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élections - Page 623

  • Le FN a quadruplé son réservoir théorique de voix

    Lu ici :

    "C'est une nouvelle digue qui saute. Le Front national envoie deux sénateurs au Palais du Luxembourg, Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône et David Rachline dans le Var. [...] En revanche, le FN peut nourrir des regrets dans le Vaucluse. Le parti lepéniste n'a pas réussi à s'entendre avec la liste emmenée par Marie-Claude Bompard. La division de l'extrême droite les empêche d'avoir un troisième élu. [...]

    Si le FN n'obtient « que » deux élus, il faut souligner que le parti réalise des scores bien au-delà de ce qu'il pouvait espérer. En tout,le parti d'extrême droite réunit 3 972 suffrages de la part des grands électeurs, alors même qu'il ne disposait que d'un millier de voix acquises. Il quadruple donc son réservoir théorique de voix.

    Dans certains départements, les scores sont édifiants lorsque l'on met en regard le nombre de grands électeurs dont disposait le FN – selon le décompte du parti – et les voix obtenues. Ainsi, dans le Var, le parti lepéniste disposait de 215 grands électeurs. David Rachline a recueilli 401 voix. Dans les Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier pouvait compter sur 210 grands électeurs, selon le décompte du FN. Il devient sénateur avec 431 voix.

    La même chose s'est passée dans les départements où le FN n'a pas eu d'élus. Par exemple, dans l'Ain, le parti avait trois grands électeurs. Il recueille 68 voix. Dans l'Aisne, il y avait 37 grands électeurs FN, pour un résultat de 167 suffrages. Dans le Vaucluse, le Front national disposait de 90 grands électeurs. Il recueille 127 voix.

    De tels scores signifient que le Front national a su séduire au-delà de son camp. Il a su convaincre des « grands électeurs » qui sont souvent des « petits élus », pour beaucoup sans appartenance partisane.  [...]

    Pour Joël Gombin, doctorant en sciences politiques à l'université de Picardie, les scores du FN dans le Var et les Bouches-du-Rhône, ne peuvent s'expliquer seulement par l'apport des suffrages des grands électeurs « sans étiquette ». Le FN a dû forcément mordre sur l'électorat de droite. « Dans ces départements, le corps électoral est fixé. Il y a peu d'électeurs flottants. Gagner autant de voix, c'est remarquable. On ne peut pas exclure que des élus étiquetés à droite aient voté pour les candidats FN », note M. Gombin. [...]"

    Michel Janva

  • ça se confirme!

    Le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans et des élections sénatoriales avaient lieu hier impliquant les 158159 « grands électeurs » invités à élire 178 des 348 sénateurs. La « droite » , minoritaire depuis 2011, a repris la chambre haute avec 188 élus (155 pour la gauche), mais ce n’est pas pour autant un raz-de-marée s’est consolé le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis. « Il n’y a pas d’effet Sarkozy d’un certain point de vue dans cette élection, la gauche résiste ». « Nous perdons une vingtaine de sièges, on en gagne six. (…) On nous annonçait une Bérézina, elle n’est pas là » a-t-il affirmé à la presse. Le très falot président sortant du Sénat, Jean-Pierre Bel, a lui réservé ses (sombres et emphatiques) déclarations, au caractère historique de ce scrutin, en l’espèce l’arrivée au sein de cette vénérable institution des maires frontistes Stéphane Ravier (Bouches-du-Rhône) et David Rachline (Var)… A contrario Marine Le Pen était tout sourire hier soir sur BFM TV pour se féliciter d’une « dynamique (frontiste qui) s’accélère d’élections en élections ». « Plus une seule Assemblée en France n’est interdite au FN ». « Nous sommes capables de rassembler, nous avons donc un grand potentiel », s’est elle félicitée.

    Tout un symbole, l’édile FN de Fréjus David Rachline (né en 1987) devient le plus jeune sénateur de l’histoire de la Vème République, au moment même ou Marion Maréchal-Le Pen est elle même la benjamine de l‘Assemblée nationale.

