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Europe et Union européenne - Page 970

  • La Chronique d'Eric Zemmour : L'Europe se gave des budgets nationaux

  • Au bonheur des conservateurs britanniques

     

    131009Les élections britanniques de mai 2010 avaient créé une situation pratiquement inédite à Londres depuis la seconde guerre mondiale, et même depuis la grande réforme électorale de 1832 (1)⇓ Les forces en présence à la chambre des communes se répartissaient, en effet, sans qu'existe une majorité claire : 307 "tories", 258 travaillistes, 57 libéraux et sociaux démocrates plus une vingtaine de députés issus des petits partis écossais [6], gallois [3], unionistes d'ulster [9], sinn feiners [5] ou socialistes irlandais [3], écolo [1].

    Le parti conservateur, s'était maintes fois renouvelé depuis 1837, en s'agrégeant des libéraux-unionistes, etc. Mais dans le cas précis, il avait accepté pour la première fois de son histoire de gouverner dans le cadre d'une alliance avec un autre parti : les "libdems" (2)⇓ de Nick Clegg.

    Ceux-ci ressemblent fort à nos centristes. Ils forment un mélange mou des enfants gâtés du libéralisme économique et de la sociale démocratie, du vieux parti libéral "whig" et des dissidents du travaillisme. Les conditions imposées par ce groupe semblaient insurmontables car parfaitement novatrices outre-Manche.

    Il s'agissait d'une part de voter une réforme électorale aussi importante que celle du XIXe siècle, puisqu’elle introduirait le scrutin proportionnel.

    On allait bloquer d'autre part à l'horizon 2015 la perspective de la législature suivante. Or, là aussi : novation. Car ceci amoindrit considérablement la force de gouvernement qui caractérise le cabinet de Westminster. La "prérogative royale" permet au contraire depuis toujours au Premier ministre de fixer au moment qui lui semble opportun la date des élections législatives en demandant à la Couronne de dissoudre la Chambre.

    Nous autres en France demeurons toujours fixés sur les principes sans prendre garde à leur application. À ce titre, nous mesurons en général difficilement le mode fonctionnement, beaucoup plus pragmatique, de nos amis insulaires. Nous nous appuyons cependant tous, toujours très fort, sur les principes, si fort que nous espérons, un jour ou l'autre, les voir craquer.

    Pour reconstruire l'Angleterre, car il fallait faire sortir le Royaume-Uni de la crise, David Cameron a accepté lui-même ces graves concessions et les circonstances se sont employées à faire échouer la principale. En mai 2011, en effet, un an après la constitution de ce gouvernement 67,9 % des sujets de Sa Gracieuse Majesté ont manifesté leur préférence civique pour le bon vieux scrutin majoritaire à un tour, qui favorise si fortement les deux grands partis. Nous devons souhaiter le maintien de ce système en Grande Bretagne et probablement aussi l'instituer en France, si nous voulons des gouvernements stables issus du suffrage universel en Europe.

    Et donc, en contrepartie de ce projet centriste peu ou prou vidé de son contenu, la droite allait pouvoir s'employer à mettre en œuvre son programme national de redressement. Inutile de rappeler combien la presse parisienne gauchisante, – une expression à pléonasmes multiples, soit dit en passant – a dénigré tout ce que nos vieux amis ont entrepris depuis 3 ans pour le bien de leur pays.

    L'actuel Premier ministre, le 75e dans l'Histoire du pays, et, alors âgé de 43 ans, le plus jeune depuis 200 ans, a su pendant trois ans braver l'impopularité. Il a donc mis en place diverses courageuses réformes.

    Des réductions significatives de la dépense publique ont été effectuées. Elle était comptabilisée à hauteur de 47,4 % du PIB en 2009. Elle est passée à 43 % cette année. En deux ans le Royaume-Uni a supprimé 400 000 postes de fonctionnaires. Et dans le même temps le secteur privé créait 1,4 million d'emplois. Les salaires ont augmenté en moyenne de 2,9 % au deuxième trimestre 2013 par rapport à la même période de l'année précédente.

    Considérant le travail comme la meilleure réponse au chômage étant, le gouvernement va obliger les chômeurs de plus de deux ans d'accomplir gratuitement des travaux d'intérêt général en contrepartie du maintien de leur allocation : faire des repas pour des personnes âgées, ramasser les ordures. Cela concernera environ 200 000 personnes. Le système des stages obligatoires sera appliqué avec davantage de rigueur. L'écheveau des 51 formes d'aides sociales va être radicalement simplifié.

