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géopolitique - Page 434

  • Des djihadistes, aidés par les Britanniques, prépareraient une attaque chimique en Syrie, pour justifier de prochaines frappes américaines

    C'est ce que suppose la Russie, qui pose ainsi un acte supplémentaire dans l'escalade des provocations Est-Ouest. On se croirait revenu quelques décennies plus tôt. Sans passion, attendons que l'avenir proche nous en dise plus.

    "Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a affirmé dans un communiqué ce 25 août que le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC, formé de membres de l'ex-branche d'al-Qaïda), qui domine à 60% les groupes rebelles réunis dans la région d'Idleb, était «en train de préparer une nouvelle provocation pour accuser le gouvernement syrien d'utiliser des armes chimiques contre la population civile».

    Ainsi, la Russie a accusé les djihadistes de préparer une attaque chimique dans la province d'Idleb pour donner «encore une raison aux forces américaines, britanniques et françaises de mener des attaques aériennes contre les forces du gouvernement syrien» (...)

    Le groupe HTC aurait, selon Moscou, fait acheminer huit réservoirs de chlore dans la ville de Jisr al-Choghour pour y «monter» une attaque. Les produits chimiques auraient ensuite été transportés vers un village à huit kilomètres de là, toujours selon les informations communiquées par la Défense russe.

    L'accusation de Moscou survient quelques jours après les déclarations de John Bolton. Le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump avait prévenu que Washington réagirait «très fortement» si l'armée syrienne avait recours aux armes chimiques dans son offensive pour reprendre la province d'Idleb, l'un des derniers fiefs des insurgés islamistes dans le pays.

    En visite à Jérusalem le 22 août, John Bolton avait par ailleurs déclaré que Washington était «inquiet à l'idée que le président Bachar el-Assad puisse à nouveau utiliser des armes chimiques».

    «Mais que les choses soient claires : si le régime syrien emploie des armes chimiques, nous réagirons très fortement et ils feraient bien de réfléchir un bon moment avant une quelconque décision», avait-il lancé.

    Le même jour, Paris et Londres avaient joint leur voix à celle de Washington, dans un communiqué commun qui spécifiait : «Nous soulignons également notre inquiétude face à une possible (et illégale) nouvelle utilisation d'armes chimiques [...] Nous restons résolus à agir si le régime d'Assad utilise à nouveau des armes chimiques.»

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Poutine remet les pendules à l'heure : c'est l'OTAN qui se rapproche de la Russie et non l'inverse

    6a00d83451619c69e2022ad365bb38200c-300wi.jpgLa carte ci-contre se suffirait à elle-même si le mauvais esprit anti-russe n'était pas de mise : 

    Moscou n’avance pas ses contingents militaires vers les frontières des pays de l’Otan, bien au contraire, c’est infrastructure de l’Alliance qui se rapproche des frontières de la Russie, a souligné Vladimir Poutine.

    Intervenant à l’issue de sa rencontre avec le Président finnois Sauli Niinistö, Vladimir Poutine a évalué le rapprochement de l’infrastructure de l’Otan et des boucliers antimissiles américains des frontières russes.

    Nous n’avançons pas nos contingents militaires loin de nos frontières vers les pays de l'Otan, c’est l'infrastructure militaire de l'Otan qui approche nos frontières, le nombre d’effectifs et de matériels militaires à proximité de nos frontières augmente, des exercices militaires se tiennent de plus en plus fréquemment», a-t-il indiqué.

    Ces actions de l’Alliance et des États-Unis obligent la Russie à réagir d’une manière adéquate et à renforcer ses frontières.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/poutine-remet-les-pendules-%C3%A0-lheure-cest-lotan-qui-se-rapproche-de-la-russie-et-non-linverse.html

  • Electrification de l’Afrique : encore loin du compte…

    monde_eclairage-768x236.jpg

    Selon la revue The Economist, l’accès très restreint de l’Afrique à l’électricité est toujours un problème. A l’heure où le monde vit à l’ère d’Internet, l’Afrique voit encore plus de la moitié de sa population n’ayant pas encore accès à l’électricité. Alors que l’Asie a décollé économiquement, l’Afrique peine encore, comme exclue des grands mouvements mondiaux (sauf nous exporter son surplus démographique). Voici l’état des lieux :

