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élections - Page 630

  • Cynique : la campagne de communication version Sarkozy

    Interrogé sur le Moyen-Orient, Nicolas Sarkozy a critiqué Kadhafi, «un dictateur fou furieux», qu'il a contribuer à éliminer, et pour livrer sa théorie sur les révolutions arabes, pronant la politique du pire :

    «La meilleure façon de combattre les extrémistes c'est de les laisser aller au pouvoir pour que les gens comprennent que, en plus de leur fanatisme, ils sont nuls. Regardez ce qui s'est passé en Egypte avec les frères musulmans. Neuf mois de Morsi à la tête de l'Egypte ont fait plus pour détruire les frères musulmans que toutes les campagnes de communication dans le monde».

    Neuf mois qui ont paru bien longs aux chrétiens d'Egypte. Sans parler de la déstabilisation de toute la zone, nécessitant l'intervention française, notamment au Mali.

    Michel Janva

  • Nigel Farage forme un groupe europhobe au Parlement européen

    Le leader de l’Ukip y est parvenu grâce au ralliement d’une dissidente du Front National. 
    L’europhobe britannique Nigel Farage a annoncé mercredi la formation d’un groupe au Parlement européen à la suite du ralliement d’une dissidente du Front national français.
    Pour sa part, la présidente du FN, Marine Le Pen, devrait être en mesure d’annoncer rapidement la formation de son propre groupe grâce au ralliement des élus polonais du KNP et d’un élu bulgare du VMRO, une formation ultranationaliste, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
    « Je suis très fier d’avoir formé ce groupe avec d’autres députés et nous nous engageons à être la voix du peuple », a annoncé le chef de l’Ukip, Nigel Farage, dans un communiqué. « Nous serons à l’avant-garde pour le rétablissement de la liberté, de la démocratie nationale et de la prospérité en Europe », a-t-il ajouté.
    Le groupe EFD (Europe, liberté, démocratie) comptera 48 députés, dont Joëlle Bergeron, élue en France sur les listes du FN mais qui a refusé de céder son siège malgré les injonctions de la direction du parti.
    Il rassemble des élus de sept pays, le minimum requis pour former un groupe politique au Parlement européen. Les 24 députés de l’Ukip en forment l’ossature et s’y retrouvent également les 17 élus italiens du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo.
    Le Pen dans la dernière ligne droite
    Mme Le Pen a de son côté déjà passé une alliance avec le Parti pour la liberté (PVV) du Néerlandais Geert Wilders, le Parti de la liberté autrichien (FPÖ), le Vlams Belang et la Ligue du Nord italienne. Ils devraient être rejoints par les élus du KNP polonais et du VMRO bulgare. Si ces ralliements sont confirmés, elle pourra former le 8e groupe du Parlement européen qui comptera 43 élus.
    Outre une plus grande visibilité, d’éventuelles présidences de commissions ou de sous-commissions, un groupe donne l’assurance de recevoir entre 20 et 30 millions d’euros de subventions au cours des cinq prochaines années, hors salaires et avantages des députés.
    M. Farage a toujours refusé de s’allier avec le Front national, qu’il juge antisémite. Cette image antisémite lui a fait perdre d’autres alliés potentiels. Les Démocrates suédois (SD), avec lesquels il siège au sein du parti paneuropéen Alliance européenne pour la liberté (AEF), ont pris leurs distances et ses deux élus ont rejoint l’EFD.
    La date limite pour la constitution des groupes a été fixée au 23 juin.

    source : http://www.lesoir.be/576116/article/actualite/union-europeenne/2014-06-18/nigel-farage-forme-un-groupe-europhobe-au-parlement-europeen

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EupFEZlZEuGOMnRSsh.shtml

  • Nouvelle ligne politique : Fillon hésite entre Thatcher et Pinochet

    Si un jour ce type accède « aux responsabilités », moi, je vous le dis, on va voir ce qu'on va voir !   

    Mercredi, François Fillon s’est lâché dans la presse british.

    Le Daily Telegraph en frémit encore de plaisir. Pensez donc, les journalistes anglais auraient mis la main sur un véritable homme de droite français ! Une espèce officiellement éteinte depuis les années 1970 selon les spécialistes. Pourtant, l’« Homo fillonus » existe bel et bien. Même si son sourcil préhistorique pourrait nous en faire douter, le spécimen est visiblement doué de parole et de raison comme vous et moi. Et quand il l’ouvre, ça vaut le déplacement. On se souvient qu’il n’y a pas si longtemps, il demandait à ses électeurs de choisir « le moins sectaire » entre le FN et le PS, si le candidat de droite était absent au second tour d’un scrutin. La phrase avait fait du bruit. On se disait alors que Fillon avait franchi une étape, brisé un tabou psychologique. Ce n’était donc pas qu’un coup de sang.

