Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 709

  • Pourquoi l'Amérique veut-elle la chute de Bashar al Assad ?

    par Jean Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    La plupart des observateurs de la campagne lancée unilatéralement le 10 septembre par Obama contre l'EIIL (ou ISIS) ont noté que, ouvertement ou plus discrètement, cette campagne reposait aussi sur la volonté de renverser Bashar al Assad.

    1) Le mot d'ordre, même s'il n'est pas officiellement annoncé, est « ISIS d'abord, Bashar ensuite ».

    2) . D'où l'intention de bombarder des bases de l'EIIL en Syrie, c'est-à-dire pratiquement de s'en prendre aux positions de l'armée de Bashar al Assad.

    Pour justifier cela aux yeux de l'opinion occidentale, Obama avait depuis longtemps affirmé que la chute de Bashar s'imposait, en juste punition des crimes perpétrés par lui contre son opposition. Mais d'une part, les crimes de ses alliées n'ont jamais fait peur à l'Amérique. D'autre part, il s'était avéré que les plus récents de ces crimes étaient en fait dus à des éléments incontrôlés de l'Armée Syrienne Libre, ou a des milices islamiste agissant sous son couvert. Il y a quelques mois, Obama avait essayé de lancer des attaques aériennes contre Bashar, mais l'intervention de la Russie, opposée à de telles actions, l'en avait dissuadé. Aujourd'hui, il pense retrouver une voie libre à l'occasion de la campagne déclenchée contre l'EIIL.

    Ceci pose une nouvelle fois la question de savoir pourquoi Obama, et certains des Faucons qui le conseillent, veulent-ils tant la mort de Bashar – contrairement d'ailleurs à ce que jugent certains membres plus éclairés des services de renseignements américains ou du Pentagone ? On évoque généralement des intérêts économiques: avoir à Damas des interlocuteurs favorables aux stratégies pétrolières américaines, ou à celles de ses alliés du Golfe. Mais le risque serait grand : mettre en place des représentants des islamistes. L'Armée Syrienne libre, à laquelle le Congrès américain vient de voter l'attribution de crédits, est moins que fiable. Pour nous, la raison de l'hostilité américaine est politique. La chute de Bashar serait pour l'Amérique un premier pas vers la chute de Poutine, laquelle demeure comme nous l'avons redit plusieurs fois , l'objet ultime de l'Amérique et du Système qu'elle incarne. Le risque d'un axe chiite et "ami" de la Russie associant l'Iran, la Syrie, le Hezbollah, disparaitrait, par ailleurs  à la grande satisfaction d'Israël, allié des Etats-Unis.  Ce serait aussi un coup porté aux alliés « objectifs » de Poutine au Moyen-Orient, l'Iran, la Chine – tout ceci indirectement, sans avoir à affronter le veto du Conseil de Sécurité de l'ONU.

    Les appuis de Bashar al Assad

    Ceux-ci proviennent principalement d'Etats que l'Amérique considère, ouvertement ou implicitement, comme ses ennemis :

    *  La Russie bénéficie de la base navale de Tartous (ou Tartus) concédée par la Syrie à la Russie depuis 1971. Celle-ci présente un intérêt considérable pour elle, vu qu'elle n'a pas d'autres implantations en Méditerranée. On imagine l'émotion si elle décidait d'y baser un des deux porte-hélicoptères Mistral qu'elle vient d'acheter. Elle tire par ailleurs profit des achats d'armes syriens, ceux-ci ayant atteint à ce jour un montant d'environ 5 milliards de dollars et pour lesquels certains nouveaux contrats sont en discussion. Il n'y a pas de petits profits en période de sanctions. Son alliance avec la Syrie alaouite, refuge par ailleurs de nombreux chrétiens, peut montrer que, dans la lutte qu'elle mène de son côté contre les terroristes islamiques, elle peut avoir des alliés chez les pays arabes et parmi les chrétiens d'Orient. Plus généralement, elle sait gré à Bashar al Assad de représenter à ce jour un élément de stabilité dans un Moyen Orient en pleine dissolution. Elle est consciente que sa chute ouvrirait un boulevard de plus aux milices sanguinaires de l'EIIL, comme aux commerces d'otages, d'armes et de drogues dont elle serait une des premières victimes. Elle ne veut à aucun prix suivre l'Amérique dans une voie dont elle a pu constater les conséquences désastreuses, en Irak, en Afghanistan, en Libye. On rappellera aussi que le père de Bashar, Haffez, était considéré par beaucoup, de son vivant, comme un allié "objectif" de l'URSS. 

