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élections - Page 632

  • Une bonne synthèse de l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la république...

    Pour la première fois depuis l’avènement de la Ve République, tous les partis qui comptent sont touchés simultanément par une crise idéologique et organisationnelle

    Nous vivons un moment sans précédent dans l’histoire des partis politiques français, depuis l’avènement de la Ve République au moins.

    Tous les partis qui comptent aujourd’hui en France sont en effet touchés, simultanément, par une crise à la fois idéologique et organisationnelle, qui les remet profondément en question voire qui les menace de mort.

    La situation actuelle apparaît ainsi comme une parfaite illustration de la célèbre phrase de Gramsci dans ses Cahiers de prison :

    « La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne, on observe les phénomènes morbides les plus variés. »

    Un paysage dévasté

    A gauche, le Parti socialiste, au coeur du pouvoir, dominant dans la majorité et à gauche, a perdu 30.000 élus lors des dernières élections municipales et plus de 25.000 adhérents en deux ans. Il est profondément divisé, jusque dans le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, entre les partisans de la politique mise en oeuvre par le président de la République et le Premier ministre, et les élus et responsables qui souhaiteraient, d’une manière ou d’une autre, une orientation plus classiquement « de gauche ». Les autres composantes de la majorité, notamment EELV, s’opposent elles-mêmes le plus souvent au gouvernement quand elles ne sont pas soumises à des tiraillements internes. [...]

    Laurent Bouvet - La suite sur Slate.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-bonne-synthese-de-l-impasse

  • Le Système implose, Mélenchon expose : Marine « élue » en 2017 ?

    C’est ce mercredi que  l’Assemblée nationale doit adopter la réforme territoriale qui  doit acter la création de  13 régions en France métropolitaine, contre 22 actuellement. Bruno Gollnisch, les dirigeants du FN  (voir notre blogue) ont dit tout le mal qu’il fallait penser de cette réforme mal ficelée, motivée par  de mauvaises  arrières pensées politiciennes et qui ne fera pas économiser un euro, bien au contraire, aux Français. Comme il arrive parfois que le diable porte pierre, Florian  Philippot a estimé lundi que « (de ce)  d’un grand mal pourrait naître un bien, notre victoire (celle du FN, NDLR) dans la  région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, quasi assurée». Le Parisienrapportait pour sa part en début de semaine, cette confidence d’ «un responsable UMP du Nord » : « Manuel Valls veut faire ch… Aubry ! Elle voulait se présenter aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calais face à Marine Le Pen, elle ne peut plus.» Si la  profonde inimitié, pour rester poli, entre Mme Aubry et M. Valls est de notoriété publique, le maire de Lille a voulu rassurer ses amis : «Je ne crois pas que Mme Le Pen puisse gagner ni la région Nord-Pas-de-Calais, ni la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, ni quoi que ce soit» (sic).

     Un optimisme qui n’est pas partagé par François Hollande rapportait également le site du Parisien ces  derniers jours, qui  «  ne voit plus la vie en rose »,  ne pense pas  quel’implosion de l’UMP  sous l’effet des  affaires  sordides et des haines intestines lui profitera automatiquement lors de la prochaine présidentielle  « Et si le candidat de gauche n’était pas au second tour en 2017 ? Si le séisme du 21 avril 2002, quand Lionel Jospin fut balayé par Jean-Marie Le Pen, se renouvelait ? Ce cauchemar est pris très au sérieux par le président. « Je me prépare pour qu’en 2017 on ait un bilan qui permette à la gauche d’être au deuxième tour et de gagner l’élection, confie-t-il à ses visiteurs. Comme s’il avait un doute sur le sujet… ».

