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entretiens et videos - Page 679

  • Ferrand-Sarnez : les taches de l'immaculée présidence Macron - Journal du mercredi 31 mai 2017

  • L’Europe des peuples face à l’Union européenne

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    2786715063.jpgFranck Buleux avait écrit un livre fort intéressant l'an passé sur la logique réunification de la Normandie. Il récidive ces derniers jours avec un nouvel ouvrage consacré à l'Europe des peuples. Notre confrère et ami EuroLibertés l'a interrogé. Cela donne :

    Vous publiez un essai sur l’Europe par opportunisme, du fait de l’actualité porteuse ?

    L’Europe fait effectivement couler beaucoup d’encre, mais surtout du point de vue des obligations faites aux États et aux citoyens par les normes impératives issues de l’Union européenne. Il est plus question de directives que de peuples dans le discours ambiant, même si un « réveil » se fait perceptible, ici ou là.

    Un réveil ?

    Oui, un réveil des peuples : l’Europe est constituée de nations-États, nous ne remettons pas cela en cause, mais aussi de patries charnelles fortement identifiées à l’intérieur des structures étatiques constituées. En effet, une nation ne pourrait-elle pas être constituée de plusieurs peuples ? Eh bien, au sein des États, des peuples se réveillent, de la Catalogne à la Lombardie, de l’Écosse à la Corse, chaque patrie charnelle revendique sa propre identité, parfois issue du fond des âges, spécifique. Cette identité peut être fondée sur une langue, une histoire, des traditions ancestrales communes…

    Vous évoquez dans votre titre les peuples contre l’Europe. Est-ce toujours le cas ?

    C’est effectivement un raccourci médiatique. Un peuple peut d’abord vouloir s’émanciper de la nation-État dont il est issu et, a contrario, souhaiter s’intégrer au sein d’une volonté européenne, et donc d’une structure de type fédérale. Chaque courant identitaire a ses propres options. Enfin, il faut distinguer l’Europe, véritable Finistère du bloc eurasiatique et l’Union européenne, structure humaine et, par nature, éphémère.

    On peut donc être régionaliste et européen ?

    Oui, vouloir, comme une grande partie de la population de l’Écosse, se défaire du Royaume-Uni pour mieux réintégrer l’Union européenne est un exemple emblématique de ce type de choix. Par contre, il est clair que ce type de régionalisme, de populisme identitaire, n’est pas persona non grata au sein de l’Europe actuelle. Par contre, un régionalisme antieuropéen est le plus souvent diabolisé par les institutions. Mais, au-delà des institutions, on peut être régionaliste et européen, sur le modèle d’une Europe aux cent drapeaux. La notion de nation est parfois très récente, en tout cas plus récente qu’un territoire enraciné.

    Les régionalismes européens ne sont donc pas homogènes ?

    Ni même unis, loin de là ! Dans mon essai, vous lirez qu’il existe des régionalismes proches des Verts, donc de l’ultra-gauche, mais aussi des communistes, de la droite souverainiste, libérale ou identitaire. En matière idéologique, il n’y a pas d’unicité. Il y a une volonté émancipatrice issue d’un fondement, parfois l’identité étatique sera perçue comme une manifestation colonialiste, d’où l’évolution, dès les années 1960, de certains régionalistes vers la gauche idéologique.

    Peut-on parler de populisme ?

    Absolument, le populisme est une réaction populaire à un certain ordre, issu d’une élite. Ici, il s’agit d’une réaction contre un État jacobin ou considéré comme tel (Tous les États européens ne sont pas aussi jacobins que le nôtre…). Ce populisme s’appuie sur l’histoire des peuples, sur la mémoire européenne : en ce sens, il se veut pérenne.

    Cette forme de populisme identitaire est-elle purement historique, voire ethnique ?