    Dès 2010 les bien-pensants feignaient de s'inquiéter que "Cameron détricote les projets lancés par les travaillistes" (3)⇓ . Une idée d'autant plus saugrenue qu'il avait été élu pour ça.

    Quand en 2011 David Cameron veut réduire l'immigration légale en Grande-Bretagne le même quotidien de la "bourgeoisie hexagonale intelligente" (4)⇓ ironisait, en s'abritant derrière le jugement d'un ministre centriste, sur ce "discours très imprudent".

    En 2013, en revanche la presse hexagonale semble découvrir un "David Cameron plus efficace que François Hollande" (5)⇓ . Pas difficile, dira-t-on.

    En vue des élections fixées à 2015, et dans son discours de clôture du congrès de Manchester le 3 octobre, le Premier ministre a répété 15 fois son intention "d'achever la tâche entreprise". Il pose en premier la poursuite de la rigueur budgétaire, pour éradiquer le déficit encore très lourd et dégager un excédent d'ici à 2020.

    La Grande-Bretagne se retirerait de certaines conventions mondialistes afin de pouvoir durcir encore les conditions d'immigration et "expulser les terroristes" sans possibilité d'appel. Les impôts baisseront. Le gouvernement cherchera à aider les ménages à acquérir un logement en facilitant leurs emprunts. Le chef du gouvernement aurait même évoqué en privé ses regrets d’avoir été contraint de faire voter une loi sur le mariage unisexe, moins lourde de sens que la loi Taubira, du fait de la reconnaissance outre-Manche du mariage religieux.

    Bref ce n'est pas au centre que les conservateurs britanniques envisagent de conquérir la majorité absolue leur permettant de gouverner seuls après 2015.

    Après une longue période de grogne, les résultats dont aux conservateurs 42 % des Britanniques font confiance aux conservateurs pour faire croître l'économie, contre 33 % aux travaillistes. Le président de l'institut de sondages YouGov le constate simplement : "si l'économie continue à progresser régulièrement, le discours conservateur va s'imposer."

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2013/10/au-bonheur-des-conservateurs-britanniques.html

    Apostilles

    1 - Celle-ci est racontée, en même temps que la genèse du parti conservateur, dans le fameux roman manifeste de Disraëli Coningsby. 120919
    2 - renonçons ici à les appeler "libéraux démocrates" : cette appellation n'a absolument pas le même sens dans les deux langues.
    3 - cf. Le Monde, 17 juin 2010.
    4 - cf. Le Monde.fr en ligne le 4.10.2013 à 21h25
    5 -  cf. Le Point.fr le 04/10/2013 à 09:37.
  • La Hongrie encore montrée du doigt par l’Union européenne

    BUDAPEST (NOVOpress via le Bulletin de réinformation ) - Le gouvernement hongrois est la tête de turc de l’Union européenne. Le traitement de la loi sur les sans domicile fixe vient de fournir un nouveau prétexte aux critiques européistes.

    Que l’État ait débloqué des fonds pour des structures d’accueil n’intéresse pas Bruxelles. Seul compte à ses yeux le viol d’un certain État de droit. Voyez plutôt : à présent, les abris de fortune — comprendre « bidonvilles » — pourront être détruits automatiquement par les autorités locales et les sans-abris expulsés de certaines aires urbaines. Pas de quoi pronostiquer la fin de l’État de droit…

    http://fr.novopress.info/142040/la-hongrie-encore-montree-du-doigt-par-lunion-europeenne/

  • Union Européenne : le Groupe Spinelli travaille à l’effacement des Nations

    Les partisans d’un effacement des Nations au profit d’un gouvernement européen disposent d’une nouvelle officine, le Groupe Spinelli, composé d’une centaines de députés européens.  Les animateurs de ce Groupe Spinelli sont le libéral belge Guy Verhofstadt et l’écologiste franco-allemand Daniel Cohn-Bendit.

    Aurait-on pu imaginer un tel tandem politique ? Le premier commença sa carrière politique en Belgique avec le surnom de « Baby Tatcher » en référence à son positionnement similaire à la politique économique ultra-libérale du Premier ministre britannique. Le second fut le « héros » de la gauche révolutionnaire lors des événements de mai 68, avant de s’engager dans une carrière politique chez les Verts. Malgré de tels parcours, ces deux-là s’entendent aujourd’hui comme larrons en foire, unis dans même vision mondialiste et athée de la société.

