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élections - Page 716

  • Libertés municipales et constitution

    Beaucoup de Français se réjouissent à l'avance du vote sanction que les électeurs exprimeront massivement en mars à l'encontre du pouvoir socialiste impuissant, incompétent et inaudible. On doit avouer à cet égard une certaine indifférence quant aux étiquettes et même, ce qu'il faut déplorer, aux programmes des formations alternatives.

    La première question à se poser devrait être celle des convictions, de la pureté et de la force de caractère des futurs élus. Disons-le fortement à cet égard : quels qu'ils soient – ils se trouveront confrontés à des carcans administratifs et financiers les plus lourds, inédits dans l'Histoire. Les franchises et l'existence même des municipalités, rappelons-le, remontent bien avant la révolution française. Elles furent associées de façon séculaire à l'œuvre des rois capétiens.

    Les bénéficiaires du scrutin protestataire prévisible seront, comme les autres, confrontés à une contradiction flagrante.

    Celle-ci résultera d'un système administratif extraordinairement contraignant, et qui, cependant se prévaut désormais du mot de "décentralisation". Plus de 20 ans après les lois Defferre, on l'a inscrit dans la constitution en 2003.

    L’article premier de notre loi fondamentale est rédigé désormais comme suit :

    Article 1er alinéa 1. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

    Adopté le 11 décembre 2002 le projet de loi modifiant de la sorte la Constitution fut soumis le 17 mars 2003 au Congrès, qui l'a ratifié par 584 voix contre 278.

    On a ainsi affirmé :

    * le droit d'expérimentation

    * le principe du référendum local

    * l'autonomie financière des collectivités

    * de nouveaux transferts de compétences

    Malheureusement cela n'a guère été mis en pratique.

    Voici donc dans leur actuelle rédaction les articles 72-1 et 72-2

    — Article 72-1

    La loi fixe les conditions dans lesquelles les électeurs de chaque collectivité territoriale peuvent, par l'exercice du droit de pétition, demander l'inscription à l'ordre du jour de l'assemblée délibérante de cette collectivité d'une question relevant de sa compétence.

    Dans les conditions prévues par la loi organique, les projets de délibération ou d'acte relevant de la compétence d'une collectivité territoriale peuvent, à son initiative, être soumis, par la voie du référendum, à la décision des électeurs de cette collectivité.

    Lorsqu'il est envisagé de créer une collectivité territoriale dotée d'un statut particulier ou de modifier son organisation, il peut être décidé par la loi de consulter les électeurs inscrits dans les collectivités intéressées. La modification des limites des collectivités territoriales peut également donner lieu à la consultation des électeurs dans les conditions prévues par la loi.

    Article 72-2

    Les collectivités territoriales bénéficient de ressources dont elles peuvent disposer librement dans les conditions fixées par la loi.

    Elles peuvent recevoir tout ou partie du produit des impositions de toutes natures. La loi peut les autoriser à en fixer l'assiette et le taux dans les limites qu'elle détermine.

    Les recettes fiscales et les autres ressources propres des collectivités territoriales représentent, pour chaque catégorie de collectivités, une part déterminante de l'ensemble de leurs ressources. La loi organique fixe les conditions dans lesquelles cette règle est mise en œuvre.

    Tout transfert de compétences entre l'État et les collectivités territoriales s'accompagne de l'attribution de ressources équivalentes à celles qui étaient consacrées à leur exercice. Toute création ou extension de compétences ayant pour conséquence d'augmenter les dépenses des collectivités territoriales est accompagnée de ressources déterminées par la loi.

    Tout cela est fort intéressant direz-vous.

    Hélas un esprit pervers a ajouté un alinéa 4 à ces deux excellents articles, comme pour effacer tout le contenu de cette réforme, en apparence si bien intentionnée :

    Article 72-2 alinéa 4 :

    La loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser l'égalité entre les collectivités territoriales.

    On peut voir dans ces deux lignes toute la capacité de nuisance qui demeure lovée dans les cerveaux des dirigeants de la république jacobine. On doit remarquer que dix ans se sont écoulés sans que tout cela ait vraiment commencé à se mettre en œuvre dans les faits. (1)⇓ La crise financière et les nombreux nouveaux problèmes auxquels les futurs élus seront confrontés vont sans doute transformer la donne.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2013/10/libertes-municipales-et-constitution.html

    Apostilles

    1 - À cet égard le référendum alsacien, si mollement présenté par les dociles élus des deux départements et de la région aura surtout servi de contre-exemple.

