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élections - Page 635

  • Mélenchon veut faire une pause, et pense que Marine Le Pen « va y arriver »

    Le leader du Parti de gauche annonce qu’il veut prendre, provisoirement, ses distances avec la vie politique. En 2017, Marine Le Pen « a une chance » et « va y arriver », dit-il.

    Jean-Luc Mélenchon se faisait très discret depuis plusieurs semaines. En mars dernier, il disait sur RTL à quel point il était « épuisé » par la vie politique. « Là j’ai besoin de dormir, de ne rien faire, de bayer aux corneilles », annonce-t-il mardi au site Hexagones.fr, nouveau site d’information. « À un moment, il faut s’arrêter de courir », précise l’eurodéputé. Ce dernier veut que « le niveau de pression sur (lui) baisse. Ça fait cinq ans que ça dure et ce n’est pas bon. »

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  • Jérôme Besnard : « L'intérêt de la France doit primer sur celui des partis »

    Jérôme Besnard, 35 ans, est secrétaire général adjoint du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP). Il est également conseiller municipal de la ville de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime). Et l'un des animateurs du Cercle Charles Péguy.

    Assiste-t-on selon vous à une recomposition intellectuelle de la droite en France et, si oui, comment la percevez-vous ?

    Pour l'instant, il y a surtout une concurrence entre les structures (UDI, UMP, FN...) et, à l'UMP comme à l'UDI, des querelles de personnes, qui recoupent des sensibilités mais qui sont surtout des écuries politiques en vue des prochaines échéances électorales. On se place pour accéder à la fonction suprême ou pour entrer au gouvernement, alors que l'urgence est de relancer un vrai débat intellectuel. Mais entre des philosophes comme Alain Finkielkraut, Chantal Delsol ou Pierre Manent et les responsables politiques de droite, il y a un abîme devenu presque infranchissable.

    Que pensez-vous de l'attirance affichée pour le jacobinisme (Florian Philippot) ou le bonapartisme (Denis Tillinac, Guillaume Peltier) ?

    J'ai du mal à comprendre cela. Pour moi, la décentralisation est une idée de droite, même si elle a été reprise par la gauche après 1968. Nos régions, nos provinces se confondent avec l'Histoire de France et ont été solidement agrégées à l'Etat-Nation. Nous ne sommes pas dans la situation de l'Espagne avec la Catalogne ou du Royaume-Uni avec l'Ecosse. La preuve? Les gouvernements successifs ont su gérer les revendications de nos compatriotes corses. Le FLNC a définitivement rendu les armes. Donc il n'existe pas actuellement de risques d'éclatement de la France du fait du régionalisme. La réforme lancée par François Hollande va, pour une fois, dans le bon sens ; encore faudra-t-il qu'il passe par-dessus les réticences des barons socialistes, attachés qu'ils sont à leurs conseils généraux et à leurs prébendes.

    Justement qu'avez-vous pensé du récent débat sur l'Europe à l'occasion des dernières élections ?

    Ce débat a été quasiment inexistant pour plusieurs raisons. La première, c'est que l'UMP ne voulait pas ajouter un fossé supplémentaire dans ses rangs et qu'elle a présenté trop de personnalités qu'il fallait « recaser » à tout prix à Bruxelles. L'autre, c'est que le Front national à une vision « intégriste » de la défense de la souveraineté. Nous ne sommes plus dans la période 1992-1993, vingt ans ont passé depuis le traité de Maastricht. L'euro a eu un effet cliquet : une fois entré dans la monnaie unique, ce qui fut probablement une erreur, en ressortir ne serait pas sans dégâts pour notre économie. Le FN tient un discours assez révolutionnaire sur le sujet : « Vivre libre ou mourir. » Il faudrait mieux rester vivant et repenser notre souveraineté. Oui la France est une grande nation, avec des possessions aux Amériques ou dans le Pacifique. Mais a-t-elle encore les reins assez solides pour assumer d'être « la France, la France seule. »? Il existe des intérêts européens communs. Le problème de l'Europe, c'est qu'elle est jacobine, comme le répétait Philippe de Villiers. Il faut la repenser, pas la nier.

