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élections - Page 622

  • Six Français sur dix souhaiteraient voir le président ne pas finir son mandat

    Un camouflet. 62% des Français interrogés souhaitent que François Hollande quitte ses fonctions avant la fin de son mandat.

    L’étude de l’Ifop pour Le Figaro Magazine montrerait que la démission du chef de l’État est préférée à l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée nationale ou d’un changement de Premier ministre.

    23% des sympathisants socialistes optent aussi pour cette solution radicale.

    http://www.contre-info.com/

  • Vers une crise au sein du PS à Marseille

    Dans un courrier recommandé adressé aux 8 têtes de liste PS des secteurs de la ville de Marseille, le rapporteur de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques indique qu'il proposera à la commission de rejeter leurs comptes.

    Le dépôt avait été effectué le 30 mai au dernier jour du délai légal mais le 10 juin, huit comptes rectificatifs étaient remis à la commission. Dans son courrier, le rapporteur Henry Penaud rappelle les règles : aucune modification ne peut être apportée au compte du candidat après l'expiration du délai de dépôt du compte de campagne et le candidat doit assumer la responsabilité des données qu'il contient.

    Un rejet aurait pour conséquence le non-remboursement par l'Etat d'une somme globale estimée à 500 000 euros et entraînerait également la saisie du tribunal administratif de Marseille. Les juges de l'élection auraient alors à se prononcer sur une inéligibilité pouvant aller jusqu'à trois ans.

    Au-delà de la perte de leurs mandats au conseil municipal de Marseille et à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, ces huit candidats pourraient ainsi se voir empêcher de concourir aux prochains scrutins.

    Michel Janva

  • Le Front National, c’est quoi?

    Le journaliste et militant antifrontiste Jean-Philippe Moinet, qui a présidé un temps l’Observatoire de l’extrémisme,  évoque, dans un article qui vient d’être mis en ligne sur Atlantico,  la création ces derniers mois par le FN des collectifs Racine (en direction des professeurs), Marianne (monde étudiant) et Audace (jeunes actifs). »L’enjeu pour le FN s’inquiète-t-il,  est donc maintenant de poursuivre son ascension : vers les classes moyennes, voire dans les catégories socio-culturelles dîtes supérieures par les sociologues. Jeunes actifs, enseignants, étudiants,  ces trois cibles sont celles de l’initiative et de la transmission du savoir. Pour le noyau dur du FN, ce n’est évidemment pas un hasard : ce parti cherche, dans ces trois milieux, des vecteurs démultiplicateurs de son idéologie, de sa propagande » (sic). Pour autant, la chanson  est de nouveau entonnée avec force par le microcosme au fur et à mesure que les sondages enregistrent une montée en puissance des intentions de vote pour Marine,  le FN n’ aurait pas les épaules pour gouverner demain. Ni les hommes et les femmes de talent (les médias font peu d’efforts pour les trouver et les interroger…) , ni les compétences, ni le programme crédible.

    Bref  les   « idées » du  Mouvement national ne seraient pas seulement  « pernicieuses »  dixitAlain Juppé, mais pire encore le FN n’aurait pas  vraiment  d‘idées, de colonne vertébrale intellectuelle.  Les Français, décidemment un peuple d’abrutis (« le peuple vote mal, changeons de peuple« , mot d’ordre non avoué de la Caste) voteraient toujours plus nombreux, par simple désespoir et ras-le-bol, pour  un ectoplasme, une formation  attrape-tout, un Golem sans néocortex  ni  consistance, composés de dirigeants incultes mais  roublards et démagos. C’est ce qu’affirmait dans une longue tribune publiée  sur le site du Figaro le 5 septembre, Frédéric Saint Clair, « mathématicien et économiste de formation »,   » chargé de mission auprès du Premier ministre Dominique de Villepin pour la communication politique (2005-2007). Une tribune intéressante en ce qu’elle met à jour crûment une opinion partagée/véhiculée par la majorité des faiseurs  d’opinions.

      « Il y a, de fait, écrit M. Saint Clair ,  de quoi être terrifié lorsqu’on s’intéresse au corpus théorique du Front National, mais pas par sa dangerosité, par sa vacuité. Vacuité politique. Vacuité théorique. On pourrait puiser dans l’histoire de la pensée politique jusqu’à Aristote et Platon sans trouver aucun penseur du politique qui puisse venir irriguer ce mouvement de ses idées ; ni Rousseau, ni Montesquieu, ni, bien évidemment, Proudhon ou Marx, ni Maistre d’ailleurs… pas même Machiavel. Sur quoi repose-t-il alors? Principalement sur un culte de la personnalité, brodé de sophismes et d’amalgames ».

    « Tous les leaders de cette extrême droite opportuniste fonctionnent sur le même modèle, du Général Boulanger à Jean-Marie Le Pen en passant par Pierre Poujade: s’imposer au moyen du pathos au détriment du logos, de la ferveur aveugle au détriment d’un raisonnement construit et destiné à éveiller les consciences. S’il y a là une habileté politique incontestable, celle-ci est doublée d’une imposture intellectuelle ».