    Malgré les tentatives d’intimidation d’un Hubert Falco avant l’élection, le disque rayé d’un Jean-Claude Gaudin entonnant le sempiternel même vieil air de pipeau sur « la gauche qui aide le FN » (sic), le succès a été au rendez-vous. Le sénateur, lui aussi réélu, Jean-Pierre Raffarin, déclarait ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC que cette progression du FN était « marginale« , mais il est bien un de rares à se donner le ridicule de l’affirmer…

    Sur le site de Libération, le politologue Joël Gomblin estime que l’’élection à la chambre haute dumaire du 7e arrondissement de Marseille,  notre camarade Stéphane Ravier, « n’est pas vraiment surprenante » du fait de la présence de nombreux grands électeurs frontistes, « il lui en manquait une centaine environ pour se qualifier », et d’une  » barre plus basse car il y a huit sénateurs à élire dans le département ».

    Mais « dans le Var, c’est un peu différent : d’abord il n’y a que quatre postes, et là, David Rachline apresque doublé le nombre de grands électeurs sur qui il pouvait compter pour obtenir sa place (…). On voit qu’au-delà des élus qui avaient l’étiquette FN, d’autres, sans avoir cette appartenance politique, ont déplacé leur sympathie vers ce parti (…) ».

    « Depuis 2011, on l’a vu lors de précédentes élections, il y a une dynamique à l’œuvre, c’est aussi ce qu’on voit ici. Même s’il faut tenir compte des spécificités de ce scrutin, dont il ne faut pas tirer les mêmes leçons que des élections au suffrage universel. Mais cela dit quand même quelque chose sur le rapport à la politique : même des élus de proximité comme les maires, ou les conseillers municipaux n’hésitent pas à manifester le rejet des offres politiques dominantes, des grands partis et de leurs alliés. Y compris dans un scrutin contrôlé comme celui-ci ».

    Cette émancipation  des Français par rapport aux mots d’ordre, aux oukases des partis du Systéme, se confirme donc auprès des « grands électeurs » (GE), qui sont à 95% des conseilleurs municipaux, dans tous les départements concernés dimanche par le renouvellement du Sénat. « Nos voix ont été multipliées par trois, jusqu’à par dix » par rapport au nombre initial de grands électeurs FN, a ainsi souligné Marine Le Pen. A titre d’exemple, dans les Vosges le Front National (9 GE) recueille 32 voix, , en Haute-Garonne (3 GE) 74 voix, dans la Somme (une « dizaine » de GE) 88 voix, en Seine-Maritime (52 GE) 161 voix, dans le Rhône (55 GE) 163 voix, dans l’Aisne (43 GE) 167 voix, dans le Gard (80 GE) 179 voix…

    Un scrutin qui confirme à son tour la poursuite de l’enracinement, du maillage territorial de l’opposition nationale. Responsable au niveau national de cette campagne des sénatoriales,Michel Guiniot souligne que le FN a engrangé hier 4000 voix , multipliant pratiquement par quatre son score de 2004 et 2008.

    Dans ce contexte de fort dynamisme des idées nationales, c’est la déjà très timide et insuffisante politique familiale de la France, même si elle est louée par le peu exigeante OCDE dans ce domaine, à laquelle la gauche veut aujourd’hui s’attaquer. Les molles dénégations du ministreMarisol Touraine ne sont pas de nature à rassurer.

    Les dernières statistiques de l‘INSEE indiquait pourtant (malgré le « soutien » d’une immigration extra-européenne qui ne se dément pas), une baisse de 11 000 naissances sur le territoire national et un taux de fécondité inférieur à 2. Politique familiale que le FN, dans une logique de priorité-préférence nationale, souhaiterait considérablement renforcer, dynamiser et sanctuariser car elle est indispensable à la France si elle se veut un avenir libre affirme Bruno Gollnisch .

