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géopolitique - Page 430

  • Crise iranienne : Trump réprimande Macron, l’enfant gâté

    De mauvaises langues insinuent que le jeune Macron recherchait plus une mère qu’une épouse en fleuretant, à quinze ans, avec son professeur de théâtre.On pourrait croire qu’il était aussi en quête de père, à en juger par les bisous qu’il prodiguait à Trump, lors de leur première rencontre à Washington. 
    Mais voici qu’il se prend pour le père et veut donner des leçons au président des États-Unis. Ce que l’intéressé n’apprécie guère : il le lui fait savoir !
    Macron, qui se croit un leader, non seulement de l’Europe, mais aussi du monde, s’entretient régulièrement avec son homologue iranien, Hassan Rohani, et rêve de jouer le rôle de médiateur dans la crise en cours. 
    Il aurait même envisagé, selon la presse, d’inviter l’Iranien au sommet des dirigeants du G7, qu’il doit accueillir à Biarritz, du 24 au 26 août.
    Encore faudrait-il qu’il s’entendît avec la Maison-Blanche sur la tactique à suivre. 
    Mais notre Président, comme dans sa politique intérieure, veut jouer seul, comme un grand. 
    Trump vient de le remettre à sa place, dans un tweet humiliant, si l’on en pèse tous les mots : « Je sais qu’Emmanuel veut bien faire, comme tous les autres, mais personne ne parle pour les États-Unis, à part les États-Unis eux-mêmes. »
    Dans le bras de fer qui l’oppose à l’Iran, Trump, qui est entré en campagne électorale, n’aime guère qu’on vienne le chatouiller pour lui faire lâcher prise. 
    « L’Iran a de graves problèmes financiers. Ils veulent désespérément parler aux États-Unis, mais reçoivent des messages contradictoires de la part de tous ceux qui prétendent nous représenter, parmi lesquels le président français Macron. » » 
    Autrement dit, mêlez-vous de ce qui vous regarde, on ne mélange pas les torchons avec les serviettes ou, si l’on préfère, on n’a pas gardé les cochons ensemble.
    Connaissant Trump et ses écarts de langage, n’importe quel chef d’État prendrait la juste mesure de cette réprimande. 
    Mais notre Président, toujours sûr de lui-même, doit être vexé comme un pou. 
    Ce n’est pas la première fois qu’il est ainsi tancé. 
    À l’automne, Trump avait ironisé sur sa faible popularité, alors qu’il était aux prises avec les manifestations des gilets jaunes : « Le problème est qu’Emmanuel Macron souffre d’une très faible cote de popularité en France, 26 %, et d’un taux de chômage à près de 10 % », avait-il déclaré. Ce qui n’est pas faux, même si, depuis, la situation s’est légèrement améliorée.
    Les partisans inconditionnels de Macron doivent se réjouir de voir leur idole tenir tête à Trump. 
    Ils y voient la marque d’un grand chef d’État. 
    D’autres, peut-être plus lucides, y décèlent plutôt une attitude de matamore, plus courageux en paroles qu’en actes. 
    Ce qu’il a le plus appris de son professeur de théâtre, c’est l’art de la communication, de faire prendre des vessies pour des lanternes. 
    On aimerait que les remarques désobligeantes de Trump lui fissent prendre conscience que la politique n’est pas destinée à satisfaire des caprices d’enfant gâté, fussent-ils parrainés par le pouvoir financier, mais consiste dans l’art de construire des alliances, pour faire triompher des objectifs communs. 
    Philippe Kerlouan

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/08/crise-iranienne-trump-reprimande-macron.html#more

  • « Le plus grand massacre de l’histoire de l’humanité »

    Conférence du docteur en philosophie Holger Strohm.

    Une analyse que tout humain devrait considérer avec la plus grande attention et la plus grande gravité ! Holger Strohm rend compte aujourd’hui des liens et des causes des nombreux conflits et des nombreuses souffrances qui sévissent actuellement sur notre planète. Il y soulève de nombreuses questions. Les nombreuses guerres des dernières décennies, ainsi que les Première et Seconde Guerres mondiales, sont-elles le fruit du hasard ? Ou y a-t-il un plan soigneusement élaboré derrière cette destruction, derrière cet endettement mondial, derrière le déclin des valeurs à tous les niveaux, derrière l’immense pollution de l’environnement, etc.

