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entretiens et videos - Page 790

  • SOS Chrétien d’Orient : "La tache est immense, les besoins innombrables"

    Cet été, l’association SOS Chrétiens d’Orient poursuit son travail humanitaire auprès des populations sinistrées, notamment chrétiennes, en Orient. Hélène Bertrand, déléguée générale de l’association, a bien voulu répondre aux questions du R&n afin de faire un point sur les différentes missions estivales.

     

    R & N : Quels sont les différentes missions de SOS Chrétiens d’Orient cet été ?

    SOS Chrétiens d’Orient : Cet été, plus de quatre-vingt-dix volontaires s’engagent dans différentes missions en Irak, en Syrie « Ensemble avec les enfants de Syrie », et au Liban « Ensemble avec les enfants du Liban ». Cinquante d’entre eux se relaieront pendant les mois de juillet et août, au Kurdistan irakien en rejoignant la mission permanente « Mission Irak 2015 ». Rappelons que SOS Chrétiens d’Orient est présent en Irak de manière continue depuis le 8 août 2014. La grande nouveauté réside dans l’envoi de vingt volontaires en Syrie, dans différentes villes. C’est en effet la première fois que SOS Chrétiens d’Orient envoie autant de volontaires sur une longue période dans un pays en proie à une guerre civile largement subventionnée par les Etats voisins ou occidentaux. Notre antenne libanaise (Massihiyyoun Maan), reçoit vingt volontaires, envoyés dans six missions à travers le pays, au service des diverses Églises du pays du Cèdre.

    Quelles que soient les missions sur lesquelles l’association intervient, la tâche est immense, les besoins innombrables. L’objectif reste le même : retisser les liens entre les chrétiens d’Orient et ceux de France à travers l’échange, la connaissance mutuelle mais aussi dans l’encadrement de patronages et la participation à divers travaux.

    R&N : Citez-nous des exemples concrets d’action menées cet été par vos volontaires ?SOS Chrétiens d’Orient  : Evaluer les besoins des réfugiés, apporter de la nourriture et des médicaments, bâtir et agrandir des écoles,fournir des cabines médicalisées, reconstruire les bâtiments détruits par la guerre, organiser des activités pour les enfants : telles sont les missions de nos volontaires.

    En Irak, les activités continuent : jeux avec les enfants, visites de familles isolées pour évaluer les besoins, distributions de nourriture et de médicaments. Douze volontaires s’occuperont en août d’un patronage à Mangesh, petit village chrétien des montagnes kurdes qui a accueilli des milliers de réfugiés suite à la prise de la plaine de Ninive par les barbares de l’Etat islamique.

    En Syrie, les volontaires sont présents notamment à Kafroun -petit village chrétien situé à Mashta Elou entre Homs et Tartus- et Maaloula -village chrétien où l’araméen est encore parlé, au nord de Damas. Ils s’occupent de patronages avec les enfants, de les divertir par des activités ludiques –concours sportifs, ateliers de dessins- et pédagogiques - cours de musique, de chants, de couture, cours de français et d’anglais. A Kafroun, les enfants viennent de toute la Syrie, notamment d’Alep. En finançant leur voyage, SOS Chrétiens d’Orient a permis à certains d’entre eux de quitter, pour quelques jours, les horreurs de la guerre pour la première fois depuis plus de quatre ans. Ils participent également à l’initiative du patriarcat grec-melkite catholique nommée « Une pièce pour une famille ». L’objectif est de permettre à chaque famille réfugiée de recommencer à habiter au moins une pièce de son ancien foyer dans les plus brefs délais. Certains réfugiés ont pu retrouver leur maison après la reconquête des villes et des villages opérée par l’armée arabe syrienne, mais il y a tout à refaire : murs détruits, impacts de balles ou d’obus, destruction des systèmes d’électricité ou d’approvisionnement d’eau.

    Au Liban, des volontaires infirmiers renforcent l’équipe du centre médical de la paroisse d’Al Qa, qui prend en charge quatre mille réfugiés syriens. D’autres aident à la restauration de maisons appartenant à des familles pauvres du Liban, à Zahlé. Plusieurs patronages sont également organisés dans la région de Saïda, de Jabboulé et du Mont-Liban. Les volontaires y font du soutien scolaire aux enfants et mettent en place des animations (activités culturelles, religieuses, scolaires, sportives et récréatives). Dans la Vallée Sainte (Wadi Qadisha), quatre volontaires accompagnent frère Yves, un amoureux du lieu, pour recenser les lieux d’ermitage et l’aider dans la réalisation d’un guide de ce berceau de la chrétienté libanaise. [....]

