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Jean-Marie Le Pen - Le 16/18 de LCI
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Boris Le Lay : Entretien avec le Journal RIVAROL
Le journal RIVAROL a fait de ma condamnation à deux ans de prison pour délit d’opinion la Une de son dernier numéro. C’est le seul journal français qui ait eu le courage d’aborder cette condamnation inédite pour un écrit. Ici, l’entretien que j’ai accordé à Jérôme Bourbon, rédacteur en chef du journal.
Vous venez d’être condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Brest. Pouvez-vous nous en dire plus sur les circonstances exactes de cette affaire ?
C’est le dernier volet d’une campagne de répression politique tous azimuts de la part d’un gouvernement aux abois. J’avais été condamné en 2015 à six mois de prison ferme sur un réquisitoire d’une vice-procureur prénommée Fatou Mano pour avoir nié l’existence de « celtes noirs ». Aussi mirobolant que ce jugement paraisse, c’est la réalité. Suite à ce verdict j’avais interrogé l’impartialité du tribunal dans un article dans lequel j’avertissais par ailleurs que nous, populations autochtones, allions devenir les esclaves de l’islam sur la terre de nos ancêtres. Cette interrogation m’a valu deux ans de prison ferme. J’estime que c’est là une forme de reconnaissance de la valeur de ce texte.
Que comptez-vous faire désormais ? Et que doivent faire selon vous les nationalistes s’exprimant sur les réseaux sociaux ? Leur conseillez-vous de s’exiler comme vous ?
Je compte continuer mon engagement et mes activités. Cette nouvelle condamnation est un puissant encouragement. J’espère mettre en œuvre un nouveau projet de réinformation que j’aimerais hebdomadaire. Pour répondre à la deuxième partie de votre question, je crois qu’il faut d’abord souligner que ce ne sont pas les nationalistes qui sont exclusivement visés : c’est le peuple en son entier. C’est lui que le système actuel veut interdire de parole et de réflexion critique. Nous sommes ceux qui subissons les coups les plus durs, mais ce n’est qu’un préalable. Le gouvernement actuel, que je qualifierais de gouvernement de capitulation, tape d’autant plus durement sur ceux qui revendiquent leur droit à s’opposer, en paroles et en écrits, qu’il sait que des millions de personnes partagent en grande partie nos conclusions quant à la situation actuelle et que cette audience ne cesse de croître. Je conseillerais donc à tous ceux qui aiment leur pays et leur culture et qui entendent les défendre, de s’exprimer toujours plus librement sur les réseaux sociaux. On peut condamner un individu à deux ans de prison pour un article. On ne peut pas en condamner mille sans engendrer de facto une crise politique majeure. Nous devons harceler le système sans relâche, de façon asymétrique. Les réseaux sociaux s’y prêtent parfaitement. Les plus déterminés peuvent le faire à visage découvert. Mais l’anonymat offre également une garantie d’efficacité car elle empêche le gouvernement d’occupation de prendre des mesures coercitives contre les opposants. Ce que j’appelle la « guérilla 2.0 ».
Je ne pense pas être légitime pour conseiller à qui que ce soit de partir ou de rester. Des gens très courageux bravent la répression gouvernementale avec constance, comme les militants de Jeune Nation dont j’admire l’audace. Pour ma part, je ne me suis pas exilé à l’origine. J’ai quitté la France librement et légalement, après deux ans et demi de placement en résidence surveillée. Je voulais changer d’air. Ce n’est qu’en voulant renouveler mon passeport depuis l’étranger, afin de rentrer en France, que le gouvernement français m’a opposé une fin de non-recevoir. Il m’a intimé l’ordre de me « constituer prisonnier ». C’est à partir de ce moment là que je suis devenu, de fait, un exilé politique. Si je rentre en France, pourrais-je continuer à écrire ou prendre la parole ? La réponse est évidente. Le seul critère qui m’importe à ce stade, c’est l’efficacité. Aussi, là où je suis, je peux continuer de m’exprimer et d’informer. D’ailleurs, depuis que je suis à l’étranger, les peines qui me visent sont bien plus lourdes que lorsque j’étais encore sur le territoire français. A l’heure d’internet, la lutte politique est largement déterritorialisée. Si M. le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, me garantissait l’accès à internet depuis ma geôle afin que j’exerce mon droit à la libre expression, il me serait relativement acceptable de me voir enfermé pour des motifs à caractère politique. Cependant, comme le but même de cette justice d’exception est de bâillonner l’opposition, ce droit ne me sera jamais accordé.