    En 2017, voyez-vous Marine Le Pen au second tour et la droite éliminée ?

    Et si c'était la gauche qui était éliminée ? On peut fort bien assister à un 21 avril à l'envers par rapport à 2002. Surtout si la grogne continue au sein du Parti socialiste, jusqu'à susciter plusieurs candidats PS.

    La lutte va être très dure entre François Hollande, Manuel Valls et les tenants d'un socialisme ancré à gauche. Mais revenons à la droite. L'UMP ne peut se démarquer du FN ou le battre sur son terrain : l'insécurité, l'immigration... Si elle veut survivre, elle doit expliquer aux centristes de droite que l'on peut concilier l'existence de corps intermédiaires (un gros mot pour les étatistes comme pour les libertariens), et une fermeté sociétale et un ordre public auxquels aspire le peuple de droite. Là est la clef de sa survie politique, qu'elle change de nom ou pas. Gardons surtout à l'esprit que l'intérêt de la France doit primer sur celui des partis.

    Quelles sont les attentes de vos concitoyens ?

    Je suis élu dans une ville résidentielle de 20000 habitants en périphérie de Rouen. J'étais candidat sur une liste de la droite et du centre. Nous avons battu les sortants socialistes et verts aux élections municipales en nous alliant au second tour avec l'UMP arrivée largement devant au premier. Le FN n'a pas dépassé la barre des 10 %. Aux européennes il est arrivé en quatrième position après l'UMP, le PS et l'UDI-MoDem. Mais c'est un cas isolé dans la région. Notons que les deux têtes de liste de la droite « modérée » (et moi-même) à titre individuel avaient signé la charte de la Manif pour tous. Donc les habitants me parlent avant tout des dégâts du socialisme, de la pression fiscale, du carcan économique, de l'augmentation des cambriolages. Ils veulent du changement à la tête de l’État. Quant aux quartiers populaires, dans les logements sociaux, ils avouent leur dégoût de la politique, de leur penchant pour l'abstention. En tout cas, personne n'est optimiste sur la situation du pays. Si la droite revient au pouvoir en 2017, il faudra qu'elle tienne ses promesses.

    En sera-t-elle capable? C'est une autrehistoire. Il est nécessaire qu'une nouvelle génération, sûre de ses convictions émerge rapidement.

    Propos recueillis par Antoine Ciney monde & vie  9 juillet 2014

  • La chute de Manuel Valls

    Manuel Valls perd des points, descend sous la barre des 50% (enfin, ajouterais-je !) pour descendre à 45% de satisfaits selon un sondage paru le 20 juillet dans le Journal du Dimanche. L’état de grâce qui, depuis son arrivée à Matignon, il y a 3 mois, permettait de le distinguer de son prédécesseur, semble donc s’éroder, sans toutefois atteindre la désastreuse côte (18%) de son Président qui se trouve être, par accident, aussi le nôtre…

    Et ce ne sont pas les lamentables émeutes pro-palestiniennes majoritairement menées par les petits protégés de son gouvernement qui vont lui permettre de regagner des points. Manuel Valls a beau dire que ces émeutes sont inadmissibles et que leur violence justifiait l’interdiction de manifester, on peut affirmer qu’il n’a rien fait pour les réprimer, laissant les rues du 18e arrondissement de Paris, mais aussi celles de Lyon, de Marseille etc.. aux barbares spécialistes du cri de ralliement de « Allah Akbar ». Ce même cri qui est répété cent fois par jour par les fanatiques de Allah à travers la Syrie, l’Irak et bien d’autres pays sous domination du Coran.

