géopolitique - Page 697
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Farage : "Arrêtons de jouer à la guerre avec la Russie"
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Israël : le Mossad lance une campagne de recrutement sur Internet
Après avoir refondu et traduit leur site internet en plusieurs langues (version française ici, n’hésitez pas à leur laisser un commentaire), le Mossad lance une campagne de recrutement par vidéo. Réalisation à l’américaine.
http://www.contre-info.com/israel-le-mossad-lance-une-campagne-de-recrutement-sur-internet
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Moi y en a vouloir des sous. (Symmaque)
L'article qui suit est un résumé des relations que la Chine et la Russie ont entretenues ces 20 dernières années dans le domaine énergétique. Tous les commentaires, les compléments d'information et les corrections seront les bienvenus.
Le 16 juillet les USA annonçaient la mise en place d'une nouvelle série de sanctions contre la Russie. Elles sont spécifiquement dirigés contre deux institutions financières Gazprombank OAO et VEB, chargées de financer les compagnies pétrolières russes, et contre Gazprom et Novatek les deux plus grosses compagnies gazières de Russie. Elles ne pourront désormais plus bénéficier d'aucun financement américain.Tout cela peut sembler dérisoire, mais ces sanctions touchent un point faible de l'économie russe : l'incapacité à financer par elle-même sont industrie pétro-gazière, qui fournit pourtant les 3/4 des revenus de la Russie. Depuis des années la Russie dépend donc de fonds étrangers pour construire les infrastructures permettant l'extraction et l'acheminement des hydrocarbures. La Chine est un des principaux bailleurs de fonds de la Russie dans le domaine de l'énergie, principalement par le biais de la Banque Chinoise de Développement qui prête de l'argent contre un remboursement en nature sous la forme de livraisons de gaz ou de pétrole.La Banque Chinoise de Développement :
La CDB fut fondée en 1944 dans le but de soutenir les objectifs politiques du gouvernement, tout en soulageant les autres institutions bancaires chinoises. La CDB tient un rôle central dans la stratégie de développement économique de la Chine, elle propose une source de financement à grande échelle et sur le long terme pour la construction d'infrastructures et de projets industriels, dans le but de briser le goulot d'étranglement stratégique causé par la demande en énergie, en ressources naturelles et en moyens de transport créée par la croissance rapide de la Chine. La CDB est un lien entre les ambitions stratégiques du gouvernement chinois et les intérêts commerciaux des entreprises chinoises, parce que les financements qu'elle propose pour soutenir les accords transfrontaliers, lient la politique de l'état aux activités commerciales. La banque fournit des fonds aussi bien aux entreprises chinoises qu'aux producteurs d'énergies (compagnies pétrolières, ...) et aux états riches en ressources naturelles.
Prêts contre énergie (loan for oil) :
Le 17 février 2009, la CDB fit deux prêts de 15 et 10 milliards de dollars à deux compagnies pétrolières russes selon ce modèle du "loan for oil" : Rosneft, la compagnie pétrolière nationale, et Transneft, qui détient le monopole des oléoducs en Russie. Il s'agissait du plus gros prêt jamais consenti à des entreprises russes. En échange, ces deux compagnies s'engageaient à livrer à laCNPC 300000 barils par jour pendant 20 ans par une dérivation de l'oléoduc ESPOvers la frontière chinoise.
Cet argent arriva à point nommé pour ces deux compagnies qui cherchaient désespérément des fonds pour financer leur dette à court-terme ainsi que d'importants projets de développement. La construction de cette dérivation d'un longueur de 70 km fut aussi financée grâce à cet argent et achevée deux ans seulement après la signature du contrat. D'après un porte-parole de Transneft, le contrat stipulait que la compagnie ne pourrait accéder à l'argent qu'après le début de la construction de cette dérivation. On notera au passage que selon le dissident Alexei Navalny, 4 milliards de dollars auraient été détournés par Transneft lors de la construction de la dérivation.
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)
La Russie avait proposé à la Chine la construction d'un oléoduc dès 1994. En 2001, c'est Mikhail Khodorkovsky et sa compagnie Yukos qui fit la première proposition concrète d'oléoduc et commença des négociations avec Pékin. Mais sa tentative de supplanter le monopole de Transneft, compagnie dirigée par Nicolas Tokarev ancien du KGB et ancien supérieur de Poutine à Dresde, sur le transport du pétrole destiné à l'export fut l'une des raisons qui conduisirent à son arrestation en 2003 et à son emprisonnement.