  • Un œil sur le "hollandisme révolutionnaire"

    « Au bout d’un an ou deux, Hollande devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l’approfondissement de la crise. Je m’en tiens à ce parallèle inversé : nous sommes encore dans la phase conformiste de l’hollandisme. Et je discerne quand même déjà des aspects positifs, dont certains constituent l’amorce d’une révolution morale et sociale… »

    Emmanuel Todd, octobre 2012

    Confirmation de la hausse du taux de TVA dans les transports en commun

    Pour beaucoup de Français, l’augmentation des taux de TVA au 1er janvier ne sera effective que dans un futur éloigné... Cependant, ils vont devoir se faire à l’idée que leur faible pouvoir d’achat va s’évaporer davantage, notamment en ce qui concerne le prix des transports.

    Malgré les critiques des professionnels du secteur concerné, la hausse de la TVA, qui passera de 7 % à 10 % dés le 1er janvier prochain, a été confirmée par le ministre du Budget Bernard Cazeneuve.

    La « contrainte européenne » a servi d’explication à ce dernier :

    « Pour des raisons qui tiennent à la réglementation européenne, il n’était pas possible (...) de prendre une mesure qui n’aurait concerné que les transports en régie. Nous ne voulons pas, après avoir soldé un certain nombre de contentieux européens, en ouvrir de nouveaux. »

    Des voix se sont élevées pour que les billets de train et tickets de métro, tram et autres bus relèvent du taux destiné aux produits et services de première nécessité (5,5 %). On peut toujours courir...

    Vers une hausse des faillites de sex-shops et d’animaleries ?

    Dans le but de «  se se mettre en conformité avec le droit communautaire, les taux réduits ne seront plus applicables aux opérations relatives à certains produits ».

    Parmi ces produits « d’origine agricole et sous produits du règne animal, du règne végétal, de la pêche, de la pisciculture et de l’aviculture n’ayant subi aucune transformation », dont le taux de TVA passera de 17 à 20 %, on trouve notamment :

    - le latex (pneus, matelas et oreillers, tétines, préservatifs, lingerie mais aussi tenue de plongée, gants et lunettes de ski...),
    - la laine (pulls, écharpes...),
    - les fleurs,
    - le cuir (sacs à mains, chaussures, ceintures, selles et bottes...),
    - les animaux domestiques (chiens, chats, perruches et autres poissons rouges...)
    - les huiles végétales destinées à la fabrication d’agrocarburants (biocarburants SP95-E10, gazole B30).

    Épargne des français : bientôt une taxe rétroactive ?

    Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont l’examen va débuter le 22 octobre 2013 à l’Assemblée nationale, prévoit d’ « harmoniser les règles de prélèvement applicables aux produits de placement » : des taux différents en fonction de la date des gains sont actuellement appliqués (7 % en moyenne), et seraient remplacées par un taux unique à 15,5 % et cela pour l’ensemble des gains réalisés à compter de 1997. Sont concernés les assurances-vie multisupports, les PEA (plans d’épargne en actions), les PEL et CEL (primes des plans d’épargne logement et des comptes épargne logement) ainsi que l’épargne salariale (plans d’épargne entreprise et plans d’épargne pour la retraite collectifs).

    La traditionnel incitation à l’épargne des ménages français, au service du financement de l’investissement durable dans l’économie, vole donc en éclat avec cet article 8, paragraphe 7, du projet de loi de finance de la sécurité sociale :

    « Aussi, dans un objectif d’équité fiscale, il est proposé de mettre fin à l’application des taux historiques et d’harmoniser les règles de prélèvement applicables aux produits de placement. Ainsi, pour les produits de placement actuellement régis par cette règle, les différents prélèvements s’appliqueront au taux en vigueur au moment du fait générateur, et à une assiette unique, définie par celle de la contribution sociale généralisée, à savoir les gains acquis depuis 1997. La situation des fractions de gains constituées auparavant, actuellement exonérées de prélèvement, est donc préservée. »

    En clair, une confiscation déguisé d’une partie de l’épargne, qui permettrait à l’État de récupérer 600 millions d’euros par an, dès 2014...

