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géopolitique - Page 696

  • L’ancien ambassadeur de France à Moscou accuse Washington de la guerre en Ukraine

    Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France à Moscou n’a pas mâché ses mots sur la diplomatie actuelle européenne. En effet, il estime qu’il fallait rendre Sébastopol à la Russie, car, je cite : « La Crimée n’a jamais appartenu à l’Ukraine, elle a toujours été russe ». Il accuse aussi Washington dans les derniers incidents il y a deux semaines en rupture du cessez le feu. En effet ces incidents ont eu lieu juste avant la réunion décidant de continuer ou non les sanctions économiques contre Moscou. Il faut rappeler que, en valeur, les exportations américaines vers la Russie ont augmenté en 2014 malgré les sanctions et que les exportations européennes, elles ont diminué.

    Jean de Gliniasty, ex-ambassadeur de France en Russie, accuse les USA de la responsabilité de la crise en . http://www.lefigaro.fr/international/2015/06/21/01003-20150621ARTFIG00162-un-ex-diplomate-francais-accuse-washington-d-etre-a-l-origine-de-la-crise-ukrainienne.php 

  • Civitas manifeste pour les chrétiens d’Orient et réclame des sanctions contre l’Arabie Saoudite et les pays alliés de l’Etat Islamique

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    Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi après midi à Paris à l’appel de l’institut Civitas en soutien aux Chrétiens d’Orient persécutés. La manifestation qui visait les pays complices des persécutions est partie de la place St Augustin pour se diriger vers l’ambassade d’Arabie Saoudite. Ce rassemblement a reçu l’appui de nombreuses personnalités qui ont apporté leur concours au défilé par leur présence ou en relayant l’appel sur différents médias.

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    Sur une des banderoles on pouvait lire: « Il faut sanctionner l’Arabie Saoudite et les autres pays alliés de l’Etat Islamique » avec à l’extrémité une photo de François Hollande serrant la main du roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud d’Arabie Saoudite.

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  • Washington et le mythe de la « Russie isolée »

    La Russie se rapproche de la Turquie ou de l’Égypte, sous les imprécations et les sarcasmes de la petite presse occidentale, plus tellement lue, mais tellement subventionnée…

    Le SPIEF (Saint Petersburg International Economic Forum) ouvre ses portes à Saint-Pétersbourg le 18 juin. Il rassemble soixante-treize nations. Il démontre, s’il en était besoin, l’impact mondial de cette belle cité (on ne va pas la comparer à Las Vegas, tout de même ?), l’intégration aussi de la Russie au « monde des affaires » et surtout au monde. L’importance des BRICS est même reconnue par un Occident jaloux et déphasé qui ne sait comment se féliciter d’avoir fait de la Russie un « pays isolé et condamné par tous sur la scène internationale ». Mais même au niveau européen, on ne peut pas dire que la rencontre de Vladimir Poutine avec le pape François, Renzi et Berlusconi – qui a demandé la fin des sanctions – puisse être perçue comme une démonstration de faiblesse et d’écrasement. Mais passons…

    Sagesse de Dieu, folie du monde, dit saint Paul ; sagesse du monde, folie de l’Occident, pourrions-nous dire ici en rappelant aussi que la Russie se rapproche aussi de la Turquie ou de l’Égypte, sous les imprécations et les sarcasmes de la petite presse occidentale, plus tellement lue, mais tellement subventionnée…

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  • Infrastructures, bases militaires, finance… : la discrète mais redoutable stratégie de la Chine pour projeter sa puissance sur les 5 continents

    Table ronde menée par atlantico.fr, avec :

    ♦ Christian Harbulot, historien, politologue et expert international en intelligence économique, directeur associé du cabinet Spin Partners ; il est également directeur de l’Ecole de Guerre Economique et membre fondateur du nouvel Institut de l’intelligence économique.

    ♦ Valérie Niquet, maître de recherche et responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), directeur du centre Asie IFRI, professeur au Collège interarmées de défense (CID-Ecole Militaire) où elle assure le cours de géopolitique de la Chine.

    ♦ Laurent Alexandre, chirurgien de formation, également diplômé de Science Po, d’HEC et de l’ENA ; il a fondé dans les années 1990 le site d’information Doctissimo. Il le revend en 2008 et développe DNA Vision spécialisée dans le séquençage ADN. Auteur de La mort de la mort paru en 2011,  Laurent Alexandre est un expert des bouleversements que va connaître l’humanité grâce aux progrès de la biotechnologie.

    ♦ Antoine Brunet est économiste et président d’AB Marchés.

    La Chine a récemment dévoilé son étude de faisabilité du réseau ferroviaire qui connectera l’Atlantique au Pacifique. Un investissement colossal qui, en plus de faciliter le transport de marchandises, s’inscrit dans une stratégie de développement d’une puissance multidimensionnelle.

    Atlantico : Globalement, comment peut-on décrire l’organisation chinoise de sa puissance ? De quoi s’inspire-t-elle et comment cette dernière peut-elle être mise en oeuvre ?

    Christian Harbulot : Pour comprendre la mutation de la Chine, il est nécessaire de s’interroger sur des exemples antérieurs qui lui ont peut-être servi, non pas de modèle mais, de cas d’école pour trouver des solutions à la question centrale : « Comment combler un retard économique corrélatif à un déficit de puissance ? ». La Chine a pris exemple sur le Japon. Pour éviter de se faire coloniser par les puissances occidentales, le Japon a initié une politique de réformes. Affaibli par des siècles de repli sur lui-même, l’empire du Soleil Levant dut relever plusieurs défis :

    – l’élaboration d’une infrastructure industrielle et portuaire nécessaire à la modernisation de son armée et de sa marine,

    – la mutation de l’organisation de la société (revalorisation du rôle des marchands par rapport au monde paysan),

    – la création d’une sphère d’influence en Asie.

    Pour atteindre cet objectif, le Japon devait combler son retard dans la plupart des domaines industriels. Le rattrapage n’était possible qu’en opérant des raccourcis. Les priorités d’intérêt national (marine, ports, industries de défense) nécessaires à la préservation de l’indépendance nécessitaient une remise à niveau rapide des connaissances par rapport aux nations les plus avancées et constituant une menace potentielle. Le rattrapage des économies occidentales a été possible grâce à ce qu’il est convenu d’appeler une pratique du raccourci, c’est-à-dire en assimilant le niveau le plus élevé de la connaissance technique, développé des pays en cours d’industrialisation. En recourant à ce stratagème, le Japon ne faisait que reproduire une démarche initiée en Occident au début des révolutions industrielles, soit pour remettre à niveau des manufactures, soit pour briser un lien de dépendance.

