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géopolitique - Page 709

  • Gaza : la guerre reprend

    Lors des négociations Israël a refusé de lever le blocus sur la bande de Gaza et par conséquent la création d’un port. Dans cette vidéo un membre de la branche militaire du Hamas explique les motivations du mouvement palestinien.

    Nous croyons fermement que nos demandes n’ont pas besoin de négociation. Il s’agit des droits humains les plus fondamentaux garantis par toutes les lois et les coutumes du monde.

    Certains se demanderont pourquoi le Hamas n’arrête pas cette guerre alors que les destructions matérielles sont colossales et que les pertes humaines (plus de 2000 dont 400 enfants) sont terrifiantes. Tout simplement parce que le blocus israélien tue à petit feu la population (voir ici un article sur les conséquences économiques du blocus). Pour ce sortir de cette situation le Hamas opte pour une guerre totale jusqu’à la levée du blocus sur la Palestine.

    http://www.contre-info.com/

  • Libye : le fils du colonel Kadhafi pourrait rétablir la paix

    C’est du moins l’opinion deBernard Lugan.

    Lu sur son blog : Au moment où le parlement libyen appelle à une intervention étrangère « pour protéger les civils », nous pouvons lire dans le quotidien Le Monde en date du 12 août 2014 un titre insolite: « La transition en Libye est un échec, il faut la repenser ».
    Que s’est-il donc passé pour que la « bible des bien-pensants », ce point oméga du conformisme intellectuel français, se laisse ainsi aller à une telle constatation après avoir soutenu avec une arrogante indécence l’intervention militaire contre le colonel Kadhafi, cause directe de la situation actuelle ?

    Le but de la guerre calamiteuse décidée par Nicolas Sarkozy était officiellement l’établissement d’un Etat de droit à la place d’un régime dictatorial. Après le lynchage du colonel Kadhafi par les islamo-mafieux de Misrata, un processus démocratique fut imposé aux nouveaux maîtres du pays. Il se mit en place à travers plusieurs élections et par la rédaction d’une Constitution. Les observateurs, à commencer par les journalistes du Monde, louèrent alors ces « avancées démocratiques », preuve de la « maturité politique » des « démocrates » libyens. La « guerre du droit » ayant été gagnée, accompagné de BHL, Nicolas Sarkozy alla ensuite sur place goûter aux félicités triomphales du « libérateur »…

    Le résultat de ces illusions, de cet aveuglement, de ce décalage entre l’idéologie et la réalité, de cet abîme existant entre les spasmes émotionnels et les intérêts nationaux français, est aujourd’hui tragiquement observable. Les dernières structures étatiques libyennes achèvent en effet de se dissoudre dans des affrontements aux formes multiples s’expliquant d’abord par des logiques tribales. Sur ces dernières viennent, ici ou là, se greffer avec opportunisme des groupuscules islamistes soutenus par le Qatar et la Turquie.

    Un retour au réel s’impose donc afin de tenter de sortir la Libye de l’impasse. Or, ce réel tient en quatre points:

    1) La Libye n’a jamais existé comme Etat de facture occidentale.
    2) Le colonel Kadhafi avait réussi à établir une réelle stabilité en se plaçant au centre, à la jonction, des deux grandes confédérations tribales de Cyrénaïque et de Tripolitaine.
    3) Son assassinat a fait que, ayant perdu leur « point d’engrenage », ces deux confédérations se sont tournées sur elles-mêmes dans une logique d’affrontements tribaux régionaux ayant pour but la conquête du pouvoir dans chacune des deux grandes régions du pays éclatées en cités-milices aux intérêts tribalo-centrés.
    4) La clé de la stabilité libyenne passe par la reconstitution du système d’alliances tribales mis en place par le colonel Kadhafi. Or, les responsables politiques libyens ne sont pas en mesure de mener cette politique car ils sont tous sont ethno-géographiquement liés par leurs origines.

