géopolitique - Page 763
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Rwanda : François Graner, "Le Sabre et la Machette"
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Russie : Réunion spéciale de « dé-dollarisation », la Chine et l'Iran prêts à abandonner le dollar américain
Évènement historique, tout indique que nous sommes sur le point d'assister à l'effondrement de l'économie américaine, signifiant par la même la fin de l'empire hégémonique étasunien. Cette « mise à mort » doit se concrétiser sous la forme d'un accord énergétique russe avec la Chine qui devrait être signé par Vladimir Poutine lui même lors de sa prochaine visite à Pékin le 20 mai prochain.
J'avais récemment partagé avec vous des informations relatant cet accord et ces implications économiques, mais il est compréhensible que les multiples rumeurs du net relatant la fin de l'économie américaine ces derniers mois vous aient poussés à devenir méfiants, et ce à juste titre. Cette fois ci, le contexte est radicalement différent, et fait office de « réponse » de la part de la Russie face aux sanctions et allégations occidentales à son encontre dans le cadre de la crise ukrainienne.
Il ne pouvait en être autrement ! Obama a osé défié Poutine sur son propre territoire, l'injuriant, maltraitant son peuple, et le menaçant par l'intermédiaire de sanctions burlesques ressemblant à s'y méprendre à une grotesque partie de poker. Seulement voilà, l'ours russe lui, ne bluffe pas ! Il n'en a de toutes manières pas le besoin, puisqu'il a en main toutes les bonnes cartes... Le veilleur
Que la Russie ait fait pression pour que les accords commerciaux minimisent l'influence du dollar américain depuis le début de la crise en Ukraine (et avant) n'est pas un secret : ce qui a été largement couvert dans nos articles précédents (voir Gazprom prépare l'émission « symbolique » d'obligations en yuans chinois ; Alerte pétrodollars : Poutine se prépare à annoncer le « Saint Graal » : un deal sur le gaz avec la Chine; la Russie et la Chine s'apprête à signer « Saint Graal » : un deal sur le gaz ; 40 banques centrales prédisent quelle sera la prochaine monnaie de réserve ; Du pétrodollar au yengaz, et ainsi de suite).
Mais jusqu'à présent, une grande partie de cela resta dans le domaine de la pensée magique et du ouï-dire en général. Après tout, il est certainement « ridicule » qu'un pays puisse sérieusement envisager d'exister en dehors des limites idéologiques et religieuses du pétrodollar... parce que si un seul peut le faire, tout le monde peut le faire, et la chose que vous savez tous si ça se passe, est que les États-Unis iront vers l'hyperinflation, l'effondrement social, la guerre civile et toutes les autres résultats obtenus dans les autres républiques bananières socialistes, comme le Venezuela, qui hélas n'a pas une monnaie de réserve mondiale a malmener.
Ou alors les économistes keynésiens, les prêtres aka titulaires de ladite religion du pétrodollar, exigeraient que le monde y croit. Cependant, autant que ça puisse troubler les étatistes, la Russie pousse activement ses plans pour mettre le dollar américain dans le rétroviseur et le remplacer par un système libre du dollar. Ou, comme on l'appelle en Russie, une « dé-dollarisation » du monde.
Citant des sources de presses russes, La Voix de la Russie rapporte que le ministère des Finances du pays est prêt à donner le feu vert à un plan visant à augmenter radicalement le rôle du rouble russe dans les opérations d'exportation, tout en réduisant la part des transactions libellées en dollars. Les sources gouvernementales estiment que le secteur bancaire russe est « prêt à traiter le nombre accru des transactions libellées en roubles ».
Selon l'agence prime news, le 24 Avril, le gouvernement a organisé une réunion spéciale consacrée à la recherche d'une solution pour se débarrasser du dollar américain dans les opérations d'exportation russes. Les meilleurs experts au niveau du secteur de l'énergie, les banques et les agences gouvernementales ont été convoqués et un certain nombre des mesures ont été proposées en réponse aux sanctions américaines contre la Russie. Eh bien, si l'ouest voulait la réponse de la Russie sur l'escalade des sanctions contre le pays, elle est sur le point de l'obtenir.
La « réunion dé-dollarisation » a été présidée par le premier vice-Premier ministre de la Fédération de Russie Igor Chouvalov, qui prouve que Moscou est très sérieuse et grave dans son intention de cesser d'utiliser le dollar. Une réunion ultérieure a été présidée par le vice-ministre des Finances Alexeï Moiseev qui a dit plus tard au canal TV Rossia 24 que « le montant des contrats en roubles sera augmenté », ajoutant qu'aucun des experts interrogés et des représentants des banques n'ont trouvé des problèmes avec le plan du gouvernement visant à accroître la part des paiements en roubles.
Pour le bénéfice de nos lecteurs russophones, l'entrevue avec Moiseev est ci-dessous et la transcription peut être trouvée sur le site vestifinance.ru (russe - voir la vidéo). En outre, si vous pensiez que seul Obama pouvait régner par décret seul, vous avez eu tort - les Russes peuvent faire tout aussi bien.
