Une certaine intelligentsia de gauche a longtemps révéré l’URSS. Mais ce n’est pas forcément pour cela qu’elle aimait la Russie. La preuve par Soljenitsyne naguère ou Poutine aujourd’hui ?
À l’époque de la guerre froide, les États-Unis s’opposaient, certes, à l’Union soviétique au nom de l’anticommunisme (ce qui leur permettait d’exercer sur leurs alliés une forme inédite de racket à la protection) mais, avertis des réalités de la géopolitique, ils s’opposaient tout autant, voire plus encore, à la Russie « éternelle ». La preuve en est que l’écroulement du système soviétique n’a pas modifié leur attitude en profondeur. La Russie est toujours, pour eux, une puissance à « contenir » par tous les moyens, toute leur politique étrangère visant à l’encercler, à pousser l’OTAN jusqu’à ses frontières et à empêcher les Européens de s’allier aux Russes, comme il serait tout naturel qu’ils le fassent s’ils avaient conscience de la nécessité de penser en termes continentaux. La guerre froide a donc maintenant repris ses droits. Cela va peser sur toute la politique mondiale pour les vingt ans qui viennent.
En politique, on devient un ennemi dès lors que l’on est désigné comme tel. Les États-Unis ont aujourd’hui désigné Poutine comme leur ennemi. C’est un fait capital. Dans l’affaire ukrainienne, profitant du conditionnement médiatique qui joue en leur faveur, ils sont parvenus à ce résultat prodigieux de faire adopter par l’Union européenne une politique allant directement à l’encontre des intérêts européens. Je fais évidemment allusion ici aux lamentables et très contre-productives sanctions antirusses (mais évidemment pas anti-israéliennes !) que les Européens ont accepté de soutenir – gouvernement français en tête – alors que les inévitables représailles qui s’ensuivront vont leur coûter extrêmement cher. Lorsque ces sanctions ont été annoncées, le ministère russe des Affaires étrangères a simplement déclaré : « Nous avons honte pour l’Union européenne qui, après avoir longuement cherché sa propre voie, a adopté celle de Washington, rejetant ainsi les valeurs européennes fondamentales. » C’est très exactement cela, hélas ! L’Union européenne s’est alignée sur l’Amérique parce qu’elles partagent l’une et l’autre la même idéologie libérale. Le drame est que tout cela se déroule dans l’indifférence générale, alors qu’il s’agit d’un événement de première grandeur.
géopolitique - Page 722
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Les États-Unis ont désigné Poutine comme leur ennemi. C’est un fait capital.
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Beyrouth: Manifestation contre la politique menée par le gouvernement français en Irak
Voici la vidéo d’une manifestation organisée par des étudiants et universitaires chrétiens à Beyrouth devant l’ambassade de la France. C’était un message contre l’indifférence des autorités françaises à l’égard des génocides et l’expatriation des chrétiens de l’Irak et de tout le Moyen-Orient. Pour eux, l’invitation des autorités française pour ces chrétiens à immigrer vers la France n’est pas du tout par solidarité, mais plutôt parce que ces autorités sont d’une part, coupables d’avoir aidé les islamistes (essentiellement en Syrie), et d’autre part, qu’elles veulent profiter de ces émigrants en tant que main d’œuvre à faible coût et peut-être essayer une correction de la démographie française déséquilibrée par les migrations de musulmans.
Source: lebanon channel
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EIIL « made in USA » et chrétiens d’Irak sacrifiés
Comment interpréter le bombardement par l’armée américaine de certaines positions tenues en Irak par les djihadistes de l’EIIL ?
Pour pouvoir décrypter cette information, il faut connaître les liens entre les Etats-Unis et les fondateurs de l’EEIL.
Les Etats-Unis et bien sûr leurs alliés du Golfe, l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït, ont financé et équipé les djihadistes de l’EIIL chargés initialement de renverser Bachar-el-Assad en Syrie.
Dès 2007, le journaliste Seymour Hersh, prix Pulitzer, avait décrit dans le New York Times comment le Pentagone et la CIA, avec l’aide de leurs alliés du Golfe, avaient conçu un plan machiavélique de financement d’organisations djihadistes qui devraient provoquer un bain de sang qui justifierait une nouvelle intervention militaire américaine aboutissant à un redécoupage des frontières de cette zone géographique.
Voici une photo qui date de 2013 au moment de la tentative de renversement de Bachar el-Assad en Syrie. On y voit le sénateur McCain rencontrer des responsables de factions soutenues par les Etats-Unis. Parmi les personnages qui entourent McCain, on retrouve al Baghdadi, aujourd’hui calife auto-proclamé de l’EIIL.
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Nouvelle guerre mondiale - l'avis de Thierry Desjardins.