    Or comme s’en est émue la vice-présidente du FN en charge des affaires sociales, Marie Christine -Arnautu, « sous la pression de Bruxelles qui lui demande toujours plus d’austérité, le gouvernement Valls envisage de s’attaquer une nouvelle fois aux familles, mais cette fois par le biais des prestations sociales (…).Il prévoirait de réduire le congé parental de 36 à 18 mois pour les mères… tout en l’augmentant de 6 à 18 mois pour les pères. Officiellement, cela engendrerait des économies au motif que les pères utilisent moins le congé parental que les mères… »

    Dans la même optique (officiellement) d’économie la prime de naissance serait divisée par deux dès le deuxième enfant – la prime de naissance pour le premier enfant est de 923 €. Et ce, pour tenter également pour tenter de réduire le déficit de la sécurité sociale, proche de douze milliards d’euros que ce gouvernement avait promis de réduire à dix. Soulignons encore qu’il s’agit de savoir que contrairement à ce qui est assené, la branche consacrée à la politique familiale n’est pas dans le rouge de trois milliards d’euros mais excédentaire de six milliards d’euros…

    http://gollnisch.com/2014/09/29/ca-se-confirme-2/

  • Entrée historique du Front national au Sénat

    Comme à l'Assemblée nationale, le FN fait entrer deux parlementaires au Sénat dont le benjamin des sénateurs, le maire de Fréjus, David Rachline.

    Double événement au Sénat: la victoire de la droite et l'entrée du Front national au Palais du Luxembourg. Ce dimanche, Marine Le Pen et son mouvement se félicitent d'avoir fait élire, pour la première fois, deux sénateurs. Stéphane Ravier, maire du VIIe arrondissement de Marseille, et David Rachline, édile de Fréjus, siégeront désormais à la Chambre haute.
    À cette occasion, David Rachline devient le plus jeune sénateur de la Ve République, de la même manière que Marion Maréchal-Le Pen était devenue en juin 2012 benjamine des députés. Né en décembre 1987, il est conseiller municipal de sa ville depuis qu'il a 20 ans. Il a été élu par la suite conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, puis, en mars dernier, maire de Fréjus. Il a également été dans l'équipe de Marine Le Pen pour la dernière présidentielle, particulièrement en charge du numérique, et dirigeant du Front national de la jeunesse. Proche de Jean-Marie Le Pen comme de Marine Le Pen, il est l'un des symboles de la «dédiabolisation» du FN voulue par sa présidente.
    Dans les Bouches-du-Rhône, c'est Stéphane Ravier qui est parvenu à se faire élire pour le Front national. Il fut l'un des symboles de la dernière élection municipale, menant la liste de son parti à Marseille avec succès, jusqu'à se faire élire à la tête du VIIe arrondissement de la ville. Agent commercial chez Orange, il s'était fait élire aux régionales de 2010 avec huit autres frontistes au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

    Le Figaro

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEEAFEApEOSMvHVfS.shtml

  • Sarkozy, les sans-dents ne lui disent pas merci !

    Nicolas Sarkozy s’était autoproclamé président du pouvoir d’achat. En un quinquennat, nous avons vu le chômage exploser, la paupérisation s’enraciner, le fossé des inégalités se creuser.   

    En 2007, lors de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’était engagé à mieux rembourser les lunettes et les soins dentaires. S’il avait tenu parole, notre Président actuel n’aurait pas pu se livrer à ses petites blagues incisives sur les « sans-dents ». À défaut, Sarkozy a instauré la franchise médicale, qui pénalise en premier lieu les personnes âgées et les « sans-dents ».

    Nicolas Sarkozy avait aussi promis de lutter contre l’insécurité et de réguler l’immigration. En cinq ans, la France a engrangé un million d’immigrés légaux en plus, et sans doute autant de clandestins. Les actes de délinquance n’ont fait que s’intensifier, y compris dans des secteurs jusqu’alors épargnés.

