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géopolitique - Page 693

  • "Le vice obscur de l'Occident" par Massimo Fini - Entretien exclusif avec "Le Retour aux Sources"

    Célèbre journaliste italien depuis plus de 30 ans,  Massimo Fini est l'auteur de 17 livres dont la ligne directrice s’inscrit dans une critique radicale du modernisme. Il y montre les limites du modèle de développement occidental, dénonce ses paradoxes et déconstruit ses mythes fondateurs. Les éditions "Le retour aux sources" ont traduit et publié deux ouvrages en un : Le vice obscur de l'Occident et la démocratie et ses sujets.

    Les équipes des Non-alignés et de Scriptoblog ont rencontré Massimo Fini pour un entretien exclusif : (Traduction et montage : Agence Info Libre)


    "Vice obscur de l'Occident et la démocratie et...par agenceinfolibre

    http://www.scriptoblog.com/index.php/component/content/article/90-videos/1549-le-vice-obscur-de-l-occident-par-massimo-fini-entretien-exclusif-avec-le-retour-aux-sources

  • La Turquie d'Erdogan : un islamisme dépourvu d'ambiguïté

    Ce 2 octobre la Grande assemblée nationale d'Ankara s'est prononcée sur ce que les occidentaux considèrent comme un ralliement à leur coalition dirigée contre les islamo-terroristes.

    Or, en application de l'article 92 de la Constitution, il s'agissait en faitde l'autorisation donnée aux forces armées d'intervenir hors de leurs frontières, sans que l'on sache trop contre qui les soldats turcs seront appelés à combattre au sol.

    On nous présente cette opération comme destinée à sauver les Kurdes de Syrie et à épauler leurs cousins d'Irak. Mais ce sont précisément les députés kurdes de Turquie qui ont le plus clairement dénoncé le projet et ils ont voté contre…  (1)⇓ Car ils savent pertinemment le peu de fiabilité que l'on peut accorder à Erdogan dans la lutte contre l'islamisme.

    Le 10 août à la veille d'une élection présidentielle qui allait bientôt triomphalement le conduire à Ankara en sa nouvelle résidence de Çankaya Köskü le candidat Erdogan se rendait respectueusement chez un maître de l'islamisme, à Istanbul. On l'appelle ordinairement le cheikh Mahmud Effendi. (2)⇓ Depuis la disparition de l'ancien grand maître de la confrérie Naqshbandiyya, son compatriote et ami Nazim al-Haqqani (1922-2014), ce vieil homme demeure la figure incontournable de l'islamisme sunnite.

    La communauté qu'il dirige est nommée d'après la mosquée de Ismaïlaga. Dès 2006 les kémalistes pouvaient dénoncer le régime en cours d'installation comme une "république d'Ismaïlaga". Or, elle joue désormais un rôle considérable dans ce pays que l'on nous a si souvent vanté pour son indéfectible sécularisme. La bénédiction du chef religieux paraissait donc nécessaire au nouvel homme fort du pays.

    Pour mieux mesurer cette réalité, on peut se reporter à l'article totalement cynique de l'ambassadeur turc publié par Le Figaro du 29 septembre : Hakki Akil présente son pays comme un "allié fidèle contre le terrorisme", et les terroristes comme des méchants, pas des bons musulmans.

    Pas très originale cette "opinion". Pas très éclairante non plus.

    Car, comme Erdogan il souligne aussi que, pour son pays, le "terrorisme" s'identifie d'abord au PKK dont la guérilla, aujourd'hui en sommeil, a occasionné plus de 30 000 morts. Et le journal met en exergue une citation du diplomate qui dit, mot pour mot la même chose que le chef de l'État : "nous n'avons malheureusement pas rencontré le même esprit de coopération dans notre lutte contre le terrorisme du PKK".

    Or, comme aujourd'hui les forces du PKK, et celles de sa succursale syrienne, combattent aux côtés des forces du gouvernement autonome du Kurdistan irakien, il ne s'apprête certainement pas à prêter main-forte de gaîté de cœur aux défenseurs de la ville kurde de Kobané en territoire syrien…

    Faut-il s'étonner de voir nos responsables et communicants refuser de considérer le président de la république Erdogan et son régime, le premier ministre Davutoglu et son gouvernement comme clairement islamistes ? Et, à ce titre fort peu désireux de combattre vraiment et durement les islamo-terroristes du pseudo-Califat.