    Non, justement, le populisme fiscal a largement investi les programmes politiques des régionalismes, même les plus enracinés. On constate que, le plus souvent, les régions les plus riches sont les plus revendicatrices en matière d’autonomie, de délégations de pouvoirs issues de l’État central. Le Pays basque, la Catalogne, l’Écosse, la Lombardie et la Flandre sont des territoires qui se plaignent de payer pour les autres territoires, plus pauvres. L’Italie du Nord contre le Mezzogiorno ! Il y a, aussi, une forme de « régional-égoïsme ». Mais à l’heure de l’homo economicus, comment pourrait-on leur en vouloir ? Il y a bien longtemps que le régionalisme identitaire basque est devenu un régionalisme européo-compatible. La fonction économique a dépassé, dans le contexte basque, la fonction biologique… Je fais référence à cette tradition indo-européenne qui fait de la population basque, un peuple issu d’une langue homogène.

    Quel est le rôle de l’Union européenne dans cette poussée des régionalismes ?

    L’Union européenne prend en compte les régions, notamment via un système de dotations financières. Elle a compris que certaines régions étaient plus fidèles à l’Union que les États dont ces régions sont issues… Parfois, le mouvement régionaliste rejette les deux structures, l’État et l’Union… L’Union européenne est une structure mutante, c’est-à-dire qu’elle n’a aucune figure préalable, elle peut-être un assemblage d’États comme une fédération supranationale ; en réalité, elle se situe entre les deux, mais elle pourrait favoriser les régions, pour pouvoir survivre. L’Union européenne est ce que les États en font, et surtout les majorités politiques issues de ces mêmes États… Elle ne théorise rien.

    Et la France ? Est-elle concernée ?

    Plus faiblement que la plupart de ses voisins.

    La France jacobine est menacée par l’autonomisme corse sur le Continent. Nous l’avons vu lors des élections régionales de 2005 : la victoire de l’union des autonomistes et des indépendantistes a choqué le pouvoir central. Vous lirez dans mon essai les liens entre les autonomistes et les institutions européennes. En métropole, les régionalistes obtiennent de bons scores en Alsace et en Bretagne (entre 5 et 8 %), des terres aux identités reconnues et maintenues. Au-delà, les territoires d’Outre-Mer sont plus sensibles aux sirènes indépendantistes, ce qui est logique compte tenu de leur éloignement géographique.

    L’Europe a perdu le Groenland…

    Oui, cela peut paraître anecdotique, mais je l’ai souligné dans mon essai car, outre le point de vue dimensionnel, cette terre est un véritable « pont » entre l’Europe et le Nouveau monde. La découverte de ce territoire par un homme du Nord est le début de la découverte du continent américain. La « perte » du Groenland est donc, symboliquement, dommageable car il isole l’Europe alors que notre territoire fut le véritable catalyseur du monde. Le Groenland fait toujours partie de la Couronne danoise, c’est une consolation.

    Et demain ?

    Je pense que l’Europe devrait se refonder sur les peuples qui la composent. Chaque ère de notre sous-continent a ses propres qualités : le Nord est porté, naturellement, vers la Mer, le Sud vers les relations méditerranéennes, l’Est a un rôle essentiel à réaliser avec notre partenaire russe.

    Et surtout, ne confondons pas l’Europe et l’Union européenne. L’une est éternelle, comme la vitalité de ses peuples.

    L’Europe des peuples face à l’Union européenne de Franck Buleux, préfacé par Georges Feltin-Tracol, éditions L’Æncre, collection « À Nouveau Siècle, Nouveaux Enjeux », dirigée par Philippe Randa, 226 pages, 25 euros.

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/06/01/l-europe-des-peuples-face-a-l-union-europeenne-5949729.html

  • Daniel Conversano : Nationalisme Blanc, idéologie et actions

  • "LA HONGRIE SENTINELLE DE L'EUROPE", JEAN-CLAUDE ROLINAT S'EXPLIQUE...

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    Jean-Claude Rolinat, vous publiez aux éditions les Bouquins de Synthèse Nationale, votre 20e ou 21ouvrage, avec vous on ne sait plus ! Il est consacré à la Hongrie. D’où vous vient ce goût pour « l’étranger », au sens noble du terme. Vous trainez dans votre sillage la réputation d’être un « grand voyageur ». Vous avez d’ailleurs signé de nombreux papiers et reportages dans des titres amis comme National-Hebdo, Ecrits de Paris, Rivarol, Présent, Synthèse nationale et vous tenez chaque jeudi matin une petite chronique de politique étrangère sur RADIO LIBERTES, pourquoi ?