    Cette démarche particulière est symbolisée à l’époque par le slogan « un pays riche, une armée forte ». L’occupation de la Mandchourie a donné aux Japonais l’occasion de bâtir un processus industriel articulé autour d’une compagnie de chemins de fer qui gérait aussi bien les activités économiques (le groupe Nissan est né là-bas) que l’administration locale, l’éducation et la police. Les Japonais avaient pris exemple sur les compagnies de chemin de fer américaines qui étaient à l’origine de la croissance industrielle des Etats-Unis entre la côte atlantique et la côte pacifique. Les Chinois ont subi dans un premier temps les conséquences de cette colonisation économique du Japon puis ont appris à en tirer les leçons.

    Valérie Niquet : La Chine a une stratégie de puissance, qui prend des formes différentes et mobilise des moyens très divers pour renforcer la présence et l’influence de la Chine très au-delà de son environnement géographique immédiat. Cette stratégie de puissance répond à des objectifs de développement et d’influence, au service des intérêts vitaux définis par Pékin. Le premier de ces intérêts étant la survie du régime. Toutefois, si la Chine a une stratégie de puissance et d’influence, le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Au contraire, la montée en puissance de l’influence chinoise, notamment dans le secteur économique, peut susciter des réactions de rejet. De même, en Asie, la mobilisation d’une thématique hyper nationaliste autour de la défense des « intérêts vitaux », notamment sur mer, a suscité une contre réaction qui nuit à l’affirmation de la puissance chinoise dans sa région.

    Atlantico : Deuxième canal de Panama ; en Himalaya, nouvelle route de la soie ; chemin de fer en Amérique du Sud ; présence sur le continent africain. La Chine investit des sommes colossales dans le développement des infrastructures mondiales. Quels sont les objectifs visés ?

    Valérie Niquet : La multiplication des investissements particulièrement impressionnants dans le secteur des infrastructures dans les pays émergents répond à des objectifs multiples. Il s’agit d’abord, pour des raisons économiques, d’accompagner la stratégie du go out encouragée par pékin dès le milieu des années 1990. L’économie chinoise a besoin de nouveaux marchés, d’un accès assuré aux ressources énergétiques et aux matières premières. Ceci d’autant plus que la croissance qui ralentie en Chine aujourd’hui impose de trouver aussi de nouveaux débouchés pour les grandes entreprises chinoises de construction d’infrastructures qui ont vu les opportunités se réduire en Chine même. Ce phénomène est au cœur des projets de nouvelle route de la soie, vers l’Asie centrale, projets qui s’accompagnent du projet de création d’une banque d’investissement pour les infrastructures en Asie où la Chine pourrait jouer un rôle leader.

    Mais au-delà de ces enjeux économiques, la multiplication des grands projets, soutenus par la puissance financière de la République populaire de Chine (RPC), vise également à illustrer et renforcer l’image de puissance de la Chine, acteur majeur sur la scène internationale. Derrière ces ambitions, on trouve le facteur premier de la stratégie extérieure de la RPC qui est la nécessité  de trouver des relais de légitimité, fondés sur le prestige et le développement économique, qui puisse assurer la survie du régime.

    Christian Harbulot : Dans un contexte différent du Japon, l’évolution de la Chine contemporaine s’inscrit dans cette problématique de politiques de raccourcis dont la finalité est d’assurer la pérennité d’un régime opposé au système occidental. Depuis la création de la République populaire en 1949, la stratégie des dirigeants du Parti communiste chinois a été conditionnée par le rapport de force constant qui les a opposés au monde capitaliste. Le développement de l’économie chinoise était conçu selon des critères de planification socialiste. Il n’était donc pas question de compétition entre économies de marché mais de complémentarité entre les économies de type socialiste. Si la disparition de l’URSS a remis en cause cette différenciation dans le mode de développement, elle n’a pas pour autant fait disparaître les rapports de force géopolitiques entre la Chine et les Etats-Unis. La Chine reste un risque potentiel militaire et économique pour les Etats-Unis et vice versa.

    Pour rattraper son retard sur les pays industrialisés, la Chine communiste n’avait pas d’autre choix que de suivre un chemin parallèle à la voie empruntée par le Japon de l’ère Meiji. Le passage à l’économie de marché a obligé ce pays à prendre des raccourcis par le biais des transferts de technologie et des captations de connaissance dans les pays industrialisés. La rapidité d’exécution de la manœuvre (un siècle pour le Japon, trente pour la Chine)  souligne l’intensité de la démarche chinoise qui est comparable aux démarches japonaise et coréenne dans la mesure où l’optique de développement est indissociable d’une vision politique de puissance. Dans le cas du Japon (ère Meiji), la politique de raccourcis venait en appui d’une volonté de préserver l’indépendance. Dans le cas de la Corée du Sud (post guerre de Corée), elle s’inscrivait dans la perspective de faire jeu égal puis de dépasser la Corée du Nord. Dans le cas de la Chine (post Bande des quatre), le challenge était double : changer de modèle économique et se hisser au plus haut niveau de l’économie mondiale. Le point commun à ces trois démarches est la priorité donnée à la conquête des marchés extérieurs afin d’accumuler de la richesse pour consolider les fondements militaires et géopolitiques de la puissance. Dans les trois cas, la politique de raccourcis est articulée avec des mesures de nature protectionniste.

    Atlantico : Avec les investissements de Pékin en Grèce, dont l’ambition est de faire du Pirée l’un des ports « les plus compétitifs du monde » (voir ici), la Chine ne semble pas indifférente au vieux monde. Quels sont les projets chinois en Europe et aux Etats-Unis ? Comment la Chine investit-elle dans les pays occidentaux comparativement aux autres ?

    Valérie Niquet : La chine s’intéresse aux pays émergents. Elle s’intéresse également, et plus particulièrement depuis la crise financière de 2008, à l’Union européenne.

    Là encore les objectifs sont multiples. Il s’agit de trouver de nouveaux marchés pour les produits chinois – dont le coût est mieux adapté aux capacités des consommateurs – en Europe orientale. Les investissements chinois dans le port du Pirée, doivent s’entendre d’abord comme la volonté de faciliter l’accès des produits chinois aux marchés européens. La Chine est également présente dans le secteur de la construction d’infrastructure où ses entreprises jouissent d’un avantage significatif en matière de coûts. Enfin, on assiste – toujours pour des raisons d’accès aux marchés – à une délocalisation des ateliers chinois, dans le secteur du cuir ou du textile, en Italie par exemple. Délocalisation qui permet de bénéficier du label UE.

    Enfin, on a pu constater que les investissements chinois auprès de certains Etats européens après la crise financière avaient également pour objectif de tenter de gagner des soutiens au sein de la commission européenne. Par ailleurs, l’intérêt des capitaux chinois pour des entreprises européennes – notamment dans certains secteurs technologiques de pointe – doit également être noté.

