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élections - Page 627

  • Vivre c’est choisir

    Le candidat frontiste Jean-Luc François Laurent n’a pas démérité hier lors de ce second tour de la législative partielle, dans la 21ème circonscription du Nord. Il était opposé en duel au notable Laurent Degallaix, maire UDI de Valenciennes, qui avait reçu le soutien de toutes les forces clientélistes de la circonscription, de l’extrême gauche à l’UMP. La large victoire de M. Degallais était attendue mais la surprise réside dans l’excellent score réalisé par le candidat de l’opposition nationale. En dépit de l’énorme abstention (76,21 %), et des appels au front républicain,Jean-Luc François Laurent gagne près de 10 points par rapport au premier tour avec 27,86% de suffrages. Barrage contre le camp national qui sera aussi à l’œuvre pour les élections sénatoriales de septembre. Dans les Bouches-du-Rhône,  l’idée que le FN puisse décrocher un fauteuil au Sénat, ce qui serait historique, effraye le Système local. Exemple assez caricatural de ce que ce régime en fin de course peut produire comme politicien cynique et progressiste, dont la seule vraie boussole est la détestation des idées nationales, le sénateur EELV Jean-Vincent Placé était cette fin de semaine à Marseille.

    La Provence a révélé que M. Placé «a discuté avec l’UMP Jean-Claude Gaudin et la socialiste Samia Ghali. Son mot d’ordre : tout faire pour que le FN n’entre pas au Sénat. Avec 60 à 70 grands électeurs, les écologistes devraient s’offrir au PS dans le cadre d’un accord plus large. Avec 200 bulletins, le Front de Gauche négocie lui pour faire liste commune avec le PS. Ce dernier jouant serré, la liste Guérini pouvant l’emmener vers un naufrage ». C’est beau les convictions…

    Ce triste spectacle de magouilles et de petits arrangements entre amis rend d’autant plus audible la sincérité, la limpidité tranchante du discours frontiste. Ainsi, seule Marine Le Pen a réitéré à l’occasion des exactions commises par les Algériens sur notre sol pour fêter les victoires de leur équipe de foot, son souhait d’en finir avec la double nationalité.

    Comme en fait état régulièrement le blog de Bruno Gollnisch, comme cela figure dans le programme du FN depuis au moins trente ans, Marine a redit lors du Grand Rendez-vous Europe 1, iTELE, Le Monde qu’ «il faut maintenant mettre fin à la double nationalité » et«arrêter l’immigration », pointant « l’échec total de la politique d’immigration et le refus exprimé, par un certain nombre de binationaux,  de l’assimilation». « Il faut choisir, être Français ou être autre chose ». Sachant que le problème de la double allégeance se pose de manière particulièrement aigüe, pour des raisons principalement démographiques et culturels, avec les binationaux non européens.

    En 2009 déjà, Marine s’était saisie de l’exemple de Rama Yade, alors membre  du gouvernement de François Fillon : «Comment voulez-vous demander à ces jeunes de choisir quand la secrétaire d’Etat, Mme Rama Yade, déclare dans son livre: jusqu’à 18 ans, s’il y avait eu une guerre entre le Sénégal et la France, j’aurais choisi le Sénégal. Et depuis, je ne sais pas »!

    Vivre c’est choisir affirme Bruno Gollnisch, c’est aussi l’avis d’Eric Zemmour. Vendredi soir dans l’émission Ca se dispute sur iTele, le journaliste a estimé que quand les casseurs maghrébins « brandissent des drapeaux Algériens ça revient à haïr la France», mais aussi que la binationalité était un leurre car « on ne peut pas avoir deux mères ».

    « Je ne crois pas à la France c’est mon père, l’Algérie c’est ma mère, je me querellais déjà avec certains de mes coreligionnaires qui disaient la même chose pour  la France et l’Israël » a-t-il expliqué. Un doute qui animait aussi Jean-Marie le Pen, rappelons-le au passage, lorsqu’en 1989 il avait interrogé au sujet de sa double nationalité franco-israélienne supposée, le député immigrationniste et ex Secrétaire d’État Lionel Stoléru.

    « Il n’y a pas de mon père et ma mère : on a une nation et on n’a pas de double allégeance» a donc affirmé M. Zemmour. « Maintenant ces gens là, soit ils sont Algériens, soit ils sont Français. S’ils sont Algériens c’est très bien, il n’y a pas de problème et ils ont raison d’être contents de la victoire de l’Algérie, mais qu’ils ne viennent pas dire qu’ils sont Français. Ou alors ils sont Français et ils ne sont pas Algériens ».

    Un sentiment partagé par la grande majorité de nos compatriotes, mais c’est justement cette incapacité de la classe politicienne conquise par l’idéologie hors sol à être en phase avec leurs attentes, qui explique la levée de boucliers contre les positions du FN ou les propos de Zemmour.

