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Europe et Union européenne - Page 821

  • La perspective d’une expulsion de la Grèce hors de la zone Euro

    Après avoir constaté que l'accord européen sur la Grèce n'est pas viable, Jacques Sapir écrit :

    "[...] Il faut cependant lire en détail la déclaration de François Hollande qu’il a faite le 13 juillet au matin ; mais pour cela, il faut avoir le cœur bien accroché. Remarquons, d’abord, qu’il ne parle pas de la Grèce, mais uniquement de la zone Euro. Cela montre bien quelles étaient ses priorités : « L’objectif était de faire en sorte que la zone euro puisse être préservée dans son intégrité, dans son unité, dans sa solidarité». On constate ainsi que les premiers mots réservés à la substance de ce texte ne font nullement mention des souffrances, des efforts et des espoirs du peuple grec. Non, la chose qui importe au premier chef, c’est l’intégrité de la zone Euro. Tout est dit dans ces lignes, et en particulier la préférence pour une construction bureaucratique, et que de nombreux économistes jugent non viable, sur la volonté et la vie des peuples. Ceci est corroboré par le troisième paragraphe de ce texte : « Ce que j’ai voulu, c’était plus que l’intérêt de la Grèce, c’était l’intérêt de l’Europe. Et c’était aussi l’intérêt de la France. Parce que l’intérêt de la France ne se dissocie pas de l’intérêt de l’Europe ».L’ordre des priorités est ainsi établi : c’est l’Europe, puis la France et enfin la Grèce. Mais, ceci repose sur un mensonge, ou plus précisément un double mensonge : celui qui assimile la zone Euro à l’Union européenne, et celui qui assimile, ensuite, l’Union européenne à l’Europe. Les deux sont parfaitement scandaleux. La Zone Euro n’est nullement l’Union européenne. Des pays appartenant à l’Union européenne ne font nullement partie de la zone Euro. C’est le cas de la Grande-Bretagne, de la Suède, de la Pologne ou de la Hongrie. De plus, l’Union européenne n’englobe nullement l’Europe. Que ce soit la Suisse, la Norvège, ou encore la Serbie dans les Balkans, le Belarus, la Russie ou l’Ukraine, tous ces pays font partie de l’Europe, comme réalité géographique mais aussi culturelle, et ce sans faire partie de l’UE. Veut-on faire croire que Munch, l’auteur du « Cri », ou que des artistes comme Dostoïevski, Pouchkine ou Tolstoï ne sont pas européens ? Oublie-t-on que l’Union européenne est une alliance politique et économique de certains pays d’Europe ? Vouloir la faire passer pour l’Europe toute entière est un mensonge. Le fait que celui-ci soit proféré par la plus haute autorité de l’Etat ne retire rien à l’affaire. Au contraire, il l’aggrave. Il établit en dogme, mais sans pour autant en faire une vérité, ce qui se révèle un mensonge.

    [...] Mais en plus cet accord ne redonne aucun espoir au peuple grec. Au contraire, ce dernier vit comme une terrible humiliation les clauses politiques de cet accord, qui imposent désormais l’aval des institutions européennes sur les lois qui seront appelées à être votées par le parlement grec. [...]

    Mais cette idée de l’Euro a tout emporté dans l’esprit de notre Président et sous la plume de ses conseillers. Quand il revient sur ce thème dans sa déclaration, c’est pour faire cette citation : « Si la Grèce était sortie de la zone euro, qu’aurait-on dit ? Que la zone euro n’était pas capable d’assurer son intégrité, sa solidarité. Qu’aurait-on dit des Grecs ? Qu’ils n’étaient pas capables de prendre leurs responsabilités. Qu’aurait-on dit de la France, de l’Allemagne,  qui ont vocation à donner cette impulsion ? Que nous n’aurions pas été au rendez-vous. La zone euro aurait reculé alors que l’Europe doit avancer et porter un projet qui puisse protéger les peuples – car l’euro protège les pays qui sont partie prenante de cette zone monétaire. Qu’aurait-on dit sur cette dislocation de cette grande idée ? ». En fait, tout est dit.Tant la croyance mystique en un Euro « protecteur » des peuples que celle qui assimile l’Euro à l’Europe.La raison, l’intelligence, le sens de la mesure, ont été balayé par une idée fixe qui tourne au délire, mais toujours mue par la même logique.