Déclaration du Directeur Général Adjoint du Figaro
Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin- qu'une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l' échelle planétaire.
Les Islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout. Malraux avait dit : « Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas ».
On a bien l'impression que ce siècle qui commence va voir le déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant, voulant dominer le monde et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète.
Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi. En s'attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le capitalisme, ce qu'ils appellent le « néo-colonialisme », la parité hommes femmes, les Droits de l'Homme, le progrès tel que nous le concevons.
Le XXème siècle a été marqué par l'affrontement Est-Ouest, le bloc communiste contre les pays « libres ». Marx, Lénine et Staline se sont effondrés d'eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par Allah et son Prophète.
Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l'Islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques.
Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes métropoles) sont autrement plus dangereuses que ne l'ont jamais été les chars du Pacte de Varsovie.
Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.
Mais nous restons les bras ballants.
Il faut bien dire qu'on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n'est plus guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n'ont pas été très concluantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Il est bien loin le temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger les maronites du Liban que massacraient les Druzes.
Mais au moins restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de plus la fameuse « repentance » qui nous sert désormais pour maquiller toutes nos lâchetés.
L'autre jour, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c'était parce que ces chrétiens de la vallée du Nil étaient « les représentants de l'Occident », les ambassadeurs de la culture européenne», les symboles vivants du capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les ultimes survivants de l'époque coloniale. Autant dire, à l' en croire, que les Islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances d'un passé détesté.
*L'imbécile était, en plus, un inculte*. Les coptes sont les descendants du peuple des pharaons. « Copte » veut dire « égyptien ». Ils étaient sur les bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S'ils sont plus nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c'est précisément parce qu'ils ont fui les cavaliers conquérants venus d'Arabie.. Ils avaient leurs églises bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.
On peut d'ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens d'Orient qu'ils soient catholiques (de rite d'Antioche, de rite syriaque comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite d'Alexandrie) ou « non chalcédoniens » comme les coptes, ou orthodoxes (ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem, soit à Damas). Tous sont « chez eux » dans ces pays-là depuis des millénaires, certains parlant encore l'araméen, la langue du Christ. En faire des ambassadeurs de l'Occident, des représentants du capitalisme colonial est évidemment une absurdité.
Même si, en effet, ils sont « de culture chrétienne ». Mais ils l'étaient avant nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons d'accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays.
Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de «l'amitié islamo-chrétienne », d'un « Islam à l'occidentale», de « la cohabitation harmonieuse des trois monothéismes ».
Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité, mais ne nous laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout si elle devait être « positive », comme le souhaitent certains), car ce serait, évidemment, faire le jeu des fanatiques.
Aujourd'hui, la grande mode est d'évoquer, d'invoquer à tout bout de champ "les années les plus sombres de notre histoire". C'est souvent absurde et parfois odieux. Mais s'il y a une leçon qu'il ne faut jamais oublier c'est bien celle de Munich, Churchill avait dit : « Ils ont préféré le déshonneur à la guerre et ils auront les deux.»
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Le FBI mis en cause dans l’organisation d’attentats par des Américains musulmans
Par Le Monde.fr avec AFP, le 21 juillet 2014
Le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d’opérations de filature montées de toutes pièces. C’est la conclusion d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié lundi 21 juillet.
Dans nombre des plus de 500 affaires de terrorisme conduites par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001, « le ministère américain de la justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique », dénonce ce rapport étayé de nombreux exemples.
« LE FBI POURRAIT AVOIR CRÉÉ DES TERRORISTES »
L’organisation, aidée de l’Institut des droits de l’homme de l’école de droit de l’université de Columbia, a en particulier étudié vingt-sept affaires, de l’enquête au procès, en passant par l’inculpation et les conditions de détention, et interviewé 215 personnes, qu’il s’agisse des inculpés ou condamnés eux-mêmes ou de leurs proches, d’avocats, juges ou procureurs.
« Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroriste », résume l’ONG, estimant que la moitié des condamnations résultent de coups montés ou guet-apens. Dans 30 % des cas, l’agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat.
Dans de nombreux cas, les personnes ciblées « n’étaient apparemment pas impliquées dans un plan terroriste ni dans le financement de plans terroristes au moment où le gouvernement a commencé à enquêter sur eux », poursuit l’ONG.
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Moscou déroule le tapis rouge devant Marine Le Pen
Le pouvoir russe voit en la présidente du FN une personnalité prometteuse et partageant les mêmes valeurs.
Marine Le Pen n'a pas eu l'honneur, comme Gérard Depardieu, d'être reçue en personne par Vladimir Poutine. Elle a toutefois été accueillie par l'un des plus proches alliés du président, Sergueï Narychkine. La présidente du Front national a longuement discuté mercredi avec le président de la Douma, la Chambre basse du Parlement, ainsi qu'avec Alexeï Pouchkov, qui dirige le comité des affaires internationales de la Douma. À l'issue de cette rencontre, Marine Le Pen a été sollicitée par les médias du pouvoir, qui ont offert une large couverture à sa première visite en Russie.