    Exemple de cette maladresse, s’est tenue hier à Fréjus,  dans la ville conquise en mars dernier par le candidat FN David Rachline, une réunion pour stigmatiser les électeurs patriotes,  dresser un bilan des cent premiers jours des mairies frontistes, baptisée « journée de coordination nationale des comités de vigilance contre le Front National ».

    Le tout à l’appel d’un bidule intitulé Forum républicain, présidé par la candidate malheureuse du PS dans cette ville Elsa Di Meo, d’une autre coquille vide, le Comité d’action de Fréjus contre la municipalité Front National, et de deux célèbres pseudopodes du PS, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dirigée par déjà très contesté Sacha Reingewirtz, et  SOS racisme, dont l’inénarrable président Dominique Sopo avait fait le déplacement.

    Ce rassemblement anti FN a fait un four. Un bide retentissant malgré la mobilisation des réseaux clientélistes, puisque moins de 200 permanents et militants de gauche ont participé à cette journée ! En l’absence d’ailleurs assez criante de « jeunes issus de l’immigration» que les « antiracistes» (sic) avaient déjà tenté  de mobiliser entre les deux tours des municipales, mais qui n’ont le plus souvent, comme de très nombreux Gaulois, que mépris -et c’est bien évidemment un doux euphémisme- pour SOS racisme et l’UEJF.Cela fait bien longtemps qu’on ne se demande plus pourquoi.

    http://gollnisch.com/2014/06/30/vivre-cest-choisir-2/

  • Aucun parti ne peut gouverner seul

    Paul-Marie Coûteaux pointe la faiblesse du FN :

    "[...] C’est un problème pour le RBM et c’est un problème pour Marine Le Pen. Ça va mal avec Robert Ménard, ça va mal avec Gilbert Collard (respectivement, le nouveau maire de Béziers et le député du Gard, nldr). Son illusion de rassemblement tombe; tout comme son illusion d’avoir un groupe en Europe. Et pour les mêmes raisons: son obsession selon laquelle la terre entière est peuplée d’ennemis. Nous avions pourtant fait le pari qu’il était possible de réintégrer, sinon le FN du moins l’électorat du FN, dans le jeu politique. Je crois malsain d'en écarter 4 ou 5 millions de Français. C’est le pari que j’ai fait, il est raté. Et il est raté à cause d’elle.

    Quel est le problème, selon vous ?

    Marine Le Pen est tout sauf diplomate. Elle ne sait pas avoir des partenaires. Le problème a ressurgi ces derniers temps avec son incapacité à trouver des alliés en Europe. J’avais participé à l’organisation d’un déjeuner avec Nigel Farage, le leader des eurosceptiques britanniques de l'UKIP, l’année dernière. Ça ne s’était pas si mal passé, mais elle a eu la bêtise d’en parler et même de présenter un jour Nigel Farage comme son partenaire pour un futur groupe. Ça l’a braqué et il m’a téléphoné furieux. J’ai fait savoir à Marine que ça n’était pas des procédés. 

    Avez-vous totalement abandonné l'idée d'un rassemblement large autour de Marine Le Pen ?

    Marine Le Pen n'est pas sortie du cadre du FN. J'ai fait des observations en disant qu’il faut une architecture gouvernementale, qu’il faut des partenaires, qu’aucun parti ne peut gouverner seul, qu’il faut qu’elle soit la championne de la droite au second tour de la présidentielle. Elle pouvait ramasser des portions importantes de l'UMP. L’ouverture, ce n’est pas seulement avec les villiéristes ou les partisans de Dupont-Aignan, avec qui elle s’est d’ailleurs sans cesse très mal conduit. [...]"

    Michel Janva

  • La réforme territoriale: un dossier déjà épineux pour le gouvernement

    La réforme territoriale était une idée de François Hollande pour essayer de détourner l’attention vers autre chose. Elle avait été l’objet de discussions tardives à l’Élysée. Aujourd’hui, il semblerait qu’il sera plus difficile qu’il n’y parait au gouvernement de la faire adopter. Elle a été retirée de l’ordre du jour du Sénat qui court jusqu’au 17 juillet, selon une source officielle.

    L’UMP, le PCF et les radicaux de gauche, fermement opposés à la réforme territoriale, avaient clairement annoncé qu’ils utiliseraient tous les moyens réglementaires, législatifs et même constitutionnels pour s’opposer à ces deux textes – un autre projet de loi, portant sur les compétences des collectivités territoriales, doit être examiné à l’automne. Les parlementaires ont  obtenu de la présidence du Sénat la saisine du Conseil constitutionnel sur l’étude d’impact du gouvernement accompagnant le projet de loi, la jugeant insuffisante. Les Sages disposent désormais de huit jours pour se prononcerCe qui reporte d’autant le début de l’examen du texte, qui n’aura théoriquement pas lieu avant le 8 juillet. Problème pour le gouvernement: cette date coïncide avec le début de l’examen au Sénat du projet de loi de finances rectificative (PLFR), actuellement à l’étude à l’Assemblée. Les sénateurs vont donc avoir un mois de juillet chargé et on peut s’attendre à des tours de passe passe du gouvernement.

