géopolitique - Page 326
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Wilson, Roosevelt, Kennedy, Bush, Obama... Biden. En attendant Harris : les États-Unis sont à nouveau prêts à guider le monde.
L'avis de Jean-François TouzéAvant même que ne se referme officiellement la parenthèse Trump, Joe Biden, Président élu par la fraude, les libéraux, l'extrême gauche et les médias, annonce clairement la couleur: la nouvelle administration fera du retour du leadership US, par la réaccentuation de la politique wilsonienne, une priorité pour les quatre ans qui viennent. -
TURQUIE : UN SIÈCLE D’IMPUISSANCE FRANÇAISE ?
L’histoire des relations de la France et de la Turquie est le reflet de la puissance et de l’indépendance de notre pays. Il est arrivé à celui-ci de s’allier avec le Grand Turc contre l’ennemi commun, l’Empire des Habsbourg. Cette alliance à revers avec le Califat musulman contre le Saint Empire chrétien évitait l’écrasement par ce dernier. Elle perdurera pendant tout l’Ancien Régime et accordera à la France une place privilégiée dans l’Empire Ottoman, sur le plan commercial, et pour la protection des personnes, dont le Liban est aujourd’hui encore le témoin.
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Haut-karabach : un traité honteux et lourd de conséquences.
L'avis de Jean-François TouzéImposé par la Russie, l'accord de cessez-le feu au Haut-Karabach signé lundi 9 novembre entérine une victoire de fait de l'Azerbaïdjan musulmane sur l'Arménie chrétienne, l'Azerbaïdjan pouvant conserver la plus grande partie de ses gains territoriaux acquis au cours de ces six semaines de combat.Il est pour le courageux peuple arménien une trahison de ses élites, un abandon occidental et une humiliation nationale. -
La postmodernité, nouveau cadre du Système ? 1/4
Forgé par le philosophe français Jean-François Lyotard, le mot de « postmodernité » entendait résumer le désenchantement suscité par notre époque en même temps que l'hédonisme nihiliste. Auteur de La modernité à l'épreuve de l'image. L'obsession visuelle de l'Occident (L'Harmattan), l'écrivain franco-croate Jure Vujic voit dans la postmodernité une nouvelle arme idéologique au service de la théocratie libérale.
L'histoire des civilisations et l'anthropologie culturelle ont plus d'une fois démontré que chaque civilisation s'enracine dans une certaine vision du monde, une Weltanschaung singulière, qui repose sur un système de croyance, idéologique ou religieux. La culture d'une nation, son système d'éducation, son système juridique et politique spécifique sont indéniablement imprégnés par son héritage culturel et historique. Afin de mieux comprendre une société, on se réfère à la vision du monde qui la fonde, qui lui donne un sens. Au Moyen Âge, la religion chrétienne était le système de pensée dominant, alors que le siècle des Lumières et l'avènement de la modernité rationaliste et scientiste ont ouvert la voie aux grands systèmes de pensées idéologiques totalitaires et matérialistes du XXe siècle, qui s'appuyaient sur les fameux récits de la modernité, en tant que grands modèles de compréhension et d'interprétation de l'histoire.
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La mondialisation, stade suprême de l'expansion du capitalisme (texte de 2014) 4/4
Des gouvernements privés de leur souveraineté
Les partisans de la mondialisation affirment que le commerce stimule la croissance, alors qu'historiquement c'est bien plutôt la croissance qui a stimulé le commerce. Loin que la libéralisation des échanges commerciaux profite à tous les pays, et qu'il existe un fort lien entre ce commerce et la croissance mondiale, c'est le contraire qui est vrai la croissance est en relation inverse avec le degré d'ouverture au commerce international. De même, ce n'est pas l'austérité, mais au contraire un haut niveau de protection sociale qui favorise l'expansion économique. On rappellera en outre que le PIB, qui ne mesure que ce qui est vendu, comptabilise positivement toute activité économique même lorsqu'elle a été provoquée par une catastrophe. Incapable de prendre en compte l'épuisement des ressources naturelles et les destructions induites par la mondialisation, il ne mesure pas tant la richesse que le degré de marchandisation d'une économie qui possédait auparavant un secteur non marchand. Quant aux vertus du libre-échange, on en connaît les limites(13).
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La mondialisation, stade suprême de l'expansion du capitalisme (texte de 2014) 3/4
L'attitude des marchés financiers vis-à-vis des États a néanmoins évolué. Alors que dans le passé, les libéraux cherchaient à réduire le rôle de l'État au minimum, leurs héritiers ont très bien compris qu'ils sont maintenant en position de mettre les structures étatiques à leur service. Ils ne demandent donc plus la disparition de l'État, mais attendent que lui qu'il crée les conditions les plus favorables au déploiement de la Forme-Capital. En adoptant une politique de la dette pour financer la demande sociale et renflouer les banques, les États, de leur côté, se sont placés entre les mains des marchés financiers et des agences de notation, puisqu'ils ne peuvent plus emprunter auprès de leurs banques centrales. Ils n'ont dès lors d'autre ressource que de se soumettre aux diktats de la finance en cherchant à rendre leurs structures les plus attractives possibles pour le Capital.
