entretiens et videos - Page 669
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Paul se déchaîne contre...Macron PSD#4
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VICTOIRE DE MACRON : QUEL EST LE SENS DE NOTRE MILITANTISME ? Commentaires et compléments. HS#7
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Sur l'épuisement des ressources humaines
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Politique & éco n° 134 avec Pierre Jovanovic : Faillite, monnaie de singe et fraudes bancaires
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Edition Spécial législative : Macron marche sur l'assemblée - Journal du lundi 12 juin 2017
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Terres de Mission #36 : Catholicisme social et la Renaissance de l'Orthodoxie
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Les femmes et les nationalistes, mon livre... HS#8
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Casapound. Carnet de voyage d’un catholique chez les fascistes romains
Un lecteur nous a adressé ce compte rendu de voyage que nous vous proposons ci-dessous.
CE QUE J’AI VU
Je reviens d’un séjour de cinq jours à la CasaPound, centre social et mouvement fasciste italien, occupant un immeuble depuis 2003 dans le centre de Rome, où sont accueillies des familles italiennes dans le besoin. En Italie, l’adjectif « fasciste » n’est pas infamant : c’est un courant d’opinion minoritaire mais les Italiens respectent leurs morts de la Seconde guerre mondiale et sont reconnaissants au Ventennio (la période fasciste de 1922 à la fn de la guerre) d’avoir instauré les premières lois sociales, restauré les infrastructures et les routes (comme la superbe Via dei fori imperiali, pleine de touristes, qui relie le Colisée au Capitole et au palais de Victor-Emmanuel II en longeant les forums antiques) et sauvé l’Italie des bandes communistes.
L’une des choses les plus surprenantes ici, c’est qu’il est plus facile de se dire « fasciste » que « lepéniste » en France. La plupart des figures de la droite viennent peu ou prou des milieux fascistes tant Mussolini a laissé son empreinte sur la société italienne. À mon arrivée, Sébastien (français, responsable de l’accueil des étrangers) nous accueille à la gare de Termini. Notre chauffeur est Massimo, un père de famille d’une cinquantaine d’années, expulsé de son domicile avec sa famille. On nous explique que de jeunes militants de CasaPound se sont battus pour que ce couple et leurs enfants soient relogés.
Certains jeunes, tout comme leurs chefs, ont même fait de la prison pour s’être opposés à cette expulsion. Il est presque minuit, nous débarquons au Carré Monti. Pour fêter notre arrivée, le barman, Pierre, un Français docteur en philosophie et ancien instituteur, nous prépare trois Spritz . Le spritz est un cocktail alcoolisé largement consommé en apéritif dans les grandes villes 1 de la Vénétie et du Frioul-Vénétie julienne, et également répandu dans toute l’Italie.
À la fermeture du Carré, Sebastien nous propose d’aller manger un morceau au Cutty Sark, le pub historique de CasaPound, là où tout a commencé. Derrière la porte du pub sur laquelle est peint un portait du personnage Albator, se tiennent une quinzaine de jeunes du Blocco Studentesco qui ont préparé un colloque européen rassemblant des Espagnols, des Français, des Allemands et des Grecs. Le décor est chaleureux et soigné.
Tout le monde s’empresse de nous saluer en nous demandant nos prénoms et en échangeant avec nous quelques mots de bienvenue, l’accueil est fraternel et les attitudes sont bienveillantes. Cette atmosphère contraste avec celle de nos parvis d’églises ou de certains événements politiques en France. Une charmante personne nous apporte nos plats. Vient s’attabler avec nous Alberto, qui nous explique dans un français impeccable les voyages humanitaires en Syrie et chez les Karens qu’il organise avec les jeunes de CasaPound.
Ce soir, nous dormons à la « Casa », le dortoir dans lequel nous déposons nos sacs s’appelle l’Ornithorynque. Ici, pas d’eau chaude pour la douche du matin afin de nous rappeler que le militant doit mépriser la vie commode (disprezza la vita comoda). Vendredi matin, nous sommes invités à une visite de Rome organisée par l’association culturelle Fons Perennis, pour l’anniversaire de sa fondation par Romulus et Remus, les topos historiques sont d’une qualité universitaire et ont été préparés par des militants de différents âges. -
Marie Mavande (Fn): « Il doit y avoir une fierté nationale - un territoire, ça se défend ! »
Marie Mavande est candidate FN dans la 1 1e circonscription de Seine-Saint-Denis (Sevran, Tremblay et Villepinte) face à Clémentine Autain. Venant des DOM-TOM, elle avait au départ peur du FN, puis le bon sens, dit-elle, a primé. Dans sa circonscription, les politiques de tous bords ont déserté. Elle revient sur son engagement au micro de Boulevard Voltaire.
http://www.bvoltaire.fr/y-fierte-nationale-territoire-ca-se-defend/
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Julien Sanchez, maire de Beaucaire : pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée
Julien Sanchez, maire de Beaucaire, que les lecteurs [de Présent] connaissent bien pour ses courageux combats pour les crèches, contre l’arrivée des migrants mais aussi face aux syndicats gauchistes et aux commerces musulmans, est porte-parole de la campagne législative. Il nous explique pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée.