    A la tête du Groupe Spinelli, ils viennent de publier un projet de « Loi fondamentale » pour l’Union européenne. En vérité, ce document a tout d’une Constitution. Et que prévoit-il ?

    « La Commission devient le gouvernement de l’UE, désignée par le Conseil et le Parlement et responsable devant les deux chambres ».

    « Certains eurodéputés sont élus dans une circonscription pan-européenne, sur la base de listes transnationales ». Ce qui force les partis à s’organiser en internationales pour pouvoir participer à un tel scrutin.

    « Fin de la trop rigide règle de l’unanimité pour les futures révisions des traités et leur entrée en vigueur ». Soit la fin également de tout ce qui subsistait de souveraineté au sein de l’UE.

    « Mise en place d’un système d’imposition finançant les dépenses de l’UE ». Voilà qui nous manquait : un nouvel impôt européen !

    Pour quand sont prévues ces joyeusetés ? Le Groupe Spinelli mise sur une convocation au printemps 2015 d’une nouvelle Convention chargée de préparer une révision des traités. Il faudra s’en souvenir lorsqu’en mai prochain nous serons appelés à voter pour le renouvellement du Parlement européen.

    http://medias-presse.info/?p=858

  • Lampedusa : Pleurs et grincement de dents…

     Il est inutile de revenir une fois de plus sur la dégradation générale de notre civilisation, que les initiateurs présentent comme un progrès et une sortie libératrice de l’obscurantisme, alors qu’on livre des proies sans défense a des requins moralisateurs et donneurs de leçon, dont Pierre Bergé est la parfaite illustration.

    L’émotion est à son comble en Occident après le spectacle des naufragés de Lampedusa. Le Pape y est allé de ses larmes et de ses déclarations qui secouent son homme, du genre : « Plus jamais ça ! ». Et je pense qu’on va affréter à l’avenir des bateaux bien tenus pour acheminer nos clandestins sur l’île en toute sécurité. De telle sorte que les « marches blanches » sur cette île, n’auront plus de blanches que le nom.

    Il faudrait être un animal pour n’avoir aucune compassion pour ces pauvres bougres exploités, entassés comme du bétail sur un vieux rafiot et finalement noyés à quelque milles des premières plages d’Europe.

    On aimerait aussi, pendant qu’on y est, que la même compassion étreigne les cœurs de nos bonnes âmes téléphages, à l’annonce de la persécution des chrétiens d’Orient — Syrie, Pakistan, Egypte — ou du Nigeria…

    Mais se lamenter sur les effets sans chercher à éradiquer les causes reste une constante des démocraties occidentales : cette société de « bandarlogues », comme les décrivait Kipling, est bavarde, prompte à légiférer, mais sans mémoire ni loi transcendante.

    Bonald en son temps, déjà, parlant de la mendicité infantile dans un article*, regrettait cette agitation émotionnelle à chaque drame, suivie de mesures curatives qui ne résorbaient pas le mal, car elles ne s’attaquaient pas aux causes : « Le médecin » écrivait-il « qui traite un chancre vif et rongeur, ne se contente pas d’ordonner des applications extérieures ; mais il défend sévèrement tout ce qui échauffe et irrite les humeurs et cherche par un régime tempérant à adoucir et purifier la masse du sang ».

    Bernard Lugan démontre avec talent que les « boat people » qui viennent s’échouer sur nos côtes sont le fruit des guerres soi-disant libératrices perpétrées par les occidentaux contre les états souverains d’Afrique et du proche Orient. Cet interventionnisme néo-colonial au nom de l’ingérence humanitaire ne fait qu’embraser toute ces régions en déstabilisant des Etats, souverains certes, mais n’entrant pas dans la conformité démocratique libérale capitaliste à l’anglo-saxonne, ce qui est un motif d’indignation suffisant pour tout mettre à feu et à sang. Mais que fait Hollande, me direz-vous ? Attendons-nous à des déclarations choc et à des coups de menton. On suivra les propositions des ONG pour améliorer la sécurité des passagers clandestins, après-tout c’est leur rôle. Tandis que les politiques, tout en battant leur coulpe sur la poitrine du peuple (égoïste et réactionnaire), ne souhaiteront pas remettre en cause leurs positions, tant, dans le domaine de la politique étrangère, en matière d’interventionnisme moralisateur et sanglant en faveur des islamistes, que dans celui de la politique intérieure en faveur de l’immigration afin de hâter le « grand remplacement » dont parle Renaud Camus. Nous n’avons pas besoin de chercher des motifs pour combattre ce régime qui produit des « élites » qui lui ressemblent. Chaque jour nous apporte la démonstration de son incapacité et de sa nuisance, et nous persuade un peu plus qu’il faut en finir et vite.