    Christian Harbulot : C’est une question qui mériterait une étude à part entière. Les Chinois reprennent la démarche japonaise des années 1980 (création de points d’appui comme les Japonais en ont  saisi l’opportunité en Grande Bretagne et en Italie, quitte à construire à l’époque ce qu’on a appelé des usines tournevis qui étaient des usines de montage sans grande valeur ajoutée pour le pays d’accueil). Les Chinois ont une approche un peu similaire dans certains pays qui leur donnent une possibilité d’approche plus facile que d’autres. Le cas du Pirée est un test important pour évaluer la portée de leur déterminisme stratégique. Mais de manière générale, les Chinois ont une politique très opportuniste. Ils prennent là où on les laisse prendre. Le secteur de l’industrie du contreplaqué en garde, en France, un triste souvenir. Mais les Français savent aussi apprendre et les remettre à leur place comme ce fut le cas en Basse Normandie.

    Atlantico : La stratégie de grignotage territorial de la Chine semble désormais s’étendre aux eaux internationales…

    Valérie Niquet : C’est à partir des années 1970 que la Chine a commencé à affirmer ses revendications dans la zone, et notamment à partir de l’affaiblissement du Vietnam qui était en guerre. Dans les années 1980, la Chine s’empare d’un premier archipel, celui des Îles Paracels, revendiquées par le Vietnam et qu’elle occupe aujourd’hui. Au fur et à mesure du développement de ses capacités navales, qui au début était très limitées, la Chine a étendu ses prises de position en fonction des opportunités en mer de Chine Méridionale, en saisissant un certain nombre d’îlots qui appartenaient soit au Vietnam, soit au Philippines, dans l’archipel des Spratleys. Depuis la fin des années 2000, la Chine a renforcé considérablement ses revendications et ses avancées. En 2009, elle a notamment commencé à parler de ses intérêts vitaux sur mer -ce qui était nouveau – en multipliant les incidents et les incursions en Mer de Chine méridionale. La cible favorite étant les Philippines et le Vietnam.

    Depuis cette année, la Chine a choisi une nouvelle stratégie. Pour essayer de conforter sa présence, elle renforce et multiplie les constructions sur les îlots. Les objectifs sont multiples : accélérer pour marquer son territoire, renforcer ses revendications en Mer de Chine méridionale,  et donner aux gardes côtes et aux bateaux de pêche chinois des lieux où relayer la présence chinoise, pour imposer ses positions dans la région.

    Atlantico : Outre les avantages économiques et stratégiques, la Chine peut-elle en retirer un avantage sur la scène diplomatique mondiale ?

    Valérie Niquet : La multiplication des partenariats avec les pays émergents notamment a également pour objectif de renforcer, dans l’idéal, l’influence de la Chine et son poids sur la scène internationale. Au delà de ses capacités d’actions financières et économiques, la Chine bénéficie également d’un multiplicateur de puissance exceptionnel avec son statut de membre permanent – doté d’un droit de veto – au sein du conseil de sécurité de l’ONU. Pour Pékin, toute réforme du Conseil de sécurité intégrant d’autres grandes puissances asiatiques telles que l’Inde ou le Japon, entraînerait une diminution relative de son statut de grande puissance et d’unique représentant, au sein du Conseil de sécurité, du monde de développement.

    En renforçant sa présence en Afrique, en Amérique latine, ou en Asie centrale, la Chine peut également renforcer son image de puissance globale, au-delà du théâtre asiatique. Il s’agit également pour Pékin de proposer et de légitimer un contre modèle opposé aux valeurs des démocraties libérales.

    Christian Harbulot : Le Bureau de l’information du Conseil des affaires d’Etat de Chine a publié en octobre 2011 un livre blanc intitulé « Le Développement pacifique de la Chine ». Divisé en cinq parties, il présente le plan du développement de la Chine pour les dix ans à venir, ses principes de politique extérieure, ses contextes historiques et économiques, sa réalité sociale et ses changements à opérer, ainsi que l’influence mondiale qu’elle souhaite exercer.

    Avec ce livre blanc, la Chine cherche à rassurer le monde sur ses visées hégémoniques en prônant le développement pacifique pour la construction d’un monde plus harmonieux, tout en affirmant son rôle d’acteur majeur économique et politique sur la scène internationale.

    Pour mieux accélérer son développement, la Chine fonde sa stratégie sur trois axes majeurs :

    – Sa farouche volonté d’indépendance et d’ouverture à l’égard des autres pays ou nations du monde ;

    – Le rappel d’une défense de ses intérêts nationaux ;

    – Sa nécessité d’accéder à plus de ressources énergétiques des autres pays tels que l’Afrique, les pays émergents.

    La coexistence d’un discours apaisant avec la volonté clairement exprimée de jouer un rôle majeur sur la scène internationale. Cette dialectique paradoxale est au cœur de l’ensemble de la politique globale de la Chine.

    Atlantico : Comment la Chine envisage-t-elle sa domination dans le domaine monétaire ?

    Antoine Brunet : Il y a quelques années, la Chine autorisait que des conversions de dollars australiens en yuans et de yuans en dollars australiens puissent s’effectuer sans difficulté sur le territoire de la République populaire de Chine. Auparavant, la Chine avait déjà autorisé que des conversions puissent s’effectuer en Chine entre le yuan chinois et le yen japonais.

    Ce type de mesures s’ajoute aux initiatives de la Chine  encourageant de multiples pays à commercer avec elle en facturant leurs échanges réciproques non plus en dollars américains mais soit en yuans, soit dans la monnaie du pays partenaire.

    La Chine a pris une série d’autres initiatives pour que les banques centrales de certains pays partenaires puissent se constituer concrètement des réserves de change en yuan : ces quelques banques centrales sont en effet désormais autorisées à acheter et à détenir des titres à court terme émis en yuan par l’Etat chinois, (elles sont par ailleurs autorisées à effectuer à tout moment la démarche symétrique : liquider ces titres et reconvertir les yuans récupérés dans leur monnaie nationale).

    Toutes ces initiatives chinoises convergent vers un seul objectif : promouvoir le statut international du yuan au détriment du statut international du dollar ; et cela jusqu’à ce que le dollar soit définitivement détrôné par le yuan, jusqu’à ce que la monnaie du monde ne soit plus le dollar mais bel et bien le yuan.

    Jusque récemment, toutes les matières premières importantes étaient cotées en dollar (pétrole, gaz naturel, charbon, métaux, matières premières agricoles,…). Cela avait pour conséquence que les pays exportateurs facturaient en dollar, et seulement en dollar, les matières premières qu’ils livraient à l’exportation et se faisaient ensuite régler en dollar, et seulement en dollar, à l’échéance convenue.

    En conséquence de cette pratique, le dollar était auréolé de son prestige et les banques centrales des pays tiers acceptaient, très volontiers d’accumuler des dollars pour un montant de plus en plus considérable. Et cette propension des banques centrales des pays tiers à accepter d’accumuler les dollars qui sortaient du territoire américain (après avoir été émis soit par les banques commerciales américaines, soit par l’Etat américain lui-même) permettait elle-même au système bancaire américain de pouvoir émettre des dollars très largement et sans contrainte particulière. C’est d’ailleurs grâce à cette configuration très particulière que le système bancaire américain a pu financer depuis 2008, des déficits budgétaires colossaux et répétés sans que ni les marchés américains ni l’économie américaine n’en soit sanctionnés. C’est cela que l’on peut désigner comme le privilège du dollar.

