’UMP comme du FN est favorable à des alliances au second tour des régionales, en particulier si ce rapprochement permet de battre le PS.
    Par exemple, une part significative des électeurs proches de l’UMP se dit prête à voter pour Marine Le Pen si la liste qu’elle conduit dans la région Nord‑Pas‑de‑Calais est en position de gagner les élections.

    « Dans l’électorat de l’UMP, l’idée que le FN puisse accéder au pouvoir n’est plus absurde » analyse Jean‑Daniel Lévy. Et l’hypothèse consistant à envisager qu’une et même plusieurs régions puissent être gagnées par le FN prend consistance, à la condition cependant de battre, avec l’UMP, une personnalité socialiste.

    http://fr.novopress.info/

  • Douze raisons de ne jamais voter Sarkozy, par Henry de Lesquen

    Henry de Lesquen est président du Club de l’Horloge

    ♦« Adopté en 2007 par le Parlement à la demande du nouveau président de la République N. Sarkozy, c’est, écrite autrement, la constitution européenne repoussée par référendum en 2005 ».

    Les électeurs votent souvent sur des promesses. Mais peut-on passer sous silence les bilans ? Ce n’est pas l’avis d’Henry de Lesquen. Farouche contempteur de Nicolas Sarkozy, Henry de Lesquen relève ici douze points de faiblesse dans la direction des affaires d’Etat de l’ancien président de la République. Un texte polémique mais d’une précision chirurgicale.
    Polémia.

     

    1 Accélération de l’immigration

    200.000 immigrés légaux par an, sans compter les illégaux, alors que ce n’était « que » 150.000 par an avant 2002, du temps où le socialiste Jospin était premier ministre. Cela fait plus de deux millions en dix ans, de 2002 à 2012 (Sarkozy a été ministre de l’Intérieur de 2002 à 2007, à quelques mois près, président de la République de 2007 à 2012, et c’est lui qui, pendant ces dix années, a eu la haute main sur la politique de l’immigration).

    2 Forfaiture du Traité de Lisbonne

    Adopté en 2007 par le Parlement à la demande du nouveau président de la République N. Sarkozy, c’est, écrite autrement, la constitution européenne repoussée par référendum en 2005.

    3 Réintégration dans l’OTAN et soumission aux Etats-Unis

    Comment un souverainiste ou un gaulliste pourrait-il voter pour Sarkozy sans se renier ?

    4 Accroissement de 600 milliards d’euros de la dette publique

    De 1.200 milliards en 2007 la dette publique passe à 1.800 milliards en 2008. Soit 10.000 euros de plus par Français.

     

    5 Explosion des dépenses publiques, qui ont atteint 56% du PIB en 2012

    Comment un libéral pourrait-il voter Sarkozy sans se renier ?

    6 Institution du Conseil français du culte musulman

    Les socialistes en avaient rêvé, Sarkozy l’a fait.

    7 Droit de séjour perpétuel pour les délinquants et criminels étrangers

    Dès 2002, abolition de la prétendue « double peine » à l’initiative de Sarkozy, ministre de l’Intérieur.

    8 Financement sur fonds publics des associations antiracistes comme SOS-Racisme

    9 Introduction de la théorie du genre à l’école

    La théorie du genre est introduite à l’école en septembre 2011, par Luc Chatel, son ministre de l’Education nationale.

    10 Création du délit d’homophobie

    C’est la loi Sarkozy du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure (Sarkozy est alors ministre de l’Intérieur), suivie de la loi du 30 décembre 2004 portant création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, la HALDE (Sarkozy est alors président de l’UMP, formation majoritaire à l’Assemblée nationale).

    11 Nomination du pédophile Frédéric Mitterrand comme ministre de la Culture

    12 Financement sur fonds d’Etat de spectacles sacrilèges et christianophobes et répression brutale des manifestants

    Notamment, en 2011, pièces de Romeo Castelluci, Sur le concept du visage du Fils de Dieu (Paris, Théâtre de la Ville) et de Rodrigo Garcia, Golgota Picnic (Paris, Théâtre du Rond-Point).