    Y a-t-il des gens qui ont planifié et écrit depuis longtemps cette situation désastreuse ? Et qu’est-ce que les Guidestones en Géorgie, aux États-Unis, et le plan visant à réduire la population mondiale à moins de 500 millions de personnes ont à voir avec cela ? L’histoire de l’humanité est pleine de pillages et de guerres. Et au Moyen Âge et à l’époque coloniale, des pays entiers ont été anéantis et pillés, et ainsi certaines personnes sont devenues incroyablement riches. Comme le montrent sans équivoque les citations de Churchill, deux guerres ont été imposées à des pays comme l’Allemagne pour nous piller. Et tout cela ne s’arrête pas parce que le Nouvel Ordre Mondial et ses francs-maçons de haut rang prétendent tout contrôler et dominer : l’éducation, l’argent, le droit, la politique, l’économie, l’histoire, la psychologie, le mental, la médecine, la religion, les médias, etc., et ils décident aussi quelles personnes peuvent prendre des postes importants pour imposer leur politique. Ces personnes ne sont ni de gauche, ni de droite. Elles sont tout à la fois. Elles divisent les gens pour les exploiter, selon le système du fascisme. Elles provoquent le chaos et les conflits pour dominer sur le monde.

    Source: kla.tv

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/09/%C2%A0le-plus-grand-massacre-de-l-histoire-de-l-humanite%C2%A0-6169243.html

  • Pierre Hillard : révélations pour comprendre ce monde (Zoom)

    Le meilleur pour l’été ! Après l’Atlas du mondialisme, Pierre Hillard revenait en juin dans nos studios pour présenter son tome 2 intitulé « Archives du mondialisme » aux Editions Nouvelle Terre. Une somme impressionnante de documents rares pour expliquer les rivalités entre factions oligarchiques, toutes animées par un idéal commun : l’émergence d’une gouvernance et d’une monnaie mondiale, le tout en lien avec une spiritualité bien définie…

    https://www.tvlibertes.com/actus/pierre-hillard-revelations-pour-comprendre-ce-monde-zoom

  • CETA - L'IMPOSTURE EXPLIQUÉE À CEUX QUI L'ONT VOTÉE (ET AUX AUTRES)

  • Meurtres de masse « racistes » à El Paso et Dayton : l’hystérie anti-Trump bat son plein