    Nicolas Sarkozy s’était autoproclamé président du pouvoir d’achat. En un quinquennat, nous avons vu le chômage exploser, la paupérisation s’enraciner, le fossé des inégalités se creuser. Sarkozy a, certes, aidé les salaires modestes en instaurant les heures supplémentaires défiscalisées. Mais il n’a rien fait pour ceux qui étaient en voie de désocialisation, les travailleurs précaires, les chômeurs.

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  • Bonnes nouvelles au Sénat

    84 sénateurs sortants ont été réélus et 67 sénateurs ont été nouvellement élus, sur les 179 sièges à renouveler. Nous attendons encore 28 résultats.

    MMais parmi les premiers résultats, on notel'élimination de Jean-Pierre Michel, sénateur socialiste de la Haute-Saône depuis 2004, qui se représentait, battu au premier tour, avec seulement 33,83% des voix contre 55% à ses adversaires d'opposition.En tant que vice-président de la commission des lois du Sénat, il avait été le très sectaire rapporteur de la loi Taubira à la chambre haute. Il avait notamment refusé d’auditionner la Manif Pour Tous. Son assistant parlementaire, soutenu par Jean-Pierre Michel, avait traité publiquement Marion Maréchal – Le Pen, sa cadette de 51 ans, de « conne ». En tant que sénateur, ancien magistrat et président du Syndicat de la Magistrature (personne n’a oublié le « mur des cons ») il était très en cour au ministère de la Justice. Voilà une défaite qui signifie vraisemblablement une fin politique et ne devrait laisser aucun regret. Celui qui a déclaré que la loi découlait d'un rapport de force aura été victime d'un rapport de force électoral.

    Fief du président François Hollande, la Corrèze abritait jusqu'alors 2 sièges de sénateurs socialistes. Ils sont perdus au profit de Daniel Chasseing (UMP) et Claude Nougein (UMP).

    Le chef des radicaux de gauche Jean-Michel Baylet, sénateur sortant, a été battu au second tour dans le Tarn-et-Garonne. Il a recueilli 37,4% des suffrages contre 56% pour le sortant divers gauche Yvons Collin et 43,9% pour le candidat divers droite François Bonhomme.

    RLe FN fait son entrée au Sénat avec Stéphane Ravier (photo), maire d'arrondissement à Marseille, élu dès le 1er Tour, et David Rachline dans le Var. C'est une grande première. Agé de 26 ans, David Rachline est également le plus jeune sénateur. Le plus âgé est le communiste Paul Verges (86 ans). Une génération passe.

    Un bémol : dans le Vaucluse la candidature de Mme Bompard empêche l'élection d'un 3e sénateur FN et permet au PS d'obtenir 2 sénateurs dans un département à droite.

    L'UMP, l'UDI et les divers droite totalisent 180 sièges, la gauche 151 et le FN 2, sur 333 sièges des 348 sièges du Sénat.

    Michel Janva

  • Christian Estrosi ne veut pas revenir sur la loi Taubira

    Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a estimé que si la droite reprenait le pouvoir en 2017, elle ne devrait pas revenir sur la loi Taubira. Ce fidèle de Nicolas Sarkozy a dit avoir plaidé auprès du candidat à la présidence de l'UMP pour "trancher une fois pour toutes" cette question qui divise le parti, afin de "ne plus en faire une affaire de débat". Pour M. Estrosi, la dénaturation du mariage est "une avancée".

    Les électeurs de Christian Estrosi en tireront toutes les conséquences.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/09/christian-estrosi-ne-veut-pas-revenir-sur-la-loi-taubira.html

  • Les suites du référendum écossais

    Beaucoup de bons esprits marqués par le jacobinisme, ont voulu voir dans la proposition d'indépendance de l'Écosse les prémisses d'une contagion. Une sorte de virus de l'édifice européen, au bénéfice d'on ne sait quelle subversion. La direction du parti nationaliste passe pour très à gauche. La Corée du nord applaudissait, avec les nostalgiques du bonapartisme.