    *La Chine soutient Assad pour globalement les mêmes raisons. Elle est opposée aux « changements de régime » provoqués par des interventions militaires des Etats-Unis et de ses alliée européens.

    * L'Iran principalement chiite et qui par ailleurs ne se considère pas comme arabe a peu d'alliés dans le monde arabe. Le plus important est la Syrie, qui lui avait apporté son appui dans sa lutte contre Saddam Hussein. Son alliance avec Bashar al Assad, aujourd'hui encore, lui est utile en lui fournissant une ouverture sur la Méditerranée et en lui permettant d'apporter une aide aux éléments chiites du sud Liban.

    Autant de raisons pour que l'Amérique veuille abattre Bashar al Assad

    Nuire à la Russie, à la Chine et même, malgré un réchauffement récent, à l'Iran (qui reste détestée d'Israël, allié de l'Amérique), constitue autant de raisons pour que, sans se passer du moindre accord du Conseil de Sécurité, et à l'occasion d'une guerre contre l'EIIL, Obama cherche la première opportunité venue pour provoquer la chute de Bashar al Assad. Celui-ci le sait bien. Il dispose encore d'assez de forces pour ne pas faciliter la tâche des américains, comme à leurs alliés éventuels, saoudiens ou jordaniens. Un moment, il avait espéré que promettant une aide à la coalition occidentale en lutte contre l'EIIL, il aurait pu désarmer l'hostilité contre lui. Mais le refus radical des américains lui a ouvert les yeux.

    Ceci dit, l'Europe, et plus particulièrement la France, n'auraient aucune raison de soutenir Obama dans sa volonté de détruire la Syrie de Bashar al Assad. Au contraire, les raisons résumées ci-dessus justifiant le soutien de la Russie et de la Chine devraient être aussi les leurs – sans mentionner le refuge que trouvent en Syrie les Chrétiens d'Orient dont la France à juste titre se préoccupe. Mais la question de la Syrie n'a pas pratiquement été abordée lors de la conférence internationale tenue à Paris le 15 septembre 

    3). Si François Hollande avait manifesté un tant soi peu d'indépendance vis-à-vis du secrétaire d'état John Kerry représentant d'Obama à cette conférence, il aurait du clairement signifier aux autres représentants que la France s'opposerait à toute action offensive contre Bashar al Assad à l'occasion de la lutte entreprise contre l'EIIL.

    Il serait encore temps de le faire. Mais cela serait beaucoup demander à François Hollande, qui on s'en souvient, avait été le premier des Européens à vouloir bombarder Damas, si Obama avait persisté dans son intention première...et si la Russie n'était pas intervenue.

    Notes

    1) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1484&r_id=

    2) http://chinamatters.blogspot.com.br/2014/09/its-third-force-time-in-syria.html

    3) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1487&r_id=

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/20/pourquoi-l-amerique-veut-elle-la-chute-de-bashar-al-assad.html

  • Israël : le Mossad lance une campagne de recrutement sur Internet

    Après avoir refondu et traduit leur site internet en plusieurs langues (version française icin’hésitez pas à leur laisser un commentaire), le Mossad lance une campagne de recrutement par vidéo. Réalisation à l’américaine.

    http://www.contre-info.com/israel-le-mossad-lance-une-campagne-de-recrutement-sur-internet

  • Moi y en a vouloir des sous. (Symmaque)

    L'article qui suit est un résumé des relations que la Chine et la Russie ont entretenues ces 20 dernières années dans le domaine énergétique. Tous les commentaires, les compléments d'information et les corrections seront les bienvenus.


    Le 16 juillet les USA annonçaient la mise en place d'une nouvelle série de sanctions contre la Russie. Elles sont spécifiquement dirigés contre deux institutions financières Gazprombank OAO et VEB, chargées de financer les compagnies pétrolières russes, et contre Gazprom et Novatek les deux plus grosses compagnies gazières de Russie. Elles ne pourront désormais plus bénéficier d'aucun financement américain.
     