    Le FN manie avec brio les étiquettes: Nation, France, Peuple, Immigration, Non à l’Europe, UMPS, Français opposés aux Etrangers, Sortie de l’euro, Rétablissement des frontières, etc., simplifiant à l’envi ses propos, jouant avec les champs sémantiques, travaillant à donner l’impression de détenir le «parler vrai» que «le peuple comprend». Cette dimension populiste n’est en réalité rien d’autre qu’une lutte contre l’intelligence. (…)  le Premier parti de France est une erreur mathématique ; quant au programme du FN, il sonne creux ».

    Il n’est pas venu à l’esprit  de l’ex collaborateur de M. de Villepin  que la France ne se réduit pas aux contours du 7ème arrondissement  et que  pour nos compatriotes les « étiquettes « en question puissent recouvrir des réalités tangibles. Est-il vraiment étonnant au vu des résultats obtenus par les programmes « intelligents »  portés au pouvoir par les amis  politiques  de M. Saint Clair, que  les Français se tournent vers le vote FN et Marine?  Des partis du Système    qui n’ont ni  su, ni pu ou voulu anticiper les problèmes dramatiques qui accablent la France et les Français et menacent  sa pérennité même.

    Quant au programme du FN, avec lequel chacun est libre bien  évidemment de ne pas être d’accord, il n’en a pas moins sa parfaite cohérence. La première de celle-ci, et c‘est ce qui explique pour beaucoup qu’il soit tant redouté et diabolisé par le Système, c’est son  souhait  de  remettre le peuple au centre de la vie politique. Le FN ne craint pas la vox populis’inspirant de la démocratie suisse, il souhaite redonner aux Français  la maîtrise de leur  destin, par le recours au referendum d’initiative populaire sur les grands sujets de société engageant notre avenir.  

    L’opposition nationale est portée par une vision du monde il est vrai antithétique de celle des idéologues cosmopolites, mondialistes, ultra libre-échangistes qui ont contaminé l’ensemble des programmes des partis dits de gouvernement.

    Cette vision nationale  du monde, ancrée dans le réel, non dogmatique,  qui structure notre réflexion programmatique,   emprunte à des degrés divers  aux sources de notre civilisation gréco-latine;  aux  grands penseurs de l’enracinement, de  l’identité  et de la souveraineté nationales (Barrés, Maurras…);  à  la doctrine sociale de l’Eglise, aux  grandes figures  et incarnations   du combat social  « de droite »  (Veuillot, Le Play, la Tour du Pin, Péguy…);  par certains aspects aussi  aux  maîtres du « libéralisme national » (de Max Weber à Friedrich von Hayek) et  aux  travaux d’éthologues comme le prix  Nobel Konrad Lorenz et Arnold Gehlen;   aux  grands théoriciens du déclin de l’occident (Joseph de Maistre, Louis de Bonald , Edmund Burke…)  qui ont su voir comment la perte des valeurs qui ont fait la grandeur de notre civilisation a constitué une catastrophe pour notre pays; à un  philosophe de la réhabiliation du politique comme Julien Freund…

     Le Front National est ainsi le seul mouvement politique de tout premier plan, réaliste et non marxiste, à intégrer les critiques de l’ultra libre échangisme, à militer pour la mise en place d’un protectionnisme intelligent -« combat » porté historiquement par une référence de longue date du  programme économique du  FN,   le seul prix Nobel d’économie  Français, Maurice Allais-,  à dénoncer les ravages du capitalisme spéculatif.

    A cette aune, notre rejet de l’Europe du déclin, de la récession, c’est-à-dire de notre inféodation aux menées  de la  technostructure bruxelloise, bouleverse les classifications commodes qui rassurent tant les tenants de l’immobilisme. C’est ainsi que peuvent parfois se  retrouver sur les positions du FN  des personnalités de  gauche, comme l’essayiste Emmanuel Todd,  des économistes  qui ne frayent pas dans les mêmes eaux politiques que l’opposition nationale, mais dont les travaux peuvent irriguer nos réflexions  comme Pierre-Noël Giraud, Jean-Luc Gréau, Gérard Lafay, Jacques Sapir

     Face aux partis de gestionnaires, englués dans le court terme, le Front National  est lui réellement  porteur d’un discours  politique,  au sens noble du terme, celui de l’intérêt  de la nation et du peuple.

    Alors oui, le FN  échappe aux classifications commodes, rassurantes, simplistes,  il  dépasse le vieux clivage droite-gauche hérité de la Révolution française comme le relevait encore dernièrement Bruno Gollnisch pour s’en féliciter.