    Le seul qui, dans l’état actuel de la complexe situation libyenne pourrait jouer ce rôle de rassembleur-catalyseur est Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi. Actuellement détenu avec des égards par les miliciens berbères de Zenten qui constituent le fer de lance des forces anti-islamistes en Tripolitaine, il est soutenu par les Warfallah, la principale tribu de Tripolitaine, par les tribus de la région de Syrte, par sa propre tribu et il pourrait l’être également par les Barasa, la tribu royale de Cyrénaïque, sa mère étant Barasa. Autour de lui pourrait être refondée l’alchimie politico-tribale, le pacte social tribal de Libye.

    Mais pour cela il importe que la CPI, perçue en Afrique comme un instrument du néocolonialisme « occidental », lève le mandat d’arrêt de circonstance lancé contre lui.

    http://www.contre-info.com/libye-le-fils-du-colonel-kadhafi-pourrait-retablir-la-paix#more-34129

  • Le dialogue avec les musulmans ne peut pas être poursuivi à tout prix

    Mgr Luigi Negri, Archevêque de Ferrare-Comacchio, a déclaré (traduction de Benoît-et-moi) :

    "L'exposition sur la maison de votre Evêque, maison de tout notre peuple chrétien de Ferrare-Comacchio, de la marque représentant l'initiale du mot «Nassarah» (Nazaréen), le terme par lequel le Coran identifie les disciples de Jésus de Nazareth - qui a été imposée par les milices de l'autoproclamé Califat de Bagdad aux infidèles-chrétiens, pour lesquels il n'y a pas de place dans l'Etat Islamique de l'Irak à moins qu'ils se convertissent, se soumettent à un impôt spécial, subissent la dévastation de leurs lieux de culte et la confiscation de leurs biens - entend dire publiquement que l'archidiocèse de Ferrare-Comacchio se sent une seule chose avec nos frères et sœurs qui portent dans leur corps et dans leur âme les blessures de la passion et la mort du Seigneur.

    Tandis que nous nous préparons à la journée de prière (décrétée par la CEI pour le 15 août), pour que la paix revienne - il vaudrait mieux dire: pour que le Seigneur Jésus-Christ fasse un miracle, pour lequel, humainement parlant, on n'entrevoit aucune possibilité, même minime - je voudrais que vale pour tout le diocèse ce que le pape François a maintes fois invoqué, à savoir qu'il ne s'agisse pas seulement de "dire" des prières, mais de prier avec la totalité de sa vie et de son intelligence du cœur. Puisse la prière être surtout une demande de pardon adressée à Lui parce que notre vie de chrétiens occidentaux est gravement coupable, dans le sens de la responsabilité envers ce qui se passe. 

    Cette responsabilité s'exprime à travers un ingénuité pour le moins pathologique. On doit parler de dialogue, certes oui, mais on ne peut et on ne doit le faire que s'il porte en lui la conscience de notre propre identité et de la complexité de l'interlocuteur en question. Dans tous les cas, le dialogue ne peut pas être poursuivi à tout prix et ne peut absolument pas représenter une forme de démission de la présence chrétienne au Moyen-Orient.

    Nous devrions tous vouloir être là avec eux, pour renforcer la présence y compris numérique de chrétiens dans les lieux où depuis deux mille ans, l'Eglise et les chrétiens sont présents et persécutés. Prions afin que le Seigneur nous rende capable d'instaurer et de poursuivre un dialogue intelligent et pas une capitulation sans condition, et prions aussi afin que le Seigneur nous concède de contribuer de manière positive non seulement à arrêter la fuite de milliers et milliers de nos frères et sœurs, coupables seulement d'être chrétiens comme les premiers martyrs, mais, autant que possible, de renforcer leur présence que nous ne pouvons pas ne pas considérer comme une contribution essentielle au Bien Commun de l'humanité toute entière. C'est la manière authentique de prier pour la paix qui est un don du Christ ressuscité: «Que la paix soit avec vous». 

    Tout le reste finit par n'être que discours creux. L'Église n'a pas besoin de discours creux et, que je sache, Dieu non plus."