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    Il y a tellement de bonnes raisons de critiquer Donald Trump qu’il n’est pas nécessaire d’en inventer de mauvaises ; surtout à propos des deux récentes fusillades d’El Paso et de Dayton, survenues ce week-end dernier.
    Ces deux meurtres de masse seraient donc le fait de « suprémacistes blancs ».
    Fort bien. Donald Trump a beau tweeter, en tant que « personne la moins raciste du monde » – ce qui ne veut pas dire grand-chose mais ne mange jamais de pain –, nombre de ses adversaires persistent à écrire le contraire sur les réseaux sociaux, jusqu’à insinuer que le magnat de l’immobilier serait l’instigateur caché de ces tueries.
    Pour Pete Buttigieg, candidat postulant à l’investiture du Parti démocrate, « le nationalisme blanc, c’est le mal. Ça encourage des gens à commettre des meurtres, et c’est toléré aux plus hauts niveaux du gouvernement américain, et ça doit cesser. »
    Certes. Il nous est ici rappelé que les mots pourraient être suivis d’actes, quand mal compris par des esprits faibles. Mais l’actuel président américain n’est pas précisément connu pour sa foisonnante production philosophique. Et à ce compte, faut-il interdire la lecture du Capital de Karl Marx au simple motif qu’il aurait pu être responsable du goulag soviétique ? Brûler ceux de Diderot et de Rousseau, puisque susceptibles d’avoir donné une sorte de sauf-conduit intellectuel à ceux qui ont mis en œuvre le génocide vendéen ? Interdire les rediffusions du film Woodstock, Jimi Hendrix ayant pu influer de loin sur la tuerie de la famille de Charles Manson, hippie jadis très proche des Beach Boys ? Dans la foulée, envoyons l’ignoble fratrie des surfeurs à Guantánamo !
    Oui, les idées peuvent éventuellement tuer. Quand, en 1969, Serge July, qui n’est pas encore le directeur de Libération, publie Vers la guerre civile, il n’encourage pas forcément les futurs tueurs des Brigades rouges, de la Fraction armée rouge ou d’Action directe. Mais, au moins, leur désigne-t-il quelques cibles… Après, en faire le responsable de l’assassinat d’un Georges Besse, alors patron de Renault, en 1985, il y a un pas qu’il serait délicat de franchir. Et puis, à ce titre, il faudrait aussi interdire la Sorbonne, sachant qu’avant et après guerre, elle a formaté tant de tyranneaux plus ou moins communistes. La Sorbonne, combien de morts putatifs ?
    Pour en revenir aux USA, si cette nation détient le funèbre record de ces meurtres de masse – 250 depuis le début de l’année, ce qui n’est pas rien -, il n’en faudrait pas pour autant oublier que ces 589 victimes ne représentent que 3,77 % des meurtres commis outre-Atlantique ; 15.590 au dernier comptage.
    Après, ces meurtres sont-ils de nature raciste ? En admettant toutefois qu’il s’agisse d’un « racisme » à sens unique, Blancs contre Noirs, l’inverse n’entrant pas dans le traditionnel logiciel humaniste, rien n’est moins évident.
    Surtout à en croire cette passionnante étude du Wall Street Journal, remontant il y a déjà plus de dix ans et citée par Les Inrockuptibles, périodique pas véritablement en pointe dans la lutte identitaire, il ressort qu’au-delà des clichés « racistes », la criminalité au quotidien serait plutôt d’ordre intracommunautaire : « Les Blancs tuent des Blancs, les Noirs tuent des Noirs. » Principaux motifs de ces crimes ? « Les triangles amoureux, les règlements de comptes entre bandes rivales et les rixes sous influence de l’alcool. »
    Nous voilà assez loin, et des Black Panthers et du Ku-Klux-Klan, mais seulement témoins des soubresauts d’une société fatiguée, qui se voulait naguère à l’avant-garde du monde, alors qu’elle n’en est aujourd’hui plus qu’un poids mort n’en finissant plus de crouler sous le poids de ses propres contradictions. Société sans frontières qui aboutit à en construire de nouvelles, melting-pot post-racial donné pour horizon indépassable, mais qui accouche d’un monde où des communautés préfèrent cohabiter les unes loin des autres plutôt que de communier dans le « vivre ensemble ».
    En ce sens, l’Amérique de Donald Trump est aussi l’enfant bâtard de celle de Barack Obama.
    Nicolas Gauthier pour bvoltaire.fr
    Sur le même thème lire aussi: 
    ➜ Une élue démocrate appelle à “destituer ce fils de pu**” de Trum

    ➜ GAFA : Trump fustige la “stupidité” de Macron et menace le vin français
  • CETA : de la colère aux « attentats » en circonscription