    Pour Bruno Gollnisch, le FN reste bien  un Mouvement de  Synthèse de courants autrefois antinomiques, celui des valeurs républicaines et de la tradition contre-révolutionnaire, celui des valeurs aristocratiques , des nécessités traditionnelles de l’ordre naturel, avec celui des valeurs démocratiques,   celui de la défense de l’identité et des particularismes avec celui des valeurs universelles.

     Aussi, comme Jean-Marie Le Pen  le précisait  dans   la revue Identité il y a déjà près de 25 ans, « , la conception que le FN a de la politique n’est ni constructiviste, ni idéologique, ni rétrograde, ni moderniste. Elle est plus simple et plus saine. Elle se fonde d’abord sur le bon sens, le respect des traditions et l’observation attentive des lois de la  vie. Dés la plus haute antiquité, les philosophes grecs n’eurent de cesse de flétrir hybris  et  anomia , la démesure et le non-respect de l’ordre naturel du monde. « 

    « Nous pouvons poser comme principe de base  qu’une politique digne de ce nom ne peut en aucun cas se dissocier de l’ordre naturel du monde, et qu’en conséquence , tous les constructivismes de quelque nature qu’ils soient, amènent inéluctablement la chute de l’homme et sa réduction en esclavage (…). Pour notre part, nous préférons tirer nos leçons de l’observation des lois naturelles et des expériences des Anciens, plutôt que des manuels sulfureux des idéologues. Qu’il soit bien clair aux yeux de tous, que nous n’avons pas pour ambition de réaliser le paradis sur terre, car sur terre, il n’y a pas de paradis, ni rouge, ni rose, ni même tricolore. Ceux qui s’y sont essayés ont inéluctablement échoué dans les méandres des goulags ou des camps de concentration. »

    « Notre conception du politique est fondée sur l’observation des lois du monde. Notre conception de l’Etat est donc une conception organique ». Et si le FN  diffère des partis euromondialistes notait encore Jean-Marie Le Pen c’est parce que les nationaux, ont intégré  les remarquables travaux de Gustave le Bon, Alexis Carrel ou  Carl-Gustav Jung qui  « prouvent à l’évidence que les peuples ont une âme« .   » Et quand l’esprit qui anime un peuple s’évanouit,  quand le souffle épique agonise, quand la volonté de vivre cède la place à une dangereuse fascination pour la mort lente, quand on préfère  survivre couché  plutôt que vivre debout, quand le Veau d’or a supplanté dans les cœurs les flèches des cathédrales, alors le Juste sait que son peuple est au bord du gouffre. « 

      » Notre conception de la France, -« une réalité qui existe tant au niveau physique qu’au niveau philosophique et spirituel »- est d’abord une approche poétique et spirituelle de la réalitéAucun déclin n’est inéluctable (…). Le Front National incarne l’esprit de résistance, celui animait aussi bien  Vercingétorix que d’Estienne d’Orves. Le Nouvel ordre mondial, au fur et à mesure de son expansion gigantesque, multiplie bien malgré luiles prises de conscience et suscite les réactions sans lesquelles les peuples seraient condamnés à ne plus exister autrement que sous la forme d’agrégats d’individus considérés seulement comme des consommateurs. »

    Cette course contre la montre nous devons,  nous pouvons la gagner, si nous savons rallier une majorité de nos compatriotes. C’est là notre mission sacrée,  tout le sens de l’engagement derrière Marine des militants, cadres et dirigeants du FN.

    http://gollnisch.com/2014/09/12/mardi-2/

  • Nicolas Sarkozy découvre le « fascisme en loden » de la Manif pour Tous !

    Nicolas Sarkozy ambitionne de revenir à l’Elysée. Mais avec une nouvelle image. La stratégie « Buisson », c’est fini. La droitisation de l’UMP ? Oubliée ! Sarko est devenu centriste… De toute façon, tout cela n’est toujours qu’une veste que l’on retourne selon la mode du moment. Mais l’article du Nouvel Obs risque bien de provoquer quelques remous parmi son électorat ainsi qu’au sein de la Manif pour Tous où on a pourtant volontiers servi la soupe à l’UMP. 

    « Le mariage pour tous, je m’en fous. Ce n’est pas un sujet. Moi, de toute façon, j’avais toujours défendu une union civile. »

    Selon le Nouvel Obs, cette petite phrase aurait été prononcée par Nicolas Sarkozy à l’un de ses visiteurs au cap Nègre cet été. Et d’insister : on ne reviendra pas sur la loi Taubira. Avis aux naïfs. Mais l’ex-président de la république va plus loin encore. S’il faut en croire le Nouvel Obs, Sarkozy qualifie la Manif pour tous de « fascisme en loden »… Et dire que tant de ses acolytes, d’Henri Guaino à Jean-Pierre Raffarin en passant par Jean-François Copé, ont frayé avec les manifestations de ce « fascisme ». Pire, ils ont « collaboré » ! Les images sont là : plus d’un ponte de l’UMP est monté à la tribune de la Manif pour Tous pour haranguer les foules « fascistes ». Le temps de l’épuration s’impose !