    Le Salon Beige

  • L’Europe a perdu la guerre américano- russe

    La guerre, on la fait ou on ne la fait pas. On ne fait pas semblant. Pour avoir ignoré cette simple évidence, l’Europe est dans le tourbillon, complètement déboussolée, en recherche de repères qu’elle n’a plus.

    La guerre que mènent les Etats-Unis contre la Russie est une guerre à mort. L’Europe, à la fois enjeu et actrice, ne veut pas de cette issue mais, victime de ses alliances protectrices et de son statut historique mais devenu artificiel, est obligée et même sommée de prendre parti par son Grand Protecteur. Cette guerre n’est pas la sienne, mais elle est obligée de la faire. Alors elle fait semblant, alors que les deux protagonistes savent, eux, que l’issue ne peut être que la défaite totale de l’un ou de l’autre, se traduisant soit par la soumission complète et entière de la Russie, soit par la perte de toute capacité d’hégémonie des Etats-Unis.

    Dans ce combat de titans, un combattant non décidé, comme l’est l’Europe, est vite submergé. C’est ce qu’on constate dès la première contre-offensive russe. Pays par pays, l’Union Européenne manifeste progressivement son hostilité à une guerre qu’elle n’a pas voulue contre la Russie. Des voix s’élèvent pour rechercher une certaine forme d’armistice. Ils ne sont, pour l’instant, que 7 à 8 pays à s’être officiellement exprimés dans ce sens, mais leur nombre grossit de jour en jour. D’autres pays ne s’expriment pas, mais n’en pensent pas moins. Et tous ces pays réfractaires représentent certainement la majorité dans l’UE.

    On assiste à quelque chose de curieux au sein de l’UE, similaire à ce que l’on constate dans tous les pays européens : la majorité compte pour du beurre. Seule une petite élite dirige l’ensemble, décide et agit pour tous.

    Mais malgré tout, après la mise en place des contre-sanctions de Moscou, et après le baroud d’honneur humiliant et infructueux auprès des partenaires russes, les européens s’acheminent vers une recherche d’armistice. Pour ce coup-là, un constat s’impose : le Grand Protecteur est aux abonnés absents. Qu’eût-il pu faire, d’ailleurs ? Absorber tous les invendus européens ? Subventionner ? Impossible, surtout à l’heure où, par différents traités dont le TAFTA, il cherche à spolier encore plus ses « amis ». Les européens auraient pourtant pu présenter la note à l’Oncle Sam, car après tout, c’est pour lui qu’ils ont fait tout ce qui les a menés dans cette situation. Mais ils n’ont pas osé et ont préféré chercher à intimider ou amadouer des plus petits qu’eux. Il a dû y avoir des situations cocasses. Imaginez, par exemple la France, toute honte bue, demandant à Evo Morales d’oublier l’incident de son détournement d’avion et d’accepter de donner un coup de main à une Europe qui l’a traité comme un moins que rien. A mourir de rire.

    En cas d’armistice, les pertes resteront tout de même conséquentes, et certaines irréversibles. Car cette fois, contrairement à tous les traités de Versailles ou d’ailleurs, où les partages se font après les hostilités, la redistribution a déjà été effectuée, et sans eux. Si la Russie reprenait l’importation des produits qu’elle avait bannis, les européens seront obligés de se mettre dans la file d’attente de tous ceux qui sont nouvellement arrivés sur le marché russe avec des accords en béton, accords que les russes ne remettront jamais en cause.

    D’une manière ou d’une autre, l’Europe payera pour avoir vendu son âme au diable il y a 70 ans et peut-être même avant. On peut, toutefois, lui reconnaitre des circonstances atténuantes. Le diable a profité d’une situation de faiblesse extrême pour la lui acheter à vil prix.