    La suite sur le Rouge & le Noir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?SOS-Chretien-d-Orient-La-tache-est

  • Bruno Gollnisch dans le JDD: savoir raison garder

    Bruno Gollnisch a  accordé un entretien au JDD, paru ce dimanche,  sur « l’affaire Jean-Marie Le Pen » que nous publions ici in extenso. Il y réitère ses appels à l’apaisement et à la conciliation,  au nom de ce qu’il estime être  l’intérêt supérieur du Front National et dans la perspective de la présidentielle de 2017.

    JDD: Quel regard portez-vous, sur ce qui se passe aujourd’hui au FN ?

    Bruno Gollnisch. Un regard attristé. Humainement parlant, c’est désolant. Jean-Marie Le Pen –j’en sais quelque chose puisqu’il m’avait longtemps présenté comme son successeur- a favorisé ensuite l’ascension de Marine. Or, aujourd’hui, il semble que l’animosité envers lui augmente de façon inquiétante. Si c’est rationnel, cela signifierait alors qu’on le sacrifie au politiquement correct. 

    Si c’était affectif, ce serait également navrant. Dans l’un ou l’autre cas c’est contraire à l’intérêt du Mouvement. Qu‘est-ce en effet qui a permis à ce Front National, de tenir depuis quarante ans au milieu de tant d’épreuves ? C’est une dimension affective que les événements actuels atteignent. Du coup, même si l’appareil (moi inclus) ne conteste pas Marine Le Pen, beaucoup d’amis vont s’éloigner. Le 24 octobre 2014, à notre Congrès de Lyon, on annonçait  83.087 adhérents à jour de cotisation. Aujourd’hui, lors du vote sur les nouveaux statuts, ils auraient été 28 000 à s’exprimer sur 52 000 adhérents annoncés. Et les résultats des dernières élections partielles ne sont pas très rassurants.

     JDD:Admettez pourtant qu’avec son interview fracassante à « Rivarol », votre ami Jean-Marie Le Pen, l’homme du « détail », a fait une fois de plus dans la provoc…

    BG: Rivarol  est un journal confidentiel  et qui défend la mémoire du Maréchal Pétain. Ils interrogent donc Jean-Marie Le Pen sur le sujet. Ce qu’il a répondu (une phrase, se concluant par les propos du Président Pompidou appelant à la réconciliation des Français) n’avait, à mes yeux, rien de choquant ni de nouveau. De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, faisaient chaque année fleurir la tombe de Pétain à l’île d’Yeu! Jean-Marie Le Pen a le sentiment d’être victime aujourd’hui d’un procès en sorcellerie. Il en est outré, mais il essaie de ménager une possibilité de réconciliation.

    JDD: Jean-Marie Le Pen pense que Marine agit sous l’influence de Florian Philippot… 

    BG: Florian Philippot tient un discours  «gaullo-colbertiste » qui pourrait passer chez certains pour socialisant, compte tenu de ses origines « chevènementistes ». Mais là n’est pas l’essentiel.  Selon moi, Marine choisit ses conseillers. C’est une femme de caractère, mais il faut qu’elle montre aussi son aptitude au compromis dans l’intérêt de la cause qu’elle sert.  Toute expression d’une position différente de la sienne n’est pas une agression à son encontre…

    JDD: Comment jugez-vous l’attitude de Marion Maréchal Le Pen ? 

    BG: Je serais très déçu qu’elle ne lance pas un appel à la réconciliation. Jean-Marie Le Pen n’est pas à l’origine de la fronde en Paca. Mais il est président sortant, depuis des années, du Groupe d’élus régionaux, qui n’ont pas démérité, et dont plusieurs sont très amers.  Il est évident qu’il doit être consulté sur la situation politique de cette région, sur les investitures, les aspects humains, les dossiers, etc. On construit mieux sur des fondations.

    JDD: Comment tout cela va-t-il finir ?

    BG: Si l’on ne sortait pas rapidement de cette spirale délétère, je serais très pessimiste. Il serait odieux de vouloir éliminer Jean-Marie Le Pen, qui certainement ne laisserait pas sans réaction une telle injustice. C’est pourquoi il faut trouver un modus vivendi, ce qui est encore possible. 

    JDD: Marine Le Pen n’a-t-elle pas impérativement besoin, dans la perspective de 2017, de se débarrasser des outrances du Front national ?

    BG:  S’il s’agit de donner satisfaction au discours  politiquement correct, on n’en fera jamais assez. Et Jean-Marie Le Pen est un symbole de résistance au prêt-à-penser. La démoralisation gagnerait au moins une partie de nos militants… et de nos électeurs. 

