entretiens et videos - Page 806
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L'illusion libérale par Alain de Benoist - Dextra - 07/11/14
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Grand Entretien de rentrée 2015 (2/2) – Grèce, Russie, Yémen, Turquie, Trump...
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Grand Entretien de rentrée 2015 (1/2) – Ratier, Pasqua, Bergé, migrants...
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Hommage à Emmanuel Ratier, nouvelles du Front, fiscalité, crise agricole…
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Piero San Giorgio - Clandestins et Migrants
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Libre Journal de l'Espérance - 6 septembre 2015 (2ème partie)
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Radio Brigandes II - Août 2015 - Les mouvements antimondialistes en France
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Entretien avec Marion Maréchal Le Pen
La presse n’en finit pas de se demander pourquoi Monseigneur Rey vous a invitée à l’Université d’été organisée par son diocèse, mais personne ne se demande pourquoi vous avez répondu favorablement à son invitation. Ce débat mêlant politique et religion était pour vous important ? Vous ne pensez donc pas, comme l’a dit votre tante en 2011, que « les curés devraient rester dans leur sacristie » ?
J’ai été invitée il y a plusieurs semaines avant même d’être candidate aux régionales. Je n’ai pas hésité une seconde car ce sont des sujets qui m’intéressent au premier plan dans l’exercice même de mon mandat. Comment concilier efficacité politique et respect de la conscience chrétienne ? S’adapter est-il renoncer ? Bref, autant de questions dont la réponse est loin d’être évidente. Il m’apparaissait intéressant d’entendre les points de vue de ceux qui font de la politique autrement et ailleurs. De plus, comme aux Veilleurs ou à la Manif pour tous, je m’attendais à ce que ce débat soit une sorte de trêve partisane où l’on s’accorde plutôt sur ce que l’on a en commun. Chose rare en politique ! Malheureusement la présence médiatique a quelque peu perturbé cette ambiance et M.Mariton n’a pas manqué de glisser quelques piques politiciennes.
Au delà de la polémique, quel accueil avez-vous reçu là-bas ?
L’accueil fut excellent à la fois de la part des organisateurs, des intervenants ou du public. Une fois de plus j’ai constaté une profonde déconnexion entre l’indignation, l’agitation médiatique et le réel ressenti du terrain. Beaucoup de catholiques ont bien compris qu’il est impossible de justifier le rejet d’un parti qui représente près de 40 % des voix dans le Var au prétexte que son programme ne serait pas en adéquation avec la doctrine sociale de l’Église alors que sont invités des socialistes ou des ex-UMP qui ont voté, la plupart du temps main dans la main, les lois assouplissant la recherche sur l’embryon, banalisant l’avortement, l’euthanasie, légalisant le mariage et l’adoption homosexuelle, etc.
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°408
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Il est urgent de rapprocher les agriculteurs des consommateurs
Jean-Louis Laureau, fondateur des Journées paysannes livre à Famille chrétienne son analyse de la crise agricole. Extraits :
"La crise actuelle n’est plus du tout conjoncturelle, mais bien structurelle. Ce sont les symptômes d’une société qui a perdu le sens du réel, le sens du lien à la terre. Pour vivre, il faut à tout homme de l’air, de l’eau, et de la terre car l’aliment vient de la terre. Or, le produit de la terre aujourd’hui n’est plus considéré comme vital. On le perçoit comme une sorte de produit manufacturé qui doit arriver au consommateur au plus bas prix. Le budget des ménages consacré à l’alimentation est de plus en plus bas. Et à côté de cela, les coopératives et les industriels font en sorte que les agriculteurs ne fixent plus leur prix. Quelques acheteurs réduits à moins d’une dizaine imposent un prix qui ne correspond pas au coût de production. En plus de cela, les agriculteurs doivent faire face à des normes de plus en plus contraignantes et coûteuses. En somme, on ne respecte plus ni la terre ni les familles qui cultivent la terre.
Pensez-vous que les 3 milliards d’euros demandés par le président de la FNSEA, Xavier Beulin, puissent enrayer la crise ?
Quelles que soient les sommes attribuées, cela ne peut résoudre le vrai problème. Rafistoler les trésoreries ne peut que retarder une échéance. Certes, en retardant l’échéance, on pourra sans doute avancer sur certains sujets, mais il faudra beaucoup plus que cela pour résoudre un problème d’envergure.
Comment alors véritablement assainir le système ?
Plus que l’assainir, il faut en sortir. Il est d’abord urgent de rapprocher les agriculteurs des consommateurs. Pour cela, il faut que les consommateurs retrouvent le sens d’une bonne alimentation, et acceptent de consacrer une part plus importante de leur budget à la nourriture. Il faut ensuite une politique française, européenne et mondiale qui protège les exploitations familiales contre les aléas et la volatilité du marché. L’incessante variation des prix est absolument épouvantable pour les exploitations familiales.
Vous côtoyez de nombreux agriculteurs. Quelles sont leurs principales difficultés ?
En plus des problèmes de trésorerie que l’on a évoqués, il y a principalement la surcharge de travail. Certes, le travail manuel est soulagé par les techniques modernes, mais les agriculteurs sont de moins en moins nombreux sur les exploitations : des domaines de trois cents hectares sont parfois menés par une ou deux personnes. Les charges administratives deviennent aussi insupportables et prennent beaucoup de temps. L’agriculteur n’a plus le temps de prendre du recul et de réfléchir. Il y a ensuite les contrôles incessants qui provoquent une certaine appréhension. Enfin, la solitude pèse aussi sur de nombreux agriculteurs, qui n’ont plus de voisins et souvent plus de vie communale ni de vie paroissiale, car les églises sont fermées. La conséquence de tout cela est un désespoir très fréquent. [...]"