    • Plus de 75 % de la population sans accès à l’électricité : Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République Démocratique du Congo, Ethiopie, Gambie, Guinée, Kenya, Liberia, Madagascar, Malawi, Mauritanie, Niger, Ouganda, Rwanda, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad
    • Plus de 50 % sans accès à l’électricité : Angola, Bénin, Cap Vert, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Erythrée, Guinée Bissau, Lesotho, Mali, Mozambique, Namibie, Nigeria, Soudan, Swaziland, Togo, Zambie, Zimbabwe,
    • Plus de 25 % sans accès à l’électricité : Botswana, Cameroun, Gabon, Ghana, Guinée Equatoriale et Sénégal.
    • Moins de 25 % sans accès à l’électricité : Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Ile Maurice, Seychelles et Tunisie.
    • Chiffres inconnus : Sahara occidental et Sao Tome & Principe.

    L’indice de couverture des réseaux mobiles n’offre que des données très partielles

    • Plus de 60 % : Afrique du Sud (68 %)
    • Plus de 50 % : Kenya (59 %), Zimbabwe (58 %), Congo (58 %), Côte d’Ivoire (53 %),
    • Plus de 40 % : Mozambique (47 %), Nigeria (45%), Tanzanie (42 %), Sierra Leone (42 %), Ouganda (41 %), Cameroun (40 %),
    • Plus de 30 % : Togo (38 %), Ethiopie (34 %), Angola (31 %)
    • Plus de 20 % : République Démocratique du Congo (26 %), Centrafrique (22 %)

    En ce qui concerne la couverture en réseaux Internet, c’est évidemment des résultats corrélés, avec seulement trois pays ayant plus de 50 % de réseau, hors DOM bien évidemment.

    • Plus de 80 % : Mayotte, La Réunion
    • Plus de 50 % : Seychelles (58 %), Maroc (57,5 %), Afrique du Sud (52 %),
    • Plus de 40 % : Tunisie (48 %), Nigeria (46 %), Kenya (45 %), Cap Vert (42,5 %), Ile Maurice (42,5 %)
    • Plus de 30 % : Egypte (33 %).
    • Plus de 20 % : Ghana (28,5 %), Swaziland (28 %), Soudan (26,5 %), Sao Tome & Principe (25,5 %), Sénégal (23,5 %), Angola (23 %), Côte d’Ivoire (22 %), Botswana (21,5 %), Libye (21 %), Zimbabwe (21 %), Guinée Equatoriale (21 %), Lesotho (20,5 %).
    • Plus de 10 % : Algérie (19,5 %), Ouganda (19 %), Zambie (19 %), Cameroun (18 %), Soudan du Sud (17 %), Mauritanie (17 %), Gambie (17 %), Namibie (15,5 %), Rwanda (12,5 %), Mali (12 %), Djibouti (11,5 %), Gabon (10 %), Burkina Faso (10 %).
    • Moins de 10 % : Liberia (8,5 %), Congo (7,5 %), Togo (7,5 %), Comores (7,5 %), Malawi (6,5 %), Mozambique (6,5 %), Bénin (5,5 %), Tanzanie (5,5 %), Centrafrique (4,5 %), Madagascar (4,5 %), Ethiopie (4 %), République Démocratique du Congo (4 %), Guinée-Bissau (3,5 %), Tchad (2,5 %), Sierra Leone (2,5 %), Niger (2 %), Guinée (2 %), Somalie (1,5 %), Burundi (1,5 %), Erythrée (1 %).

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/electrification-de-lafrique-encore-loin-du-compte/96813/

  • Le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire est un totalitarisme (5e partie)

    Chronique de Paysan Savoyard (n° 207 – août 2018)

    Le présent article, publié en plusieurs parties au cours de l’été, se propose de montrer que le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire présente toutes les caractéristiques du totalitarisme. La première partie a traité le point suivant : « Un système où l’idéologie prédomine ». La deuxième : « Un système de pouvoir qui permet de contrôler les principales organisations et institutions »La troisième : « La propagande omniprésente ». La quatrième : « Neutraliser la société et pourchasser les dissidents ». Voici la cinquième et avant-dernière :