     « Au PS aussi, c’est la grande trouille. Nombre d’élus pensent que sa seule chance de gagner est d’arriver derrière une Marine Le Pen qui virerait en tête au premier tour.  On sera dans une présidentielle à un tour. Celui qui arrivera au second tour avec elle sera élu , prédit une figure de la majorité, qui pense la France  mûre pour une aventure populisteOn a eu un 21 avril primo-ministériel, on peut avoir un 21 avril présidentiel , redoute un fidèle du chef de l’Etat. Le FN au second tour ?  Ce n’est pas un risque, c’est une réalité , lâche Hollande,inquiet de voir l’extrême droite prospérer en silence » (sic).

     « L’exécutif a reçu une douche froide en découvrant fin juin les chiffres de l’Insee sur l’économie expose encore Le Parisien.  Ça ne bouge pas, ils ont pris un gros coup sur la tête , glisse un hollandais. Mercredi en Conseil des ministres, Michel Sapin (Finances), d’habitude optimiste jusqu’à la caricature, a plombé l’ambiance. Il a enlevé ses lunettes roses, sur le thème rien ne va plus , glisse un conseiller gouvernemental ».

     Au sein même du  Parti socialiste , qui a perdu 25 000 adhérents depuis 2012 et 30 000 élus municipaux en mars dernier, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent, comme chez leurs « alliés » d’EELV, contre les orientations économiques du gouvernement. Une fracture  que l’on retrouve  dans le positionnement des cadres et dirigeants socialistes vis-à-vis de la   crise israélo-palestinienne qui apparaît comme un nouveau facteur de division.Pour tenter de récupérer un électorat arabo-musulman qui s’est massivement  détourné de la gauche, notamment pour protester  contre la loi Taubira sur le mariage homosexuel et qui dénonce aussi avec une  virulence  accrue  son « sionisme », des élus du PS  ont dénoncé l’interdiction  de certaines   manifestations pro-palestiniennes.

     Dimanche, le député de Seine-Saint-Denis, Razzy Hammadi, a expliqué  que « l’interdiction est venue nourrir une certaine radicalité. Des manifestations aux quatre coins de la planète se sont bien passées, et pas en France où elle était interdite», a relevé l’élu pointant  «une erreur du gouvernement ».

     Son collègue Yann Galut, député du Cher et chef de file au PS  du courant dit de  la gauche forte,  s’est dit lui aussi   «très en colère face au massacre de civils (Palestiniens, NDLR) , très en colère face aux abrutis qui manifestent leur haine du Juif, très en colère de la position de la France qui est tout sauf équilibrée ».

     Quant au Front de Gauche, il a certes  fait  savoir officiellement qu’il   «participera aux prochaines manifestations prévues en solidarité avec le peuple palestinien », mais son leader maximoJean-Luc Mélenchon,  vient d’annoncer son souhait de prendre du recul avec la politique. « J’ai fait mon temps à organiser la vie d’un parti » déclare-t-il. Une manière de tirer le bilan de ses échecs électoraux successifs, des défections, des désaccords stratégiques minant cette coalition trotsko-communiste, pour ne rien dire   de la pusillanimité de ses «camarades »  du PC.

     Un coup dur pour l’extrême gauche qui perd ainsi (provisoirement ?) son seul tribun d’envergure, la seule personnalité incontestablement  brillante et  intellectuellement  affûtée qui l’avait fait sortir de sa léthargie constate Bruno Gollnisch.

     « Nous sommes en échec. » a avoué M.  Mélenchon.   Certes, il reste  incapable de dire  que son immigrationnisme est la cause principale de son incapacité à rallier le monde ouvrier et les déçus de la gauche qui votent massivement FN. Un  immigrationnisme, arme de destruction massive  du grand capital mondialiste,  qui rendait totalement  impossible  son pari de dépasser  Marine Le Pen dans les urnes. Mais  il note avec  cohérence que  « la force » capitalisée par un  FG  au positionnement « anti-Systéme » à la  présidentielle– 11,10 % –,  a été « étouffée par le poids du retour aux vieilles traditions partiaires, aux arrangements, aux accords électoraux ».

