« Il n’y a guère de raison de penser qu’à la colère qui gronde, ne succédera pas, demain, une de ces sanctions dont on ne pourra pas dire qu’elle est venue par surprise. »
Un rapport confidentiel des préfets montre les racines d’une exaspération qui peine à s’exprimer sur le terrain social, mais qui menace de tout emporter dans les urnes.
C’est une note de quatre pages, classée « confidentiel » et rédigée par le ministère de l’Intérieur. Chaque mois, les services de Manuel Valls, sur la foi des rapports que leur adressent les préfets, rédigent une « synthèse », qui est une manière de plonger dans les méandres de l’opinion publique. Elle dit l’esprit du temps, le moral des élus et l’humeur des Français, ceux que l’on entend peu dans les grands médias et qui représentent ce que certains appellent « le pays profond ».
La dernière en date de ces synthèses a été publiée le 27 septembre dernier. Elle est remontée illico jusqu’au sommet de l’Etat et a été jugée suffisamment inquiétante à l’Elysée et à Matignon, pour que, cette fois-ci, elle soit communiquée aux principaux dirigeants de la majorité.
La France gronde, les Français sont en « colère ». Ce mot-là, François Hollande, en déplacement la semaine dernière en Haute-Loire, l’a d’ailleurs prononcé publiquement. Dans la synthèse des préfets, il ne figure pas de façon explicite. Mais c’est tout comme ! Les casquettes de la République n’ont pas l’habitude d’employer les formules chocs et les phrases qui claquent. C’est ce qui fait tout l’intérêt de la note du 27 septembre.
Il faut savoir la décoder pour mesurer son caractère alarmiste. Tout est écrit par petites touches qui signalent, une à une, les sources d’un mécontentement qui monte, qui tourne, qui s’alimente parfois à de petits riens dont on mesure toutefois combien ils pourraient devenir explosifs si demain ils devaient se cristalliser dans un même mouvement. On n’en est pas encore là. C’est ce qui explique, au bout du compte, un climat insaisissable fait d’aigreurs accumulées, sur fond de ressentiment à l’égard de ce qui vient d’en haut, du pouvoir parisien, de ceux qui gouvernent l’Etat.
« Un sentiment d’abandon »
Le premier point mis en exergue par les préfets porte sur le monde rural. Celui-ci « s’organise pour revendiquer une spécificité de traitement dans les réformes en cours ». A quelques mois des municipales, il n’y a rien là de secondaire.
Si le redécoupage cantonal « ne suscite guère de réactions dans l’opinion, il fait parfois l’objet de débats enflammés dans les exécutifs locaux ». Plus que « des accusations partisanes », les préfets notent ainsi « les inquiétudes sur les conséquences d’un tel redécoupage sur le maillage territorial des services publics et l’éligibilité à certaines subventions ou projets d’équipements ».
Le discours qui monte est tout entier dirigé « contre l’hégémonie des métropoles » que le gouvernement serait en train d’organiser à travers la loi Lebranchu. Chez les petits élus, tout fait désormais sens : les restructurations liées au vote de la loi de programmation militaire aussi bien que la réforme Peillon des rythmes scolaires. Le sentiment qui domine est « un sentiment d’abandon ».
Le deuxième point abordé par les préfets a davantage fait les gros titres des médias. »Inquiets du discours antifiscal qui pourrait favoriser les extrêmes, écrivent-ils, les élus considèrent que les limites du consentement à l’impôt sont atteintes. »
Là encore tout converge : « Dans les esprits où domine la hantise du chômage et de la baisse du pouvoir d’achat, la hausse de la fiscalité devient un élément anxiogène de plus. » L’expression utilisée est celle de « choc psychologique » pour « des foyers jusque-là non imposables ». A preuve, « l’afflux record dans certains centres de finances publiques de contribuables à la recherche d’informations « .
Dans ce contexte, « les élus confient avoir constaté la radicalisation des propos de leurs administrés qui fustigent «un matraquage fiscal“et “une hausse insupportable d’impôts qui financent un système trop généreux“. » Et les préfets de conclure : « La menace de désobéissance fiscale est clairement brandie. »
Le troisième point abordé par les casquettes de la République porte sur « l’évolution des modes de délinquance ». « Médiatisation croissante des faits divers par les médias locaux [...] dans des régions qui s’en croyaient indemnes » ; « cambriolages, délinquance de proximité, incivilités » : la formule choisie pour résumer le sentiment des Français se passe de commentaire.
Tout cela « inquiète autant que cela exaspère » C’est ce qui conduit les préfets à souligner que « la population semble désormais prête à s’impliquer davantage dans la lutte contre la délinquance à travers des opérations comme « voisins vigilants » ou “alertes commerce”».
Enfin, sur un mode un peu plus positif au regard des mesures prises récemment par le gouvernement avec notamment la baisse de la TVA sur la rénovation de logements, les préfets soulignent « la situation de détresse » qui est aujourd’hui celle des professionnels du bâtiment.