    • Contrôler et formater les esprits 

    C’est sa cinquième caractéristique. Le Système ne cherche pas seulement à maintenir la population dans une position de docilité et de résignation, ce qui est le cas également des régimes tyranniques ou simplement autoritaires : il cherche en plus à obtenir que tous les individus adhèrent à l’idéologie du Système, et en deviennent à leur tour les relais et les propagandistes. Un système autoritaire se contente de la docilité et est indifférent à ce que les gens pensent réellement pourvu qu’ils se taisent : un totalitarisme attend que chacun devienne l’un de ses agents. Comme on l’a vu plus haut, le Système considère que ses valeurs incarnent le Bien : il convient donc de les faire partager et adopter par tous.

    Formater les esprits pour les conduire à adopter les valeurs

    Les différents moyens de contrôle de la société qui ont été évoqués plus avant, tels que la propagande et la novlangue, ne sont pas seulement destinés à assurer le pouvoir du Système : ils ont aussi pour objectif d’opérer un formatage de la pensée. En outre le Système a mis en place toute une mobilisation collective pour conduire chacun à adhérer aux valeurs. Le cadre scolaire est un lieu privilégié. On y multiplie les médiateurs, les délégués de classe, les journées thématiques centrées sur les valeurs du Système : lutte contre le racisme, contre les discriminations, pour le respect, pour l’égalité des genres, pour l’aide aux pays pauvres… Il s’agit d’aboutir à ce que chaque élève se transforme en agent de propagande.

    Le Système a également mis en place des centres de redressement de la pensée. Les centres de déradicalisation ne concernent pour l’instant que les islamistes : mais on peut imaginer que le Système pense à les étendre à l’extrême-droite le moment venu. Dans le même esprit les stages de récupération de points du permis de conduire visent également à rectifier les pensées déviantes. De même les entreprises participent activement au formatage des esprits en multipliant les stages de formation et les séminaires professionnels consacrés à la célébration des valeurs du Système, telles que la diversité, la non discrimination et la laïcité…

    La technique de la vaccination

    Mais le principal moyen de formatage des esprits sont les situations de fait que le Système créée, laisse se créer et encourage, en particulier la délinquance massive impunie et l’immigration massive : ces situations de fait ont pour objectif et pour effet d’aboutir à ce que la population de Français moyens finissent par les considérer comme le cadre de vie normal. Mieux encore il s’agit de faire en sorte que les Français moyens, qui subissent depuis 50 ans l’immigration de masse et l’impunité des délinquants, perdent jusqu’au souvenir du temps où la délinquance était résiduelle et la population constituée quasi exclusivement de blancs. Le Système a procédé en quelque sorte par la technique de la vaccination. Les changements voulus par le Système, à commencer par le changement de population, ont été introduits à dose modérée et de façon progressive. Dans un premier temps la population a toléré ces changements parce qu’ils étaient limités. Puis elle les a acceptés bien qu’ils soient devenus massifs, parce qu’elle a été comme vaccinée, et qu’elle considère la nouvelle situation comme la norme. Une large fraction de la population, qui s’accroît au fur et à mesure que celle-ci se renouvelle, n’a désormais aucunement conscience de ce qu’une société différente a pu exister.