    Les propos qu’il a tenus cette semaine à la presse d’outre-Manche confirment que l’homme veut se payer une belle cure de droitisation : avec son hommage appuyé à Thatcher – véritable Antéchrist du gauchiste moyen –, l’ex-« chef » du gouvernement ne fait pas dans le détail. Copé out, Sarko rejetant la ligne Buisson, la droite musclée est à prendre, si Marine Le Pen lui laisse des miettes.

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  • Le poids de la «crise» économique et sociale n'explique pas à lui seul la poussée du FN

    D'autres facteurs, plus difficiles à cerner, de nature «culturelle» et «identitaire», permettent aujourd’hui d’expliquer ce qui est à l’œuvre dans de nombreux pays européens, et particulièrement en France.  

    Tenter d’expliquer la montée en puissance du Front national (FN), et ses résultats électoraux, est, de longue date, un exercice à la fois périlleux et obligé. Dans le tiercé de tête de «thèses» explicatives, celle du poids de la «crise» économique et sociale tient une place de choix. C’est même la thèse préférée des responsables politiques et des médias.

    Bien sûr, on la retrouve souvent en concurrence avec la thèse de la «manipulation de l’opinion» —ce seraient les médias et accessoirement les sondages qui feraient «monter» le FN en lui accordant trop de place ou d’importance— ou encore avec celle, prisée par nombre d’intellectuels, à gauche notamment, de la «France moisie»— le FN prospèrerait en France parce que c’est le pays, on n’ose dire le peuple, qui aurait inventé le fascisme et l’antisémitisme moderne (selon l’historien Zeev Sternhell notamment) et qui ne s’en serait finalement jamais éloigné !

    Mais, fondamentalement, c’est la crise économique et sociale que traverse la société française qui serait avant tout responsable de la progression du FN et de ses succès électoraux depuis 30 ans. Pourquoi ? A la fois par analogie avec les années 1930 et parce que les déterminants fondamentaux du comportement électoral sont de nature économique et sociale.

    Une telle explication a un mérite: sa simplicité. Ce qui lui a permis de pouvoir être partagée par un très grand nombre d’observateurs, à gauche comme à droite, chez les héritiers du marxisme comme chez les tenants du libéralisme, au café du coin comme dans les séminaires de recherche en sciences sociales. Ce que Gramsci dénonçait déjà comme un «économisme» dominant et aveuglant, comme une fétichisation de la causalité économique.

    Le problème est que cette thèse, comme les deux autres évoquées brièvement plus haut d’ailleurs, a aussi un défaut : elle ne permet pas d’expliquer pourquoi le FN et des partis similaires en Europe prospèrent dans des conjonctures et des contextes économiques et sociaux très différents les uns des autres.

    De surcroît, comme cette thèse permet à ceux qui l’avancent de s’exonérer de toute responsabilité dans le phénomène qu’elle décrit, elle limite d’autant l’efficacité de la réponse politique à celui-ci. C’est là toute l’histoire de la fameuse «mobilisation contre le FN» depuis 30 ans.

    Vouloir combattre les tentations et les dérives identitaires à l’œuvre dans les sociétés contemporaines en se réfugiant dans l’économisme, c’est se condamner à une fuite en avant en forme d’impasse; c’est concéder aux responsables politiques et aux partis qui ont compris ce phénomène un avantage décisif.

    L’indispensable prisme européen 

    Les élections européennes permettent de bien se rendre compte des limites de la thèse de la «crise» économique et sociale. Ainsi a-t-on pu constater cette année que dans de très nombreux pays européens, des partis aux thématiques similaires ou proches du FN —eurosceptiques, anti-immigration et critiques à l’égard de l’islam— avaient réalisé des scores importants et ainsi obtenu des sièges au Parlement européen.

    Or ces performances électorales ont été réalisées dans des pays dans lesquels la situation économique et sociale est différente. Ainsi, si l’on tient compte des scores les plus élevés des partis similaires ou proches du FN, quels sont les éléments communs du point de vue économique et social entre la France (près 25% pour le FN), le Danemark (DF, 26,5%), l’Italie (M5S, 21%), l’Autriche (FPÖ, 19,7%) et le Royaume-Uni (UKIP, 26,7%)? Ces pays n’appartiennent pas tous à la zone euro, ils n’ont ni les mêmes taux de chômage ni les mêmes problèmes de déficit ou d’endettement par exemple. Leur économie se porte plus ou moins bien et les politiques qui sont menées en leur sein par des gouvernements de bords politiques différents ne sont pas les mêmes.