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    Au cœur de l’été, la fièvre contestataire gagne la rue et la République est en danger, menacée par les attentats.
    C’est, du moins, ce que tente de nous faire avaler l’ineffable ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. 
    Les attentats ?
     Des graffitis peu flatteurs sur les murs de quelques permanences de députés LREM, une vitrine cassée et un fauteuil incendié, quelques rangées de parpaings devant une porte. 
    Bref, rien, jusque-là, qui, sur la longue durée de l’Histoire, ne laissera le souvenir d’un intense épisode révolutionnaire. 
    Un air de déjà-vu, même, quand on précise que les auteurs semblent, pour la plupart, être des agriculteurs, largement habitués aux coups de force contre les préfectures, les fast-foods, voire le ministère d’une certaine ministre (écologiste) de l’environnement, à grands coups de remorques de fumier ou citernes de lisier.
    La cause de la colère populaire ? 
    La ratification, il y a quelques jours, du CETA, traité de libre-échange avec le Canada, et la conclusion d’un accord similaire avec le Mercosur, zone de marché commun sud-américain. 
    Dans les deux cas, l’inquiétude justifiée du monde agricole fait grimper le thermomètre. 
    Eux qu’on accable de réglementations, d’interdictions, d’accusations de polluer, vont se voir concurrencés par des productions de qualité douteuse, et surtout venue du bout du monde. 
    Gilles Le Gendre a beau expliquer, sans rire, que l’effet CO2 des cargos est nul, on ne trouve aucun gogo pour avaler cette ineptie. 
    La guerre, c’est la paix, la vérité, c’est le mensonge : on connaît le refrain. 
    Dans une ambiance de fin des haricots – pardon, des homards – pour les élites politiques, il ne leur en fallait pas plus pour qu’un crachat sur la vitrine d’une permanence fasse craindre la guillotine à ces députés souvent inexpérimentés. 
    Eux qui, depuis deux ans, n’ont eu de cesse, souvent au travers des propos arrogants et méprisants du Président, de creuser le fossé avec la population, ils découvrent le revers de la médaille en or de la République : l’engueulade en circonscription. 
    S’il ne s’agit pas ici d’excuser la violence, il convient de l’expliquer. 
    Et en tous cas de minimiser la tendance à la victimisation. 
    Pour en rester au cas des agriculteurs : un tiers gagne à peine 350 euros par mois, un suicide tous les deux jours, des retraites misérables, une concurrence sans cesse accrue. 
    Et il faudrait pleurer pour quelques permanences abîmées ? 
    Ne parlons même pas des écoles, maternités, services publics et autres usines qui ferment, ajoutant autant de troupes au cortège des mécontents. 
    Forcément, le premier visé, c’est le député LREM du coin. 
    N’est-il pas le meilleur représentant de ceux qui déconstruisent la France depuis Paris, et donc la meilleure cible de toutes les colères locales ?
    Chaque nouvel « attentat » mérite donc, désormais, son flash spécial sur les médias d’information en continu, et son flot d’indignations. 
    Sans la moindre nuance. 
    Un tag, c’est la République qui est en danger. 
    Une vitrine brisée, c’est la démocratie en danger. 
    Un œil crevé, une main arrachée, une permanence RN dégradée, c’est… ah non. Pas là !
    Ce phénomène va-t-il durer, s’amplifier, est-il le prolongement des gilets jaunes sous une autre forme ? Il est trop tôt pour le dire. 
    On peut estimer, cependant, qu’il est une autre conséquence d’une politique qui va systématiquement à l’encontre des intérêts des petits, des ruraux, de ceux qui n’ont plus comme moyen de faire entendre leur colère légitime que la violence. 
    Puisque tous les moyens légaux et institutionnels sont verrouillés pour les faire taire ou ne pas tenir compte de leur voix.
    Alex Verrier

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/08/ceta-de-la-colere-aux-attentats-en.html

  • De Greta au CETA : l'incohérence des parlementaires pro-gouvernementaux.

    La venue de la jeune Suédoise Greta Thunberg a été l’occasion de débats parfois virulents sur l’opportunité de son invitation à l’Assemblée nationale, mais surtout le révélateur de la contradiction, dans le meilleur des cas, ou de l’hypocrisie, si l’on est moins optimiste, de ce que l’on peut nommer le « pays légal », parlementaire et gouvernemental, qui, aujourd’hui, tient fermement les rênes de la République malgré les contestations, nombreuses et variées, parfois antagonistes, du « pays réel ». En effet, il peut paraître surprenant de voir que nombre de députés qui s’esbaudissaient devant le message écologiste de l’adolescente et ses avertissements mâtinés de propos apocalyptiques, ont néanmoins voté sans coup férir pour le CETA, traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne qui apparaît comme une bien mauvaise nouvelle pour la préservation de l’environnement et la qualité de vie des animaux. Le quotidien Libération, en son édition du samedi 27-dimanche 28 juillet, donne quelques indications intéressantes sur cet épisode : « La militante a été invitée par 162 députés d’un collectif transpartisan sur le climat baptisé « Accélérons ». Parmi eux : une majorité de députés LREM, 20 Modem, 7 LR, 12 socialistes (…). L’objectif de ce collectif ? « Accélérer la transition écologique et solidaire. » » L’intention paraît louable et elle l’est, même si la définition de la « transition écologique » mériterait d’être précisée, tout comme ce que les membres de ce collectif entendent par écologie et politique écologique, ce qui n’est pas si évident ni consensuel que cela.

