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géopolitique - Page 696

  • #NotInMyName : une campagne pilotée par l’establishment militaro-atlantiste

    L’objectif de cette campagne de communication est d’opérer un distinguo entre l’islam (religion de paix et d’amour) et ce qu’il se passe au moyen-orient. Il faut pourtant rappeler que les soldats de l’Etat Islamique sont accueillis à bras ouverts par la population sunnite d’Irak et de Syrie. La porosité entre l’Islam et l’idéologie de l’EI existe bien et nos dirigeants mondialistes sont embarrassés. Cette vidéo et toute cette communication puante n’ont pour vocation que d’endormir une fois de plus nos défenses naturelles.

    Qui a réalisé le film? La fondation Active Change.

    Qui dirige ce groupe? Hanif Qadir, un militant associatif pakistano-britannique en lutte contre « l’extrémisme violent » et qui fut lui-même un ancien islamiste engagé auprès des Talibans.

    Qui finance les programmes de réinsertion mis en place par la fondation? Essentiellement, le gouvernement britannique, à travers les départements de l’Intérieur et des Affaires étrangères.

    Fondée en 2003, la Fondation est devenue une organisation reconnue par l’Etat et à but non-lucratif en 2008. Cette année-là, un personnage singulier vient rejoindre le conseil restreint d’administation de l’ACF : Christopher Donnely.
    Qui est-il? Un ponte de l’establishement militaire atlantiste. De 1989 à 2003, l’homme a été le conseiller spécial du secrétaire général de l’OTAN. En 2005, il a fondé le Advanced Reaserch and Assessement Group, un centre de réflexion initiaelement lié au ministère britannique de la Défense et chargé d’évaluer les menaces stratégiques à l’encontre de la sécurité nationale.

    Source : Panamza

    http://www.contre-info.com/notinmyname-une-campagne-pilotee-par-lestablishment-militaro-atlantiste

  • Crimes terroristes: souvenez-vous des Harkis!

    Communiqué de presse de Bruno GOLLNISCH,
    Député européen, membre du Bureau politique du Front National.
     
    Le meurtre sauvage d’Hervé GOURDEL, enlevé en Kabylie, résonne plus particulièrement à nos oreilles aujourd’hui, journée commémorative des Harkis, ces musulmans ayant naguère choisi la France. L’émotion suscitée depuis hier par cet  acte abject permet sûrement à nos compatriotes d’entrevoir les souffrances qui furent celles des Français d’Algérie. Massacres planifiés, viols de masse et tortures épouvantables infligées par le FLN à des dizaines de milliers de Harkis : la barbarie islamiste n’est pas nouvelle. 
     
    Ce terrible drame humain, cette tâche sur le drapeau français, ne suscita guère à l’époque la colère et la compassion. Un véritable crime contre l’humanité qui fut aussi le fait de l’attitude indigne du pouvoir politique de l’époque.
     
    Loin de vouloir sans cesse ressasser le passé, le parallèle évoqué est criant de réalité. Les indignations à géométrie variable ne pourront pas éternellement dissimuler qu’à ne jamais retenir les leçons du passé, nos gouvernants condamnent les peuples à revivre toujours les mêmes drames.

  • Donbass : persécutions de catholiques, relents de soviétisme…


    Séparatistes…

    Dans l’Est de l’Ukraine, où l’armée et surtout la « garde nationale » (largement composée de jeunes nationalistes ukrainiens) affrontent depuis des mois une rébellion séparatiste (aux références soviétiques), il se passe des choses laides dans les zones sous contrôle rebelle.
    Notamment une haine religieuse ciblant prioritairement les catholiques.

    Le site de l’association France-Ukraine-Solidarité (qui vient en aide aux réfugiés et aux patriotes ukrainiens) propose des articles qui dévoilent un aspect occulté de ce conflit (y compris dans les médias de la réinfosphère), et nous avons repéré celui-ci en particulier, sur les persécutions de prêtres :

    « dès le début du coup de force en Crimée, les catholiques sont aussitôt ciblés. Le 15 mars 2014, les milices séparatistes ont arrêté le père Mykola Kvitch de Sébastopol avant de le relâcher après interrogatoire.

    L’occupation du Donbass verra se répéter et s’amplifier de telles pratiques, avec hélas des fins moins heureuses.