    http://medias-presse.info/nicolas-sarkozy-decouvre-le-fascisme-en-loden-de-la-manif-pour-tous/15094

  • Comment le Qatar s’est "offert" Nicolas Sarkozy

    Dans "Une France sous influence", un livre explosif à paraître dans quelques jours, Vanessa Ratignier et Pierre Péan racontent comment la France est devenue le terrain de jeu préféré du Qatar. En 2008, Chirac serait même sorti de sa réserve d’ancien président pour prévenir Sarkozy qu’il fait alors fausse route en se rabibochant, grâce au Qatar, avec la Syrie de Bachar al-Assad. D’autant que circulent des rumeurs de corruption et de financement de son divorce par l’émirat. Un récit à découvrir dans "Marianne" cette semaine.

    Le 14 juillet 2008, à la veille d’un sommet de l’Union pour la Méditerranée, Nicolas Sarkozy invite à sa tribune pour le défilé militaire, le carré des dictateurs de la Méditerranée : Bachar al-Assad, le Tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, l’Egyptien Hosni Moubarak et l’émir al-Thani du Qatar. A l’époque, Bachar est traité en paria par la communauté internationale pour l’implication présumée de son régime dans l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri. Ce milliardaire a été en 2005 la cible d’un attentat-suicide commis par une camionnette contenant une charge explosive de 1 800 kilos. Les services de renseignement syriens sont vite montrés du doigt.

    Deux ans plus tard, lors de la passation du pouvoir entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, c’est la question du Liban qui domine les échanges en matière de politique étrangère, expliquent Vanessa et Ratignier et Pierre Péan dans leur livre, Une France sous influence*. Chirac conseille alors à son successeur de rencontrer le fils de Rafic Hariri, chef de la majorité qui soutient le gouvernement libanais, et de rester ferme avec la Syrie.

    Sarkozy fera la sourde oreille. A l’époque, le nouveau président charge très vite Claude Guéant de reprendre contact avec le régime Syrien. C’est l’émir du Qatar qui sera à la manœuvre de ce rapprochement dont le point culminant sera le défilé militaire du 14 juillet 2008. C’en est trop pour Jacques Chirac, ami très proche des Hariri, qui a quitté le pouvoir il y a un an. En août 2008, en vacances dans la résidence tropézienne de son ami milliardaire François Pinault, Jacques Chirac se rend au Cap Nègre visiter le couple Sarkozy-Bruni, prévenant le président qu’il fait fausse route et que « la France a tout à perdre à aller à Damas. Tous nos amis libanais sont furieux ».

    L’ancien président raconte à son successeur que le Premier ministre du Qatar, Hamad Jassem al-Thani a même tenté de le corrompre, venant à l’Elysée avec des valises remplies de billets : « Nicolas, fais attention. Des rumeurs de corruption fomentée par le Premier ministre qatari te concernant circulent dans Paris…Fais vraiment attention ». [....

    La suite sur le site de Marianne

     
  • Théorie du complot : en fait, Marine Le Pen n’existe pas

    Dans les « grands » médias, l’offensive contre la réalité passe en mode agressif. Les différents sondages donnant le Front national largement en tête du premier tour de la présidentielle ont provoqué une réaction d’autodéfense spectaculaire de ce qu’on peut appeler le « système ».

    Ce dimanche, après le discours de la présidente du Front à Fréjus, le politologue Thomas Guénolé, a ainsi pu déclarer sur BFM TV : « Il faut le dire [sourire entendu], le Front national est un parti qui ne progresse pas. » Les journalistes présents sur le plateau ne purent réprimer un air gêné devant l’affirmation stupéfiante de « l’expert ». D’autant que, dans les minutes qui suivirent, Guénolé réalisa la performance de pronostiquer une victoire écrasante du FN lors des prochaines régionales… Un peu comme si le loustic nous parlait de réchauffement climatique emmitouflé dans une combinaison polaire.

    Lire la suite

  • Le PS en déliquescence

    Lu ici :

    "Deux ans après la prise du pouvoir, le PS vacille sur deux de ses piliers. Le réseau d'élus locaux, qui fut la première force du parti pendant des années, est durablement menacé par la défaite aux municipales et celle, prévisible, aux régionales de 2015. La capacité de mobilisation militante, deuxième atout du PS, est aussi remise en cause."

    Michel Janva

  • Marine présidente… [Présent 8183]

    Marine présidente ! Ce n’est plus seulement le souhait de ses électeurs mais une possibilité envisagée par un sondage IFOP paru dans Le Figaro de samedi et qui tétanise les partis de l’UPMS et les éditocrates de l’establishment (1). Pour la première fois, un sondage place Marine Le Pen en tête du second tour. Une confrontation avec François Hollande donnerait 43 % pour la présidente du Front national, 38 % seulement pour l’actuel chef de l’Etat.