    Cette raison délirante explique pourquoi et comment on peut travestir en accord librement négocié ce qui n’a été que le viol de la souveraineté de la Grèce. Un viol en réunion, perpétré par l’Allemagne, mais aussi par l’Eurogroupe et son Président M. Dijsselbloem, par la Commission européenne avec Jean-Claude Juncker. Et si la France n’y a pas participé, elle a verrouillé la porte du local où s’est tenu ce crime et elle a poussé le bâillon dans la gorge de la victime. La phrase prononcée et écrite par François Hollande prend alors un tour sinistre : « Mais aujourd’hui, même si cela a été long, je pense que ça a été pour l’Europe, une bonne nuit et un bon jour ». Car, nous savons aujourd’hui que cette torture aura été infligée pour rien. L’accord signé le 13 juillet au matin se défait désormais d’heure en heure. La perspective d’une sortie de la Grèce hors de la zone Euro est à nouveau à l’ordre du jour. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Grèce : Quand Hollande vante la sortie de l'Euro malgré lui

  • Pourquoi l’euro est l’instrument de la domination allemande

    Après l’accord conclu entre la Grèce et ses créanciers, l’influence allemande sur le continent européen est apparue au grand jour. Coralie Delaume considère qu’elle repose avant tout sur la monnaie unique.

     

    Réunion de joyeux drilles

    Il n’est pas utile de revenir sur le détail de l’accord effroyable conclu entre le Grèce et ses créanciers le week-end dernier. Tout en a été dit ou presque. Il vient d’être voté à l’unisson par les différents parlements nationaux, alors même que tout le monde, d’Alexis Tsipras à Wolfgang Schäuble en passant par le FMI et des économistes du monde entier, s’accorde à dire qu’il n’est pas viable. C’est d’ailleurs bien normal puisqu’il ne s’agit pas d’un véritable accord pour secourir la Grèce. Il s’agit au contraire de la mise en coupe réglée d’un pays vaincu, auquel on souhaite ne laisser aucune chance de rétablissement. Paradoxal, en plein cœur de « l’Europe-c’est-la-Paix ». Mais le ministre slovaque des finances Peter Kažimír a imprudemment vendu la mèche sur Twitter en avouant - avant d’effacer son tweet - que si l’accord obtenu était particulièrement dur pour Athènes, c’était parce qu’il venait sanctionner le « Printemps grec ». Pas d’accord donc, mais un châtiment. Une expédition punitive conduite par des idéologues violents. Par des « terroristes » avait lancé Yanis Varoufakis. Cela avait provoqué un tollé. On sait désormais qu’il exagérait à peine.

    Il peut être utile, en revanche, de revenir sur les enseignements que cet « accord » a livrés. Il est désormais clair, par exemple, que le projet d’Alexis Tsipras consistant à combiner la réhabilitation de la démocratie en Grèce, la fin de l’austérité et le maintien dans l’euro relevait de la quadrature du cercle. En refusant d’envisager le Grexit, le premier ministre hellène se condamnait mécaniquement à renoncer à ses deux autres ambitions. [...]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-l-euro-est-l-instrument

  • L’Union européenne organise l’invasion migratoire

    L’intégration est en panne ? Nous n’avons plus les moyens de mettre au travail ces nouveaux venus ? Le terrorisme islamiste menace chaque jour un peu plus ? Pas grave, vous allez encore devoir recevoir chez vous des clandestins.