Loin du discours convenu sur les bienfaits supposés du statut d’auto-entrepreneur, ils rappellent ainsi que « dans certains départements, près de 70% des créations d’entreprises artisanales » relèvent de ce dit statut. Ce qui, ajouté à « la concurrence d’entreprises étrangères qualifiée de low cost », entretient un discours récurrent sur la « concurrence déloyale ».
Ras-le-bol fiscal
Faut-il dès lors s’étonner que le Front national monte dans les sondages ? Sentiment d’abandon des zones rurales, ras-le-bol fiscal, augmentation de la petite délinquance, détresse du monde artisanal : on retrouve là tous les ingrédients qui, mis bout à bout, nourrissent le programme lepéniste dans ce qu’il a de plus tristement classique. Durant l’été dernier, Hollande confiait volontiers son inquiétude de voir la réforme des retraites « unifier » un mécontentement latent.
« Si ça prend, disait-il en privé, toutes les catégories qui grognent oublieront leurs antagonismes pour se retrouver derrière la première manif venue. » Le danger n’est plus là. La réforme des retraites, bouclée fin août avec un sens achevé de l’équilibre hollandais, a étouffé dans l’oeuf le mouvement social et du même coup mes projets assassins de la gauche Mélenchon, en lien avec les secteurs les plus durs de la CGT ou de FO.
Sur le front de l’emploi qui s’améliore doucement, les plans sociaux qui tombent provoquent plus de ressentiments que de mobilisations. De même qu’il existe des grèves perlées, on voit s’installer une colère diffuse qui entretient dans le pays ce curieux climat où l’insatisfaction domine sans que jamais elle ne s’exprime de manière unifiée dans la rue.
« Ne comptez plus sur notre bulletin de vote »
Aujourd’hui, on en est là. Les sondages le disent. Les préfets le confirment. Les plus expérimentés des élus de gauche confient, la peur au ventre, que cette situation leur rappelle celle qui prédominait avant leur déroute des législatives de 1993. « Les gens se taisent. Bien sûr, sur les marchés, nos sympathisants viennent râler. Mais tous les autres ont le visage fermé, témoigne un député d’Ile-de-France. Ils se contentent d’un “C’est dur, hein !“ dont on sent bien qu’il veut dire “ Ne comptez plus sur notre bulletin de vote“. »
L’abstention, voilà l’ennemi. Celui qui fait trembler les candidats de l’actuelle majorité, à l’approche des municipales. Avec, en toile de fond, une attention croissante au discours lepéniste, perçu comme la dernière manifestation possible de ce refus du “système” qui fait désormais florès.
Dans ce climat délétère, tout est désormais fléché pour que la colère qui monte se porte sur le seul terrain électoral. Quand Jean-François Copé répète à tout-va que la seule manière de « sanctionner le pouvoir » est de favoriser une « vague bleue » aux prochaines municipales, mesure-t-il qu’il ne se trompe sur rien, sauf sur la couleur exacte d’un vote qui s’annonce essentiellement “bleu Marine” ? Face à cela, la majorité ne peut compter que sur l’implantation de ses élus sortants. Elle tente de faire souffler sur le pays un air d’optimisme, encouragé par la croissance qui revient et la courbe du chômage qui devrait s’inverser à la fin de l’année.
C’est peu et beaucoup à la fois. C’est un peu tard surtout pour espérer que le courant qui enfle, dans les profondeurs du pays, puisse être freiné dans les mois à venir. En 2014, immanquablement, tombera la facture. Pour Hollande, comme pour la droite républicaine, il n’y a guère de raison de penser qu’à la colère qui gronde, ne succédera pas, demain, une de ces sanctions dont on ne pourra pas dire qu’elle est venue par surprise.
François Bazin, Le Nouvel Observateur, 19/10/2013
http://www.polemia.com/pourquoi-les-francais-sont-en-colere-le-rapport-secret-des-prefets/
élections - Page 715
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Pourquoi les Français sont « en colère » : le rapport secret des préfets
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Réponse au très court article révélateur (1)
Il est certaines prises de position que l’on peut qualifier de lapidaires qui, de par leur jusqu’au-boutisme, ne peuvent laisser indifférent. Si la rédaction a jugé intéressant de mettre à disposition du lectorat cette diatribe (1), c’est très probablement parce qu’elle représente un point de vue qui n’est pas isolé.
Je peux comprendre l’impatience de certains militants dont on pourra surement affirmer qu’ils ont de la bouteille, eux qui se sont investis depuis si longtemps, et qui par voie de conséquence voudraient voir le train de l’histoire, propulsé avec une plus grande célérité.
Le Front National, de groupuscule qu’il fut autrefois, est désormais un des mouvements politiques majeurs de la France d’aujourd’hui. L’effet d’inertie qui dans un premier temps lui fut néfaste, joue désormais en sa faveur. On considère aujourd’hui que le Front National se situe à une altitude numérique que l’on peut maintenant encadrer en pourcentage de suffrages, par les chiffres de 20 et de 30. On peut donc en déduire aujourd’hui que le Front National n’a plus rien à envier en terme d’audience aussi bien à l’Ump qu’au parti socialiste.