    On pourrait même ajouter que leur rapport d’ensemble à l’Union européenne est lui aussi très variable. Dans d’autres pays européens, aussi différents économiquement que l’Allemagne et l’Espagne, les partis de ce type sont en revanche quasi-inexistants.

    Hors Union européenne même, on connaît depuis longtemps déjà les cas de la Norvège et de la Suisse, deux pays très différents, prospères économiquement et sans tensions sociales majeures, dans lesquels les partis de ce type —respectivement le parti du Progrès et l’UDC— sont puissants et réalisent des scores électoraux élevés. 

    Bref, la corrélation même entre la profondeur de la crise économique, les difficultés sociales et l’existence d’un parti néopopuliste fort électoralement est loin d’être démontrée. Publié sur le compte twitter du cabinet d'analyses économiques Asterès, ce graphique montre qu'il n'y a pas vraiment de corrélation entre le taux de chômage et le score des partis eurosceptiques.

    Ces partis néopopulistes proposent d’ailleurs des programmes économiques et sociaux qui divergent assez radicalement les uns des autres; certains sont libéraux, d’autres beaucoup plus étatistes – sans compter les variations entre un pôle et l’autre au cours de leur histoire récente comme c’est le cas pour le FN.

    Il est donc indispensable de chercher ailleurs les causes de leur présence et de leur montée en puissance si l’on veut comprendre ce qui est à l’œuvre aujourd’hui et, le cas échéant, les combattre politiquement avec davantage d’efficacité que par le passé.

    Les deux dimensions du néopopulisme 

    A côté de la crise économique et sociale, de manière complémentaire et imbriquée avec celle-ci, ce sont des facteurs plus difficiles à cerner, de nature «culturelle» et «identitaire», qui permettent aujourd’hui d’expliquer ce qui est à l’œuvre dans de nombreux pays européens, et particulièrement en France.

    Les spécificités nationales jouent d’ailleurs, de ce point de vue, un rôle important, rendant la comparaison toujours difficile. Cela confirme que l’idée que la dimension nationale ne saurait être négligée dans l’analyse et la compréhension des enjeux politiques actuels; et qu’à vouloir l’oublier ou la minorer, on s’expose à de lourdes erreurs d’appréciation —que ce soit chez les chercheurs ou chez les responsables politiques.

    De ce point de vue culturel et identitaire, le trait commun le plus caractéristique des partis dont il est question ici (que l’on observe à travers leurs programmes et leurs discours) renvoie à une forme nouvelle de populisme qui se déploie depuis quelques années autour d’un double axe dont la construction européenne représente en quelque sorte une illustration parfaite.

    Le premier axe est horizontal, c’est celui qui oppose le «nous» (national ou régional) et le «eux». C’est celui qui passe par une frontière qui lorsqu’elle est européenne ne protège plus contre les «menaces» extérieures et avant tout contre l’immigration. Celle-ci n’apparaissant plus comme une menace simplement économique et sociale (la concurrence pour l’emploi par exemple) mais comme une menace qui pèse sur les «modes de vie», sur la culture des «autochtones» – quel que soit leur propre degré d’intégration d’ailleurs.

    Ces autochtones, c’est le (bon) peuple, celui qui est (toujours) déjà là avant et contre les nouveaux arrivants. La solution est dès lors simple : la frontière doit devenir un mur afin de protéger le peuple.

    Un second axe, vertical celui-là, oppose le haut et le bas de la société, l’élite et le peuple suivant la tradition populiste. Le haut, ce sont notamment les partisans de la construction européenne et du fédéralisme, les autorités de Bruxelles au premier chef, et tous ceux qui défendent l’ouverture des frontières non seulement aux marchandises, aux services et aux capitaux mais encore à l’immigration, parce qu’ils en bénéficient. Le bas, le (bon) peuple, ce sont les perdants de cette ouverture, ceux qui la subissent sans pouvoir ni en déterminer ni en maîtriser les règles malgré le cadre démocratique.

    Le croisement de ces deux axes, de ces deux dimensions du néopopulisme européen, définit ainsi les contours d’une offre politique particulièrement bien adaptée à une époque faite de multiples incertitudes. Une offre qui s’adapte aisément aux différents contextes nationaux ou même régionaux.