    Ce qui est certain, c’est qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, et l’empressement écologiste du matin est souvent démenti par le vote de l’après-midi, comme le souligne Libération : « Les députés ayant invité la militante ont-ils voté pour le Ceta ? Oui, pour beaucoup. Sur les 162, 79 ont voté pour le Ceta, soit 48 %. Parmi eux, une très large majorité (64) de LREM. Toujours parmi les membres de ce groupe, à l’origine de l’invitation de Thunberg : 37 ont voté contre, 35 se sont abstenus, et 11 n’étaient tout simplement pas présents lors du vote. » Ainsi, ce collectif peut être considéré comme l’exemple type de leurre utilisé par le pays légal pour se donner bonne conscience sans risque, si ce n’est celui de se voir rappelé son indigence intellectuelle et politique, ce que peu de journaux ou médias ont fait, malheureusement. Mais il est très représentatif de la politique gouvernementale et de celle de la République depuis nombre de décennies à l’égard de l’écologie comme du pays réel : « Faîtes ce que je dis, et non ce que je fais »… Cela a aussi une autre conséquence, c’est de décrédibiliser la parole de la jeune Suédoise qui, prudente et même « sans opinion » sur la question du CETA (ce qui peut paraître surprenant, au regard des qualités de prévoyance qu’on lui prête sans beaucoup d’esprit critique), n’apparaît plus alors que comme une marionnette justificatrice des politiques gouvernementales macroniennes ou mondiales, au risque d’en oublier ce qui reste bien une réalité, celle de l’urgence écologique.

    Ainsi, que l’on ne s’étonne pas de la colère (qui tourne parfois à la révolte et à la dégradation) des agriculteurs comme de militants se revendiquant de l’écologisme, contre le pouvoir en place et ses fidèles parlementaires, et dont les permanences locales font les frais, à coups de peinture et de paille, dans le meilleur des cas ! Les députés LREM partisans du CETA payent là le prix de leur absence de cohérence visible entre leur « volonté » écologiste revendiquée et la réalité de leur engagement parlementaire sur les traités de libre-échange. Mais cela met aussi en valeur quelques questions plus profondes, sur lesquelles il ne sera pas inutile de revenir prochainement :

    1. La préservation de l’environnement est-elle vraiment compatible avec la mondialisation libérale, voire avec la mondialisation tout court ?A cet égard, d’ailleurs, nombre de personnes pensent désormais que mondialisation et libéralisme ne sont qu’une même médaille, ce qui, là aussi, mérite précision et discussion.

    2. La République française, engagée ou piégée par les traités internationaux et son appartenance à l’Union européenne, peut-elle développer et valoriser, à l’international comme en son sein, une véritable écologie politique, efficace et pérenne ? Peut-elle, dans le même sens, parler et agir assez fortement pour peser sur les institutions et décisions de l’ensemble européen (Conseil et Parlement européens, Communauté européenne, Cour de Justice européenne) alors que nombre de ses partenaires n’ont pas les mêmes préoccupations écologistes et que, trop souvent, les postulats économiques l’emportent sur les nécessités écologiques ? Sans oublier, aussi, le danger des tribunaux d’arbitrage qui n’ont que faire du souci écologique !

    3. Par ses institutions et ses structures, mais aussi son mode de fonctionnement, la République est-elle le régime le plus efficace face aux défis et enjeux climatiques et environnementaux d’aujourd’hui comme de demain, de plus en plus pesants et prégnants ? N’est-elle pas, par essence, incapable d’enraciner une « logique écologique » de long terme, le pays légal se « renouvelant » par des alternances qui ne sont guère des alternatives systémiques, mais juste une actualisation du logiciel politicien et parlementaire, dans le seul cadre préétabli de la « République démocratique » (conçue comme une idéologie dominante et légitimatrice) qui s’empêche de penser « au-delà d’elle-même » ?

    Si l’on veut mieux répondre au « souci environnemental » contemporain, il ne sera pas possible de faire l’économie de ces questions. Préparons-nous à y répondre…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1570:de-greta-au-ceta-lincoherence-des-parlementaires-pro-gouvernementaux&catid=53:2019&Itemid=64

  • Le camouflet infligé par le Brésil à la France : l’instant populiste et capillaire à la fois !