    Lire la suite 

  • La possible victoire de Marine Le Pen en 2017 ou la crise de régime

    Au soir du scrutin « européen » du 25 mai dernier, Rama Yade, beaucoup plus lucide que lorsqu’elle écrit des inepties sur l’enseignement, exprimait à la télévision sa crainte de voir les caciques des grands partis politiques français ne pas prendre la mesure du coup de semonce constitué par le score du Front National...

     

    ...et reprendre le cours ordinaire de leurs occupations comme si de rien n’était.

    Elle avait raison. La classe politique ne semble avoir tiré aucune leçon sérieuse de cet événement qui pourrait bien devenir réellement historique. Il y a trente ans, l’éventualité d’un Le Pen à l’Elysée relevait de la politique fiction ; aujourd’hui, elle fait partie des probabilités raisonnables du résultat de l’élection présidentielle. Cette victoire serait l’aboutissement d’un long parcours d’avancées constantes : 1984 : déghettoïsation du Front National à la faveur des européennes, 1995 : score de 14% des voix pour Jean-Marie Le Pen à la présidentielle, 2002 : Le Pen présent au second tour de la présidentielle, 2012 : sa fille rallie 20% des suffrages, 2O14 : le FN, après avoir conquis onze municipalités, obtient 20% des voix aux européennes et devient le premier parti de France. Il n’est pas impossible que Marine Le Pen soit élue présidente de la République en 2017.

    Crise de régime [...]

    Yves Morel - La suite sur Politique Magazine

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-possible-victoire-de-Marine-Le

  • Message de Nikolaos Michaloliakos après les élections européennes (25 mai 2014)

  • L’aveu

    Les médias s’en font l’écho avec une  délectation maligne.  Le FN  n’a pas  réussi finalement à former de groupe au Parlement européen avec ses alliés -Néerlandais  du PVV, Belge du Vlaams Belang, Autrichiens du  FPÖ, Italiens de la Ligue du Nord- faute d’avoir pu réunir  avant ce 24 juin au moins deux députés de deux autres nationalités pour atteindre le quorum requis de sept pays. Pour autant,  si Marine  ne pourra  présider un groupe   pour la première session qui débute le 1er juillet, Florian Philippot a eu parfaitement  raison de préciser que celui-ci  peut toujours voir le jour « dans les cinq ans » car «il n’y a pas de date butoir » pour le constituer. En attendant les députés nationaux feront tout leur possible « pour peser », « pour faire des majorités afin de faire barrage aux transferts de souveraineté par exemple ».

    Reste qu’avec ou sans groupe,  le FN fait peur et/ou dérange, suscite en tout cas une avalanche d’analyses plus ou moins tordues ou spécieuses.  Creusant la veine complotiste à relent paranoïaque Vincent Jauvert, dont le blog est hébergé sur le site du  Nouvel obs , a fait très fort le 31 mai dernier. Sous le titre « Vladimir Poutine, grand frère des fachos », ce dernier explique que les nationalises élus au Parlement européen  sont tous, peu ou prou,  desagents de Moscou  stipendiés par Poutine!

    A l’appui de sa thèse,  il cite le député FN  Aymeric Chauprade : «Puisque les Américains ont réussi à contrôler les partis favorables à l’UEil est logique que Moscou cherche à faire contrepoids avec nous».  « En se présentant comme le défenseur de l’identité chrétienne et des valeurs traditionnelles de l’Europe, il (Poutine, NDLR) nous a lancé un signal fort, estime Aymeric Chauprade. L’affaire du Mariage pour tous (a servi) de catalyseur à ce rapprochement ».

    Autre preuve, croit-il savoir,  Marine Le Pen a été reçue plusieurs fois  au plus haut niveau àMoscou, alors qu’elle fut  largement boudée lors de son déplacement  à Washingtonpendant la campagne présidentielle. Et  « en  mai 2013, une délégation de l’Alliance européenne des Mouvements nationaux conduite par Bruno Gollnisch et le fasciste (sic)  italien Valerio Cignetti, (fut)  l’hôte de la commission de la Douma, chargée… des droits de l’homme ».