    La double pensée

    Un dernier élément est caractéristique de la nature totalitaire du Système. Les supporteurs du Système sont tous ou presque installés dans ce qu’Orwell dénomme le système de « double-pensée ». La double-pensée consiste, pour les agents et supporteurs du système totalitaire, à être persuadés du bien-fondé de deux affirmations pourtant évidemment contradictoires. Par exemple les immigrationnistes sont convaincus que l’immigration est une chance. Mais ils savent aussi qu’elle a de graves conséquences négatives, dont ils vont chercher à se protéger pour eux-mêmes. Par exemple ils vont choisir un quartier ou une école pour leurs enfants où il n’y a pas ou peu d’immigrés. Une partie des partisans du Système sont simplement des cyniques et des hypocrites et ne croient pas eux-mêmes à la pertinence de leur discours immigrationniste. D’autres en revanche, et ils sont nombreux, sont installés dans la double-pensée. Tout en cherchant à s’en protéger, ils pensent réellement que l’immigration est souhaitable. Ils résolvent cette contradiction manifeste par un raisonnement qui renvoie la responsabilité sur les adversaires du Système. Si l’immigration présente de graves inconvénients dont ils doivent se protéger, c’est, pensent-ils, parce que la politique d’immigration n’est pas conduite de façon satisfaisante par la faute des ennemis du Système. « Du fait de la pression que les Français moyens racistes exercent sur les politiques, nous n’aidons pas suffisamment les pays que fuient les immigrés. Par leur faute également, nous ne consacrons pas des moyens suffisants à l’intégration des immigrés. Par leur faute, les immigrés sont concentrés dans des ghettos au lieu d’être répartis harmonieusement sur le territoire. Par leur faute, du fait de leur racisme, de leur xénophobie, de leur égoïsme, les immigrés se sentent mal accueillis et développent à notre égard rancœur, frustration et colère… ». Ce raisonnement permet de lever la contradiction et de s’installer dans la double-pensée : l’abolition des frontières et la libre installation des immigrés sont des objectifs souhaitables ; quant aux graves inconvénients du processus, ils sont de la responsabilité des ennemis du Système.

    On rencontrait le même phénomène avec le communisme. Les agents de propagande communistes savaient que les chiffres de production industrielle dont ils se gargarisaient n’existaient que sur le papier. Ils estimaient pourtant légitime de diffuser les mensonges officiels : si les chiffres de production n’étaient pas atteints c’était en effet en raison des menées hostiles des pays capitalistes. Les échecs du communisme étaient à mettre au compte de l’insuffisance du communisme.

    On relèvera aujourd’hui que les agents de propagande de l’UE tiennent le même raisonnement. C’est, selon eux, parce qu’elle est insuffisamment intégrée, qu’il n’y a pas de budget commun, de gouvernement économique commun ou de défense commune, que l’Europe ne rencontre pas l’adhésion des citoyens. « Si l’Europe ne fonctionne pas toujours de façon satisfaisante c’est qu’il n’y a pas assez d’Europe, par la faute des populistes eurosceptiques ». Ce mode de raisonnement fondé sur la double-pensée, à la fois malhonnête et délirant, est caractéristique de la pensée totalitaire.

    **

    A suivre la sixième et dernière partie : « Le Système souhaite et organise l’invasion migratoire de son propre territoire »

  • Poutine valse à Vienne et négocie ses exportations de gaz avec Merkel malgré les menaces de Trump

    1901442502.jpg

    3034693255.pngPar Antoine de Lacoste

    Les dernières visites européennes de Vladimir Poutine ont fait couler beaucoup d’encre.

    Le Président russe s’est d’abord rendu à Vienne le 18 août au mariage de la Ministre autrichienne des affaires étrangères, Karin Kneissl. Le jeune chancelier conservateur (ÖVP) Sebastian Kurz était présent ainsi que le vice-chancelier Strache (FPÖ) et de nombreux ministres. Le secrétaire général de l’OPEP, le nigérian Mohamed Barkindo, faisait également partie des invités.

    Poutine prononça un discours dans un allemand impeccable, valsa avec la mariée et laissa ses accompagnateurs cosaques animer la soirée.

    Les réactions ne se sont guère fait attendre. Une partie de la classe politique et de la presse autrichiennes vitupéra pour dénoncer une soi-disant rupture de la traditionnelle neutralité autrichienne. Et l’Ukraine, toujours en pointe dans l’escalade russophobe, annonça qu’elle rejetait dorénavant la médiation autrichienne dans la crise du Donetz. Tous oublient sans doute que c’est la droite (avec toutes ses composantes) qui a remporté les dernières élections en Autriche et que le nouveau chancelier a clairement appelé l’Union européenne à lever ses sanctions contre la Russie.

    On ne savait d’ailleurs pas que ces sanctions s’appliquaient également aux mariages !

    1326515730.jpgLe président russe était déjà loin de tout cela car le soir même il rencontrait Angela Merkel pour un long entretien en tête à tête. Aucun communiqué n’a été diffusé ensuite mais on sait quels sont les points qui furent abordés : la reconstruction de la Syrie (Poutine réclame une aide financière de l’Europe), l’accord nucléaire en Iran (que les deux partenaires veulent sauver malgré Trump) et surtout le projet de transit gazier Nord Stream 2.