    Marine présidente… [Présent 8183]Et une Marine Le Pen qui, au premier tour « et quel que soit son adversaire », arrive largement en tête. Recueillant 32 % des intentions de vote, elle devance François Fillon de quinze points et Alain Juppé de six : 32 % – 17 % dans le premier cas de figure, 30 % – 24 % dans le second. Le score se resserre un peu avec Nicolas Sarkozy : 28 % – 25 %. Marine Le Pen se présente désormais en recours, au cas où le président de la République se résoudrait à dissoudre l’Assemblée, comme la présidente du Front national le demande. « Pour l’UMP et le PS, le temps de la facilité est terminé. Maintenant, il va falloir combattre idée contre idée, projet contre projet. » Sur l’immigration, sur l’insécurité, sur l’islamisation de certains quartiers, sur l’UE et l’euro, sur la préférence nationale… Des terrains où le Front national dispose d’un avantage certain sur ses adversaires. De Rome, où il festoyait dimanche avec la gauche italienne, Manuel Valls lance un cri d’alerte à la gauche : « L’extrême droite est aux portes du pouvoir. » Et l’UMPS au bord du gouffre ? Au nom du danger FN, le Premier ministre exhorte les élus de gauche à l’unité. Les « frondeurs » crient au « chantage ».

     

    Ce sondage, peut-être historique par la tendance qu’il indique (mais qui ne fait, somme toute, que confirmer les élections de mars et mai 2014 en les amplifiant) bouscule bien des certitudes et plonge les dirigeants de l’UMPS dans un grand désarroi, que reflète bien l’affolement de Manuel Valls. Il achève de démoraliser une gauche déjà dans le trente-sixième dessous et va accroître un peu plus les tensions au sein de l’UMP. En effet, si Sarkozy fait mieux que ses concurrents pour décrocher la seconde place derrière Marine Le Pen lors du premier tour, en revanche, au second, il fait moins bien que Juppé. L’UMP, en plein dilemme, a donc un candidat pour le premier tour, et un autre pour le second. Avec Fillon dans les choux, mais qui s’accroche…

    D’un choc l’autre

    Vendredi un sondage, réalisé avant la parution du livre de Valérie Trierweiler, chiffrait l’impopularité record de François Hollande à 13 % de satisfaits. Dimanche, un autre sondage paru dans le JDD indiquait que 85 % des électeurs français ne souhaitaient pas voir l’actuel président se représenter en 2017. Les sondages, pour Hollande, se suivent et se ressemblent : tous semblables à des faire-part de décès…

    Après le choc de compétitivité (raté), le choc Trierweiler (réussi pour cette dernière), le choc, donc, des sondages. On comprend que François Hollande, en train de boire la tasse dans la vague bleu Marine, soit choqué. C’est bien l’impression que ce président désormais en loques donnait vendredi après-midi au sommet de l’OTAN. Même Le Monde, quotidien pro-Hollande, parle d’une « légitimité personnelle en lambeau » et d’une « légitimité politique en ruine ». Son illégitimité devient donc de plus en plus apparente ? « Le président normal qui entendait établir une frontière étanche entre vie publique et vie privée pour mieux rétablir la dignité de sa fonction, se trouve – par sa faute – plongé dans des feuilletons indécents. »

    Parmi tous les chocs que François Hollande encaisse actuellement, il faut sans doute y ajouter celui de son orgueilleuse et arrogante anaphore qui lui revient en pleine figure avec une violence inouïe, tant la réalité de son quinquennat est contraire à ses rodomontades de campagne.

    Une descente aux enfers dans laquelle le président déguenillé entraîne aussi son Premier ministre : la cote de popularité de celui-ci s’amenuise également à vitesse accélérée. Pour Manuel, c’est la valse à l’envers… Hollande croyait, en le nommant à Matignon, pouvoir vampiriser un peu de sa popularité. C’est le contraire qui se produit.

    Alors, la dissolution ? Marine Le Pen, lors de son discours de clôture de l’Université du Front national de la jeunesse qui se tenait ce week-end à Fréjus, l’a jugé « inévitable ». Elle n’est d’ailleurs plus la seule à le penser et à le dire. Y compris d’ailleurs un certain François Hollande lui-même, puisqu’en 2006 il écrivait : « Je ne crois plus à la possibilité de venir au pouvoir sur un programme pour cinq ans dont il n’y aurait rien à changer au cours de la mandature. Je pense qu’il y a forcément un exercice de vérification démocratique au milieu de la législature. » Nous y sommes !