    Tout cela peut sembler dérisoire, mais ces sanctions touchent un point faible de l'économie russe : l'incapacité à financer par elle-même sont industrie pétro-gazière, qui fournit pourtant les 3/4 des revenus de la Russie. Depuis des années la Russie dépend donc de fonds étrangers pour construire les infrastructures permettant l'extraction et l'acheminement des hydrocarbures. La Chine est un des principaux bailleurs de fonds de la Russie dans le domaine de l'énergie, principalement par le biais de la Banque Chinoise de Développement qui prête de l'argent contre un remboursement en nature sous la forme de livraisons de gaz ou de pétrole.

    La Banque Chinoise de Développement :

    La CDB fut fondée en 1944 dans le but de soutenir les objectifs politiques du gouvernement, tout en soulageant les autres institutions bancaires chinoises. La CDB tient un rôle central dans la stratégie de développement économique de la Chine, elle propose une source de financement à grande échelle et sur le long terme pour la construction d'infrastructures et de projets industriels, dans le but de briser le goulot d'étranglement stratégique causé par la demande en énergie, en ressources naturelles et en moyens de transport créée par la croissance rapide de la Chine. La CDB est un lien entre les ambitions stratégiques du gouvernement chinois et les intérêts commerciaux des entreprises chinoises, parce que les financements qu'elle propose pour soutenir les accords transfrontaliers, lient la politique de l'état aux activités commerciales. La banque fournit des fonds aussi bien aux entreprises chinoises qu'aux producteurs d'énergies (compagnies pétrolières, ...) et aux états riches en ressources naturelles.

    Prêts contre énergie (loan for oil) :

    Le 17 février 2009, la CDB fit deux prêts de 15 et 10 milliards de dollars à deux compagnies pétrolières russes selon ce modèle du "loan for oil" : Rosneft, la compagnie pétrolière nationale, et Transneft, qui détient le monopole des oléoducs en Russie. Il s'agissait du plus gros prêt jamais consenti à des entreprises russes. En échange, ces deux compagnies s'engageaient à livrer à laCNPC 300000 barils par jour pendant 20 ans par une dérivation de l'oléoduc ESPOvers la frontière chinoise.

    Cet argent arriva à point nommé pour ces deux compagnies qui cherchaient désespérément des fonds pour financer leur dette à court-terme ainsi que d'importants projets de développement. La construction de cette dérivation d'un longueur de 70 km fut aussi financée grâce à cet argent et achevée deux ans seulement après la signature du contrat. D'après un porte-parole de Transneft, le contrat stipulait que la compagnie ne pourrait accéder à l'argent qu'après le début de la construction de cette dérivation. On notera au passage que selon le dissident Alexei Navalny, 4 milliards de dollars auraient été détournés par Transneft lors de la construction de la dérivation.

     
    (cliquez sur l'image pour l'agrandir)


    La Russie avait proposé à la Chine la construction d'un oléoduc dès 1994. En 2001, c'est Mikhail Khodorkovsky et sa compagnie Yukos qui fit la première proposition concrète d'oléoduc et commença des négociations avec Pékin. Mais sa tentative de supplanter le monopole de Transneft, compagnie dirigée par Nicolas Tokarev ancien du KGB et ancien supérieur de Poutine à Dresde, sur le transport du pétrole destiné à l'export fut l'une des raisons qui conduisirent à son arrestation en 2003 et à son emprisonnement.

    En 2004, Rosneft, compagnie pétrolière d'état dirigée par Igor Sechin, ancien agent du GRU et proche de Poutine, cherchait à racheter une filiale de Youkos afin de ne pas être absorbée par sa rivale Gazprom. Manquant d'argent et pressée par le temps, Rosneft se tourna vers la Chine et accepta un prêt selon des termes qui lui étaient très défavorables, et le regretta rapidement. L'augmentation des taux du LIBOR en 2005 fit que Rosneft eut de plus en plus de mal à rembourser sa dette. Rosneft demanda alors une renégociation des termes du contrat. Mais en 2007, les conditions du marché changèrent et il devint plus profitable pour Rosneft de vendre du pétrole à l'Europe qu'à la Chine. Les demandes de révision du prix de vente mirent les Chinois en colère qui voyaient le prix initialement obtenu comme une récompense de leur générosité. Rosneft menaça alors de ne pas renouveler le contrat en 2010, ce qui impliquait que la dérivation de l'oléoduc ESPO vers la Chine ne serait pas construite, car le renouvellement du contrat en 2010 était une des conditions de la construction. Les Chinois cédèrent.

