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entretiens et videos - Page 792

  • Le rapport de force reste favorable à Marine Le Pen

    Propos de Jean-Yves Camus recueillis par Dominique Albertini, « Conflit au FN : «Le rapport de force reste favorable à Marine Le Pen» », Libération, 9 juillet 2015.

     

    Le bras de fer entre Jean-Marie Le Pen et sa fille peut-il avoir des conséquences profondes sur l’avenir du FN, ou n’est-il qu’une spectaculaire péripétie ?

    Je ne m’attends pas à des répercussions majeures. Les électeurs du FN ont déjà tourné la page de Jean-Marie Le Pen. L’électorat frontiste s’est consolidé, a passé le plafond de verre des 20% puis des 25% de votes en faveur d’un FN dirigé par Marine Le Pen, et pas par son père. Si le conflit s’envenime encore, il y aura peut-être une petite déperdition d’électeurs. Mais la tendance de long terme est favorable à Marine Le Pen. Il n’y a pas d’espace pour une formation dissidente à la droite du FN, ou alors à 2% des voix à peine. Dans tous les pays occidentaux, les tentatives de concurrencer les partis nationaux-populistes sur leur droite ont échoué.

    Quel impact à l’intérieur du parti alors ?

    Beaucoup de militants et de cadres au FN trouvent que tout cela est un gâchis et qu’il va falloir arriver à une forme de modus vivendi entre protagonistes. Celui-ci s’annonce toutefois difficile à trouver vu l’escalade verbale récente. On peine à imaginer ce qu’il peut se passer pour le moment. Il était sans doute salutaire pour Marine Le Pen de couper le cordon avec son père, mais encore fallait-il se donner les moyens juridiques de le faire correctement.

    Ce conflit peut-il modifier les rapports de force à l’intérieur du parti ?

    Je les pense à peu près établis en faveur de Marine Le Pen. Tout y participe : ses résultats électoraux depuis 2011, l’âge de son père et de ses soutiens… On ne doit pas, cependant, négliger la dimension idéologique de ce conflit. Il faut être aveugle pour penser que Marine Le Pen aurait donné la même interview que son père à Rivarol – en fait, elle ne l’aurait sans doute pas donnée du tout. La divergence est aussi tactique : Jean-Marie Le Pen pensait que la victoire viendrait par le haut, par la présidentielle, et par la décompositon de la droite. Marine Le Pen est plus prudente et sans doute plus réaliste : elle cherche à se créer un socle suffisamment large, à la fois par le haut et par le bas, par les élections locales. Pour, un jour, amener une partie de la droite à admettre le FN comme un partenaire valable.

    Jean-Marie Le Pen est-il légitime à se poser en garant de la démocratie interne du FN ?

    Il a dirigé le FN en le personnalisant à l’extrême, au point que l’on a parlé de «dérive monégasque». Toutefois, de 1972 à 2011, le FN était une sorte de maison commune de l’extrême droite. Même si la double appartenance était officiellement interdite, différentes sensibilités s’y exprimaient de manière officieuse. Sous Marine Le Pen, la maison commune n’a plus les mêmes habitants : les pièces rapportées arrivent désormais de la gauche souverainiste, de la droite traditionnelle, voire de nulle part. La diversité interne s’est indéniablement réduite – mais est-ce un mal que d’avoir expulsé les franges les plus radicales du parti ?

    La marginalisation de Jean-Marie Le Pen changerait-elle la nature du parti ?

    Dans la tête des électeurs, sa mise à l’écart est déjà actée. Toutefois, le FN va durablement avoir à gérer le fait que, membre du FN ou pas, Jean-Marie Le Pen s’exprimera tant qu’il sera en vie et trouvera toujours un certain écho. On peut décréter qu’il ne parle plus au nom du FN, mais on n’empêchera pas une fraction de Français de se dire : l’homme qui parle là est le fondateur du FN.

    Source : Fragments sur les temps présents :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuFyyVAAElleJurbUq.shtml

  • « Le drapeau LMPT est celui de la Famille, pas celui des hétérosexuels ! »

    Entretien avec Ludovine de La Rochère

    Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, a dévoilé mercredi son nouvel emblème, censé symboliser ses valeurs face à la « fièvre gay ». Et, comme symbole, il a repris celui de La Manif pour tous… Réaction de Ludovine de la Rochère.

    La branche moscovite du parti de Vladimir Poutine a récemment présenté un « drapeau hétérosexuel » qui n’est autre que celui de la Manif pour tous… Quelle a été votre réaction ?

    En fait, le sujet n’est pas si simple qu’il paraît, plusieurs paramètres entrent en jeu.