    Si l’Armistice survenait aujourd’hui, l’Europe s’en tirerait à bon compte et aborderait peut-être une nouvelle ère de prospérité grâce à une nouvelle dynamique mondiale. Dans le cas contraire, une analogie vient à l’esprit : l’Ukraine. L’Ukraine avait tous ses intérêts à l’Est et presque aucun à l’Ouest. Mais l’Occident a obligé l’Ukraine à saborder ses intérêts pour le rallier à son bloc, créant la sécession de la partie sud-est du pays. Si l’esprit de guerre persiste en Europe, il y a fort à parier que certains pays ne suivront plus et pourraient faire sécession, ce qui pourrait conduire à une guerre « intérieure » du même type que celle qui se déroule au Donbass. Il faut garder à l’esprit que, comme pour l’Ukraine, aucune dissidence ne sera tolérée par les Etats-Unis. La seule chance qu’a l’Europe de se sortir de ce guêpier est de faire bloc au nom des intérêts de ses citoyens et contre les avis des agents Barroso et consorts.

    Avic – Réseau International via al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EupluppFpuSXDngCkB.shtml

  • Les djihadistes jouent avec les nerfs de leurs alliés mondialistes

    La duplicité des gouvernements Occidentaux et plus particulièrement de celui des USA ne fait aucun doute dans l’expansion du djihadisme. Sans remonter aux sources que sont la Bosnie, le Kosovo ou l’Afghanistan, il suffit d’écouter ce qu’en disait le député de Paris, proche de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, sur BFMTV le 11 août dernier:

    « l’année dernière M. Obalma soutenait les djihadistes contre M. Assad, puis les djihadistes sont passés en Irak et maintenant M. Obama combat les djihadistes, c’est d’une logique toute américaine dans laquelle nous sommes entraînés »

    Cela est un secret de polichinelle sauf pour les sourds et les aveugles. Ce secret de polichinelle à peine levé, voilà que la grosse caisse des médias et la propagande américaine voudrait nous faire croire que les Kurdes sont les seuls combattants qui se battent contre l’Etat Islamique.

    La vérité ne vient pas forcément de là où on l’attendrait. Un journaliste a pu effectuer un reportage sur l’Etat Islamique de l’intérieur. Selon les extraits en français que nous en propose RT« les combats faisaient rage hier autour de la ville de Racca entre l’Armée syrienne et les adeptes du califat de l’Etat Islamique. ».

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  • L’existence d’un « autre Edward Snowden » se confirme

    Lu sur Numerama : « De nouveaux documents confidentiels publiés par la presse américaine et contenant des informations rédigées après l’exil d’Edward Snowden tendent à confirmer l’existence d’un autre lanceur d’alerte aux États-Unis. C’est en tout cas la conclusion de Washington, qui cherche désormais à l’identifier.
    C’est certainement l’une des plus grandes craintes de Washington : que l’action d’Edward Snowden, pourtant confronté à des défis immenses depuis qu’il a révélé la réalité de plusieurs programmes de surveillance de masse mis en œuvre par la NSA, suscite des vocations. Or c’est manifestement ce qui est en train de se passer, puisque l’existence d’un second lanceur d’alerte serait confirmée.

    En effet, CNN indique, sur la base d’informations obtenues d’une source gouvernementale, que la Maison-Blanche a conclu qu’il y a un autre « Edward Snowden » au sein de la communauté du renseignement des États-Unis qui est en train d’organiser la fuite de documents confidentiels. Évidemment, les autorités s’efforcent d’identifier cette nouvelle source. »

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    http://www.contre-info.com/lexistence-dun-autre-edward-snowden-se-confirme

  • Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

    Les sunnites veulent se réapproprier des richesses qui leur échappent au bénéfice des chiites. Mais les djihadistes de l’EIIL comme les Kurdes et le pouvoir de Bagdad ont intérêt à maintenir les installations pétrolières en état de fonctionner. Au moins aussi longtemps que chaque camp espère l’emporter…

    Par Gilles Bridier

    En Irak, les conflits religieux rallumés par l’insurrection des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont de forts relents de pétrole. Dans un pays qui puise les neuf dixièmes de sa richesse nationale dans ses réserves d’or noir, le nerf de la guerre –l’argent– passe forcément par le contrôle des puits et des pipelines.