Entrez l'ordre exécutif (loi) « commutateur de monnaie » :
Il est intéressant de noter que dans son interview, Moiseev a mentionné un mécanisme juridique qui peut être décrit comme ordre exécutif (loi) « commutateur de monnaie », disant que le gouvernement a le pouvoir légal d'obliger les entreprises russes à négocier un pourcentage de certaines marchandises en roubles. se référant au cas où ce problème pouvait être réglé à 100%, le responsable russe a déclaré que
« C'est une option extrême et il est difficile pour moi de dire dès maintenant comment le gouvernement va utiliser ces pouvoirs ».
Eh bien, tant que les options existent ; Mais plus important encore, rien de ce que projette la Russie n'aurait concrètement une chance de mise en oeuvre si il n'y avait pas d'autres pays prêts à se désengager des relations bilatérales de libre-échange en USD. La volonté de ces pays cependant existe, ce ne sera une surprise pour personne que les deux pays qui ont déjà répondu d'une manière positive et significative ne sont autres que la Chine et l'Iran.
Bien sûr, le succès de la démarche de Moscou pour basculer le commerce sur des roubles, ou d'autres monnaies de la région dépendra de la volonté de ses partenaires commerciaux à se débarrasser du dollar. Les sources citées par Politonline.ru ont mentionné deux pays qui seraient prêts à soutenir la Russie : l'Iran et la Chine. Vladimir Poutine se rendant à Pékin le 20 mai, on peut supposer que les contrats de gaz et de pétrole seront signés entre la Russie et la Chine, libellés en roubles et yuans, mais pas en dollars.
En d'autres termes, d'ici une semaine devraient être annoncés non seulement l'accord gazier du « Saint-Graal » décrit précédemment entre la Russie et la Chine, mais également ses termes financiers, et il semble maintenant pratiquement certain qu'ils seront réglés exclusivement en roubles russes RUB et en yuans chinois CNY, et non en dollars USD.
Et comme nous l'avons expliqué à plusieurs reprises dans le passé, plus l'antagonisme de l'ouest contre la Russie sera élevé, avec des sanctions économiques accrues, plus la Russie sera contrainte de quitter un système commercial libellé en dollar américain vers un système qui fait face à la Chine et l'Inde. C'est pourquoi l'annonce de la semaine prochaine, aussi révolutionnaire qu'elle sera, ne sera que le début.
Source Zero Hedge - Traduction resistance authentique
Note du veilleur
De son coté, Reuters (ndv: traduction par nouvelordremondial) révèle l'information complémentaire selon laquelle Andrei Kostin, le président de VTB, la deuxième plus grande banque de la Russie, a soutenu l'idée de paiement en rouble le mois dernier en tant qu'étape pour réduire l'influence de l'Occident sur l'économie russe. Kostin a fait référence aux
« appels lancés par de hauts dirigeants occidentaux à isoler la Russie, à pratiquement détruire le secteur bancaire russe, en utilisant « l'arme nucléaire » moderne - les paiements en dollars »
, a t-il déclaré lors d'une conférence, dans les commentaires cités par le journal Vedomosti. (...)
Mise à jour
La Voix de la Russie vient de publier à l'instant une information intéressante qui confirme la tendance, augmentant par la même occasion la pression économique russe sur les Etats-Unis, et ce par la liquidation massive de bons du Trésor de la dette publique américaine. Devant cet état de fait, il y a fort à parier que la planche à billets de l'oncle Sam va devoir redoubler d'efforts (quantitative easing) afin de racheter cette dette, occasionnant par la même occasion un nouvel impact négatif sur leur économie déjà au bord du gouffre.
États-Unis : baisse record des investissements russes dans la dette publique (Trésor)
Les investissements russes dans les bons du Trésor des Etats-Unis se sont réduits en mars de 20% par rapport à février dernier pour atteindre le niveau le plus bas depuis septembre 2008, indique le département américain du Trésor.
En mars 2014, le montant des investissements se chiffrait à 100,4 milliards de dollars contre 126,2 milliards en février. Ce facteur a fait de la Russie le plus grand vendeur de bons du Trésor parmi les détenteurs souverains de ces titres.
Les investissements russes dans la dette publique américaine se réduisent depuis quatre mois d'affilée. En octobre 2013, leur montant a diminué de près de 50%, ce qui a fait que la Russie a perdu sa place parmi les dix plus grands détenteurs de bons du Trésor américain.
L'une des raisons qui ont amené Moscou à vendre la dette publique américaine consiste dans les efforts de la Banque centrale de Russie visant à maintenir le cours du rouble : à cet effet, le régulateur est obligé de vendre massivement des dollars sur le marché intérieur, donc de les retirer des actifs dans lesquels ils sont engagés, à savoir des obligations américaines, estime James Bianco, président de Bianco Research LLC, cité par l'agence Bloomberg.• Russie : La riposte de Poutine aux sanctions de Washington
• Russie : Le parlement adopte un nouveau système national de paiement, MasterCard commence à trembler !
• Russie : Pourquoi Poutine se moque des « sanctions » de l'occident
• Chine : La Banque Centrale annonce qu'elle va cesser d'acheter du dollar américainLien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international 0 commentaire -
L’armée de Bachar el-Assad fait une nouvelle percée à Alep
Syrie – À deux semaines de la réélection attendue de Bachar el-Assad, les forces du régime ont marqué hier un point décisif dans la ville-clé d’Alep, en bloquant l’une des principales routes d’approvisionnement des rebelles.