    L'ambiguïté permanente de leurs déclarations à cet égard se révèle à la longue dépourvue… d'ambiguïté. Dans la nuit tragique du 6 août où le président kurde Barzani vit les terroristes aux portes d'Erbil il reçut en 48 heures l'appui des États-Unis, de la France, etc. mais pas de la Turquie. Le 11 septembre à Djeddah ce pays avait été le seul à ne pas vouloir se joindre à la déclaration des dix pays du Golfe alliés des États-Unis.

    Il s'agissait alors de ne pas mettre en danger les 49 otages capturés à Mossoul par les terroristes, et notamment le consul qui, par 3 fois, le revolver sur la tempe nous dit-on, refusa très courageusement, – car c'est souvent courageux un Turc, – de faire la déclaration demandée par ses ravisseurs. Au lendemain de leur libération, dont les conditions n'ont pas été révélées, le gouvernement d'Ankara est resté très discret sur sa condamnation de l'islamisme. Et pour cause.

    Ainsi le 26 septembre était votée une loi qui permettra aux jeunes filles de porter le hijab dans les lycées publics. Dénoncée par quelques juristes, cette nouvelle disposition démantèle un peu plus l'héritage du kémalisme et l'occidentalisation de cette nation.

    Plus adroit certes que ses amis les catastrophiques Frères musulmans, eux-mêmes incapables de gouverner l'Égypte, l'actuel homme fort de la Turquie a su jusqu'ici procéder par étapes. Tout d'abord, malgré des désordres monétaires et des faits de corruption qui se feront sentir un jour ou l'autre on doit reconnaître qu'en 12 années de gouvernement l'AKP est parvenue à hisser la Turquie au rang de puissance économique internationale.

    Le gouvernement islamiste au Caire avait non seulement achevé de ruiner le pays mais il avait "réalisé en 10 mois ce que ses homologues turcs avaient accompli en 10 ans". C'est cette précipitation qui l'a condamné.

    En fait, on ne comprend rien à la politique extérieure turque si l'on ne tient pas compte de ce mélange de religion et de nationalisme qui domine désormais le pays, de plus en plus, depuis les élections de 1997.

    Toute application des critères consuméristes prévalant en Europe s'y heurte à cette volonté identitaire. Elle se révélera d'autant plus forte qu'elle repose sur un artifice non-dit, celui de l'unité nationale du pays, laquelle suppose la mise au pas de ses minorités non-sunnites.

    Faut-il d'ailleurs s'attendre à ce que les soldats turcs défendent en dehors de leurs frontières ceux en qui ils voient leurs principaux ennemis à l'intérieur ? Qu'on me permette d'en douter.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  L'assemblée se compose de 536 députés. Elle se répartit en quatre groupe : l'AKP gouvernementale dispose de 312 sièges, les kémalistes du CHP de 130, les nationalistes du MHP de 52, les "pro-kurdes" HDP de 27. Ont voté pour 298 députés, contre 98.
    2.  Né en 1929 dans la province de Trébizonde, son nom à l'état civil est Mahmut Ustaosmanoğglu 
  • Un employé suisse de la Croix Rouge tué à Donetsk où les attaques de la junte se poursuivent

    « Une équipe de l’AFP a vu le corps de la victime, gisant dans une mare de sang face contre terre, à l’extérieur du bâtiment où le CICR a ses bureaux. » Selon l’AFP.
    Le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) et président de l’OSCE Didier Burkhalter s’est dit« consterné » et « bouleversé ».

    La victime était âgée de 38 ans; un responsable des services de secours, Andriï Livtchenko, a indiqué qu’il s’agissait «d’un citoyen de Genève qui faisait partie de la mission locale du CICR» qui a été tué jeudi lors d’un bombardement dans le centre de Donetsk. La victime faisait partie de la mission locale Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

    L’agence de presse russe Interfax a également confirmé qu’un bâtiment du CICR sur place avait été pris pour cible. Un peu plus tard, un porte-parole du CICR, Ewan Watson, a confirmé à l’agence Reuters «qu’un de nos collègues, un ressortissant suisse, a été tué à Donetsk. Nous sommes bouleversés par cette perte».