    Henry de Lesquen

    Source : Polémia – 27/11/2014

  • Marie-Christine Arnautu : “Le projet du Front National est un projet de bon sens”

    Dans le cadre du Congrès du Front National des 29 et 30 novembre, et de l’élection de son nouveau comité central, NOVOpress a décidé de donner la parole à plusieurs cadres du parti de Marine Le Pen.

    Après Louis Aliot et Nicolas Bay, c’est aujourd’hui Marie-Christine Arnautu, députée française au parlement européen et vice-présidente chargée de l’administration interne du FN, qui répond à nos questions.

    1) Un certain nombre de nos lecteurs étaient sans doute aussi électeurs pour le Comité central du Front National, comment vous présenteriez-vous à eux ?

    Je suis une militante de la cause nationaliste depuis toujours. J’ai fait la connaissance de Jean-Marie Le Pen en 1973 et, depuis, je l’ai suivi dans tous ces combats. Dans les années 70, je faisais partie de la mouvance solidariste autour de Jean-Pierre Stirbois. Je rejoins le Front National en 1987 et j’y suis restée fidèle. Je suis mère de trois enfants et j’ai travaillé à Air France de 1975 à 2010, date à laquelle j’ai démissionné pour être aux côtés de Marine Le Pen.

    2) Vous êtes depuis ce Congrès vice-présidente chargée de l’administration interne du FN, mais auparavant vous étiez vice-présidente chargée des affaires sociales. On vous a vue impliquée dans le mouvement de défense des familles au sein de La Manif Pour Tous. Pour vous, la question sociale et la préservation de notre modèle familial sont-elles liées ?

     

    A mes yeux, la famille et la Nation sont deux réalités indissociables l’une de l’autre. La défense de la Nation commence par la défense de la famille, mais aussi la défense des plus faibles et des plus pauvres. La solidarité est ce qui permet d’incarner la Nation. Sans solidarité, le sentiment d’appartenance à la Nation se délite et c’est bien ce que l’on constate après des décennies de néo-libéralisme.

    3) Quels sont selon vous les chantiers du FN pour les 3 semaines, les 3 mois et les 3 ans à venir ?

    Dans les trois prochaines semaines, il va falloir se mettre en ordre de marche après le Congrès.

    Les trois prochains mois seront consacrés à la préparation des élections départementales. Pour la première fois, le Front National est en mesure d’obtenir de nombreux élus dans toutes nos fédérations, malgré un mode de scrutin très défavorable. Puis il y aura les élections régionales, enjeu majeur et, sans aucun doute, nous aurons la possibilité de présider plusieurs régions.

    Enfin, le plus gros chantier sera la préparation des élections présidentielle et législatives de 2017. Je serai à la disposition de Marine Le Pen pour la seconder sur les questions que j’affectionne: le handicap, la famille, la petite enfance, le combat contre la solitude et l’isolement, dont le Pape François a souligné l’importance lors de son allocution devant le Parlement européen.

    4) Selon vous, quelle serait la première mesure que devrait prendre un gouvernement réuni autour de Marine Le Pen et du Front National si celle-ci était victorieuse lors de l’élection présidentielle 2017 ?

    Un référendum pour sortir de l’Union européenne et rétablir ainsi notre souveraineté nationale, notamment d’un point de vue monétaire, et pouvoir ainsi mener une politique créatrice d’emplois et de lutte résolue contre l’immigration.

    5) Comment définiriez-vous le projet politique du FN en une seule phrase?

    Le projet du Front National est un projet de bon sens qui s’articule autour de la défense de l’identité et des intérêts de la France et des Français, et notamment des plus faibles d’entre eux, ce qui passe par la sauvegarde de nos traditions, la protection des familles afin de redonner confiance à nos compatriotes dans la solidarité nationale.

    6) Un dernier mot ?

    Vivement 2017 et au boulot !

    http://fr.novopress.info/179146/exclusivite-novopress-marie-christine-arnautu-projet-du-front-national-projet-bon-sens/#more-179146

  • UMP : victoire peu éclatante pour Sarkozy

    Nicolas Sarkozy est élu président de l'UMP avec 64,5 % des suffrages devant Bruno Le Maire (29,18) et Hervé Mariton (6,32%). Le taux de participation s'élève à 58,1 %.