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  • Martine Aubry n’est pas du tout d’accord avec la politique de Hollande

    L’ancienne patronne du parti socialiste français, la maire de Lille Martine Aubry a critiqué vivement vendredi la politique de François Hollande, regrettant son manque de vision et de méthode. C’est la réforme territoriale et le rattachement envisagé de la Picardie à sa région du Nord-Pas-de-Calais qui a fait sortir de ses gonds Martine Aubry, qui avait affronté François Hollande lors de la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012, mettant fin à son silence au plan national.« Il n’est pas trop tard pour réussir le quinquennat, il n’est pas trop tard pour réussir la réforme de la décentralisation et cette réforme sur les régions ».

    « Depuis deux ans, si dans tous les domaines on avait eu une grande vision et une méthode, nous aurions eu un peu moins de problèmes », a-t-elle renchéri. « Je pense qu’on a fait de belles choses. Je pense qu’on en a loupé d’autres. Si on revient vers une vision de la société que nous voulons pour demain, nous avons une chance de réussir ce quinquennat pour la France et pour les Français.Je n’aime pas les pressions sur les hommes, je n’aime pas les chantages et ce qu’on vit actuellement est un peu pénible. C’est aussi pour ça que j’ai décidé de m’exprimer. Je n’admets pas qu’on caricature nos positions, qu’on fasse du chantage à nos amis ».

    http://medias-presse.info/martine-aubry-nest-pas-du-tout-daccord-avec-la-politique-de-hollande/13137

  • Les castrats de la droite

    D'Yves de Kerdrel dans Valeurs Actuelles :

    "Un politicien pense à la prochaine élection, reprenait Golda Meir,un homme d’État ne pense qu’à la prochaine génération. À droite, actuellement, personne ne réfléchit à ce que devrait être la France de 2050 ou même celle de 2020. Cela fait longtemps que nos hommes politiques ont déserté le terrain des idées. Le problème, c’est qu’ils ne pensent même pas à la prochaine présidentielle. Pendant ce temps, ceux que l’on présentait jusqu’ici comme les ténors de la droite — mais qui sont en train de devenir de simples castrats — ont abandonné le terrain de la politique pour celui des faits divers. [...]

    Le pire, c’est que les événements pitoyables qui se déroulent actuellement au sein de l’UMP montrent la vraie nature de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités et qui prétendent devenir des “hommes d’État”. La haine, la détestation et le climat de violence amènent même tel ancien premier ministre de Sarkozy à envisager de quitter le parti, après y avoir mis le feu, pour ne pas voir son ancien mentor en prendre la présidence. Les mêmes qui évoquaient il y a peu la terre promise de 2017 en sont à jouer les Néron en laissant derrière eux une tragique terre brûlée. [...]

    Notre pays danse sur un volcan. La gauche commence à en prendre conscience. C’est pour cette raison qu’elle se divise. Mais la droite est aux abonnés absents du débat intellectuel, du devoir d’inventer et des réformes à mener. Elle préfère régler des comptes qui n’intéressent que ceux qui jouent les Lorenzaccio au petit pied. Elle se complaît dans la médiocrité d’absurdes querelles de personnes. Elle décourage petit à petit tous ceux qui voyaient encore en elle une alternative à cette majorité socialiste insupportable. [...]"

    Michel Janva

  • Nigel Farage: je n'ai pas cru un mot de ce que vous avez dit M. Junker

  • Droit de vote des étrangers : le jour où la France mourra

    François Hollande l’a réaffirmé sans trembler lors de son entrevue du 14 juillet : le coup de grâce sera porté à la France en 2016. Des paroles assassines sorties d’un visage inexpressif à en crever : l’exécuteur testamentaire de 2000 ans d’histoire a une gueule de poisson mort.

    Cette année 2016, sera, d’après le président en fonction, « celle des réformes constitutionnelles », et parmi celles-ci, outre une modification du mode de scrutin, « le droit de vote pour les étrangers extra-communautaires ». Traduction : pour le monde entier. Peut-être même les touristes qui sait, on aura bien un ou deux cinglés, un écolo ou un socialo-taubiresque pour nous pondre une ignominie de plus.