    En dépit d'une complémentarité évidente : la Chine est le plus gros consommateur d'énergie et la Russie le plus gros producteur, les négociations s'éternisèrent. Le problème était que chacun avait peur d'être le dupe de l'autre : "la Chine est très séduisante", révélait Vladimir Milov ancien ministre de l'énergie, "mais derrière les sourires de façade il y a un grand manque de confiance." Khodorkovsky décrivait les Chinois comme étant "de très âpres négociateurs, mais des partenaires scrupuleux" tandis que "les fonctionnaires russes ont démontré à la Chine que l'ambition personnelle et les chamailleries comptent plus pour la bureaucratie russe qu'un partenariat fiable". Lors d'une session de négociation à Pékin, Séchin manifesta son impatience et demanda à ce que tout soit réglé en 48 h, ce qui selon un témoin russe provoqua l'hilarité des négociateurs chinois.

    C'est la crise de 2008 qui servit véritablement de déclencheur et amena les Russes a enfin concrétiser le projet initié par Khodorkovsky. La baisse des cours du pétrole combinée à la crise économique, ainsi qu'à une certaine frilosité des bailleurs de fonds occidentaux lassés de la corruption généralisée en Russie, fit que plusieurs compagnies pétrolières se tournèrent vers le gouvernement. Elles lui demandèrent de les aider à rembourser les dettes contractées auprès des banques occidentales. Certaines compagnies étaient tellement endettées qu'elles mettaient en péril le rente pétrolière russe. C'est ce qui explique le succès du modèle oil-for-loan.

    C'est ainsi qu'au matin du 1er janvier 2011 le pétrole se mit à couler dans la dérivation de l'ESPO en direction de la Chine. Mais en mars de la même année on apprenait qu'une dispute avait éclaté entre la Russie et la Chine. Rosneft et Transneft accusait CNPC de lui devoir 100 millions de dollars sur les versements effectués en janvier et en février. Selon le porte-parole de Transneft Igor Dyomin : "ils payaient 1 dollar de moins par tonne, en mai ils ont même payé 3 dollar de moins". CNPC voulait revoir la formule de paiement, arguant du fait que les Russes lui vendaient le pétrole au même prix qu'ils le vendaient au terminal de Kozmino sur la côte pacifique alors que les coûts de transport étaient plus élevés. Ils justifiaient une nouvelle fois cette demande en disant qu'ils pouvaient acheter du pétrole ailleurs mais que les Russes ne pourraient jamais trouver de bailleurs de fonds aussi généreux que les Chinois.

    [...]

    Lire la suite: C'est pas secret, c'est discret.
  • Le nouvel Ordre Mondial avance-t-il dans l’ombre d’un Islam unifié ?

    Depuis la conférence de Paris sur la coalition contre l’Etat Islamique, une nouvelle appellation de ce califat est apparue qui se répand dans tous les médias: Daech. Renseignement pris, il s’agirait de la traduction phonétique d’EI (Etat Islamique). Ce qui démontre si besoin était que ces gros médias du système répondent comme un seul homme aux consignes qui leur sont données en coulisses.   Assistaient à cette conférence, outre les cinq membres permanents de l’ONU, notamment les Emirats du golfe et la Turquie, les grands pays du sunnisme, fers de lance de l’expansion islamiste dans le monde.

    Ils se sont donc apparemment entendu avec les pays occidentaux présents pour que le terme islamiste n’apparaisse plus concernant… l’Etat Islamique. Belle tartufferie qui arrange tout le monde. En effet Obama n’a-t-il pas déclaré suite à la décapitation du journaliste américain James Folley que « L’EI ne parle au nom d’aucune religion. Aucune religion ne dit de massacrer des innocents. Leur idéologie est creuse ». Or pour le Coran, seuls les musulmans sont innocents.

    C’est ainsi que ceux qui massacrent les populations chrétiennes au nom d’Allah, en application du Coran et suivant une longue tradition qui remonte tout au long des siècles jusqu’à Mahomet sont rangés, non pas dans le rang de quelconques sectes, comme ce fut la cas récemment pour Boko Haram, mais mieux, au nombre de simples idéologues politiques. Des sortes de Lénine, en somme!