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Un-oeil-sur-le-hollandisme-revolutionnaire-20754.html

  • Le pouvoir socialiste n’apparaît plus comme légitime aux yeux des Français

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Une note « classée confidentielle » a été remise aux principaux chefs de la majorité socialiste le 27 septembre analysant l’esprit des Français, leurs inquiétudes, leur colère. Une note qui provient de la synthèse du rapport mensuel des préfets. Elle a suffisamment inquiété l’exécutif pour qu’il décide d’en faire état aux dirigeants socialistes.

    Une source d’analyse qui, sans passer par les très nombreux sondages d’opinion et des médias, peut être considérée comme fiable. Elle interroge directement les nombreux élus locaux.

    Cette note pointe l’exaspération des Français quant à la politique menée par le gouvernement socialiste
    Le rapport détermine trois facteurs principaux : le matraquage fiscal, le sentiment d’abandon de la classe politique et enfin la montée de la délinquance. La récente hausse d’impôts du gouvernement est très mal vécue par les populations rurales qui voient aussi d’un mauvais œil l’utilisation qui en est faite : « Les administrés fustigent un matraquage fiscal et une hausse insupportable d’impôts qui financent un système trop généreux ». Il faut également souligner la détresse des artisans soumis à la concurrence étrangère à bas prix.

    Le mécontentement est fort à l’égard des villes, des médias et du pouvoir parisien
    Les élus locaux s’en prennent d’ailleurs particulièrement au redécoupage cantonal et à la loi Lebranchu. Sous couvert de modernisation de l’action publique, cette loi est accusée de mettre en place une forme d’« hégémonie des métropoles », au détriment des communes.

    Comment pourrait s’exprimer cette perte de légitimité du pouvoir socialiste ?
    La contestation n’est pas structurée. Elle pourrait principalement s’exprimer dans les urnes, en choisissant l’abstention ou le Front national. Ce refus massif du système se manifeste pourtant seulement un an et demi après l’avènement de la gauche au pouvoir : l’alternance UMP/PS ne semble en réalité plus suffire à satisfaire le besoin de changement politique des Français.

    http://fr.novopress.info/142574/pouvoir-socialiste-napparait-legitime-aux-yeux-francais/

  • La révolution de Groucho, Jean-Luc Mélenchon : Marx revisité

    On dira que le Front de Gauche est marxiste. Cela dépend. Si l’on entend par marxiste un disciple du philosophe allemand Karl Marx, j’en doute car ce Marx là avait au moins des idées. Considérer donc Jean-Louis Mélenchon comme un marxiste, c’est déjà lui en concéder trop. Il y a une autre manière d’être marxiste, c’est d’être un imitateur de Julius Henry Marx.

    Julius Henry Marx fut plus connu sous le surnom de Groucho Marx (image en Une). Groucho est l’un des membres des célèbres Frères Marx (Chico, Harpo, Groucho, Gummo et Zeppo), un groupe de comiques nord-américains qui devinrent fameux au départ par leurs vaudevilles sur scène puis au cinéma parlant. Groucho, parce qu’il a écrit, reste celui dont on se souvient. L’humour des Marx reposait toujours sur l’absurde. C’était un humour singulier, dur, ironique et souvent surréaliste, un humour par ailleurs la plupart du temps improvisé. A ce titre, Jean-Luc Mélenchon est un vrai Brother !

    Le leader du Front de gauche a poussé cette semaine un nouveau coup de gueule : « Y’en a marre ! De l’argent, il y en a ! Il est confiné à certains endroits. Le pays n’a jamais été aussi riche ». Cette déclaration n’est certes pas nouvelle mais elle a pris une tournure un peu particulière, après la publication d’une étude édifiante de la banque Crédit Suisse, le Global Wealth Report, (rapport 2013 sur la richesse mondiale) et la proposition dans le budget, discuté cette semaine, de taxer les comptes d’épargne des Français (Pea, Pel, assurance-vie) rétroactivement depuis 1997 (article 8 du projet de loi de finance de la Sécurité sociale) au taux de 15,5% suivant en cela les directives du FMI.