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    Les chefs d’État populistes paraissent avoir décidément deux problèmes récurrents : le respect le plus élémentaire des traditionnels usages diplomatiques et quelque chose qui pourrait bien ressembler à une sorte d’angoisse capillaire existentielle, tel qu’en témoignent les flamboyantes coupes de cheveux d’un Donald Trump, d’un Boris Johnson ; voire même d’un Kim Jong-un, que l’on peut, sans prendre grand risque de se tromper, ranger dans la catégorie des sanguins extravertis.

    Ainsi, Jaïr Bolsonaro, le tout nouveau président brésilien, vient-il de contrevenir aux usages internationaux plus haut évoqués en annulant un rendez-vous avec Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français en visite en Amérique du Sud. Lequel s’interrogeait, non sans quelques bonnes raisons, sur cet acharnement des autorités locales à raser une forêt amazonienne, accessoirement poumon de notre commune planète. Motif de ce lapin grossièrement posé ? Jaïr Bolsonaro était occupé par un autre rendez-vous, pris avec son coiffeur. Explications officielles : « Le président commence à travailler à quatre heures du matin et termine à minuit. » Fort bien. « Il faut bien qu’il trouve le temps de se couper les cheveux entre quatre heures du matin et minuit. » Certes.

    Au-delà de ces excuses qu’on pourrait qualifier de tirées par les cheveux – vingt heures de travail acharné laissent tout de même un peu de temps pour se faire rafraîchir la raie sur le côté –, il est un fait que la France paye aujourd’hui une sorte de mépris hautain, au passage doublé de crasse incurie en matière de politique étrangère.

    Autrefois, le général de Gaulle proposait au Mexique de marcher « la main dans la main » ou au Québec de devenir enfin « libre ». À l’époque, nous étions encore en position d’incarner une sorte de « troisième voie » entre blocs d’Est et d’Ouest. La preuve en est que nous pouvions, « en même temps », défendre les USA durant la crise des missiles cubains de 1962 tout en entretenant les meilleurs rapports avec l’URSS et en reconnaissant officiellement la Chine communiste. Le Quai d’Orsay d’alors savait voir loin.

    Cette prestance française, qui relevait plus de la coopération que de l’injonction, n’est plus. Et c’est ainsi bardés de certitudes forgées dans des ONG ne devant leur légitimité qu’à de puissants sponsors internationaux que nous sommes devenus arrogants, donneurs de leçons que nous n’avons plus, depuis belle lurette, pouvoir de faire appliquer.

    Tout cela, Jaïr Bolsonaro en est parfaitement conscient. Logique, car fidèle à son viatique – catholique ayant renié la religion de ses pères pour embrasser celle de l’évangélisme –, il connaît les véritables patrons de la région et a depuis longtemps fait son deuil de toute velléité d’indépendance du continent latin. En son temps, son prédécesseur Luiz Inácio Lula avait tenté de sortir le Brésil de sa torpeur et de reprendre un début d’indépendance vis-à-vis du très envahissant voisin du nord. Ce temps n’est plus.

    Emmanuel Macron ne campe finalement pas sur des lignes de front totalement différentes, puisque renouant avec une certaine tradition issue de la IVe République voulant que Paris ne puisse avoir pour seule vocation que d’être l’obéissant chien-chien de sa mémère américaine.

    Il n’empêche que la voix de la France aurait aujourd’hui plus de poids quant à l’éradication conjointe de la forêt amazonienne et de ces nations indiennes, devenues étrangères en leurs propres terres ancestrales, si nous n’étions pas devenus simple relais d’une Europe construite au détriment de nations lui ayant naguère donné substance et identité et vassaux de Washington ; capitale, et c’est là le comble, depuis passée, avec armes et bagages, dans le camp de ce populisme honni.

    Ou de l’art, pour Emmanuel Macron, de se trouver le cul entre deux chaises. Et encore, c’est dit poliment.

    https://www.bvoltaire.fr/le-camouflet-inflige-par-le-bresil-a-la-france-linstant-populiste-et-capillaire-a-la-fois/

  • Le vivier Otan de néonazis en Ukraine

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    À ceux qui douteraient de la persistance du réseau stay behind italien de l’Otan, le Gladio, la saisie d’un arsenal d’armes de guerre à Turin apporte un démenti cinglant. Le réseau de néonazis travaillant avec l’Alliance atlantique contre la Russie est opérationnel en Ukraine.