    JCR – Réputation un peu usurpée tout de même, il manque à ma collection, excusez du peu, l’Iran, la Chine, l’Australie, la Corée ou Taïwan, sans compter la…Corse, la plus proche de nos iles lointaines ! Les lectures de TINTIN, SPIROU et BUCK DANNY m’inspiraient plus que Le CID de Corneille ou LES PLAIDEURS de Racine ! J’ai sans doute été influencé par toutes ces aventures qui se déroulaient dans des pays réels ou imaginaires. Des occasions ici ou là, se sont présentées et j’ai un peu « bourlingué » partout où l’histoire s’écrivait. Ça continue, mais en classe « pépère ». Je pars en Pologne très bientôt, à la recherche du « plombier polonais » ! (rire…).

    Oui mais, la Hongrie, pourquoi consacrer un livre à la Hongrie ?

    JCR – C’est le premier titre d’une collection appelée, je l’espère, à s’enrichir d’un nouveau livre tous les 8 ou 9 mois, le temps d’une gestation en quelque sorte. La Hongrie est un pays à la longue mémoire, injustement traité par l’histoire, une terre matrice d’un peuple courageux : on l’a vu dans ses révoltes contre l’Autriche avant qu’il ne devienne un sage partenaire de l’Empire, face à la mainmise du bolchévique Béla Kun, dans son engagement – risqué – sur le front de l’Est, contre les Soviétiques par son héroïque résistance. Justement, l’année dernière, nous commémorions le 60e anniversaire de la révolte de Budapest qui, en 1956, fit l’admiration du monde entier. Les anciens du PC « F » à Paris doivent s’en souvenir encore, les murs de « l’HUMA » avaient eu chaud ! Ayant visité cet agréable pays - il y a de bonnes tables et la bière y est fraiche ! - et sa non moins séduisante capitale, Budapest, j’ai proposé à Roland Hélie ce titre, « La Hongrie, sentinelle de l’Europe ». Ce livre résume son histoire, analyse sa position actuelle de résistance – encore ! – à L’Union européenne, qui n’est plus qu’une sorte d’Union soviétique sans le goulag. Viktor Orban incarne cette fierté nationale, cette volonté de refuser l’invasion de sa patrie malgré le chantage et les diktats de Bruxelles. Pour cela, il est soutenu par les nationalistes de ce pays, notamment le JOBBIK, une variante très curieuse de l’espace nationaliste européen. Le seul mouvement classé à « l’extrême-droite » qui a, un peu, les « yeux de Chimène » pour la Turquie d’Erdogan.

    Mon éminent confrère Georges Feltin-Tracol, développe admirablement cet aspect dans un chapitre spécial.

    Cette collection « Notre belle identité européenne », est-elle appelée à s’enrichir ?

    JCR- Je l’espère. Le nombre de lecteurs de ce premier titre sera un indicateur. Il y a dans les terres de nos pères tant et tant de merveilles artistiques, touristiques, tant et tant de légendes et d’actes héroïques à vulgariser, qu’une vie ne suffirait pas à venir à bout de la tâche. Je pense à des Etats comme le Portugal ou la Grèce, et j’espère que des amis, spécialistes d’autres pays, pourront se joindre à nous et enrichir, au fil des ans, cette collection, une sorte « d’arsenal historico-politico-touristique » si vous me passez cette expression un peu « barbare » , pour lutter contre la désinformation qui gangrène nos chères petites têtes, de moins en moins blondes d’ailleurs….

    Jean-Claude Rolinat, nous vous remercions.

    Propos recueillis par Anne Ravinet

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  • Macron-Poutine : vers le réchauffement ? - Journal du mardi 30 mai 2017

  • Ne pas laisser les femmes entre le marteau d’un féminisme radical et l’enclume d’un islam radical

    Gabrielle Cluzel est interrogée dans l'Homme Nouveau à propos de la nouvelle secrétaire d'État à l'égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa:

    "La nouvelle secrétaire d’État à l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, envisage de verbaliser le sexisme par la police de sécurité quotidienne que prévoit le Président Macron. Qu’en pensez-vous ?