    « En échange de ces soutiens répétés, le Front National reçoit-il des subsides de Moscou ?  Aymeric Chauprade assure que non ». « Au Parlement européen, tout ce beau monde votera, à l’évidence, dans le sens des intérêts russes et défendra la position de Moscou, assure le politologue Péter Krekó » cité par l’auteur de l’article. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que les députés frontistes défendrons tout simplement ce pour quoi  les électeurs ont voté  FN ! A savoir un  programme politique  de défense des souverainetés et des identités  nationales,  des valeurs familiales et morales, de refus du mondialisme qui, c’est vrai, peut  rejoindre des préoccupations ou des combats qui sont ceux de l’actuelle  majorité présidentielle en Russie.

     Mais vis-à-vis du FN,  la présomption d’innocence n’existe pas et on lui prête toujours (souvent) de sombres arrière-pensées. Exemple parmi d’autres de cette tournure d’esprit,  le bloggeur « socialo-chevènementiste » Elie Arié, hébergé  sur le site de Marianne,   nourrit une  curieuse fixation  sur Bruno Gollnisch. Dans un article mis en ligne le 30 mai,   il a tenté d’apporter la preuve  du  supposé  antisémitisme du député frontiste  au motif  qu’il « préfère  parler de notre  civilisation helléno-chrétienne  plutôt que  judéo-chrétienne », et qu’il revendique la liberté de recherche historique !

     Dans la même veine délirante, Marianne se fait aussi l’écho des propos de la vice-présidente PS du Conseil régional d’Ile-de-France, Michèle Sabban. Celle qui avait hurlé au complotcontre Dominique Strauss-Kahn, qu’elle défendit bec et ongles lors du scandale du Sofitel , crie  aujourd’hui pareillement à l’infamie au motif  que  ce journal a le culot de publier  une vérité la concernant.

     En l’espèce elle   reproche   à Marianne  d’avoir révélé la semaine dernière  qu’elle « occupe, depuis dix ans, un logement social d’une surface de près de 70 m2 dans le XIIIe arrondissement de Paris contre un loyer mensuel de 1 218 euros. Le comble : c’est elle qui, aujourd’hui, transmet les dossiers des demandeurs de logements sociaux aux bailleurs franciliens car la Région possède un droit réservataire sur quelque 9 700 HLM ». Le journal  précise que cette  information a été publiée après vérification, « information connue et tue depuis des mois par une bonne partie de l’exécutif régional, tous bords confondus »…c’est beau la solidarité…

     Or, Michèle Sabban, en dévouée citoyenne et gardienne du temple de la raison, ne défend pas uniquement sa petite personne assure-t-elle mais toute la classe politicienne. Certes, elle accuse Marianne  de s’immiscer  dans sa «vie personnelle »  par le biais  d’ « attaques infondées et injustes », mais en agissant ainsi alerte-elle «on  se retrouvera dans les urnes avec un Front National encore plus présent, encore plus puissant. »

     Bruno Gollnisch  constate avec une certaine stupéfaction l’aveu de Mme Sabban, d’une  bêtise et naïveté confondante.  Demander publiquement aux médias de taire les  turpitudes des nantis du Système au motif que la publicité de celles-ci  favoriserait la prise de conscience des Français, une  révolte populaire portée par le Mouvement national, il fallait tout de même oser !  

    http://gollnisch.com/2014/06/24/laveu/

  • Pourquoi le Parti Populaire espagnol a réactivé l’extrême gauche alors que l’UMP a ravivé le FN ?

    « Deux pays, deux partis néolibéraux, deux stratégies de lutte contre la droite populaire et sociale… et deux échecs flagrants ! »

    En arrière-fond de l’histoire de l’UMP et du Parti Populaire il y a deux personnalités notoirement dissemblables mais pareillement célèbres. Les images réelles ou mythiques de De Gaulle et de Franco, forgées durant des décennies par le pouvoir et les médias dominants de leurs pays respectifs, font désormais partie de l’inconscient collectif. A l’heure d’analyser les raisons de l’échec de l’UMP et du PP aux élections européennes de mai 2014, il n’est pas inutile de s’interroger sur l’impact, direct ou indirect, positif ou négatif, que ces deux figures historiques ont et auront sur l’opinion publique.

    Voilà près de trente ans que je réside en Espagne et presque autant que j’entends formuler les mêmes questions par mes amis de part et d’autre des Pyrénées ; dans la Péninsule : « Pourquoi le FN est-il aussi fort en France ? Quelles sont les raisons de son succès et de son enracinement électoral ? » ; dans l’Hexagone : « Pourquoi la droite populaire et sociale est-elle aussi absente de la scène politique espagnole ? » 

    Selon les grands médias français, l’erreur fatale, à l’origine de « la catastrophe FN », serait la diabolisation ou la banalisation du parti lepéniste. A entendre les uns, la propagande anti-lepéniste aurait globalement joué le rôle d’un puissant facteur de la montée du FN. A entendre les autres, la banalisation ou la dédiabolisation du FN, qui s’est produite au fil des ans, constituerait la faute majeure. Dans les deux cas, le FN serait le principal responsable des maux de la France. Diabolisation et dédiabolisation ne seraient, somme toute, que l’effet d’un retournement contre le parti lepéniste de ses propres méthodes de combat idéologique. En aucun cas, il ne saurait être question ici de reconnaître que le succès du FN tient avant tout à l’incapacité radicale des partis politiques conventionnels à résoudre les grands problèmes de notre époque, en particulier depuis la crise de 2008.