En conséquence, on peut donc affirmer qu’il est aujourd’hui abusif de prétendre que nous avons les Français contre nous. S’il existe encore réellement dans la France d’aujourd’hui des spécialistes de la désinformation qui semblent avoir fait de la critique unilatérale du Front National l’alpha et l’omega de leur existence, force est de constater qu’ils sont de moins en moins nombreux. Si les Français qui suivent maintenant le Front National ou qui minorent avec le temps leurs critiques sont de plus en plus nombreux, c’est parce que le grand basculement a commencé.
Si tant de Français ont mis du temps pour nous rejoindre, c’est en grande partie en raison de la désinformation dont nous avons tous été au Front, les victimes. J’ajouterai qu’il ne faut pas omettre non plus que plus nous avançons dans le temps, et plus les prédictions qui étaient déjà les nôtres voilà bien longtemps, s’avèrent aujourd’hui validées au quotidien. Cela aussi, les Français l’ont compris, même si je veux bien admettre que la prise de conscience chez les uns et les autres a pu sembler à certains militants ou sympathisants de toujours, un peu longue.
Aussi, le parallèle avec Les Palestiniens, s’il peut être effectué, présente tout de même ses limites. Je ne prétends pas que la France d’aujourd’hui, ne soit pas d’une certaine façon en guerre pour sa survie. Quelque part en effet, le Front National lutte aujourd’hui de façon à ce que la France demain, puisse survivre. A la limite, si la guerre, au sens conventionnel du terme était, tout serait alors plus clair pour chacun.
La destruction de la France, qui a déjà commencé depuis bien longtemps, est malheureusement l’oeuvre d'individus, de prime abord français, même s’ils ont - contradiction - décidé de souscrire au mondialisme anti-français: que des Français pur souche puissent autant trahir, et sans que la plupart des Français - eux innocents - n’en aient conscience, peut en effet nous faire malheureusement regretter l’existence, d’un point de vue théorique, d’une guerre réelle qui aurait le mérite d’apporter toute la clarté.
Quant au terme péjoratif de «populace», il ne désigne plus son objet habituel. La populace à laquelle il faut aujourd’hui songer n’est plus ni stupide ni pauvre. Elle est au contraire riche et dispose de façon héréditaire du savoir. Elle habite les beaux quartiers, préservés des vices qu’elle a elle même engendrés, et s’estime très sure de son bon droit.
Afin de bien me faire comprendre, il ne faut plus associer au terme de «populace» un regard vers le bas, mais lever les yeux vers les sommets qui ne méritent pas leur nom, où l’on verra sans surprise les corrompus associés au grands pouvoir.Note :(2)"le problème des gens comme nous, et la fumisterie de la comparaison avec les jeteurs de cailloux palestiniens notamment, c'est que nous avons notre propre peuple CONTRE nous, et pas avec nous ce qui est essentiel "de trop grand idéaux pour la basse populace" -
Dissolution : l’idée fait son chemin
Mais qui profiterait de nouvelles législatives ?
Nous avons été les premiers, dans un article, à envisager la dissolution de l’assemblée nationale. Dans notre analyse et dans la perspective de défaites électorales socialistes lourdes aux municipales puis aux européennes, c’était la seule planche de salut politique pour le président Hollande.
En effet la dissolution ramène la droite au parlement, le président nomme un premier ministre de droite qui crame bien sûr l’Ump à nouveau aux affaires et Hollande a de nouveau une chance pour la présidentielle de 2017. Mais le contexte a changé. La situation du pouvoir s’est considérablement aggravée. L’échec de l’Ump à Brignoles et le désaveu des militants socialistes de Marseille brouillent les cartes.
Une entrée en force du Fn au parlement ne serait pas pardonnée par l’aile gauche du Ps à Hollande. C’est le grand risque. Pourtant la pression se fait plus forte et notamment de la part du centre qui pense peut-être naïvement tirer les marrons du feu. Cependant son analyse exprimée clairement par Jean-Louis Borloo sur la crise de confiance vis à vis du gouvernement qui imposerait un retour aux urnes par respect des électeurs et de la démocratie risque d’en convaincre plus d’un et même à gauche. La dissolution pourrait également s’imposer en cas d’implosion du gouvernement et même de la gauche. Car la gauche a décidé d’avoir la peau de Valls.
La preuve par Leonarda.
C’est peut-être l’affaire qui fait déborder le vase dans les rangs de la gauche ou plutôt le prétexte attendu. Si de nombreuses expulsions ont par le passé suscité la polémique, celle de Leonarda, une rom kosovare de 15 ans vivant dans le Doubs, est celle de trop pour ne nombreux responsables de la majorité qui pointent du doigt l’action de Manuel Valls, déjà critiqué il y peu, y compris au sein du gouvernement, pour ses récents propos niant la volonté d’intégration d’une majorité de Rom
Alors on a droit à tout, la petite fille sortie de force du car devant ses camarades… la rafle, la déportation, les heures les plus sombres etc.… etc. La gauche de la gauche est hystérique face au ministre de l’intérieur et cela ne pourra donc pas durer comme cela longtemps.