    Mais nous avons pu observer dans l’ambiance joyeuse de nos locaux vendredi dernier avec nos jeunes militants passionnés et lucides, que le « printemps des libertés » fait se lever une brise agréable et légère qui pourrait bien devenir une tempête. Il durera et grandira au delà des saisons naturelles et demain, soyons en sûr, les lys seront plus beaux et plus nombreux pour tapisser la route de notre prince jusqu’à Reims.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française

    *Louis de Bonald, Quelques considérations sur les enfants trouvés et la mendicité

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Lampedusa-Pleurs-et-grincement-de

  • La Serbie a servi de laboratoire.

    Alexandre Latsa Texte français original de mon interview pour la revue serbe Geopolitica :

    1)      Alexandre Latsa bonjour! Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de Geopolitika et expliquer vos liens avec la Serbie ?

    Bien sûr, je suis un citoyen français de 36 ans. Après avoir grandi en Afrique noire, j’ai fait mes études en France, à Bordeaux. Depuis 2008 je réside et travaille en Russie, à Moscou. J’y dirige une petite société de conseil en ressources humaines et suis aussi un blogueur et un analyste politique et géopolitique pour les agences russes RIA-Novosti et Voix de la Russie. Je tiens aussi un site d’information (www.alexandrelatsa.ru) et écris principalement sur la politique en Russie, la géopolitique et les rapports Est-Ouest, la désinformation médiatique ainsi que sur la démographie.

    J’ai en outré publié cette année un premier ouvrage intitulé « La Russie de Poutine telle qu’elle est », disponible en anglais et russe, et un second ouvrage intitulé « Mythes sur la Russie » disponible lui uniquement en russe. Un ouvrage en français devrait prochainement sortir (sans doute en 2014) et j’espère aussi pouvoir publier un roman (entre 2014 et 2015) qui d’ailleurs concerne la Serbie.

    En 1999 lors de la guerre en Serbie, j’ai assez activement soutenu la petite Serbie et milité assez activement pour l’arrêt de la campagne de bombardements de l’Alliance Atlantique. A la fin de la guerre, j’ai appris le serbe à l’université de Bordeaux et co-créé deux associations, l’une, humanitaire qui a travaillé principalement avec des orphelinats et des pharmacies à Novi-Sad et en Voïvodine, et la seconde visant à opérer des jumelages culturels entre la Voïvodine et l’Aquitaine, la région de France dans laquelle j’habitais.

    2)      Qu’est ce qui vous a poussé à soutenir la Serbie ?

    Dur à dire !

    En 1997, soit deux ans après mon départ du Congo, une guerre civile y a éclaté avec l’appui de puissances étrangères et notamment la France. Connaissant bien le pays après y avoir vécu 18 ans j’ai pu constater a quel point le gap entre la réalité et ce que le mainstream médiatique a pu présenter aux français était important. Je me suis mis à m’intéresser aux événements internationaux et à me méfier des versions officielles et médiatiques.

    Lorsque la guerre en Serbie a eu lieu en 1999 je me suis penché de façon « journalistique » (j’étais alors étudiant en droit) sur la réalité de l’histoire et de la situation en Serbie via notamment les ouvrages de l’âge d’homme, dirigé par feu Vladimir Dimitrijevic. Le Gap qui m’est apparu entre la réalité et ce que l’on nous disait via les médias français m’a simplement révolté. Les premières images des bombardements de Belgrade au JT m’ont bouleversé et cela m’est apparu comme une lourde injustice. Je suis sorti à Bordeaux et toute la nuit ai recouvert les murs d’inscriptions proserbes à la bombe de peinture! Certains de ces tags sont restés des années et je prenais plaisir à les montrer à mes amis qui venaient visiter la ville.