    Ma conviction en la matière est différente mais néanmoins complémentaire. Elle ne manquera pas de faire bondir les antigaullistes viscéraux. Je crois en effet qu’une grande partie du succès du FN tient au refus de l’UMP d’assumer ouvertement la part d’héritage du meilleur gaullisme. Je n’ignore pas que le général De Gaulle poursuivit d’une impitoyable vindicte ceux qui étaient le plus proches de lui par les idées ou la sensibilité. Je sais son mépris et son aversion pour les Français d’Algérie et pour les musulmans qui crurent à la France. Tout cela est vrai. Mais De Gaulle n’est pas que cela. Le modèle du gaullisme des années 1960 est celui d’un président qui voulait réconcilier l’idée nationale et la justice sociale. De Gaulle savait qu’il ne peut y avoir de défense réelle de la liberté, de la justice sociale et de l’intérêt du peuple tout entier sans une défense simultanée et conjointe de la souveraineté et de l’indépendance politique, économique et culturelle. De Gaulle incarnait la version française du national-populisme. Passion pour la grandeur de la France, résistance à l’hégémonie américaine, éloge de l’héritage de l’Europe blanche et chrétienne, revendication de l’Europe des nations de Brest à Vladivostok, aspiration à l’unité nationale, démocratie directe, antiparlementarisme, populisme, « ordo-libéralisme » et planification souple, telle est l’essence du meilleur gaullisme. Le gaullisme est une des versions contemporaines de la droite sociale et populaire, si proche de la gauche nationale. Il est un modèle possible de troisième voie. Il interprète, modifie, corrige, mais garde l’essentiel : l’alliance de la démocratie directe et du patriotisme.

    « Nous avons essayé d’inventer un nouveau régime, une troisième voie entre l’oligarchie et la démocrassouille », disait De Gaulle en 1966. Comme l’ont bien vu Jean Cau, Raymond Abellio et Dominique de Roux, pour ne citer qu’eux, le plus grand gaullisme s’opposait à l’euro-atlantisme. Qu’on le veuille ou non, par-delà le nationalisme étriqué, ce gaullisme était centré sur l’intégration de l’ensemble du continent eurasiatique à partir du noyau franco-allemand. Son discours, l’UMP néolibéral ne veut plus l’entendre. Résultat : un FN à 25%. Les Raffarin, Juppé, Fillon, Copé, Sarkozy et consorts, tous déserteurs inavoués du gaullisme, sont à ce jour les meilleurs fourriers du FN.

    Mais venons-en à la deuxième question : pourquoi la droite populaire et sociale est-elle quasiment absente de la scène politique espagnole ? Une réponse sérieuse ne peut faire l’économie d’un bref rappel historique. L’Espagne a connu près de 40 ans de franquisme, un franquisme qui n’était pas une idéologie mais un régime autoritaire, non totalitaire, celui d’un militaire, le général Franco : un militaire, qui n’était ni phalangiste, ni traditionaliste, ni démocrate chrétien, ni républicain-conservateur, ni technocrate, mais monarchiste-libéral ; un militaire partisan de la branche libérale des Bourbons ; un militaire « instaurateur » de la monarchie, qui gouverna avec l’appui circonstanciel de personnalités se réclamant de l’une ou l’autre des tendances politiques opposées à la République populaire en 1936.

    La nature et l’ampleur des soutiens au régime franquiste ont varié considérablement au cours de sa longue existence de 1937 à 1975. Au début des années 1970, la quasi-totalité des oligarques franquistes souhaitait une transition pacifique vers un système de démocratie représentative. Très vite, la classe politique franquiste a nourri non seulement les deux principaux partis politiques libéraux, l’Union du Centre démocratique (UDC), dirigé par le dernier secrétaire général du Movimiento, Adolfo Suárez, puis, le Parti Populaire, de José María Aznar et de Mariano Rajoy, mais aussi le Parti socialiste de Felipe González et de José Luis Zapatero. Soulignons-le : la dictature de Franco céda la place à une démocratie représentative grâce à sa propre réforme interne. Il n’y eut pas de rupture, mais une transformation grâce à l’action des oligarques franquistes et de la majorité des partisans de Franco, qui firent délibérément le choix de l’atlantisme et du néolibéralisme.