    C’est aussi ce privilège que patiemment, depuis 2008 aussi, la Chine a entrepris de remettre en cause avant de l’abattre. Et toutes les initiatives énumérées au début de cet article y contribuent fortement.

    Les dirigeants du Parti Communiste chinois n’oublient pas que si l’URSS a perdu en 1989 la première guerre froide avec les Etats-Unis, c’est en très bonne partie parce que, dépourvue du privilège monétaire, elle n’avait pas eu la capacité financière de répondre par une course aux armements à la guerre des étoiles que les Etats-Unis leur infligèrent à compter de 1982 et qu’ils financèrent très facilement grâce au privilège du dollar. Il y a une articulation très significative entre les initiatives monétaires de la Chine et ses initiatives militaires et territoriales.

    Atlantico : La recherche scientifique et la technologie servent-ils également la construction de la puissance chinoise ? Comment ?

    Laurent Alexandre : Il existe actuellement 5 équipes dont l’objet de la recherche porte sur la modification génétique des embryons. Pour l’instant, une seule d’entre-elle a pu publier ses résultats, lesquels ne sont que partiellement positifs. Cela ne pouvait pas conduire à faire des bébés, mais c’est un premier pas qui a été jugé comme très transgressif : aucune équipe européenne ou américaine n’aurait osé les mener. On pourrait aussi citer l’armée chinoise qui collabore avec plusieurs entreprises pour mettre au point des intelligences artificielles supérieures, et il y a fort à croire que les précautions en la matière ne sont pas les mêmes que dans les pays Occidentaux.

    Les bébés à la carte – faire des bébés plus intelligents, moins malades – c’est un objectif géopolitique stratégique, il est clair que produire des Bill Gates à la chaîne quand on veut devenir une grande puissance technologique, ce n’est pas idiot, même si ce n’est pas moral de notre point de vue judéo-chrétien. Les Chinois n’ont jamais adhéré à l’éthique judéo-chrétienne. Les Chinois ont une éthique utilitariste, tout ce qui est utile est simplement bon. Tout ce qui concourt à la nation est simplement utile. C’est une inversion par rapport à nos critères moraux. Ils n’ont pas fini de nous inquiéter, de nous dépasser.

    En somme, et dans un certain nombre de cas lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre la stratégie de puissance, la Chine ne s’encombre pas des barrières éthiques occidentales. Cette volonté de puissance est assimilable à un bonapartisme technologique que l’on retrouve également dans les technologies : l’une des plus grandes réussites chinoise est probablement la mise au point du super-calculateurs le plus puissant au monde (Tianhe 2), qui réalise 33 millions de milliards d’opérations par seconde.

    Et si ses têtes pensantes vont faire leurs études à Harvard ou à Berkeley, la Chine propose à ses chercheurs expatriés un million de dollars pour qu’ils organisent leur laboratoire au pays natal. Aucun chercheur français ne se voit proposer 1 million de dollar

    Publiée le 12 Juin 2015

    Voir aussiLa Chine parie sur l’Amérique du Sud

    SourceAtlantico .fr

    http://www.polemia.com/infrastructures-bases-militaires-finance-la-discrete-mais-redoutable-strategie-de-la-chine-pour-projeter-sa-puissance-sur-les-5-continents/

  • Les mercenaires de Daesh entraînés par le Pentagone lâchés sur la Russie

    L’État Islamique, (Daesh) l’armée terroriste entraînée par les Etats-Unis en Jordanie, tente de déstabiliser les anciennes républiques de l’ex-URSS, d’après Alexander Bortnikov, directeur du FSB russe , l'héritier du KGB.

    “Je voudrais attirer l’attention sur le processus d’activation et d’expansion de la zone d’influence du terrorisme international”, a dit Bortnikov pendant une réunion au centre anti-terroriste du CIS

    “L’EI est en son centre. Il crée des cellules dans différentes régions du monde et dit ouvertement qu’il a l’intention de déstabiliser la situation du CIS et de l’Asie Centrale.”

    Les Kurdes pensent que “80% des groupes de l’EI en Syrie sont des anciens résidents du nord-Caucase et de la moyenne Volga.

    Les remarques de Bortnikov révèlent que la véritable cible de l’EI n’est pas les Etats-Unis, ni Israël, mais bel et bien la Russie.

    En février, le leader Tchétchène Ramzan Kadirov a accusé la CIA et d’autres services de renseignement occidentaux d’exploiter les médias sociaux pour recruter des hommes russes pour l’EI.

    Kadirov a aussi dit “les leaders de ces gangs terroristes (en Syrie et en Irak) sont des agents de la CIA et d’autres agences de renseignement.”

    C’est un fait documenté, bien que totalement ignoré par les medias de masse, que la CIA a orchestré avec le Royaume-Uni, le Pakistan et l’Arabie Saoudite, les efforts de miner l’URSS et ses états musulmans durant l’occupation soviétique de l’Afghanistan et durant la guerre semée par la CIA.

    L’agent du MI6 britannique Abou Qatada a levé des fonds pour le djihad tchétchène et la tristement célèbre mosquée de Finsbury Park de l’Imam Abou Hamza al-Masri, un informateur du MI5 (contre-espionnage) britannique à Londres, a levé des fonds pour à la fois le djihad en Tchétchénie et pour le camp Darunta de Ben Laden au Pakistan.

    De plus, la CIA a aussi travaillé à déstabiliser les Balkans, un fait bien documenté par les médias en Europe mais largement ignoré aux Etats-Unis. L’effort de convertir les Balkans en un “havre de paix” pour djihadistes fanatiques fut aidé par la CIA et le Pentagone. En 1993, l’agent de la CIA Oussama Ben Laden a soi-disant installé son #2 Aïman al-Zawahiri pour gérer l’opération Al-Qaïda aux Balkans.

    En Irak où il est dit que l’EI a émergé d’Al-Qaïda en Irak, beaucoup d’Irakiens pensent que l’EI est un pur produit de la CIA, une accusation que le New York Times (NdT: la voix de la CIA ne l’oublions jamais…) a minimisé comme n’étant qu’une “théorie du complot” des plus folles.

    notes

    Sources : Infowars ; traduit par Résistance71

    source : Al manar : lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFulppklAPhSgVzEa.shtml

  • L’ONU derrière le « Grand Remplacement »

    Les envahisseurs, requalifiés migrants par les orfèvres de la Novlangue, assiègent l’Europe que son autorité suprême, la Commission de Bruxelles, a sommée de les accueillir selon un système de quotas – ce qui, au sommet de l’Etat, a donné lieu à une belle cacophonie. Qui faut-il croire, en effet, du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui, le 11 mai, estimait ce système « normal » et affirmait que « les propositions de Jean-Claude Juncker s’inspirent de celles faites par la France », ou de Manuel Valls qui, le 16 mai, dénonçait au contraire tout « système de quotas »? Mais dès le 19 mai, l’expert ès-synthèses qu’est François Hollande rectifiait le tir à Berlin.