    Le droit de vote des étrangers, cette monstruosité juridique, figurait déjà au programme du candidat Mitterrand en l’an de grâce 1981. Mais en ce temps-là, la pilule était trop grosse à faire avaler au peuple de France. Déjà qu’on lui avait scandaleusement interdit de s’exprimer sur l’abolition de la peine de mort ! Au royaume de l’Anti-France, chaque coup de poignard en son temps…

    Néanmoins, le projet fou, obsessionnel chez tous les ennemis du Drapeau, demeurait blotti bien au chaud sous le ventre de la gauche immonde. « Patience » chuchotaient dans l’ombre les grands maîtres du secret, on attendrait simplement que le travail de sape des médias et de l’éducation nationale fasse son œuvre, que soit achevé l’élimination de tout sentiment d’appartenance, que soit gommé toute identité parmi les braves gens réduits à de simples moutons scotchés à TF1.

    Et puis, le moment voulu, on commencerait à sortir des sondages mirifiques, comme celui publié par l‘Express en 2013, dans lequel il était affirmé que « 54 % des français souhaitaient que l’on étende le droit de vote aux étrangers non communautaires ». Un peu comme si on vous disait les yeux dans les yeux que la majorité de vos neurones souhaitait que vous vous flinguiez ce soir.

    Joris Karl

    La suite sur Boulevard Voltaire

  • La droite a un boulevard... Elle ne le voit pas

    Les causes du « séisme » des 25 % de votes « Marine » aux Européennes sont connues, la machine européenne qui s'emballe et dont plus personne ne veut sauf une Upper class très intéressée, qui devrait encore arriver à ses fins tant est grande la force de l'inertie.

    Il faut voir - sur internet - à ce sujet la dernière ZEN (Zemmour et Naulleau), une émission passionnante avec Alain Finkiel-kraut et Michel Onfray. En écoutant ces quatre intellectuels qui proviennent de la droite et de la gauche, j'ai été surpris de l'accord foncier qui se dégage de leurs propos, des propos qui par ailleurs apparaissent comme en rupture vis-à-vis du Politiquement correct.

    Nous vivons, ce me semble, un moment historique où la pratique (libérale et multiculturelle à tous crins) est en train de se séparer de la pensée (identitaire et nationale). Traité transatlantique de libre-échange avec les États-Unis (comme s'ils pouvaient jouer le jeu), intégration progressive de l'Ukraine à l'UE, la machine va de l’avant. Il n'est pas question de reculer. Les agriculteurs français vendront leur blé aux États-Unis au prix indiqué par les acheteurs qui vendront le leur au plus offrant. Ce sera la nouvelle PAC !

    Non, on n'est plus capable de verbaliser le grand Projet magique de la prospérité pour tous, dont s'est paré le libéralisme international. On sait bien - tout le monde sait bien - que les différences entre les très riches (quelques-uns) et les pauvres (de plus en plus nombreux), en Europe comme aux États-Unis, n'ont jamais été aussi importantes et qu'après l'ivresse de la mondialisation heureuse que nous prophétisait Alain Minc, il y a la gueule de bois technocratique.

    Miroir cassé

    La pratique libérale, assumée pourtant largement par la Gauche dans des Pensoirs comme Terra nova, n'ose plus se penser elle-même. Elle n'ose plus s'avouer à elle-même ce qu'elle est et ce qu'elle fait. Elle va jusqu'au bout de sa logique, on sent qu'elle y va de plus en plus vite parce qu'elle se sent menacée. L'Europe continue, l'Europe décide, elle force le passage vers l'avenir radieux imaginé naguère par Jean Monnet, cette alliance commerciale et politique avec les EU, à parité euro-dollars. Voilà le but, on le sent, on le sait. Mais l'Europe n'en parle pas, elle n'aime pas qu'on parle d'elle (quelle discrétion nouvelle cette campagne des Européennes !). L'Europe ne fait plus de promesse, elle ne défend plus un idéal d'avenir, parce que le calcul est trop visible et qu'il est trop laid. Elle garde pour elle la rationalité commerciale et financière, oui. On sait que les rationalisations européistes ne sont pas perdues pour tout le monde. Mais l'Europe a perdu la pensée. Elle ne se pense plus.