    Victims_of_Soviet_NKVD_in_Lvov,_June_1941
    Ils n’ont pas changé…..les mêmes méthodes

    Dès le 28 mai, le père Pawel Witek, Polonais, était enlevé à Donestk, il sera libéré peu après. L’infortuné prêtre ukrainien, le père Tikhon, 43 ans, enlevé le 3 juillet 2014 par les miliciens du Donbass, n’aura pas cette chance. Nous sommes sans nouvelles de lui …. Seigneur prends pitié.

    Rebelles

    Ces territoires sont proclamés russes ou nouveau-russes par l’occupant, or en Russie l’église catholique ukrainienne ne jouit d’aucun statut… elle n’existe pas.

    « Je pense que mes ravisseurs me surveillaient déjà depuis un certain temps, parce qu’ils avaient beaucoup d’informations sur moi et sur mes paroissiens. » Le Père Sergueï, l’un des trois prêtres enlevés en Ukraine entre juillet et août, raconte à l’Aide à l’Église en Détresse ses douze jours de captivité.
    Ce prêtre gréco-catholique, membre de l’Exarchat archiépiscopal catholique ukrainien de Donetsk, a été enlevé à la fin du mois de juillet, alors qu’il conduisait sa voiture. « Trois hommes de l’armée de la Nouvelle Russie sont sortis d’une voiture située à côté de la mienne. J’ai tout de suite réalisé que c’est moi qu’ils voulaient. Ils m’ont obligé à monter dans leur voiture, puis ils m’ont endormi avec une éponge imbibée de chloroforme. » Le Père Sergueï a été séquestré et interrogé pendant 12 jours, avec des menaces de mort et simulations d’exécution, privé d’une insuline dont il avait besoin et qu’il réclamait.

    Don Victor, prêtre catholique du diocèse de Kharkiv-Zaporijia, a été enlevé dans des circonstances similaires. « Quelques hommes de l’armée de la Nouvelle Russie m’ont arrêté à un poste de contrôle – raconte-t-il à l’AED.Après avoir vu mes papiers, ils m’ont demandé de les suivre pour un bref examen, mais je n’ai été libéré que onze jours plus tard ». Il a lui aussi subi plusieurs interrogatoires et ses ravisseurs lui ont fait croire plus d’une fois qu’il allait être fusillé.

    Enfin, le 22 août le consul honoraire de Lituanie, Mykola Zelenec, également catholique était assassiné, comme vient de l’être aujourd’hui en Algérie Hervé Gourdel, pour sa seule qualité d’occidental.

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  • Pourquoi le dollar monte, pourquoi il descend !

    Pendant la plus grande partie des années 70, la gestion du dollar par les autorités américaines fut tout simplement désastreuse. Toutes les erreurs furent commises au cours de ces dix années : taux d’intérêts réels négatifs presque sans interruption de 1971 à 1980 , blocage des prix et des salaires (par le président Nixon), blocage des prix de l’énergie une fois que ces derniers commencèrent à monter à cause de la dépréciation du dollar, crise politique sans précédent (Watergate), élection d’un brave homme totalement incompétent, Jimmy Carter, qui se fit rouler dans la farine par les ayatollahs iraniens après que les diplomates US eurent été pris en otage, envahissement de l’Afghanistan par les Russes, explosion de l’inflation et du chômage, cours de l’or qui passent de 35 dollars l’once à plus de 800… rien ne manquait à l’appel !

    Du coup, le dollar passait de 4,3 francs suisses par dollar en 1971 à 1,5 franc suisse en 1978 (- 65%) et de 4 deutschemark (DM) par dollar à 1,73 DM par dollar (-56 %)…. Après dix ans de gestion calamiteuse (traduire keynésienne), le consensus absolument universel était que le dollar ne pouvait que continuer à baisser, et pendant longtemps.

    Et pourtant…. De 1978 à 1985, le taux de change du dollar allait doubler vis-à-vis du franc suisse et du DM, ce que personne, mais personne n’attendait en 1978. 

    L’explication « classique » de ce rebond extraordinaire a toujours été que les arrivées de Volker puis de Reagan avaient « modifié les psychologies », et le rebond du dollar s’expliquait donc par les changements que ces deux hommes allaient amener. Explication fort paresseuse à mon humble avis, bien qu’elle ne soit pas complètement sans mérite. En effet, je ne crois pas trop aux explications « psychologiques » que beaucoup de gens utilisent pour expliquer des mouvements auxquels ils ne comprennent rien. Pour moi, l’explication, que j’ai d’ailleurs fournie en temps réel à l’époque, n’avait rien à voir avec un freudisme de bon aloi et tout à voir avec une réalité beaucoup plus simple : si le dollar montait, c’était tout simplement parce que la demande de dollars était très supérieure à son offre, ce qui est bien sûr une notion que beaucoup d’économistes ont du mal à comprendre.