    JDD: Qu’auriez-vous souhaité, vous ?  

    BG: J’ai tenté –mais jusqu’ici en vain- d’en appeler à la « désescalade ». Sur le fond, en somme, Marine Le Pen veut l’efficacité. Jean Marie Le Pen, qui est un grand témoin de l’Histoire contemporaine, veut, lui, dire sa vérité…Il suffit d’acter, et, il en est d’accord, que, n’étant plus le Président en exercice, ses propos n’engagent pas l’ensemble du Front National. Des concessions mutuelles s’imposent pour conserver les chances de Marine Le Pen à la présidentielle de 2017. Une division dans nos rangs serait très néfaste au moment où nos adversaires font tout pour s’unir.

    http://gollnisch.com/2015/08/04/bruno-gollnisch-dans-le-jdd-savoir-raison-garder/

  • Dettes et grande dépression : Les Baby Boomers et la destruction économique des jeunes générations

  • David Duke - Le génocide des français

    http://www.aldebaranvideo.tv/index.php?post/David-Duke-Le-genocide-des-francais

  • Droite en France : « Le clivage passe entre populistes et médiagogues »

    La notion de « droite » a-t-elle encore un sens en France ? Non s’il s’agit d’opposer le PS et l’UMP. Car le véritable clivage oppose les populistes à l’écoute de l’électorat aux médiagogues à l’écoute des médias. Oui, s’il s’agit de distinguer et d’analyser les comportements électoraux. Et sur le fond la notion de droite garde un sens : l’attachement aux racines, à la continuité et à la tradition. La droite, c’est aussi un tempérament, une attitude et des valeurs : celles du LIS, des libertés, de l’identité et de la souveraineté. Voici les réponses de Jean-Yves Le Gallou à Éric Letty de Monde et vie.


    M&V : LA PRÉSIDENTIELLE ET LES LÉGISLATIVES MONTRENT UNE NOUVELLE FOIS QUE L’UNION DE LA GAUCHE EST POSSIBLE, ALORS QUE, DANS LES FAITS DU MOINS, CELLE DES DROITES NE L’EST PAS. « NOS VALEURS NE SONT PAS LES MÊMES », AFFIRMENT LES APPAREILS POUR S’EN JUSTIFIER. FINALEMENT, PARLER DE DROITE A-T-IL ENCORE UN SENS ?

    Jean-Yves Le Gallou : Cela garde un sens sur le plan des idées, mais plus beaucoup sur celui des oppositions entre appareils partisans. On peut encore parler des idées de droite, mais je ne crois pas que l’on puisse assimiler le PS à la gauche, ni l’UMP à la droite, ces deux partis se situant dans un mouchoir de poche idéologique: l’un et l’autre sont favorables au libre-échange, à l’ouverture des frontières, à l’immigration… En revanche, leurs électorats diffèrent. L’électorat de base de la gauche est constitué par les minorités ethniques, les élites mondialisées et urbanisées, celui de la droite par les périphéries et les classes populaires et moyennes. En fait, le vrai clivage ne passe pas entre les appareils politiquement corrects du PS et de l’UMP, qui ne sont ni de droite, ni de gauche et communient dans le même politiquement correct, mais entre les populistes et les médiagogues.

    COMMENT LES DÉFINISSEZ-VOUS ?

    Le populiste est à l’écoute de l’électorat, le médiagogue à l’écoute des médias. Les médiagogues savent qu’aujourd’hui, pour devenir ministre ou être élu président de la République, il faut être sélectionné par les médias et tenir le discours qui leur plaît et qu’ils attendent. Or, les dirigeants politiques UMP, et même, dans une moindre mesure, ceux du Front national, sont amenés à passer beaucoup de temps avec les gens des médias, vecteurs de l’idéologie dominante. Les campagnes électorales – c’est leur bon côté – les contraignent à reprendre contact avec les réalités et les valeurs du peuple. C’est ainsi que Nathalie Kosciusko-Morizet, qui aime pourtant les journalistes, leur a interdit de l’accompagner pendant sa campagne électorale, les propos qu’elle allait devoir tenir à ses électeurs risquant de leur déplaire.

    SELON-VOUS, QU’EST-CE QUI DIFFÉRENCIE FONDAMENTALEMENT, SUR LES VALEURS, LA DROITE DE LA GAUCHE, ET L’HOMME DE DROITE DE L’HOMME DE GAUCHE ?