    Dans ce rapport, on y apprend que la richesse dans le monde a grimpé de 68% depuis 2003, malgré la crise qui frappe les économies depuis cinq ans.

    […]

    Reste maintenant à nous demander où notre Groucho gaulois veut en venir ? Mais à la taxe, à la dîme, à la gabelle, lui le révolutionnaire pourtant patenté ! Et la nouvelle idée de la gauche de gouvernement sortie cette semaine c’est la gabelle rétroactive !

    Mélenchon s’est souvent déclaré contre la transparence totale (interview à La Croix du 26 mars 2012). En fait, le leader du Front de Gauche ne s’est jamais caché d’avoir un train de vie confortable. On peut donc supposer qu’il y a forcément du vécu dans la déclaration de cette semaine. Son patrimoine est estimé à 760 000 euros dont 720 000 euros de biens immobiliers. C’est donc de l’empathie ou du transfert. Groucho aurait tendance à croire que nous sommes tous riches ! Par provocation, il avait même publié son patrimoine et ses mensurations sur son blog. Dans un billet intitulé «Tout sur moi (mes mensurations, mon patrimoine, mes projets immobiliers », le coprésident du Parti de Gauche avait écrit : « Je m’appelle Jean-Luc Mélenchon. Je suis né le 19 août 1951 à Tanger au Maroc. Je mesure 1,74 mètre. Je pèse 79 kilos. Ma taille de chemise est 41/42. Ma taille de pantalon est 42. Je chausse du 42. Tous mes cheveux sont naturels et ils ne sont pas teintés ».

    La politique de Mélenchon, c’est cela : il fustige la richesse mais il est riche. Il est pour les libertés mais il condamne la liberté d’expression sur le net. A chaque affirmation politique, Groucho nous en sort la contradictoire. Il n’a retenu du marxisme non pas la rationalité de l’esprit critique mais la « dialectique des contradictions » qu’il nous fait comprendre comme un fou rire. Il affirme pour nier et nie pour affirmer. Toutes les déclarations de Mélenchon donnent la même impression : une certaine incohérence, pas d’idées propres mais une pensée populiste du slogan, une sorte de « enjoy communisme », somme toute assez décevante. C’est en fait la méthode du sketch innové et éprouvé par les Marx Brothers Groucho, du style « Etes-vous, Mr Mélenchon, contre les patrons ? ». « Absolument pas, les entreprises sont nécessaires au maintien de l’économie » !… « Connaissez-vous de bons patrons ? « Non, il n’y a en a aucun, ce sont tous des salauds ! ». C’est du Marx revisité par Groucho, la vulgarité en plus.

    De la partie sombre du marxisme de Jean-Louis Mélenchon, nous connaissions le zélateur de Maastricht. Pourtant, il déclarait au Sénat le 9 juin 1992 : «Maastricht est un compromis de gauche» et inventait une nation hors sol, sans peuple, «la nation européenne». Moins connues sont les causes de l’échec des négociations entre le MRC de Jean-Pierre Chevènement et le Front de gauche lors des dernières européennes de 2009 : pour le Front de Gauche, les mots «République» ou «républicain» de Jean-Pierre Chevènement sentaient le soufre et même le mot «nationalisation» était trop connoté ! Le clou est peut-être sur Chavez qu’il voit comme un « homme diffamé » ou dithyrambique et hugolien, comme « l’idéal inépuisable de l’espérance ». Mais il est bien forcé d’avouer qu’il y a au Venezuela une restriction des libertés civiles et démocratiques. C’est alors qu’au passage il reconnaît, en marxiste orthodoxe, que cette restriction répond aux nécessités de la population ! Lorsque l’interlocuteur lui fait alors remarquer que dans un état de droit, certaines libertés ne sauraient être limitées par définition, il se contente de répondre « mais c’est ainsi qu’en a décidé le peuple vénézuélien ». En bref, du bolcho à la Groucho, du socialisme ressuscité. Mélenchon croit, en fait, en la résurrection ! La résurrection, c’est pour lui, une « économie solidaire, juste et écologique » mais ne cherchez pas à entrer dans les détails car dixit l’intéressé, on se heurterait alors aux « réalités macro-économiques » !