    Ce qui devrait nous frapper, au contraire, dans ce référendum se situe en son lendemain. Le résultat, très net à l'échelle du pays, laissait des poches entières de souverainisme, dans des villes comme Glasgow ou Aberdeen. Or, au très bel appel de la Reine, tous se sont retrouvés : les vaincus pour respecter le choix de la majorité ; les unionistes pour préparer une dévolution légale plus forte encore. Le parlement d'Édimbourg disposera de pouvoirs accrus. L'ancien chef du gouvernement travailliste de Londres, Gordon Brown, Écossais lui-même avait rejoint sur ce point son successeur conservateur anglais David Cameron : la formule adoptée en 1707, – alors même que le continent était déchiré par la guerre de succession d'Espagne – sera simplement aménagée.  Nous ne cesserons pas de jouer au rugby avec cinq autres nations civilisées.

    Le promoteur de la campagne indépendantiste, Alex Salmond, se retire. Une messe de réconciliation a été célébrée dès le 21 en la cathédrale d'Édimbourg.

    Le royaume d'Élizabeth reste uni.

    Une leçon de civisme pour la France. Une leçon de subsidiarité pour l'Europe.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2014/09/les-suites-du-referendum-ecossais.html

  • Guaino hostile aux primaires, désapprouve la stratégie de Sarkozy

    Le député UMP Henri Guaino a réaffirmé vendredi son hostilité à des primaires en vue de 2017 et son désaccord avec la stratégie de Nicolas Sarkozy de viser la présidence de l'UMP, une "opération extrêmement compliquée" pour un ancien président.

    Jeudi soir à Lambersart (Nord), M. Sarkozy a déclaré qu'il y aurait "des primaires" à droite en vue de l'élection présidentielle de 2017. Il n'a pas précisé s'il entendait qu'elles soient réservées aux seuls militants UMP ou ouvertes au centre, comme le souhaite notamment Alain Juppé.

    "Je suis sur le fond très hostile" à des primaires, a réaffirmé M. Guaino sur LCI et Radio Classique.

    "Le quinquennat fut une faute majeure dans la Ve république auquel on a rajouté les primaires pour faire comme les socialistes. On a mis sens dessus dessous les institutions. On commence les campagnes présidentielles le lendemain ou le surlendemain de l'élection, de l'entrée à l'Elysée d'un nouveau président", a-t-il déclaré.

    Pour son ancien conseiller spécial à l'Elysée, M. Sarkozy a eu "une mauvaise idée" en se présentant à la présidence de l'UMP.

    "C'est une opération extrêmement compliquée". "Symboliquement, un ancien président de la République qui revient à la tête d'un parti, c'est compliqué à se représenter", a ajouté le député des Yvelines.

    Pour lui, il est "difficile de confondre l'exercice de la campagne présidentielle et l'exercice de la campagne pour la présidence de l'UMP. Dans un cas, on parle aux militants, on doit reconstruire une identité politique pour sa famille politique dans l'autre on s'adresse à tous les Français".

    "Je ne souhaite qu'une chose, c'est qu'il réussisse", a dit encore M. Guaino. "Il est vrai que le vide depuis son départ n'a pas été rempli et que le spectacle donné par l'opposition a été pathétique". "Je le soutiens, je lui ai accordé mon parrainage", a-t-il précisé.

    source : Afp via nouvel obs

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuEElEyFlEYEHeRyhd.shtml

  • « La France périphérique / Comment on a sacrifié les classes populaires » de Christophe Guilluy (2/2)

    «La gauche a-t-elle oublié la France populaire ?»

    Une note de lecture de Pascale Nivelle et Jonathan Bouchet-Petersen.

    «Avec La France périphérique, le géographe Christophe Guilluy dénonce le désintérêt du PS pour une frange entière de la société, éloignée des centres urbains et tentée par l’extrême droite.»