    Plus sérieusement j’ai ensuite décidé de faire quelque chose et ai donc rejoint le « collectif non à la guerre » qui militait assez activement contre les bombardements de l’OTAN, que nous percevions comme une agression américaine contre l’Europe. La désinformation sans précédent qui a frappé le peuple serbe et la Serbie m’ont convaincu de me pencher de façon générale sur les processus d’information/désinformation et de propagande moderne.

    3)      Vous revenez justement de Serbie et de la République Serbe de Bosnie, quelles sont vos impressions ?

    Plutôt bonnes, la République Serbe bénéficie toujours d’une énorme économie souterraine du fait de sa diaspora a l’étranger j’imagine et globalement le moral des serbes de Bosnie semble assez bon. Le salaire moyen y dépasse officiellement celui de la Serbie ce qui est une surprise pour un étranger. D’Europe de l’Ouest on imagine toujours la Bosnie comme un gigantesque trou noir. J’étais invité à un mariage et les quelques invités français qui découvraient la région et la culture ont été assez sidérés par le patriotisme ambiant, la musique, l’énergie, la culture affichée… Toutes ces magnifiques traditions qui n’existent plus vraiment à l’Ouest.

    Belgrade a aussi beaucoup changé, la ville est vraiment devenue agréable malgré la terrible crise que connaît le pays et ce qui est surprenant est la relative propreté, ainsi que la présence de main d’œuvre serbe partout même et surtout, pour les petits boulots. On se sent toujours bien à Belgrade, je ne peux pas l’expliquer, la ville est apaisante, je crois que c’est lié à ce caractère propre aux serbes d’être si calmes et sereins, Опуштено je crois? 

    4)      La France a eu un comportement pour le moins inamical en 1999, comment l’expliquez-vous ? Les choses ont-elles changées au sein de la classe politique française actuelle ?

    La politique française n’est pas ce qu’elle devrait être. Notre pays est aux mains de Lobbies, de groupes de pressions et de réseaux qui agissent dans leurs intérêts et non pas dans l’intérêt du pays. L’Europe est aujourd’hui totalement sous tutelle morale et politique des États-Unis et la France en premier lieu. La souveraineté nationale n’existe plus depuis la fin de cette période Gaullienne et malheureusement les élites politiques qui se succèdent sont différentes sur la forme mais pas sur le fond. Les Serbes ont souffert de la politique Chirac, les Libyens de la politique Sarkozy et les Syriens sont sur le point de souffrir de la politique Hollande.

    Je crois aussi  que fondamentalement nos élites n’ont surtout ni courage ni idées, il est sans doute plus confortable et moins dangereux d’obéir à Washington. D’ailleurs de cette période dans l’avenir il est probable que les manuels d’histoire parleront de l’énorme incompétence des élites qui nous aurons gouverné.

    5)      Cette guerre de 1999 a mis en lumière l’absence d’une ossature continentale de sécurité. Prés de quinze ans plus tard, pensez-vous que les pays du continent paneuropéen soient sur la bonne voie à ce sujet ?

    Oui c’est exact, en fait l’ossature de la sécurité européenne est l’Otan, dont les deux premières puissances ne sont pas Européennes: les États-Unis et la Turquie! Je crois que la situation s’est en fait aggravée. Fondamentalement la mainmise américaine est plus forte que jamais. Les pays européens sont en crise profonde, politique bien sur, mais aussi économique et on imagine mal l’Europe exsangue financièrement se lancer maintenant dans une telle aventure surtout avec les élites qui sont les siennes.

    La Russie avait proposé en 2008, au moment de la crise en Géorgie, d’entamer une réflexion commune avec les pays européens sur la création d’une architecture européenne et continentale de sécurité. On voit bien aujourd’hui a quel point on s’est également éloigné d’une telle opportunité et d’une telle direction. La Russie voit avec inquiétude le bouclier anti-missile s’approcher de ses frontières et constitue son entité militaire de défense en Eurasie avec d’un côté l’Union Eurasiatique et de l’autre la Chine via l’Organisation de Shanghai. L’Europe elle se demande si elle passera la crise pour pouvoir rester couverte par l’Otan.

    C’est pour cela que je crois que la Serbie ne pourra pas continuer à rester dans sa position actuelle, il va bien falloir qu’elle rejoigne un de ces blocs pour ne pas être totalement isolée.

    6)      On parle souvent des amitiés Franco-serbe et Russo-serbe, ou en est-on a votre avis en 2013 ?