L’armée syrienne, avec l’aide des Forces de défense nationale (FDN) et du Hezbollah, est parvenue à briser le siège qui durait depuis plus d’un an à la prison centrale d’Alep. Cuisante défaite pour le Front al-Nosra. « Ce succès est important, car il resserre l’étau autour des cellules terroristes à l’est et au nord-est d’Alep, et coupe la route que les terroristes utilisaient pour relier la campagne septentrionale à Alep », a annoncé le porte-parole de l’armée.Les djihadistes ne disposent plus que d’une seule voie de ravitaillement entre Alep et la frontière turque sur la route de Castello, dans le nord-ouest de la ville.
Par ailleurs, dans l’est du pays, les groupes djihadistes autrefois alliés contre Bachar el-Assad se mènent désormais une guerre féroce. Daech (l’État islamique d’Irak et du Levant, EIIL) s’est emparé d’un champ pétrolier à Kharata, à 40 km au sud-ouest de Deir ez-Zor, et 26 combattants du Front al-Nosra et du Front islamique ont été tués.
http://medias-presse.info/larmee-de-bachar-el-assad-fait-une-nouvelle-percee-a-alep/10336
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Quand Elie Barnavi parle du « lobby juif »…
Le propos est passé quasiment inaperçu. Dans son édition du 27 avril 2014, le journal L’Opinion évoquait le vieux conflit israélo-palestinien. Et citait Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, expliquant que Barack Obama se trouve « coincé par le Congrès et par le lobby juif » !
L’extrait de l’article :
Selon l’historien Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, seuls les Etats-Unis pourraient imposer une solution politique, mais, dit-il, « ils n’ont pas fait le boulot ! Le secrétaire d’Etat John Kerry s’est contenté de se balader entre Ramallah et Jérusalem. Il n’a même pas pu obtenir un accord-cadre… Coincé par le Congrès et le lobby juif, Barack Obama n’a tout simplement pas la force politique pour le faire. »
http://www.contre-info.com/quand-elie-barnavi-parle-du-lobby-juif
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BOKO HARAM ET LE NIGERIA
Ce n'est pas une guerre de fillettes
Michel Lhomme
L'opération médiatique de Boko Haram marche. On ne parle maintenant que de fillettes enlevées, la larme chrétienne à l'œil. Elles le furent quand même mi-mars, soit il y a plus d'un mois ! En fait, depuis 3 ans, le Nigeria est la proie d’une insurrection qui se manifeste par des attentats réguliers et violents, des attaques sporadiques sur les bâtiments publics, des massacres de civils, des prises d'otages occidentaux, en général des prêtres ou des religieuses, monnaie d'échange pour le financement des bandes armées mais surtout bon service de propagande indirecte. La frontière avec le Cameroun échappe totalement à l'Etat central. Le pays est donc en état de décomposition avancée et un groupe obscur qui porte le nom de Boko Haram a revendiqué la plupart des attentats qui ont eu lieu dans le pays.
Dans la foulée des attentats et des attaques sporadiques qui avaient eu lieu en octobre 2013 à Damaturu au Nord-est du Nigeria c'est-à-dire à quelques kilomètres de Ndjamena (Tchad), l'ambassade des Etats-Unis avait émis un communiqué public étonnant qui, pour certains observateurs, révélait que l'ambassade des États-Unis en savait beaucoup plus sur l'attentat que ce qu'elle prétendait. Depuis les révélations de Wikileaks, on n'ignore plus le rôle que le gouvernement américain a joué ou peut jouer dans les actes de déstabilisation contre le Nigeria. Wikileaks avait en effet identifié l'ambassade américaine au Nigeria comme l'avant-poste opérationnel pour des actes de subversion contre ce pays, qui ne se limitaient pas seulement à la mise sur écoute classique des communications du gouvernement mais visaient tout à la fois l'espionnage économique des multinationales travaillant dans la zone pétrolière de Port-Harcourt, le soutien et le financement de groupes subversifs et d'insurgés, le parrainage d'une propagande de discorde entre groupes ethniques et religieux, à côté d'une politique classique de visas accordés aux politiques et hommes d'affaires nigérians en échange de la défense des intérêts américains.
Les activités subversives de l'ambassade des États-Unis au Nigeria s'inscrivent dans une politique plus large, une politique de containment (pour reprendre l'expression anglo-saxonne) du Nigeria dans le but ultime d'éliminer tout simplement le pays, puissance économique en construction et véritable bombe démographique de l'Afrique de l'Ouest. Les Etats-Unis ne peuvent tolérer et admettre un Nigéria fort, futur rival stratégique des États-Unis sur le continent africain.
Boko Haram dans la stratégie américaine
Pour comprendre ce qui se passe au Nigéria, il faut revenir en fait sur la guerre libérienne. En 1997, sous l'administration Clinton, avait été mis en place l'ACRI (African Crisis Response Initiative), forte à peu près de 15 000 hommes. Officiellement chargé d'humanitaire et d'entraînement au maintien de la paix, l'ACRI permit en réalité de moderniser et d'adapter les forces locales aux normes des forces américaines. L'ACRI fut pensé comme un contrepoids aidant le gouvernement nigérian dans sa conduite du groupe armé ECOMOG de la CEDEAO qui fut chargé dans la guerre civile libérienne de surveiller les cessez le feu et d'assurer le maintien du pays pour les pays de la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest. L'ACRI produisit ainsi des recommandations, apporta son soutien dans la guerre civile libérienne et en fait orienta les forces de l'ECOMOG.