    Au fait, que nous disait le vrai Groucho ? «La politique, c’est l’art de chercher les problèmes, de les trouver, de les sous-évaluer et ensuite d’appliquer de manière inadéquate les mauvais remèdes ». C’est bien en ce sens que le Front de Gauche est et restera marxiste et que Jean-Luc Mélenchon est un homme politique ambigu et indéfini avec cette évidence qui crève les yeux : Mélenchon a fait sienne la définition de la flexibilité politique donnée par Groucho : “Voici mes principes, s’ils ne vous conviennent pas, j’en ai d’autres” !

    Michel Lhomme http://fr.novopress.info/142668/revolution-groucho-jean-luc-melenchon-marx-revisite/#more-142668

    Source et article complet : Metamag.

  • Le FN oblige l'UMP à revenir à ses promesses (sans lendemain ?)

    Face à la montée du FN et à quelques mois des élections municipales et des européennes, l'UMP se droitise, sinon dans les actes, au moins dans le verbe. Le parti va mettre en place un groupe de travail sur les questions d'immigration, avec pour objectif l'organisation d'une convention «pour une nouvelle politique de l'immigration». Parmi les mesures, une révision du droit du sol, «qui ne le remettrait pas en cause».

    Cela ressemble fortement (litote) à une opération de récupération électoraliste. La gauche, et certains à l'UMP, accusent ce parti de "chasser sur les terres du FN". Or, le droit du sol était déjà remis en cause par l'UDF et le RPR en 1986 et 1993 :

    "En février 1986, le programme du RPR et de l'UDF indiquait que la nationalité «devra être demandée et acceptée ; son acquisition ne saurait résulter de mécanismes purement automatiques». Après la victoire de la droite aux législatives de mars 1986, le gouvernement Chirac déposa un projet de loi renforçant les conditions d'obtention de la nationalité française par droit du sol. Chirac voulait instituer une démarche volontaire, et subordonner son issue à l'absence de condamnation pénale grave et à une «assimilation à la communauté française» vérifiée par un juge. Fragilisé par les manifestations étudiantes contre la loi Devaquet et plus encore par la mort de Malik Oussekine, le gouvernement retira ce texte très critiqué par la gauche.

    En 1993, le gouvernement Balladur institua l'obligation d'une démarche volontaire pour les jeunes nés en France de parents étrangers qui souhaitent obtenir la nationalité française. Elle a été supprimée par Lionel Jospin en 1998."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Le drame de la "droite"

    De Guillaume Bernard :

    "Le « drame » de la droite (mais c’est la conséquence de l’histoire politique), c’est qu’elle est divisée sur des questions structurantes (construction européenne, identité nationale, mœurs et bioéthique). Jusqu’à la chute du mur de Berlin, elle pouvait trouver un semblant d’unité par rejet du camp « socialiste » en se contentant de lui opposer un discours sur le réalisme économique. Depuis la disqualification du régime soviétique, les causes de fracture interne ressurgissent.

    Dans le fond, à cause du mouvement sinistrogyre, les plus forts clivages idéologiques passent plus au sein de la droite qu’entre celle-ci et la gauche. Pour ne rien arranger, si j’ose dire, il est sinueux, c’est-à-dire qu’il passe au sein des différentes formations et non pas entre elles. Cela peut durer un certain temps, mais sans doute pas éternellement. Il est assez vraisemblable qu’il devra y avoir une recomposition des forces politiques classées à droite sur la base de choix idéologiques clairs. Mais cela ne se réalisera sans doute pas à l’initiative des partis eux-mêmes qui ont intérêt (pour capter un électorat le plus large possible) à pouvoir tenir simultanément plusieurs discours différents (y compris contradictoires). Si cela se fait, cela viendra sans doute de la base militante et des électeurs.

    La mouvance de la « Manif pour tous » (dans sa globalité et sa diversité) est peut-être une préfiguration ou du moins une illustration de ce mouvement de fond : pour un enjeu considéré comme essentiel, les manifestants ont mis leurs divergences de côté et ont pleinement assumé de défiler aux côtés de personnes n’ayant pas nécessairement la même appartenance partisane."

