
En pleine tempête sanitaire, les annonces américaines concernant le Venezuela se succèdent de manière contradictoire, du moins en apparence. Le 26 mars, tout d’abord, dans une intervention digne du far west, le procureur général des États-Unis, William Barr, a mis à prix, avec une récompense de quinze millions de dollars, la tête du président vénézuélien Nicolás Maduro ainsi qu’un certain nombre de dignitaires du régime accusés de narcotrafic. Mais cinq jours plus tard, mardi 31 mars, Washington effectue une nouvelle annonce, tonitruante mais d’une tout autre nature : Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, demande de manière très officielle à Nicolás Maduro et Juan Guaidó, de se retirer « tous les deux » en vue de la nomination d’un « Conseil d’État » qui serait composé de cinq membres, choisis par les deux camps au sein de l’Assemblée nationale pour gouverner provisoirement le Venezuela.
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