La dissolution c’est peut être finalement la solution à l’implosion, mais certainement pas à la crise du Ps aussi divisée que l’Ump. Il y a deux Ump, il y a deux Ps, il faudra bien un jour en tirer les conséquences.
Raoul Fougax, MetaMag, 16/10/2013
http://www.polemia.com/mais-qui-profiterait-de-nouvelles-legislatives/ -
Les incohérences du candidat UMP à Lyon
Lu ici :
""Quelle est la position de Michel Havard sur le Mariage pour Tous ?" c'est la question que posent les opposants au mariage gay venus manifester devant la permanence du candidat UMP [à Lyon] à l'occasion de l'inauguration de cette dernière par...NKM.
Des militants proches de la Manif Pour Tous, des Enfants des Terreaux, des Marianne pour Tous, etc. se sont donnés rendez-vous devant la permanence de campagne de Michel Havard au moment où celui-ci l’inaugurait en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate elle-même à la Mairie de Paris.
"Ce choix interroge sur le positionnement de Michel Havard concernant le Mariage pour Tous : en effet, alors qu’il a manifesté ostensiblement auprès des Lyonnais l’année dernière, voici que Michel Havard chef de file de l’opposition au Conseil municipal, s’est dernièrement abstenu lors du vote d’une subvention de 15000 € à une association LGBT, et que Michel Havard candidat se félicite aujourd’hui du soutien de celle qui, après avoir pris fait et cause pour le Mariage pour Tous, multiplie les oeillades à la communauté Gay." ont souligné les manifestants dans un communiqué adressé à la rédaction de Lyon 1ère.
Dans le but d'éclaircir sa position, les anti mariage gay demandent au candidat UMP de les recevoir rapidement et de faire une déclaration publique sur le sujet... En clair, Havard peut-il se passer de la communauté gay pour gagner la ville ?"
Variante pour la conclusion : Havard peut-il se passer des anti-mariage homo pour gagner la ville ?
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Les populistes entrent nombreux au gouvernement en Norvège
STOCKHOLM (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Les populistes du Parti du Progrès, partisans d’une ligne dure sur l’immigration et de baisses d’impôts importantes, ont accédé pour la première fois au pouvoir ce mercredi. Le Parti du Progrès compte sept ministres (sur 18). La dirigeante du parti, Siv Jensen, devient ministre des finances, le second plus important poste, juste après le premier ministre.
La Norvège possède le plus gros fonds souverain au monde, dont la valeur, actuellement de 790 milliards de dollars, ne cesse d’augmenter. Et le gouvernement est autorisé à y puiser jusqu’à 4 % chaque année pour abonder son budget. Parmi les mesures envisagées par la droite figurent aussi la possibilité pour les policiers de s’armer et celle donnée aux municipalités d’interdire la mendicité. Comme c’est la règle en Norvège, le nouveau gouvernement respecte la parité avec neuf hommes et neuf femmes. Aucun de ses membres n’est issu de l’immigration.
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Topographie du FN
Le parti de Marine Le Pen entretient la rumeur (et, subséquemment, les fantasmes ; les branchés emploieraient volontiers le terme « buzz », cette affreuse onomatopée « globisch »), à proportion qu’il effraye manifestement le système.
S’il fait peur, c’est qu’il est insaisissable, tant pour les « spécialistes » des élections que pour les responsables du parti lui-même, sans oublier les électeurs, finalement les premiers concernés.
Premier parti de France ?
Un récent sondage (à prendre avec les pincettes de rigueur) réalisé pour le Huffington Post et I-Télé fait ressortir que 57% des Français, toutes tendances politiques confondues, considèrent le Front national comme un parti situé à « l’extrême droite » du paysage politique français. 32% proches du FN estiment même que cette étiquette lui convient parfaitement. Pis, seulement 11% des sondés répondent que le FN est un parti « ni de droite, ni de gauche » (20% chez les sympathisants marinistes), résultat qui tend à montrer que la posture gaulliste d’un parti qui se veut au-dessus de la mêlée partisane est inaudible électoralement. Marine Le Pen contribue à opacifier un peu plus cette situation. N’a-t-elle pas déclaré à L’Express (2 octobre), que son parti n’était « absolument pas un parti de droite, ceux qui le pensent [faisant] une erreur d’analyse totale » ? La même, avertissait le lendemain sur RTL, devant un Jean-Michel Apathie blêmissant, qu’elle intenterait des actions judiciaires à l’encontre de quiconque diffamerait son mouvement en le taxant d’« extrême droite ». Dès lors, de deux choses l’une : soit le FN n’assume plus, même lointainement, l’héritage idéologique du père fondateur, Jean-Marie Le Pen, soit il ambitionne une refondation de la gauche, entreprise folle, s’il en est. Car, le parti frontiste est pressé. Il doit remporter un certain nombre de mairies lors des prochaines élections municipales, tout en ravissant, aux européennes, la place enviée de premier parti de France qui lui donnerait la dynamique nécessaire pour la présidentielle de 2017. Néanmoins, c’est cet écart entre la stratégie électoraliste d’un parti dont la vocation naturelle est d’accéder au pouvoir et son positionnement idéologique dès plus vaporeux (y compris pour son partenaire souverainiste du SIEL, prônant clairement l’union des droites) qui risque, à moyen terme, d’entamer son ascension.