    Michel Janva

  • Museler et endormir les «primates» du FN…

    C’est un fait acquis, les socialistes sont très largement soudés quand il s’agit de voter les textes gouvernementaux accablant chaque jour davantage les Français de taxes,  d’impôts, de plébisciter la politique de Manuel Valls de naturalisations massives et de poursuite  de l’immigration  non européenne. Mais c’est à la fois la très anecdotique mais très symbolique et  pitoyable affaire Léonarda qui a révélé de nouveau les cafouillages gouvernementaux. Et surtout  l’étendue du désarroi d’un PS tiraillé entre son tropisme cosmopolite antinational,  clientélo-communautariste,   et les vœux d’une majorité de nos compatriotes qui ne diffèrent guère de  ceux des électeurs de gauche. Des Français qui tapés au portefeuille, dépossédés de leur souveraineté et de leur identité par  une politique euromondialiste néo- sarkozyste, ont soif de protections nationales.

     MM.  Hollande et Ayrault veulent museler les critiques émanant de l’aile gauche du PS  sur la réforme des retraites (17 députés PS se sont abstenus lors du vote à l’assemblée), le budget, le dossier Rom  en expliquant que l’étalage des divisions à six mois des élections est électoralement catastrophique.

     Pas facile.  À la sortie de la réunion de recadrage  des députés PS présidée par le premier ministre rapporte Le Figaro  «Ayrault n’a pas convaincu tout le monde. En ce moment, le pouvoir, c’est Cruchot (Louis de Funès dans Le Gendarme de Saint-Tropez) et la 7e compagnie!», s’agace (un député). Dès le matin, devant les ténors de la majorité réunis à Matignon, Ayrault avait demandé de faire bloc et ciblé (…)  Harlem Désir.(…) . Devant les députés PS, Bruno Le Roux a tenté de passer la parole à Harlem Désir, qui ne l’a pas prise, alors qu’ont fusé des non, non! des rangs socialistes. »

     Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir est en effet sur la sellette. Ce dernier a atteint  a depuis longtemps atteint son seuil d’incompétence à la tête du parti  de l’aveu même de beaucoup de socialistes qui entendent se saisir de sa charge anti Valls au sujet de Léonarda pour l’éjecter. A moins que l’ex responsable de SOS racisme ne  se saisisse de ce différent  avec M. Valls pour claquer la porte avec les honneurs  avant d’être débarqué.

     Ce vent de panique souffle symétriquement  à  l’UMP. Sur France 2,  la semaine dernière, Jean-François Copé expliquait que le programme du FN « parti extrémiste »,  est « absurde » ; puis il ya deux jours, il affirmait que le FN copiait le programme  de l’UMP…avant de reprendre à son compte mardi, de manière très floue, une mesure phare défendue historiquement par le Front National depuis toujours, à savoir la remise en cause du droit  du sol !

     Une fusée lancée par le député UMP  Valérie Boyer en août dernier qui, croyant citer Montesquieu mais reprenant une formule d’ Alain Sanders et de Jean-Marie Le Pen  (avant de s’en excuser platement) ,  avait tweeté  que «  Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable. »

     Hier sur France Inter,  M. Copé, sur les bons conseils de Guillaume Peltier du courant dut de « la droite forte »,  a donc voulu surfer sur la pathétique affaire Léonarda et a  dragué lourdement l’électorat frontiste. Il a ainsi fait mine   de s’interroger: « Est-il normal qu’un enfant né de parents clandestins devienne automatiquement Français ? ». Le « droit du sol » fait partie « de nos totems, de nos tabous » a-t-il dit. Copé en pleine confusion freudienne, à  l’évidence !

     « Il faut qu’on arrête d’être l’un des pays les plus attractifs pour les immigrés » a poursuivi M. Copé, ajoutant qu’il fallait (se) poser « un certain nombre de questions sur l’accès au RSA. » Histoire d’ajouter à la confusion, le député filloniste Jérôme Chartier a pourtant  assuré quelques minutes plus tard qu’à l’UMP  «personne ne remet(tait) en cause le droit du sol»…

     Bruno Gollnisch, comme Marion Maréchal et Florian Philippot  l’ont aussi souligné, ne peut que constater la stratégie d’enfumage d’une UMP qui majoritaire à l’Assemblée et  au Sénat  de 2002 à 2012, n’a rien fait pour stopper une immigration qui a atteint  des niveaux records sous la présidence de Sarkzozy.