    La droite libérale, qui avait bénéficié pendant près de 40 ans du système franquiste, a ensuite fait tout son possible pour s’en démarquer. Simultanément, elle a tout mis en œuvre pour empêcher l’émergence d’une nouvelle droite populaire et sociale. En France, la droite populaire et sociale peut s’inscrire parfaitement dans la lignée d’un De Gaulle, principal résistant contre le nazisme et le fascisme, icône respectée, au moins en parole, par l’ensemble de la droite et de la gauche. En Espagne, au contraire, la droite populaire et sociale renvoie automatiquement, de par la volonté conjointe de la droite libérale et de la gauche social-démocrate et marxiste, à l’image médiatique, caricaturale et honnie du Caudillo dictateur de l’Espagne fasciste. La différence est notable.

    Depuis 2011, l’action politique de Mariano Rajoy, appuyée par les oligarques néolibéraux du PP, représente la quintessence de la stratégie hostile à la droite populaire et sociale. L’inévitable conséquence en a été un échec électoral patent aux élections européennes de mai 2014. Le résultat de ces élections est en effet sans appel : près de 49% des Espagnols ont voté pour des partis de gauche ou d’extrême gauche. A ce chiffre il faut ajouter les 12% de voix des formations nationalistes-séparatistes, modérées ou radicales. Le Parti Populaire, qui avait recueilli 6,5 millions de voix aux élections européennes de 2009 et près de 11 millions aux élections générales de 2011, a vu son score réduit à 4 millions de voix. Le PSOE, jusque-là son principal rival, est tombé à moins de 3,5 millions de voix, mais l’ensemble de la gauche s’est clairement remobilisé au bénéfice des partis d’extrême gauche. Le PP a été sanctionné, puisqu’une grande partie de son électorat a choisi l’abstention.

    Le principal responsable de cette situation délétère est indubitablement le PP. Depuis son retour au pouvoir en 2011, il n’a cessé de lutter contre l’émergence d’une droite populaire et sociale en son sein ou à sa périphérie. Entre 2004 et 2009, la résurgence d’une droite populaire et sociale capable de disputer l’hégémonie médiatique et culturelle de la gauche bobo et crypto-marxiste était encore possible. Le PP, qui était alors relégué dans l’opposition, prétendait vouloir lutter pour l’unité nationale, contre le terrorisme, pour le droit à la vie, pour la famille naturelle, pour la liberté de l’enseignement, etc. Il s’appuyait sur quelques médias libres, tels le Groupe Intereconomia, Libertad Digital ou la Cope. Mais une fois parvenu au pouvoir, il s’est empressé de se débarrasser de son programme, trahissant sans vergogne une grande partie de son électorat.

    La politique menée par le PP de Rajoy a été celle du centre gauche : néolibéralisme, mondialisme, culte du marché, multiculturalisme, exploitation et appauvrissement des classes moyennes, consolidation de la législation antifamiliale, maintien du mariage des homosexuels, confirmation de la politisation de la justice, perpétuation de la corruption, incapacité de réformer la loi sur l’avortement, etc. « Le PP, écrit l’un des meilleurs politologues et journalistes espagnols, José Javier Esparza, a fait exactement tout le contraire de ce qu’une part importante de son électorat attendait. Pire, il a démantelé consciemment les plateformes médiatiques et civiques qui durant plusieurs années avaient permis la naissance d’une droite sociale » (http://www.gaceta.es/jose-javier-esparza).

    Au lieu de renforcer la place de la droite populaire et sociale naissante dans les médias, le PP a permis le développement de la gauche médiatique : il a sauvé le groupe Prisa (propriétaire du journal El Pais, le Monde espagnol) ; il a sauvé la chaîne de TV de gauche La Sexta ; il a neutralisé toute opposition sur sa droite ; il a laminé volontairement toute opposition de la droite anti-néolibérale.

    Le résultat est que le PP a augmenté considérablement le poids de la gauche radicale. Grâce à lui, la gauche extrême, la plus sectaire, la plus antidémocratique, la plus dangereuse pour les libertés des personnes et des familles, est redevenue un protagoniste important de la scène politique espagnole.

    Deux pays, deux partis néolibéraux, deux stratégies de lutte contre la droite populaire et sociale… et deux échecs flagrants !

    Arnaud Imatz, 31/05/2014

    http://www.polemia.com/pourquoi-le-parti-populaire-espagnol-a-reactive-lextreme-gauche-alors-que-lump-a-ravive-le-fn/

  • Horreur ! La Suisse est un pays… démocratique !

    L’Union européenne n’en croit pas ses yeux et les menaces sont prêtes à partir. Déjà Bruxelles s’échauffe contre Berne, coupable d’un délit qu’on ne saurait nommer.