Les Etats-Unis se félicitèrent alors du rôle central du Nigéria dans la crise libérienne, qui permit aux les Etats-Unis d'éviter une intervention directe et ils autorisèrent alors la CEDEAO à aller jusqu'au bout, le principal bénéficiaire étant à ce moment là le Nigeria. C'est dans ce contexte que se forma chez les diplomates et militaires américains l'idée de base d'une Pax Nigeriana dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest, une Pax Nigeriana éclipsant totalement l'influence des anciennes puissances coloniales, à savoir la Grande-Bretagne mais surtout, la France. Puis si l'on consulte de près les rapports sur l'ACRI on note que le Libéria étant une création américaine, le Liberia ne devait absolument pas tomber dans les mains du Nigeria. Deux rapports internes de la NSA indiquent par exemple que le Nigeria devrait être autorisé à avoir un pied au Libéria. Sans cesse, on redit dans ces textes qu'il faut contenir le Nigeria qui pourrait être enclin à contester la primauté des États-Unis et de l'Occident dans ces régions à fort potentiel économique.
Bref, le gouvernement des États-Unis cherche à contenir absolument l'influence croissante du Nigeria dans la région par la formation d'une organisation parallèle à l'ECOMOG, en utilisant la diplomatie secrète ou parallèle, autrement dit dans le jargon des services, la déstabilisation interne. C'est dans l'opacité de l'ACRI, de l'ECOMOG, dans la confusion de tous ces rapports internes de la diplomatie et de l'armée américaine que finalement l'US Africa Command ou AFRICOM a été formée.
Et avec l'AFRICOM, tout change
L'AFRICOM, créée le 1er Octobre 2008, est clairement programmée pour servir les intérêts militaires et stratégiques américains et en particulier pour contrer la portée et l'influence croissante de la Chine en Afrique. L'objectif de l'Africom est de s'approprier les principaux sites stratégiques en Afrique et de les placer le sous le contrôle direct des États-Unis afin de bloquer l'accès de la Chine aux ressources énergétiques et minérales vitales pour son économie. Mais pour mener efficacement cet objectif, les pays africains d'importance stratégique doivent devenir vulnérables afin de demander la protection et l'intervention des États-Unis. C'est ce se passe à Abuja (Nigéria), dans la région des grands lacs où les forces spéciales américaines ont été déployées sous prétexte de protéger les pays, d’insurgés autrefois parrainés par les États-Unis eux-mêmes. Au Soudan, nous avons vu aussi comment une couverture globale de crises humanitaires internationales orchestrées par les États-Unis à partir de la crise du Darfour a servi de prélude au démembrement du Soudan, à sa partition pour punir le gouvernement d'El-Béchir d'oser conclure des accords pétroliers avec les Chinois au détriment des entreprises américaines. En République Centrafricaine, rappelons que le renversement de Bozizé fut aussi la conséquence des pourparlers économiques initiés avec les Chinois. La Libye et Kadhafi ont été liquidés pour avoir osé détourner les intérêts pétroliers américains. Mais le plus grand défi pour l'AFRICOM, son plus grand objectif est de déployer la PAX AMERICANA en Afrique et pour cela, il lui faut mettre totalement au pas le pays africain le plus stratégique à savoir, le Nigéria. C'est cette question qui fait rage autour de Boko Haram et qui intervient juste après une prédiction largement rapportée par l'Intelligence Council des États-Unis sur une désintégration probable du Nigeria en 2015. De fait, la nature du soulèvement Boko Haram a suscité beaucoup de questions chez les Nigérians. Quels sont leurs réels griefs ? Ce n'est pas clair. Pourquoi ont-ils toujours refusé les demandes de négociations des autorités nigérianes ? Pourquoi sont-ils en mesure de perpétrer leurs attaques avec une relative facilitée ? Le Nigéria plutôt bien éduquée à l'anglaise n'était pas habitué à une telle violence sectaire. Enfin, comment un groupe hétéroclite de personnes très jeunes largement analphabètes, opérant principalement sur Okada ont-ils pu se transformer du jour au lendemain en groupe puissant au point d'être en mesure de concevoir, fabriquer et déployer des bombes dans des bâtiments d'importance et dans des véhicules coûtant plus d'un million de nairas tout en menant des attaques dans plusieurs endroits du pays ?
Une telle coordination logistique suppose un poste de commandement, pas une réunion de bandits en pleine poussière sur le capot d'un 4x4 fut-il flambant neuf et un tel centre de décision ne pourrait pas en Afrique rester inaperçu, d'autant que la couverture satellitaire américaine est essentiellement axée sur cette région. Ainsi, ce n'est pas une coïncidence ni une simple conjecture si comme nous le relevions plus haut le Conseil national du renseignement américain a estimé que le Nigeria va se désintégrer en l'an 2015, juste avant les prochaines élections générales.Pour nous, l'opération vient de commencer.