A quoi attribuez-vous ce renforcement de la répression qui fait de plus en plus ressembler la France à un pays communiste ? De quand date-t-il ? Va-t-il selon vous encore s’aggraver ?
La France est contrôlé par un état socialiste. Ce système, gouverné par une nomenklatura opulente et omnipotente, ne souffre pas qu’on lui résiste. Il n’y a pas de place pour une opposition réelle et libre. Je crois que mon exemple suffit à en faire la démonstration. Les régimes socialistes d’Europe de l’Ouest, dont l’UE est devenue le visage hideux, sont en réalité en train d’imploser sous nos yeux. Le renforcement de la répression, loin de constituer un mauvais signe, témoigne de l’état de pourrissement du régime. Les contradictions du système deviennent si intenses que le gouvernement subit un stress de moins en moins supportable. L’autorité et le prestige du système se sont effondrés : François Hollande est l’incarnation grotesque et loufoque d’une structure politique réduite à l’état de cadavre ambulant. Quand l’autorité et le prestige d’un système s’effondrent, le recours au pouvoir pur, c’est-à-dire au bras séculier, devient la dernière option pour maintenir son intégrité et son unité. Ce qui a toujours l’effet inverse : accentuer la crise de confiance. On peut dire que l’intensification de la répression politique, déjà réelle dans les années 90, s’intensifie fortement depuis 2010. La radicalisation de la nomenklatura est inévitable. Elle est entrée dans un processus qui a sa propre dynamique et dont elle n’a pas le contrôle. La répression appelle la répression, ce qui ne résout pas la crise mais l’accentue. Jusqu’au point de rupture final. C’est une impasse dont le gouvernement ne peut pas s’extraire.
Prévoyez-vous d’autres attentats sur notre sol ? Comment jugez-vous l’attitude des pouvoirs publics à l’égard de l’islamisation de notre pays ?
Les attentats ne sont que la part émergée de l’iceberg. Et en réalité la moins problématique. La clique au pouvoir à Paris a noué un pacte faustien avec les puissances sunnites, sponsors de l’islamisme et du djihadisme international. Appâtés par les milliards de dollars saoudiens ou qataris, le leadership français actuel a accepté de devenir l’allié stratégique d’états criminels lancés dans une guerre d’anéantissement avec la théocratie iranienne chiite. D’un tel pacte, on ne peut se dédire car, comme le disait Napoléon, « la main qui donne est au dessus de celle qui reçoit ». Les prostituées du gouvernement français actuel ont activement coopéré avec les Saoudiens pour armer et entraîner les djihadistes en Syrie. Dans le même temps, Erdogan a établi le même rapport de force avec Berlin. Le Roi Abdallah II de Jordanie a confié récemment à des parlementaires américains que le président islamiste turc envoyait des djihadistes en Europe. Le gouvernement russe a quant à lui fait la démonstration de l’alliance entre les Turcs et l’État Islamique. Pour ne rien gâcher, le Financial Times vient de citer l’ancien ministre des Affaires Etrangères saoudien, Saud al-Faisal, revendiquant en 2014 la paternité de l’État Islamique. Celui-ci a été créé par Riyad afin de contrer le gouvernement chiite de Bagdad. Cette guerre d’extermination implique déjà tout le Proche-Orient et le gouvernement français a pris fait et cause pour les Sunnites. Toute tentative de modification de cette politique engendrerait des représailles. Au stade où nous sommes, toute libération de l’influence islamique ne peut qu’entraîner une guerre sur le territoire français par contrecoup. La politique d’islamisation forcenée menée par ce gouvernement de capitulation est le corollaire d’une sinistre perspective : la France est en train de devenir, progressivement, la « Fille aînée de l’islam ». La démographie est une science exacte et nous sommes nombreux à en connaître la réalité en France. Dans toute négociation, il y a deux leviers : la menace et la séduction. La violence terroriste est la première, l’argent frais la seconde. Cela fonctionne si bien que ce système à la dérive en vient à faire des Frères Musulmans des interlocuteurs officiels pour « lutter contre le djihadisme ». Comme si le Pastis était un remède à l’alcoolisme. Les Français ne le savent pas encore, mais ils ont été vendus par leurs dirigeants pour quelques deniers. Ce qui vaut d’ailleurs pour l’ensemble de l’Europe de l’Ouest. Il n’y a que deux côtés à une barricade. Soit l’on s’oppose à la submersion, soit l’on collabore, activement ou passivement. En tant que Chrétien, jamais je n’admettrais que le croissant islamique ne s’impose.