    Anxiété, intranquillité, insécurité 

    Pour mesurer au plus près une telle évolution et pour en comprendre les ressorts, différentes approches sont possibles, dont on ne mentionnera ici que quelques exemples.

    Au Royaume-Uni, Catherine Fieschi a utilisé le concept de cultural anxiety pour montrer l’importance d’une prise en compte globale des facteurs explicatifs dans l’analyse du néopopulisme : « séparer les préoccupations économiques et culturelles à propos de l’immigration prive la gauche de toute possibilité de prendre en compte l’anxiété des citoyens. Les formes du populisme d’extrême droite qui émergent en Europe nous rappellent combien culture et économie peuvent être se combiner en une puissante expression des enjeux de classe ».

    En France, Luc Rouban a, à l’occasion des élections européennes, confronté un «indice d’intranquillité» aux peurs liées à l’Europe (immigration, identité nationale, rôle de la France…) dans différentes catégories de la population française. Il montre à cette occasion le poids déterminant des facteurs culturels et identitaires: «Derrière le sentiment de la vulnérabilité économique, figure cependant un autre sentiment : celui de l’insécurité, personnelle et sociale, une forme généralisée “d’intranquillité” recouvrant autant la défiance que l’on a dans les autres que celle que l’on exprime vis-à-vis des institutions ou de son environnement. »

    Dans la même logique, on a mis en avant ce que l’on a appelé «l’insécurité culturelle», qui permet de mieux comprendre et d’expliquer pourquoi une partie de plus en plus importante de l'électorat en France et en Europe, particulièrement l’électorat populaire, se tourne vers les partis néopopulistes – et donc en France vers le FN. Comme on l’a vu, la situation économique et sociale ne peut expliquer à elle seule les comportements politiques; d'autres facteurs, d'autres clivages, que l'on peut donc appeler «culturels» doivent être mobilisés.

    Certains sont anciens, comme la religion ou le territoire (urbain, rural…), d'autres plus récents et plus difficiles à cerner (autour de «l’identité culturelle» en particulier) qui viennent d’ailleurs brouiller ceux que l'on prenait en compte jusqu'ici. 

    Ainsi, en France, ces dernières années, les débats et les crispations autour des Roms, de la présence de l'islam ou encore du mariage pour tous, par exemple, ont révélé des comportements liés à cette forme spécifique d'insécurité, non réductible à l'insécurité économique et sociale ou au fameux «sentiment d’insécurité» lié à la délinquance.

    Ces comportements qui renvoient à des représentations, dont beaucoup sont certainement faussées ou influencées par les médias ou les discours politiques, doivent néanmoins être observés et analysés comme tels, pour ce qu’ils sont. Les renvoyer, comme certains le font trop souvent et trop simplement, au racisme, à «l'islamophobie» ou à l'homophobie, n'explique rien et n'apporte, on l’a vu aussi, aucune solution politique.

    Source : http://www.slate.fr/story/88489/poids-crise-economique-et-sociale-explique-lui-seul-poussee-fn

    http://www.oragesdacier.info/2014/06/le-poids-de-la-crise-economique-et.html

  • Catholiques, engagez-vous ! Tel est le thème du prochain colloque de Civitas

    L’institut politique catholique Civitas lance sa campagne de promotion pour son colloque du 5 juillet prochain à Paris. Avec pour slogan : « Catholiques, engagez-vous ! ». Et une belle « fournée » d’intervenants. En voici le clip promotionnel.

  • Un sénateur pour la droite nationale ?

    Lu dans Minute :

    "La droite nationale pèse lourd en Vaucluse. Elle dirige cinq mairies : Le Pontet (FN), Oran ge (LDS), Bollène (LDS), Piolenc (LDS) et Camaret (Bleu Marine). Le total représente 70000 Vauclusiens, soit 12 % de la population. A cela, il faut ajouter trois conseillers généraux et près de 150 conseillers municipaux. Avec une telle armée d’élus, la droite de la droite semblait en mesure de peser sur les sénatoriales de septembre. Encore faudrait-il trouver un accord. Ça n’en prend pas le chemin. Les négociations ont été menées en tête à tête par Marion Maréchal-Le Pen et Jacques Bompard. Leurs bureaux à l’Assemblée nationale sont voisins. Elles s’annonçaient délicates sur un terrain miné. Du côté du FN, Jean-Marie Le Pen a gardé une dent contre le maire d’Orange. Dans l’entourage familial de Jacques Bompard, ce n’est pas mieux. On n’a pas oublié que le maire d’Orange a été viré du FN en 2005 comme un vulgaire mégrétiste. Pourtant, Marion Maréchal Le Pen avait réussi à convaincre son grand-père de passer, à défaut de l’éponge, un accord. Une vraie performance qui, sur le terrain, ne pouvait que recevoir l’assentiment des militants FN qui sont souvent aussi des électeurs de Jacques Bompard.