    L’information, donnée dans un premiers temps par les services de secours, a été confirmée à la RTS par Yves Daccord, le directeur général la Croix Rouge.

    « L’employé tué travaillait dans notre organisation depuis plus de cinq ans. Il était arrivé en Ukraine voici six semaines », a encore précisé la Croix-Rouge, jeudi soir dans un communiqué. Cet agent a été tué par un obus tombé près du bureau de l’organisation situé à moins d’un kilomètre du quartier général de la Sécurité publique de de la République de Donetsk, où se situent d’autres sites stratégiques de la ville.

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  • Bachar al-Assad : « Ceux qui ont propagé le terrorisme ne peuvent vaincre les djihadistes »

    « Combattre le terrorisme ne peut être le fait de ces pays qui ont aidé à créer des groupes terroristes en leur donnant un soutien logistique et financier et en ayant propagé le terrorisme à travers le monde », a déclaré le président syrien, cité par l’agence de presse officielle Sana.

    M. Assad a tenu ces propos lors d’une entrevue à Damas avec Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême iranien de Sécurité nationale, arrivé mardi en Syrie. Les deux hommes ont estimé que les États-Unis abordaient la question de la lutte contre les extrémistes « avec des objectifs cachés qui ne servent pas les peuples de la région« , selon les propos rapportés par Sana.

    Damas qualifie de « terroristes » tous les mouvements qui cherchent à renverser le régime, comme les rebelles modérés soutenus par les États-Unis et d’autres membres de la coalition anti-djihadistes, dont des pays du Golfe. Le régime de Bachar al-Assad n’a pas particulièrement réagi au lancement le 23 septembre des frappes de la coalition contre l’EI en Syrie, où ce groupe radical a pris le contrôle, à la faveur de la guerre civile, de larges pans de territoires dans le Nord et l’Est.

    Il a insisté sur le fait qu’une action militaire contre l’EI ne pourrait réussir si la coalition n’était pas élargie à la Syrie et à l’Iran, son allié clé dans la région.

    Source : Levif.be

    http://www.contre-info.com/

  • L’État Islamique aux portes de Bagdad

    Lu sur le site Média Presse Info : Selon mailonline du 1er octobre 17 heures (site internet du Daily Mail) les terroristes de l’État Islamique (Daesh) sont à 1 km de Bagdad. Ils tentent de prendre le contrôle de la capitale où règne désormais une atmosphère de peur. Hier 1000 soldats irakiens auraient été tués en périphérie de la ville.

    Il semblerait que les combattants de Daesh n’ont pas réussi à prendre la ville de Falloujah et auraient décidé de se diriger vers Bagdad à 50 km. Apparemment Obama aurait surestimé les capacités de l’armée irakienne et sous-estimé celles de Daesh.

    Le problème des bombardements tient à la difficulté de localiser les cibles militaires notamment d’armes. Ce faisant les Britanniques se seraient rattrapés sur les puits de pétrole. Par ailleurs de nombreux civils auraient été tués.

    Les rues de la capitale sont vides alors qu’habituellement les voitures sont pare-choc contre pare-choc. Un soldat irakien a déclaré à Sky Nouvellesque si les djihadistes approchaient, il se débarrasserait de son uniforme. S’il était capturé il déclarera qu’il a été obligé de s’enrôler. Cela donne une idée du moral de l’armée irakienne.

    Apparemment les églises chrétiennes sont extrêmement inquiètes et s’apprêtent au martyr.

    À ce moment les combats continuent de faire rage autour de Bagdad.

    http://www.contre-info.com/

  • La djihadiste Souad Merah touchait 2.500 euros de prestations sociales par mois

    La France est généreuse, surtout avec les djihadistes qu’elle abrite en son sein… On apprend ainsi par nos confrères de La Dépêche du Midique Souad Merah, la soeur de Mohammed Merah, elle-même djihadiste et se réjouissant des actes de son frère (l’assassinat de soldats et d’enfants en 2012), touchait mensuellement 2.500€ de prestations sociales : mère isolée, quatre enfants.