    La pensée, à droite et à gauche, ce qui reste de la pensée est désormais massivement anti-européenne, alors que la Upper class reste massivement européenne. Voilà le divorce auquel on assiste. Il risque d'y avoir de la vaisselle cassée.

    Tout changer

    L'émission ZEN, dont je parlais en commençant, montrait bien cette immense fracture entre la classe intellectuelle, un peu en avance, et la classe politique, toujours en retard. Il y en a un parmi les politiques qui a compris et analysé, ce divorce, c'est Laurent Wauquiez, le maire du Puy, un catho revendiqué, ça fait toujours plaisir, un européiste convaincu... et repenti. Il faut lire son Europe il faut tout changer (éd. Odile Jacob).

    Il souhaite, lui, aller non pas dans la logique du renoncement, de l'abstention et de l'autodestruction, non ! Il faut tout changer : « Sortons une bonne fois pour toutes de l'Europe à 28, reconstituons le noyau dur des premiers bâtisseurs, les pays qui ont porté sur les fonds baptismaux la construction européenne et qui partagent une vraie vision commune : la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l'Italie et j'ajoute l'Espagne. Et c'est tout. J'exclus délibérément le Luxembourg et son paradis fiscal. Je ne songe pas un instant au Royaume uni. » Utopie ? Ras le bol surtout et certitude que CELA ne peut pas marcher.

    C'est un véritable consensus intellectuel anti-correetness qui émerge en ce moment et la dernière cette année de l'émission ZEN en était le signe irrécusable. Les deux invités étaient l'un de droite (Finkielkraut) et l'autre de gauche (Onfray), mais ils avaient le même discours, que Finkielkraut a résumé en sortant une citation de sa poche. La philosophe Elisabeth de Fontenay, qui n'est pas de droite, écrit ceci, qui aujourd'hui fait un consensus intellectuel à droite et à gauche, contre la Pensée unique : « C'est une erreur politique que de neutraliser l'un des éléments les plus vivaces de l'expérience humaine, le sentiment d'appartenance à une nation ou à un peuple, car cela engage les hommes à se précipiter dans l'abstraction marchande, qui les rend équivalents mais pas égaux. »

    Réponse sans âme a l'éternelle question

    Notre problème, non seulement politique mais spirituel et simplement humain, c'est celui de notre enracinement, de notre appartenance : qui sommes-nous ? Nous ne sommes pas des structures commerciales. L'Argent n'a pas d'âme. Et c'est notre âme qui nous manque. Si le combat de la droite a un sens aujourd'hui, c'est d'être un combat pour l'identité des personnes et des peuples, pour l'âme des personnes et des peuples, contre la réduction sordide de toute relation humaine au commerce et de tout commerce à l'idolâtrie du Veau d'or. Les gens qui réfléchissent, à droite et à gauche, j'ai cité quelques noms mais il y en a beaucoup d'autres, comprennent bien ce détriment d'âme, de quelque manière qu'ils le nomment.

    Seuls nos politiques (disons la plupart d'entre eux) semblent ne rien voir. Et pourtant, c'estquand il y a désaccord entre la politique et lapensée commune qu'ont lieu les révolutions...
    La prochaine révolution sera-t-elle identitaire etspirituelle ? Dans cette défense de l'âme ou del'identité des personnes et des peuples, la droitea un boulevard.