    Il faut savoir que, dans le Vaucluse, les trois sénateurs sont élus au scrutin de liste. Unie, la droite de la droite peut espérer en passer un. [...]"

    Michel Janva

  • La division au Parlement européen nuit au combat commun

    D'Yves Daoudal :

    "Le député européen néerlandais du Parti politique réformé Bastiaan Belder a décidé de quitter le groupe Ukip pour rejoindre le groupe ECR des conservateurs britanniques.

    De ce fait, il manque à Nigel Farage non plus deux, mais trois pays représentés dans son groupe. Et la constitution des groupes doit être terminée dans une semaine.

    On n’entend pas dire non plus que Marine Le Pen ait réussi à constituer son groupe.

    L’extrême dispersion des « europhobes » et « eurosceptiques » est une aberration politique. Entre ceux qui reprennent sans pudeur les antiennes de la diabolisation, ou ceux qui arguent d’une incompatibilité sur la politique économique et sociale, c’est à qui trouvera le pire argument pour ne pas constituer un groupe avec le voisin.

    En dehors des imbéciles qui reprennent les insultes des médias de la pensée unique, on comprend bien qu’il s’agit d’une question d’égos, et que chacun veut être chef du groupe.

    Le résultat est qu’il n’y aura pas de groupe, ce qui empêche tous ces stupides rivaux de bénéficier de tous les privilèges accordés aux groupes, et qui ne sont pas seulement une manne financière, même si ce n’est pas négligeable. Et surtout d’apparaître comme un groupe important du Parlement européen.

    Il va de soi que l’argument qui paraît sérieux, de l’incompatibilité des doctrines économiques et sociales, par exemple entre l’Ukip et le FN, est le plus absurde de tous. Puisque les uns et les autres revendiquent la souveraineté nationale, ils n’ont rien d’autre à revendiquer à Strasbourg et à Bruxelles : chacun mènera ensuite la politique qu’il veut dans son propre pays. Un groupe anti-UE devrait regrouper simplement tous ceux qui sont contre l’UE, point final. Mais c’est trop simple, sans doute, et surtout il n’y aurait qu’un président…"

    Michel Janva

  • Un sénateur pour la droite nationale ?

    Lu dans Minute :

    "La droite nationale pèse lourd en Vaucluse. Elle dirige cinq mairies : Le Pontet (FN), Oran ge (LDS), Bollène (LDS), Piolenc (LDS) et Camaret (Bleu Marine). Le total représente 70000 Vauclusiens, soit 12 % de la population. A cela, il faut ajouter trois conseillers généraux et près de 150 conseillers municipaux. Avec une telle armée d’élus, la droite de la droite semblait en mesure de peser sur les sénatoriales de septembre. Encore faudrait-il trouver un accord. Ça n’en prend pas le chemin. Les négociations ont été menées en tête à tête par Marion Maréchal-Le Pen et Jacques Bompard. Leurs bureaux à l’Assemblée nationale sont voisins. Elles s’annonçaient délicates sur un terrain miné. Du côté du FN, Jean-Marie Le Pen a gardé une dent contre le maire d’Orange. Dans l’entourage familial de Jacques Bompard, ce n’est pas mieux. On n’a pas oublié que le maire d’Orange a été viré du FN en 2005 comme un vulgaire mégrétiste. Pourtant, Marion Maréchal Le Pen avait réussi à convaincre son grand-père de passer, à défaut de l’éponge, un accord. Une vraie performance qui, sur le terrain, ne pouvait que recevoir l’assentiment des militants FN qui sont souvent aussi des électeurs de Jacques Bompard.

    Il faut savoir que, dans le Vaucluse, les trois sénateurs sont élus au scrutin de liste. Unie, la droite de la droite peut espérer en passer un. [...]"