    Actuellement, les exportations de gaz russe vers l’Allemagne passent en Mer Baltique par Nord Stream 1 inauguré en 2011. Elles assurent 40% de l’approvisionnement allemand et 30 % de celui de la France.

    L’Allemagne qui aura de plus en plus de besoins en gaz compte tenu de la fin programmée de son programme nucléaire, souhaite augmenter ses importations de Russie. Elle est donc un partenaire résolu de Nord Stream 2 qui doublera les capacités de Nord Stream1. Les travaux ont commencé en mai et devraient s’achever début 2020.

    Mais les Américains ne l’entendent pas ainsi et font une pression très forte sur l’Europe pour que ce projet n’aboutisse pas. Le prétexte est l’indépendance gazière de l’Europe qui ne doit pas trop dépendre du méchant russe (touchante sollicitude américaine …). La vraie raison est le surplus de gaz liquéfié américain que seule l’Europe pourrait absorber. Mais à un prix nettement plus élevé que le gaz russe…

    Le Congrès américain n’y est pas allé par quatre chemins : il a voté une loi permettant des sanctions contre toute entreprise européenne participant à la construction ou au financement du projet ! Trump a confirmé cette position et prévient que ses décrets d’application durciront encore les sanctions.

    Mais l’Allemagne n’entend pas céder à la menace et plusieurs dirigeants européens ont protesté contre l’ingérence américaine.

    Pour une fois que l’on pourra soutenir Merkel ...  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les Bestofes – Géopôles

    Dans cette vidéo, les meilleurs moments de l’émissions “Géopôles”.

     
  • Schémas africains et schémas parisiens

    6a00d8341c715453ef022ad3ab17d6200b-320wi.jpgPlusieurs lecteurs s’interrogent directement ou indirectement, toujours amicalement : comment peut-on assimiler sans excès polémique la situation de la France à celles de pays comme le Venezuela, le Zimbabwe, etc.

    Les Échos du 21 août nous rappellent en effet la chute inouïe, l'effondrement de la révolution bolivarienne sur le simple terrain de sa monnaie. Six millions de bolivares pour un dollar, titre ainsi le journal économique : "La révolution chaviste, note-t-il, poursuit son glorieux chemin au Venezuela où le Bolivar vient d'être dévalué de 95 %. Il faut désormais 6 millions de bolivares pour acheter un dollar."

    Or, souligne, un correspondant couramment pertinent, "une autre analogie, après la Russie et le Venezuela, pourrait être l'Afrique du Sud. Qui vient de décider de suivre la glorieuse voie socialiste et antiraciste du Zimbabwe, laquelle l'a mené. où l'on sait. Le gouvernement de Pretoria a décidé de confisquer les terres des fermiers blancs, ce qui conduira immanquablement, comme au Zimbabwe, à la misère et à la famine. Mais l'idéologie de gauche sera sauve. Et ce sera plus que jamais la faute des Blancs."

    Toutes les apparences séparent ces perspectives africaines ou latino-américaines de la situation, et de l'évolution de la France. Aujourd'hui par exemple, Mediapart s'étrangle parce que le maire macronien de Besançon vient de publier des arrêtés anti-mendicités applicables dans certaines rues de sa belle et bonne ville jusqu'au 30 septembre. Pour la majorité du lectorat du site d'Edwy Plenel, on ne doutera pas qu'il se convainc lui-même d'une dérive droitière et bourgeoise de l’Hexagone. Nous assisterions ainsi, atterrés j'en suis sûr, à un rejet abominable des sans-abri, des migrants et des punks à chiens. J'avoue être tenté, quand je prends le métro parisien, ou même quand je me promène dans mon quartier assurément bourgeois, par une impression inverse. J’éprouve même le sentiment que, s’il y a du racisme en France, il ne vient pas nécessairement des Blancs, et que s’agissant d’actes ou de réactions qualifiés de racistes à l’endroit des Africains et des Arabes on leur découvre des auteurs parmi les gens du voyage. Ainsi Paul Valéry n'avait-il pas tort qui voyait deux dangers menaçant le monde : l’ordre et le désordre.