    La France trahit il me semble tous ces alliés, sauf certains états africains et encore… Je crois que l’amitié franco-serbe sera toujours une amitié historique, une amitié de patriotes sincères et d’honnêtes gens, éduqués, cultivés ou simplement initiés. Mais pour la masse des gens la Serbie et les serbes, c’est le peuple des charniers, le peuple qui a élu Milosevic et qu’on a puni militairement. Le bourrage de crâne médiatique sur la Serbie a entrainé la naissance d’une Serbophobie 2.0 essentiellement politique et basée sur des mensonges médiatiques. C’est un cas historique unique, qui a fait jurisprudence et qu’on peut rapprocher de la guerre médiatique qui est en cours aujourd’hui contre la Russie.

    En Russie les serbes sont clairement vues comme des alliés traditionnels et les serbes comme un peuple frère. Bien sûr en 1999 la Russie de Eltsine était un état trop faible pour pouvoir réagir et protéger la Serbie. En 2004, la Russie faisait face à une guerre sur son territoire, avec de nombreux attentats terroristes. Aujourd’hui la Russie devrait sans doute plus s’impliquer dans les affaires serbes et pousser les serbes il me semble a rejoindre l’Alliance eurasiatique. Des intellectuels russes pensent même que Belgrade devrait être l’une des quatre capitales, la plus occidentale, de cette Eurasie.

    7)      Comment jugez-vous les différentes étapes politiques qu’a connu la Serbie depuis la guerre de 1999 ? Que pensez-vous de l’élite politique serbe actuelle ?

    La Serbie est, il me semble, victime d’un long processus que la plupart des pays européens ont connu, et qui est un préalable à leur asservissement total: la destruction de toute opposition patriotique. La prise de pouvoir des libéraux a été voulue afin de faire main basse sur ce pays stratégique, le sortir du giron russe et l’intégrer par la force à la communauté euro-atlantique.

    Dans le même temps l’opposition patriotique a été démantelée. La destruction et la manipulation du SRS a été un modèle du genre. Le DSS n’a pas su saisir il me semble l’incroyable fenêtre historique qui se présentait à lui, on peut se demander pourquoi. Aujourd’hui le gouvernement d’union nationale, composé de membres du SPS, du SNS et de consultants technocrates achève donc placidement le processus de décomposition nationale (Kosovo) tout en maintenant discrètement une intégration a l’Ouest, en gros ce que les libéraux n’auraient pu eux se permettre de faire. On voit bien qu’il n’y a presque plus d’opposition réelle et concrète, un peu comme en Europe ou les clivages politiques se résument à une opposition droite/gauche, soit à une opposition factice entre des partis au fond tous d’accord sur le principal à savoir: le modèle économique, la politique internationale et financière ou encore le modèle de société.

    En France par exemple, on sait désormais que droite et gauche votent 95% des mêmes lois dans les parlements régionaux, nationaux ou européens. Il n’y a plus d’opposition du tout. Le candidat de gauche contre le candidat de droite lors du second tour de la présidentielle c’est une mascarade et une opposition entre deux candidats de Goldman Sachs, autant dire entre deux clones. Je pense que la Serbie se dirige doucement vers cette situation ou en gros il n’y aura bientôt que des candidats pro UE et pro Gaypride.

    8)      Dans votre dernier ouvrage, vous parlez de la Serbie comme du pays qui a éveillé votre foi orthodoxe pouvez-vous nous en dire plus ?

    Oui la Serbie est le pays qui a fait de moi un orthodoxe. Je n’ai jamais été baptisé et jamais souhaité être catholique, je ne peux l’expliquer. Quelque chose qui ne s’insérait pas correctement sur le plan spirituel. Lorsque pour la première fois de ma vie je suis allé à l’Est (de l’Europe) et en terre orthodoxe j’ai senti un attachement fondamental à la terre orthodoxe serbe justement. Le Danube m’a fasciné tout autant que la grande culture orthodoxe serbe. En visitant des monastères en Voïvodine durant l’été 99, dans cette Serbie d’après guerre ou le temps semblait s’être arrêté, j’ai totalement et profondément souhaité devenir orthodoxe, ce qui est chose faite aujourd’hui. Paradoxalement, c’est aussi durant cet été 1999 que j’ai pour la première fois concrètement entendu parler de la Russie. La Serbie m’a donc ouvert à l’orthodoxie et à la Russie.

    9)      Vous résidez et travaillez à Moscou, quel regard portez vous, en tant que Français de Russie, sur la Russie d’aujourd’hui ? 