     « Tout ça a été planté pour une poignée de postes aux municipales ». Et principalement par le Parti communiste  qui, refusant la stratégie d’autonomie qu’il préconisait vis-à-vis de la gauche bruxelloise,  a « complètement décrédibilisé » le Front de gauche. Dans les faits,  la direction du PC a préféré en effet   se    vendre  pour un plat de lentilles, quelques postes et prébendes,  en choisissant lors des élections municipales  l’alliance  dés le  premier tour avec le PS dans de nombreuses communes.

     M.  Mélenchon appelle donc  à « tout changer en profondeur » , exposant les deux lignes antinomiques qui minent le Front de Gauche depuis sa création en 2008.  A savoir  « celle qui est portée par la direction du Parti communiste, qui est plus institutionnelle, plus traditionnelle, où on continue à penser que la gauche est une réalité partiaire, organisée et qu’on peut rectifier le tir du Parti socialiste. Et puis, il y a une autre qui pense que ça, c’est un monde qui est quasiment clos, qu’il faut construire et qu’on le fera progressivement à condition d’être autonome. »

      « On ne doit pas faire d’alliance avec des gens qu’on combat, juge-t-il. Et aussi longtemps qu’on fera ça, les gens, qui se disent qu’ils en ont ras-le-bol, se diront qu’on est comme les autres », ce qui aura pour effet d’augmenter l’attractivité d de opposition  nationale affirme-t-il encore.  

     On  se souvient des nombreuses  insultes   prononcées par M.  Mélenchon  vis-à-vis  du FN et de sa  présidente. Signe de cette mise en retrait de la vie politicienne,  il reconnait cette fois dans  cet entretien  du « talent » à  Marine, et même  une « chance » d’être élue en 2017.  « Parce que la société est en train de se diriger vers le point qu’ils s’en aillent tousEt quand le point qu’ils s’en aillent tous est atteint, tout saute en même temps »…

     Nous en  acceptons l’augure, nous y travaill(er)ons et  en attendant de voir ce Système inique laisser effectivement  la place à une démocratie restaurée,  nous souhaitons un bon repos et qui sait,  de saines lectures à M. Mélenchon. Cours, cours camarade, le vieux monde est derrière toi! 

    http://gollnisch.com/2014/07/23/systeme-implose-melenchon-expose-marine-elue-en-2017/

  • Les partis politiques obéissent aux marchés et non aux électeurs

    Les programmes économiques des partis reflètent-ils les opinions de leurs électeurs, ou celles des marchés financiers sur le pays? Très polémique, la question vient d’être traitée de manière dépassionnée et chiffrée par deux universitaires, dans une étudeparue dans l’International Studies Quarterly.

    Les chercheurs, Lawrence Ezrow (University of Essex, Royaume-Uni) et Timothy Hellwig (Indiana University, États-Unis) se demandent si «l’intégration économique compromet la capacité des partis à remplir leur rôle de représentation et d’expression des opinions de l’électorat», et citent dès leur introduction l’exemple français:

    «Le PS s’est hissé au pouvoir dans les années 80 sur un programme de nationalisations et de redistribution. Pourtant, moins de deux ans plus tard, le président Mitterrand est revenu sur les politiques en faveur desquelles l’électorat avait voté et a opté pour une politique de rigueur pour mettre l’économie française en phase avec l’économie globale.»

    Afin de tester l’hypothèse selon laquelle les partis répondent moins aux préférences des électeurs quand l’économie du pays est très ouverte, les chercheurs ont compilé toute une série de données: les positions, sur une échelle gauche-droite, de «l’électeur médian» (l’électeur qui se situe au centre de l’électorat, et dont le profil est donc très important pour obtenir une majorité) et des partis dans dix-huit pays au moment des élections, de 1977 à 2009; les indicateurs évaluant l’ouverture de chaque pays à la concurrence internationale.