    Qu’on se le dise : il est hostile à tout « système de quotas » mais favorable au « système de répartition »… qui revient exactement au même ! Peu importe à quelle sauce, aïoli ou harissa, nous serons mangés, mais nous le serons.

    L’ONU contre l’Europe

    Conformément aux oukases de l’ONU.

    En guise d’étrennes à la vieille Europe, la Division de la population de l’Assemblée new-yorkaise lui avait en effet offert le 1er janvier 2000 un rapport — auquel avait participé le démographe français Joseph-Alfred Grinblat — l’avisant que, compte tenu de sa démographie faiblarde, elle aurait « besoin de près de 160millions de travailleurs immigrés de plus d’ici à 2025 »! Et que la France par exemple, qui accueillait alors 100 000 immigrés environ par an (officiellement, du moins), devrait « multiplier ce quota par 7,6 dans le quart de siècle à venir ». Explication du sieur Grinblat : « À évolution constante, l’Union comptera 5 millions d’habitants de moins en 2025, 40 millions de moins en 2050, Le ratio entre actifs et inactifs, qui tourne actuellement entre 4 et 5 travailleurs pour un retraité, sera grosso modo divisé par deux dans les vingt-cinq ans à venir. Par simple projection mécanique, l’Europe, pour simplement maintenir sa population active à son niveau absolu de 1995, aurait besoin de 24 millions d’immigrés d’ici à 2025. Mais s’il s’agit de préserver l’équilibre actuel entre actifs et inactifs, les besoins de main-d’œuvre étrangère montent carrément à 159 millions de personnes, dont 23 millions pour la France, 26 millions pour l’Italie et même 44 millions pour l’Allemagne. »

    72 millions d’immigrés en plus entre 2000 et 2008 !

    Où en est-on à dix ans de l’échéance fixée par les Nations-Unies ?

    Dans son n° 63 de février 2014, le bulletin Infos migrations édité par le DSED (Département français des Statistiques, des études et de la documentation) nous confirmait que « le phénomène migratoire mondial prend de l’ampleur », avec une augmentation entre 2000 et 2008 de 40 % en Asie et Europe, laquelle — contrairement à ce que prétendait France Inter le 24 mai — « reste néanmoins première destination (72 millions) devant l’Asie (71 millions) et l’Amérique du Nord (53 millions) », car « aujourd’hui, c’est davantage vers les pays développés que les migrants se dirigent (136 millions, soit + 65 % en 25 ans). »

    Selon l’ancien ministre villepiniste Azouz Begag, 15 millions d’immigrés sont déjà « chez eux chez nous ». 15 millions d’immigrés dont la moitié de naturalisés, soit 19,3 % de sa population, c’est aussi ce que compte l’Allemagne dont le ministre des Finances, le conservateur Wolfgang Schäuble, trouve pourtant que ce n’est pas assez : «  Nous avons aujourd’hui besoin de l’immigration. Nous devons évidemment vivre avec les immigrés. Cela va changer notre vie de tous les jours, concède-t-il, non pas pour le pire, mais pour le meilleur. »

    Or, lors de sa conférence de presse commune avec François Hollande le 19 mai, la chancelière Merkel avait indiqué à propos des quotas : « Je suis sûre que là-dessus, nous aurons une position franco-allemande d’ici peu. » Position dont les propos irénistes de son ministre Schaüble donnent une idée.

    Le mondialisme fossoyeur des peuples

    Comme on le voit, les désirs de l’ONU sont des ordres, tant pour nos gouvernements successifs que pour l’Exécutif européen, tous asservis au Nouvel Ordre mondial. Et ce n’est bien sûr pas un hasard si le site www.nouvelordremondial.cc/, à forte connotation maçonnique, citait justement avec faveur à la mi-mai une étude de l’Institut Bertelsmann soulignant que la chute du nombre de travailleurs en Allemagne étant « susceptible de devenir chronique » et donc de provoquer une récession économique, « un demi-million d’immigrants seront nécessaires chaque année pendant 35 ans ». Tandis qu’autre bidule mondialiste, Amnesty International préférait, lui, tirer sur la corde compassionnelle. Ainsi son directeur pour la France, Jean-François Dubost, déclarait-il le 24 avril au Figaro : « Il faut considérer qu’une fois que ces personnes sont en mer, nous sommes obligés de leur porter secours, et qu’une fois arrivées en Europe, elles sont bien reconnues comme des réfugiés » car « les vingt-huit États-membres sont tout à fait capables de gérer ces arrivées. Ce n’est pas simplement Amnesty qui le dit, mais un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui estimait que l’Europe est en capacité d’absorber ces arrivées ».

    La machination est bien rôdée, les lobbies immigrationnistes s’appuyant les uns sur les autres pour imposer une submersion provoquant à court terme la ruine de notre petit cap occidental et un inéluctable chaos.

    Dans une longue étude intitulée « The Nature of Conflict » et publiée aux Etats-Unis en avril par le National Bureau of Economic Research, trois économistes reconnus, Cemzal Eren Arbatli, Quamrul Ashraf et Oded Galor, ont démontré que, « de 1960 à 2008, la probabilité d’éclatement d’une guerre civile a été cinq fois plus élevée dans des pays très diversifiés génétiquement (au premier décile de la répartition, là où se situe la République démocratique du Congo) que dans des pays peu diversifiés (au neuvième décile, comme la Corée du sud) » même quand les migrations à l’origine de ces différences génétiques remontent à plusieurs millénaires. On imagine l’acuité et la violences des conflits quand ces migrations sont toutes récentes et concernent des peuples que tout oppose — race, religion, culture — aux habitants des pays d’accueil. Des pays auxquels ils ne peuvent d’ailleurs rien apporter, contrairement aux illusions de M. Schaüble. Le ministre imagine-t-il sérieusement des bergers maliens, des bédouins irakiens, des pêcheurs érythréens compensant les départs à la retraite chez Volkswagen, chez Airbus ou chez Baccarat ?

    La doxa nous assure certes que ce sont les réfugiés les plus diplômés qui affluent chez nous. Outre que cela reste à vérifier (et qu’un sociologue ne fait pas automatiquement un bon soudeur à l’arc), il faut savoir aussi que, comme l’a établi l’ethnographe néerlandaise Marion van San, ce sont les jeunes allogènes musulmans « les plus diplômés et les mieux intégrés qui se radicalisent ».

    Que l’on continue à se soumettre au Diktat onusien et, en effet, cela « changera notre vie de tous les jours ». Mais pas « pour le meilleur ». Pour le pire.