    L'ancien chef de l'Etat comptait dépasser les 80%.

    Michel Janva

  • Congrès du FN: Marion Maréchal-Le Pen en tête des votes des militants

    C'est elle qui a le plus rassemblé de militants Front national. La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a été la mieux élue à l'élection du comité central de son parti, annoncent ce samedi des sources internes. Elle devance (dans l'ordre) Louis Aliot, Steeve Briois et Florian Philippot, qui termine en quatrième position.

    Erreur

    Les militants votaient depuis plusieurs mois pour élire leurs représentants au Comité central, sorte de parlement interne du parti interprété comme un baromètre de popularité. Les résultats seront officiellement annoncés dimanche lors de la seconde journée du congrès du FN à Lyon.

    source :  lexpress.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuEZkVFEFlLSLAfnnz.shtml

  • Exclusif. Jean-Marie Le Pen : «Marine est du gabarit de Mme Merkel»

    A la veille du congrès de Lyon (Rhône) qui renouvellera Marine Le Pen à la présidence du Front national, son père, Jean-Marie, n’a rien perdu de son mordant.
    Trois ans après lui avoir donné les clés du parti, pensiez-vous que les choses iraient aussi vite pour votre fille ?

    Elle a démontré dans cette période qu’elle avait tout à fait la capacité d’assumer l’écrasante tâche de présidente de notre mouvement. Mais c’est un peu dans les gènes… En trois ans, le Front national s’est considérablement développé. Nous sommes arrivés premiers aux dernières européennes, et ce n’est qu’un début.
    Le FN a-t-il changé ?
    Il peut certes y avoir des adaptations, mais il reste le même dans l'essentiel de son contenu doctrinal, à savoir la défense de la libre entreprise, la lutte contre l'immigration massive, l'insécurité et le chômage.
    Un questionnaire, bientôt envoyé aux adhérents, devrait aborder la question du changement de nom. Vous y êtes toujours hostile ?
    Soyons clairs, personne n'a demandé au Front national de changement de nom, strictement personne ! Ce questionnaire comportera cent questions pour nous informer sur ce que pensent et souhaitent les membres du parti. Mais la question du nom ne doit pas se poser.

    Pourquoi ? Certains pensent le contraire...
    C'est une marque qui permet encore de gagner, qui dure. Cette longévité est une garantie de sécurité. 
    Serez-vous à nouveau candidat, et tête de liste, aux prochaines élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
    C’est très fortement probable. Je suis la meilleure locomotive compte tenu de mes derniers résultats dans cette région. Je suis le candidat rêvé. Il n’y a donc pas de raison que je ne le sois pas. 