    Le continent est frappé par la crise économique. Politiquement, l’Union européenne est un néant antidémocratique. Les mensonges se succèdent les uns aux autres, François Hollande assimilant l’Europe à l’Union européenne et l’Union européenne à la zone euro, omettant de préciser que de nombreux pays européens n’appartiennent ni à l’Union européenne ni à la zone euro. Mais la priorité de ces pathétiques dirigeants reste la même : faire de l’Europe un continent-monde, censé accueillir un flux migratoire d’une importance jamais vue dans l’histoire de l’humanité. L’intégration est en panne ? Nous n’avons plus les moyens de mettre au travail ces nouveaux venus ? Le terrorisme islamiste menace chaque jour un peu plus ? Pas grave, vous allez encore devoir recevoir chez vous des clandestins.

    Lire la suite

  • Allemagne : diffusion sur la TV publique du prêche d’un imam à l’occasion de l’Aïd el-Fitr

    Quoi de plus normal dans une démocratie contemporaine que de faire l’apologie de la religion dominante ? Comme l’a dit Merkel « l’Islam est devenu une partie de ce pays et le restera ». Elle le restera si les patriotes continuent à ne rien faire et que l’Eglise ne substitue pas l’œcuménisme à l’apostolat. La mollesse des uns fait la force des autres.

    Trouvé sur Le Figaro : C’est une première pour la télévision allemande. La chaîne publique Bayerischer Rundfunk (BR) a fait le choix de retransmettre en direct l’intégralité de la prière et du prêche de l’Aïd el-Fitr, la fête qui clôture le mois sacré (NDCI : sacré pour les musulmans) du ramadan.

    Caméras installées dans la salle de prière de la mosquée de Penzberg, à quelques kilomètres au sud de Munich, la diffusion sur la chaîne et sa radio a duré deux heures. Une décision que Benjamin Idriz, imam du lieu de culte, a salué. Il a qualifié cet évènement d’«historique» à la télévision Al Jazeera et avait prévu un discours qui puisse parler au plus grand nombre de téléspectateurs (et de fidèles): « Dans le sermon, je vais livrer des messages à la fois pour les musulmans mais aussi pour les non-musulmans allemands. Je parlerai des valeurs communes, et j’appellerai la société allemande a s’ouvrir aux musulmans, à visiter leurs mosquées, et j’encouragerai les musulmans à s’ouvrir à la société » a-t-il déclaré ce matin, avant la prière de l’Aïd. Des prêtres catholiques et protestants sont également intervenus en direct pour prôner la paix et la tolérance.

     

    Et cette diffusion n’arrive pas par hasard. La chaîne programme en effet depuis le début du mois de jeûne des émissions en rapport avec l’Islam dans le but de donner une meilleure image des musulmans aux téléspectateurs. Une initiative qui se veut être dans le même esprit que la chancelière Angela Merkel qui a déclaré lors de son invitation à un iftar (nom du repas au coucher du soleil pendant le ramadan) que «l’Islam est devenu une partie de ce pays et le restera».

    http://www.contre-info.com/allemagne-diffusion-sur-la-tv-publique-du-preche-dun-imam-a-loccasion-de-laid-el-fitr#more-38777

  • Immigration clandestine à Calais : pour 1,5 milliards à jeter !

    La Grande-Bretagne jette chaque année pour 1,5 milliard d’euros d’aliments et marchandises contaminés par les immigrants illégaux de Calais.

    La Grande-Bretagne est maintenant forcée se débarrasser d’une quantité inimaginable de nourriture qui a été « contaminée » par les immigrants illégaux dans des camions à Calais. Certains chauffeurs préfèrent faire des détours de 120 km en Hollande afin d’éviter les gangs de demandeurs d’asile essayant de se faufiler au Royaume-Uni à l’arrière de leurs camions. Le patron du principal groupe de transport en Grande-Bretagne a décrit devant les députés l’ampleur choquante de la crise et des gâchis engendrés.

    Les policiers français ont effectivement perdu le contrôle de la ville portuaire et cela représente un coût énorme et inacceptable pour notre économie.