En 2004, Rosneft, compagnie pétrolière d'état dirigée par Igor Sechin, ancien agent du GRU et proche de Poutine, cherchait à racheter une filiale de Youkos afin de ne pas être absorbée par sa rivale Gazprom. Manquant d'argent et pressée par le temps, Rosneft se tourna vers la Chine et accepta un prêt selon des termes qui lui étaient très défavorables, et le regretta rapidement. L'augmentation des taux du LIBOR en 2005 fit que Rosneft eut de plus en plus de mal à rembourser sa dette. Rosneft demanda alors une renégociation des termes du contrat. Mais en 2007, les conditions du marché changèrent et il devint plus profitable pour Rosneft de vendre du pétrole à l'Europe qu'à la Chine. Les demandes de révision du prix de vente mirent les Chinois en colère qui voyaient le prix initialement obtenu comme une récompense de leur générosité. Rosneft menaça alors de ne pas renouveler le contrat en 2010, ce qui impliquait que la dérivation de l'oléoduc ESPO vers la Chine ne serait pas construite, car le renouvellement du contrat en 2010 était une des conditions de la construction. Les Chinois cédèrent.
En dépit d'une complémentarité évidente : la Chine est le plus gros consommateur d'énergie et la Russie le plus gros producteur, les négociations s'éternisèrent. Le problème était que chacun avait peur d'être le dupe de l'autre : "la Chine est très séduisante", révélait Vladimir Milov ancien ministre de l'énergie, "mais derrière les sourires de façade il y a un grand manque de confiance." Khodorkovsky décrivait les Chinois comme étant "de très âpres négociateurs, mais des partenaires scrupuleux" tandis que "les fonctionnaires russes ont démontré à la Chine que l'ambition personnelle et les chamailleries comptent plus pour la bureaucratie russe qu'un partenariat fiable". Lors d'une session de négociation à Pékin, Séchin manifesta son impatience et demanda à ce que tout soit réglé en 48 h, ce qui selon un témoin russe provoqua l'hilarité des négociateurs chinois.
C'est la crise de 2008 qui servit véritablement de déclencheur et amena les Russes a enfin concrétiser le projet initié par Khodorkovsky. La baisse des cours du pétrole combinée à la crise économique, ainsi qu'à une certaine frilosité des bailleurs de fonds occidentaux lassés de la corruption généralisée en Russie, fit que plusieurs compagnies pétrolières se tournèrent vers le gouvernement. Elles lui demandèrent de les aider à rembourser les dettes contractées auprès des banques occidentales. Certaines compagnies étaient tellement endettées qu'elles mettaient en péril le rente pétrolière russe. C'est ce qui explique le succès du modèle oil-for-loan.
C'est ainsi qu'au matin du 1er janvier 2011 le pétrole se mit à couler dans la dérivation de l'ESPO en direction de la Chine. Mais en mars de la même année on apprenait qu'une dispute avait éclaté entre la Russie et la Chine. Rosneft et Transneft accusait CNPC de lui devoir 100 millions de dollars sur les versements effectués en janvier et en février. Selon le porte-parole de Transneft Igor Dyomin : "ils payaient 1 dollar de moins par tonne, en mai ils ont même payé 3 dollar de moins". CNPC voulait revoir la formule de paiement, arguant du fait que les Russes lui vendaient le pétrole au même prix qu'ils le vendaient au terminal de Kozmino sur la côte pacifique alors que les coûts de transport étaient plus élevés. Ils justifiaient une nouvelle fois cette demande en disant qu'ils pouvaient acheter du pétrole ailleurs mais que les Russes ne pourraient jamais trouver de bailleurs de fonds aussi généreux que les Chinois.
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Lire la suite: C'est pas secret, c'est discret.Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international 0 commentaire -
Le nouvel Ordre Mondial avance-t-il dans l’ombre d’un Islam unifié ?