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/05/19/boko-haram-et-le-5372800.html
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L'Inde est de retour
Oublions Jules Verne. Un tour d'horizon mondial, au XXIe siècle, se révèle facile à accomplir en moins de 80 minutes. Il suffit de passer par les sites des grands journaux du monde entier. Or, en les survolant ce lundi 19 mai, du "Washington Post" au "South China Morning Post", en passant par le "Times" ou le "Daily Telegraph" de Londres, "die Welt" de Berlin ou "La Repubblica", une chose pouvait frapper le visiteur. Chacun de ces titres prestigieux affichait 20 ou 30 articles de première page.
Mais on n'y trouvait aucune évocation, de la principale nouvelle politique mondiale. Elle était pourtant connue, discrètement mentionnée la veille, dimanche 18. Idem les jours suivants.
Elle glisse, inaperçue et anecdotique.
Elle était pourtant pressentie depuis plusieurs semaines : il s'agit du basculement à droite de l'Inde sous la conduite de Narendra Modi.
Le vieux parti hérité de Gandhi et de Nehru, le parti du Congrès a été balayé. Le BJP, parti du peuple Hindou, avec 172 millions de voix a doublé le nombre de ses électeurs de 2009. Sa victoire de 1999 avait porté au pouvoir Atal Bihari Vajpayee, avec seulement 86,6 millions de suffrages. Aujourd'hui, avec 282 sièges, il détient la majorité absolue à l'assemblée législative fédérale, la Lok Sabha. Pour la première fois depuis 1984, un chef de gouvernement va pouvoir diriger cet immense pays de manière homogène sans dépendre d'une coalition.
La victoire éclatante du BJP ne se limite pas en effet à une simple alternance électorale, comme il en existe dans toutes les démocraties.
Évoquons d'abord ce qui passionne les économistes, lesquels considèrent trop souvent les ratios financiers sans percevoir le modèle de développement social. Churchill le disait avec humour : "je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même trafiquées". Car les agrégats inventés au cours du XXe siècle, et adulés des technocrates du FMI, du monde bancaire, etc. devraient en vérité n'être pris en compte qu'à titre indicatif. En particulier le taux de croissance du produit intérieur brut ne nous informe que de la santé relative, instantanée, approximative et quantitative de l'évolution prévisible de la richesse des nations, certainement pas des perspectives des sociétés.
Le parti qui vient de l'emporter en Inde peut dès maintenant se prévaloir de l'expérience gestionnaire d'un État, le Gujarat, peuplé de 60 millions d'habitants sur 196 000 km2. À comparer avec l'Allemagne de l'ouest, qui comptait 63 millions d'habitants sur 248 000 km2 avant l'unification, on ne saurait parler d'un simple galop d'essai local. Dès lors la réussite incontestable de son ministre-président, Narendra Modi de 2001 à 2014, pratiquement sans faute économique, a servi de premier argument pour la conquête du pouvoir fédéral à New Delhi. On l'a, certes, exprimé en termes de croissance. On a pu évaluer que cet État, pendant les 12 années de gestion de Narendra Modi et de ses "modinomics" a bénéficié d'un taux de croissance très supérieur à la moyenne nationale, une tendance durable accentuée depuis 10 ans. Etre exécrées par la gauche c'est toujours bon signe. Cela tient à une double préoccupation due au parti BJP en général et à Narendra Modi en particulier, celle de l'équipement et de la formation en liaison avec les nouvelles mais aussi à une moindre intervention redistributrice et dirigiste de l'État. Telle Margaret Thatcher, ce politique est issu de la classe moyenne, où on travaille dur dans l'échoppe paternelle et où on ne dépense que ce que l'on a gagné.
On pourrait, à certains égards, comparer la prospérité qu'il a développée dans le Gujarat, à celle de la Bavière en Allemagne, sans doute la région la plus traditionnelle du pays, et cependant en pointe dans l'économie.
Dans un cas comme dans l'autre il ne s'agit pas d'un paradoxe. Le nouveau Premier ministre indien est né en 1950. Il pratique et milite ardemment pour l'Hindouisme depuis l'âge de 13 ans. Cela déplaît fortement au courant dominant du monde actuel comme le catholicisme des dirigeants bavarois irrite ses détracteurs. Un article du "Courrier international" le dit de façon cocasse. On lui reconnaît d'innombrables qualités, y compris le sens de l'humour et l'élégance, mais on l'étiquette de l'épithète, supposée éliminatoire, de "controversé". La grammaire journalistique du New York Times, en France celle d'Anne Sinclair, appliquée au sous-continent indien, cela devrait faire sourire.
Cela dénote une méconnaissance du problème central de l'Inde depuis son indépendance.
Ce pays, hindou à 80 %, cherche à effacer les traces de l'épouvantable oppression musulmane subie pendant des siècles sous la domination moghole puis perse. Le parti du Congrès, politiquement correct, parfaitement adapté aux mots d'ordre mondialistes a toujours voulu nier ce problème de l'identité nationale. N'y voyons pas un hasard de l'Histoire.
Dans cette lutte terrible contre l'islamisme, tant pakistanais qu'intérieur, on a voulu interdire les enjeux mémoriels et stigmatiser le "suprémacisme" des Hindous dans leur pays. En 2002 les États-Unis sont allés jusqu'à refuser à ce titre un visa à Narendra Modi. Il faudra bien pourtant que l'occident s'habitue à respecter ce choix qui n'attentera pas à la condition de 13 % de musulmans que compte le pays. On verra s'affirmera en Inde les valeurs éternelles et l'identité profonde de nos lointains cousins indo-européens, la plus ancienne religion du monde, assez voisine de celle des héros de l'Iliade.