    Alain Hasso monde & vie 9 juillet 2014 

  • Quel bilan après l’« euro-secousse » ? par Georges FELTIN-TRACOL

    Les élections européennes du 25 mai 2014 ont vu le succès des formations eurosceptiques, « populistes », « nationalistes », voire « europhobes » dans quelques États membres de l’Union (pseudo-)européenne. Le Front national (F.N.) en France, l’U.K.I.P. (Parti de l’indépendance du Royaume-Uni) et le Parti du Peuple au Danemark sont arrivés en tête du scrutin. En Autriche, le F.P.Ö. (Parti national-libéral) gagne des suffrages tandis qu’en Italie, si la Ligue du Nord arrête un déclin annoncé (6,15 %), le Mouvement 5 Étoiles (M.5S.) de l’humoriste Beppe Grillo reste à un étiage élevé (21,16 %) même si le Parti démocrate de centre-gauche du président du Conseil Matteo Renzi réalise 40,81 %.

    Ailleurs, la situation est plus contrastée. Le Parti de la Liberté (P.V.V.) du Néerlandais Geert Wilders semble pâtir de son rapprochement avec le F.N. En Hongrie, le F.I.D.E.S.Z. (Alliance des jeunes démocrates) du Ministre-président Viktor Orban remporte la majorité absolue (51,48 %) tandis que le Jobbik demeure la deuxième force politique magyare avec 14,67 %, ce qui inquiète la presse cosmopolite. Grâce à la suppression du seuil de 5 % aux élections européennes, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe permet au N.P.D. (Parti national-démocrate d’Allemagne) en la personne d’Udo Voigt de siéger à Bruxelles à côté des représentants des Électeurs libres (un élu), du Parti Pirate (un siège), défenseurs de la cause animale (idem), des protecteurs de la famille (idem) ou des écologistes-démocrates (idem).

    Loquaces sur la poussée « europopuliste », les commentateurs politiques ont été plus discrets à propos du succès de mouvements radicaux de gauche. Alors qu’en France, le Front de Gauche animé par Jean-Luc Mélenchon fait un résultat décevant par rapport au relatif succès de ce dernier à la présidentielle de 2012 (6,47 % contre 11,10 %), deux pays se distinguent et vont à l’encontre de la tendance générale observée dans l’Union : la Grèce et l’Espagne.

    En Grèce, la première place revient à Syriza d’Alexis Tsipras (26,57 %). Cette Coalition de la Gauche radicale dépasse les conservateurs (22,72 %) et enfonce les socialistes (8,02 %). Cependant, en dépit d’une incroyable persécution politico-judiciaire, les ultra-nationalistes d’Aube dorée – qui, contrairement à ce qu’affirment les médiats officiels stipendiés, ne sont pas des néo-nazis, mais bien plutôt les héritiers de Ioannis Métaxas qui affronta en 1940 – 1941 Mussolini et Hitler – arrivent troisième avec trois élus et 9,39 %. Scission des conservateurs par refus d’entériner les plans d’austérité de la Troïka (F.M.I. – B.C.E. – U.E.), le parti des Grecs indépendants décoche quant à lui un siège (3,46 %).

    En Espagne, la surprise s’appelle Podemos (« Nous pouvons »). Fondée en mars 2014 par un trentenaire, professeur intérimaire de sciences politiques, Pablo Iglesias et portée par les plus motivés du mouvement des « Indignés », cette jeune formation a récolté 1 200 000 voix, 7,97 % et cinq parlementaires européens. Siégeant à la G.U.E. – G.V.N. (Gauche unitaire européenne – Gauche Verte nordique) avec les communistes, Mélenchon et les trois eurodéputés du Sinn Fein irlandais, Podemos capitalise sur un programme qui parle aux Espagnols : restructuration de la dette, réduction du temps de travail hebdomadaire à 35 h., fin des expulsions immobilières, instauration d’un salaire maximum… Ses thèmes de campagne le rapprochent de ceux défendus par l’Italien Grillo. Comme Grillo pour les députés et les sénateurs du M.5S., Pablo Iglesias « a imposé une limite au salaire des députés de Podemos (trois fois le salaire minimum espagnol, soit 1930 euros par mois; le surplus sera versé au parti ou à des O.N.G.) et l’interdiction de voler en classes affaires (1) ». La cléricature médiatique harcèle l’ancien militant aux Jeunesses communistes et l’accuse – crime suprême ! – de s’inspirer de feu le président Hugo Chavez et de vouloir importer dans la péninsule le bolivarisme. Ses détracteurs rappellent sans cesse qu’« il fut membre du conseil exécutif du Centre d’études politiques et sociales (C.E.P.S.), une fondation qui a reçu, selon le journal El Pais, plus de trois millions d’euros en dix ans du gouvernement vénézuélien d’Hugo Chavez pour du conseil en stratégie politique (2) ».