    Mais qu’ont donc fait les Suisses pour provoquer le courroux des fonctionnaires qui nous gouvernent ? Quel plan machiavélique concocté par les descendants de Calvin, entre Vaud et fromage, est assez grave pour provoquer un conflit entre la Suisse et l’Union européenne ?

    Le Conseil fédéral, c’est-à-dire l’organe exécutif de la Confédération helvétique, a fait vendredi 20 juin une annonce tout à fait incroyable : il va appliquer strictement l’initiative sur l’immigration votée par les Suisses le 9 février 2014.

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  • Sur l’utilité (ou non) des polémiques : précision de Bruno Gollnisch

    Dans un entretien à Valeurs Actuelles, Marine Le Pen, Présidente du Front National, expose que, lors de la campagne interne pour la Présidence du Front National où nous étions en compétition, j’aurais défendu l’idée d’une stratégie selon laquelle le FN progressait grâce à des polémiques, contrairement à elle, qui souhaitait les faire cesser.

    Une lecture trop rapide pourrait laisser croire que je recherchais les « polémiques » pour elles-mêmes, de façon en quelque sorte provocante, ce qui n’est pas le cas. J’ai toujours dit que la diabolisation que nous subissions était injuste, mais qu’elle était une arme de guerre psychologique de nos adversaires, à laquelle il ne fallait rien concéder. J’ai dit et redit que la « dédiabolisation », que j’appelle aussi de mes vœux, ne résulterait pas de telles concessions, mais de la prise de conscience par les Français de la justesse de nos analyses et propositions, ce qui me paraît en bonne voie, grâce aux efforts des dirigeants, cadres et militants de l’ensemble du Front national.

    http://gollnisch.com/2014/06/21/sur-utilite-ou-non-des-polemiques-precision-de-bruno-gollnisch/

  • Leur « fond de sauce » : sommes-nous moins Français qu’eux ?

    Dans un bref entretien accordé au Figaro et mis en ligne hier, Jean-Yves Camus, spécialiste esFN, résumait à la serpe la difficulté qui est celle de l’opposition nationale emmenée par Marine Le Pen dans sa marche vers la conquête du pouvoir. « Le FN, dit-il, a besoin de se démarquer constamment du systèmeUMPS pour exister. S’il est affadi et n’apparaît plus que comme un parti situé à la droite de l’UMP, il va perdre de son attraction, qui vient de sa capacité à transgresser différents codes comme le dogme de la démocratie représentative, le politiquement correct ou le fait qu’il soit le seul à prôner une sortie de l’UE. Le FN a donc besoin de sa radicalité, mais en même temps il la paye. Tout est donc une question d’arbitrage entre le coût de cette radicalité et le gain de la normalisation ».

     Une «normalisation» qui ne pourra être décernée au FN par le  microcosme politico-médiatique aux commandes  de notre démocratie confisquée, qui vit grassement duSystème, porteur d’une « vision du monde » d’une essence radicalement opposée à celle du Mouvement national. C’est cela qui explique très largement, faut-il le rappeler, la diabolisation, l’opprobre jeté sur le courant patriotique, national, souverainiste.

     Non,  cette normalisation, qui est en marche accélérée,  viendra des Français eux-mêmes, convaincus que Marine, que le FN «voit juste », que son programme alternatif est adapté aux enjeux du XXIème siècle, aux périls qui menacent la pérennité même de notre nation et de notre peuple.

     Tout cela est exposé assez clairement, malgré lui (?), par le secrétaire national du PS aux transitions démocratiques et à la francophonie, le député PS des Français de l’étranger  Pouria Amirshahi. Il était dimanche 15 juin l’invité de  Beur FM.

     Ancien cadre du syndicat étudiant socialo-trotskyste Unef,  signataire du Manifeste contre le FN, M.  Amirshahi a  proféré sur cette l’antenne un certain nombre de sentences définitives dont l’écoute fait hésiter entre la franche rigolade et la consternation.

     Que ce dernier se rassure pourtant, même s’il n’a obtenu la nationalité française que récemment, dans les années 90, nous nous garderons bien de dire que c’est un français de relativement fraiche date. En effet, rappelons que ce constat factuel, et non pas  un jugement de valeur discriminant et anti-républicain, dieu nous en garde, avait indigné son collègue député socialiste du même calibre,  Eduardo Rihan-Cypel.

     Comme ce dernier,  Pouria Amirshahi est favorable à un large accueil des Roms sur notre sol, vœu qui n’est pas partagé à notre humble avis par la très grande majorité des Français, y compris d’ailleurs par  les auditeurs de Beur FM.  En septembre 2010 déjà, il avait apporté son soutien à la résolution adoptée par le Parlement européen sur les Roms, à la suite du lobbying opéré par  milliardaire mondialiste George Soros et son Open  Society Institute, demandant  au gouvernement français de « suspendre les (quelques) expulsions» qui avaient été décidées.