    Ils concluent que les partis «de gouvernement» (ceux qui ont déjà occupé la position majoritaire au sein d’une coalition) répondent en effet beaucoup moins aux mouvements de l’électorat si le pays est très ouvert:

    «Alors que les élections incitent les partis à répondre aux mouvements de l’électorat, l’interdépendance économique distrait les élites politiques de celui-ci vers les acteurs des marchés, ajoutant de l’incertitude au paysage politique.»

    Là encore, l’étude cite l’exemple de la France, et plus précisément d’une période de vingt ans (1988-2007) où son économie s’est considérablement ouverte: quand les opinions de l’électorat évoluent sur l’échelle gauche-droite, celles des partis évoluent aussi, mais de manière beaucoup plus atténuée en 2007 que deux décennies avant.

    La courbe montre le déplacement des promesses des partis quand les préférences de l’électorat changent. Plus le chiffre vertical est élevé, plus les partis y sont sensibles; plus le chiffre horizontal est élevé, plus le pays est ouvert à la mondialisation. (Lawrence Ezrow/Timothy Hellwig)

    Dans tous les pays, cet affaiblissement se réalise au profit des opinions portées par les décideurs économiques, qui sont plus à droite que la moyenne de l’électorat: sur une échelle gauche-droite allant de 0 à 10, ils sont plus à droite d’environ 0,8 point en France, par exemple.

    «Si les partis sont tiraillés entre les électeurs et les marchés, alors considérons les préférences des acteurs des marchés. Les données suggèrent qu’elles se situent plus à droite que la moyenne de leur pays, que les décideurs économiques préfèrent un rôle de l’État réduit par rapport aux citoyens ordinaires», écrivent les deux auteurs dans un post publié sur Monkey Cage,le blog de sciences politiques du Washington Post.

    Plus le chiffre est élevé, plus les préférences des acteurs économiques sont à droite comparées à celles de la moyenne de l’électorat. (Lawrence Ezrow/Timothy Hellwig)

    À noter que cette étude ne porte pas sur les réalisations concrètes des partis en question, mais sur leur programme: elle ne dit pas que les partis trahissent, une fois au pouvoir, les promesses faites durant la campagne (reproche souvent fait au gouvernement socialiste actuel en France), mais que ces promesses sont déjà en elles-même un reflet beaucoup plus atténué aujourd’hui des prises de position des électeurs «moyens».

    En cela, elle rejoint les conclusions d’une autre étude publiée au printemps, qui montrait que les opinions des électeurs riches comptent quinze fois plus que celle des électeurs lambda aux États-Unis.

    Slate

    http://fortune.fdesouche.com/348777-les-partis-politiques-obeissent-aux-marches-et-non-aux-electeurs#more-348777

  • Mélenchon veut faire une pause, et pense que Marine Le Pen « va y arriver »

    Le leader du Parti de gauche annonce qu’il veut prendre, provisoirement, ses distances avec la vie politique. En 2017, Marine Le Pen « a une chance » et « va y arriver », dit-il.

    Jean-Luc Mélenchon se faisait très discret depuis plusieurs semaines. En mars dernier, il disait sur RTL à quel point il était « épuisé » par la vie politique. « Là j’ai besoin de dormir, de ne rien faire, de bayer aux corneilles », annonce-t-il mardi au site Hexagones.fr, nouveau site d’information. « À un moment, il faut s’arrêter de courir », précise l’eurodéputé. Ce dernier veut que « le niveau de pression sur (lui) baisse. Ça fait cinq ans que ça dure et ce n’est pas bon. »

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  • Jérôme Besnard : « L'intérêt de la France doit primer sur celui des partis »

    Jérôme Besnard, 35 ans, est secrétaire général adjoint du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP). Il est également conseiller municipal de la ville de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime). Et l'un des animateurs du Cercle Charles Péguy.

    Assiste-t-on selon vous à une recomposition intellectuelle de la droite en France et, si oui, comment la percevez-vous ?