Convenons à l'évidence que deux nouvelles grandes puissances ont principalement émergé dans le monde depuis 20 ans, à taille à peu près égale : la Chine et l'Inde. Chacune de ces deux nations compte plus d'un milliard d'hommes. Chacune pèse plus que les 57 États musulmans additionnés. Elles se sont toutes les deux adaptées, résolument, à l'économie de marché. Mais elles ont abordé cette évolution de manière très différente.
Et il n'entre pas dans le propos de la chronique d'aujourd'hui sous-estimer la réussite technique de l'Empire du Milieu dans de nombreux domaines. Non seulement les chiffres parlent mais une visite dans les rayons de nos grands magasins suffirait à éclairer ceux que l'étude de la pensée chinoise et des séjours espacés à Pékin ou Shanghai, à défaut de la campagne, n'auraient pas amenés à comprendre l'importance de ce pays.
Reste une immense différence entre le développement de ce très grand pays, toujours gouverné par un parti unique, qui se dit encore communiste, et qui demeure imperturbablement oppresseur, etc. et l'émergence de l'Inde, terre de liberté et de diversité.
JG Malliarakis
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Union transatlantique : la grande menace
On n’en parle guère, alors que l’on est en présence de l’un des plus grands événements de ce début du XXIe siècle. Et d’une des plus grandes menaces. De quoi s’agit-il ? D’un projet de « grand marché transatlantique » dont dépend pour une large part l’avenir même de l’Europe. Et même du plus important accord commun bilatéral jamais négocié, puisqu’il s’agit de mettre en place, en procédant à une déréglementation généralisée, une gigantesque zone de libre-échange, correspondant à un marché de plus de 800 millions de consommateurs, à la moitié du PIB mondial et à 40% des échanges mondiaux. Bref, de créer la plus grande zone de libre-échange du monde grâce à l’union économique et commerciale de l’Europe et des Etats-Unis.
La « libéralisation » totale des échanges commerciaux est, on le sait, un vieil objectif des milieux financiers et libéraux. Un premier cycle de négociations, dit « Uruguay Round », s’était conclu en avril 1994 avec les accords de Marrakech, qui avaient abouti un an plus tard à la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le projet de grand marché transatlantique, lui, a discrètement mûri depuis plus de vingt ans dans les coulisses du pouvoir, tant à Washington qu’à Bruxelles. On en repère aisément les étapes.
Nouvel Agenda transatlantique
Dès le 22 novembre 1990, un an après la chute du Mur de Berlin, les Etats-Unis et l’Europe avaient adopté une première « Déclaration transatlantique » par laquelle ils s’engageaient à « promouvoir les principes de l’économie de marché, à rejeter le protectionnisme, à renforcer et ouvrir davantage les économies nationales à un système de commerce multilatéral ». En décombre 1995 s’était ensuite tenu un sommet américano-européen, qui avait conclu à la nécessité d’institutionnaliser la relation transatlantique au moyen d’une déclaration commune d’engagement politique. Ce fut le « Nouvel Agenda transatlantique » (NAT), patronné par Bill Clinton, Jacques Santer, alors président de la Commission européenne, et Felipe Gonzalez. En 1995 fut également créé, sous le nom de « Dialogue économique transatlantique » (Trans-atlantic Business Dialogue, TABD), une coalition de grandes entreprises privées et de multinationales qui entama aussitôt d’intenses activités de lobbying pour que s’engagent des négociations. Trois ans plus tard, en mai 1998, lors du sommet américano-européen de Londres, un premier Partenariat économique transatlantique était signé.
Le projet fut réactivé en juin 2005, au sommet américano-européen de Washington, sous la forme d’une déclaration solennelle en faveur d’un « Nouveau partenariat économique transatlantique ». Le 30 avril 2007, un « Conseil économique transatlantique » était mis en place par George W. Bush, président des Etats-Unis, Angela Merkel, alors présidente du Conseil européen, et José Manuel Barroso président de la Commission européenne, sous la direction conjointe de Karel De Gucht, commissaire européen au Commerce, et de l’Américain Michael Froman. Cette nouvelle instance se fixait pour objectif de négocier le marché transatlantique dans tous ses aspects législatifs liés à la production, au commerce et aux investissements. Il fut convenu de se réunir tous les ans. En mai 2008, une résolution du Parlement européen approuvait officiellement le projet. Elle prévoyait la suppression de toutes les barrières au commerce, ainsi que la libéralisation des marchés publics, de la propriété intellectuelle et des investissements.