    Congrès du FN. Jean-Marie Le Pen : "Je suis une... par leparisien

    Mais vous aurez 87 ans... Si le FN l'emporte, vous briguerez la présidence de la région ? En avez-vous la capacité ? L'envie ?
    J'en ai la capacité ! Je fais encore cinquante pompes tous les matins, et je bois un verre de vin chaque midi. Sur l'envie, il faut voir. S'il y a des gens plus désireux que moi, pourquoi pas.
    L'hypothèse de votre petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, comme chef de file a été soulevée en interne...
    Marion est une personnalité éminente et attachante. Mais une région comme Paca, c'est un gouvernement comme le Danemark, avec 1 500 fonctionnaires, une organisation très lourde et une assemblée de plus de 160 conseillers. Cela demande une expérience, tout de même.
    Marine Le Pen semble hésitante pour conduire la liste dans le Nord-Pas-de-Calais ?
    Elle a tort ! Je la pousse à se présenter. C'est une région très importante. Une victoire la propulserait encore mieux pour 2017.
    Vous voyez votre fille en chef d’Etat ?
    Bien sûr ! Elle est du gabarit de Mme Merkel ou de Mme Thatcher. Elle est solide.
    Florian Philippot, vice-président, revendique sa fibre gaulliste. C'est ça l'avenir du FN ?
    Non. Dans le Front national, il peut y avoir de tout. M. Philippot a le droit d'avoir ses propres dilections, mais ça n'a pas plus d'implication. La référence au général de Gaulle est d'ailleurs un peu hors de temps. Il est quand même parti en 1969 !
    Y a-t-il encore des tensions avec votre fille, après vos propos sur « la fournée » au sujet des artistes, comme Patrick Bruel, qui refusent de se produire dans des villes gérées par le FN ?
    Je suis toujours blessé par l’injustice, plus encore quand elle a été commise par quelqu’un qui m’est très cher. Mais cela fait partie des petits accrocs de la vie…
    Vous en avez reparlé ?
    Le problème de fond, c’est qu’il y a un véritable terrorisme intellectuel qui pèse sur un certain nombre de sujets en France. Moi, je suis un homme libre, qui s’exprime en toute sincérité. On a souvent glosé sur les soi-disant jeux de mots de Jean-Marie Le Pen. Mais dans ma vie, je n’en ai fait qu’un : « Durafour crématoire ». Et il avait été fait par « le Canard enchaîné » plusieurs mois avant, sous le nom de « Dufour crématoire ».
    Et le « point de détail de l’histoire » à propos des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale ?
    Ce n’était pas un jeu de mots. C’était une opinion.
    Marine Le Pen est favorable à l'idée d'un « grand rassemblement avec Nicolas Dupont-Aignan et les chevènementistes ». Vous en pensez quoi ?
    Les chevènementistes ? Mais dans quelles cabines téléphoniques se réunissent-ils ? M. Chevènement a toujours été un socialiste très hostile au Front national.
    Et le retour de Nicolas Sarkozy ?
    Il n'a pas changé. Sa responsabilité dans ce qui nous arrive est écrasante ! Ce n'est donc pas un candidat que je crains.
    Samedi, ce sera aussi l’anniversaire de Jacques Chirac. Une vieille connaissance…
    Il a fait beaucoup de mal à la France. Et puis j’ai la conviction que son refus d’envisager un succès avec moi à la présidentielle de 1988 procédait d’un accord tacite avec François Mitterrand. Il m’a fait l’honneur de faire de moi son ennemi personnel. J’ai accepté le rôle. Aujourd'hui, je le laisse vieillir en paix.

     

    Propos recueillis par Olivier Beaumont

     

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEZEyuuypUgDBekub.shtml

  • UMP-FN : les sympathisants favorables à un rapprochement ?

    Une majorité de sympathisants du FN et de l’UMP sont favorables à des alliances locales.

    Le sondage publié dans l’hebdomadaire Marianne du 27 novembre laisse perplexe. Non sur son résultat brut, qui montre qu’une majorité de sympathisants du FN et de l’UMP sont favorables à des alliances locales, mais, plus précisément, sur le sujet des élections régionales de décembre 2015 : leurs sympathisants sont 58 % à souhaiter des accords électoraux et une fusion de leurs listes au second tour, et 39 % d’entre eux dans la seule hypothèse où cela empêcherait la gauche de gagner ou de conserver une région. Sans surprise, les sympathisants du Front national sont plus nombreux dans ce cas que ceux de l’UMP mais, et c’est intéressant, la proportion est pratiquement la même dans les deux partis s’il s’agit de gagner ou de conserver une région sur les socialistes (40 %).

    Lire la suite

  • Bruno Gollnisch interrogé par atlantico

    Congrés de Lyon ,  » nouveau » FN , « Marion », « Marine », « Jean-Marie »,  loi Taubira, Union européenne, programme, changement de nom du FN,  dédiabolisation…:  à quelques heures désormais de l’arrivée dans la capitale des Gaules de milliers d’adhérents frontistes, nous rapportons ici   les réponses de  Bruno Gollnisch  aux questions  du site atlantico.  Mis en ligne il y a quelques jours, nous  reproduisons in extenso cet entretien.

    Atlantico : Alors que le congrès du Front National se déroulera les 29 et 30 novembre à Lyon, vous retrouvez-vous encore aujourd’hui dans le parti tel que voulu par Marine Le Pen ?

    Bruno Gollnisch : Oui, je me retrouve toujours dans le FN tel que voulu par Marine Le Pen mais aussi tel que Marine Le Pen en a hérité, en quelque sorte. Contrairement à ce que voudraient faire croire les médias, ce FN n’est pas totalement nouveau, il est dans le prolongement des combats qui ont été menés dans les années passées et je dirais même avant son existence.