— Avec 11 millions de voix à la présidentielle mais un système et des médias qui essaient de vous envoyer aux oubliettes, qu’espérez-vous dimanche ?
— Nous espérons que les préoccupations des Français soient au cœur du débat politique pendant cinq ans. Pour cela, il faut qu’il y ait un groupe d’élus du Front national à l’Assemblée nationale. Si nous n’avons pas un nombre suffisamment important d’élus auprès de Marine Le Pen, les vrais sujets qui concernent en priorité la vie quotidienne des Français ne seront pas abordés et on se contentera de débats accessoires comme des sujets de société divers.
— Ne craignez-vous pas que même si vous obtenez 15 députés, le caucus soit augmenté tout spécialement pour vous, de façon à ce que le Front national n’ait pas de groupe ?
— Non, je ne crois pas, compte tenu de la situation des communistes qui vont avoir du mal à avoir plus de députés que nous. Il n’est pas exclu qu’il y ait moins de dix députés communistes à l’Assemblée vu les divisions entre les partisans de Mélenchon et le Parti communiste. Je pense que ce serait assez énorme de la part de M. Macron et de ses amis qui critiquent notamment le manque d’équité du temps de parole du CSA, de changer les règles du jeu démocratique au dernier moment. Ce serait un peu trop voyant il me semble.
— Quels sont les avantages d’un groupe ?
— Former un groupe au Palais Bourbon présente des avantages politiques et matériels indispensables au bon exercice de la mission de député.
Nous bénéficierions d’un temps de parole beaucoup plus important que Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen qui ont dû se contenter de miettes en tant que non-inscrits. Ils l’ont fait avec beaucoup de mérite mais il est difficile de peser politiquement sur le processus législatif sans le statut de groupe parlementaire.
Que ce soit pour les questions au gouvernement, les propositions de loi ou d’autres occasions importantes. Le temps d’antenne politique à la télévision dépend également de la représentativité à l’Assemblée nationale. Et les groupes bénéficient d’une enveloppe financière en fonction de leur effectif qui se traduit en moyens matériels (bureaux, salles de réunion, secrétariat) et humains.
— Comment va se comporter le front républicain En Marche-LR entre les deux tours ?
— Ils ont clairement annoncé la couleur en disant qu’ils étaient prêts à se désister les uns pour les autres, ce qui va être encore intéressant à regarder. Alors que le président Macron a donné des leçons à Vladimir Poutine il y a quelques jours sur la démocratie et la place de l’opposition en Russie, les partis politiques français comme Les Républicains, En Marche ou La France Insoumise proclament qu’il ne doit pas y avoir un seul député FN à l’Assemblée nationale.
Ils assument délibérément que 11 millions de Français n’aient pas un seul représentant et que la candidate arrivée au second tour à la présidentielle n’ait pas un seul député. C’est assez paradoxal au moment où le gouvernement présente un projet de moralisation de la vie politique.
Si même un seul député FN dérange tout le monde, cela montre bien que nous sommes la seule opposition.
— Est-ce qu’il y a une possibilité que vous formiez un groupe avec les députés de Nicolas Dupont-Aignan ?
— Il faudra voir cela à l’issue du second tour en fonction des résultats, du nombre de députés obtenus par le FN et par Debout La France. Nous ne sommes fermés à rien.
— Le préfet Bousquet de Florian qui a tenté d’arracher votre micro lors de la réunion des maires sur les migrants pour vous empêcher de parler du terrorisme devant Valls, a pris du galon sous Macron puisqu’il devient chef de la fameuse Task force de l’Elysée. Que vous inspire cette seule et unique mesure gouvernementale contre le terrorisme islamiste ?
— D’abord que le nouveau patron de la Task Force anti-Daech manque singulièrement de sang-froid ! C’est un peu étrange de voir confier l’action antiterroriste en France à quelqu’un qui n’est pas capable d’écouter un interlocuteur sans l’agresser. Je rappelle que c’était une agression physique : il m’a pris par le bras, il a essayé de me faire tomber et de m’arracher mon téléphone sur lequel était écrit mon discours.
C’est aussi quelqu’un qui n’accepte pas d’entendre que l’immigration massive a des conséquences sur le terrorisme. Ce n’est pas un bon signal.
Quand je dénonçais, il y a deux ans, les vagues de migrants qui arrivaient sur le sol français, c’est parce qu’on savait très bien et Marine Le Pen l’avait dit, que parmi ces migrants il entrerait de nombreux terroristes. On en a eu la preuve avec plusieurs des attentats perpétrés sur le sol français. Depuis rien n’a changé. On continue de faire taire les gens qui disent la vérité, de nier la réalité, d’allumer des bougies et d’éteindre la tour Eiffel.
propos recueillis par Caroline Parmentier
Entretien et dessin de Chard paru dans Présent daté du 10 juin 2017