Le nouveau parti radical ?
Il convient de reconnaître que la doctrine du FN est frappée du sceau inaltérable de l’ambiguïté. Or, c’est précisément le talon d’Achille d’un parti qui tout en ayant parfaitement diagnostiqué la dilution de la gauche et de la droite dans l’océan du mondialisme, demeure, nonobstant, comme tétanisé au milieu du gué. En d’autres termes, le FN semble englué dans une incapacité intellectuelle à choisir son camp idéologique. Il oublie que, dans un régime ayant la démocratie comme facteur exclusif de légitimité du pouvoir, il est suicidaire de ne pas proposer une « offre » politique à ceux dont on sollicite les suffrages. Même l’élection présidentielle qui implique, paraît-il, la rencontre d’un homme (ou d’une femme) avec son peuple ne peut, sans hypocrisie, s’affranchir d’une telle donnée élémentaire. Ainsi va le régime électif, sauf à le dénoncer comme la source de bien des maux institutionnels, comme le fait inlassablement l’Action française depuis un siècle. C’est que Marine Le Pen n’est pas le roi et qu’on la somme, prestement, de se déterminer.
Osons, modestement, le faire pour elle. Dans son programme présidentiel, Pour que vive la France, elle déplore qu’« il n’y a plus d’alternative à gauche ». Dans le même temps, s’appuyant sur Jaurès elle fait l’éloge de la patrie, seul bien des pauvres quand ils ont tout perdu et se lance dans une défense acharnée de la laïcité et de l’Etat conçu comme « indissociable de la nation ». Ce tropisme centralisateur conjugué à un certain volontarisme gaullien placerait d’emblée le parti frontiste dans la catégorie politique, assez polymorphique, il est vrai, des radicaux1. Ni du centre et encore moins de gauche et de droite, mais farouchement républicain dans une perspective sociale et nationale, certes rénovée mais ancienne puisque s’enracinant dans la fin du Second Empire. Ce faisant, elle emprunterait davantage à Jules Simon ou à Gambetta qu’à Adolf Hitler, n’en déplaisent à ses détracteurs ignares.
Aussi, cette approche doit-elle relativiser le « mouvement dextrogyre » théorisé par le politologue, Guillaume Bernard (s’inspirant d’Albert Thibaudet), selon lequel le peuple français inclinerait à droite. Le FN cherche à se dégager de cette traditionnelle taxinomie « droite » et « gauche » et, partant, oblige les autres forces politiques à rebattre leurs cartes idéologiques. Plus qu’une translation de la gauche vers la droite, c’est à une recomposition profonde de l’échiquier politique à laquelle nous commençons d’assister qui opposera, dans un futur proche, les libéraux mondialistes (PS, UMP, UDI-MOdEM), les étatistes libertaires (PC, Parti de Gauche, EELV) et les souverainistes (FN, SIEL, DLR).
Aristide Leucate - L’AF 2872
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Le dernier stade
L’imagination n’est décidemment pas le fort de Jean-François Copé, qui recycle à la louche, surnageant dans le bouillon, les vieilles formules de la droite chiraquienne sur la collusion supposée entre le FN et le PS pour faire chuter la « droite ». Le frère ennemi de M. Fillon a cru crédible hier d’accuser François Hollande de « favoriser la montée du Front National » et sur une idée follement brillante et originale, digne de son conseiller Guillaume Peltier, a parlé de « FNPS ». A dire vrai M. Copé ne partage pas seulement avec son compère Pierre Moscovici une même passion pour les montres de luxe comme l’indiquait Le Point dernièrement. Le magazine évoquait notamment sous le titre « 100 000 euros au poignet », la Rolex Daytona que lui a offert son sulfureux copain milliardaire, Ziad Takieddine. «Quand Takieddine déclare qu’il s’agissait d’un modèle en or blanc (environ 25 000 €), (M. Copé) se souvient d’une montre en acier offerte pour son anniversaire et ne sait même plus où elle est ». Trou de mémoire que le brave Jean-François partage avec le ministre socialiste Moscovici qui lui, s’interroge Le Point aurait « sous-estimé la valeur de son patrimoine horloger, voire oublié de l’intégrer à sa déclaration ? » Comme c’est ballot !