    Pour l'instant, il y a surtout une concurrence entre les structures (UDI, UMP, FN...) et, à l'UMP comme à l'UDI, des querelles de personnes, qui recoupent des sensibilités mais qui sont surtout des écuries politiques en vue des prochaines échéances électorales. On se place pour accéder à la fonction suprême ou pour entrer au gouvernement, alors que l'urgence est de relancer un vrai débat intellectuel. Mais entre des philosophes comme Alain Finkielkraut, Chantal Delsol ou Pierre Manent et les responsables politiques de droite, il y a un abîme devenu presque infranchissable.

    Que pensez-vous de l'attirance affichée pour le jacobinisme (Florian Philippot) ou le bonapartisme (Denis Tillinac, Guillaume Peltier) ?

    J'ai du mal à comprendre cela. Pour moi, la décentralisation est une idée de droite, même si elle a été reprise par la gauche après 1968. Nos régions, nos provinces se confondent avec l'Histoire de France et ont été solidement agrégées à l'Etat-Nation. Nous ne sommes pas dans la situation de l'Espagne avec la Catalogne ou du Royaume-Uni avec l'Ecosse. La preuve? Les gouvernements successifs ont su gérer les revendications de nos compatriotes corses. Le FLNC a définitivement rendu les armes. Donc il n'existe pas actuellement de risques d'éclatement de la France du fait du régionalisme. La réforme lancée par François Hollande va, pour une fois, dans le bon sens ; encore faudra-t-il qu'il passe par-dessus les réticences des barons socialistes, attachés qu'ils sont à leurs conseils généraux et à leurs prébendes.

    Justement qu'avez-vous pensé du récent débat sur l'Europe à l'occasion des dernières élections ?

    Ce débat a été quasiment inexistant pour plusieurs raisons. La première, c'est que l'UMP ne voulait pas ajouter un fossé supplémentaire dans ses rangs et qu'elle a présenté trop de personnalités qu'il fallait « recaser » à tout prix à Bruxelles. L'autre, c'est que le Front national à une vision « intégriste » de la défense de la souveraineté. Nous ne sommes plus dans la période 1992-1993, vingt ans ont passé depuis le traité de Maastricht. L'euro a eu un effet cliquet : une fois entré dans la monnaie unique, ce qui fut probablement une erreur, en ressortir ne serait pas sans dégâts pour notre économie. Le FN tient un discours assez révolutionnaire sur le sujet : « Vivre libre ou mourir. » Il faudrait mieux rester vivant et repenser notre souveraineté. Oui la France est une grande nation, avec des possessions aux Amériques ou dans le Pacifique. Mais a-t-elle encore les reins assez solides pour assumer d'être « la France, la France seule. »? Il existe des intérêts européens communs. Le problème de l'Europe, c'est qu'elle est jacobine, comme le répétait Philippe de Villiers. Il faut la repenser, pas la nier.

    En 2017, voyez-vous Marine Le Pen au second tour et la droite éliminée ?

    Et si c'était la gauche qui était éliminée ? On peut fort bien assister à un 21 avril à l'envers par rapport à 2002. Surtout si la grogne continue au sein du Parti socialiste, jusqu'à susciter plusieurs candidats PS.

    La lutte va être très dure entre François Hollande, Manuel Valls et les tenants d'un socialisme ancré à gauche. Mais revenons à la droite. L'UMP ne peut se démarquer du FN ou le battre sur son terrain : l'insécurité, l'immigration... Si elle veut survivre, elle doit expliquer aux centristes de droite que l'on peut concilier l'existence de corps intermédiaires (un gros mot pour les étatistes comme pour les libertariens), et une fermeté sociétale et un ordre public auxquels aspire le peuple de droite. Là est la clef de sa survie politique, qu'elle change de nom ou pas. Gardons surtout à l'esprit que l'intérêt de la France doit primer sur celui des partis.

    Quelles sont les attentes de vos concitoyens ?