    Richard Burnett, directeur général de l’Association du transport routier, précise que les clandestins défèquent et urinent à l’intérieur des camions en route vers la Grande-Bretagne ce qui signifie que toute la cargaison devient totalement irrécupérable.

    Il ajoute que c’est aux « propriétaires des biens de prendre les mesures immédiates de mise au rebut des cargaisons contaminées ou endommagées. » Avec quelque chose de l’ordre de 10 000 frets se déplaçant quotidiennement outre-Manche, même si seulement un pour cent sont trafiqués ou sales, à un coût de perte d’environ 42 000 € par remorque, cela équivaut à environ 4,2 millions € par jour, soit 1,5 milliard d’euros par an. « C’est un coût énorme et inacceptable pour notre économie et en fait ce sont de nombreux transporteurs qui absorbent une grande partie de ce coût. En plus de cela il y a d’autres coûts énormes comme ces véhicules bloqués lors d’opérations de police et les astreintes pour défaut de livraison. En outre, le stress causé aux conducteurs est incalculable. »

    Il y a 4 000 migrants en attente pour faire le voyage vers la Grande-Bretagne et des experts avaient estimé précédemment que la Grande-Bretagne devait jeter jusqu’à 13 millions d’euros par mois d’aliments.
    Depuis la situation à Calais s’est considérablement détériorée, avec des policiers français ayant presque complètement perdu le contrôle de la ville portuaire. Maintenant, des milliers de migrants errent dans les rues sans aucun contrôle et essayent de pénétrer dans les camions et passer en Grande-Bretagne, parfois en terrorisant les chauffeurs et les touristes au point de gravement perturber la chaîne d’approvisionnement alimentaire de la Grande-Bretagne.

    Malgré cette situation désastreuse il a été annoncé cette semaine que l’Union européenne a autorisé un projet énorme pour plus que doubler la taille du port. La Grande-Bretagne devrait y contribuer pour 80 millions €…
    La situation est maintenant tellement mauvaise que les supermarchés commencent à être à court d’approvisionnement, avec de nombreuses entreprises de transport routier européen projetant de se retirer du marché britannique. Les vacanciers anglais ont également vu des immigrants se cacher dans leurs véhicules à Calais.

    http://fr.novopress.info/190715/immigration-clandestine-calais-15-milliards-jeter/#more-190715

  • Après la Grèce la France

    Ce jeudi 16 juillet, sur le site de L'Humanité, on ne relevait, à propos du débat parlementaire français de la veille, qu'un élogieux commentaire, mis en ligne à 9 h 16 : "les élus PCF du Sénat et de l'Assemblée nationale, écrit un aimable lecteur, peuvent sortir la tête haute après leur vote."

    Les déclarations et prises de position des diverses forces politiques de l'Hexagone autour de la question des dettes de l'État grecque ont en effet permis, au-delà des postures, de mesurer leur degré de compréhension de la crise qui menace la France et qui risque fort de la frapper.

    S'agit-il de s'alarmer plus que de raison que de souligner que la France – l'État français – continue de s'endetter pour payer ses dettes, de faire du social à crédit, de maquiller habilement son endettement sans garantir ni évaluer la "dette implicite" des systèmes de retraites "par répartition", de laisser les collectivités locales emprunter, etc.

    Le danger d'un scénario comparable à celui d'Athènes, et qui serait par conséquent d'une tout autre ampleur, pourrait bien se préciser plus vite que prévu, notamment dès que les taux d'intérêts aujourd'hui excessivement bas remonteront à des niveaux normaux.

    Les forces qui s'opposent depuis longtemps et s'opposeraient sans doute alors aux indispensables réformes françaises de demain se sont exprimées avec une désarmante franchise à propos de l'actuelle crise grecque. Ces sophistes pensent probablement que l'opinion populaire de l'Hexagone se solidarise du démagogue Tsipras, continuateur d'une longue série d'éloquents naufrageurs dans l'Histoire millénaire de son pays.