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La mondialisation, stade suprême de l'expansion du capitalisme (texte de 2014) 2/4
Les règles de conduite du capitalisme financier
Mais il ne faut pas se tromper sur le sens de cette évolution. Les mesures de dérégulation et de libéralisation financière des années 1970 et 1980 correspondent aussi à une époque où l'érosion des taux de rentabilité du capital a ouvert une crise structurelle du capitalisme, que celui-ci ne pouvait surmonter qu'en remettant en cause les acquis sociaux au sein des pays développés et en intégrant les pays tiers dans une nouvelle division internationale du travail. L'avènement du capitalisme financier coïncide avec le moment historique où, à partir des niveaux de productivité et de rentabilité irréversibles qu'il a lui-même engendrés, il ne lui était plus possible de procéder en termes d'économie réelle à l'expansion de la valorisation du travail vivant, d'où une suraccumulation structurelle du capital mondial qui se traduit notamment par un chômage structurel de masse, la fermeture de nombreux sites industriels et la fuite du capital-argent dans des bulles financières. La mondialisation, de ce point de vue, n'est rien d'autre que la réorganisation planétaire des processus productifs de la valeur et des processus de distribution de celle-ci pour sortir d'une crise structurelle de rendements marginaux décroissants.
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La mondialisation, stade suprême de l'expansion du capitalisme (texte de 2014) 1/4
Des frontières détruites. Des démocraties balayées. Des vies condamnées. Pire la Terre transformée en un vaste marché Pilotée depuis le début des années 1970 par des États qui se sont faits les complices de leur propre dessaisissement, la mondialisation a non seulement aggravé les inégalités entre les différents pays du monde, mais aussi à l'intérieur de chacun d'eux. Histoire d'une conquête.
En novembre 2001, 45 % des Français estimaient que « la mondialisation présente plus d'inconvénients que d'avantages pour la France » (sondage Ipsos). En 2003, un sondage Politis-CSA indiquait que 72 % des Français s'inquiètent ou sont hostiles à la mondialisation. En juillet 2007, 74 % d'entre eux la jugeaient dangereuse pour les salariés (sondage Sofres) Le dernier sondage Ipsos-Cevipof montre qu'en 2013, 61 % des Français continuent à percevoir la mondialisation comme une « menace », et que cette opinion nourrit une perception négative de l'avenir qui rend plus insupportables encore les difficultés qu'ils connaissent. Aujourd'hui seuls 18 % des Français ont encore une image positive de la mondialisation. Dans son Rapport pour le président de la République sur la France et la mondialisation, daté de septembre 2007 Hubert Védrine écrivait que « si la mondialisation n'était qu'une éventualité, un choix possible parmi d'autres, et qu'elle fasse l'objet d'un référendum dans l'Union européenne, il est très probable que le non l'emporterait dans beaucoup d'entre eux ».
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ET LA DÉMOCRATIE, DANS TOUT ÇA ?
L’année 2020 aura plongé la planète entière dans une confusion inouïe. On pourrait y voir la principale séquelle de la pandémie qui continue de sévir en Europe, notamment. Certains ne manqueraient pas d’y déceler l’effet délétère du “virus chinois”. Sans verser dans l’hypothèse du complot, force est cependant de constater les trois évolutions politiques majeures qui marquent notre époque, et qui sont à la fois accélérées par le covid et masquées par l’obsession médiatique qu’il a suscitée. Son rival qu’a constitué l’élection américaine permet d’ailleurs de confirmer le diagnostic : l’Occident et le modèle qu’il offrait au monde s’effondrent, la démocratie, loin d’être la fin de l’histoire éveille maintenant des doutes sur son avenir, le combat décisif entre le conservatisme et le progressisme est en train de se jouer.
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Emmanuel Macron : pas crédible en chef de guerre !, par Jean-Luc Tari.
Emmanuel Macron emploie un langage guerrier dans ses discours depuis des mois. Cette posture a commencé avec le coronavirus. Dans son discours du 16 mars 2020, il répéta : « Nous sommes en guerre. » Il a ensuite présidé des Conseils de défense pour combattre la crise sanitaire dans le poste de commandement Jupiter qui se trouve sous l’Élysée.
On peut constater une théâtralisation de la gestion de la crise sanitaire, dans laquelle Emmanuel Macron se donne le rôle du chef de guerre. Néanmoins, le Président jupitérien a un mauvais bilan concernant sa « guerre » contre un ennemi microscopique.