    Toutefois, en dépit d’une abstention très élevée et d’une vague non négligeable de formations protestataires, le Parlement européen continue à être dominé par un cartel institutionnel regroupant les conservateurs démocrates-chrétiens, les socialistes, les libéraux-centristes et les Verts.

    Candidat battu à la présidence de la Commission européenne, le social-démocrate allemand Martin Schulz vient d’être réélu le 1er juillet dernier pour trente mois président du Parlement de Strasbourg – Bruxelles, son successeur pour la fin de la mandature étant un conservateur démo-chrétien. Ce pacte confirme que la droite et la gauche appliquent la même politique d’austérité économique et d’alignement mondialiste. La présence d’une forte minorité d’eurosceptiques les oblige à ériger un « cordon sanitaire ». Ainsi apprend-on que « es conservateurs du P.P.E., les socialistes du S.&D. (socialistes et démocrates) et les libéraux de l’A.D.L.E., trois groupes pro-européens, ont scellé une sainte alliance valable pour la durée de la législature (2014 – 2019) (3) ».

    L’immédiate après-élection fut surtout marquée par les nombreuses tractations des nouveaux élus anti-U.E. afin de constituer un ou plusieurs groupes parlementaires. Dès les résultats connus, trois pôles souverainistes rivaux émergèrent autour des Tories britanniques, de l’U.K.I.P. de Nigel Farage et de l’Alliance européenne de la liberté animée par Marine Le Pen.

    En 2009, à la demande de leur chef David Cameron alors dans l’opposition, les conservateurs britanniques quittèrent le P.P.E. (Parti populaire européen) et s’associèrent aux Polonais de Droit et Justice (P.i.S.) des jumeaux Kaczynski et au Parti démocratique civique (O.D.S.) du président tchèque Vaclav Klaus, pour former le groupe des Conservateurs et réformistes européens (C.R.E.). Considéré comme « anti-fédéraliste », ce groupe affiche clairement son atlantisme et son libéralisme, même si le P.i.S. se veut étatiste. Soucieux d’être réélu l’année prochaine, Cameron a tenté d’empêcher Nigel Farage de reconduire son groupe parlementaire en attirant vers le noyau fondateur Tories – P.i.S. – O.D.S. d’autres députés européens si bien que E.C.R., avec 70 membres, est désormais le troisième groupe du Parlement européen. Sont venus s’agréger les les nationaux-centristes flamands de la N.V.A. de Bert de Wever, des élus anti-monnaie unique de l’Alternative pour l’Allemagne, des Vrais Finlandais et du Parti du peuple danois. Tous se couchent aux oukases des médiats.

    Co-président du groupe Europe de la liberté et de la démocratie de 2009 à 2014, Nigel Farage a craint un instant de siéger parmi les non-inscrits. Finalement, il est arrivé à maintenir son groupe, devenu Europe de la liberté et de la démocratie directe, en s’alliant avec les 17 élus italiens du M.5S. et en ralliant la dissidente frontiste Joëlle Bergeron favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales. Les ont aussi rejoints deux Démocrates suédois et Rolandas Paksas d’Ordre et Justice, un ancien président de la République lituanienne destitué pour corruption, il y a dix ans.