    Atlantico : Que reste-t-il justement de ce Front National-là ?

     Bruno Gollnisch : L’essentiel. C’est-à-dire, le combat pour le maintien de l‘identité française, pour la restauration de la sécurité publique, pour l‘inversion du courant de l’immigration, pour la diminution de la fiscalité, pour une protection raisonnable de notre économie à l’international, pour l’affirmation contre ceux qui voudraient déduire de leurs convictions religieuses des modes de vie qui ne sont pas conformes aux traditions françaises.

     Atlantico :Vous avez déclaré que vous regrettiez d’avoir refusé la fonction de vice-président du parti qui vous avait été proposée par Marine Le Pen à l’issue de son élection en tant que présidente….

    Bruno Gollnisch :Je ne suis pas rempli d’amertume. Il y avait du pour et du contre et mon attitude de l’époque se justifie par deux raisons : Marine Le Pen avait remporté la compétition interne, je m’étais incliné. J’ai décliné car à partir du moment où elle avait gagné, je trouvais normal qu’elle constitue son équipe mais comme nos conceptions étaient différentes sur un certain nombre de sujets, j’aurais été une gêne plus qu’autre chose. Mieux valait une équipe homogène, c’est ma conception du commandement. Et deuxièmement, cette proposition certes généreuse, si je l’avais acceptée, aurait privé du titre de vice-président des personnalités qui l’assumaient jusqu’alors et qui étaient tout à fait honorables, comme Alain Jamet.

    A la vérité, je pensais quand même conserver un certain nombre de responsabilités nationales comme celle des affaires internationales du mouvement ou d’autres choses. J’aurais pu rendre des services plus importants, plus visibles et plus thématiques. Ce que je voulais dire c’est que je suis disponible pour cela mais je n’en fais pas une maladie. Pour le reste, cette compétition, malgré quelques scories inéluctables, a été infiniment plus correcte et convenable, que ce que l’on observait dans d’autres formations politiques.

     Atlantico :Comment faire peser aujourd’hui la ligne que vous représentez dans le parti au regard du poids du Rassemblement Bleu Marine ? Comment jouer les contre-pouvoirs ?

    Bruno Gollnisch :Je ne joue pas du tout les contre-pouvoirs. Où avez-vous vu que je jouais les contre-pouvoirs ? Je participe au pouvoir actuel, je suis membre du Bureau politique, je suis membre de la commission d’investiture, je suis membre de la commission des conflits, je suis député européen. J’ai été lors de la précédente mandature un des plus efficaces, un des plus assidus. Je suis président d’un groupe de 17 élus au conseil régional de Rhône-Alpes. Il y a de quoi s’occuper à plein temps.

     Evidemment s’il y a avait des lignes qui s’écartaient complètement des convictions fondamentales pour lesquelles je me suis engagé en politique, je reverrais ma position mais je n’ai pas l’impression que ce soit le cas.

    Atlantico :D’aucuns disent Jean-Marie Le Pen est plus proche politiquement de sa petite-fille Marion Maréchal Le Pen que de sa fille Marine. Où vous positionnez-vous ?

     Bruno Gollnisch :Même si ce sont les membres d’une même famille, ce ne sont pas les clones les uns des autres, chacun a sa sensibilité particulière. Je suis souvent présenté par les journalistes comme le représentant de je ne sais quelle ligne traditionnelle, réactionnaire, dure »– il faudrait me dire ce qu’est une ligne molle –, mais tout cela me paraît assez superficiel.

     Je représente une sensibilité qui est partagée non pas seulement par des vieux mais par beaucoup d’autres gens non seulement plus jeunes que moi, mais aussi plus jeunes que Marine Le Pen. Mais je me répète, nous ne sommes pas les clones les uns des autres, les positionnements peuvent varier en fonction des questions. Il est certain que Marion Maréchal-Le Pen a été plus ardente que sa tante lors des manifestations en défense du mariage, mais cela ne veut pas dire que Marine Le Pen y était hostile. Pour preuve, elle a ratifié un communiqué de l’ensemble des dirigeants du Front National, qui étaient contre la loi Taubira.