    Ces derniers temps, le journal Libération est devenu (malgré lui) une mine de réinformations. Ci-dessous un article du 16 septembre 2014 au sujet du dernier opuscule de Christophe Guilluy. Polémia avait présenté son essai Fractures françaises (*) dans ses colonnes lors de sa parution en 2010. Cet essai avait donné lieu à polémique avec une certaine gauche. (Hyman Rickover, contributeur Polémia)


    Les vraies classes populaires, celles de la France périurbaine mais aussi rurale, ne votent plus pour la gauche. Une gauche bobo-diversité qui l’aurait bien mérité, à force d’oublier le peuple au profit des métropoles et des banlieues, affirme Christophe Guilluy, qui, après Fractures françaises en 2010, publie ce mercredi La France périphérique /Comment on a sacrifié les classes populaires. Jusque-là rien de très nouveau ni de très polémique. Mais le propos dérange quand, au nom du peuple et sous couvert d’une étude sociospatiale des inégalités, le géographe articule sa démonstration avec un «constat» clairement ethnicisé et identitaire. Réel contre idéologie bien-pensante, ce credo est aussi porteur que clivant, à coups de formules chocs, comme celles-ci servies au Figaro : «Le multiculturalisme à 5 000 euros, ce n’est pas la même chose qu’à 500 euros par mois.» Ou encore : «Le 93 n’est pas un espace de relégation mais le cœur de l’aire parisienne.»
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    Radars – D’ouvrage en ouvrage, Christophe Guilluy a pulvérisé l’image d’une France tranquille des pavillons. Et d’une classe moyenne, certes paupérisée, mais qui passait globalement entre les gouttes. Brossant les contours d’une nouvelle géographie sociale, axée sur la notion de «France périphérique», où vit 60% de la population.

    1 La-france-peripheriqueOuvriers, employés, commerçants de la petite classe moyenne composent cette France populaire, qui habite les zones désindustrialisées, en grande banlieue pavillonnaire, à Guéret (Creuse) ou à Brignoles (Var). Ce sont eux qui souffrent : «La question sociale n’est pas circonscrite de l’autre côté du périph, mais de l’autre côté des métropoles, dans les espaces ruraux, les villes moyennes, dans certains espaces périurbains qui rassemblent aujourd’hui près de 80% des classes populaires», affirme Guilluy, qui se pose en porte-voix d’une France déconnectée, privée de services sociaux, de transports collectifs ou d’enseignement de qualité. Dans des zones non ou mal desservies par les services publics, où aller en voiture au travail à 20 km coûte 250 euros par mois – un quart du Smic. Exclus des grandes villes et des petites couronnes sous la pression immobilière, une partie de ces classes populaires a aussi choisi un certain entre-soi culturel, dans des zones de plus en plus éloignées des centres villes dynamiques et créateurs d’emplois. Dès lors, constate Guilluy, «les catégories populaires, déjà peu mobiles, sont piégées», isolées, décrochées. Dans des territoires objectivement sortis des radars.»

    Vivier – Cette France des oubliés, à laquelle Marine Le Pen semble être la seule à s’adresser, serait «une contre-société […] en train de naître […] qui contredit un modèle mondialisé “hors sol”». Soit le «meilleur des mondes, sans frontières, sans classes sociales, sans identité et sans conflits» dont rêveraient bobos des métropoles et élus des «villes monde». Au service d’une «machine économique» qui a autant besoin de cadres supérieurs et d’«ouvriers de service», souvent d’origine immigrée. C’est à ces deux seules catégories que profiterait l’économie mondialisée. «Pour la première fois dans l’Histoire, note Guilluy, les classes populaires ne sont pas là où se créent les richesses : 60% de la population n’habite plus là où cela se passe.» Ces «petits Blancs», comme les nomme souvent l’auteur dans ses interviews, seraient davantage les perdants de la mondialisation que les «immigrés» des banlieues tractées par les grandes villes. De quoi faire sursauter sociologues, géographes et habitants des zones urbaines sensibles. […]