    Les enquêtes se poursuivent sur les arsenaux modernes découverts en Piémont, Lombardie et Toscane, de véritable matrice néonazie comme le montrent les croix gammées et les citations de Hitler trouvées avec les armes. Mais pas de réponse par contre à la question : s’agit-il de quelque nostalgique du nazisme, collectionneur d’armes, ou bien sommes-nous devant quelque chose de bien plus dangereux ?

    Les enquêteurs —d’après le Corriere della Sera— ont enquêté sur des « extrémistes de droite proches du bataillon Azov », mais n’ont découvert « rien d’utile ». Pourtant il y a depuis des années des preuves amples et documentées sur le rôle de cette formation armée ukrainienne, et d’autres avec elle, composées de néonazis entraînés et utilisés dans le putsch de Place Maïdan en 2014 sous régie USA/Otan, et dans l’attaque contre les Russes d’Ukraine dans le Donbass.

    Il faut préciser avant tout que l’Azov n’est plus un bataillon (comme le définit le Corriere) de type paramilitaire, mais a été transformé en régiment, c’est-à-dire en unité militaire régulière de niveau supérieur. Le bataillon Azov fut fondé en mai 2014 par Andriy Biletsky, connu comme le « Führer blanc » en tant que soutien de la « pureté raciale de la nation ukrainienne, empêchant que ses gènes ne se mélangent avec ceux de races inférieures », assurant ainsi « sa mission historique de conduite de la Race Blanche mondiale dans sa croisade finale pour la survie ».

    Pour le bataillon Azov, Biletsky recruta des militants néonazis qui étaient déjà sous ses ordres en tant que chef des opérations spéciales de Pravy Sektor. L’Azov se distingua immédiatement par sa férocité dans les attaques contre la population russe d’Ukraine, notamment à Mariupol.

    En octobre 2014 le bataillon fut incorporé dans la Garde nationale, dépendant du Ministère de l’intérieur, et Biletsky fut promu colonel et décoré de l’« Ordre pour le courage ». Retiré du Donbass, l’Azov a été transformé en régiment de forces spéciales, doté de chars d’assaut et de l’artillerie de la 30ème Brigade mécanisée. Ce qu’il a conservé dans cette transformation est l’emblème, calqué de celui des SS Das Reich, et la formation idéologique des recrues modelée sur celle nazie.

    Comme unité de la Garde nationale, le régiment Azov a été entraîné par des instructeurs états-uniens et par d’autres venant de l’Otan. « En octobre 2018 —lit-on dans un texte officiel— des représentants des Carabiniers italiens ont visité la Garde nationale ukrainienne pour discuter de l’expansion de la coopération dans différentes directions et signer un accord sur la coopération bilatérale entre les institutions ». En février 2019 le régiment Azov a été déployé en première ligne dans le Donbass.

    L’Azov n’est pas seulement une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique. Biletsky —qui a créé en octobre 2016 son propre parti, « Corps national »— reste le chef charismatique en particulier pour l’organisation de jeunesse qui est éduquée, avec son livre « Les paroles du Führer blanc », dans la haine contre les Russes et entraînée militairement.

    Simultanément, Azov, Pravy Sektor et d’autres organisations ukrainiennes recrutent des néonazis de toute l’Europe (Italie comprise) et des USA. Après avoir été entraînés et mis à l’épreuve dans des actions militaires contre les Russes du Donbass, on les fait rentrer dans leurs pays, en conservant évidemment des liens avec les centres de recrutement et d’entraînement.

    Ceci se passe en Ukraine, pays partenaire de l’Otan, déjà de fait membre, sous étroit commandement USA. On comprend donc pourquoi l’enquête sur les arsenaux néonazis en Italie ne pourra pas aller jusqu’au bout. On comprend aussi pourquoi ceux qui en ont plein la bouche de l’antifascisme restent muets face au nazisme renaissant au cœur de l’Europe.

    Traduction :  Marie-Ange Patrizio

    Source : Il Manifesto (Italie)

    https://www.voltairenet.org/article207100.html