    Sous les lambris du palais du Luxembourg, nous apprend L'Huma, le groupe du Front de Gauche aura donc été "le seul à tenir une position unanime : ce sera non." Au palais Bourbon, l'inusable apparatchik Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, préside la "Gauche démocratique et républicaine", dernière mouture de la survivance stalinienne, le PC ne disposant plus de suffisamment d'élus pour constituer un groupe à lui seul. Il a développé de son côté, au nom de ses camarades, des arguments sans surprise. "C’est un mauvais accord, expertise-t-il savamment, désastreux pour l’avenir de la Grèce” et dont "l’objectif recherché est de continuer à enterrer la Grèce”. On entend cela partout, en boucle, aussi bien dans la bouche des survivants des doctrines keynésiennes, que dans les propos des vieux crocodiles souverainistes, comme dans ceux des spéculateurs qui depuis 2009 parient sur le "Grexit", le "défaut" et les CDS correspondants, – où ils voient beaucoup d'argent à gagner – mais bien sûr également, du parti communiste pour qui l'idée de faire sortir un pays de l'économie étatisée, notamment en privatisant et en libéralisant ses structures, revient à le détruire.

    Même un Dupont-Aignan, qui peut mieux faire, reprenait à son compte ce matin sur RFI l'antienne selon laquelle les plans d'assainissement financier ne fonctionnaient pas, alors même qu'en Grèce le bilan du gouvernement Samaras entre 2012 et 2014 prouve exactement le contraire. Rappelons qu'il en est allé de même de toutes les expériences analogues, "thérapies de choc", etc. notamment en Europe de l'est, depuis l'année 1989 avec l'adoption du plan Balcerowicz en Pologne libérée.

    C'est donc forts de leur fausse rhétorique, intériorisée à force d'avoir été développée, martelée, répétée, que les démagogues cuirassent leur bien-pensance de certitudes jamais remises en cause malgré l'épreuve des faits.

    Un argument de Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine, membre du groupe communiste (1)⇓ était mis en exergue en page centrale de L'Huma : “On ne peut pas voter pour la Grèce des mesures que l’on a refusées pour la France”,

    Il semble qu'on pourrait retourner le propos sans difficulté.

    On l'adressera au glorieux Hollande et à toute notre classe politique : comment ne pas appliquer de façon préventive en France des mesures analogues à celles que notre gouvernement et nos assemblées viennent d'approuver pour la Grèce ?

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  Mme Fraysse n'appartient plus officiellement au PCF mais elle siège dans le groupe que contrôle le parti. Le temps n'est plus où tout ancien communiste était une vipère lubrique, un suppôt du capital, un fasciste. 

    150704

    Vient de paraître"La Faucille et le Croissant"
    – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
    ••• on peut le commander  :
    - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire
    - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

    http://www.insolent.fr/

  • Union Européenne: une idéologie commune

    Royaume-Uni, Pologne, Hongrie... Partout où prétend souffler, fût-ce de façon fort fugace, une velléité d'indépendance, non d'un pays, mais d'un esprit national sur un domaine particulier que ses dirigeants pourraient, avec quelque vraisemblance, croire de sa compétence, Bruxelles gronde.

    En remportant les élections législatives, David Cameron a certes raflé une victoire électorale. Mais surtout le Premier ministre a nettoyé le paysage politique, en contraignant les chefs des autres formations à la démission - au Royaume-Uni, on démissionne encore lorsque l’on perd les élections !

    Ed Miliband abandonne donc le Labour, Nick Clegg les libéraux-démocrates. Pire : Cameron se passera d'eux pour gouverner désormais. Il a la majorité absolue.

    Reste Nigel Farage, qui a, lui aussi, annoncé sa démission de la tête de l'UKIP. Mais, trois jours plus tard, les responsables de la formation pour l’indépendance nationale l’ont supplié de bien vouloir se remettre à leur tête...