    La droite est attachée aux racines, à la continuité et à la tradition, tandis qu’à gauche prévaut toujours la logique de la table rase. C’est pourquoi l’UMP ne peut pas être située à droite lorsqu’elle tient un discours « moderniste ». La droite accepte les différences et refuse l’égalitarisme et le nivellement sous toutes ses formes : hommes/femmes, catholique/musulman, blanc/noir, Français/Anglais… Quant à la différence entre l’homme de droite et l’homme de gauche, je dirai que l’idéal de l’homme de droite est celui du héros tragique, pour qui il importe de bien se tenir et qui privilégie les valeurs d’honneur, de droiture, à l’opposé du monde marchand. Il se heurte en effet à la domination absolue de ce monde marchand, qui refuse et gomme toutes les différences à l’exception de celles créées par l’Argent.

    L’homme de gauche, quant à lui, revendique une certaine justice, qui risque toujours de se transformer en égalitarisme.

    L’EXPRESSION UTILISÉE PAR GUY MOLLET : « LA DROITE LA PLUS BÊTE DU MONDE », A FAIT FLORÈS. IL EST ADMIS QUE LES INTELLECTUELS SONT DE GAUCHE ET QUE LA DROITE N’A PAS D’IDÉES, ELLE GÈRE LA BOUTIQUE. QU’EN PENSEZ-VOUS ?

    C’est doublement faux. Premièrement, la droite n’est pas gestionnaire. Les deux tiers de la dette française sont dus à des gouvernements UMP, qui se prétendaient de droite. Au cours des cinq dernières années, Fillon et Sarkozy ont creusé un trou de 600 milliards d’euros : peuvent-ils après cela prétendre être de bons gestionnaires ? Deuxièmement, je ne suis pas du tout convaincu qu’en France l’intelligence soit de gauche : n’oublions pas que notre seul prix Nobel d’économie, Maurice Allais, l’homme qui avait annoncé la crise économique avec vingt d’avance, était de droite.

    Les intellectuels qui sont médiatisés sont de gauche, ce qui n’est pas pareil : ainsi, quantité de faussaires, comme B-H.L., Jacques Attali, ou le démographe Hervé Le Bras sont régulièrement invités sur les plateaux des télévisions. Mais je suis frappé par le nombre d’authentiques intellectuels qui sont en train de basculer à droite, comme Richard Millet, qui s’interroge sur la perte de sens et dénonce l’« immigration massive en Europe de peuples extra-européens », en rupture radicale avec le discours dominant ; le géographe Christophe Guilluy, qui a travaillé sur la fracture entre la périphérie et le centre urbain ; la démographe Michèle Tribalat ; Régis Debray, qui revient au concept de frontières ; en philosophie, Chantal Delsol, Philippe Nemo, Jean-François Mattéi ; en géopolitique, Aymeric Chauprade ; dans le domaine artistique, Jean-Louis Harouel, Jean Clair, Michel Maffesoli, Aude de Kerros, Christine Sourgins… On assiste aujourd’hui à une révolte des intellectuels contre le système dominant, mais les médias étouffent leur voix. La seule émission qui les reçoive, celle de Frédéric Taddéi sur France 3, a vu son temps de parole divisé par quatre – et ce n’est pas un hasard. Les vrais intellectuels sont de droite – mais sont placés sous l’étouffoir.

    SUR QUELS THÈMES ET QUELLES VALEURS PENSEZ-VOUS QUE LA DROITE PUISSE AUJOURD’HUI SE REFONDER ?

    Le lis : Libertés, Identité et Souveraineté !

    Propos recueillis par Eric Letty

    Pour Monde et vie

    14 rue Edmond Valentin

    75007 Paris

  • TVL : Entretien exclusif avec des volontaires français séparatistes revenus du Donbass

  • Entretien avec Fabrice Robert, fondateur de NOVOpress

    Entretien accordé par Fabrice Robert, fondateur de NOVOpress, au quotidienPrésent.

    1/Depuis quand existe votre site et dans quelles circonstances a-t-il été fondé ?

    Novopress.info a été créé en 2005. Nous allons donc pouvoir fêter cette année les 10 ans du site.
    Les médias « classiques » ont longtemps détenu le monopole de l’information. Grâce au réseau des réseaux, il me paraissait important – à l’époque – de tenter l’expérience d’un nouveau média susceptible de proposer une information alternative en ligne. Et le constat est désormais sans appel. Internet a permis de révolutionner l’accès à l’information tout en permettant une diversification de ses acteurs.
    Pourquoi avoir choisi un tel nom ? « Novo » signifie, en latin, « renouveler » ou encore « refaire ». NOVOpress se donnait alors comme objectif de refaire l’information face à la propagande du système et face à l’« idéologie unique ». On ne parlait pas encore, à l’époque, de réinformation, mais l’approche était – avec du recul – assez similaire. Dans un certain sens, on peut dire que NOVOpress a joué un rôle de précurseur par rapport à qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui, la réinfosphère.