    Camille Galic 5/06/2015

    Source : Présent

    http://www.polemia.com/lonu-derriere-le-grand-remplacement/

  • Combattre Daech dans la guerre de l’information

    Sans langue de bois. Par Christian Harbulot, directeur de l'Ecole de guerre économique, interrogé sur Xerfi Canal

     

    Paula Corbulon

     

  • Plusieurs guerres mondiales se préparent

    Ex: http://www.lesobservateurs.ch

    Les faits sont désormais indéniables : primo, Obama ne combat que mollement l’Etat islamique et en revanche il pousse l’Europe à une guerre avec la Russie ; secundo, la guerre contre l’Etat islamique aura néanmoins lieu, elle sera effroyable et elle durera très longtemps ; tertio, la guerre contre l’Etat islamique s’étendra jusqu’en Europe puisque celle-ci accueille des djihadistes parmi les clandestins, en provenance de Libye notamment. Une guerre quasi-mondiale avec l’Etat islamique, en même temps qu’une guerre quasi-mondiale entre l’Europe et le Russie, voilà ce qui nous attend, si la tendance actuelle n’est pas inversée. Je reproduis ci-dessous les extraits adaptés de quatre analyses, celle de World Tribune, celle du géopolitologue Manfred Gerstenfeld, celle de Nicolas Bonnal sur Boulevard Voltaire et celle de Anne Lauwaert sur Riposte laïque.

    L’Etat islamique, c’est la Guerre 1914-18 en 2015

    World Tribune écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Obama avait désigné l’Etat islamique comme une équipe jouant en Juniors deuxième catégorie. Les ravages provoqués par l’Etat islamique ont prouvé à quel point Obama avait tort, mais les analystes cités par un rapport du Mc Clatchy DC pensent que le pire est encore à venir. « Les conditions générales ressemblent énormément à celles qui prévalaient en 1914 », affirme Michael Stephens, de l’Institut des Services Royaux Unis à Londres. « Il ne suffirait que d’une infime étincelle et l’Iran et l’Arabie Saoudite se jetteraient à la gorge l’un de l’autre, en croyant se battre dans le cadre d’une guerre défensive ». De son côté, le commentateur kurde irakien Hiwa Osman pense que « la région toute entière se prépare pour la ‘Grande Guerre’, cette guerre qui n’a pas encore éclaté, la guerre entre Chiites et Sunnites ».

    Le détachement, l’indifférence que manifeste Obama à l’égard des conflits actuels au Moyen-Orient est très remarqué en Syrie ; en Irak ; au Yémen, où les forces sunnites saoudiennes bombardent les rebelles chiites pro-iraniens ; et en Libye, où l’Egypte a lancé des frappes aériennes contre des djihadistes appartenant à l’Etat islamique. Bien que le système international soit très différent de celui qui prévalait en 1914, où les deux alliances européennes rivales se sont déclarées la guerre, certains y voient de grandes similitudes.

    La Guerre 1914-18, c’était aussi, une « crise dont personne ne voulait. Quand elle est survenue, on disait qu’elle se terminerait en l’espace de quelques mois. Et qu’elle mettrait un terme à tous les conflits armés. Chacun sait ce qui s’est, en réalité, passé », déclare Thorbjorn Jagland, secrétaire général d’un observatoire des Droits de l’Homme. « Je ne veux pas traiter les dirigeants actuels de somnambules, mais il est possible qu’ils se soient fourvoyés dans une situation qui ne correspond aux intentions ou volontés de personne », déclare Thorbjorn Jagland.

    L’absence de stratégie américaine ou, même, de plan visant à stabiliser le Moyen-Orient, a encore fait la Une de l’actualité, cette semaine, quand Obama a déclaré, au Sommet du G-7 en Allemagne, le 8 juin, que son Administration ne disposait pas encore d’une « stratégie complète » pour vaincre l’Etat islamique, une déclaration dont la Maison Blanche s’est empressée de préciser qu’elle avait été « mal interprétée ». « Nous n’avons réellement pas de stratégie du tout. Fondamentalement, nous jouons tout cela au jour le jour », a déclaré de son côté Robert Gates, ancien Secrétaire à la Défense sous Obama. Les Etats-Unis continuent d’envoyer des armes et des conseillers militaires en Irak, avec peu de résultats, alors que les forces irakiennes ont subi plusieurs défaites dévastatrices, en perdant, récemment, la ville sunnite de Ramadi.

    Le Général John Allen, qui occupe actuellement le poste d’envoyé spécial de la coalition dirigée par les Etats-Unis combattant l’Etat islamique, a dit que « ce sera une campagne particulièrement longue » et que vaincre l’idéologie de Daesh prendra « une génération ou plus ». De son côté, le commentateur kurde irakien Hiwa Osman, précise que l’Etat islamique « ne peut être uniquement vaincu par les Kurdes, les Chiites, les Américians ou l’Ian. Il doit l’être par les Arabes Sunnites. Vous devez leur présenter un accord valable pour le jour d’après la défaite de l’Etat islamique. Et, jusqu’à présent, personne n’a réussi à formuler clairement cette vision pour eux ».

    Toby Dodge, universitaire qui travaille sur l’Irak et enseigne à la London School of Economics, affirme que la guerre en Irak est « presque inévitable ». « Je suis extrêmement pessimiste », dit-il, ajoutant qu’il doute que le Premier Ministre irakien Haider al Abadi », pourtant « un type très bien, un homme clairvoyant », puisse sauver l’Irak. « Il est pris en otage par sa propre clique, l’Islamisme radical chiite. Ce dont il a le plus besoin, c’est de faire appel aux Sunnites, privés de leurs droits, qui vivent au Nord-Ouest ».

    D’autres analystes disent que l’Irak, avec l’aide des Etats-Unis, ne peut être sauvé que s’il s’engage à la décentralisation des pouvoirs, à la réconciliation avec les Baathistes et à d’autres concessions qui puissent motiver les Sunnites à chasser l’Etat islamique. « Cela pourrait être faisable, absolument », déclare Kenneth Pollack, de l’Institut Brookings, mais il ajoute aussitôt qu’Obama ne fait strictement aucun effort en ce sens, bien au contraire, en se rapprochant à tout-va de l’Iran chiite. « Je pense que c’est de la négligence », dit-il. « Ils continuent d’insister sur le fait qu’on ne peut pas avoir de la volonté à la place des Irakiens. C’est une absurdité historique. Si vous laissez ce problème aux mains des Irakiens, ils ne feront pas ce qu’il faudrait faire, même s’ils le voulaient réellement », conclut World Tribune (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

    Vaincre l’Etat islamique prendra une génération

    Le géopolitologue Manfred Gerstenfeld écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Ce que le Général John Allen veut dire, par une telle déclaration (le général Allen a déclaré que vaincre l’Etat islamique prendra une génération ou plus), c’est qu’il prédit que l’Etat Islamique continuera longtemps à dominer le territoire qu’il possède. Car s’il devait perdre le contrôle du territoire dont il s’est emparé, son avenir deviendrait alors une question de terrorisme, plutôt que de constituer un véritable défi militaire. Allen a ajouté que si l’Etat islamique n’était pas vaincu, il ferait des ravages incommensurables pour la stabilité du monde.