S'adressant à ces derniers, la présidente du Front national a pris des accents de représentante officielle de la France: «C'est ma première visite en Russie. J'espère qu'elle resserrera les liens entre nos deux pays.» D'un caractère très réservé, Sergueï Narychkine a tout d'abord complimenté son invitée: «Vous êtes bien connue en Russie et vous êtes une personnalité politique respectée», se dépêchant de généraliser sur le mode: «Nous considérons la France comme l'un des principaux partenaires stratégiques de la Russie en Europe et dans le monde. Nous suivons les décisions prises par le nouveau gouvernement (français), et qui sont souvent perçues de manière diverse par la société. Nous observons les développements avec intérêt et nous en tirons des conclusions.» Sergueï Narychkine s'est bien gardé de préciser lesquelles.
La suite des échanges s'est faite derrière des portes closes. Marine Le Pen a rapporté deux thèmes évoqués avec Sergueï Narychkine: la Syrie et le mariage homosexuel. Elle en a profité pour souligner que son parti est le «seul mouvement politique français à s'être opposé à toute intervention en Syrie».
Une collusion d'intérêts opportunistes
Les observateurs s'accordent à souligner le caractère exceptionnel de l'accueil réservé à Marine Le Pen. Un camouflet à François Hollande? «Non, c'est surtout pour l'audience domestique», estime Alexandre Verkhovski, directeur de Sova, observatoire des extrémismes. «C'est une manière de montrer aux Russes que les lois qui sont votées ici sont défendues aussi par des mouvements politiques européens.»
L'expert note cependant qu'il ne faut pas surestimer la convergence idéologique. «Vladimir Poutine n'a pas besoin d'idéologie, car son pouvoir n'est pas basé sur des élections démocratiques. Il s'agit simplement d'exploiter des thèmes populistes et de recueillir l'expérience de partis qui exploitent ces mêmes thèmes.»
À l'inverse, le politologue Dmitri Orechkine voit plus qu'une collusion d'intérêts opportunistes. Il note que Sergueï Narychkine est un général du KGB et du FSB (sécurité de l'État), qui porte une grande attention aux questions géostratégiques. «Le pouvoir se tourne vers des valeurs nationalistes et agressives, d'où un rapprochement avec Marine Le Pen. Le Parlement se concentre sur des problématiques populistes et le rejet de l'immigration», explique-t-il.
De ses échanges avec les idéologues du Kremlin, Dmitri Orechkine retient qu'ils sont «sincèrement convaincus d'un basculement de l'opinion publique occidentale vers un paradigme nationaliste aux dépens du libéralisme et du multiculturalisme. Ils voient dans Marine Le Pen une personnalité prometteuse qui va profiter de la montée du racisme. Et si elle ne parvient pas à ses fins, cela n'aura rien coûté d'avoir tissé des liens avec elle.»Emmanuel Grynszpan Le Figaro
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À propos de l’eurasisme orthodoxe
1 - Les termes « eurasisme orthodoxe » sont de plus en plus fréquemment utilisés par la junte putschiste au pouvoir à Kiev pour qualifier la vision du monde de la République de Novorossia. Même s’il est clair que cet élément de langage a été conçu à Washington, il est cependant, à mes yeux, tout à fait exact.
2 – Presque tous les eurasistes historiques étaient des patriotes russes orthodoxes. Contrairement aux slavophiles et à Leontiev cependant, ils étaient sceptiques quant à la possibilité d’unir tous les Slaves du fait qu’ils estimaient que les différences culturelles, religieuses et historiques entre eux étaient plus importantes que leur proximité ethno-linguistique. Dans le même temps, ils soulignaient que la civilisation russe avait intégré dans une unité de destin un certain nombre de peuples non-slaves (Turcs, Caucasiens, peuples de Sibérie) en contact géographique avec nous.
3 – L’eurasisme, dès les années 1990, a, sous notre influence, intégré dans son corpus la géopolitique (thalassocratie contre tellurocratie, Eurasie contre monde atlantique, Eurasiens contre Atlantistes) et le traditionalisme (la Tradition contre le monde moderne et postmoderne).
4 – Tout cela constitue, en fait, le fondement idéologique de la République de Novorossia. Premièrement, celle-ci est à la pointe de l’identité religieuse orthodoxe dans un sens culturel (contre le nationalisme ukrainien et l’Église uniate, ainsi que contre la théorie libérale des droits de l’Homme et de la protection des minorités sexuelles). Deuxièmement, il s’agit d’une opposition des choix géopolitiques, l’Euromaïdan étant purement atlantiste. Troisièmement, la République de Novorossia suit une orientation anti-libérale et sociale, et en faveur des valeurs traditionnelles. Quatrièmement, la présence symbolique dans les rangs de son armée de volontaires Ossètes ou Tchétchènes, correspond à l’unité de destin précitée.
5 – Plus intéressant encore, dans la confrontation civilisationnelle aigue actuelle cause de dizaines de milliers de morts, les frappes aériennes et les tirs d’artillerie contre la population civile sont ordonnées par la junte atlantiste au pouvoir à Kiev afin de punir la République de Novorossia vue comme un bastion de l’Orthodoxie et de l’Eurasie opposée à l’atlantisme, au libéralisme et au nazisme, tandis que dans l’esprit des dirigeants de la République de Novorossia et de ses citoyens le même schéma prévaut : ils sont sur la ligne de front d’une bataille opposant la Russie et l’Occident, l’Orthodoxie et la modernité antireligieuse, l’Eurasie et le monde atlantique.
En Russie, a-t-on la même compréhension de la situation ? Oui, chez les patriotes de base, mais pas dans l’élite. Une partie considérable de celle-ci est libérale, atlantiste et postmoderniste. Ses membres ne se pensent pas comme des ressortissants d’une grande nation, mais comme des habitants d’un petit pays, et ils ne constituent pas une cinquième colonne qui agirait en secret, mais une sixième ouvertement intégrée dans le réseau mondial de l’atlantisme, du libéralisme, du capitalisme et de la postmodernité. Ils ne pensent plus en tant que membres d’un peuple mais uniquement comme membres de ce réseau.
6 – En Russie, l’eurasisme orthodoxe reste passif et à l’état implicite, il ne devient pas conscient car il n’est pas confronté à un ennemi existentiel direct et franc. La Russie est un pays énorme et la vie quotidienne des Russes est remplie d’une myriade de détails techniques qui ne permettent pas à la plupart d’avoir une vision d’ensemble de la situation. Tenter d’en faire prendre conscience, même de manière approximative, est aussi difficile que d’expliquer un koan. Mais quand, comme dans la République de Novorossia, les citoyens sont face à une volonté de détruire leur culture, leur religion et leur ethnicité, alors il devient urgent de déterminer son identité. C’est la raison pour laquelle l’eurasisme othodoxe y est passé de l’état implicite à l’état explicite. Là ce n’est plus une affaire de mots mais de guerre, il s’agit d’une question vitale.
7 – Ainsi est née la dissonance entre l’élite russe moderne et la République de Novorossia. Il y a de plus en plus de contradiction entre elles, d’où les retards et les échecs de l’assistance concrète de la Russie à la République de Novorossia et l’explication des ratés précédents comme l’action de spin doctors (depuis renvoyés) au Kremlin qui entreprirent de marginaliser tous ceux qui étaient conservateurs, patriotes, orthodoxes ou eurasistes. Ainsi, la contradiction entre l’idéologie de l’élite du monde russe et celle de la majorité des habitants de la Novorossia et de la Russie devient de plus en plus apparente. La sixième colonne s’est particulièrement révélée dans son hostilité hystérique à l’armée de volontaires de la République de Novorossia, elle peut être clairement définie idéologiquement (c’est à dire par ses positions religieuses, culturelles et géopolitiques) comme un rejet de l’eurasisme orthodoxe.
8 – Maintenant, il est inévitable que l’eurasisme orthodoxe devienne le paradigme idéologique de la République de Novorossia. L’orthodoxie est le noyau spirituel de l’identité, l’eurasisme le marqueur géopolitique, culturel et civilisationnel. Depuis la Novorossia, cette idéologie ne fera que croître et qu’élargir le champ d’action de son combat. En conséquence, face à la République de Novorossia, Moscou va devoir composer avec les eurasistes orthodoxes de l’État russe. Les volontaires de la Fédération de Russie qui combattent dans la milice de la République de Novorossia, en se confrontant avec leur véritable ennemi spirituel et géopolitique, ont découvert cette identité et ils rentreront chez eux avec. Maintenant les paroles des prêtres qui officient dans les églises orthodoxes russes, les livres d’histoire et les manuels de géopolitique seront perçus différemment : à la fois comme une question existentielle qui engage la vie, la mort et le sang, et comme une colonne vertébrale. Grâce à ceux qui se seront engagés dans la défense de la République de Novorossia et qui ont vécu cette identité orthodoxe eurasiste particulière, le reste de la population russe apprendra à mieux connaître son identité idéologique. Dans le même temps, les acquis de l’Union soviétique ne seront pas exclus mais inclus dans un contexte plus large débarrassé de l’orthodoxie marxiste, du matérialisme et de l’athéisme. C’est cela l’idéologie eurasiste : elle intègre principalement l’héritage de l’orthodoxie, de la monarchie byzantine et du nationalisme russe, sans oublier l’interprétation russe de l’histoire soviétique telle qu’elle s’est exprimée brièvement dans le national-bolchevisme. L’eurasisme orthodoxe reprend les thèses de la revue d’Oustrialov Changement d’orientation et les intègre dans un paradigme général les opposant à l’atlantisme, à l’Occident, au libéralisme et au postmodernisme. On peut écrire que c’est l’« idéologie organique naturelle » de la grande nation russe. Se battre tous les jours, en Russie même, pour la République de Novorossia renforce les positions eurasistes orthodoxes.
9 – Cette analyse explique pourquoi la sixième colonne en Russie est si alarmée et tente de jeter le discrédit sur toutes les initiatives politiques patriotiques en faveur de la République de Novorossia. S’ils n’arrivent pas à éradiquer l’eurasisme orthodoxe, celui-ci va accroitre son influence dans la société russe et devenir une grave menace pour l’ensemble du réseau libéral et atlantiste de l’élite russe. Ceci explique tout, y compris ma récente exclusion de l’université. Nous sommes face à des actes symboliques qui ont une grande importance : frapper les eurasistes orthodoxes bénéficie aux atlantistes libéraux.
10 – Où est la place de Poutine dans ce schéma idéologique ? Il a toujours préféré être au-dessus de la mêlée des libéraux et des conservateurs, des atlantistes et des eurasistes, des agents de l’ennemi et des patriotes. C’est sa tactique mystérieuse. Habituellement, Poutine lui-même s’exprime de manière ambiguë, de sorte que ses paroles peuvent être interprétées soit comme eurasistes, soit comme atlantistes. De même le soutien ou l’opposition à Poutine ne sont pas structurés idéologiquement : ses partisans et ses adversaires sont, indistinctement, eurasistes, orthodoxes, libéraux et atlantistes. Cependant, la grande majorité des orthodoxes eurasistes sont en faveur de Poutine et la grande majorité des atlantistes libéraux lui sont hostiles. Poutine n’est pas fondamentalement opposé à l’eurasisme orthodoxe comme, hélas, il n’a pas d’objection au libéralisme atlantiste. Il ne révèle pas lui-même son idéologie. Il fait des déclarations évasives qui sont immédiatement interprétées d’une manière ou d’une autre. Poutine ne suit pas une ligne droite et cela n’a pas de sens de demander qui il soutient des atlantistes ou des eurasistes : il est au-dessus de la mêlée. Il s’est habitué au rôle du souverain mystérieux et imprévisible, dont les discours sont comme des koans contradictoires, mais quand il convient d’agir, il fait ce qui doit être fait et, dans les situations critiques, il fait toujours la bonne chose en terme eurasiste orthodoxe.
Jusqu’à récemment, dans l’élite, les atlantistes libéraux dominaient les champs idéologique et technologique, et ils avaient le monopole médiatique de l’interprétation de la parole présidentielle. Maintenant, ce monopole est en danger du fait des événements d’Ukraine et le temps est venu de l’interprétation eurasiste orthodoxe.
Alexandre Douguine
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Qui finance l’Etat islamique ? Vous et moi
Les missiles tirés du ciel ne suffiront pas à stopper ou à faire reculer l’Etat islamique. C’est le Pentagone qui le dit. Alors, que faire contre ces bataillons brutaux et fanatisés qui contrôlent maintenant, sous la houlette du nouveau calife, un gros morceau de l’Irak et de la Syrie ? Il y a de la panique dans l’air. La preuve ? On cherche des coupables.
Hillary Clinton s’en prend ainsi à Barack Obama (et c’est bien la preuve qu’elle est déjà candidate, sans le dire, à sa succession). Elle reproche à son ancien patron de ne pas l’avoir écoutée, il y a deux ans, quand elle proposait d’armer la résistance syrienne modérée contre Bachar el-Assad. Le refus américain, dit-elle, a créé un vide que d’autres ont rempli. L’argent et les armes qui ont afflué par ces canaux-là sont allés aux groupes islamistes les plus extrémistes, assurant leur suprématie, d’abord en Syrie, maintenant en Irak.
Quels canaux ? Hillary Clinton ne le dit pas. Mais Dominique de Villepin casse le morceau. L’ancien premier ministre français, qui n’est pas le plus mal informé sur ces questions, dénonce le «jeu destructeur» de «l’Arabie saoudite et des monarchies conservatrices» du Golfe.
John McCain, l’adversaire républicain d’Obama en 2008, désignait il y a quelques mois les mêmes coupables. Mais pas pour les condamner : il félicitait les Saoudiens, les Qataris et autres émirs d’avoir fourni aux rebelles syriens les armes que leur refusait Obama. C’était avant, il faut le dire, la prise par l’Etat islamique de Mossoul et d’une bonne partie de l’Irak.
Sir Richard Dearlove, ancien chef des services de renseignements britanniques, est plus précis. Il rapporte des propos que lui avait tenus naguère le prince Bandar ben Sultan, l’un des architectes depuis trente ans de la sécurité du royaume saoudien. Le prince annonçait que le moment de régler leur compte aux chiites approchait. Pour le Britannique, la promesse a été tenue : une armée djihadiste inspirée par le wahhabisme saoudien défie aujourd’hui, devant Damas et devant Bagdad, les pouvoirs soutenus par l’Iran chiite.
Or, Bandar vient d’être démis de ses fonctions. Il a d’abord perdu la responsabilité des opérations clandestines du royaume, puis des services de renseignements qu’il dirigeait.
Tout se passe comme si Riyad, sous pression américaine, avait soudain pris conscience que ses pétrodollars ont nourri un monstre. Comme en Afghanistan il y a trente ans. L’appui massif – avec les Etats-Unis cette fois – aux moudjahidines antisoviétiques avait alors donné naissance à Al Qaïda.
Les Saoudiens, naturellement, rejettent à hauts cris ces accusations, portées aussi par le premier ministre irakien Nouri al-Maliki, désormais sur un siège éjectable [N.B. : depuis la rédaction de cet article, il a été remplacé par Haïder al-Abadi. - Fortune].
Mais Riyad sait bien que la formidable armée de l’Etat islamique n’est pas née par génération spontanée dans les sables. Même si les rois et les émirs n’y sont pas allés directement de leur poche, les milliers de princes et les énormes fortunes du Golfe ont suffi, au départ, à pourvoir les légions sunnites du futur calife. On connaît même les circuits de ces financements discrets : ils passent par le Koweït où l’argent ne laisse guère de traces.
Maintenant que les brigades de l’Etat islamique ont établi leur domination sur les terres non contrôlées de Syrie et d’Irak, et maintenant que des recrues venues de partout se rallient à son drapeau noir, le calife autoproclamé a acquis ses propres sources de revenus. Il lève des impôts, pille les banques, rackette les infidèles. Et surtout, il a du pétrole.
C’était même sans doute son objectif central : s’emparer des puits dans la région de Raqqa, puis autour de Mossoul, en visant aussi Kirkuk. Le califat est potentiellement une puissance pétrolière, il se libère peu à peu des bailleurs de fonds qui ont permis son ascension.
Et on en revient toujours à cette évidence écopolitique : la richesse et le malheur du Proche-Orient sont les produits de notre soif inextinguible de pétrole et de gaz. Ces économies de rente, qui tuent la démocratie dans le Golfe et emprisonnent les peuples dans des combats fratricides, sont intimement liées à nos besoins énergétiques. Tant que nous remplissons nos réservoirs, tant que nous allumons le gaz, le calife peut se payer des canons.
http://fortune.fdesouche.com/351439-qui-finance-letat-islamique-vous-et-moi#more-351439
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La réalité de l’Etat Islamique en Irak et au Levant
Voici une vidéo (attention images violentes) qui montre de façon crue la réalité de l’EIIL.
Les autorités musulmanes sont toujours silencieuses à propos de ces crimes.
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Culpabilité par l’insinuation: Comment fonctionne la propagande américaine
Par Dr. Paul Craig Roberts
Mondialisation.ca - http://www.mondialisation.ca
Pourquoi Washington n’a-t-il pas rejoint le président russe Vladimir Poutine pour demander une enquête internationale objective et non politisée au moyen d’experts dans l’affaire de l’avion de ligne de la Malaysia Airline ?
Le gouvernement russe lui, continue à fournir des faits, incluant des photos satellites montrant la présence de missiles anti-aériens Buk ukrainiens dans les zones depuis lesquelles l’avion commercial aurait pu être abattu par le système de missiles, ainsi que la documentation de la présence de chasseur ukrainien Su-25 approchant le Boeing malais avant qu’il n’aille au tapis. Le chef du directorat des opérations du QG militaire russe a dit dans une comnférence de presse aujourd’hui (21 juillet) à Moscou que la présence des chasseurs militaires ukrainiens était confirmée par le centre de contrôle de Rostov.
Le ministère russe de la défense a indiqué qu’au moment de la destruction du vol MH17, un satellite américain se tenait au dessus de la zone. Le gouvernement russe demande expressément que Washington fournisse toutes les photos disponibles et les donnés capturées par le satellite.
Le président Poutine a insisté de manière répétée que l’enquête sur le vol MH17 requiert “un groupe d’experts totalement représentatifs travaillant sur place sous la direction de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (OIAC).” L’appel de Poutine pour un examen d’expert indépendant de l’OIAC ne semble pas être le désir d’une personne qui a quoi que ce soit à cacher…
Se tournant vers Washington, Poutine a déclaré: “En même temps, personne (pas même la “nation exceptionnelle”) n’a le droit d’utiliser cette tragédie pour parvenir à des buts politiques étriqués et égoïstes.”
Poutine a rappelé à Washington: “Nous avons demandé répétitivement aux camps en conflit d’arrêter l’effusion de sang immédiatement et de s’assoir à la table des négociations. Je peux dire avec confiance que si les opérations militaires n’avaient pas été continuées (par Kiev) le 28 Juin en Ukraine orientale, cette tragédie ne se serait pas déroulée.”
Quelle est la réponse américaine ?
Des mensonges et des insinuations.
Hier (le 20 juillet), le ministre américain des AE, John Kerry, a confirmé que des séparatistes pro-russes étaient impliqués dans l’abattage de l’avion de ligne malais et a dit qu’il “était assez clair que ce système de missiles a été transféré depuis la Russie vers les séparatistes. Nous savons avec confiance, que les Ukrainiens n’avaient pas de système de la sorte près de la zone à ce moment précis, ceci fait donc clairement pointer le doigt vers les séparatistes.”
La déclaration de Kerry n’est qu’un mensonge de plus dans la longue liste de mensonges vociférés par les ministres des AE américains en ce XXI`ème siècle. Qui peut oublier la paquet de mensonges proféré devant l’ONU par Colin Powell au sujet des “armes de destruction massive” de Saddam Hussein ou du mensonge de Kerry répété jusqu’à plus soif qu’Al-Assad avait “utilisé des armes chimiques contre son peuple” ainsi que la litanie sans fin de mensonges au sujet du “nucléaire militaire iranien ?”
Rappelez-vous que Kerry en de multiples occasions, a déclaré que les Etats-Unis avaient la preuve qu’Al-Assad avait “franchi la ligne rouge” en utilisant des armes chimiques. Quoi qu’il en soit, Kerry n’a jamais été capable de fournir des preuves concrètes pour ses affirmations. Les Etats-Unis n’avaient aucune preuve à fournir au premier ministre britannique dont la proposition au parlement de participer avec Washingrton à l’attaque militaire de la Syrie, fut rejetté par vote du parlement. Celui-ci dit alors clairement au premier ministre: “pas de preuve, pas de guerre.”
Pourquoi Washington ne fournit-il pas ses photos satellites ?
La réponse est la même que celle à la question du pourquoi Washington ne fait-il pas publier toutes les vidéos qu’il a confisqué, qu’il clâme pourtant prouver qu’un avion de ligne détourné a percuté le Pentagone le 11 septembre 2001. Les vidéos ne soutiennent en rien la version des faits de Washington tout comme les photos satellites ne soutiennent en rien l’affirmation de Kerry.
Les inspecteurs d’armement de l’ONU sur le terrain en Irak avait rapporté que l’Irak n’avait aucune arme de destruction massive. Mais les faits ne soutenaient pas la propagande de Washington et ils furent ignorés. Washington commença une guerre hautement destructrice basée uniquement sur ses mensonges délibérés. Les inspecteurs de l’AIEA (nucléaire) depuis l’Iran ainsi que les 16 agences de renseignement américaines ont rapporté que l’Iran n’avait aucun programme nucléaire militaire. Mais ce fait ne rentre pas dans la ligne de l’agenda de Washington et fut ignoré à la fois par le gouvernement et par les médias de la pressetituée.
Nous sommes les témoins de la même chose maintenant avec les assertions en l’absence de preuves que la Russie est responsable de l’abattage de l’avion de ligne malais.
Pas tout le monde au sein du gouvernement américain est aussi barjot que Kerry ou McCain. Au lieu de mentir, beaucoup d’officiels américains insinuent.
Ainsi la sénatrice Diane Feinstein en est un parfait exemple. Interviewée sur la chaîne pressetituée de CNN, Feinstein a dit: “Le problème est, où est Poutine ? Je dirai, Poutine, soit un homme. Tu dois dire au monde. Tu dois dire si c’est une erreur, ce que j’espère que cela le fut, mais dis-le.”
Poutine a parlé sans arrêt au monde, a appelé pour une enquête d’experts indépendants non-politisée et Feinstein demande à Poutine pourquoi il se cache derrière le silence ? Nous savons que tu l’as fait, insinue Feinstein, simplement dis-nous si tu l’as planifié ou si c’est un accident.