    Explication.

    Si la croyance commence à se répandre dans le marché qu’un actif financier va baisser jusqu’à la fin des temps, alors la tentation devient presque irrésistible de l’emprunter (c’est-à-dire de le vendre à découvert) et d’utiliser cet argent ainsi emprunté pour acheter quelque chose qui « ne pourra pas baisser».

    Le « trade » classique pendant ces années-là fut donc d’emprunter du dollar pour acheter de l’or, de l’argent métal ou de l’immobilier, par exemple. Si, contrairement à toutes les attentes, l’or se met à baisser et le dollar à monter, panique générale, appels sur marges, liquidations forcées, faillites (des frères Hunt au Texas sur l’argent, et de quelques banques d’affaires à Londres sur l’immobilier local) …

    Tout le monde comprend ce mécanisme qui nourrit la hausse du dollar et la baisse de l’or et de l’immobilier, et qui durera jusqu’ à ce que toutes les positions spéculatives aient été liquidées. Eh bien, c’est un phénomène de cette nature, mais à la puissance 10, qui a propulsé le dollar à la hausse de 1978 à 1985. La baisse du dollar, comme je l’ai déjà dit, avait fait monter dans des proportions extraordinaires les prix du pétrole (de moins de $2 par baril à plus de $ 30 par baril en moins de 10 ans).

    Du coup, un certain nombre de pays producteurs (Arabie Saoudite, Koweït etc.) se retrouvèrent inondés de dollars et bien en peine de les utiliser. Qu’à cela ne tienne : la grande banque française « Société Lyonnaise Agricole » ou « SLA » offrit de les prendre en dépôts et de les rémunérer. Nos Saoudiens transférèrent donc des milliards de dollars à la SLA, soumise cependant à la forte concurrence de la banque de la Tamise et du Rhône et de la banque des Bataves et des Teutons réunis, qui toutes voulaient leur part du gâteau. La banque du Soleil Levant suivait avec retard, mais suivait aussi. Une fois les dépôts reçus, notre SLA nationale devait les utiliser, c’est-à-dire les prêter à quelqu’un qui en avait besoin.

    Aucun problème : le Mexique, l’Argentine, le Brésil, et bien d’autres avaient tous besoin de dollars pour acheter… du pétrole. Notre SLA leur prêta donc à 10 % par exemple, tout en empruntant aux Saoudiens à 8,5%. Que voilà de l’argent facilement gagné, et comme la banque est un beau métier…

    Pendant que tout cela se produisait, les journalistes et les économistes appelaient ce mécanisme « le recyclage des petro dollars » en essayant de dissimuler du mieux qu’ils le pouvaient l’extrême satisfaction qu’ils ressentaient à l’idée qu’ils étaient capables de comprendre une notion aussi complexe. Arrive 1979 et M. Volker commence à faire monter les taux. Du coup, le Mexique, l’Argentine, le Brésil ne peuvent plus servir leurs dettes et font faillite, c’est-à-dire appellent le FMI à la rescousse, qui comme d’habitude suit une politique visant à appauvrir les populations locales, ce qui rend le remboursement des dettes encore plus improbables. Et donc le Brésil cesse non seulement de payer des intérêts à notre SLA mais aussi cesse aussi de lui rembourser le capital…

    Mais le problème est que la SLA, elle, devait toujours payer 8,5 % aux Saoudiens et leur rembourser le principal et que notre vaillant champion national n’avait pas le moindre dollar en caisse. En fait, la SLA était « short » sur le dollar pour un montant équivalent au principal et aux intérêts à payer aux Saoudiens. Et la SLA de se précipiter sébile à la main pour demander des dollars à la Banque de France, qui n’en avait plus guère après quelques années de mitterrandisme et qui donc dut les acheter sur le marché. Or les USA avaient à l’époque des comptes courants excédentaires et qui s’amélioraient, à cause de la formidable dévaluation précédente, et offraient donc de moins en moins de dollars aux marchés.