    L’Irak est redevenu une grande puissance pétrolière. Avec  des réserves évaluées à plus de 144 milliards de barils contre 265 milliards pour l’Arabie saoudite et 157 milliards pour l’Iran, il est, selon les dernières statistiques de l’Opep, l’un des pays les plus richement dotés du Moyen-Orient. Et la production, qui fut longtemps désorganisée à cause du conflit avec l’Iran, de la première guerre du Golfe au Koweit, des sanctions de l’Onu puis de l’invasion américaine, retrouve ses records d’antan.

    Après avoir frôlé les 3 millions de barils/jour en moyenne l’an dernier, elle a même atteint 3,6 millions de barils/jour en février 2014, un niveau jamais atteint depuis la fin des années 70. De sorte que les exportations d’or noir, de l’ordre de 2,4 millions de barils/jour, plaçaient le pays en troisième position parmi les grands pays producteurs de pétrole derrière l’Arabie saoudite et la Russie. Mais c’était avant l’offensive djihadiste.

    Et la trajectoire ascendante ne devait pas s’arrêter là, Bagdad prévoyant de pousser la production à 4 millions de barils/jour à la fin de cette année et à 5 millions un an plus tard (et même 8 millions d’ici à 2035 selon l’Agence internationale de l’énergie), le pays assurant à lui seul plus de la moitié de la progression de la production des pays de l’Opep.

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  • Vladimir Poutine déclare la guerre à l’hégémonie du dollar