    Mais, se démentant une fois de plus lui-même, François Hollande, bien qu’au fond du gouffre, affirmait vendredi en direct du sommet de l’OTAN, la mine décomposée : « J’ai été élu pour cinq ans par le peuple français, je suis à mi-mandat, il n’y a pas de sondage, aussi difficile soit-il (…), qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République. J’agis et j’agirai jusqu’au bout. » Jusqu’au bout de l’échec et du rejet qu’il inspire désormais aux Français ? Dimanche, Marine Le Pen a dénoncé un quinquennat « crépusculaire ». Que l’heure du redressement national vienne vite chasser ce crépuscule bruineux avant qu’il ne se fasse plus sombre…

    Jean Cochet

    (1) Cet anglicisme désigne, rappelons-le, « un groupe puissant de gens installés qui défendent leurs privilèges et leurs positions sociales ». Et Dieu sait si nos dirigeants sont bien installés, et depuis longtemps, dans leurs prébendes…

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  • Convaincre, gagner, ne rien lâcher

    Un certain de nombre de médias et de personnalités du PS sont tombés à bras raccourci sur le magazine Valeurs actuelles au sujet du sondage publié la semaine dernière dans ses colonnes donnant Marine à égalité face à M. Hollande au second tour de la présidentielle…mais indiquant aussi que le président sortant serait battu au premier dans tous les cas de figure. Il serait  devancé à la fois par la présidente du FN et par le candidat de l’UMP (Fillon, Juppé ou Sarkozy). Or  le sondage Ifop, non contesté celui là, réalisé pour Le Figaro les 3 et 4 septembre indique pareillement  que « Marine le Pen serait en tête au premier tour en 2017. Largement, dans tous les cas de figure et quel que soit son adversaire à droite », avec un score oscillant entre 28% et 32%. En déplacement cette fin de semaine à Bologne en Italie pour un rassemblement de la « gauche européenne », Manuel Valls n’a pas caché son inquiétude: « En France, l’extrême droite et Marine Le Pen sont aux portes du pouvoir (…). Ce sont les plus faibles qui seraient les premiers à en souffrir. Et ce serait aussi un coup terrible, peut-être fatal, porté à l’Europe. »

     Selon ce même sondage Ifop,  au deuxième tour, c’est une première, la présidente du Front National battrait même François Hollande (54% contre 46%). Pour autant, Marine serait battue au second face au candidat de l’UMP, quel qu’il soit.  » C’est Juppé qui l’emporterait le plus largement face à la présidente du FN, avec 64 % contre 36 %. Derrière lui, Sarkozyl’emporterait de 20 points (60 % contre 40 %). Puis Fillon, avec 57 % contre 43 % ».

     Yves de Kerdrel, patron de Valeurs actuelles a tenu cependant a faire son mea culpa, relayé notamment par le site de L’Express. Non pas au sujet du sondage présenté dans son magazine mais de sa Une consacrée à Najat Vallaud-Belkacem, intitulée « »L’ayatollah. Une marocaine musulmane à l’Education nationale ». Se disant « chagriné »  par l’assimilation de son magazine avec Minute, M. de Kerdrel a pris grand soin de détailler ses titres de respectabilité. Il a rappelé qu’il était en terrain connu avec  Mme Vallaud-Belkacem, « aussi française que moi », au motif qu’ils étaient tous deux membres d’un influent lobby anglo-saxon, bien représenté également dans l’actuel gouvernement, à savoir la « French American Foundation, Young leaders « .

    « Nous avons effectué ensemble (avec Mme Vallaud-Blekacem , NDLR)  des voyages aux Etats-Unis, j’ai appris à la connaître. Depuis, je la respecte et il s’agit d’une des rares ministres de ce gouvernement à avoir déjà dîné chez moi et avec qui j’ai des relations personnelles. A l’époque de la campagne de 2007, nous organisions chaque mois de discrets déjeuners entre membres du programme Young leaders : dans des salons privés de restaurants parisiens, NKM, Najat, Louis Dreyfus (président du directoire du quotidienLe Monde) et moi-même avions de passionnantes discussions. Je ne lui fais aucun procès en inconséquence. J’ai souvent défendu Najat auprès d’Emmanuel Macron, que j’ai connu au moment où nous faisions tous deux partie de la commission Attali, arguant auprès de lui qu’il s’agissait d’une femme structurée, dotée d’un tropisme libéral réel «  (sic).

    Défense d’autant plus audible par  Emmanuel Macron ajouterons nous,  que ce   membre de Bildelberg est aussi passé par la  French American Foundation, Young leaders comme le monde est petit ! « Nos » élites  se retrouvent il est vrai  d’accord sur l’essentiel , selon des tactiques et au sein d’écuries diverses, à savoir empêcher l’arrivée au pouvoir du Mouvement national.

     Cette peur du FN qui régne au sein du  microcosme, qui n’est autre que la peur d’un  peuple français recouvrant sa souveraineté, s’appuie sur des données tangibles.

    Ce sont en  effet désormais des  catégories jusqu’alors rétives au vote national qui franchissent le Rubicon. Cela est vrai, nous le savons, avec notamment la nette progression du vote FN chez les fonctionnaires, les retraités, les femmes,  les catholiques pratiquants.