    David Cameron a donc admirablement joué. Il a fait admettre à une opinion publique de plus en plus eurosceptique qu'il était déterminé à poser la question lors du référendum promis pour 2017. Et annoncé son intention de s'y tenir sitôt connu le résultat des élections.

    Le double jeu de Cameron

    Le propos a fait sortir de ses gonds François Hollande - qui a ainsi perdu une nouvelle occasion de se taire. Le président français s'est permis de rappeler au Premier ministre britannique que l'Union européenne avaient des règles, et qu'il serait bien inspiré de les respecter.

    La remarque a fait sursauter les autres responsables européens. D'abord, parce qu'on ne voit pas trop de quelle autorité se pare Hollande pour faire la leçon à Cameron.

    Ensuite, parce que, en ce qui concerne le respect de la réglementation européenne, François Hollande est plutôt mal placé pour dire quoi que ce soit.

    Enfin, parce que, à Bruxelles, où l’on préfère discuter avec le vainqueur, on a compris que David Cameron était un européen convaincu, et qu'il pourrait bien, dans les deux années à venir, travailler à vider un tel référendum de sa substance.

    Quoi qu'il en soit, David Cameron se moque de ce que peut dire François Hollande. C'est à Bruxelles et à Berlin (!) qu'il envoie George Osborne négocier...

    L'exemple hongrois

    Depuis l'arrivée de Viktor Orban au pouvoir en avril 2010, les relations entre Budapest et Bruxelles ne cessent, là aussi, d'être tendues. Derniers exemples en date : la peine de mort, et les quotas de migrants.

    La peine de mort, c'est une réflexion du gouvernement hongrois, qui souhaite la réintroduire non seulement dans son pays, mais veut en outre demander, en opposition avec les lois de l'Union européenne, qu'elle redevienne de la compétence des Etats. « Nous voulons influencer l'opinion publique européenne pour que la question d'une réintroduction de la peine de mort redevienne une compétence nationale », affirme Viktor Orban. Et le premier ministre de préciser : « Je crois que tous les Etats-membres devraient pouvoir décider par eux-mêmes. »

    Plus que la question hongroise, c'est sans doute cette réflexion sur la compétence nationale qui exacerbe les réactions des caciques de Bruxelles.

    On a donc eu le droit aux habituels propos sur la peine de mort qui n'aurait aucun impact sur le crime ; une affirmation sans fondement, à commencer, n'est-ce pas, pour ceux qui la subisse...

    La Hongrie avant l'Europe

    Le président de la Commission européenne a été plus loin, en se retranchant derrière la légalité. Jean-Claude Juncker l'affirme haut et fort : on ne peut appartenir à l'Union européenne en disposant de la peine capitale dans son arsenal législatif. Son prédécesseur, José Manuel Barroso, fait chorus : « Le rétablissement de la peine de mort est tout simplement impossible pour un membre de l'Union européenne. Le débat a été clos il y a longtemps. C’est une affaire réglée pour tous les membres. »

    Mais Viktor Orban n'est pas sensible à la menace. Il entend défendre ses concitoyens contre le crime, contre le meurtre qui, en Hongrie, frappe aussi. « Si nous pouvons protéger les citoyens sans rétablir la peine de mort, faisons-le. Mais si cela ne marche pas, il faudra alors la rétablir », argumente le premier ministre.

    Bruxelles en frémit d'autant plus que, dans la réflexion de Viktor Orban, s'ajoute son rejet des quotas d'immigration, que Jean-Claude Juncker vient d'annoncer, et dans lesquels le premier ministre hongrois voit une idée « folle ». Tellement folle qu'il affirme que « l'immigration économique n'apporte que des troubles et des menaces en Europe », et que, pour cette raison, il a lancé, début mai, une « consultation nationale sur l'immigration et le terrorisme. » Bruxelles s'en est étranglée !