     Il était aussi au nombre des personnalités qui avaient adressé une pétition à François Hollande pour demander que le tiers-mondiste, partisan de la disparation des Etats-nations, du fédéralisme européen et immigrationniste convaincu Stéphane Hessel  fasse son entrée au Panthéon.

     Sur Beur FM, M. Amirshahi s’est livré à un numéro de contorsionniste assez improbable pour expliquer qu’ « il faut changer de politique », que le PS avait failli…mais  n’avait plus de pièces de rechange dans sa boîte à outils pour mener fondamentalement  une  politique autre que celle engagée actuellement. Bref,  qu’il s’agissait de continuer à voter pour son parti, vaille que vaille, malgré ses trahisons de son électorat populaire, sacrifié sur l’autel du «sens de l’histoire» euromondialiste.

     « Quand vous vous faites élire sur un sujet et que vous ne  le faites pas  ou que vous faites le contraire (…)  cela laisse un boulevard au FN » s’est désolé le député PS. Or « le FN dans son discours, la stratégie de Marine le Pen, c’est de renouer avec un discours sur l’égalité et de renier, de masquer tout ce qui peut apparaitre comme son fond de sauce véritable,  xénophobe, islamophobe, antisémite ».

     Rien de bien original dans la calomnie, mais M. Amirshahi fait preuve d’un peu plus de lucidité quand il constate l’évidence à savoir que « l’espace que prend aujourd’hui Marine le Pen c’est aussi un espace que les imaginaires collectifs de gauche en particulier  ont abandonné (…). Quand Marine Le Pen dit (…) la gauche la droite c’est pareil le problème c’est qu’elle a un peu raison des fois (sic). Quand elle dit il faut faire attention parce que la France aujourd’hui n’est pas en capacité  de peser, elle n’a pas le choix c’est décidé à Bruxelles par des gens qu’on ne connait  pasc’est la vérité, c’est ça le problème ».

     Effrayé par tant d’audace Pouria Amirshahi  reprend  le sentier bien  balisé du discours des loges extrémistes, du Medef à Mélenchon :  « Marine ne pose pas les bonnes questions mais a une façon de dire les choses qui ressemble à ce que les gens voient. Je sais ce qui est en germe dans le FN, l’islamophobie, une vision rabougrie de ce qu’est la France. C’est la vieille idée stupide que la France est une nation  millénaire, c’est pas  vraie, blanche et catholique, il faut chercher de temps en temps leurs alibis » !

     Un aveu de taille, qui pour le coup est bien le fond de sauce de la pensée, de l’idéologie libérale-libertaire présente  chez la plupart  des dirigeants des partis du Système . Pour ces gens là  la France n’est pas la plus vieille nation du monde avec la Chine ; le sentiment d’appartenance à une même identité, une même communauté, présent déjà chez les tribus gauloises,  comme le note notamment Jules Cesar dans « La guerre en Gaule » ; l’acte fondateur du baptême de Clovis ; la fusion harmonieuse des peuples latin, celte et germanique qui forme le socle de notre peuple; le lent travail d’édification et de consolidation de la France entrepris par nos rois, poursuivi par la république française,  seraient autant d’énormes  mensonges !

     Non, c’est bien connu affirme  donc en creux ce monsieur,  la France est née de la déclaration des droits de l’homme et pour tout dire, allons plus loin,  cette chimère française n’existait pas vraiment  avant « le passage de l’obscurité à la lumière » symbolisée par l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981

     Et Pouria Amirshahi  de conclure : «Il y une grande confrontation avec le FN avec le modèle républicain et citoyen d’un côté et le modèle nationaliste, le repli identitaire de l’autre, qui va fragmenter encore plus la société (sic). (Le FN), il  faut le combattre partout  avec l’alliance des forces vives (…) ».

     Admettons que les termes de l’alternative qui s’offre aux Français sont parfaitement bien posés par le député PS constate Bruno Gollnisch. D’un côté le choix de leur  modèleautobaptisé républicain par abus de langage, en fait celui d’une république non plusfrançaise mais hors sol, fragmentée, diluée par le haut  dans le magma eurofédéraste,  marche pied d’une gouvernance mondiale,  et par le bas dans la submersion migratoire.

     Et de l’autre celui de la conservation d’un espace national protégeant notre identité et défendant notre souveraineté, nos libertés :le cadre de l’Etat-nation enraciné. Si c’est cela ce que M. Amirshahi appelle faussement de la « xénophobie », si c’est cela  la  « radicalité » du FN énoncée par M. Camus cité plus haut,  non seulement nous l’assumons mais nous en sommes fiers.

    http://gollnisch.com/2014/06/20/fond-sauce-sommes-moins-francais-queux/