    Au printemps dernier, Souad Merah avait défrayé la chronique. En effet, on apprenait que, selon nos confrères de La Dépêche :

    Le 20 mai, une école toulousaine signale l’absence anormale et répétée d’un des enfants de Souad. Les enquêteurs se rendent au domicile de la mère, quartier du Mirail, à Toulouse. L’appartement est vide et les enfants ont disparu. Les investigations menées permettent d’établir le parcours de Souad Merah. La mère de famille,sans emploi qui touchait mensuellement 2500€ de prestations sociales (mère isolée, quatre enfants), a embarqué depuis Barcelone le 9 mai à 12 h 25 sur un vol de la Turkish Airlines pour Istanbul. Elle aurait ensuite atterri en fin d’après-midi avec ses quatre enfants, âgés de 9 mois, 3 ans, 10 ans et 14 ans. Le soir même, la famille se serait envolée pour Gaziantep, une ville proche de la frontière syrienne. A cette époque, son second mari, Abdelouahed El Baghdadi et père des deux derniers enfants de Souad, avait déjà rejoint la Syrie avec Imad Djebali et Gaël Maurize, tous les trois interpellés et transférés, depuis mercredi soir, dans les locaux de la DGSI, à Levallois-Perret.

    Et surtout ces jours deniers :

    Assiste-t-on, peu à peu, au retour des exilés du clan Merah ? Après l’arrivée, mardi, dans des conditions rocambolesques, à Marseille, du second mari de Souad Merah, Abdelouahed El Baghdadi, deux des enfants de la sœur aînée de Mohammed Merah, Souad, sont eux aussi de retour à Toulouse. Agés de 10 et 14 ans, ces deux garçons sont arrivés à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, en provenance d’Algérie, mardi, accompagnés de leur père. Un retour qui devrait leur permettre de reprendre le fil de leur scolarité. La mère des enfants, Souad Merah, se trouverait toujours près d’Alger avec ses deux autres fils de 9 mois et 3 ans.

    Pour lire l’article dans son intégralité

    http://fr.novopress.info/175924/la-djihadiste-souad-merah-touchait-2-500-euros-de-prestations-sociales-par-mois/

  • Les ripostes de Moscou

    La député européenne allemande Rebecca Harms, coprésidente du groupe des Verts au Parlement européen, a été interdite d’entrée en Russie, où elle venait assister au procès de la pilote ukrainienne Nadejda Savtcheko, soupçonnée d’espionnage.

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié cette mesure d' »inacceptable » tout en protestant auprès de l’ambassade russe à Berlin, tandis que de son côté l’ambassade d’Allemagne à Moscou, a protesté auprès du ministère russe des Affaires étrangères.

    Ce à quoi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexeï Mechkov, a répondu que Moscou avait sa « liste noire » : « Cet incident est directement lié à la liste évoquée [des personnalités russes interdites en UE, NDLR]. Ceux qui ont décrété des sanctions contre des représentants russes, y compris contre la direction de notre parlement, devaient bien se rendre compte que la Russie y réagirait de façon adéquate », a indiqué le diplomate à Ria Novosti.

    Selon M. Mechkov, la liste en question est « comparable à celle de l’Union européenne ». « On doit comprendre que les personnes qui figurent sur cette liste n’y ont pas été portées par hasard. »

    Qui est Nadejda Savtcheko qui doit être jugée et qui suscitait l’intérêt de Rebecca Harms refoulée à la frontière russe ?

    Ce pilote ukrainien doit répondre de l’accusation du meurtre de deux correspondants de la chaîne de télévision russe VGTRK, Igor Korneliouk et Anton Volochine, tués par un tir de mortier le 17 juin dernier près de Lougansk, en Ukraine.  Mme Savtcheko, pilote d’hélicoptère a servi pendant 10 ans dans les rangs de l’armée ukrainienne, elle a été arrêtée le 19 juin par les forces d’autodéfense populaire. Toutefois, le Comité d’enquête de Russie déclare que la militaire ukrainienne a été arrêtée sur le sol russe, alors qu’elle tentait de se faire passer pour réfugiée. 