Au-delà de l’anecdote, les dirigeants de l’UMP, que nous n’avons jamais confondu avec la base de ce parti, et ceux du PS, issus du même moule, évoluant dans les mêmes structures comme le club Le Siècle, partagent bien évidemment le même tropisme européiste, la même idéologie ultra-libre échangiste, le même mondialisme. L’étiquette d’UMPS que leur accole le FN, vérifiée par la politique qu’il mène de concert ou successivement depuis des décennies, n’est pas usurpée.
Elle s’est matérialisée pour la énième fois lors de la cantonale de Brignoles constate Bruno Gollnisch, avec le front ripoublicain PS- UMP-PC-UDI-EELV-MoDem contre le Front National. Les Français ont beau être réputé « avoir la mémoire courte », M Copé pousse tout de même le bouchon un peu loin…
Certes, il n’est pas le seul. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, tête de gondole d’un Front de Gauche en pleine crise, a déclaré sur RMC que le Front National était un mouvement « d’escrocs », « de menteurs », de « voyous ».
M. Mélenchon qui est resté trente ans au PS avant de s’apercevoir qu’il était en désaccord avec sa ligne politique, nous a habitués lors de la campagne présidentielle et lors des législatives à ce type d’ outrances, lui assurant une certaine couverture médiatique à défaut de soutiens populaires.
La réitération de ce type de logorrhée ne cache pas que ce Front de Gauche, qu’il a porté à bout de bras, est minée par des antagonismes gamellards et des divergences de vues stratégiques qui ne sont pas sans rappeler ceux de l’UMP.
Samedi dernier, lors d’une réunion à Clermont-Ferrand, M. Mélenchon a de nouveau sonné la charge contre le patron du PC, Pierre Laurent. Ce dernier tentera de sauver en 2014 les communes encore dirigées par les communistes en raison du deal contracté avec les sociaux-traîtres du PS. Pour ce faire, hors de question de contrarier le grand frère socialiste avec lequel il cogère également de nombreuses municipalités.
Un impératif que n’est pas celui de Jean-Luc Mélenchon qui estime que la collusion de fait du FG avec un PS sous la coupe de Bruxelles et décrédibilisé définitivement aux yeux des classes populaires, serait catastrophique.
Au Parti de Gauche, « celle ou celui qui, dans une commune de plus de 20 000 habitants, se retrouvera sur une liste avec les socialistes au premier tour est exclu séance tenante du parti », « ce n’est pas vrai que les communistes ont envie de se rallier avec les socialistes, ce n’est pas vrai ! » a clamé M. Mélenchon.
Cette alliance socialo-communiste dés le premier tour (comme ce sera le cas à Paris, une « aberration » à dit Mélenchon), la direction du Parti de Gauche l’estime de nature à plomber les résultats du le Front de Gauche. Elle l’empêcherait d’apparaître comme une alternative au vote PS et aurait pour effet d’accentuer l’abstention de l’électorat de gauche, voire son basculement vers le FN.
Tout à sa stratégie de respectabilité, Pierre Laurent, accompagné de Isabelle de Almeida (membre du « conseil national » du PC) et de Pierre Dharréville (« direction exécutive » du parti, chargé des « relations avec les religions »), a rencontré la semaine dernière le président du Crif, Roger Cukierman et Francis Kalifat (vice-président).
Les dirigeants communistes sont en effet toujours persona non grata aux dîners du Crif notamment du fait du soutien actif du PC (et de l’extrême gauche trotskyste) à la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanction), visant au « boycott des produits issus de la colonisation » (d’Israël dans les territoires occupés en Palestine et Cisjordanie, NDLR).
La presse a rapporté que sur le site de la lettre du CRIF , les participants « se sont félicités de la reprise du dialogue entre le PCF et le CRIF » , ont parlé de la « montée de l’antisémitisme » et se sont accordés sur la possibilité de «gestes communs» contre la montée des idées d’extrême droite. En revanche, le blocage perdure côté PC sur toute levée «du boycott des produits israéliens »…
Cette initiative a déclenché la colère non seulement de beaucoup d’adhérents du Crif chez qui la posture pro-palestinienne de l’extrême gauche passe très mal, mais aussi la gêne des élus communistes qui épinglent actuellement dans leur permanence des affiches « un stade pour Gaza » et comptent traditionnellement sur les voix des électeurs arabo-musulmans pour sauver les meubles aux élections. Certains de ces derniers crient déjà à la « trahison ». Un dilemme de plus pour la gauche de la gauche, empêtrée dans ses clientélismes et communautarismes antagonistes
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Grenelle de la famille : « C’est le moment de se faire entendre des politiques »
BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) – C’est à Bordeaux que le collectif « La manif pour tous » a lancé ce mercredi son « Grenelle de la famille » devant près de 600 personnes réunies le soir à l’Athénée municipale.