    Atlantico :Vous voulez sortir de l’Union européenne, mais ce n’est pas une décision qui se prend de manière unilatérale. Croyez-vous vraiment à la faisabilité de ce projet ?

     Bruno Gollnisch :Nous nous efforcerons d’abord de renégocier les traités, la sortie de l’Union européenne n’est envisagée qu’en dernière possibilité. La renégociation des traités est faisable, car lorsqu’on le fait avec un grand bâton, on est crédible. L’exaspération contre l’Union européenne est grande, et de plus en plus partagée dans plusieurs pays, comme en témoigne le succès des formations dites eurosceptiques. Si le représentant d’un Etat tel que la France signifie avec fermeté qu’il n’a pas l’intention de soumettre ses marchés de puissance publique à l’OMC par exemple, ni d’accepter sur son territoire les étrangers extra européens au prétexte qu’ils sont admis sur le territoire d’un autre Etat membre, alors les choses pourront évoluer. Et si ce n’est pas le cas il faudra sortir, ce qui n’est pas un problème majeur, car l’Europe, ce n’est pas seulement l’UE. D’autres formes de coopérations existent : l’avion Airbus est assemblé dans le cadre d’un consortium industriel qui ne doit rien au système de Bruxelles, tout comme la fusée Ariane ou le CERN. Le conseil de l’Europe, qui est une organisation internationale qui comprend des représentants des parlements des Etas membres, dont la Russie, ne fait pas partie de l’UE non plus.

     Par bâton, je n’entends pas des mesures de représailles économiques ou militaires, mais simplement une sortie du dispositif. Je précise d’ailleurs que le Traité de Lisbonne prévoit, contrairement à ceux qui l’on précédé, les mécanismes par lesquels un Etat peut décider de sortir de l’Union.

    Atlantico :Dans le programme actuel de Marine Le Pen il est question de rehausser le niveau des bas salaires, de baisser de 5 % les prix du gaz, de l’électricité et du train, d’encadrer les taux des crédits à la consommation et des crédits immobiliers, de réinstaurer le protectionnisme aux frontières, ou encore de rétablir  l’équilibre entre grande distribution et commerce indépendants. Adhérez-vous pleinement à ce projet, qui a l’air de donner davantage la part belle à l’étatisme qu’à une économie libérale ?

    Bruno Gollnisch :Moi, je connais le programme du Front National. Cela ne veut pas dire que je ne fais pas attention à celui de Marine Le Pen, mais je préfère rester prudent, car les mesures que vous pourriez me citer pourraient dans certains cas n’être que des vœux, et ne pas encore avoir été chiffrées. A cet égard je regrette une chose, c’est que notre Congrès n’ait pas pour but de mettre à jour notre programme, même s’il est vrai – et c’est l’argument de Marine Le Pen d’ailleurs – qu’en moins de 48h ce serait assez difficile à faire. Pour le moment, le programme du FN reste inchangé.

     Les propositions que vous citez me paraissent en tout cas raisonnables, et plutôt que d’étatisme je parlerais d’Etat régulateur, car nous nous prononçons en faveur de la restauration des libertés économiques pour supprimer un certain nombre de carcans fiscaux et bureaucratiques qui pèsent sur la libre entreprise en France.

    Pour autant, nous ne voulons pas laisser les salariés sans aucune garantie face à des comportements capitalistiques absolument cyniques. J’ai bataillé toute ma vie contre l’arbitraire administratif et bureaucratique, y compris comme avocat, ce qui ne m’empêche pas de dire que le capitalisme français, qui est en réalité un capitalisme d’Etat lorsque l’on voit que les patrons sont la plupart du temps des hauts fonctionnaires politisés qui ont été nommés à leur place par la faveur du pouvoir en place, n’est pas sain.

    L’idée consistant à faire six milliards d’économies en s’attaquant aux notaires ou aux pharmaciens ne rapportera en réalité pas un centime ; si l’on veut faire ces économies, il n’y a qu’à aller les chercher dans ce que les Etats-Unis viennent de voler à la BNP, dans le silence le plus total des autorités françaises. En revanche si on autorise la vente de médicaments dans les supermarchés, ce sera la mort de beaucoup de pharmacies installées dans de petites communes. Nous sommes pour les libertés économiques, mais un certain nombre de correctifs sont à apporter.