    Il semble bizarre que quelqu’un puisse choisir de faire des prévisions à si long terme, d’autant plus qu’au début de cette année, Obama a demandé au Congrès d’approuver une campagne militaire d’une durée de trois ans. Ces remarques du Général Allen, qu’elles soient réalistes ou non, peuvent appuyer une réflexion menée plus en détail sur ce que cela signifierait, si l’Etat islamique contrôlait un territoire d’une grande superficie, comme il le dit, durant plus de vingt ans, à partir d’aujourd’hui. Cela aurait, en effet, un impact déterminant sur l’ordre du monde, ou pour le dire plus justement, sur le désordre du monde. Cela aurait aussi des conséquences particulières pour le monde musulman, l’Occident, la Russie et bien d’autres pays. Israël et les Juifs, bien que restant des acteurs minoritaires, devraient être singulièrement affectés par l’impact global et par le fait indéniable de constituer des cibles éventuelles de l’Etat islamique.

    En ce qui concerne le monde musulman, le Printemps Arabe a déjà ajouté la Libye, le Yémen et la Syrie à la longue liste des Etats faillis. L’existence de Daesh en continu va provoquer l’ajout de l’Irak et, probablement, d’autres pays à cette liste. Puisque Daesh est un mouvement extrémiste, il s’oppose directement, sans aucune tendance au moindre compromis, aux Musulmans chiites. Plus l’Etat Islamique va durer, plus grande sera la menace pour les Chi’ites.

    Cela signifierait, éventuellement, que l’Etat Islamique (sunnite) se confronterait à l’Iran, le pays chiite dominant. L’Iran est un semeur de troubles et très peu de forces extérieures ont osé réagir militairement contre lui au cours du siècle actuel (2000-2015). Plus l’Etat Islamique deviendra puissant, plus il devra défier l’Iran de toutes les manières possibles. Alors que l’Etat Islamique s’oppose également aux pays sunnites dirigés par diverses familles royales, l’instabilité de ces pays monarchiques augmentera considérablement. La même chose est vraie pour l’Egypte.

    Concernant l’Occident, les menaces seront de nature variée. Une première inquiétude se fonde sur la dépendance de l’Europe à l’égard des pays arabes pour son approvisionnement en pétrole. L’instabilité des pays producteurs de pétrole, comme l’Irak et la Libye. L’instabilité en Arabie Saoudite et dans d’autres pays fournisseurs pourrait avoir un impact bien plus important. Une pénurie des fournitures d’énergie exacerberait les problèmes déjà existants, qui feront que la prochaine génération sera bien moins nantie que l’actuelle génération.

    Une deuxième répercussion importante pour l’Occident, serait, une probable montée en puissance, de la menace terroriste. Au cours du siècle précédent, les actes terroristes commis par les musulmans en Europe, ont souvent été perpétrés par des non-Européens. On en a eu un exemple par l’attentat meurtrier contre le Restaurant Goldenberg à Paris en 1982. Les assassinats de masse du 11 Septembre, aux Etats-Unis, commis, en particulier par des Saoudiens, ont été d’une toute autre dimension.

    Au cours de ce nouveau siècle, les attentats terroristes en Europe commis par des musulmans ont changé de nature, alors que nombreux en sont les acteurs qui sont des résidents de l’Union Européenne. C’était, déjà, partiellement le cas, lors du gigantesque attentat de Madrid, en 2004. Il en allait certainement de même, lors des meurtres de Londres, en 2005, du massacre en face du Musée Juif de Bruxelles, en 2014, et des tueries à Paris et Copenhague, au début de cette année 2015. De la même façon, c’est bien le terrorisme musulman intérieur qui s’est manifesté aux Etats-Unis, lors de l’attentat à la bombe du marathon de Boston, en 2013. Jusqu’à présent, les appels de l’Etat islamique aux musulmans d’Occident, afin qu’ils commettent des actes terroristes dans leurs pays de résidence, n’ont guère eu plus d’impact. Il existe une crainte bien plus grande d’un terrorisme émanant des djihadistes européens de retour de Syrie et d’Irak.

    Le manque de résultats de ces appels de l’Etat Islamique peut entraîner un retournement sollicitant de nouvelles attaques terroristes, mais cette fois, commises par des terroristes étrangers. On relève des menaces et des rumeurs qu’ils pourraient être transportés à bord des bateaux de réfugiés se dirigeant vers l’Europe depuis la Libye ou qu’ils transitent clandestinement par les Balkans (ndmg - ce sont désormais des faits et non pas de simples rumeurs). Certains djihadistes étrangers peuvent avoir déjà immigré, mais cela n’a, pour l’instant, conduit à aucun attentat. Pourtant, si nous parlons bien de décennies entières d’un volume d’activité important de la part de l’Etat Islamique, il est d’autant plus probable qu’il y aura des attentats à redouter, de la part de cellules dormantes de terroristes ayant réussi à se faire passer pour des réfugiés.

    Un terrorisme important provoqué par des djihadistes en Occident mènera à un renforcement des stéréotypes hostiles aux musulmans dans leur ensemble. L’afflux massif précédent, celui de musulmans et les problèmes sociaux qui s’en sont suivis, dont le manque d’intégration réussie, ont déjà conduit à l’émergence et au renforcement de partis anti-islamistes dans différents pays : le Parti des Libertés de Geert Wilders (le PVV) aux Pays-Bas, les Démocrates Suédois, et, par-dessus tout, le Front National français. L’éventualité d’actes terroristes accrus, de la part de musulmans, ne va pas seulement accroître la popularité de ce genre de partis, mais elle va influencer la position des autres partis, qui devront concourir pour s’attirer les suffrages de ceux qui ont adopté des positions plus fermes en ce qui concerne l’islam, conclut le géopolitologue Manfred Gerstenfeld (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

    L’Europe combat la Russie au lieu de combattre l’Etat islamique

    Nicolas Bonnal, sur Boulevard Voltaire, écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dimanche 13 juin 2015, un article du New York Times, signé MM. Schmidt et Meyers, nous annonce que les USA vont envoyer 5.000 hommes et 1.500 chars en Europe orientale. Et nos drôles d’expliquer qu’il faut mettre fin à l’agression russe en Europe, car les Russes vont en effet envahir la Pologne et les pays baltes (en attendant le Portugal et le Maroc ?). Le nombre impressionnant de commentaires diffusés permet, pour une fois, de connaître l’opinion de nos chers Américains : un tiers est pour la guerre, un tiers pleurniche, un dernier tiers proche de nous dénonce le caractère aberrant et criminel de la position états-unienne. On se doute que ce ne sont pas ces naïfs qui feront reculer Bush frères & fils, Clinton-femme et Obama, le fidèle disciple de Brzeziński, le Polonais qui voulait anéantir la Russie.