    La demande explosa tandis que l’offre baissait et donc le dollar « passa au travers du toit ». Et tout cela se termina en février 1985 avec les accords du Plaza, où la Fed accepta de donner des « swaps » à toutes les autres grandes banques centrales, c’est-à-dire accepta de leur prêter des dollars, ce qui n’était rien d’autre qu’un massif QE pour sortir les banques européennes et japonaises du trou dans lequel elles s’étaient collées. Immédiatement le dollar s’écroule…

    Pourquoi raconter cette vieille histoire ? Parce que depuis dix ans le dollar a été géré n’importe comment et que donc tout le monde croyait qu’il allait s’effondrer jusqu’à la fin des temps. Et à l’évidence, tout un tas de gros malins ont dû emprunter massivement des dollars depuis dix ans pour acheter je ne sais quoi, du style j’emprunte des dollars et j’achète des obligations pourries en euros. Si ces « je ne sais quoi » se mettent à baisser tandis que le dollar se met à monter, nous nous retrouverons dans un monde tout à fait similaire à celui de 1982 -1985.

    Bien évidemment, je ne suis sûr de rien. Je n’ai aucun chiffre sur les positions à découvert qui pourraient exister sur la monnaie US. Je n’ai aucune information sur les intermédiaires financiers qui risquent de se faire attraper cette fois-ci. Je peux donc être en train de me tromper, ce qui m’est déjà arrivé souvent. Mais enfin, chat échaudé craint l’eau froide…

    Mon conseil reste donc de ne rien avoir dans les portefeuilles qui soit endetté en dollars ou qui ait un cash flow négatif en dollars. Et ma recommandation est de n’avoir que des actifs qui aient un cash flow positif en dollar, du style des obligations du trésor américain ou de certaines très grandes multinationales européennes ou américaines.

    La vieille malédiction chinoise dit : « Puissiez vous vivre dans des temps intéressants.» Je crains que nous ne soyons dans des temps intéressants… Qui plus est, je crains qu’ils ne deviennent de plus en plus intéressants.

    Charles Gave

    http://francelibre.tumblr.com/post/98343606416/pourquoi-le-dollar-monte-pourquoi-il-descend#.VCQxNyt_tiA

  • Les invasions barbares

    C’est la première victime française de cette troisième guerre d’Irak, à plusieurs milliers de kilomètres pourtant des frontières irakiennes et syriennes. L’immonde mise à mort-mise en scéne de la décapitation d’Hervé Gourdel en Algérie par un groupe se réclamant de l’Etat Islamique (EI) était redoutée de nos compatriotes. Elle a bien eu lieu, similaire à celles ces dernières semaines des deux journalistes enlevés en Syrie et revendiqués par le même groupe terroriste, l’américain James Foley, l’israélo-américain Steven Sotloff et du travailleur humanitaire britannique David Haines. Ce n’est pas un hasard, pour lui donner un retentissement mondial, l’annonce de cette décapitation a eu lieu hier, à l’occasion de  la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, lors du Conseil de sécurité extraordinaire présidé par Barack ObamaUne résolution contraignante y a été adoptée qui impose aux Etats, sous peine de sanction, d’empêcher leurs citoyens de s’enrôler dans des organisations extrémistes comme l’Etat islamique.

    Depuis la tribune de l’ONU, François Hollande a indiqué hier que la France ne cédera pas au chantage des terroristes -pouvait-il dire autre chose? Plus « étonnant », le ministre Jean-Yves Le Drian a fait savoir ce matin  que des frappes aériennes de la France contre la Syrie n’étaient pas forcément à exclure.

    Une annonce qui si elle était suivie d’effet entraînerait une rupture avec la ligne définie par François Hollande lors de sa dernière grande conférence de presse à l’Elysée.

    Le Président de la République avait indiqué que la France avait pris grand soin jusqu’alors de justifier son intervention en Irak par un strict respect de la légalité, découlant de  » l’appel à l’aide » du gouvernement irakien. Or des frappes en Syrie seraient conditionnées, dans le cadre du droit international, à une résolution de l’ONU…Enfin certaines autorités morales craignent que des frappes contre l’EI en Syrie renforcent le régime laïc de Bachar el Assad dont beaucoup dedocteur Folamour, de grands démocrates atlantistes veulent toujours le scalp…

    Marine Le Pen le rappelait d’ailleurs ce matin en marge d’un hommage aux harkis, « la France est unie contre le danger« , elle est aujourd’hui « menacée directement », mais il s’agit de faire le tour des responsabilités « des uns et des autres ». La présidente du FN a pointé les interventions des gouvernements UMPS en Libye et en Syrie qui ont contribué hier  à renforcer un terrorisme qui se développe aujourd’hui. Cela n’empêche pas la classe politicienne de se lamenter et d’entonner des discours martiaux pour s’exonérer de ses fautes constate Bruno Gollnisch; ni les habituels escrocs intellectuels comme Bernard-Henry Lévy de faire le tour des plateaux.