    La Russie sort du coma et se reconstruit. C’est un pays qui a la chance de bénéficier d’un territoire gigantesque, de ressources et d’une élite politique assez exceptionnelle, à commencer par l’actuel président. Le pays fait cependant face à des difficultés gigantesques et on peut dire que les 12 dernières années de gouvernement Poutine ont été consacrées à la réaffirmation de l’autorité de l’état et au retour de l’ordre constitutionnel au sein des frontières russes.

    Le pays est clairement un laboratoire a ciel ouvert et tente de développer un modèle de société conservateur tout en ayant les moyens d’être totalement souverain, de par sa taille, sa richesse et aussi le potentiel militaire dont il dispose. Le potentiel y est énorme, il faut qu’il ne soit pas gâché et pour cela il faut espérer que la politique menée actuellement se poursuivre dans l’après Poutine et il me semble que sur ce front, la guerre a commencé en Russie.

    C’est donc clairement de Russie et de Russie seule que le salut peut venir, mais pour autant, le challenge pour la Russie me semble justement d’arriver à se constituer en pôle souverain et quasi autonome, pôle que d’autres pays rallieront par nécessité ou par choix politique et stratégique. Je crois qu’il faut souhaiter que la Russie soit le pays qui propose un autre modèle de société et de développement car fondamentalement on peut aujourd’hui en 2013 affirmer que le système d’exploitation occidental pour la planète, qui a émergé en 1991, ne fonctionne plus.

    10)  Vous écrivez et travaillez énormément sur la désinformation et la guerre médiatique contre la Russie. Cette guerre continue t-elle d’après vous et la Serbie est elle encore autant visée qu’elle ne l’a été durant les années 90 ?

    Je pense que la guerre médiatique contre la Serbie a été menée, imposée et gagnée par l’Ouest, contre la Serbie. Cette guerre médiatique a justifié la guerre totale contre la Serbie, sa diabolisation, son démantèlement, l’agression militaire et enfin sa mise au ban de la communauté internationale. Plus sournoisement cette guerre médiatique a aussi fait sans doute douter les serbes d’eux-mêmes.

    La Serbie a en outre servi de laboratoire à un nouveau type de révolution: pacifique et dite de couleur. On peut donc imaginer que la Serbie a été un pays test pour la mise au point de ces dispositifs de renversement sans violences de gouvernements non-alignés. On a du reste vu que ce dispositif a été déployé avec plus ou moins de succès dans d’autres pays d’Europe de l’Est et d’Eurasie. Cette pression médiatique semble s’atténuer alors que la Serbie rentre dans le ban, rejoint l’axe euro-atlantique, s’éloigne du Kosovo, que ses dirigeants s’excusent a genoux pour Srebrenitsa …

    Paradoxalement, le front médiatique s’est aujourd’hui déplacé plus à l’est, contre la Russie. La bataille médiatique en cours contre la Russie est de basse intensité, mais extrêmement sophistiquée, bien plus que ne l’était celle contre la Serbie. Elle a lieu autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays mais les élites russes actuelles semblent avoir pleinement conscience du danger.

    Il reste donc à espérer que pour la première fois depuis 1991, l’extension vers l’est du dispositif américano-centré puisse enfin être arrêté et même qu’un reflux s’établisse, permettant à Belgrade d’équilibrer ses positions et de recouvrir sa souveraineté et la liberté.

    C’est bien tout le mal qu’on peut souhaiter à cet héroïque petit pays qui n’a pas été épargné par l’histoire.

    http://alexandrelatsa.ru/2013/10/6961/#more-6961

  • Olivier Delamarche : Il n'y pas de reprise en Europe - 07 Octobre 2013 HQ

  • Entretien du 4 octobre 2013 avec Bruno Gollnisch : Laïcité, budget de la défense, Lampedusa

  • Lampedusa : châtier les coupables. Les vrais.

    Lampedusa, tragédie de l’immigration clandestine. Jeudi, plus de 130 Érythréens et Somaliens sont morts – dont des petits enfants —, près de deux cents sont aussi portés disparus dans le naufrage d’un rafiot transportant à son bord près de 600 personnes.

    Qui pourrait rester indifférent ? Rome a décrété vendredi un deuil national, le pape évoque « une journée de pleurs », et les autorités de cette île sicilienne, promue porte d’entrée illégale privilégiée vers l’Occident, retournent leur impuissance contre l’Europe tout entière.