Quels commentaires vous inspire la guerre en Syrie ?
C’est le foyer futur d’une confrontation aux conséquences dévastatrices dont nous n’avons pas encore pris la pleine mesure. J’y insiste : c’est une guerre d’extermination. Les Sunnites, les Arabes ou les Turcs n’accepteront jamais que l’Iran devienne la puissance dominante du Moyen-Orient. Avec des fanatiques de part et d’autre, la seule question qui demeure en suspens est celle de savoir quand la confrontation va devenir une guerre d’anéantissement ouverte. En d’autres termes, quand des moyens nucléaires, chimiques ou bactériologiques vont-ils être utilisés par ces acteurs régionaux, parfaitement irresponsables par nature, pour l’emporter. Ceci au moment même où le système étatique ouest-européen, fondé sur les principes de l’état social, amorce sa désintégration. Compte de l’état de balkanisation ethnique et religieuse avancée en France, le sort du Liban nous guette. La Russie est intervenue pour tenter de circonscrire cet embrasement, en forçant un compromis et conjurer ainsi la déstabilisation du Caucase ou de l’Asie Centrale. Aussi courageux que soit cette tentative, je crains qu’elle soit insuffisante.
Un mot de conclusion ?
Je suis reconnaissant à Rivarol de défendre la libre expression de tous ceux qui ont conscience de vivre à un moment crucial de l’histoire européenne et occidentale. C’est un tout petit nombre d’hommes qui fera la différence à l’heure fatidique. Gardons-nous de tout défaitisme, il nous faut passer par de grandes épreuves pour l’emporter. Ces difficultés sont un grand privilège qui nous est accordé pour juger de notre valeur. Dieu nous éprouve et à la fin, Il nous donnera la victoire.
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Le réquisitoire d’Eric Zemmour contre Nuit Debout
Ce matin sur RTL, Eric Zemmour a prononcé un véritable réquisitoire contre Nuit Debout, dont « le rêve est passé, le rêve des médiacrates de gauche qui voulaient tellement rejouer le Mai 68 de leur jeunesse, le rêve des enfants de profs, des diplômés prolétarisés, des intermittents du spectacle précarisés ».
« Qui sème le vent récolte la tempête. Qui sème le sectarisme récolte la violence.Qui crache sur les philosophes finit par sortir les barres de fer. A force d’insulter les flics, on finit par leur taper dessus. A force de mimer l’insurrection révolutionnaire, on légitime ceux qui la pratiquent. […] A force de vouloir intégrer tout le monde, on intègre n’importe qui. À force de parler pour ne rien dire, on finit par frapper sans raison. »
« La faiblesse de l’État sous Hollande s’est révélé un redoutable piège, explique Zemmour, pour qui c’est « le laxisme des autorités socialistes [qui] les a poussées à la faute, a révélé leur vraie nature : derrière les masques de Bisounours, il y avait des cagoules et des casques. »
« Pour ce genre de mouvement protestataires, il est deux manières de mourir, ajoute l’éditorialiste : perdre sa spontanéité ou perdre son innocence. Perdre sa spontanéité comme Podemos en Espagne […] Et puis, il y a cette seconde manière de mourir, celle de Nuit Debout : on perd son innocence, sa fraicheur ; on n’est plus les gentils, on devient les méchants.