    D’abord, le fait que le symbole de LMPT soit repris partout dans le monde est une excellente nouvelle en soi, et je me félicite que des Russes attachés à la famille fondée sur la filiation père/mère/enfant le reprennent, exactement comme je m’en réjouis dans tous les autres pays qui le font. Mais ce drapeau, symbole de la défense du mariage homme/femme et de la filiation père/mère/enfant, ne peut être repris n’importe comment.

    En effet, ces enjeux d’humanité et de civilisation sont universels et essentiels. Ils dépassent, notamment, les clivages politiciens : je regrette donc qu’un parti politique l’ait récupéré. Le commentaire immédiat de certains observateurs a d’ailleurs été : « LMPT est pro-Poutine. » La confusion a été immédiate alors que ce n’est pas le sujet ! C’est pourquoi nous n’y sommes pas favorables et ce quel que soit le parti concerné.

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  • UE, CIA, Censure, UMPS, Médias, UPR - François Asselineau

  • Marion Maréchal-Le Pen, Député de Vaucluse, était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFM-TV.

  • Doit-on attendre un homme providentiel ?

    Jean-Michel Vernochet et Valérie Bugault échangent leurs points de vues sur la situation de la France. Faut-il attendre un « personnage providentiel » ? Ils conviennent qu’on ne doit pas attendre ce meneur exceptionnel, mais qu’il faut d’urgence rassembler les volontés dans une sorte de « shadow cabinet ». L’appel est lancé aux compétences !

    http://www.medias-presse.info/doit-on-attendre-un-homme-providentiel/34807

  • Entretien avec Ken O'Keefe, militant pour la Vérité, la Justice et la Paix

  • Entretien avec Michel Drac sur l’actualité économique et financière

    Entretien avec Michel Drac sur l’actualité économique et financière, réalisé le 23 mai 2015 par E&R Reims.

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    Questions de la partie 1 :

    - Sommes-nous sortis de la crise de 2008 ? 
    - 7min05 : Quels sont les impacts économiques de la récente chute du cours du pétrole ? 
    - 14min20 : Pouvons-nous prédire un krach obligataire à venir prochainement ? 
    - 18min35 : Dans la situation financière actuelle, où placer son argent ? L’or et l’argent sont-ils de bonnes options ? 
    - 25min : Pensez-vous que la Grèce va prochainement sortir de la zone euro et la faire exploser ?

    Questions de la partie 2 :
    - La Chine peut-elle amener le yuan à remplacer le dollar ? 
    - 3min15 : Une révolution énergétique relancerait-elle l’économie ? Le nucléaire au thorium est-il prometteur en ce sens ? 
    - 9min05 : Concernant le concept de BAD (Base autonome durable), quel est votre objectif ? Quel bilan en faites-vous aujourd’hui ? 
    - 13min : Selon votre expérience, quels sont les schémas de BAD qui fonctionnent et ceux qui ne fonctionnent pas ? 
    - 18min25 : Quelles sont vos impressions sur le dernier livre d’Emmanuel Todd,Qui est Charlie ?

    Question bonus :
    - Pouvez-vous détailler ce qui nous a amenés à cette crise de la dette ?

    Note du C.N.C. : Michel Drac interviendra à Lille avec Maurice Gendre sur le Traité transatlantique à l'occasion de notre conférence de rentrée au mois de septembre.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • « La repentance n’a strictement rien à faire en politique »

    Entretien avec Alain de Benoist, intellectuel, philosophe et politologue, mené par Nicolas Gauthier.

    ♦ Peu de temps avant son décès, François Mitterrand avait eu ces mots définitifs vis-à-vis d’un Jean-Pierre Elkabbach éberlué : « La France n’a pas à s’excuser. » Il parlait des fameuses « heures les plus sombres de notre histoire ». Aujourd’hui, la mode est à la « repentance ». Qu’est-ce que cela signifie ?

    « Le passé étant réduit au « devoir de mémoire », le présent devient flottant, autoréférentiel, existentiellement vide

    Réduite à sa plus simple expression, la repentance peut se résumer ainsi : des gens s’excusent de méfaits qu’ils n’ont pas commis pour complaire à d’autres qui ne les ont pas subis. Ceux qui se repentent n’ont commis aucun tort, ceux qui reçoivent la demande de pardon n’en ont subi aucun. Tout cela est donc parfaitement ridicule. La repentance consiste, en fait, à faire un choix sélectif dans notre histoire, et à n’en retenir que certaines périodes, toujours les mêmes (esclavage, colonisation, etc.), considérées comme « sombres » au regard des idées actuelles pour s’en repentir officiellement. Une très imaginaire culpabilité collective héréditaire s’ajoute à cet anachronisme majeur qui consiste à « rétrojecter » dans le passé des jugements de valeur qui n’appartiennent qu’à notre époque. Le passé étant réduit au « devoir de mémoire », le présent devient flottant, autoréférentiel, existentiellement vide.