    De la géographie, Guilluy passe volontiers à la politique : «L’émergence d’une nouvelle carte électorale, opposant France des métropoles et France périphérique, accélère l’implosion du système politique.» La France populaire – et majoritaire – qu’il décrit serait abstentionniste ou frontiste. Ce vivier électoral en pleine «insécurité culturelle» tiendrait entre ses mains la recomposition d’une classe politique sourde à ses colères et ses peurs. «En milieu populaire, la référence gauche-droite n’est plus opérante depuis au moins deux décennies», martèle l’auteur, tandis que les classes populaires, sur fond d’échec du «vivre-ensemble», ont été sacrifiées «sur l’autel d’une mondialisation volontiers communautariste et inégalitaire». Ces nouvelles classes populaires «portent la vague frontiste», partageant «le même refus de la mondialisation et de la société multiculturelle», affirme celui chez qui le déterminisme spatial et électoral est une constante.

    Garde -Pour Guilluy, ces fractures territoriales redessinent les clivages partisans : «Le vote pour l’UMP et pour le PS est de plus en plus celui des protégés (retraités et fonctionnaires) ou bénéficiaires (catégories supérieures) de la mondialisation, tandis que l’électorat FN est celui des catégories qui sont […] au front de la mondialisation (ouvriers, employés, chômeurs).» Et d’ajouter : «Le PS, parti des jours heureux, se replie lentement sur quelques territoires, ceux des jours heureux de la mondialisation, les grandes villes. […] Le PS disparaîtra-t-il en même temps que la classe moyenne, il en prend le chemin.» Seul le vieillissement du corps électoral permet de «maintenir artificiellement un système peu représentatif, les plus de 60 ans étant en effet ceux qui portent massivement leurs suffrages vers les partis de gouvernement

    Au final, le paradoxe du livre est de vouloir mettre en garde la gauche sur ses impensés, ses abandons coupables, tout en légitimant le discours identitaire d’une partie de la droite et de l’extrême droite : racisme anti-Blanc, peur de ne plus être majoritaire «chez soi», stigmatisation des élites mondialisées…

    Mardi devant les députés, Manuel Valls a évoqué ces «abandonnés de la République», qui «tous essayent comme ils le peuvent de trouver la protection que nous ne savons plus leur offrir». Mais lui parlait aussi bien de la France périphérique de Guilluy que des «quartiers devenus de véritables ghettos urbains». Tenir ces deux bouts, c’est tout l’enjeu pour la gauche.

    Pascale Nivelle et Jonathan Bouchet-Petersen16/09/2014

     Christophe Guilluy, La France périphérique, Flammarion, septembre 2014, 192 pages.

    Source : libération.fr

    Communiqué par Hyman Rickover, 24/09/2014

    (*) Voir : Des « fractures françaises » à la guerre civile ? – Polémia
    Voir aussi « La France périphérique / Comment on a sacrifié les classes populaires » de Christophe Guilluy(1/2)

    http://www.polemia.com/la-france-peripherique-comment-on-a-sacrifie-les-classes-populaires-de-christophe-guilluy-22/

  • Abrogation de la loi Taubira : Sarkozy décidera plus tard...

    Devant les 4000 personnes réunies près de Lille, pour son premier meeting, Nicolas Sarkozy a promis :

    «De nouvelles idées, de nouvelles solutions, de nouvelles perspectives face aux défis du nouveau monde dans lequel nous vivons ».

    Lesquelles ? On ne sait pas.

    Il a abordé lui-même la question de la loi Taubira :

    «J'entends les positions tranchées des uns et des autres. Une fois à la tête de notre famille politique, je réunirai tout le monde et nous déciderons. Que chacun dise ses convictions et me laisse préparer le rassemblement qui ne sera ni fade, ni tiède

    Il a explicité ses propositions de référendums : un premier concerne la réduction du nombre de parlementaires, le second la fusion des conseils généraux et régionaux.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/09/abrogation-de-la-loi-taubira-sarkozy-d%C3%A9cidera-plus-tard.html