    Lire la suite

  • Irak : premières frappes françaises contre Daesh

    Le tempo des opérations militaires est désormais dicté par l’agenda politique de François Holland

    C’était cousu de fil blanc, tant le tempo des opérations militaires est désormais dicté par l’agenda politique de François Hollande. Les premières frappes de l’armée de l’air contre des cibles de Daesh (Etat islamique) en Irak viennent d’avoir lieu au lendemain de la conférence de presse du chef de l’Etat. Un communiqué de l’Elysée précise que les Rafale ont détruit ce matin à 9h40 un "dépôt logistique des terroristes", (véhicules, carburant, armement) dans le nord-est de l’Irak. Cette localisation, vers Mossoul, signifie que le bombardement a eu lieu non loin des lignes de front avec les Kurdes et non sur les arrières de Daesh.

    Deux Rafale, un ravitailleur C-135 FR et un Atlantique 2 ont participé à ce raid, qui sera suivi d’autres. Quatre frappes ont eu lieu avec des bombes GBU-12.

    Lundi, déjà, les premiers vols de reconnaissance avaient été annoncés au moment même de l’ouverture de la conférence internationale sur l’Irak à Paris.

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Irak-premieres-frappes-francaises

  • Les Kurdes contre les jihadistes

    Une nouvelle fois, les Kurdes sont en première ligne. L’Occident et la plupart des pays du Proche et du Moyen Orient leur font aujourd’hui confiance pour juguler l’offensive fulgurante des Djihadistes de l’État Islamique en Irak et au Levant, récemment autoproclamé Califat.

    Et il est tentant d’y voir une sorte de revanche pour un peuple oublié, mais trop souvent divisé, qui a toujours été instrumentalisé par les puissances de la région et qui a payé un prix très cher, et toujours sanglant, dans les nombreux conflits où il a été entraîné, parfois malgré lui…

    C’est si vrai que les Kurdes pourraient même profiter de ces nouveaux affrontements armés pour conquérir une forme d’indépendance, au moins dans deux des pays où il est dispersé : l’Irak et la Syrie. Mais qui sont les Kurdes ? Et d‘où viennent-ils ? Et quelle est l’histoire de ce peuple proche et moyen-oriental dont les sujets sont répartis dans quatre pays, l’Irak et la Syrie, déjà cités, mais aussi la Turquie et l’Iran. Et pourquoi sont-ils appelés à jouer un rôle essentiel face à la barbarie qui monte dans cette région en proie à tous les désordres ?

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-Kurdes-contre-les-djihadistes-28005.html

  • Elections du 15 septembre en Russie: un grand silence occidental sur les résultats.

    Et ce silence est bien compréhensible, quand on lit l'analyse d'Alexandre Latsa, pour le site Le Saker Français". Rappelons qu'Alexandre Latsa tient le blogDissonance, qui s'illustre notamment par de régulières et très précises analyses de l'évolution de la démographie russe. Alexandre Latsa sera présent à Paris ce lundi 22 septembre pour un débat sur la nécessité d'une politique française indépendante en Europe de l'Est.

    Regard sur les élections du 15 septembre 2014 en Russie

    Ce dimanche 15 septembre 2014 ont eu lieu des élections locales en Russie concernant l’élection des gouverneurs de 30 régions, les députés des parlements régionaux de 14 entités administratives de la Fédération de Russie (Républiques, Oblast, …) ainsi que les maires de trois villes de la Fédération de Russie. Ces élections relativement passées sous silence par les grands médias occidentaux présentaient deux intérêts essentiels.

    Quel bilan tirer de ses élections ?

    • Le premier enseignement était d’estimer le soutien àRussie-unie, le parti du pouvoir, dont la popularité n’a cessé de croitre de 2000 à 2010. Après la crise financière mondiale et, surtout, les élections contestées en 2011, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, altérant considérablement l’image de Russie-Unie de la population russe.
    • Le second intérêt était de voir la réaction des électeurs de Crimée. En effet, les Criméens ont pu, pour la première fois, participer à une élection en Russie et voter en tant que citoyens russes, la Crimée ayant rejoint la Fédération de Russie en mars dernier.

    Lire la suite "Elections du 15 septembre en Russie: un grand silence occidental sur les résultats."