    Paris avait « déploré le décès de deux journalistes russes, Igor Korneliouk et Anton Volochine, survenu le 17 juin lors de combats dans l’est de l’Ukraine. Toute la lumière devra être faite sur les circonstances de la mort de ces deux journalistes », « La France rend hommage au courage des journalistes qui continuent d’exercer leur mission partout dans le monde en dépit des dangers et des menaces. Elle continuera de faire de la défense de la liberté d’informer et d’être informé une priorité de sa diplomatie », avait déclaré un communiqué du Quai d’Orsay.

    Enfin Nadejda Savtcheko, la pilote accusée du meurtre des deux journalistes se trouve en tête de la liste du parti « Patrie »de Ioulia Timochenko. Les deux femmes sont ainsi parfaitement assorties puisque Julia Timochenko désirait lancer une bombe sur le Donbass. La liste « Patrie » est aujourd’hui créditée de 8% dans les sondages ukrainiens pour les prochaines élections législatives du 26 octobre.

    Ce procès s’est tenu alors que plus de 400 corps ont été découverts dans des fosses communes près de Donetsk, dans des zones occupées par les troupes de Kiev, selon Moscou.Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse à Moscou ce mercredi a déclaré:

    « Nous espérons que l’Occident et les organisations internationales ne resteront pas silencieuses sur ces faits, et que les médias occidentaux couvriront de façon objective cet événement. Alors qu’ il est évidement qu’ils essaient de le passer sous silence », a noté M. Lavrov, ajoutant que « L’OSCE effectue déjà son travail dans la zone. Nous allons chercher à établir la vérité et punir les coupables».

    E Defresne

    http://medias-presse.info/les-ripostes-de-moscou/15851

  • Musulmans de France : et le Hamas l’emporta sur Hervé Gourdel dans un rapport de 30 à 0...

    La fébrilité avait gagné les rédactions : les musulmans de France allaient manifester leur colère contre la barbarie djihadiste ! « Allez, grouille-toi et trouve-moi vite un musulman qui proteste ! », hurlaient les rédacteurs-en-chef. Ainsi fouettés, les journalistes en trouvèrent quelques uns… Les chaînes d’info en continu martelaient qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Des foules immenses, peut-être ? Des imams et des intellectuels supposément musulmans se relayaient pour dire tout le mal qu’ils pensaient des assassins d’Hervé Gourdel.

    L’envoyée spéciale de France Info avait établi son QG devant la Grande Mosquée de Paris et faisait monter la tension avec ses « ils arrivent, ils arrivent ! »

    La Grande Mosquée de Paris est, comme son nom l’indique, grande : elle peut contenir plusieurs milliers de fidèles. Et c’est précisément après la prière du vendredi que – pour garantir l’affluence - devait avoir lieu le rassemblement tant attendu. Et le rassemblement eut lieu : quelques centaines de personnes selon les journalistes pourtant très bien disposés. Quelques centaines de personnes ? Moins que les djihadistes français partis rejoindre les coupeurs de tête d’Irak et de Syrie… A peu près autant que ceux qui avaient crié lors d’un mémorable « Jour de Colère » : « Juif, la France n’est pas à toi ! »… Et tellement, tellement moins, trente fois moins peut-être que les foules qui avaient défilé dans Paris pour clamer leur soutien au Hamas et leur haine d’Israël.

    Alors on stigmatise ? Non. On a juste envie de pleurer. Les musulmans ne sont, bien sûr, pas obligés de manifester dès que l’injonction leur en est faite. Mais là, il y avait quand même un appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur ! Des unes des journaux ! Un appel d’intellectuels qui barrait en gros la première page de Libération. « Nous sommes tous des sales Français ! », en référence au communiqué des assassins d’Hervé Gourdel. Tout ça pour ça. Tout ça pour rien…

    Mais quelle explication à ce désastre ? Il y a en France une multitude de collectifs, d’associations, de groupes de banlieue dont la raison d’être est de lutter contre l’ « islamophobie » et pour la Palestine. En revanche, il n’y a aucun comité de ce type pour combattre le djihadisme, le fanatisme, l’islamisme et la terreur fondamentaliste. Mais à quel titre, objectera-t-on, les musulmans de France seraient-ils appelés à s’engager ainsi ? Simplement au titre qu’ils sont également français… [....]