Depuis la conférence de Paris sur la coalition contre l’Etat Islamique, une nouvelle appellation de ce califat est apparue qui se répand dans tous les médias: Daech. Renseignement pris, il s’agirait de la traduction phonétique d’EI (Etat Islamique). Ce qui démontre si besoin était que ces gros médias du système répondent comme un seul homme aux consignes qui leur sont données en coulisses. Assistaient à cette conférence, outre les cinq membres permanents de l’ONU, notamment les Emirats du golfe et la Turquie, les grands pays du sunnisme, fers de lance de l’expansion islamiste dans le monde.
Ils se sont donc apparemment entendu avec les pays occidentaux présents pour que le terme islamiste n’apparaisse plus concernant… l’Etat Islamique. Belle tartufferie qui arrange tout le monde. En effet Obama n’a-t-il pas déclaré suite à la décapitation du journaliste américain James Folley que « L’EI ne parle au nom d’aucune religion. Aucune religion ne dit de massacrer des innocents. Leur idéologie est creuse ». Or pour le Coran, seuls les musulmans sont innocents.
C’est ainsi que ceux qui massacrent les populations chrétiennes au nom d’Allah, en application du Coran et suivant une longue tradition qui remonte tout au long des siècles jusqu’à Mahomet sont rangés, non pas dans le rang de quelconques sectes, comme ce fut la cas récemment pour Boko Haram, mais mieux, au nombre de simples idéologues politiques. Des sortes de Lénine, en somme!
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Irak : premières frappes françaises contre Daesh
Le tempo des opérations militaires est désormais dicté par l’agenda politique de François Holland
C’était cousu de fil blanc, tant le tempo des opérations militaires est désormais dicté par l’agenda politique de François Hollande. Les premières frappes de l’armée de l’air contre des cibles de Daesh (Etat islamique) en Irak viennent d’avoir lieu au lendemain de la conférence de presse du chef de l’Etat. Un communiqué de l’Elysée précise que les Rafale ont détruit ce matin à 9h40 un "dépôt logistique des terroristes", (véhicules, carburant, armement) dans le nord-est de l’Irak. Cette localisation, vers Mossoul, signifie que le bombardement a eu lieu non loin des lignes de front avec les Kurdes et non sur les arrières de Daesh.
Deux Rafale, un ravitailleur C-135 FR et un Atlantique 2 ont participé à ce raid, qui sera suivi d’autres. Quatre frappes ont eu lieu avec des bombes GBU-12.
Lundi, déjà, les premiers vols de reconnaissance avaient été annoncés au moment même de l’ouverture de la conférence internationale sur l’Irak à Paris.
La suite sur Secret Défense
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Irak-premieres-frappes-francaises
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Les Kurdes contre les jihadistes
Une nouvelle fois, les Kurdes sont en première ligne. L’Occident et la plupart des pays du Proche et du Moyen Orient leur font aujourd’hui confiance pour juguler l’offensive fulgurante des Djihadistes de l’État Islamique en Irak et au Levant, récemment autoproclamé Califat.
Et il est tentant d’y voir une sorte de revanche pour un peuple oublié, mais trop souvent divisé, qui a toujours été instrumentalisé par les puissances de la région et qui a payé un prix très cher, et toujours sanglant, dans les nombreux conflits où il a été entraîné, parfois malgré lui…
C’est si vrai que les Kurdes pourraient même profiter de ces nouveaux affrontements armés pour conquérir une forme d’indépendance, au moins dans deux des pays où il est dispersé : l’Irak et la Syrie. Mais qui sont les Kurdes ? Et d‘où viennent-ils ? Et quelle est l’histoire de ce peuple proche et moyen-oriental dont les sujets sont répartis dans quatre pays, l’Irak et la Syrie, déjà cités, mais aussi la Turquie et l’Iran. Et pourquoi sont-ils appelés à jouer un rôle essentiel face à la barbarie qui monte dans cette région en proie à tous les désordres ?
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-Kurdes-contre-les-djihadistes-28005.html
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Elections du 15 septembre en Russie: un grand silence occidental sur les résultats.
Et ce silence est bien compréhensible, quand on lit l'analyse d'Alexandre Latsa, pour le site Le Saker Français". Rappelons qu'Alexandre Latsa tient le blogDissonance, qui s'illustre notamment par de régulières et très précises analyses de l'évolution de la démographie russe. Alexandre Latsa sera présent à Paris ce lundi 22 septembre pour un débat sur la nécessité d'une politique française indépendante en Europe de l'Est.