    Fort de son prix Nobel de la paix, Barack Obama méne sa guerre au Moyen-Orient sans complexe. Ces derniers jours, nous avons assisté à une intensification des opérations menées avec les premières frappes aériennes contre l’Etat Islamique sur le sol syrien, notamment sur la ville deRacca et contre des raffineries de pétrole aux mains de l’EI, brut vendu au marché noir par les djihadistes pour financer leur guerre de terreur.

    A dire vrai, il s’agit de le souligner, le président des Etats-Unis, chouchou de boboland, entreprend depuis son accession à la Maison blanche une politique plus discrète mais  assez sanglante d’élimination des « ennemis de l’Amérique », de la Somalie au Pakistan, via des attaques de drones, d’une ampleur inégalée. Elle n’aurait pas été reniée par le « méchant » George W. Bush, le roi des dommages collatéraux …

    L’attitude de la Maison blanche vis-à-vis de la Russie n’a elle ausi guère changé et garde toujoursson parfum de guerre froide, avec son lot de déstabilisation, de manoeuvre et d’hostilité sourde.

    Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, n’a pas hésité à le dire hier depuis l’assemblée des Etats-Unis: « En ce qui concerne le discours du président des États-Unis, nous nous sommes retrouvés (les Russes, NDLR)  à la seconde place en termes de menaces à la paix internationales et la sécurité. Le virus Ebola se trouve à la première place, et l’agression russe en Europe  se trouve à la seconde place, tandis que l’Etat Islamique est à la troisième place« , a-t-il déclaré.

    Une volonté des Etats-unis d’écarter aussi Moscou de la résolution de ce conflit engagé contre la terreur islamiste alors qu’il est évident que celui-ci ne pourra être réglé sans l’aide de la Russie mais aussi de l’Iran. Moscou aurait ainsi proposé à Washington, en échange de son soutien à une résolution sur la Syrie, de prendre sous sa responsabilité, avec sa propre aviation, les frappes contre l’EI sur le sol syrien.

    En rejetant cette aide (certes intéressée) de la Russie d’intervenir militairement sur le territoire de son allié pour tenter d’y éradiquer l’EI, Obama peut mettre une croix , sans le vote russe, sur unerésolution de l’ONU légitimant les frappes en Syrie qui lui aurait peut être permis d’attirer d’autres alliés.

    Il est d’ailleurs assez frappant de constater la difficulté (prévisible) qui est celle des Etats-Unis à attirer dans cette coalition contre l’EI des pays musulmans. Même un membre de l‘Otan comme la Turquiede Recep Tayip Erdogan, qui s’était impliquée fortement, concrètement, pour faire tomber Bachar el Assad, craint désormais la déstabilisation. Entre afflux de réfugiés, retour en force de la question kurde et une opinion publique défavorable à toute intervention, Ankara s’inquiète aussi de voir ses ambitions régionales réduites à néant et se contente du « service (ultra) minimum » sans intervenir militairement.

    Sur les 22 Etats membres de la Ligue Arabe, outre l’Irak bien sûr, seuls l’Arabie Séoudite, le Qatar, Bahreïn, les Émirats Arabes Unis et la Jordanie ont répondu à l’appel de M. Obama, sans que l’on sache vraiment l’ampleur, la réalité de cette participation militaire aux frappes contre l’EI. Or, les deux premiers pays de cette liste sont des soutiens avérés au terrorisme islamique et les deux derniers en lutte depuis des années contre les menées subervsives de Ryad et de Doha…

    Notons encore que l’Etat américain démontre aussi qu’il n’abandonne pas l’objectif de mettre à bas le régime syrien« Idéalement » pour y mettre en place un gouvernement à l’échine plus souple et plus compréhensif à l’égard des menées de l’Oncle Sam dans la région. Quitte à prolonger cette guerre qui ravage et ensanglante ce pays dont les différentes communautés vivaient globalement en sécurité, en paix et en harmonie sous le régime certes autoritaire de son président.

    Le terrorisme djihadiste contre lequel se démène la Syrie ne s’attaque pas seulement aux populations civiles, ne se contente pas de violer, de torturer, d’humilier, de mutiler;  il s’attaque de la même façon  aux valeurs civilisationnelles en s’en prenant au patrimoine artistique.

    Selon un récent rapport du Fonds du Patrimoine mondial de l’Unesco, les fous d’Allah ont volontairement détruit, pillé, endommagé, des centaines de sites historiques et de musées.