    Michel Janva

  • Bouleversement idéologique à droite

    Décrypté par Vincent Trémolet de Villers :

    "[...] Il est difficile de catégoriser ce bouleversement idéologique à droite tant il est désordonné. Mais, si on se risque à le faire, on y trouverait les enfants de Péguy qui promeuvent l'esprit plutôt que la matière, la limite sur la démesure, la verticalité sur la consommation: une forme d'écologie intégrale. Ceux de Barrès et de Clemenceau qui puisent dans le roman national l'énergie pour restaurer les vieilles formes politiques que sont la nation et la République. Ceux de Tocqueville et de Steve Jobs qui regardent de l'autre côté de la Manche et de l'océan pour rêver à de nouvelles organisations sociales avec moins d'État (Big Society) ou une croyance quasi religieuse dans l'innovation et le progrès (Google). Ces derniers ont abandonné l'État-nation et veulent une vie mobile, plurielle, dynamique, chic et pratique comme un iPad.

    Toutes ces lignes se croisent, se confondent parfois, s'affrontent souvent (Figarovox, le site de débats et opinions du Figaro en témoigne) mais renouvellent en profondeur la vie des idées et donnent à la droite un imaginaire plus stimulant que les 3 % de déficit. Et pourtant! l'UMP, son principal parti, est étranger à toutes ces évolutions. Il n'en est ni le porte-voix, ni le contradicteur, ni le laboratoire. Hibernatus idéologique, il est comme saisi dans la glace des années 1990. Au séisme du 25 mai, dont l'une des causes était «sortez les tous!», ce parti répond par la prime aux anciens, la course au centre et la défense intransigeante de la construction européenne. Il nomme comme secrétaire général Luc Chatel, qui, ministre de l'Éducation nationale, a fait entrer dans les lycées (par ignorance ou par indifférence) les études de genre dont on sait ce qu'en pensent les électeurs de droite. Quant au mot «libéral», il semble tabou. Hormis pour quelques députés, il paraît plus urgent de s'interroger sur la situation des locaux, l'aspect glaçant des verrières, la beauté du logo, la pertinence du nom, la durée des mandats. Il ne manque que le prix des tickets-repas! Pourtant la droite est en passe de renverser la domination culturelle qu'elle subit depuis des années. Si les politiques qui la représentent ne profitent pas de ce mouvement de balancier, ces courants de pensée risquent de déserter définitivement la place au profit des homélies de la gauche morale et du manichéisme incantatoire du Front national."

    Michel Janva

  • Le PS est-il à l’agonie ?

    À l’extrême-gauche, on n’a pas beaucoup apprécié la dernière sortie de Manuel Valls ce week-end. Pour son premier discours devant le conseil national du Parti Socialiste samedi, il n’a pas hésité à employer des mots forts et alarmistes : « Le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017 existe et oui, la gauche peut mourir. Nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d’un cycle historique pour notre parti. » Il n’a pas hésité à souligner que le gauche n’avait jamais été aussi faible sous la Vème République. Sans doute l’actuel premier ministre veut-il se positionner et se montrer comme la nouvelle vague tout en profitant de l’ancienne mais il vient de prouver l’absurdité de la situation actuelle car si le PS est aussi faible comment peut-il continuer de gouverner en se déclarant légitime ?

    Mais il n’est pas le seul à avoir alarmé les socialistes. On a aussi Jean-Christophe Cambadélis, l’actuel président du Parti Socialiste. Invité de «Tous politiques» sur France 24 et France Inter hier, il a confirmé l’analyse de Manuel Valls : « Il ne fait que constater une situation. Dans ce système à trois partis, le PS peut être éliminé à chaque fois. Et on l’a vu dans les élections partielles. Donc, petit à petit, il peut devenir marginal. Il faut revoir la carte d’identité du PS. Il faut surtout revisiter le contenu. » Il a d’ailleurs confirmé implicitement que le parti a perdu 25.000 adhérents en deux ans. Cambadélis s’inquiète aussi  d’une possible sécession des députés socialistes qui ne cessent de critiquer des décisions gouvernementales ou de déposer des amendements.

    Le PCF a trouvé la déclaration de Manuel Valls, totalement irresponsable. Cependant, le mariage homosexuel, la théorie du genre ont déjà fait perdre une partie de l’électorat de gauche traditionnel, notamment dans les banlieues. Beaucoup des sympathisants socialistes ne comprennent plus une politique qui ne change pas beaucoup du gouvernement précédent. Alors le PS peut ironiser sur la crise au sein de l’UMP mais il n’est pas en meilleur état et son avenir est aussi en questionnement.

    http://medias-presse.info/le-ps-est-il-a-lagonie/11399