    2/Qu’est-ce qui vous différencie des autres sites de la réacosphère ? D’un site comme F. de Souche par exemple ?

    Je pense, tout d’abord, qu’une certaine complémentarité entre les différentes plateformes ne peut que servir notre combat commun contre l’idéologie unique. Plus l’écosystème réinformationnel se développera sur le Net, plus nos idées se diffuseront.

    NOVOpress se propose d’analyser, avant tout, l’information sous un angle identitaire. Mais nous nous faisons aussi le relais d’initiatives intéressantes qui se développent au sein des milieux patriotes.

    Autre particularité importante de NOVOpress. Servir de caisse de résonance à des actions et projets destinés à sensibiliser l’opinion publique et mettre face à leurs responsabilités un certain nombre d’acteurs en les obligeant à se positionner. C’est ainsi que depuis 10 ans, NOVOpress a souvent servi de base au déclenchement d’actions qui s’appuient sur deux logiques convergentes : l’audience du site sur le web et la présence d’un appareil militant actif. Nous l’avons souvent dit. La rue et les réseaux informatiques sont nos permanences politiques !

    3/Vous vous présentez comme une « agence de presse française indépendante », comment recueillez-vous vos infos ?

    Outre des entretiens et nos propres contenus rédactionnels, NOVOpress met aujourd’hui beaucoup l’accent – à travers son contenu – sur les réseaux sociaux (Twitter, mais aussi Facebook) et certaines plateformes emblématiques du web 2.0 (comme YouTube, Flickr).

    Nous considérons que, chaque jour, des milliers de contenus pertinents sont noyés dans un océan d’information numérique. Des documents plus anciens peuvent aussi être exhumés et constituer des pépites pour nos lecteurs.
    Notre stratégie suit une double logique : nous souhaitons informer, mais aussi enrichir l’internaute. Par ailleurs, nous savons que le flux d’information en continu crée de l’infobésité. En sélectionnant les contenus intéressants et qualifiés – dont certains n’ont jamais été traités par d’autres —, nous voulons recréer de la rareté au sein de l’abondance.

    NOVOpress apparaît comme un « médiagrégateur social », une sorte d’entonnoir informationnel qui se propose de filtrer l’actualité qui compte.

    4/Qui collabore à NOVOpress et quel est votre public ?

    NOVOpress est animé par une petite équipe de rédaction. Mais nous travaillons dans une logique de réseau avec une approche participative. Chacun peut participer au projet en nous transmettant des informations (un tweet, un statut Facebook, une vidéo, une photo, un article de presse, un document d’analyse ou de réflexion, etc.). Nous sommes toujours en quête de nouvelles « têtes chercheuses », de veilleurs et de personnes qui maîtrisent bien les réseaux.
    Quant à notre public, je pense qu’il est tout simplement composé de personnes qui refusent l’idéologie de la pensée unique et du Pasdamalgam.

    5/Les journaux, les médias libres, les blogs politiquement incorrects vont se retrouver dans la ligne de mire avec le projet de loi Taubira et la possibilité de bloquer les sites. Vous qui n’avez pas pour habitude de museler vos paroles, vous sentez-vous menacé ?

    L’Internet reste le dernier espace de liberté face à l’hyper-classe politico-médiatique. Et je pense que nous assistons aujourd’hui à une tentative de reprise en main du Système pour tenter de contrôler les hommes et les idées.
    Finalement, le plus inquiétant demeure l’absence de véritable mobilisation des citoyens français face à la mise en place de lois liberticides. En effet, pour défendre leurs libertés individuelles, pour marquer clairement leur refus d’être espionnés par l’État — grâce à la loi Renseignement —, les Français n’ont pas réellement bougé.

    Alors, oui, la menace existe. Mais j’ose espérer que nous trouverons toujours des solutions technologiques pour contourner la censure.

    6/Vous nous faites l’amitié de publier sur votre site la Une de Présent chaque jour. Croyez-vous encore en la presse papier ?

    Aujourd’hui, il est certain qu’Internet a bouleversé la donne. Mais, dans le même temps, les nouveaux modes d’accès à l’information, qu’il s’agisse d’équipements (smartphone, tablette) ou des réseaux sociaux (Facebook, Twitter) ont augmenté l’appétit du public pour l’actualité. S’ils savent adopter une bonne stratégie, les médias traditionnels ont donc encore un rôle à jouer.

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/190888/entretien-fabrice-robert-fondateur-novopress/