    Cela serait aussi perceptible chez les « 260.000 électeurs » Français de confession et/ou d’origine juive, « moins de 1% de la population », selon l’enquête de l’ institut Ifop présenté par Jérôme Fourquet sur le site Atlantico le 3 septembre. Si cette étude souligne une désaffection pour la gauche que l’électorat juif soutenait majoritairement dans les années 1970 et 1980, l’Ifop enregistre désormais un « survote en faveur de la droite parlementaire » qui « constitue une vraie singularité de l’électorat juif, quelle que soit la catégorie sociale considérée au sein de cet électorat ».

     En decembre 2011, nous nous en faisions l’écho sur ce blogue, Richard  Abitbol de laConfédération des Juifs de France et Amis d’Israël, indiquait que si  « en 1981 (les juifs et/ou binationaux Franco-israéliens) ont voté à 75% pour François Mitterrand contre Giscard d’Estaing », « en 2007, ils furent plus de 80% à préférer Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal ». M. Abitbol estimait aussi  que « le Parti Socialiste, à l’origine très pro-israélien, a pris ses distances pour arriver à des positions très proches d’une certaine radicalité anti-israélienne. Cela était d’autant plus facile que c’était un sentiment largement répandu dans la société française. »

    Il en voulait pour preuve   «la décision de désinvestir trois députés socialistes d’origine juive (…) au profit d’antisionistes notoires (…). Sur quatre députés parisiens d’origine juive , trois sont destitués! En Île de France, c’est cinq députés d’origine juive qui cèdent leur place à des Verts. » M Abitbol y voyait la persistance de l’influence néfaste de Pascal Boniface, une volonté clientéliste  de conserver le vote des banlieues musulmanes.

    Si en France l’électorat  arabo-musulman et bi-national est en effet l’objet de bien des convoitises -Le Point estimait en avril dernier à environ 815 000 le nombre des binationaux algériens- Richard Abitbol pointait également l’importance du vote des binationaux franco-israéliens. « (Ils sont) 200 000 disait-il, à faire la queue devant les consulats lors de chaque présidentielle , il y a une sensibilisation particulière à la politique étrangère de la France et cela se traduit, très nettement, dans les urnes! « .

    Mais la nouveauté mise en avant par  l’ étude de l’Ifop présenté par M. Fourquet   est le fait que « Marine Le Pen a obtenu 13,5% des voix chez les Français de confession juive en 2012 (son score global fut de 18%), alors que son père Jean-Marie, candidat en 2007, n’avait recueilli que 4,4% (contre 10,6% à l’échelle du pays) ».

    Selon ce politologie, cela s’expliquerait « par la stratégie de dédiabolisation menée par le parti, l’absence de références douteuses relatives à la Shoah dans les discours de Marine Le Pen, et surtout par l’inquiétude grandissante d’une partie de la communauté juive face à la montée de l’antisémitisme islamique, vis-à-vis duquel le FN se présente comme un rempart« .

    Toutes les familles politiques étant représentées dans l’électorat juif, il faut parler non « d’un unique vote juif » mais « plutôt des votes juifs« , considère aussi l’Ifop… Il est ainsi bien connu, et Libération le relevait déjà à l’occasion  des  élections présidentielle et municipales de 1995, qu’il existe de longue date un vote important des électeurs juifs dans le sud-est de la France en faveur de Jean-Marie Le Pen.

    La babélisation accélérée de la France et les problèmes qu’elle génère ont à l’évidence contribué à légitimer les analyses et les avertissements du Front National aux yeux de tous les Français. La journaliste-essayiste Elisabeth Lévy en convenait implicitement en novembre 2011 lorsqu’elle expliquait aux dirigeants communautaires juifs, (faussement)  autoproclamés « représentatifs« , qu’il n’existe pas de « onzième commandement »  qui interdirait à un juif comme à n’importe quel autre Français, de voter FN ».

     Le 5 septembre, interrogée  sur le site du  Figaro, l’historienne « spécialiste de l’extrême droite et du révisionnisme » Valérie Igounet , évoquant le sondage  Ifop sur la présidentielle  que nous présentions au début de cet article et celui sur  » le vote juif  »  estimait que  » le fameux plafond de verre qui empêchait le Front national de devenir un parti majoritaire est en train de sérieusement se fissurer ».

      » Le FN s’adapte à d’autres champs politiques et notamment à la gauche. Aujourd’hui à l’intérieur, comme à l’extérieur, il est en train de réaliser sa mue  » mais « l’offre politique (frontiste) , elle, est toujours la même bien qu’elle se soit adaptée au contexte. Mais son apparence est plus respectable » (sic).

     « L’échec de François Hollande et la droite en capilotade ouvre objectivement un boulevard au FN note encore Mme Igounet qui, questionnée  sur le point de savoir siGianfranco Fini,  » homme politique italien qui a commencé au MSI pour finir vice-premier ministre » est  » le modèle » de Marine, répond très justement par la négative.