A peine élu, Barack Obama décida de faire entrer le projet dans une phase concrète. Les Européens ne furent pas en reste. Le 2 février 2009, le Parlement européen adoptait une résolution sur « l’état des relations transatlantiques » invitant à la création effective d’un grand marché transatlantique calqué sur le modèle libéral et impliquant une liberté de circulation totale des hommes, des capitaux, des services et des marchandises. Le texte précisait que ce partenariat transatlantique se fondait « sur des valeurs centrales partagées, telles que la démocratie, les droits de l’homme et l’Etat de droit », et qu’il devait « demeurer la pierre angulaire de l’action extérieure de l’Union ». Le même document se félicitait de « la présence croissante d’organisations d’origine américaine à Bruxelles », soulignait « l’importance de l’OTAN en tant que pierre angulaire de la sécurité transatlantique », prônait une « intégration progressive des marchés financiers », et se déclarait partisan de la « suppression des obstacles qui entravent les investissements et la prestation de services transatlantique ». Orientations sans équivoque, par conséquent. Le processus, dès lors, pouvait s’engager, la Commission européenne mettant les bouchées doubles à partir de janvier 2011.
La France muette
En février 2013, le Conseil européen se prononçait à son tour « pour un accord commercial global EU-USA ». Le 13 février, Obama signait avec José Manuel Barroso et Herman Von Rompuy une déclaration adoptant le principe d’un accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement. François Hollande, censé représenter la France, restait muet et laissait faire. Le 12 mars, la Commission européenne approuvait le projet de mandat concernant la conclusion d’un tel accord avec les Etats-Unis.
Le 14 juin 2013, les gouvernements des 27 Etats membres de l’Union européenne ont donc officiellement donné mandat à la Commission européenne pour négocier avec le gouvernement américain la création d’un grand marché commun transatlantique, qui a reçu le nom de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (Trans-atlantic Trade and Investment Partnership, TTIP). Quelques jours plus tard, le 17 juin, le Conseil de l’Union européenne adoptait un rapport concernant les directives pour la négociation de ce partenariat, qualifié par José Manuel Barroso de « plus important au monde ».
Les mensonges de la Commission européenne
Les premières négociations officielles se sont ouvertes à Washington le 8 juillet 2013, suite au sommet du G8 organisé le mois précédent en Irlande du Nord. Les négociations ont jusqu’à présent été conduites par Karel De Gucht, qui est actuellement poursuivi pour fraude fiscale en Belgique, assisté de l’Espagnol Ignacio Garci Bercero, directeur à la Commission européenne pour le Développement durable et le commerce bilatéral. Les partenaires espèrent parvenir à un accord d’ici 2015.
Pour quel objectif ? L’élimination des barrières commerciales transatlantiques, dit-on, apporterait entre 86 et 119 milliards d’euros par an à l’économie européenne, et entre 65 et 90 milliards aux Etats-Unis, ce qui pourrait entraîner d’ici quinze ans une augmentation moyenne des revenus de 545 euros par ménage européen. Selon un rituel bien au point, on assure que l’accord bénéficiera à tout le monde, qu’il aura un effet favorable sur l’emploi, etc. Rapportées à l’horizon 2027, qui est celui que l’on a retenu, de telles promesses sont en réalité dépourvues de sens. En 1988, la Commission européenne avait déjà affirmé que la mise en place du grand marché européen, prévue pour 1992, créerait entre 2 et 5 millions d’emplois. On les attend toujours. Concernant les effets du marché transatlantique, les analystes les plus optimistes parlent de quelques dixièmes de point de PIB (entre 0,27% et 0,48%), ou encore d’un « surcroît de richesse » de 3 centimes par tête et par jour à partir de 2029 ! Le projet table par ailleurs sur les exportations comme moyen de relance de la croissance. Il sera donc un frein à toute relocalisation des activités de production. La hausse escomptée des exportations entraînera en revanche une forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre, alors que l’Union européenne était au contraire censée les réduire.
Mais ce qui frappe le plus les observateurs, c’est l’extraordinaire opacité dans laquelle se sont déroulées jusqu’à présent les discussions. Ni l’opinion publique ni ses représentants n’ont eu accès au mandat de négociation. La classe politique, dans son ensemble, s’est réfugiée dans un silence qui laisse pantois. Les traités confiant à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n’a même pas été saisi. Beaucoup n’hésitent pas à parler de « négociations commerciales secrètes » pour qualifier ces tractations qui se déroulent à huis clos.
Elément n°151, Alain de Benoist
http://www.oragesdacier.info/2014/05/union-transatlantique-la-grande-menace.html
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La Russie laisse faire et observe
Moscou a donné des signes d'apaisement à l'approche de la présidentielle du 25 mai en Ukraine, mais a émis suffisamment de réserves pour ne pas cautionner un vote qui renforcerait le pouvoir pro-occidental de Kiev.