    Il semble que la guerre économique en cours entre la Russie et les USA est en passe de devenir totale. Après les sanctions occidentales contre Moscou, qui a répliqué à la fois par un rapprochement énergétique historique avec la Chine et par un embargo contre les produits alimentaires européens, voici que Vladimir Poutine apparait décidé à sonner la fin de l’hégémonie du dollar au niveau mondial.
    Le monopole du dollar “nuisible”
    Vladimir Poutine a ainsi déclaré aujourd’hui en Crimée – tout un symbole – ce qui suit :
    “La Russie doit totalement vendre son gaz et son pétrole en roubles dans la mesure où l’hégémonie du dollar sur le marché de l’énergie nuit à l’économie“.
    Cette déclaration solennelle a bien sûr vocation à donner le signal général de l’abandon du dollar dans les transactions internationales. Une attaque stratégique contre la première puissance mondiale et le pilier de cette puissance : sa monnaie. Et surtout une contre-attaque portée contre la stratégie globale des Etats-Unis visant à maintenir le dollar comme première devise des échanges commerciaux par le contrôle militaire des zones riches en pétrole et en gaz, notamment au Moyen-Orient.
    Attaque frontale contre la puissance américaine
    Une telle déclaration, de par sa nature publique et formelle, lui donne également une dimension structurante et dynamique : mis en confiance par la position russe, le Brésil, l’Inde, la Chine et d’autres pays vont à la fois vouloir et devoir accompagner cette évolution.
    Devoir, car le dollar, par les énormes émissions monétaires de la Banque Centrale US, a perdu considérablement de sa valeur et ne se maintient désormais que par la soumission des pays tiers qui acceptent de commercer dans cette devise. La Chine ou l’Inde ne vont plus vouloir financer la domination et le niveau de vie américains.
    Devoir en outre, car ces pays, gros détenteurs de monnaie US, vont également être contraints de se débarrasser à marche accélérée des stocks de dollars qu’ils possèdent en grandes quantités, le signal de l’abandon général ayant été donné par le président d’un des pays producteurs de pétrole et de gaz les plus importants du monde. Plus tôt ils le feront, plus le change leur sera profitable. Plus ils attendront, plus leur capital détenu en dollars se dépréciera.
    Devoir enfin car la Russie est en position de force sur le marché mondial de l’énergie et ses clients, dépendants, feront de moins en moins de difficultés pour négocier directement en monnaies nationales.
    Et c’est là que la seule déclaration de Vladimir Poutine est désastreuse pour les USA : la confiance dans la puissance US et sa monnaie étant déjà pratiquement réduite à rien, il ne suffisait plus que d’un signal politique majeur pour précipiter l’abandon massif du dollar. Voilà qui est fait. Et désormais, la confiance dans la monnaie américaine est atteinte, concrètement, à sa base.
    En somme, Vladimir Poutine est celui qui a dit tout haut : “Le roi est nu !”. Les autres vont rapidement en convenir et agir en conséquence.
    Une déclaration de guerre au Veau d’Or, au sens strict
    Qu’on ne s’y trompe pas, cette déclaration s’explique par la politique américaine en Ukraine et plus généralement contre la Russie. Notons qu’elle a été faite en Crimée, dans un geste de défi aux USA et à l’Otan, ce qui lui donne une dimension politique et géopolitique encore plus forte.
    Mais c’est surtout une attaque d’une force d’impact infiniment plus considérable que n’importe quelle opération armée aux frontières de la Russie. Et c’est un message directement adressé aux dirigeants américains par le maître du Kremlin et qui se résume à ceci : “Nous sommes en guerre“.
    Les opérations militaires américaines depuis 2001 s’expliquent par le vaste projet de maintenir le système économique mondial sous la domination de la monnaie US. C’est ainsi que les USA peuvent vivre et dominer au crédit des autres. Cette stratégie suppose le contrôle des ressources énergétiques du monde, des centres de productions économiques européens et asiatiques et la neutralisation politique de l’Eurasie.
    Vladimir Poutine, en annonçant sa rupture avec le dollar, réagit à ce qui est une guerre déclarée en 2001 par la finance occidentale, non seulement à la Russie, mais à toutes les périphéries du monde. Cette déclaration est donc bel et bien une déclaration de guerre en retour. A partir de maintenant, il ne s’agit pas de “nouvelle Guerre Froide”, mais de la guerre de cette finance pour maintenir son empire. C’est une guerre mondiale dont le dernier volet a commencé en 2001 et qui enflamme désormais l’Europe.
    Vladimir Poutine brûle ses vaisseaux
    Devant les députés russes et les médiats internationaux présents en Crimée, le président russe s’est livré à un exercice de pédagogie sur la stratégie qu’il entend suivre. Reuters rapporte ces autres propos :
    “Nous devons agir prudemment. En ce moment nous essayons de trouver un accord avec certains pays pour commercer en monnaie nationale”.
    Que Vladimir Poutine détaille si froidement et méthodiquement sa décision de détruire le dollar américain sur le lieu de sa victoire en Crimée signifie qu’il a décidé de franchir le Rubicon. Il n’y a pas de marche en arrière possible et le chef de l’Etat Russe le sait. Il a relevé le gant et décidé d’affronter les USA en ayant conscience qu’il risque, littéralement, sa vie. Et il sait que Wall Street et la City vont tout faire pour le détruire, à commencer par une tentative de coup d’état sous forme de révolution en Russie (lire ICI).
    Bien qu’élu démocratiquement, Vladimir Poutine sait comment les ploutocraties s’occupent de leurs opposants : il a par obligation à l’esprit les exemples de Milosevic, Kadhafi ou de leur tentative contre Bashar Al Assad. Ou encore du Tsar Nicolas II.
    La réponse de la finance occidentale, dont l’empire se fracture de toutes parts, menacé en outre par des puissances neutres susceptibles de rejoindre le mouvement, ne pourra être que celle d’une puissance jouant sa survie. Exactement comme Napoléon pénétrant en Russie en 1812 et Hitler après lui en 1941.
    Pour le judaïsme bancaire et ses vassaux occidentaux, Poutine et la Russie doivent être détruits. Comme l’Allemagne entre 1941 et 1945 ou l’empire napoléonien en 1815.
    inutile d’être grands clercs pour savoir que la diabolisation de la Russie et de son président va s’amplifier de façon exponentielle dans la presse des ploutocraties.