    Sur cet intellectuel élégant mais relativement dément, on rappellera un livre, Le Grand Échiquier, et ces phrases terrifiantes qui décrivent les raisons de la totale soumission allemande ou japonaise, soixante-dix ans après Dresde ou Hiroshima : « À bien des égards, la suprématie globale de l’Amérique rappelle celle qu’ont pu exercer jadis d’autres empires, même si ceux-ci avaient une dimension plus régionale. Ils fondaient leur pouvoir sur toute une hiérarchie de vassaux, de tributaires, de protectorats et de colonies, tous les autres n’étant que des barbares ».

    Parlez-nous maintenant de vos droits de l’homme ! Un peu plus bas, le mentor de Barack ironise : « L’Europe de l’Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses États rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires. Cette situation est assurément malsaine, pour l’Amérique comme pour les Nations européennes ». Cette situation n’est pas malsaine pour le prix Nobel de la paix Obama (cet Orwell, quel génie !), dont l’ADN ne se soucie pas trop des Européens, et c’est donc le début de cette guerre américaine en Europe, qui pourrait se solder par notre extermination ou par une partition ruineuse du continent.

    En réalité, rien ne fera reculer les Américains, et surtout pas Hollande ou Juppé : leur situation économique et financière est désastreuse, comique même. La Russie leur fait horreur parce qu’elle est depuis trop d’années le seul pays du monde susceptible de leur résister ou de les détruire. Une guerre « ukrainienne », qui rongerait l’Europe, enverrait nos capitaux là-bas, leur donnera des ailes.

    Et les raisons d’espérer ? Celles-ci : Hillary Clinton dit que Poutine est Hitler, et Jeb Bush qu’il est un butor. On aura l’un ou l’autre au pouvoir en Amérique en 2016, et je vous garantis un beau feu d’artifice au nom des droits de l’homme selon le père Ubu, conclut Nicolas Bonnal, sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

    L’Europe ouvre ses portes à l’Etat islamique clandestin

    Anne Lauwaert sur Riposte laïque écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Si vous croyez encore que la migration est le fait de quelques désespérés, détrompez-vous ! C’est une action voulue et organisée par, entre autres, « L’organisation internationale pour les migrations ». Sous la rubrique « notre action », ils nous expliquent l’organigramme de leur « gestion des migrations ». Le 14 juin 2013, l’Ambassadeur William Lacy Swing, des Etats-Unis, a été réélu Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, pour un second mandat de cinq ans. Elu pour la première fois à ce poste le 18 juin 2008, il a pris ses fonctions le 1er octobre 2008. Cela ne date donc pas d’hier, mais de 2008.

    Il faut visiter ce site : c’est hallucinant de voir les structures de l’organisation qui nous impose les migrants ! Non, il ne s’agit pas de quelques désespérés qui nous arrivent par hasard, ni de quelques « trafiquants d’êtres humains » ;  il s’agit de l’organisation à large échelle des migrations. Allez voir le site et faites passer l’info ! Incroyable, ce sourire taquin de monsieur William Lacy Swing pour le bon tour qu’il nous joue et dont un échantillon est à voir ICI . Qu’on arrête de nous raconter des bobards !, conclut Anne Lauwaert sur Riposte laïque (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

    Michel Garroté, 15 juin 2015

    Sources :

    http://www.worldtribune.com/2015/06/10/in-absence-of-a-u-s-strategy-middle-east-braces-for-the-big-war/

    https://www.facebook.com/pages/Manfred-Gerstenfeld/339729406079344

    http://www.bvoltaire.fr/nicolasbonnal/vers-guerre-americaine-europe-de-lest,182238

    http://ripostelaique.com/migration-vraiment-de-desesperes.html

     http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • HILLARY CLINTON, UNE MONDIALISTE MILITANTE

    Éradiquer les identités culturelles

    Michel Lhomme 

    Ex: http://metamag.fr

    Hillary Clinton débutant sa campagne électorale pour les présidentielles américaines a affirmé que « les codes culturels profondément enracinés, les croyances religieuses et les phobies structurelles doivent être modifiées. Les gouvernements doivent utiliser leurs moyens de contrainte pour redéfinir les dogmes religieux traditionnels». Cette déclaration citée par Auran Derien dans un article de METAMAG, avait été annoncée par le quotidien El Manifestio.com, sous le titre « Hillary Clinton contre les identités culturelles et religieuses ». 

    La déclaration d'Hillary Clinton confirme ce que de nombreuses plumes dissidentes affirmaient depuis longtemps, à savoir que le gouvernement mondial ou ce que d'aucuns appelleraient les forces du capitalisme ont un plan qui passe par l'extinction planifiée des identités culturelles et de tout ce qui est traditionnel.

    Cette thèse qui a amené beaucoup d'entre nous à prendre conscience depuis quelques années du double jeu de l'idéologie officielle antiraciste est aussi celle qui a justifié dans les années 80 notre détachement du mouvement altermondialiste pro-immigrée, dans le style de la revue ''multitude''. 

    Avec la déclaration sincère - nous n'en doutons pas un instant ! - d'Hillary Clinton, nous comprenons à la lettre l'expression du ''grand remplacement'' de Renaud Camus et cette expression qui vise bien un programme politique délibéré, à la logique réfléchie et préparée en coulisses.

    Les déclarations d'Hillary Clinton révèlent la finalité proprement totalitaire du système mis en place, celui du mondialisme politique dont se réclame toute notre classe politique. Il s'agit bien d'éradiquer les identités culturelles et surtout de déraciner, de couper l'herbe sous le pied de la Tradition.

    En somme, les plus traditionnalistes et les plus conservateurs de nos penseurs (Schmitt, Kelsen, Evola, Gomez Davila, Alain de Benoist) ont eu raison de nous prévenir. La finalité de l'hyper-modernité est l'éradication de toute identité culturelle spécifique au nom de la consommation. Pour cela, effectivement, il n'est plus besoin d'aller à l'école ou d'apprendre l'histoire. Il suffira de réciter les mémoires sélectives des vainqueurs ou les épopées des bien-pensants.

    Ainsi, pour le programme mondialiste, les cultures, quels que soient leur espace géographique et leur singularité temporelle, doivent se plier à la consommation mercantile, au matérialisme de la technique et aux valeurs démocratiques sous peine d'être absorbées par la coercition totalitaire de la bonne gouvernance. 

    La candidate Clinton a été claire : ou les Traditions se soumettent et nous les y obligeront, ou les identités culturelles se dissolvent dans la masse des consommateurs et des cartes de crédit ou nous les annihileront. 

    Toute identité culturelle est invitée à se réformer ou à disparaître dans les temps nouveaux de la ''globalisation'' et du ''monde unique'', celui de l'hégémonie libérale et atlantiste. 

    http://euro-synergies.hautetfort.com/