    Je suis élu dans une ville résidentielle de 20000 habitants en périphérie de Rouen. J'étais candidat sur une liste de la droite et du centre. Nous avons battu les sortants socialistes et verts aux élections municipales en nous alliant au second tour avec l'UMP arrivée largement devant au premier. Le FN n'a pas dépassé la barre des 10 %. Aux européennes il est arrivé en quatrième position après l'UMP, le PS et l'UDI-MoDem. Mais c'est un cas isolé dans la région. Notons que les deux têtes de liste de la droite « modérée » (et moi-même) à titre individuel avaient signé la charte de la Manif pour tous. Donc les habitants me parlent avant tout des dégâts du socialisme, de la pression fiscale, du carcan économique, de l'augmentation des cambriolages. Ils veulent du changement à la tête de l’État. Quant aux quartiers populaires, dans les logements sociaux, ils avouent leur dégoût de la politique, de leur penchant pour l'abstention. En tout cas, personne n'est optimiste sur la situation du pays. Si la droite revient au pouvoir en 2017, il faudra qu'elle tienne ses promesses.

    En sera-t-elle capable? C'est une autrehistoire. Il est nécessaire qu'une nouvelle génération, sûre de ses convictions émerge rapidement.

    Propos recueillis par Antoine Ciney monde & vie  9 juillet 2014

  • La chute de Manuel Valls

    Manuel Valls perd des points, descend sous la barre des 50% (enfin, ajouterais-je !) pour descendre à 45% de satisfaits selon un sondage paru le 20 juillet dans le Journal du Dimanche. L’état de grâce qui, depuis son arrivée à Matignon, il y a 3 mois, permettait de le distinguer de son prédécesseur, semble donc s’éroder, sans toutefois atteindre la désastreuse côte (18%) de son Président qui se trouve être, par accident, aussi le nôtre…

    Et ce ne sont pas les lamentables émeutes pro-palestiniennes majoritairement menées par les petits protégés de son gouvernement qui vont lui permettre de regagner des points. Manuel Valls a beau dire que ces émeutes sont inadmissibles et que leur violence justifiait l’interdiction de manifester, on peut affirmer qu’il n’a rien fait pour les réprimer, laissant les rues du 18e arrondissement de Paris, mais aussi celles de Lyon, de Marseille etc.. aux barbares spécialistes du cri de ralliement de « Allah Akbar ». Ce même cri qui est répété cent fois par jour par les fanatiques de Allah à travers la Syrie, l’Irak et bien d’autres pays sous domination du Coran.

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  • Martine Aubry n’est pas du tout d’accord avec la politique de Hollande

    L’ancienne patronne du parti socialiste français, la maire de Lille Martine Aubry a critiqué vivement vendredi la politique de François Hollande, regrettant son manque de vision et de méthode. C’est la réforme territoriale et le rattachement envisagé de la Picardie à sa région du Nord-Pas-de-Calais qui a fait sortir de ses gonds Martine Aubry, qui avait affronté François Hollande lors de la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012, mettant fin à son silence au plan national.« Il n’est pas trop tard pour réussir le quinquennat, il n’est pas trop tard pour réussir la réforme de la décentralisation et cette réforme sur les régions ».

    « Depuis deux ans, si dans tous les domaines on avait eu une grande vision et une méthode, nous aurions eu un peu moins de problèmes », a-t-elle renchéri. « Je pense qu’on a fait de belles choses. Je pense qu’on en a loupé d’autres. Si on revient vers une vision de la société que nous voulons pour demain, nous avons une chance de réussir ce quinquennat pour la France et pour les Français.Je n’aime pas les pressions sur les hommes, je n’aime pas les chantages et ce qu’on vit actuellement est un peu pénible. C’est aussi pour ça que j’ai décidé de m’exprimer. Je n’admets pas qu’on caricature nos positions, qu’on fasse du chantage à nos amis ».

    http://medias-presse.info/martine-aubry-nest-pas-du-tout-daccord-avec-la-politique-de-hollande/13137

  • Les castrats de la droite

    D'Yves de Kerdrel dans Valeurs Actuelles :