Celui-ci s’organise autour de six grands thèmes qui seront développés dans six grandes villes : le couple à Lyon, la filiation à Nantes, l’éducation à Lille, la lutte contre la paupérisation des familles à Paris, la solidarité intergénérationnelle à Marseille et la qualité de vie à Bordeaux.
Ces séances de débat se dérouleront à partir de novembre et décembre. Une synthèse des six thématiques sera effectuée, et la rédaction du projet de loi se fera en eux temps : « les principes fondateurs » prévus pour la mi-janvier et « les mesures proposées » pour la fin-février début mars.
Pour sa présidente, Ludovine de la Rochère, il est temps « de se faire entendre des politiques ». Après avoir expliqué le but de ce « Grenelle », cette dernière ne souhaite pas relâcher la pression sur les partis politiques « Nous irons voir les candidats aux municipales et leur demanderons quels seront leurs projets, comment ils perçoivent la loi Taubira sur le mariage homosexuel et quelles sont leurs convictions sur la libéralisation de la PMA et de la GPA ».
Plusieurs intervenants se sont ensuite succédés à la tribune, notamment Véronique Signorini pour les AFC (Associations Familiales Catholiques), Jérôme Brunet (président de l’appel des professionnels de l’enfance), ou encore Albéric Dumont, coordinateur de la Manif pour tous.
Du côté de la mairie de Bordeaux, s’il y a peu de chances qu’Alain Juppé reçoive les faveurs électorales des défenseurs de la famille (ce dernier ayant « déconseiller de manifester »), on pouvait noter la présence d’Hugues Martin et d’Anne Brézillon. Le candidat du Front national, Jacques Colombier, était également présent, ce dernier ayant participé à toutes les manifestations organisées par le collectif.
Crédit photos : DR.
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[Edito L’AF 2872] : Pour un rassemblement national
Le double psychodrame de Brignoles et, dans une moindre mesure, de Marseille, révèle la fracture politique croissante du pays réel avec un pays légal dont l’indifférence, voire l’autisme devant les problèmes des Français sont de plus en plus mal acceptés par les électeurs.
Car dans les deux cas, et toutes choses étant égales par ailleurs, c’est bien à une forme de rejet de l’arrogance politicienne que nous avons assisté, ce dimanche 13 octobre. En arrivant largement en tête (25,25 %) du premier tour des primaires socialistes organisées à Marseille pour les prochaines élections municipales, la sénatrice Samia Gahli a non seulement créé la surprise : ses électeurs ont surtout signifié son congé à la représentante du gouvernement, Marie-Arlette Carlotti, ministre-déléguée-aux-personnes-handicapées-et-à-la-lutte-contre-l’exclusion (ouf !), dont les Français ont appris l’existence à l’occasion de ces primaires. En préférant une candidate née à Marseille, issue de l’immigration et qui a grandi dans les « quartiers » de la ville, dont elle connaît la réalité, en plébiscitant surtout au premier tour — à l’heure où nous écrivons nous ignorons si elle transformera l’essai — celle qui en appelle à des mesures radicales (l’envoi de l’armée) dans une ville qui subit à la fois l’immigration galopante, l’insécurité et le clientélisme mafieux — peu importent les propres réseaux dont Samia Gahli est la représentante : il ne s’agit pas ici de mesurer la sincérité de la candidate —, les électeurs socialistes ont eux-mêmes fait preuve de ce populisme honni par une classe politique dont le mépris pour le peuple français n’a d’égal, aujourd’hui, que son propre aveuglement devant la colère qui gronde.
A Brignoles, c’est encore plus évident. L’élection haut la main (54%) du frontiste Laurent Lopez face à la représentante de l’UMP soutenue par la gauche est un désaveu clair et net de cette escroquerie politico-morale appelée front républicain, qui visait, depuis Mitterrand, à interdire à la droite parlementaire toute alliance avec sa propre droite quand la gauche ne s’interdit aucune alliance avec sa propre gauche. Oui, et c’est, en un sens, une bonne nouvelle, nous avons affaire à un pays légal ringard, totalement déconnecté de l’évolution de l’opinion publique et qui n’a pas encore compris que nous ne sommes plus dans les années quatre-vingt du siècle précédent, ni même en 2002, quand on faisait descendre dans la rue contre le péril brun des centaines de milliers de Français, dont de nombreux potaches intrumentalisés par les syndicats enseignants. Il n’y a pas que la parole qui se libère — nos élites le regrettent suffisamment — : le bulletin de vote, lui aussi, est de plus en plus décomplexé.