     Le chef de file des élus  socialistes à l’Assemblée ,  le député de Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux,  a constaté l’évidence en déclarant que la saillie de M. Copé est   « une espèce de pétard lancé par l’UMP sur un sujet dont ils se sont bien gardé, dans les années où ils étaient au pouvoir, de le débattre ». « Est-ce que Jean-François Copé a fait ces propositions il y a deux ans quand il pouvait le faire? (…) . Je pense que l’UMP est dans une spirale totalement folle à vouloir mettre en œuvre des débats qui ne profitent qu’au Front National ».

     Au-delà des échecs patents de politiques menées depuis des décennies par  l’UMPS,    le vote FN se  nourrit de nombreux autres  facteurs note de  son côté dans Marianne Marc Crapez,  chercheur en science politique à Sophiapol.

     Les  partis du Système sont   décrédibilisés   aussi par « la guerre des chefs », « les promesses non tenues »,  « la multiplication des affaires odieuses (Woerth, Cahuzac, DSK, Sarkozy, Balkany… j’en passe ». Tout aussi ravageur sont   l’arrogance, le dédain, le « paternalisme » des « élites consanguines »  vis-à-vis des Français perçus come de attardés, des « irresponsables » lorsqu’ils  réclament une politique légitime de défense de la France et des Français d’abord   de la  part  de l’Etat.

     Et M. Crapez d’évoquer aussi ce scandale : « pourquoi les écologistes ou les communistes, qui pèsent à peine plus de 2% chacun, ont-ils plus d’élus que le FN, qui atteint presque 20% ? (…).  Les gens ne le comprennent plus et ne l’admettent pas. Il faut donc remédier à ce sentiment d’iniquité en introduisant une dose de proportionnelle pour faire une place au FN. En démocratie, il faut que (presque) chaque voix compte. Le jeu démocratique ne peut demeurer durablement faussé. »

      Les  « gens » ne supportent pas non plus les indignations sélectives de la caste. Il ya  certes une certaine logique à ce que des officines anti FN comme la   LICRA et le  MRAP aient manifesté,  sous couvert de lutte contre le racisme, leur soutien à Christiane Taubira,   en proposant de poursuivre l’ex candidate FN Anne-Sophie Leclère devant les tribunaux.

     Mais force est de constater que nos grandes consciences sont restées en revanche totalement  muettes lorsque  le député UMP Jean-Claude Goasguen  affirmait que « le FN est un parti de primates. »  Elles  ont gardé le même mutisme quand Alain Bousquet, un des responsables du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon   en Gironde, conseiller municipal de Villeneuve d’Ornon,  a  écrit en mai dernier sur son blog qu’il fallait « briser les os » de Marine Le Pen ,  la comparant à une « truie ».

     Rien d’étonnant peut-être de la part de vertueux républicains célébrant les mannes du calamiteux homme de gauche  Léon Blum qui  déclarait qu’il était du devoir des «races supérieures   d’imposer la civilisation aux autres races ». Dans le rôle de la race inférieure  à rééduquer souligne Bruno Gollnisch,  nos « élites consanguines » ont aujourd’hui la tentation d’englober tous les Français qui ne pensent pas dans les clous et refusent le monde gris du mondialisme, sans racines  ni autres repères que celui d’un matérialisme triomphant et délétère.

    http://www.gollnisch.com/2013/10/23/museler-endormir-les-primates-du-fn/

  • FN : comment transformer l’essai ?

    Quand plus d’un électeur sur deux vote pour un parti alors que la participation est honorable, la légitimité démocratique de ce parti devient incontestable. L’attitude extrêmement digne et sportive de son candidat saluant la belle campagne de son adversaire fait perdre tout crédit à ceux qui disent qu’en dépit de ses scores, le FN ne serait pas un parti républicain.

    L’emploi dévoyé de ce mot et les vieilles insultes de fascisme révèlent au contraire de quel côté est le sectarisme.

    Le même jour que cette modeste élection au retentissement étonnant, le PS a offert le spectacle de ses divisions et de la course au pouvoir, par tous les moyens, à l’occasion des primaires marseillaises. Côté UMP, Xavier Bertrand n’a pas trouvé mieux que d’ajouter sa candidature à une bataille d’« ego » qu’il prétend dénoncer, sous couvert d’unité… Beaucoup de Français doivent se dire que, peut-être, il est temps de renvoyer dos à dos les deux machines électorales, leurs ambitions, leurs appétits, leurs mensonges et leurs échecs, qui après plus de trente ans d’alternance n’ont fait qu’aggraver la maladie du pays. [...]