    L’échec d’un groupe Alliance européenne de la liberté démontre la difficulté de trouver une position commune entre des partenaires aux préoccupations nationales dissemblables. Outre les atermoiements d’un nationaliste macédonien de Bulgarie, le principal point d’achoppement portait sur l’admission ou non des quatre élus polonais du Congrès de la Nouvelle Droite de Janusz Korwin-Mikke. Ce nouveau parti n’a strictement rien à voir avec Éléments, Vouloir, Trangressioni ou Sezession d’autant qu’il mélange propositions conservatrices et esprit libertarien. Le refus, préventif et répété, de Marine Le Pen et de Geert Wilders de s’entendre avec le N.P.D., le Jobbik et Aube dorée n’a fait qu’accentuer les difficultés de constituer un groupe viable dans les délais impartis. Mais même si ce refus n’avait pas été posé, il est probable que les députés hongrois n’auraient jamais siégé avec leurs collègues grecs. En effet, Aube dorée défend la « Grande Idée » panhellénique, ouvre pour l’unité de Chypre dans la perspective d’un rattachement à la Grèce et s’oppose à la Turquie tandis le Jobbik dont les visées sont pantouraniennes et pro-turques, soutient la République turque de Chypre du Nord et le Haut-Karabakh azéri et revendique une islamophilie déstabilisante pour certains inquisiteurs de presse. En voyage en Turquie en novembre 2013, son président, Gábor Vona, prévenait que son parti « ne coopérera jamais avec aucune organisation nationaliste radicale occidentale qui considère que les Turcs et l’Islam sont les ennemis (4) ». Il ajouta que « l’islam est le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme (5) ». Dans ces conditions, une coopération entre les Hongrois et le F.N. et ses partenaires s’avérait impossible.

    Toutes ces discussions, abouties ou non, ne doivent surtout pas cacher que le succès des mouvements eurosceptiques exprime avant tout un gigantesque dépit envers une Europe guère identitaire. La plus grande preuve du déni identitaire actuel concerne le groupe C.R.E., présidé par Syed Kamall, un musulman originaire de la Guyana ! Au fait, c’est le Tory Cameron qui a légalisé adopter outre-Manche le mariage homosexuel ! Ces eurosceptiques sont des passéistes dépassés parce qu’ils continuent à protéger des nations submergées par des flux migratoires allogènes sans se soucier de l’ethnicité européenne des Britanniques. Par une heureuse coïncidence, le journaliste de Libération en poste à Bruxelles signale que dans la répartition des présidences de commissions, C.R.E. vient de recevoir la Défense et le Marché intérieur, soit le renard atlantiste-libéral dans un méga-poulallier européen… Les partis peuvent bien apparaître « populistes » en gardant un conservatisme libéral étriqué pour le plus grand malheur des peuples autochtones d’Europe.

    Face à ces formations parodiques et nuisibles et au moment où le Moyen-Orient assiste à la renaissance à Racca d’un califat islamiste, il importe de donner une vigoureuse impulsion alter-européenne ainsi qu’une praxis s’inspirant à la fois des thèses de Podemos, des positions d’Aube dorée, des idées du Jobbik et de la manière de gouverner du F.I.D.E.S.Z., le tout sublimé par une Weltanschauung anti-atlantiste et pro-continentale. Au-delà d’une anti-Europe nationale-souverainiste et d’une pseudo-Europe existe en puissance une Europe solidaire de toutes les identités natives boréennes.

    Georges Feltin-Tracol

    Notes

    1 : Sandrine Morel, « L’« indigné » espagnol qui veut bousculer l’Europe », Le Monde, 1er juillet 2014.

    2 : Idem.

    3 : Jean Quatremer, « À Strasbourg, les europhobes mis au ban du Parlement », Libération, 1er juillet 2014.

    4 : « Gábor Vona : “ L’islam est le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme ” », mis en ligne sur le Blogue de Lionel Baland, le 4 novembre 2013.

    5 : Idem. Lionel Baland rapporte aussi que Gábor Vona révéla au cours de ce séjour que « sa vie personnelle a été influencée par l’islam, qu’il a de nombreux amis et collègues musulmans et qu’un de ses témoins de mariage était un Palestinien ». Le Jobbik assume bien sûr un anti-sionisme radical.

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