Certes les Français, si du moins on en croit les instituts de sondage, sont encore dans leur grande majorité hostiles aux solutions nationales, si bien qu’on est en droit de se demander si le pays légal ne surjoue pas sa peur quand il craint une vague bleu marine pour les municipales et les européennes. C’est que des places sont en jeu, de maires et de députés, qui représentent autant de prébendes et de privilèges... bien républicains, ceux-là. Cependant nos élites n’ont pas tort de s’inquiéter. Les signes se multiplient d’un changement d’état d’esprit avec l’inéluctable disparition de la génération de Mai-68. Oh ! rien n’est gagné, surtout que le message de ceux qui tournent le dos à quarante-cinq années d’errements et de renoncements manque encore de clarté. C’est évidemment dû à leur grande diversité, laquelle, pour le coup, est un gage de richesse : encore conviendrait-il maintenant d’assurer un lien politique — nous n’avons pas peur de ces mots— entre tous ceux qui comprennent par des voies différentes que le moment n’a jamais été aussi propice pour clore une époque. Oui, il convient de rassembler dans une même geste politique tous ceux qui perçoivent qu’il est temps de donner un coup d’arrêt aux dérives actuelles qui touchent tous les aspects de la vie du pays — social, économique ou anthropologique —, jusqu’à son indépendance, parce que ces dérives répondent à une même logique de renoncement à notre être français au profit de l’idéologie du village planétaire, laquelle repose sur une réduction consumériste de l’homme. Dans ces conditions, la « jouer perso », c’est-à-dire entretenir les divisions le plus souvent pour de médiocres questions de personne, ou en considération de ce respect humain qui n’a jamais été que le masque de la lâcheté, c’est faire le jeu de l’adversaire. Au fond d’eux-mêmes, les Français actifs, par-delà leurs légitimes sensibilités, ne demandent que l’union, qu’il s’agisse de ceux qui militent politiquement dans un mouvement national parce qu’ils sont souverainistes, nationalistes ou simplement inquiets pour leur sécurité ou leur emploi attaqués par la mondialisation, ou de ceux qui, hier, ont manifesté, parfois pour la première fois, contre le mariage pour tous, entreprennent aujourd’hui de « veiller » et manifesteront demain contre la PMA, la GPA, le gender ou l’euthanasie. Non qu’ils soient toujours les mêmes — c’est loin d’être le cas —, mais leurs préoccupations convergent vers le renversement d’un système dont la logique achève de détruire et la société et la nation.
Oui, les responsables politiques et associatifs, s’ils partagent cette bonne volonté sans laquelle rien n’est possible, doivent s’interroger sur ce qui les rassemble par-delà ce qui peut les diviser pour unifier leur résistance aux forces de destruction de notre civilisation. Car, nul ne l’ignore, c’est désormais l’enjeu. Aussi faut-il en finir autant avec les médiocres logiques de parti chez les nationaux eux-mêmes car elles mettent à mal toute idée de rassemblement, qu’avec cette pusillanimité à entrer en politique de la part de catholiques à l’optimisme impénitent — l’espoir des imbéciles, disait Bernanos — qui pensent, en bons kantiens mais en mauvais chrétiens (car la politique est une forme de charité), que la transformation politique suivra la transformation morale. Et qu’il suffit d’attendre...en perdant tout, ce qu’ils font depuis 1892 et la faillite Ralliement. Oui, il faut rompre avec cette double attitude perdante-perdante. Car le temps presse. Et les combats que la France a à mener, tant sur les fronts extérieur qu’intérieur, exigent de chacun de ses fils sincérité et abnégation.
C’est à la constitution d’un véritable rassemblement national qu’appelle l’Action française. Pour sauver l’héritage.
François Marcilhac - L’AF 2872
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-L-AF-2872-Pour-un
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Marion Maréchal-Le Pen traitée de « conne » et de « salope » par un socialiste
PARIS (NOVOpress) – Marion Maréchal-Le Pen vient de se faire traiter de « conne » et de « salope » sur Tweeter par Jean Bourdeau, l’attaché parlementaire du sénateur socialiste, Jean-Pierre Michel. La nièce de Marine Le Pen a adressé mardi une lettre ouverte à Harlem Désir dans laquelle elle en appelle à « l’attention particulière qu’(il porte) à la condition de la femme et à la lutte contre la misogynie, comme cela a été relevé lors de l’incident du caquetage à l’Assemblée nationale » de la semaine dernière. « Je vous saurais gré de mettre vos actes en cohérence avec vos paroles et de sanctionner ce type de propos indignes du débat public », demande, au premier secrétaire du Parti socialiste, la benjamine de l’Assemblée nationale.
Marion Maréchal-Le Pen ajoute : « Je ne doute pas que vous prendrez les dispositions nécessaires afin de faire respecter l’image de la femme au sein de votre parti, notamment lorsqu’il s’agit d’une élue du peuple ». Quant à Jean Bourdeau, il persiste et signe dans un autre tweet insolent : « L’assistant de @Marion_M_Le_Pen m’appelle pour bien vérifier si mon compte #twitter est bien le mien, mais oui mon pote », a-t-il rédigé sur son compte. Son protecteur, Jean-Pierre Michel, comprend son « humour ». Toujours prompt à dénoncer le « sexisme », « l’humour » des socialistes vire rapidement à l’insulte quand il vise des élus qui dérangent la politique politicienne.
Crédit photo : Remi Noyon, via Flickr, (cc).