    "Un politicien pense à la prochaine élection, reprenait Golda Meir,un homme d’État ne pense qu’à la prochaine génération. À droite, actuellement, personne ne réfléchit à ce que devrait être la France de 2050 ou même celle de 2020. Cela fait longtemps que nos hommes politiques ont déserté le terrain des idées. Le problème, c’est qu’ils ne pensent même pas à la prochaine présidentielle. Pendant ce temps, ceux que l’on présentait jusqu’ici comme les ténors de la droite — mais qui sont en train de devenir de simples castrats — ont abandonné le terrain de la politique pour celui des faits divers. [...]

    Le pire, c’est que les événements pitoyables qui se déroulent actuellement au sein de l’UMP montrent la vraie nature de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités et qui prétendent devenir des “hommes d’État”. La haine, la détestation et le climat de violence amènent même tel ancien premier ministre de Sarkozy à envisager de quitter le parti, après y avoir mis le feu, pour ne pas voir son ancien mentor en prendre la présidence. Les mêmes qui évoquaient il y a peu la terre promise de 2017 en sont à jouer les Néron en laissant derrière eux une tragique terre brûlée. [...]

    Notre pays danse sur un volcan. La gauche commence à en prendre conscience. C’est pour cette raison qu’elle se divise. Mais la droite est aux abonnés absents du débat intellectuel, du devoir d’inventer et des réformes à mener. Elle préfère régler des comptes qui n’intéressent que ceux qui jouent les Lorenzaccio au petit pied. Elle se complaît dans la médiocrité d’absurdes querelles de personnes. Elle décourage petit à petit tous ceux qui voyaient encore en elle une alternative à cette majorité socialiste insupportable. [...]"

    Michel Janva

  • Nigel Farage: je n'ai pas cru un mot de ce que vous avez dit M. Junker

  • Droit de vote des étrangers : le jour où la France mourra

    François Hollande l’a réaffirmé sans trembler lors de son entrevue du 14 juillet : le coup de grâce sera porté à la France en 2016. Des paroles assassines sorties d’un visage inexpressif à en crever : l’exécuteur testamentaire de 2000 ans d’histoire a une gueule de poisson mort.

    Cette année 2016, sera, d’après le président en fonction, « celle des réformes constitutionnelles », et parmi celles-ci, outre une modification du mode de scrutin, « le droit de vote pour les étrangers extra-communautaires ». Traduction : pour le monde entier. Peut-être même les touristes qui sait, on aura bien un ou deux cinglés, un écolo ou un socialo-taubiresque pour nous pondre une ignominie de plus.

    Le droit de vote des étrangers, cette monstruosité juridique, figurait déjà au programme du candidat Mitterrand en l’an de grâce 1981. Mais en ce temps-là, la pilule était trop grosse à faire avaler au peuple de France. Déjà qu’on lui avait scandaleusement interdit de s’exprimer sur l’abolition de la peine de mort ! Au royaume de l’Anti-France, chaque coup de poignard en son temps…

    Néanmoins, le projet fou, obsessionnel chez tous les ennemis du Drapeau, demeurait blotti bien au chaud sous le ventre de la gauche immonde. « Patience » chuchotaient dans l’ombre les grands maîtres du secret, on attendrait simplement que le travail de sape des médias et de l’éducation nationale fasse son œuvre, que soit achevé l’élimination de tout sentiment d’appartenance, que soit gommé toute identité parmi les braves gens réduits à de simples moutons scotchés à TF1.

    Et puis, le moment voulu, on commencerait à sortir des sondages mirifiques, comme celui publié par l‘Express en 2013, dans lequel il était affirmé que « 54 % des français souhaitaient que l’on étende le droit de vote aux étrangers non communautaires ». Un peu comme si on vous disait les yeux dans les yeux que la majorité de vos neurones souhaitait que vous vous flinguiez ce soir.

    Joris Karl

    La suite sur Boulevard Voltaire