    Christian Vanneste - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?FN-comment-transformer-l-essai

  • Viendra peut-être le jour où l’UMP incarnera le centre-gauche

    De Guillaume Bernard, interrogé par JOL Press :

    "Ce sont des raisons liées aux intérêts électifs et financiers des partis qui bloquent la recomposition du système partisan. Les cadres et élus des partis ont naturellement peur que la réorganisation de l’échiquier politique ne conduise à une redistribution des postes, et ce à leur détriment. Comme nombre d’élus (et de leurs assistants) sont des professionnels de la politique, ils auraient des difficultés à se réintégrer dans la vie active réelle…

    A part pour quelques personnalités (nationales et/ou locales), c’est l’investiture (l’étiquette) qui fait l’élu ; les candidats ont donc le plus souvent besoin d’appartenir à un parti. En outre, le financement des partis repose essentiellement sur le nombre de voix obtenues lors du premier tour des élections législatives. Différents courants politiques (incapables d’être à eux seuls majoritaires) et personnalités ont donc intérêt à s’associer (même s’ils ne s’apprécient guère) pour avoir une envergure nationale.

    Par conséquent, la force d’inertie d’un système partisan est assez grande. Celui-ci ne se transforme généralement en profondeur qu’à l’occasion d’un changement de régime (institutionnel) ou de bouleversements (sociaux) d’envergure. La IVe République a été facilement balayée en 1958 car, aux législatives de 1956, seul un électeur sur deux s’était prononcé pour un des partis incarnant le régime.

    D’un point de vue idéologique, il semble que nous vivions la fin cycle (celui du mouvement sinistrogyre) et la naissance d’un nouveau, ce que j’ai proposé d’appeler le « mouvement dextrogyre » né de la conjonction de plusieurs événements (effondrement du régime soviétique, attentats islamistes, mondialisation incontrôlée).

    Désormais, c’est par la droite que viennent les nouvelles expressions politiques (notamment le mouvement dit « populiste »). La progression des idées de droite (qui jusqu’à présent avaient été comprimées par le sinistrisme) repousse vers la gauche les organisations et idées qui occupaient l’espace politique de la droite.

    Cela se traduit par une progression du FN et une droitisation des idées exprimées par la droite modérée qui se dit « décomplexée ». De même, le libéralisme est repoussé vers le centre (pensez au social-libéralisme d’un Tony Blair ou d’un Manuel Valls). Quant à l’extrême gauche, elle s’étiole, en particulier dans sa composante communiste.

    Viendra peut-être le jour (mais il s’agit, là, de politique fiction et les étiquettes auront de toute façon changé) où l’UMP incarnera le centre-gauche modérée et le PS l’extrême gauche…"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/viendra-peut-%C3%AAtre-le-jour-o%C3%B9-lump-incarnera-le-centre-gauche.html

  • Ambiance… ambiance au Parti socialiste

    Sur qui peut encore compter Hollande au sein de son parti ? Affaire Léonarda, primaires socialistes…autant de signes de fébrilité au sein du parti de la majorité !

    Dans l’affaire Léonarda, Hollande a été clairement fragilisé par son parti qui l’a sommé de choisir entre Valls et lui. Ce n’est pas la première fois que Valls mécontente les cadors du parti. Il faut remarquer que dans le cas actuel, il n’y est pas pour grand-chose. Il a bien voulu plus naturaliser mais là, ça n’allait vraiment pas.  La gauche sait bien le pouvoir que peut avoir une manifestation de lycéens et elle a donc mis la pression sur le Président. Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a demandé de faire une exception. Cela a été jusqu’à la compagne de monsieur Hollande qui a dit son mot sur l’affaire. Hollande se trouvait donc entre le marteau et l’enclume. Permettre le retour de Leonarda, c’était désavouer son ministre et Hollande tient à Valls…il l’a déjà montré de nombreuses fois. La déclaration du Président devra contenter tout le monde mais si les apparences sont sauves vis-à-vis de la majorité….est-ce réellement le cas pour l’ensemble des Français ? Mais ce n’est pas tout…

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