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La Russie envisage de couper son internet du reste de la toile en cas de guerre

    « En raison de l’imprévisibilité totale des États-Unis et de l’Union européenne, nous prenons des mesures pour garantir notre sécurité ». C’est ce qu’a déclaré ce matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, annonçant l’intention du gouvernement de couper l’internet russe du reste de la toile mondiale en cas de guerre afin de protéger le réseau russe, ajoutant que « des mesures concernant la sécurité de l’internet russe sont étudiées en permanence à différents niveaux et dans différentes administrations ».

    Un quotidien russe, Vedomosti, rapportait par ailleurs aujourd’hui que Vladimir Poutine tiendrait lundi prochain une réunion du Conseil de sécurité afin d’aborder cette possibilité. Une manœuvre difficile, selon le journal, puisque l’internet russe est, contrairement au web chinois, profondément intégré au réseau mondial.

    Le journal affirme également que d’autres réunions avec des fournisseurs d’accès et des entreprises liées à internet sont prévus pour aborder le « fonctionnement d’un segment russe de l’internet en cas de situations d’urgence ». Un employé de l’un de ces fournisseurs d’accès a expliqué au journal que Moscou envisageait simplement de se protéger en cas de sanctions supplémentaires de l’Occident qui pourraient affecter internet.

     

    « Il ne s’agit pas de déconnecter la Russie, mais de définir comment la Russie va réagir si elle est coupée de l’internet mondial, comment assurer sa sécurité » a expliqué l’expert russe Mikhaïl Gourevitch, spécialiste des médias qui juge une telle menace aussi probable qu’ « une attaque d’extra-terrestres ».

     Pendant que tous ont les yeux rivés sur l’Irak et sa menace réelle, la crise ukrainienne est à l’origine de toujours plus de tensions entre la Russie et les pays occidentaux, mais l’éventualité d’une guerre mondiale aux portes de l’Europe ne semble inquiéter personne…

    http://www.contre-info.com/la-russie-envisage-de-couper-son-internet-du-reste-de-la-toile-en-cas-de-guerre#more-34613

  • « Un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours. » (Dmitri Medvedev)

    « Il est aujourd’hui évident qu’un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours, mais il est encore possible de l’arrêter. » a déclaré ce vendredi le premier ministre russe Dmitri Medvedev dans son discours prononcé devant le « Forum international d’investissement » de Sotchi.
    Effectivement, avec ou sans l’Occident qui semble ne rien voir venir tout en étant si satisfait de lui-même, le monde est petit à petit en train de changer.
    On pense inévitablement au méga-contrat de 400 milliards de dollars sur 30 ans conclu entre Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) et dont les transactions ultérieures devraient être libellées en monnaies nationales (russe ou chinoise) plutôt qu’en dollars américains. L’usage du rouble et du yuan est également envisagé plus largement pour tous les échanges commerciaux entre les deux puissances.
    Il y a deux mois, en juillet, la Turquie demandait à son partenaire russe que les deux pays se débarrassent progressivement du dollar dans leur commerce réciproque afin de n’utiliser, à terme, que leurs monnaies respectives.
    Il est également prévu que, dans un proche avenir, les transactions entre la Russie et l’Iran se passent définitivement du dollar.
    Ce jeudi, c’est l’Argentine qui a proposé à la Russie de passer aux échanges commerciaux en devises nationales.
    Pensons également à la volonté affichée des BRICS de s’émanciper du FMI et de la Banque mondiale.
    Enfin, face à la gesticulation du parlement européen ayant voté hier une résolution appelant à exclure la Russie du réseauSWIFT – vote sans aucune conséquence juridique étant donné que SWIFT est une entreprise privée –, la Russie ne manque pas de faire savoir que, quoiqu’il en soit, sa banque centrale se prépare déjà depuis début août à une éventuelle déconnexion des services de SWIFT (à l’instar de ce qui s’est passé avec Visa et MasterCard) en commençant à élaborer un analogue russe de SWIFT.
    Lentement mais sûrement, le monde change et échappe peu à peu à la domination arrogante de l’Occident en déclin.

    Baudouin Lefranc

    http://medias-presse.info/un-demantelement-des-systemes-financier-et-commercial-internationaux-est-en-cours-dmitri-medvedev/15435