    Mamoun Abdoulkarim, directeur général du Département du patrimoine culturel de Syrie a lancé un cri d’alarme: « Notre pays est en effet menacé de la destruction du patrimoine culturel (…).Aujourd’hui, au 21e siècle, des forces incultes se sont éveillées qui se permettent sans scrupules de mettre en ruines le patrimoine culturel de tout un pays (…). Leur conception du monde dogmatique n’accepte pas de respect envers des cultures anciennes. Bien des provinces historiques de Syrie ont subi de fortes destructions. Des monuments à Deïr ez-Zore ont été endommagés, les monuments assyriens dans le sud de la ville d’Al-Hasak, le sépulcre de Chach-Hamdan à Alep datant du 1er siècle avant J.-C. et beaucoup d’autres ont été détruits ».

    « Des objets d’art anciens volés de musées et des biens culturels provenant des fouilles archéologiques illicites dans les régions contrôlées par l’opposition armée sont trafiqués illégalement à l’étranger. Le Département du patrimoine culturel numérise les pièces volées afin de faciliter leur recherche internationale. Beaucoup ont été récupérées. Tandis que le butin des fouilles illicites est, probablement perdu à jamais« .

    « Seules des actions conjuguées résolues de la communauté mondiale sont en mesure de stopper ce processus », affirme M. Abdoulkarim. M. Obama s’en moque ou à tout le moins, ce n’est pas sa priorité.  Le principal n’est-il pas que Disneyland,  Monsanto et Mc Donald poursuivent leurs ouvertures de franchises à travers le monde? Cette autre invasion barbare…

    http://gollnisch.com/2014/09/25/les-invasions-barbares/

  • Menaces de l’Etat Islamique: « Nous conquerrons votre Rome, nous briserons vos croix et nous réduirons vos femmes en esclavage. »

    François Hollande, en pompier pyromane, a allumé le feu en Syrie, l’incendie a gagné l’Irak, il est à présent en train de rentrer chez nous.

    Hier lundi une vidéo de l’Etat Islamique s’adressait aux pays engagés dans les frappes contre l’Irak en ces termes, extraits :

    « l’Etat islamique ne vous a pas déclaré la guerre (…) c’est vous qui avez commencé de nous agresser, par conséquent, vous aller payer le prix ». « nous frapperons votre patrie, et vous ne pourrez plus nuire à quiconque ».

    Ensuite il s’adresse aux musulmans qui habitent dans les pays menacés:

    « La meilleure chose que vous puissiez faire est de vous efforcer de tuer tout infidèle, qu’il soit Français, Américain ou d’un de leurs pays alliés », déclare le porte-parole du groupe, Abou Mohamed al Adnani, dans un message audio diffusé lundi.

    « Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munitions, alors isolez l’Américain infidèle, le Françaisinfidèle ou n’importe lequel de ses alliés. Ecrasez-lui la tête à coup de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le« , poursuit-il.

    « Laisserez-vous l’Américain, le Français ou n’importe lequel de ses alliés se promener en sécurité sur terre tandis que les armées des croisés frappent les terres des musulmans sans faire de distinction entre un civil et un combattant ? »

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  • Otage français en Algérie : le début d’une sinistre aventure…

    Une probable guerre mondiale et civilisationnelle de longue haleine. Dont une fois de plus la France éternelle sera un des champs de batailles centraux.   

    L’égorgement sera long, ignoble et rouge. La vidéo sera tremblante, la voix du commentateur baissera d’un cran. Puis, une fin d’après-midi bondée ou un matin assassin, sans doute parisien, les jambes éparpillées inonderont le sol d’un métro, les troncs seront plantés dans la carcasse fumante d’un RER. Il y aura ces cris insupportables, ces existences basculées, ces amours crucifiées. Un ministre viendra et martèlera « Plus jamais ça ». Qui sait, une marche blanche défilera entre deux saignées d’agneaux… Le principal mot d’ordre sera « Surtout pas d’amalgame », parce que Daech, pardon l’islam, pardon la religion musulmane « n’est que paix et amour ».

    Comment éviter l’inévitable ? L’enlèvement, ce lundi, d’un Français en Algérie, revendiqué par les islamistes, n’est pourtant que le début d’une sinistre aventure. Une probable guerre mondiale et civilisationnelle de longue haleine. Dont, une fois de plus, la France éternelle sera un des champs de batailles centraux. Nos services de renseignement, réputés très performants, auront beau faire : notre territoire est gavé de ces soldats fous du futur, qui choisiront le sacrifice au nom de leur cause, plutôt qu’une vie sur le canapé à mater Canal.