     

    Olivier Figueras monde&vie 20 mai 2015

  • Sous la domination allemande (1), (2) et (3)

    Capitulation. Jacques Sapir (1) a raison d’utiliser le vocabulaire militaire pour décrire la situation au matin du 13 juillet : ce qui a été conçu et mis en œuvre pour obtenir la soumission du gouvernement grec est une opération de guerre.

     

    Bien sûr, on n’a pas bombardé Le Pirée comme autrefois Zanzibar (2). Mais cela fait des décennies qu’on disserte sur la « guerre économique » et sur la « guerre des monnaies » comme s’il s’agissait de métaphores. Hélas, nous y sommes vraiment et les Grecs sont en première ligne depuis cinq ans. Ils savent que la guerre économique et monétaire provoque ruines, misères et beaucoup de morts par suicide, infarctus ou à la suite de maladies peu ou pas soignées. Ils savent que cette guerre économique et monétaire est, comme les opérations spécifiquement militaires, la continuation de la politique par d’autres moyens.

    Cette guerre contre la Grèce est une opération politique et plus précisément une opération de reprise de contrôle et de domination politique qui ressemble fort à la stratégie étatsunienne du choc et de l’effroi. Frapper, punir, et régner par la peur – mais auparavant, disqualifier l’ennemi par une propagande obsessionnelle et intimider ceux qui seraient tentés de conforter ses positions. La presse allemande a donné le ton, dénonçant les dirigeants grecs comme des menteurs, des voleurs et des maîtres-chanteurs avec une pointe de mépris raciste dans Die Welt. Les médias ont repris ces « éléments de langage » (3) et les dirigeants de la droite sarkoziste ont aboyé avec la meute tandis que la gauche hollandiste s’affairait pour sauver l’euro sous les applaudissements de Jean-Luc Mélenchon. […]

    Bertrand Renouvin - La suite ici et, pour les parties 2 et 3, ici et ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sous-la-domination-allemande-1-et

  • Grèce: l’extrême ponction

    La Grèce est maintenant à genoux et elle va payer le prix fort

    La perversité du Système oligarchique et néolibéral éclate aujourd’hui au grand jour. Il apparaît désormais que la dette grecque se solde par une perte de contrôle dramatique et par voie de conséquence, entraine une mise sous tutelle de la politique étrangère et intérieure . Par le biais de la Troïka, les actifs du pays sont transférés au secteur privé à hauteur de …80 milliards: exorbitant!

    Ce sont les créanciers qui dictent leurs conditions. La Grèce n’est donc pas “sauvée” comme il est proclamé en une des journaux nationaux: elle est déchue puisqu’elle a livré les derniers pans de sa souveraineté pour nourrir le Moloch mondialiste. Entraînant avec cela la souffrance de tout un peuple, qui il y a une semaine exprimait sa volonté d’en finir.

    La proie était facile: il n’y a pas de structure étatique solide en Grèce comme en France. Mais l’appétit prédateur des créanciers est immense et sans pitié, nul n’est à l’abri car la dette est devenu le moteur de la croissance économique: elle fait partie de la mécanique de la croissance qui est sa condition première.

    En France, depuis 1973, l’Etat républicain a accepté d’entrer dans le mécanisme pervers d’endettement auprès des créanciers privés en s’adossant à une dette structurelle qui n’est plus considérée comme temporaire; il a engagé le pays sans consultation en hypothéquant le futur des générations à venir, sans souci du long terme.

    C’est comme un organisme qui se doperait à coup d’hormones de croissance au risque de bouleverser tout le système endocrinien

    Sous l’Ancien régime l’endettement est une défaillance temporaire liée au bouclage d’un budget, c’est un expédient, un pis aller. Aujourd’hui il est devenu une pratique budgétaire comme une autre.

    Il faudra bien un jour ou l’autre , nous aussi, payer la facture de ce changement de modèle économique et ce sera au prix fort, comme la Grèce.

    Sandrine Pico-Deprez

    http://www.allianceroyale.fr/grece-lextreme-ponction/