    La vraie question qui se pose devient dès lors celle des accaparements révolutionnaires et/ou fiscalistes. Opérés, de Caracas à Paris, en passant par l'Afrique australe, ils transfèrent la propriété, des mains de ceux qui la font fructifier, vers celles des camarades de lutte d'hier, c'est-à-dire des copains et des coquins d'aujourd'hui. Lesquels la stérilisent. Les gauchistes de tous poils en Europe ont ceci en commun avec les anciens guérilleros marxistes léninistes d'Afrique, ceux du Zanu-Pf comme, maintenant ceux de l'ANC, en Afrique du sud, que Mandela avait eu l'intelligence de faire plus ou moins patienter. Et auxquels Ramaphosa promet, comme hier Mugabe au Zimbabwe, les terres fécondées par les fermiers blancs.

    Bien sûr le Maduro reste inimitable. Spectaculaire, il paraît imbattable sur le terrain de la ruine. Pour le moment. Nous disposons donc d'un [petit] répit, à condition de faire bien comprendre à nos compatriotes que le pire peut arriver. Citons ici un seul exemple, qui commence à être perçu pour sa vraie valeur : le rôle d'une Hidalgo maire de Paris et de son entourage impunément communiste qui va dans ce sens. Encore une ou deux mandatures municipales et ces gens auront ruiné une des plus belles et des plus riches villes du monde comme la démagogie bolivarienne a ruiné le pays détenteur des plus abondantes réserves pétrolières. La chose est plus avancée qu'on voudrait le croire.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • « L’Europe souveraine » n’est qu’un slogan

    Comme De Gaulle l’avait compris, il n’y a pas un seul peuple européen mais plusieurs. Dans ces conditions, seule une Europe confédérale respectueuse des Etats-nations représente une solution d’avenir réaliste face aux géants américain et chinois.

    Tandis que l’Autriche préside l’Union Européenne depuis le 1er juillet, la Roumanie se prépare à prendre la relève au 1er janvier 2019. A quelques mois des élections européennes de mars mais aussi du Brexit, cette double présidence austro-roumaine souligne l’importance croissante des pays d’Europe centrale dans les mécanismes bruxellois. Même lorsque les coalitions ou les gouvernements au pouvoir suscitent de vives réserves parmi les élites libérales de France et d’ailleurs, les pays d’Europe centrale sont devenus incontournables.

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  • Retour au réel

    L’espoir européen de contester l’hégémonie du dollar n’est pas près de se concrétiser

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    Par Muriel Motte

     Dans le monde rêvé d’Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères, l’Europe échappe à la tutelle américaine et parvient à sauver l’accord sur le nucléaire iranien, essentiel si l’on veut préserver un semblant de paix au Moyen-Orient. L’exploit ne serait pas seulement diplomatique. Sortir de l’ombre punitive de Donald Trump, qui menace de sanctions tous ceux qui commercent avec Téhéran, implique de couper les ponts avec le droit américain, et donc avec le roi dollar.

    Heiko Maas ne l’ignore pas. Dans le quotidien financierHandelsblatt, le ministre prône la mise en place de «canaux de paiement qui soient indépendants des Etats-Unis, un Fonds monétaire européen et un système Swift(réseau interbancaire de paiement, NDLR) indépendant »de manière à ce que Washington « ne porte pas atteinte à nos intérêts sans nous consulter ».

    Il n’est pas le premier à vouloir échapper à l’attraction tentaculaire du billet vert et à tout ce qu’elle implique. Les producteurs d’or noir tentent depuis des années de lui trouver des alternatives, notamment depuis que l’ancien président iranien, Mahmound Ahmadinejad, l’a qualifié de « bout de papier sans valeur». En France, le souvenir de l’amende de 8,9 milliards de dollars payée par BNP Paribas aux Etats-Unis, sanctionnant le business – en dollars – de la filiale suisse de la banque au  Soudan, reste vivace. Mais concrètement, le monde a bien du mal à se passer de la devise américaine, toujours utilisée dans le règlement de 70 % de l’ensemble des échanges mondiaux.