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  • Djihadistes dans la nature : commission d'enquête ou démisssion du ministre ?

    Lu ici :

    "L'opération devait illustrer la réactivité de Paris face à la menace djihadiste. Elle a viré au fiasco par une communication hasardeuse qui met soudain en exergue les failles du bouclier antiterroriste français. Mardi midi, le ministère de l'Intérieuravait annoncé un peu vite l'arrestation de trois individus dangereux «dès qu'ils ont posé le pied en France». Ils revenaient en principe de Turquie, où ils avaient été arrêtés en août dernier, après avoir combattu, dit-on, dans les rangs des islamistes radicaux en Syrie. [...]

    Le tableau était presque parfait. Mais voilà: le récit du ministère de l'Intérieur était partiellement faux. Les trois djihadistes sont rentrés en France par leurs propres moyens, sans être inquiétés. Ils n'ont pas été arrêtés à leur arrivée à l'aéroport de Marseille où ils se sont posés comme des fleurs, prétendant même aujourd'hui, par l'entremise de leurs avocats, se tenir à la disposition de la justice. [...]"

    Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s'est prononcé ce matin en faveur d'une commission d'enquête parlementaire sur ce "couac impardonnable". Il a dénoncé "l'amateurisme du gouvernement".

    Une commission d'enquête ou une démission de Bernard Cazeneuve ?

    Michel Janva

  • Pourquoi l'Amérique veut-elle la chute de Bashar al Assad ?

    par Jean Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    La plupart des observateurs de la campagne lancée unilatéralement le 10 septembre par Obama contre l'EIIL (ou ISIS) ont noté que, ouvertement ou plus discrètement, cette campagne reposait aussi sur la volonté de renverser Bashar al Assad.

    1) Le mot d'ordre, même s'il n'est pas officiellement annoncé, est « ISIS d'abord, Bashar ensuite ».

    2) . D'où l'intention de bombarder des bases de l'EIIL en Syrie, c'est-à-dire pratiquement de s'en prendre aux positions de l'armée de Bashar al Assad.

    Pour justifier cela aux yeux de l'opinion occidentale, Obama avait depuis longtemps affirmé que la chute de Bashar s'imposait, en juste punition des crimes perpétrés par lui contre son opposition. Mais d'une part, les crimes de ses alliées n'ont jamais fait peur à l'Amérique. D'autre part, il s'était avéré que les plus récents de ces crimes étaient en fait dus à des éléments incontrôlés de l'Armée Syrienne Libre, ou a des milices islamiste agissant sous son couvert. Il y a quelques mois, Obama avait essayé de lancer des attaques aériennes contre Bashar, mais l'intervention de la Russie, opposée à de telles actions, l'en avait dissuadé. Aujourd'hui, il pense retrouver une voie libre à l'occasion de la campagne déclenchée contre l'EIIL.

    Ceci pose une nouvelle fois la question de savoir pourquoi Obama, et certains des Faucons qui le conseillent, veulent-ils tant la mort de Bashar – contrairement d'ailleurs à ce que jugent certains membres plus éclairés des services de renseignements américains ou du Pentagone ? On évoque généralement des intérêts économiques: avoir à Damas des interlocuteurs favorables aux stratégies pétrolières américaines, ou à celles de ses alliés du Golfe. Mais le risque serait grand : mettre en place des représentants des islamistes. L'Armée Syrienne libre, à laquelle le Congrès américain vient de voter l'attribution de crédits, est moins que fiable. Pour nous, la raison de l'hostilité américaine est politique. La chute de Bashar serait pour l'Amérique un premier pas vers la chute de Poutine, laquelle demeure comme nous l'avons redit plusieurs fois , l'objet ultime de l'Amérique et du Système qu'elle incarne. Le risque d'un axe chiite et "ami" de la Russie associant l'Iran, la Syrie, le Hezbollah, disparaitrait, par ailleurs  à la grande satisfaction d'Israël, allié des Etats-Unis.  Ce serait aussi un coup porté aux alliés « objectifs » de Poutine au Moyen-Orient, l'Iran, la Chine – tout ceci indirectement, sans avoir à affronter le veto du Conseil de Sécurité de l'ONU.