Regard sur les élections du 15 septembre 2014 en Russie
Ce dimanche 15 septembre 2014 ont eu lieu des élections locales en Russie concernant l’élection des gouverneurs de 30 régions, les députés des parlements régionaux de 14 entités administratives de la Fédération de Russie (Républiques, Oblast, …) ainsi que les maires de trois villes de la Fédération de Russie. Ces élections relativement passées sous silence par les grands médias occidentaux présentaient deux intérêts essentiels.
Quel bilan tirer de ses élections ?
- Le premier enseignement était d’estimer le soutien àRussie-unie, le parti du pouvoir, dont la popularité n’a cessé de croitre de 2000 à 2010. Après la crise financière mondiale et, surtout, les élections contestées en 2011, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, altérant considérablement l’image de Russie-Unie de la population russe.
- Le second intérêt était de voir la réaction des électeurs de Crimée. En effet, les Criméens ont pu, pour la première fois, participer à une élection en Russie et voter en tant que citoyens russes, la Crimée ayant rejoint la Fédération de Russie en mars dernier.
Lire la suite "Elections du 15 septembre en Russie: un grand silence occidental sur les résultats."
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La Russie envisage de couper son internet du reste de la toile en cas de guerre
« En raison de l’imprévisibilité totale des États-Unis et de l’Union européenne, nous prenons des mesures pour garantir notre sécurité ». C’est ce qu’a déclaré ce matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, annonçant l’intention du gouvernement de couper l’internet russe du reste de la toile mondiale en cas de guerre afin de protéger le réseau russe, ajoutant que « des mesures concernant la sécurité de l’internet russe sont étudiées en permanence à différents niveaux et dans différentes administrations ».
Un quotidien russe, Vedomosti, rapportait par ailleurs aujourd’hui que Vladimir Poutine tiendrait lundi prochain une réunion du Conseil de sécurité afin d’aborder cette possibilité. Une manœuvre difficile, selon le journal, puisque l’internet russe est, contrairement au web chinois, profondément intégré au réseau mondial.
Le journal affirme également que d’autres réunions avec des fournisseurs d’accès et des entreprises liées à internet sont prévus pour aborder le « fonctionnement d’un segment russe de l’internet en cas de situations d’urgence ». Un employé de l’un de ces fournisseurs d’accès a expliqué au journal que Moscou envisageait simplement de se protéger en cas de sanctions supplémentaires de l’Occident qui pourraient affecter internet.
« Il ne s’agit pas de déconnecter la Russie, mais de définir comment la Russie va réagir si elle est coupée de l’internet mondial, comment assurer sa sécurité » a expliqué l’expert russe Mikhaïl Gourevitch, spécialiste des médias qui juge une telle menace aussi probable qu’ « une attaque d’extra-terrestres ».
Pendant que tous ont les yeux rivés sur l’Irak et sa menace réelle, la crise ukrainienne est à l’origine de toujours plus de tensions entre la Russie et les pays occidentaux, mais l’éventualité d’une guerre mondiale aux portes de l’Europe ne semble inquiéter personne…
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« Un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours. » (Dmitri Medvedev)
« Il est aujourd’hui évident qu’un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours, mais il est encore possible de l’arrêter. » a déclaré ce vendredi le premier ministre russe Dmitri Medvedev dans son discours prononcé devant le « Forum international d’investissement » de Sotchi.
Effectivement, avec ou sans l’Occident qui semble ne rien voir venir tout en étant si satisfait de lui-même, le monde est petit à petit en train de changer.
On pense inévitablement au méga-contrat de 400 milliards de dollars sur 30 ans conclu entre Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) et dont les transactions ultérieures devraient être libellées en monnaies nationales (russe ou chinoise) plutôt qu’en dollars américains. L’usage du rouble et du yuan est également envisagé plus largement pour tous les échanges commerciaux entre les deux puissances.
Il y a deux mois, en juillet, la Turquie demandait à son partenaire russe que les deux pays se débarrassent progressivement du dollar dans leur commerce réciproque afin de n’utiliser, à terme, que leurs monnaies respectives.