    On s’émeut, on se scandalise et, à raison, on veut trouver des responsables. Et comme d’habitude, les doigts se pointent un à un vers le bouc émissaire universel, l’alpha et l’oméga de tous les péchés de ce monde : l’Europe occidentale. [...]

    Gabrielle Cluzel - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Lampedusa-chatier-les-coupables

  • La confiscation de l’épargne devient une tendance mondiale

    « Maintenant que le « bail-in » (c’est-à-dire le sauvetage d’une banque effectué en mettant les déposants à contribution, comme cela a été fait à Chypre, ndlr) est devenu une pratique acceptée tout autour de la planète, aucun compte bancaire et aucun fonds de pension ne sera plus jamais en sécurité à 100% », écrit Michael Snyder sur « The Economic collapse ».

    Il cite des exemples qui indiquent que cette pratique s’est en effet généralisée dans le monde au cours des derniers mois :
    Pologne : Reuters rapporte que le gouvernement polonais a annoncé mercredi dernier qu’il allait transférer à l’Etat plusieurs actifs détenus par des fonds de pension privés pour réduire la dette nationale. L’association des fonds de pension polonais a jugé que cette décision était inconstitutionnelle parce que le gouvernement s’est emparé de certains de leurs actifs privés sans leur proposer la moindre compensation.

    Islande. Ce pays a été salué pour sa gestion de la crise financière. Cependant, le ministère des Finances vient de proposer de limiter la garantie des dépôts bancaires à 100.000 euros. Cette mesure ne manque pas de rappeler que l’Europe a érigé la solution adoptée à Chypre (c’est-à-dire la mise à contribution forcée des déposants détenant plus de 100.000 euros en compte) en « modèle », d’autant qu’en parallèle, des contrôles de capitaux ont été mis en place, qui ont permis de limiter les sorties de capitaux à 6 milliards d’euros.

    Europe. Jeudi dernier, les ministres des Finances de la zone euro ont approuvé un plan qui promeut la méthode du « bail-in » comme la méthode type pour porter secours aux banques « too big to fail » à l’avenir. Ce plan prévoit que les clients titulaires de dépôts supérieurs à 100.000 euros seront les premiers à subir des pertes en cas de tombée en faillite de la banque. Les contribuables ne seront plus mis à contribution qu’en dernier ressort.

    Italie. Un « bail-in » est actuellement organisé pour la banque Monte dei Paschi, la plus ancienne banque italienne. En clair, la banque ne paiera plus d’intérêt sur 481 millions d’obligations hybrides. Ces titres ont été choisis en particulier, parce qu’ils n’offrent aucune protection ni aucun recours à leur détenteur. Les clauses de leur règlement prévoient que l’absence de paiement des intérêts de l’emprunt ne sera pas considérée comme un défaut de paiement. Il ne semble pas que ce sauvetage devrait concerner d’autres titulaires de comptes privés, mais cela montre que les officiels européens sont déterminés à appliquer la solution du « bail-in » en cas de chute d’une banque.

    Nouvelle-Zélande. Bill English, le ministre néo-zélandais des Finances est favorable à la solution chypriote pour porter secours aux banques en difficultés, qu’il a adaptée à la Nouvelle Zélande avec l’Open Bank Resolution (OBR). L’OBR prévoit qu’en cas de faillite d’une banque, tous les déposants subiront une ponction immédiate sur leur épargne pour financer le plan de secours de la banque.

    Canada. Le Canada est également en train de proposer la méthode du « bail-in » dans le cadre de la préparation du budget du gouvernement. Le nouveau budget propose de mettre en place un régime de « bail-in » pour les banques du Canada d’une importance systémique. Cette proposition est datée du 21 mars, ce qui implique qu’elle est antérieure à la mise au point de la solution chypriote.

    « Cela signifie que les gouvernements du monde considèrent désormais que notre argent constitue une partie de la solution en cas de faillite future de grandes banques », écrit Snyder.

    Il n’y a plus d’endroit offrant une garantie totale pour placer son argent. Plus que jamais, il est impératif de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, et de répartir ses actifs sur différentes sortes de supports au sein de plusieurs banques/institutions financières. Ceux qui s’en abstiendront et qui placeront toute leur fortune dans une seule banque ne devront pas se montrer surpris si un jour une grande partie venait à disparaître à la suite d’une décision officielle.

    Express.be

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