    Les appuis de Bashar al Assad

    Ceux-ci proviennent principalement d'Etats que l'Amérique considère, ouvertement ou implicitement, comme ses ennemis :

    *  La Russie bénéficie de la base navale de Tartous (ou Tartus) concédée par la Syrie à la Russie depuis 1971. Celle-ci présente un intérêt considérable pour elle, vu qu'elle n'a pas d'autres implantations en Méditerranée. On imagine l'émotion si elle décidait d'y baser un des deux porte-hélicoptères Mistral qu'elle vient d'acheter. Elle tire par ailleurs profit des achats d'armes syriens, ceux-ci ayant atteint à ce jour un montant d'environ 5 milliards de dollars et pour lesquels certains nouveaux contrats sont en discussion. Il n'y a pas de petits profits en période de sanctions. Son alliance avec la Syrie alaouite, refuge par ailleurs de nombreux chrétiens, peut montrer que, dans la lutte qu'elle mène de son côté contre les terroristes islamiques, elle peut avoir des alliés chez les pays arabes et parmi les chrétiens d'Orient. Plus généralement, elle sait gré à Bashar al Assad de représenter à ce jour un élément de stabilité dans un Moyen Orient en pleine dissolution. Elle est consciente que sa chute ouvrirait un boulevard de plus aux milices sanguinaires de l'EIIL, comme aux commerces d'otages, d'armes et de drogues dont elle serait une des premières victimes. Elle ne veut à aucun prix suivre l'Amérique dans une voie dont elle a pu constater les conséquences désastreuses, en Irak, en Afghanistan, en Libye. On rappellera aussi que le père de Bashar, Haffez, était considéré par beaucoup, de son vivant, comme un allié "objectif" de l'URSS. 

    *La Chine soutient Assad pour globalement les mêmes raisons. Elle est opposée aux « changements de régime » provoqués par des interventions militaires des Etats-Unis et de ses alliée européens.

    * L'Iran principalement chiite et qui par ailleurs ne se considère pas comme arabe a peu d'alliés dans le monde arabe. Le plus important est la Syrie, qui lui avait apporté son appui dans sa lutte contre Saddam Hussein. Son alliance avec Bashar al Assad, aujourd'hui encore, lui est utile en lui fournissant une ouverture sur la Méditerranée et en lui permettant d'apporter une aide aux éléments chiites du sud Liban.

    Autant de raisons pour que l'Amérique veuille abattre Bashar al Assad

    Nuire à la Russie, à la Chine et même, malgré un réchauffement récent, à l'Iran (qui reste détestée d'Israël, allié de l'Amérique), constitue autant de raisons pour que, sans se passer du moindre accord du Conseil de Sécurité, et à l'occasion d'une guerre contre l'EIIL, Obama cherche la première opportunité venue pour provoquer la chute de Bashar al Assad. Celui-ci le sait bien. Il dispose encore d'assez de forces pour ne pas faciliter la tâche des américains, comme à leurs alliés éventuels, saoudiens ou jordaniens. Un moment, il avait espéré que promettant une aide à la coalition occidentale en lutte contre l'EIIL, il aurait pu désarmer l'hostilité contre lui. Mais le refus radical des américains lui a ouvert les yeux.

    Ceci dit, l'Europe, et plus particulièrement la France, n'auraient aucune raison de soutenir Obama dans sa volonté de détruire la Syrie de Bashar al Assad. Au contraire, les raisons résumées ci-dessus justifiant le soutien de la Russie et de la Chine devraient être aussi les leurs – sans mentionner le refuge que trouvent en Syrie les Chrétiens d'Orient dont la France à juste titre se préoccupe. Mais la question de la Syrie n'a pas pratiquement été abordée lors de la conférence internationale tenue à Paris le 15 septembre 

    3). Si François Hollande avait manifesté un tant soi peu d'indépendance vis-à-vis du secrétaire d'état John Kerry représentant d'Obama à cette conférence, il aurait du clairement signifier aux autres représentants que la France s'opposerait à toute action offensive contre Bashar al Assad à l'occasion de la lutte entreprise contre l'EIIL.

    Il serait encore temps de le faire. Mais cela serait beaucoup demander à François Hollande, qui on s'en souvient, avait été le premier des Européens à vouloir bombarder Damas, si Obama avait persisté dans son intention première...et si la Russie n'était pas intervenue.

    Notes

    1) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1484&r_id=

    2) http://chinamatters.blogspot.com.br/2014/09/its-third-force-time-in-syria.html

    3) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1487&r_id=

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/20/pourquoi-l-amerique-veut-elle-la-chute-de-bashar-al-assad.html