Il est également prévu que, dans un proche avenir, les transactions entre la Russie et l’Iran se passent définitivement du dollar.
Ce jeudi, c’est l’Argentine qui a proposé à la Russie de passer aux échanges commerciaux en devises nationales.
Pensons également à la volonté affichée des BRICS de s’émanciper du FMI et de la Banque mondiale.
Enfin, face à la gesticulation du parlement européen ayant voté hier une résolution appelant à exclure la Russie du réseauSWIFT – vote sans aucune conséquence juridique étant donné que SWIFT est une entreprise privée –, la Russie ne manque pas de faire savoir que, quoiqu’il en soit, sa banque centrale se prépare déjà depuis début août à une éventuelle déconnexion des services de SWIFT (à l’instar de ce qui s’est passé avec Visa et MasterCard) en commençant à élaborer un analogue russe de SWIFT.
Lentement mais sûrement, le monde change et échappe peu à peu à la domination arrogante de l’Occident en déclin.Baudouin Lefranc
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Assad demande aux États-Unis de cesser d’armer et de financer l’EI
Le combat contre le terrorisme commence par une pression accrue sur les pays qui soutiennent et financent les insurgés en Syrie et en Irak, a déclaré le président syrien Bashar al-Assad lors d’un entretien avec un responsable de la sécurité intérieure irakienne à Damas.
Les déclarations d’Assad ont été prononcées durant l’entretien de mardi avec le conseiller de la Sécurité nationale irakienne, Falah al-Fayadh, « dans le cadre de la lutte du gouvernement irakien contre le terrorisme. »
« Ce combat contre le terrorisme commence par une pression accrue sur les pays qui soutiennent et financent des groupes terroristes en Syrie et en Irak, et prétendent ensuite vouloir combattre ce même terrorisme », a déclaré Assad, des propos relayés par l’agence de presse SANA.
Fayadh s’est « entretenu avec Assad sur les derniers développements en Irak, et sur les efforts du gouvernement et du peuple irakiens pour combattre les terroristes », a rapporté SANA.
L’entretien s’est focalisé sur « l’importance de renforcer la coopération et la coordination entre deux pays fraternels dans le domaine du combat contre le terrorisme, qui fait rage en Syrie et en Irak et qui menace la région et le monde ».
Damas a critiqué plusieurs pays qui ont, par le passé, armé l’opposition syrienne, dont les États-Unis, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie.
Mardi, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, a confirmé que le commandement central des États-Unis a un plan pour « mener des actions ciblées contre l’EI et ses bastions en Syrie », ce qui inclue des frappes sur ses infrastructures. Hagel a également dévoilé un plan visant à renforcer les forces irakiennes en leur adjoignant 1 600 « conseillers militaires » étasuniens.
Les États-Unis entraîneront et équiperont également 5 000 membres de l’opposition syrienne pour combattre les militants de l’EI.
Hagel a écarté la possibilité de déployer des troupes sur le terrain pour l’instant, mais a annoncé qu’une partie des 1 600 « conseillers militaires » étasuniens déployés en Irak depuis le mois de juin pourraient être impliqués dans des affrontements directs avec les militants de l’EI.
Au même moment, les États-Unis ont clairement fait comprendre qu’aucune coopération n’est prévue avec le gouvernement d’Assad dans le cadre du combat contre l’EI. La position d’Obama a longtemps été en faveur d’une destitution d’Assad, surtout après qu’il a été accusé d’avoir employé des armes chimiques contre son propre peuple l’an dernier.
Plus de 30 pays ont accepté de rejoindre la coalition étasunienne pour combattre l’EI, selon le Pentagone. Cependant, tout semble indiquer que les puissances régionales que sont l’Iran et la Syrie ne feront pas partie de cette coalition.
Selon des estimations de la CIA, le groupe takfiri de l’EI « compte entre 20 000 et 31 500 combattants ».
Cette année, les combattants de l’EI ont capturé de vastes territoires dans le nord de l’Irak et la province d’Anbar, à l’ouest, faisant au passage de nombreuses victimes civiles.
Traduit d’après l’article de Hang The Bankers par Fabio Coelho pour Croah.fr