«La Russie ne va pas reconnaître ces élections», estime Nikolaï Petrov, professeur à la Haute école d'économie de Moscou. «La Russie ne sera satisfaite qu'avec une sorte de contrôle sur l'Ukraine toute entière, ou sur l'Est» du pays. Le Kremlin avait à l'origine rejeté l'élection présidentielle anticipée, organisée après la destitution du président Viktor Ianoukovitch, à l'issue de trois mois d'une contestation pro-occidentale qui s'étaient achevés dans un bain de sang à Kiev. Après le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie en mars, des séparatistes russophones ont pris le contrôle de certaines régions de l'est de l'Ukraine, suscitant une intervention des forces loyalistes ukrainiennes. Dans ces conditions, met en doute la légitimité d'une élection tenue «au son du canon». Tout en maintenant des réserves et en se gardant de dire s'il reconnaîtrait le résultat du scrutin, le président Moscou a adopté dernièrement un ton plus conciliant, admettant que le scrutin pouvait aller «dans le bon sens». Les experts l'ont interprété comme un changement de ton relevant d'une tactique visant notamment à éviter de nouvelles sanctions occidentales qui pourraient toucher non plus quelques hauts responsables mais certains secteurs de l'économie russe. La conjoncture économique est en effet mauvaise pour la Russie, entrée en récession selon le Fonds monétaire international (FMI), qui prévoit des fuites de capitaux de 100 milliards de dollars (73 milliards d'euros) sur l'année et la chute des investissements dans un climat d'incertitude. «Il y a le sentiment que l'Europe ne souhaite pas imposer de plus graves sanctions à la Russie, et Poutine voulait donner un argument à ceux qui s'opposent aux sanctions», remarque Maria Lipman, analyste au Centre Carnegie, à Moscou. «Cela ne veut pas dire que la Russie soutient l'élection en Ukraine... C'est une concession mais elle ne fait que peu de différence». Pour les analystes, la tactique de la Russie est aussi de permettre aux séparatistes de consolider leur contrôle des régions industrielles de l'Est de l'Ukraine. La Russie considère que les Occidentaux ont orchestré la destitution de Viktor Ianoukovitch, et observe le développement de la situation dans une région devenue instable et désormais ingouvernable pour le gouvernement pro-occidental. «L'objectif de la Russie est à long terme», indique Maria Lipman, il s'agit d' «installer un gouvernement qu'elle puisse contrôler». Son objectif à court terme, le rattachement de la Crimée à la Russie, ayant été achevé, Vladimir Poutine peut se permettre d'être patient avec le reste de l'Ukraine, soulignent les experts. La popularité du président russe a atteint des sommets vertigineux, stimulés par une vague de patriotisme. Selon un sondage en avril par le centre indépendant Levada, 82% des Russes soutiennent leur président. Le Kremlin souhaite par ailleurs que l'Ukraine soit un exemple pour les autres ex-républiques soviétiques qui pourraient chercher à se rapprocher de l'Occident - tout comme la guerre contre la Géorgie en 2008 était une réaction à ses efforts pour rejoindre l'Otan. Pour l'International Crisis Group, basé à Bruxelles, Vladimir Poutine, qui estime avoir la responsabilité de combattre ce qu'il considère être une domination occidentale et un déclin moral en Europe, est «fermement déterminé» à continuer sa stratégie en Ukraine. Même si cela signifie que «pour une génération au moins, les Ukrainiens vont considérer Moscou comme un puissant, dangereux voisin, et non pas un ami ou un allié».Source : L'Expression :: lien
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Chroniques du mondialisme – Entretien avec Pierre Hillard (vidéo)
On ne présente plus Pierre Hillard, docteur en science politique et spécialiste du décryptage de la gouvernance mondiale.
Dans cette vidéo exclusive réalisée pour Médias-Presse.Info, Pierre Hillard répond aux questions d’Eric van den Bavière et nous présente son nouvel ouvrage, Chroniques du mondialisme. Pierre Hillard aborde la question du nouvel ordre mondial d’un point de vue spirituel et oppose les principes de la synagogue à ceux de l’Eglise catholique.
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OK COMPUTER – Des images très compromettantes pour la NSA
Le cliché est accablant. Parmi les fichiers de l'Agence nationale de sécuité (NSA) américaine révélés par le livre Nulle part où se cacher de Glenn Greenwald, une photo montre des techniciens de l'agence au travail. Elle a été publiée mercredi par le site américain Ars Technica. On y voit des employés d'un des départements de la NSA baptisé Tailored Access Operations (TAO), mettre sous surveillance un routeur de marque Cisco.
Source de l'image : Capture d'écran du site http://arstechnica.com/
Cette photo date de 2010. Elle faisait partie d'une newsletter envoyée en interne par le chef du TAO. La légende explique que le cliché de gauche montre les "colis interceptés ouverts précautionneusement" et celui de droite une "station implantant une balise" de surveillance.
Les multiples révélations de la presse alimentées notamment par Edward Snowden ont décrit minutieusement la façon dont la NSA espionnait les communications des chefs d'Etat et les organisations. Un dirigeant de la NSA cité dans l'article explique que les routeurs et serveurs étaient "interceptés" avant leur livraison à différentes organisations. Ils étaient ensuite "emmenés dans un endroit secret" où on y installait un "cheval de Troie". "Ces composants étaient ensuite reconditionnés et postés vers leur destination initiale", décrit ce manager. Selon lui, ce travail constituait une grande partie de l'activité du TAO.
La publication de cette photo conforte les informations du New York Times, qui, s'appuyant déjà sur des documents fournis par Edward Snowden, avait révélé que la NSA avait espionné le géant chinois de l'équipement réseau Huawei, notamment en pénétrant dans ses installations. Ces éloquentes images fragilisent aussi la position des Etats-Unis, qui ont longtemps montré du doigt les fabricants chinois d'équipements de réseau, les soupçonnant de n'être qu'un paravent du régime afin de surveiller Internet, et plus spécifiquement les intérêts américains. Une pratique à laquelle s'adonnent, à l'évidence, les Etats-Unis.
http://www.oragesdacier.info/2014/05/ok-computer-des-images-tres.html
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