Eric Zemmour conclut ainsi : « Nuit Debout va poursuivre sa route chaotique, mais comme un canard sans tête. Nuit Debout est coulé. Nuit Debout est couché. Étendu raide. Il bouge encore, mais c’est le spasme des cadavres. »
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Thierry Meyssan - Panama Papers / Russie / Arabie Saoudite / Nuit Debout /Dollar.... - Meta TV 2/2
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Bistro Libertes avec Francis Bergeron
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Le plan de destruction de l'Algérie et du Maroc (Vernochet, Hindi)
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[vidéo] Jean Raspail : « Il n’y aura pas de solution sans force ! »
Jean Raspail répond aux questions de Boulevard Voltaire. L’auteur du Camp des saints revient sur les événements tragiques que la France a connus en 2015 et donne sa vision de l’avenir. Selon lui, les armes parleront.
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n° 434
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Claude Lévi-Strauss et Nuit Debout
Qu'aurait pensé Claude Lévi-Strauss de Nuit Debout ?
Pour l'imaginer, voici un extrait du livre De Près et de loin, un long entretien du grand ethnologue avec Didier Éribon.
Claude Lévi-Strauss évoquait dans ce passage mai 68 mais ses propos s'appliquent parfaitement à ce mouvement créé et encadré par l'extrême-gauche qu'est Nuit Debout.
Didier Éribon : Comment avez-vous vécu mai 68 ?
Claude Lévi-Strauss : Je me suis promené dans la Sorbonne occupée. Avec un regard ethnographique. J'ai également participé avec des amis à quelques séances de réflexion. Il y a eu chez moi une ou deux réunions.
D.E. : Mais vous n'avez pas pris position dans le courant des événements ?
C.L.-S. : Non. Une fois passé le premier moment de curiosité, une fois lassé de quelques drôleries, mai 68 m'a répugné.
D.E. : Pourquoi ?
C.L.-S. : Parce que je n'admets pas qu'on coupe des arbres pour faire des barricades (des arbres, c'est de la vie, ça se respecte), qu'on transforme en poubelles des lieux publics qui sont le bien et la responsabilité de tous, qu'on couvre des bâtiments universitaires ou autres de graffiti. Ni que le travail intellectuel et la gestion des établissements soient paralysés par la logomachie.
D.E. : C'était quand même un moment de bouillonnement, d'innovation, d'imagination... Cet aspect-là aurait dû vous séduire.
C.L.-S. : Je suis désolé de vous décevoir, mais pas du tout. Pour moi, mai 68 a représenté la descente d'une marche supplémentaire dans l'escalier d'une dégradation universitaire commencée depuis longtemps. Déjà au lycée, je me disais que ma génération, y compris moi-même, ne supportait pas la comparaison avec celle de Bergson, Proust, Durkheim au même âge. Je ne crois pas que mai 68 a détruit l'université mais, plutôt, que mai 68 a eu lieu parce que l'université se détruisait.
D.E. : Cette hostilité à mai 68 n’était-elle pas une rupture totale avec vos engagements de jeunesse ? [Durant l'adolescence et au début de sa vie d'adulte, Claude Lévi-Strauss a été un fervent socialiste, passionné par Marx.]
C.L.-S. : Si je veux rechercher les traces de cette rupture, je les trouve beaucoup plus tôt, dans les dernières pages de Tristes Tropiques. Je me souviens m'être évertué à maintenir un lien avec mon passé idéologique et politique. Quand je relis ces pages, il me semble qu'elles sonnent faux. La rupture était consommée depuis longtemps.
Didier Éribon, De Près et de loin, Odile Jacob, 1998 ; rééd. 2001, pages 115-117.
Pour aller plus loin :
Nuit Debout, mouvement créé et encadré par l'extrême-gauche
Claude Lévi-Strauss défend la lutte identitaire -
Bernard Monot (FN) invité de BFM Business dans l'émission "500 millions d'européens"