    Benoît Rayski

    La suite sur Atlantico

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Musulmans-de-France-et-le-Hamas-l

  • Irak : des frappes françaises pour quoi faire ?

    La menace terroriste est bien réelle, mais plus de quinze années d’engagements militaires contre les groupes djihadistes ne semblent pas l’avoir réduite.

    Fin connaisseur de la chose militaire, Michel Goya, historien et colonel de l’infanterie de marine, l’assure : « Avec le pouvoir actuel et le précédent, on serait allés en Irak en 2003. » Fort de cette conviction, il s’est amusé à imaginer ce que l’affaire aurait alors coûté à notre pays, si Jacques Chirac n’avait pas dit non à cette guerre : « En comparant avec les autres alliés notamment britanniques, nous aurions eu aux alentours de 150 soldats tués et 1000 blessés, plus des coûts humains indirects (suicides, troubles psychologiques graves, non renouvellement de contrats, etc.) du même ordre, soit l’équivalent de deux régiments complets perdus. Financièrement, en cumulant les coûts militaires et l’aide civile cette opération aurait coûté entre 5 et 10 milliards d’euros à l’Etat, sans parler des coûts indirects (pensions pour les blessés, remise en condition du matériel, etc.) difficilement calculables. » Tout cela pour le résultat politique catastrophique que l’on observe aujourd’hui en Irak, avec le pays sunnite aux mains des djihadistes du pseudo Etat islamique (Daesh) et une nouvelle intervention militaire occidentale, la troisième en moins de vingt-cinq ans.

    A l’heure où la France s’engage aux côtés des Américains dans une nouvelle guerre, l’uchronie du colonel Goya est une piqûre de rappel. Les guerres, fussent-elles contre « des barbares et des égorgeurs », ne sont jamais fraîches et joyeuses. Certes, l’opération française Chammal, avec une mission aérienne par jour au-dessus de l’Irak, n’est pas comparable à Iraqi Freedom de 2003. Mais, comme le constate un diplomate, « on va payer le prix fort ». Le montagnard Hervé Gourdel, enlevé en Kabylie par les djihadistes algériens de Jund al-Khilafah (soldats du califat), en sait quelque chose. Ce groupe, lié à al-Qaïda, a fait allégeance à l’Etat islamique et menace de tuer leur otage sous vingt-quatre heures si Paris poursuit ses frappes en Irak. « La France n’a pas peur », martèle le ministère de l’Intérieur Bernard Cazeneuve en réponse aux menaces de Daesh qui appelle à « tuer les sales Français de n’importe quelle manière », précisant que, faute d’explosifs pour confectionner une bombe, il est possible de les « écraser avec votre voiture » L’outrance des propos, de part et d’autre, en témoigne : nous sommes bien en guerre.

    Mais pour quoi faire ? Avons-nous tiré le bilan de deux décennies d’interventions militaires occidentales dans le monde musulman ? Barack Obama l’avait fait et son jugement était très négatif. Devant les cadets de West Point, il expliquait en mai que « certaines de nos erreurs les plus coûteuses ne venaient pas de notre retenue, mais de notre volonté de se précipiter dans des aventures militaires sans penser aux conséquences ». Après avoir voulu extirper les Etats-Unis d’une « longue saison de guerres », le président américain est aspiré dans un nouveau conflit en Irak et, depuis mardi, en Syrie. Conjuguée à la pression d’une partie de son Administration (diplomates et militaires), l’émotion suscitée par l’égorgement d’otages américain et britannique, pour légitime qu’elle soit, a tout emporté sur son passage. Or, en matière stratégique, l’émotion est rarement bonne conseillère.[....]

    La suite sur Secret Defense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Irak-des-frappes-francaises-pour