    Mais le procédé n’est évidemment pas innocent. D’un côté, il s’agit de convaincre nos compatriotes qu’en se retournant sur leur passé, ils ne découvriront que de l’horreur. Corollaires : l’identité est forcément douteuse, le nouveau est forcément meilleur. De l’autre, à une époque où le statut de victime se révèle extrêmement rentable, il s’agit d’assurer aux descendants de victimes présumées divers avantages, qui vont de la bonne conscience à la supériorité morale en passant par les « lois mémorielles » et les réparations financières. L’enjeu de ces invocations du passé se situe donc dans le présent : les « heures sombres » sont alléguées ou instrumentalisées pour légitimer ou délégitimer des opinions actuelles. Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale, déclarait ainsi récemment qu’« accueillir les immigrés est une sorte de réparation pour les dommages que nous avons accomplis pendant des années […] Nous devons l’hospitalité aux migrants pour ce que nous avons fait dans le passé dans leur pays. » Le problème de l’immigration est ainsi traité sous l’angle de l’expiation. Ce qui permet à des groupes de pression minoritaires d’exciper de leur qualité de victimes par procuration pour s’ériger en justiciers du présent.

    Le pape Jean-Paul II, en son temps, a lui aussi fait repentance pour certains crimes commis par l’Eglise au cours de son histoire. On peut dire à sa décharge que le catholicisme est une religion qui exige que ses fidèles confessent régulièrement leurs péchés…

    Ce qui est sûr en tout cas, c’est que la dialectique du péché, de la repentance, de l’expiation, de la réparation, de la téchouva et du pardon appartient au langage religieux. Elle n’a donc strictement rien à faire en politique. La collectivisation du repentir ne doit en revanche pas nous faire oublier que la civilisation européenne est la seule à ce jour qui se soit mise en question jusqu’à intérioriser sa propre critique. Comme le disait Jean-François Mattéi, « La raison n’a pas à demander pardon pour répondre à ses critiques car elle comparaît toujours devant son propre tribunal ».

    N’y a-t-il pas un risque, pour ceux qui refusent la repentance, de tomber dans l’excès inverse, c’est-à-dire de nier purement et simplement l’existence de zones d’ombre dans notre histoire ?

    C’est en effet un risque symétrique. Tous les pays du monde ont eu leurs heures sombres et leurs périodes lumineuses. Dans un Etat normal, on apprend aux jeunes à être fiers de leur pays en leur inculquant le souvenir de ce que celui-ci a fait de plus grand. Cela ne signifie pas que le reste n’a pas d’existence, mais que l’on a conscience que l’estime de soi commence par l’estime de ce dont on a hérité et qui contribue à nous définir. Il n’y a sans doute pas à être fier de l’esclavage, mais il n’y a pas non plus à être fier du sac de Béziers, de la Saint-Barthélemy, des dragonnades, du génocide vendéen ou de la répression de la Commune. Toute la question est de savoir si l’on veut ou non inculquer aux Français la fierté d’eux-mêmes plutôt que la honte ou le doute de soi.

    Quant au reste, il est inutile, et même nuisible, d’entretenir ad æternam les guerres civiles. L’Histoire est un tout, et l’on ne va pas loin en égrenant comme des perles de chapelet l’inusable séquence Clovis-Charles Martel-Jeanne d’Arc en croyant ainsi répliquer ainsi à ceux pour qui l’Histoire de France commence en 1789. Le passé n’est pas un patrimoine « muséifié » ni une essence immuable, mais une substance narrative complexe dont le récit, sans cesse revisité, permet à un peuple de se raconter sa propre histoire. Vouloir d’un côté identifier l’« anti-France », s’en tenir de l’autre à « la France, pays des droits de l’homme », c’est pareillement mutiler notre histoire. Marc Bloch disait très justement qu’être vraiment français, c’est être capable de vibrer au souvenir du sacre de Reims aussi bien qu’à celui de la Fête de la Fédération. C’était aussi l’avis de Charles Péguy – et c’est le mien.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier, 30/06/2015

    Source : Boulevard Voltaire.fr

    http://www.polemia.com/la-repentance-na-strictement-rien-a-faire-en-politique/