    Atlantico :Pourtant on trouve un côté très « planificateur » dans ce programme de Marine Le Pen. Cela n’est pas incompatible avec les orientations de Jean-Marie Le Pen, qui en 2007 s’inscrivait contre l’étatisme, et voulait supprimer 50 % des subventions publiques aux entreprises ?

     Bruno Gollnisch : Si tel était le cas ce devrait être corrigé, mais ce n’est pas mon impression pour le moment. Je dirais que ses proposition s’inscrivent dans un colbertisme de bon aloi, mais il ne faut pas que cela aille au-delà, c’est certain.

    Atlantico :Durant le mois d’Octobre, certains cadres ont laissé entendre que le FN pourrait changer de nom, Jean-Marie Le Pen s’était alors exprimée contre cette possibilité… Quelle est votre position ?

     Bruno Gollnisch : Je pourrais me retrouver dans une formation politique qui change de nom dans la mesure où elle ne change pas de substance. Cette question n’est pas à l’ordre du jour tel qu’il a été fixé par Marine Le Pen justement. Je ne suis pas dogmatique à ce sujet. Un changement de nom n’a d’intérêt que s’il intervient dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale avec d’autres formations politiques que la nôtre. On pourrait à ce moment-là concevoir qu’il y ait un cartel électoral d’un nom différent de celui de FN.

     La première fois que j’ai été élu parlementaire, il y a déjà 28 ans,  je l’ai été dans le cadre de listes qui ne s’appelaient pas Front National mais Rassemblement national. Et cela s’est fait sous la présidence de Jean-Marie Le Pen. Car on attribue à la direction actuelle un certain nombre de choses y compris, le recrutement d’experts, d’ingénieurs, d’universitaires, qui n’a pas commencé il y a trois ans… Un certain nombre de choses sont anciennes.

     Je crois que s’il n’y a pas cette nécessité d’un chapeau qui puisse coiffer une coalition, il faut en tout état de cause conserver le nom de notre formation. Car il en va dans le domaine politique comme dans le domaine commercial : si Bouygues, Louis Vuitton ou encore Dior défendent bec et ongles leurs marques y compris contre toutes les contrefaçons, c’est pour une raison très simple, c’est que leur nom est constitutif de leur fonds de commerce. Et cela assure la confiance de leur clientèle. L’UMP a sans doute des raisons de changer de nom, accablée qu’elle est par le nombre d’affaires dont la dernière en date est l’affaire Bygmalion. J’observe que cette formation s’est appelée l’UNR, l’UDR, le RPR, etc. Mains propres et tête haute, nous n’avons pas de raisons particulières de vouloir changer de nom.

    Atlantico :Même dans l’optique stratégique d’une « dédiabolisation » ?

     Bruno Gollnisch :Je crois que ce sont nos adversaires qui sont les diables. Ce sont eux qui ont conduit le pays à la faillite, ce sont eux qui ont menti aux Français, ce sont eux qui doivent rendre des comptes, ce sont eux qui doivent être traduits devant les tribunaux pour malversation.

    http://gollnisch.com/2014/11/28/bruno-gollnisch-interroge-par-atlantico/

  • De quelle droite parle-t-on ?

    Ce week-end, nous connaîtrons le nom du nouveau président de l’UMP. Les trois candidats à ce poste semblent nous renvoyer à la distinction classique entre les trois droites de René Rémond. Celui-ci distinguait la droite légitimiste (réactionnaire), la droite orléaniste (libérale) et la droite bonapartiste (autoritaire et populiste).

    Il est tentant de rapprocher ces trois droites des trois candidats, Hervé Mariton incarnant la première, Bruno Le Maire la seconde et Nicolas Sarkozy la troisième. Mais cette analyse fondée sur l’histoire ne permet pas de comprendre ce qui permet de réunir sous le même vocable des idéologies si différentes parfois.

    L’apparition de la distinction droite-gauche date de 1789. Les partisans du veto royal, dans l’Assemblée constituante, se groupèrent à droite du président de l’Assemblée. Les opposants de l’autre côté. 

    Lire la suite