    L’histoire joue un grand rôle : la monnaie de la première économie mondiale s’est imposée dans l’après-guerre, et n’a jamais perdu son statut de primus inter pares. Les Etats-Unis sont toujours la première puissance de la planète, solidement campée sur leurs deux jambes : un géant financier avec Wall Street, une machine à innover avec la Silicon Valley. De facto, une entreprise qui grandit et s’internationalise croise tôt ou tard le dollar sur sa route.

    Quant à la puissance politique, « elle se trouve aux Etats-Unis pas en Europe, commente Philippe Waechter, chef économiste d’Ostrum AM. Depuis un an, personne ne s’oppose aux décisions de Donald Trump. Sanctions, tarifs douaniers, géopolitique, la Maison Blanche donne le tempo de manière spectaculaire, c’est ce qui compte à l’international ». Il estime que « les choses seraient peut-être différentes si nous affichions une unité politique plus forte. Mais quelles anticipations pouvons-nous faire naître aujourd’hui concernant l’Europe, susceptibles d’inciter le monde à utiliser davantage la monnaie unique ? D’une certaine manière, vouloir payer en euros c’est entrer en opposition avec les Etats-Unis ».

    Bien peu ont les moyens de prendre ce risque. Peugeot a annoncé son retrait d’Iran en juin dernier et Total n’a pas tergiversé longtemps. Il vient d’annoncer son désengagement  du projet gazier South Pars, faute d’avoir obtenu le feu vert nécessaire de Washington. Et ce «malgré le soutien des autorités françaises et européennes » a précisé le groupe de Philippe Pouyanné. Pot de terre contre pot de fer ? Les promesses du plus grand gisement de gaz naturel du monde n’ont pas pesé lourd face aux menaces Trumpiennes. « Nous nous attendons à ce que les gouvernements européens réalisent, comme le font déjà les entreprises européennes, que le choix entre faire des affaires avec l’Iran et faire des affaires avec les Etats-Unis est très simple », a pu fanfaronner John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de l’hôte de la Maison Blanche.

    Le problème est que personne ne peut le contredire. « Tout le monde a envie d’une Europe plus unie, plus autonome et plus forte, mais dans les faits nous cédons aux pressions américaines. Se fâcher avec Washington c’est renoncer à 25 % de la richesse mondiale » commente l’économiste Patrick Artus.

    Colonie des Etats-Unis. Commercer en dollars partout sur la planète, être présent d’une manière ou d’une autre aux Etats-Unis, ne sont d’ailleurs pas les seuls critères qui placent les groupes étrangers sous la férule du droit américain. Les juges peuvent venir leur demander des comptes dès lors qu’ils incorporent des technologies américaines dans leur business, notamment dans leurs exportations vers d’éventuels pays jugés menaçants à Washington. « L’Europe est une colonie des Etats-Unis par la technologie interposée », déplore Patrick Artus. Faute de parvenir à créer ses propres Gafa, le vieux continent semble d’autant plus fragile que Donald Trump n’a pas hésité le mois dernier à considérer l’UE comme une  « ennemie » de son pays.

    La Chine y voit un boulevard. Face à une Europe affaiblie par ses querelles intestines, son poids croissant dans les échanges mondiaux va renforcer le rôle international de sa monnaie, le yuan. L’émergence de géants de la tech (Baidu, Alibaba, Tencent, Wechat, Xiao-mi, Huawei...) vise à déjouer le piège d’une dépendance à l’égard du grand satan américain. Pékin ne manque ni d’ambition, ni de moyens financiers. N’en déplaise à Donald Trump, on attend d’ailleurs que la Chine occupe la place laissée vacante par la France, en reprenant les parts de Total dans le projet South Pars. Le groupe de Patrick Pouyanné affirme ne pas connaître la position de son homologue, CNPC.

    Le titre de l'article est de nous (ndlr)

    Source : L’Opinion 23/8/2018

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Ukraine si russe !

    2455652043.jpg

    La Laure de Kiev, si russe, en effet ...