    Yann de Kerguezec http://breizatao.com/ :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuplkFFkpkPKyhiOlF.shtml

  • Bernard Lugan censuré par l’Elysée

    Dans ce numéro de l’Afrique Réelle je publie l’intégralité[1] du texte de mon intervention censurée par l’Elysée (voir mon communiqué du 9 juillet 2014).
    Pour mémoire, le 24 juin 2014, à la demande des Armées, je devais présenter aux Attachés de Défense français en poste dans une quinzaine de pays africains, la question de l’interaction entre l’Afrique du Nord et le Sahel à travers le temps long. Le but de cette intervention très spécialisée était de donner à ces hauts responsables militaires une vision globale ainsi que des clés de lecture dépassant les frontières de leurs affectations respectives. Cette intervention de type universitaire n’avait aucun caractère politique ou polémique et les abonnés à l’Afrique Réelle le constateront d’évidence en en lisant le texte.

    lugan

    Quelques jours avant la date prévue, un ordre téléphoné depuis l’Elysée contraignit les organisateurs à décommander la prestation bénévole qui m’avait été demandée. Dans mon communiqué daté du 9 juillet, j’écrivais :

    « Alors que la complexité des situations locales et régionales nécessite une connaissance de plus en plus « pointue », non idéologique et basée sur le réel, la présidence de la République, avec un sectarisme d’un autre temps, a donc privé les Attachés de Défense français d’une expertise à la fois internationalement reconnue et nécessaire à la bonne compréhension des zones dans lesquelles ils servent… ».

    Je n’ai rien à retirer à ces lignes. D’autant plus que les épurateurs zélés qui prospèrent actuellement dans l’appareil de l’Etat ont déclenché une campagne visant à m’évincer des divers cénacles militaires devant lesquels j’interviens.
    Le fond du problème est que ces idéologues sont désemparés car ils ont perdu le magistère qu’ils exerçaient depuis les années 1950 dans le domaine des études africaines. Or, il faut bien avoir à l’esprit que ce fut à travers cette « chasse gardée » qu’ils imposèrent la culture de la repentance et de la culpabilisation, socle du désarmement moral de notre société. Il leur est donc insupportable de voir qu’une pensée non « conforme » puisse circuler au sein de l’institution militaire. Ils ont donc décidé de me remplacer par l’un ou l’autre de ces « africanistes » formatés et sans mémoire qui expliquent les crises actuelles par des facteurs d’abord économiques ou sociaux et qui, au nom de l’universalisme et du concept désincarné du « village terre », négligent la réalité ethnique parce qu’elle fait référence à un enracinement et encore plus grave à leurs yeux, à une identité. Certains vont même jusqu’à soutenir que les ethnies sont des créations coloniales…

    Les officiers français ne sont pas dupes car, hommes de terrain, ils ont pu observer que si l’ethnie n’explique évidemment pas tout, rien ne peut s’expliquer sans elle… De plus, si les idéologues peuvent, sans risques, manier des concepts abstraits dans leurs douillets cabinets, les militaires sont quant à eux condamnés au réel. Ils ne peuvent en effet pas tricher avec les faits car il en va de leurs vies et plus encore, de celles de leurs hommes. Voilà pourquoi, fondées sur le seul réel et sur une longue connaissance du milieu, mes analyses connaissent un certain succès parmi nos Armées. Cela, les « bien-pensants » ne peuvent l’accepter.

    Bernard Lugan

    [1] Moins naturellement ce qui concerne les opérations en cours ou prévues.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/bernard-lugan-censure-par-lelysee_114347.html#more-114347

  • Qui veut la paix prépare la guerre ? Les bruits de bottes se multiplient sur tous les fronts

    Si vis pacem, para bellum, « Qui veut la paix prépare la guerre », dit-on. Il faut croire que la paix est ardemment préparée sur la façade Pacifique de l’Asie puisqu’en même temps la Chine et la Corée du Sud entament des manœuvres militaires d’entrainement, conjointement avec leurs alliés: les Russes d’un côté et les Américains de l’autre.

    Environ 1 000 militaires russes sont arrivés à Hohhot en Chine pour participer aux exercices anti-terroristes conjoints des Etats de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS): la Mission de paix 2014, c’est ce qu’a communiqué le chef du service de presse de la région militaire Est de Russie, Alexandre Gordeev.

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