    « Le MSI et le FN ont une histoire commune , dont leur logo, la flamme tricolore « indique-t-elle. « Nul ne sait ce qu’il y a dans la tête de Marine Le Pen mais ceux qui observent son parti pensent évidemment au MSI devenu parti de gouvernement sous le nom d’AllianceNationale. Mais Marine Le Pen, il me semble n’a pas de modèle. Son seul modèle, c’est le sien ».

    Répétons le en effet ici, Bruno Gollnisch l’a souvent précisé, le combat opiniâtre du Mouvement  national, les sacrifices consentis par nos militants,  par notre famille politique au service de la France et  des Français d’abord,  ne visent pas à obtenir le pouvoir pour le pouvoir,  des honneurs, un strapontin, un maroquin ici ou là , mais  à mener nos idées à la tête de l’Etat.

    Gianfranco Fini une fois au pouvoir est devenu atlantiste, s’est rallié au Nouvel ordre mondial.  Il a  demandé  pardon pour des crimes qu’il n’a pas commis, accepte désormaisl’immigration invasion, a prôné la régularisation des clandestins,  s’est prononcé pour ledroit de vote des immigrés et vanté, comme il l’a déclaré en mars 2009, les vertus de  la société multiethnique et multi-religieuse!

    Alors non, définitivement  non, ce n’est pas le chemin qui sera emprunté par le Front National puisque nous n’entendons pas arriver aux plus hautes responsabilités   pour y renier nos idéaux,  nos valeurs et  notre programme.

    http://gollnisch.com/2014/09/08/lundi-2/

  • Gérard Longuet : «Hollande fera la proportionnelle»

    Gérard Longuet, qui sera candidat à la présidence du groupe UMP du Sénat après le renouvellement de septembre, estime que le président de la République n'optera pas pour la dissolution avant d'avoir changé le mode d'élection des députés.
    LE FIGARO - Manuel Valls a-t-il la majorité de sa politique?
    GÉRARD LONGUET - Apparemment, non. L'orientation sociale-libérale qu'il a affichée, et qui est conforme à ses idées d'origine, n'est pas compatible avec ce qui constitue aujourd'hui la majorité de l'Assemblée nationale. L'épreuve de force ne sera sans doute pas immédiate, mais elle est inévitable.
    Pourquoi pas immédiate?
    D'abord, parce qu'il n'y a pas actuellement d'alternative à gauche à Manuel Valls. La seule qui me paraisse susceptible d'en incarner une, c'est Martine Aubry, mais sa sensibilité n'est pas majoritaire dans le groupe socialiste, même si elle y rencontre un écho important. Ensuite, parce que je suis convaincu que François Hollande ne se mettra pas en situation de devoir affronter des législatives sans avoir au préalable changé le mode de scrutin en instaurant une très large proportionnelle. C'est le seul moyen, pour lui, de sauver un maximum de députés PS sortants de la débâcle, de chasser les frondeurs en constituant lui-même des listes avec des candidats qui lui auront fait allégeance, tout en se donnant la possibilité d'une ouverture au centre.
    Vous croyez donc que la crise actuelle peut déboucher sur une recomposition du paysage politique?
    Si ce scénario se réalisait, on passerait d'un régime présidentiel à un régime parlementaire où le premier ministre aurait pour mission de rassembler une alliance improbable, puisqu'il y aurait à la fois une extrême droite forte, une gauche divisée et des modérés soucieux de leur cohérence qui n'accepteraient sûrement pas de jouer les roues de secours. L'incertitude deviendrait la règle. Nous devons tout faire pour l'éviter alors que le courage des réformes exige la clarté.
    Concrètement, comment la droite peut-elle peser sur les événements?
    En récusant un système qui priverait l'électeur de son droit et de son devoir de choisir une majorité. Nous devons nous battre pour le maintien du scrutin majoritaire, avec un deuxième tour qui ne se jouerait qu'entre les deux candidats arrivés en tête au premier tour. Ce sont les triangulaires qui donnent au FN son rôle d'arbitre! Bien sûr, cela suppose que la droite et le centre s'entendent dès le premier tour des législatives comme lors de la présidentielle.
    Si le Sénat basculait à droite en septembre, le scénario de la dissolution pourrait-il s'accélérer?
    Juridiquement non, mais une victoire obligerait la nouvelle majorité sénatoriale à jouer un rôle de proposition et à montrer qu'une alternance constructive est possible. C'est la raison de ma candidature à la présidence du groupe UMP au Sénat.
    Peut-on refuser de gouverner quand on gagne des législatives?
    Une victoire de la droite placerait François Hollande seul face à ses responsabilités, puisque c'est lui qui en serait à l'origine. J'estime qu'anticiper la fin de son mandat ne serait une tragédie ni pour lui ni pour le pays. Cela accélérerait la clarification nécessaire.
    En 1997, lors de la victoire de la gauche aux législatives, Jacques Chirac est resté à l'Élysée…
    Oui, et ce fut un précédent fâcheux.

    Judith Waintraub

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupAFZVlFFYbtGuoZs.shtml