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géopolitique - Page 724

  • Encore une ode à Israël prononcée par Manuel Valls

    Voici un document vidéo très significatif. Manuel Valls était encore ministre de l’Intérieur lorsqu’il a tenu ce discours. Mais les images n’avaient jusqu’ici pas circulé. Une lacune comblée afin de mieux connaître l’ambitieux qui occupe Matignon…

  • Vian Dakhil , la députée irakienne qui avait fait la une en défendant son peuple, survit au "crash" de son hélico (Add.)

    A suivre...

    Pour mémoire, le fameux playdoyer qui finit dans les larmes.

    En VO iciiciici : la députée figurerait au nombre des 20 blessés, tandis que le pilote aurait été tué. Parmi les autres blessés : Alissa J. Rubin, 56 ans, chef de bureau du New-York Times de Paris.

    Le Salon Beige

  • L’Irak, les Américains, la France, et le double langage

    Que remarque-t-on ? Que ce soit au Kosovo, en Afghanistan (où ils ont promu Al Qaïda avant de le pourchasser), ou en Syrie, partout les Américains instrumentalisent l’Islam au gré de leurs besoins. Alors que sous la présidence de Jacques Chirac la France savait encore manifester une certaine indépendance vis-à-vis des Américains, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, elle s’est complètement assujettie.

    Les USA séparés par les océans des zones de conflit qu’ils suscitent savent qu’en agitant l’Islam ils atteignent l’Europe, la Russie et même la Chine en prise avec les ouïghours. De quoi réduire à néants, espèrent-ils, les velléités d’indépendance financière des pays qui en ont assez de cracher au bassinet pour soutenir le dollar et l’économie américains. La pression permanente au Moyen-Orient musèle et asservie l’Europe;  envahie d’immigrés du monde musulman, celle-ci est tenue éloignée d’une alliance avec la Russie, dont le berceau naturel est l’Europe… La politique du chaos est la bouée de sauvetage dont se servent sans modération les USA pour sauver leur économie qui aurait dû sombrer depuis longtemps. 

    Un langage musclé..

    Sur ce sujet le député UMP et soutien inconditionnel de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, vient de donner une Interview à BFMTV qui est intéressante à double titre, d’une part pour certaines vérités, d’autre part, au titre du double langage qui est la rhétorique habituelle de nos élites politiques: un langage pour la politique extérieure et un langage différent pour la politique intérieure.

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  • Quand le secrétaire général de l'ONU outrepasse ses prérogatives

    Le "Friday fax" de C-FAM constate qu'une fois de plus, en matière d'IVG, le secrétaire général de l'ONU teste ses pouvoirs et tente d'élargir son influence. En effet, prenant prétexte des viols au cours des conflits partout dans le monde et notamment en Afrique, il essaie d'obtenir des Etats membres une extension du "droit" à l'IVG, alors que ce problème est depuis toujours laissé à l'appréciation des nations, l'IVG étant un sujet que les créateurs de l'ONU n'ont jamais eu l'intention de confier aux institutions de l'ONU.

    "[...] La plupart des Etats africains, dont beaucoup ont récemment fait face à des conflits, interdisent l’IVG. Ils sont la cible de la nouvelle campagne de l’Onu. Dans ces pays vulnérables, l’Onu se doit de protéger chaque personne contre tout mal supplémentaire.Le Secrétaire général instrumentalise les situations de conflit pour promouvoir l’Ivg, et trahit par là de manière grave la confiance qui a été mise en lui. Mais cela ne durera pas longtemps."

    Il est en effet fort à parier que les Etats, africains en particulier, appréciant peu l'ingérence onusienne, et encore moins l'IVG pour beaucoup d'entre eux, mettent au pas ce secrétaire envahissant et ses prétentions totalitaires. Il n'est qu'à se rappeler le choix qu'ont fait les Etats d'Afrique d'un Ougandais pour les représenter à l'Assemblée générale de l'ONU, en riposte aux injonctions onusiennes d'assouplir en Afrique les droits des homosexuels (l'Afrique en général et l'Ouganda en particulier n'admettent pas la pratique homosexuelle et ont légiféré en conséquence). L'instrumentalisation des conflits et de leurs conséquences ne devrait pas, en toute logique, intimider les Etats concernés, et le secrétaire général devrait assez vite se voir renvoyé dans ses buts ...

    Marie Bethanie

  • Les responsables de la persécution des chrétiens d’Irak?

    Le 10 juin l’Etat Islamique s’est déclaré officiellement maître d’une partie de l’Irak, et la chasse aux chrétiens a été officialisée le 28 juillet. Mais il a fallu que les Kurdes soient à leur tour persécutés (Yazidis) pour que le président américain, Barack Obama, prenne la décision d’intervenir par des frappes aériennes pour les soutenir à partir du 08 août dernier. Durant ce long espace de temps, aucune aide militaire, policière ou humanitaire n’est intervenue pour secourir les chrétiens jetés sur les routes, les djihadistes ne leur ayant donné que le choix de se convertir, payer un lourd tribu sous forme d’impôt, fuir ou mourir. Les Chrétiens qui n’ont pas voulu renier leur foi, l’immense majorité, ont été spoliés de leurs biens et chassés. On leur a promis la protection des Kurdes, mais dans la pratique les Kurdes n’ont pas protégé les villages chrétiens et aucune autre mesure n’a été prise pour y suppléer. « Pourquoi a-t-on laissé ces islamistes à Mossoul, et de là s’avancer vers les villages chrétiens? »s’indigne sur France 5 Yako Elish, Président de l’Association d’Entraide aux Chrétiens d’Orient.

    La prise de Qaraqosh, le 7 août, a ouvert la voie à l’armée de l’Etat Islamique vers Erbil, la plus importante ville du Kurdistan irakien. Or lorsque Qaraqosh (50 000 habitants), plus importante ville chrétienne d’Irak, était menacée personne n’a bougé. C’est pour faire barrage à l’avancée de l’armée de l’Etat Islamique vers Erbil que les Américains sont venus au secours de leurs alliés kurdes. Aujourd’hui la persécution des assyro-chaldéens semble passer aux oubliettes. Les médias n’ont plus d’yeux que pour les kurdes. Alors cependant, que les troupes kurdes, aidés par les frappes américaines, ont délivré aujourd’hui même deux de leurs villages. Laurent Fabius, sur place aujourd’hui, n’a eu de mots de soutien que pour les Kurdes, alors que 100 000 chrétiens sont toujours sur les routes.

    Mais qui sont les vrais responsables de cette situation de chaos ? sinon les agresseurs de l’Irak de Saddam Hussein en 2003: les Américains ? Ceux-là mêmes qui se sont lancés en « croisade », selon le mot de Georges Bush! Se présenter en nouveaux croisés, c’était dés l’abord désigner les chrétiens à la vindicte de leurs compatriotes musulmans.

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  • Donetsk, "un nouveau Stalingrad"?

    Les séparatistes prorusses se sont alarmés samedi des risques de catastrophe humanitaire à Donetsk, leur bastion encerclé par l'armée ukrainienne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Allemagne jugeant "illégale" toute éventuelle mission humanitaire russe dans l'est de l'Ukraine.

    Le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Zakhartchenko a reconnu samedi que Donetsk était "encerclé" et en passe de devenir un nouveau "Stalingrad".

    "Des civils sont tués dans des tirs d'artillerie (...) les médicaments ne sont plus livrés, les produits alimentaires s'épuisent", a-t-il souligné se disant prêt à un cessez-le-feu si Kiev arrêtait son offensive.

    "En pressentant leur fin, les terroristes versent des larmes de sang et demandent l'aide à leurs commanditaires russes. Ils n'ont qu'une solution: se rendre", a réagit l'armée ukrainienne dans un communiqué en annonçant avoir resserré samedi l'étau autour de Donetsk.

    Dans un entretien téléphonique avec son homologue américain John Kerry, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souligné la nécessité de "mesures d'urgence" pour l'est de l'Ukraine et a demandé son soutien pour un projet russe de mission humanitaire "en coordination avec les structures internationales compétentes".

    M. Kerry lui a répondu qu'il n'était pas question que la Russie intervienne en Ukraine "par le biais de convois humanitaires ou tout autre prétexte de 'maintien de la paix' ".

    Peu après, le président américain Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel ont tous estimé, au cours de conversations téléphoniques séparées avec la Maison Blanche, que toute incursion russe en Ukraine, même sous des prétextes humanitaires serait "injustifiée, illégale et inacceptable".

    "Les deux dirigeants sont absolument clairs sur le fait qu'une telle prétendue mission humanitaire serait injustifiée et illégale", a précisé un communiqué du bureau de David Cameron.

    Selon la Maison Blanche, une telle intervention "violerait la loi internationale et conduirait à des conséquences supplémentaires", en référence aux nombreuses sanctions économiques déjà en vigueur contre Moscou. Mme Merkel et M. Obama ont souligné que toute intervention russe serait "inacceptable sans l'autorisation expresse et formelle du gouvernement de l'Ukraine", selon la même source.

    - Invasion probable -

    A l'issue d'une semaine marquée par une nouvelle escalade des tensions internationales, Kiev a multiplié les signaux d'alarme concernant une éventuelle entrée des troupes russes sur son territoire.

    "A Kiev on évalue à 80% la probabilité d'une invasion de Poutine", écrit samedi l'influent hebdomadaire Dzerkalo Tyjnia en citant de hauts responsables ukrainiens anonymes.

    La présidence ukrainienne avait affirmé avoir fait échouer par la voie diplomatique une tentative de la Russie de faire entrer unilatéralement sur son territoire un convoi humanitaire "soi-disant en accord avec le Comité international de la Croix Rouge". Le Kremlin a démenti.

    "Nous avons du mal à comprendre ce à quoi l'Ukraine fait référence. Il n'y a eu aucune tentative des forces russes de pénétrer" sur le territoire ukrainien, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

    Le CICR a confirmé avoir reçu une proposition de la part de la diplomatie russe afin d'organiser des convois humanitaires vers l'Ukraine, mais a assuré ne pas y avoir répondu.

    Le président ukrainien Petro Porenchenko, après des discussions avec des dirigeants du CICR s'est dit prêt à accepter une mission humanitaire à Lougansk, bastion séparatiste dans l'Est, à condition qu'elle soit internationale, non armée et passe par des postes-frontières contrôlés par Kiev, selon un communiqué de la présidence à Kiev.

    A Lougansk, les autorités locales ont jugé la situation "critique" alors que cet autre fief séparatiste n'a plus d'électricité, d'eau courante ou de réseau téléphonique depuis une semaine, et que l'essence et les réserves de nourriture s'épuisent rapidement.

    L'Otan estime que le nombre de soldats russes postés près de la frontière ukrainienne est passé en trois semaines de 12.000 à 20.000 hommes. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a sommé la Russie de retirer ses soldats de la frontière.

    Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass (un million d'habitants avant les hostilités) est depuis plusieurs jours le théâtre d'intenses combats entre les insurgés prorusses et les forces ukrainiennes qui ont tué plusieurs civils ces derniers jours, notamment après la chute d'un obus sur un hôpital.

    Des journalistes de l'AFP ont entendu des tirs de mortier et des explosions retentissant à intervalle régulier dans la journée de samedi.

    Signe de l'intensification de l'offensive, les bilans quotidiens publiés par l'armée s'alourdissent, 13 soldats tués ces dernières 24h, après 15 vendredi.

    L'offensive se concentre également sur d'autres places fortes rebelles comme Lougansk ou Gorlivka et la situation se complique chaque jour pour les civils après quatre mois d'un conflit qui a causé selon l'ONU plus de 1.300 morts et le départ de 300.000 habitants, réfugiés en Russie ou déplacés dans les autres régions de l'Ukraine.

    souce : http://www.lalibre.be/actu/international/donetsk-un-nouveau-stalingrad-53e6833d3570667a6391d8f2

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EupZyVZpAAMrjFMOup.shtml

  • Les djihadistes de Boko Haram menacent le Cameroun et le Sénégal

    Cameroun – Les autorités camerounaises sont particulièrement inquiètes depuis que la secte islamiste Boko Haram a décidé de mener des attaques le long de la frontière tchado-camerounaise. 

    Ces dernières semaines, « Boko Haram a beaucoup recruté de jeunes» dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalière du Nigeria, a expliqué un commissaire de police en poste dans cette partie du pays.  «Ils leur demandent aujourd’hui de faire leurs preuves chez eux-mêmes». Plusieurs centaines de jeunes Camerounais auraient rejoint les rangs des djihadistes de Boko Haram qui, par ailleurs, menace aussi de frapper Dakar (Sénégal) durant le sommet de la Francophonie prévu les 29 et 30 novembre.

    En avril dernier, la police camerounaise estimait qu’environ 200 jeunes (âgés de 15 à 19 ans) avaient été recrutés en deux mois à Kolofata, localité frontalière dans la province de l’Extrême-Nord. «Lors d’une réunion, (le vice-Premier ministre) Amadou Ali avait dit qu’il détenait une liste de 450 jeunes de Kolofata (sa ville d’origine) qui ont été recrutés par Boko Haram», rapporte la police. Le domicile de ce ministre  a d’ailleurs été la cible d’un raid spectaculaire le 27 juillet au cours duquel l’épouse du ministre a été enlevée, ainsi q’une quinzaine d’autres personnes, dont le sultan de Kolofata, sans doute pour être amenées au Nigeria. Au moins 15 personnes, dont des militaires et gendarmes, ont été tuées durant cet assaut. «La facilité avec laquelle les auteurs de cette attaque ont circulé dans la ville, la manière dont ils maîtrisaient les rues et la précision avec laquelle ils ont attaqué les domiciles du vice-Premier ministre et du sultan nous confortent dans l’idée que certains Camerounais étaient dans leurs rangs», jouant notamment «le rôle d’éclaireurs», souligne un proche du vice-Premier ministre.

    «Plusieurs témoins ont affirmé que les assaillants s’exprimaient pour certains en kanuri, en anglais, en haoussa, en arabe et curieusement en français», rapporte de son côté un proche du sultan enlevé. Si les autres langues sont parlées des deux côtés de la frontière, le français est essentiellement pratiqué au Cameroun.

    http://medias-presse.info/les-djihadistes-de-boko-haram-menacent-le-cameroun-et-le-senegal/14063

  • Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

    Pascal Gauchon répond à Breizh-Info cliquez ici :

    Breizh-info avait présenté récemment la nouvelle et excellente revue géopolitique "Conflits". Dans l’interview qu’il nous a accordée, son directeur Pascal Gauchon nous parle de la revue, de ses objectifs, mais également du  sommaire du deuxième numéro dont le dossier principal est consacré aux nouveaux mercenaires. Rencontre avec le fondateur d’une revue non consensuelle qui devrait faire date.

    Breizh-info.com : Pascal Gauchon, pouvez-vous vous présenter votre parcours professionnel ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : C’est un parcours d’enseignant assez classique ; école normale supérieure, agrégation d’histoire, une dizaine d’années dans des collèges de banlieue puis, comme l’Education nationale ne m’offrait aucune perspective de promotion, le privé. J’ai enseigné à partir de 1985 (j’enseigne toujours) comme professeur en classe préparatoire ECS à Ipésup, l’un des établissements les plus réputés pour cette formation, et en même temps j’ai dirigé pendant 25 ans une filiale d’Ipésup, Prépasup.

    J’ai donc réussi ce que j’avais toujours voulu : concilier une activité intellectuelle et des responsabilités d’organisation et de direction. Je l’ai fait également en tant que directeur de collection aux PUF, je le fais toujours en lançant Conflits. 

    Breizh-info.com : La revue Conflits sort son deuxième numéro consacrée notamment aux « nouveaux mercenaires ». Quel est la genèse de la revue ? A qui se destine-t-elle ? Qui compose l’équipe éditoriale ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : J’enseigne la géopolitique, je publie des ouvrages de géopolitique depuis un certain temps déjà. J’ai eu l’intuition qu’il existe aujourd’hui un besoin d’analyse géopolitique. Nous sommes de plus en plus insérés dans le monde, ce qui se passe ailleurs nous concerne de plus en plus ; par ailleurs nous voyageons plus, nous parlons plus de langues étrangères… Il faut donc des outils pour comprendre la planète. 

    Cela est d’autant plus important que le regard porté par les grands medias est d’un triste conformisme, souvent par paresse intellectuelle, parfois par volonté de désinformation. Souvenez-vous du discours cent fois répété sur la « mondialisation heureuse », des hymnes à la victoire de la démocratie à la suite des printemps arabes, des anathèmes contre les pays qui ne veulent pas entrer dans le « nouvel ordre mondial » annoncé après 1991. On nous a décrit un monde de bisounours, ou pour reprendre une formule de Montherlant que je préfère, de « Rintintin et Nénette for ever ». 

    Avec le titre de la revue, Conflits, nous entendons nous placer en rupture par rapport à ce discours de niaiserie. La revue s’adresse donc à tous ceux qui veulent avoir du grain à moudre pour leur réflexion, à ceux qui attendent une « géopolitique critique » selon le titre de l’éditorial du numéro 1. 

    L’équipe éditoriale est nombreuse, elle comporte une douzaine de collaborateurs réguliers. S’ajoutent à eux des spécialistes auxquels nous faisons appel en fonction des sujets choisis. Les collaborateurs réguliers sont en général de jeunes professeurs, beaucoup enseignent en classe préparatoire, d’autres en lycée ou à l’Université ; il y a aussi des professionnels de l’intelligence économique, de la criminologie ou de la sécurité.

    Breizh-info.com : Vous êtes une des rares revues géopolitique existante. De plus, vous devez être la seule à ne pas offrir un regard « occidentalo-centré » sur ce qui se passe dans le monde. Pourquoi ce choix éditorial ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il existe quelques revues de géopolitique, mais peu sont destinées au « grand public », comme il est convenu de dire. Et il est vrai que nous nous efforçons d’avoir un regard original. Je l’ai indiqué, c’est notre raison d’être. 

    Breizh-info.com : Montée des islamistes dans les pays arabes et en Syrie, pression musulmane en Afrique, nombreux foyer de guerres dans le monde et d’instabilité. Quels sont les évènements qui vous ont particulièrement interpellés récemment ? Comment expliquer vous le changement total de politique étrangère de la France, dont l’influence dans le monde parait de plus en plus faible et surprend quand à l’aide apporté notamment aux islamistes ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il est vrai que les nombreux analystes qui avaient annoncé la fin de l’islamisme ont été démentis par les événements. Je me souviens d’un ouvrage, paru quelques semaines avant le 11 septembre, qui se montrait très affirmatif sur ce point ; il était rédigé par des spécialistes reconnus mais pas omniscients.

    Tout cela doit inciter à la prudence. La montée de l’islamisme est la conséquence directe de l’échec des nationalismes arabes, un échec auquel nous avons contribué, même si ces régimes ont une part de responsabilité non négligeable dans leurs difficultés. Une autre politique est donc possible, et l’on voit que pour arrêter les progrès de l’islamisme Washington a fini par se résigner à la prise de pouvoir de al-Sissi en Egypte. Comme quoi ils savent mettre leurs principes démocratiques entre parenthèses quand il le faut.

    La France n’a pas cette sagesse. Depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy elle est devenue plus royaliste que le roi, plus américaine que les Américains. Nous étions en pointe dans le projet d’intervention militaire en Syrie. Encore faut-il noter que N. Sarkozy avait fait preuve d’une certaine indépendance d’action parfois, ainsi lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie. Ce n’est plus le cas avec F. Hollande.

    En fait, nous avons l’impression d’une rupture en 2007, mais c’est une lente évolution qui nous a fait nous aligner de plus en plus sur les Etats-Unis, de V. Giscard d’Estaing à Mitterrand. L’insertion croissante dans l’ensemble européen a joué son rôle, puisque la construction européenne est dès le départ un projet atlantiste. La génération 68 a contribué à ces changements, comme l’avait bien compris, il y a longtemps déjà, J.F. Revel qui signalait à quel point elle était américanisée. 

    Breizh-info.com : Quels sont les pays qui selon vous seront les acteurs majeurs au 21ème siècle ? Va-t-on vivre un siècle de profonds bouleversements ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Prudence. Oui nous allons vivre de profonds bouleversements au 21ème siècle, comme au 20ème, au 19ème, au 18ème et à tous les autres siècles de l’histoire. Il est difficile de les prévoir, mais l’une des approches les plus efficaces est de partir de la démographie, l’avenir qui est déjà écrit selon Peter Drucker. Dans ce cas les lignes de force sont évidentes : déclin de l’Europe, renversement de situation pour beaucoup de pays émergents comme la Chine qui verront leur croissance et leur montée en puissance se ralentir, affirmation de l’Afrique noire qui représentera un tiers de la population mondiale en 2100 et dont les flux migratoires seront de plus en plus incontrôlables.

    Maintenant il n’y a pas que la démographie. Une population qui augmente trop vite peut poser des problèmes insolubles, cela peut être le cas de l’Afrique. Il y a surtout la qualité des politiques. De ce point de vue la classe dirigeante chinoise est impressionnante. Pensez qu’en 2000 tous les experts annonçaient que la croissance chinoise serait étouffée à cause de la trop petite taille des ports chinois qui ne permettrait pas d’accueillir les importations de plus en plus importantes dont elle a besoin. En moins de dix ans le problème a été réglé au point que parmi les dix premiers ports mondiaux, sept sont chinois ! 

    Par ailleurs les Etats-Unis disposent d’atouts exceptionnels qu’ils ne sont pas prêts à abandonner, comme la haute technologie et surtout le dollar. Je ne crois pas que le dollar va perdre rapidement son rôle dans l’économie mondiale, pas plus que la livre sterling ne l’a perdu rapidement au XXème siècle. Je sais que je suis en désaccord avec certains qui prennent leurs désirs pour des réalités et qui confondent leur souhait – que les Etats-Unis cessent de nous dicter notre politique – et les faits – la puissance américaine reste et de loin la première mondiale. 

    Vous le voyez, ma réponse est banale et prudente. Qui dominera le monde ? Sans doute les Etats-Unis, mais ils devront tenir compte de la Chine. L’inconnue est ailleurs me semble-t-il : les Etats-Unis continueront-ils à accepter de payer le prix de leur interventionnisme dans le monde ? Pourraient-ils être tentés par un nouvel isolationnisme ? Je ne le crois pas, car cela ne me semble pas être l’intérêt de leur classe dirigeante. Pour l’instant du moins. 

    Enfin, n’oubliez pas la place de l’imprévu, c’est-à-dire le rôle des hommes. 

    Breizh-info.com : Votre revue refuse le dogme « politiquement correct ». Le premier numéro a-t-il bien marché ? Etes-vous lu en haut lieu ? Quel rôle vous donnez vous pour les années à venir ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Oui, le premier numéro a connu un succès très supérieur à ce que nous attendions, en particulier en ce qui concerne les ventes dans les kiosques. Il est vrai que nous avons eu de la chance en consacrant notre dossier à l’Eurasie au moment de la crise ukrainienne. Je ne sais pas jusqu’où nous sommes lus en haut lieu, mais j’ai eu des échos très favorables de hauts fonctionnaires et de journalistes. 

    Si les ventes continuent à se tenir correctement, nous développerons d’autres activités : édition de livres, site Internet que nous étofferons, enseignement, lancement de « clubs Conflits » pour organiser des conférences et entretenir le débat autour de nos idées. Mais tout cela ne pourra exister que quand nous serons stabilisés, donc pas avant un an. 

    Et pourquoi faire tout cela ? D’abord pour rendre les gens plus intelligents, leur apprendre à se méfier de toutes les idées reçues, y compris les leurs. Ensuite pour fédérer tous les courants géopolitiques anticonformistes auxquels notre revue est ouverte. Enfin pour former et faire émerger une école de jeunes géopoliticiens qui, je l’espère, renouvelleront la discipline. 

    Breizh-info.com : Comment procéder pour s’abonner, pour découvrir la revue ?

    Pascal Gauchon (revue Conflits) : Le plus simple est de passer par notre site Internet, revueconflits.com (cliquez ici). Le lecteur y découvrira certains articles (l’éditorial et la page « polémique »), les recensions de livres du numéro précédent. Il pourra s’abonner par Paypal. Il est possible aussi d’écrire à Conflits, 55 boulevard Péreire, 75017 PARIS. Ou encore d’acheter le numéro dans un point de vente – nous tirons à plus de 40 000 exemplaires et nous sommes donc largement diffusés. En particulier on trouve Conflits dans les principaux magasins Relay.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/07/28/pascal-gauchon-nous-presente-la-revue-conflits.html

  • Vers un génocide antichrétien en Irak ?

    Environ 100 000 chrétiens d’Irak fuient les djihadistes de l’EIIL. Hier, le patriarche chaldéen Mgr Louis Sako, a expliqué l’état de la situation : « Il y a 100 000 déplacés chrétiens qui ont fui avec rien d’autre que leurs vêtements sur eux, certains à pieds, pour se rendre dans la région du Kurdistan« . Dans les villes conquises par les islamistes, les croix des églises sont détruites.  »C’est un désastre humanitaire. Les églises (des villes prises) sont occupées, leurs croix ont été enlevées« , a-t-il ajouté. 1 500 manuscrits chrétiens ont déjà été brûlés.

    « Je sais maintenant que les villes de Qaraqosh, Tal Kayf, Bartella et Karamlesh ont été vidées de leurs habitants et sont maintenant sous le contrôle des insurgés« , a déclaré à l’AFP Mgr Joseph Thomas, archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh.

    « Le gouvernement comme les autorités kurdes sont incapables de défendre notre peuple. Il faut qu’ils travaillent ensemble, avec un soutien international et un équipement militaire moderne« , a-t-il ajouté.

    « J’espère qu’il n’est pas trop tard pour éviter un génocide« , a ajouté le patriarche.

    http://medias-presse.info/vers-un-genocide-antichretien-en-irak/14009