    1760687294.jpgPar Marc Rousset

    C'est une analyse de la question ukrainienne assez radicale que Marc Rousset nous propose ici. Elle est intéressante, mérite réflexion et sans-doute débat. Est-il si sûr que la Russie veuille actuellement, stricto sensu, « récupérer » l'Ukraine ? Le souhaite-t-elle ? Est-ce sa politique ? Est-ce seulement possible dans le contexte géopolitique mondial ? Cependant, Lafautearousseau a adopté au coeur de la crise ukrainienne une analyse très voisine de celle de Marc Rousset. On pourra s'y reporter*. De toute façon, ce qui doit nous guider ici, en dehors de toute russophobie ou russophilie,  ce sont les seuls intérêts de la France. Or un rapprochement avec la Russie est actuellement dans l'intérêt de la France.   LFAR       

    De retour de Kiev et Odessa, nous pouvons dire que le calme le plus absolu règne en Ukraine, exception faite du sanglant conflit armé dans le Donetsk.

    Mais il faut se méfier de l’eau qui dort. L’Ukraine est en faillite et ses dirigeants actuels corrompus, arrivés au pouvoir suite au coup d’État de la place Maïdan – derrière lequel était la CIA, comme l’a affirmé Poutine lors de sa longue interview par le célèbre journaliste américain Oliver Stone en 2017, et comme évoqué dans une tribune de Mediapart, toujours en 2017 -, conduisent un pays mécontent dont la majorité des habitants est pro-russe, dans une impasse géopolitique polono-états-unienne.

    Tous les Ukrainiens sans exception parlent et comprennent le russe, qui est la langue dominante dans les grandes villes telles que Kharkiv, Kiev et Odessa. Jusqu’aux invasions tartaro-mongoles du XIIIe siècle, le russe, le biélorusse et l’ukrainien ne formaient qu’une seule langue commune. L’ukrainien, très proche du russe, s’écrit avec le même alphabet cyrillique. En fait, seule la Galicie, très longtemps polonaise ou austro-hongroise, regarde davantage à l’ouest qu’à l’est.

    581917471.pngLa Russie est née avec la Rous’ de Kiev (882-1169) lorsque le prince varègue Oleg, venu de Novgorod, s’empare de Kiev en 882 pour former un des plus grands États d’Europe au Xe siècle, de la Baltique à la mer Noire. La Russie devient chrétienne orthodoxe lors de la conversion, en 988, du prince Vladimir de la Rous’ de Kiev à Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Aujourd’hui, l’Ukraine est un pays majoritairement orthodoxe.

    L’Ukraine bascula du côté russe lors de la révolte du cosaque zaporogue Bohdan Khmelnitski contre la domination polonaise lorsqu’il décida de s’allier, en 1654, avec la Russie et lorsqu’en 1709, les 45.000 hommes de Pierre le Grand écrasèrent, à la fameuse bataille de Poltava, les troupes du cosaque zaporogue Mazepa qui s’était allié à l’armée de Charles XII de Suède. Odessa fut fondée par Catherine II à la place d’une forteresse turque conquise par les Russes en 1792.

    Quant à la Crimée, elle a toujours été russe depuis que le khanat de Crimée a été vaincu en 1774 par les troupes russes de Catherine II. Elle a été seulement ukrainienne dans le cadre de l’URSS lorsque Khrouchtchev, en 1954, décida de faire don de la Crimée à l’Ukraine pour fêter les 300 ans du pacte militaire signé par Bohdan Khmelnitski.

    L’Ukraine, nonobstant son origine russe, a donc été sous souveraineté russe durant trois siècles, de 1654 à 1991. Seul l’écroulement de l’URSS a abouti à la création de l’Ukraine, comme État indépendant.

    Gogol, Boulgakov, Prokofiev que tout le monde considère comme des Russes sont, en fait, d’origine ukrainienne. Pour Gogol, qui n’a jamais soutenu une idée patriotique ukrainienne, les cosaques ne sont pas l’expression du patriotisme ukrainien mais de l’esprit russe.

    Face à la Chine en Sibérie, face au monde musulman de l’Asie centrale, du Caucase et de la Turquie, l’Europe de l’Ouest a besoin d’un chien de garde de 200 millions d’habitants à l’Est qui ne peut être qu’une Russie comprenant de nouveau l’Ukraine et la Biélorussie. L’Ukraine, n’en déplaise à la Pologne, à l’OTAN, aux États-Unis et à la pensée unique, est russe et doit redevenir russe !  

    A lire ....1149057401.jpg

    Ukraine : intangibilité des frontières ? Allons donc !

    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/22/ukraine-si-russe-6073800.html