La façon dont le cycle entier du système d’information a été orchestré pour instantanément blâmer la Russie, longtemps avant même que de véritables informations ne parviennent, suggère que l’abattage de l’avion commercial est une opération de Washington. Il est bien sûr très possible que la pressetituée bien entraînée n’ait pas eu besoin d’une orchestration de Washington afin de mettre le blâme sur la Russie. D’un autre côté, quelques unes des performances médiatiques semblent trop suivre un script pour ne pas avoir été préparées à l’avance.
Nous avons aussi la préparation en avance de la vidéo sur YouTube qui affirme qu’un général russe et des séparatistes ukrainiens discutaient d’avoir abattu par erreur l’avion de ligne civil. Comme je l’ai dit auparavant. Cette vidéo est doublement plombée. Elle était préparée d’avance et en impliquant l’armée russe, elle a omis un fait très important, celui que l’armée russe peut parfaitement faire la différence entre un avion de ligne civil et un avion militaire. L’existence même de cette vidéo implique qu’il y avait un complot pour abattre l’avion de ligne et le blâmer sur la Russie.
J’ai vu des rapports sur le système russe de missiles anti-aériens qui disent que le système possède un système de sécurité intégré qui est capable de contacter le transponder (boîte de données) de l’appareil afin de vérifier de quel type d’appareil il s’agit. Si ces rapports sont corrects et que le transponder de l’appareil est trouvé, le contact sera enregistré.
J’ai lu des rapports disant que le traffic aérien ukrainien a changé la route du vol MH17 et l’a redirigé au dessus de la zone de conflit. Le transponder devrait aussi nous dire si cette information est correcte. Si elle l’est, il y a preuve circonstancielle que l’acte était intentionnel de la part de Kiev, une action qui aurait demandé l’accord préalable de Washington.
Il y a aussi d’autres rapports faisant état d’une profonde divergence entre l’armée ukrainienne et les milices non-officielles formées par les mouvements extrémistes néo-nazis, qui apparemment furent responsables des premières attaques sur les séparatistes d’Ukraine orientale. Il est possible que Washington ait utilisé ces extrémistes pour comploter la destruction de l’avion de ligne afin de faire porter le chapeau à la Russie et utiliser les accusations pour faire pression sur l’UE afin qu’elle s’aligne sur les sanctions unilatérales de Washington envers la Russie. Nous savons que Washington est désespéré de briser la croissance économique et les liens politiques existant entre l’Europe et la Russie.
Si l’abbatage de l’avion de ligne a été planifié, tous les ustensiles de sécurité embarqués sur le missile auraient pu avoir été éteints afin de ne donner aucun signe avant-coureur de la frappe ni possibilité de traçage. C’est peut-être la raison pour laquelle un avion de chasse ukrainien fut envoyé pour inspecter l’avion. Il est possible que la véritable cible ait été l’avion de Poutine et que de l’incompétence dans la réalisation du complot ait résulté la destruction du vol MH17.
Comme il y a un bon nombre d’exlications possibles, nous devons garder un esprit ouvert et résister à la propagande de Washington jusqu’à ce que les faits et preuves soient collectés. Dans le meilleur des cas, Washington est coupable d’avoir utilisé l’incident pour blâmer par avance la Russie sans attendre quelque preuve que ce soit. Tout ce que Washington nous a montré jusqu’ici n’est qu’accusations infondées et insinuations. Si c’est tout ce que continue à nous montrer le gouvernement américain, alors nous saurons qui vraiment blâmer.
Dans le même temps, rappelez-vous l’histoire du petit garçon qui criait toujours “au loup!” Il a tellement menti que lorsque le loup est vraiment arrivé, plus personne ne l’a cru. Ceci sera-t-il la destinée finale de Washington ?
Au lieu de déclarer la guerre à l’Irak, l’Afghasnistan, la Libye, la Somalie, le Yémen et la Syrie, pourquoi Washington s’est-il caché derrière des mensonges ? Si Washington veut la guerre avec l’Iran, la Russie et la Chine, pourquoi tout simplement ne pas leur déclarer la guerre ? La raison pour laquelle la constitution requiert un consentement du congrès pour déclarer la guerre est justement pour prévenir que la branche exécutive n’orchestre des guerres pour des agendas privés En adbiquant sa responsabilité constitutionnelle, le congrès des Etats-Unis est complice des crimes de guerres de la branche exécutive. En approuvant le meurtre prémédité des Palestiniens, le gouvernement américain est complice des crimes de guerre d’Israël.
Posez-vous cette simple question: Le monde ne serait-il pas un endroit plus sûr, moins meurtrier, avec moins de destruction et de gens déplacés, sujet à plus de vérité et de justice si les Etats-Unis et Israël n’existaient pas ?
Paul Craig Roberts
Article original en anglais :
How American Propaganda Works: “Guilt By Insinuation”, publié le 21 juillet 2014