    Il faut d’abord noter que Marlène Schiappa – à l’instar d’à peu près toutes les féministes ayant pignon sur rue – est restée silencieuse durant plusieurs jours après l’affaire du harcèlement dans le quartier de La Chapelle Pajol. Face à l’insistance des réseaux sociaux et l’étonnement manifesté dans les médias par certains politiques, elle s’est même sentie obligée de se justifier sur Twitter : « je ne suis pas commentatrice de l’actualité, je conduis des politiques publiques. J’agis d’abord et je communique après ».

    Préconiser de faire verbaliser le sexisme par la police n’est pas une réponse si élaborée qu’elle mérite trois ou quatre jours de préparation, si ? Passons. Pour être positif, on peut dire que c’est quand même moins surréaliste que d’élargir les trottoirs, comme le suggère Caroline de Haas. Mais c’est l’archétype du vœu pieux. Vous imaginez la situation, concrètement ? Un harcèlement par définition, n’est pas une agression caractérisée, c’est une phrase obscène lancée en passant, un geste déplacé, un frôlement insistant… Il faudrait un policier derrière chaque femme pour réussir à constater l’infraction ! Et si en plus, les policiers sont des femmes, comme cela est souvent le cas avec la police de proximité… qui va fliquer les flics ? Soyons sérieux, les policiers peinent déjà à intercepter les auteurs d’agressions violentes voyantes et objectives commises devant de nombreux témoins, comment pourraient-ils verbaliser un mot graveleux glissé l’air de rien ?

    On remarquera au passage que la gauche, qui n’est pas censée être l’amie de l’ordre et de la répression, dégaine « le flic » à tout propos. À chaque problème – qu’elle a généralement créé – son policier. Une « task force » pour tout.

    Je crains par ailleurs, eu égard à la grande confusion mentale ambiante, que cette coercition, sans réflexion de fond sur les causes du problème – l’arrivée massive d’une population allochtone dont le regard sur la femme est bien différent du nôtre, ce qui ne peut être sans conséquence pour la condition féminine sous nos latitudes – mène vers toujours plus de féminisme fondamentaliste, ce féminisme absurde qui ne fait pas la différence entre le petit compliment galant – « vous avez une jolie robe, mademoiselle » remontant le moral à l’étudiante qui vient de rater ses partiels – et l’injure dégradante qui salit.

    Un compliment n’est pas une insulte, c’est une lapalissade. Brel et Ronsard ne sont pas des délinquants. Quand le ton est gentil et poli, il suffit de dire merci, et voilà, c’est fini. Cela n’a rien à voir avec du harcèlement. Sauf que les féministes mélangent tout.

    Vous avez remarqué, d’ailleurs, que quand Jean-Pierre Elkabach dit d’Aurélie Philipetti qu’elle est une très jolie femme, il est traité de sexiste, mais que lorsqu’Emmanuelle Cosse dit d’Emmanuel Macron qu’il est beau, personne ne pipe mot. À ce train-là, seuls les hommes auront bientôt la petite joie d’être complimentés sur leur joli minois… Les femmes auront tout gagné. [...]

    Que faudrait-il faire aujourd’hui pour mettre en valeur le rôle et la place des femmes dans la société ? Quel est cet autre féminisme que vous préconisez dans votre livre, Adieu Simone ?

    Ne pas laisser les femmes entre le marteau d’un féminisme radical et l’enclume d’un islam radical, l’un ayant fait, d’ailleurs, le lit de l’autre. Cet autre féminisme n’usurperait pas son suffixe. Car si le perfectionniste aime la perfection, le syndicaliste aime le syndicat, etc., le féminisme – tel que nous le connaissons, héritier des théories de Simone de Beauvoir – n’aime pas la femme. Il n’aime pas ses qualités propres et ce qui la caractérise. Il ne cherche qu’à la changer. Comme un conjoint pervers narcissique qui prétend faire le bien de son épouse en l’accablant de reproches sur ce qu’elle est et de recommandations autoritaires sur ce qu’elle devrait être. Améliorer la condition féminine, c’est donner à la femme un cadre de vie pour évoluer en sécurité et être respectée. Où elle ne sera ni harcelée, ni reléguée, ni bafouée, ni niée dans son identité. Vous voyez, il y a du pain sur la planche."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Quand Macron explique que Russia Today est un organe de propagande.