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géopolitique - Page 759

  • La situation en Ukraine et les sanctions contre la Russie attisent les tensions internationales

    La situation en Crimée (photo de sa capitale, Simferopol) est désormais stabilisée. La péninsule russe rattachée à l’Ukraine en 1954 est retournée à la Russie. La marine et les troupes ukrainiennes présentes en Crimée ont été désarmées sans incidents.

    L’intérêt se porte désormais sur le traitement réservé aux populations russes et russophones en Ukraine

    Alors que des journalistes russes sont régulièrement agressés en Ukraine, le tribunal régional de Kiev a ordonné la suspension du droit de diffusion de quatre chaînes de télévision russe en Ukraine. Les opérateurs des réseaux par câble ont déjà coupé les lignes de ces médias. Moscou a annoncé en début de semaine détenir les preuves de persécutions contre les populations russes en Ukraine par des « Ultranationalistes ». Le 20 mars, l’Organisation des Nations unies avaient déjà établi de nombreux cas de persécutions de ce genre. L’Ukraine, de son côté, proteste contre la concentration de troupes russes à ses frontières.

    Les Etats‑Unis et l’Union européenne privilégient les sanctions économiques et politiques. Des sanctions qui ne font pas l’unanimité

    Notamment en Allemagne. Selon l’ancien chancelier allemand social‑démocrate Helmut Schmidt, les sanctions et l’annulation de la réunion du G8 en Russie, désormais exclue de ce groupe, sont des « foutaises ». Par ailleurs, Helmut Schmidt a déclaré que la politique de Vladimir Poutine en Crimée était « compréhensible » et que si la situation en Ukraine était dangereuse, la réaction des pays occidentaux n’a pas été la bonne.

    Enfin, les sanctions contre la Russie ne semblent pas avoir préoccupé le groupe allemand Siemens. Son président‑directeur général était hier à Moscou et a rappelé vouloir renforcer la coopération de son groupe avec la Russie, notamment Gazprom.

    http://fr.novopress.info/161028/situation-en-ukraine-les-sanctions-contre-russie-attisent-les-tensions-internationales/#more-161028

  • Le gnostique

    Maintenant vient le temps de révéler la vérité, de dévoiler une essence spirituelle que les lèche-bottes ordinaires définissent comme de l' "extrémisme politique". Nous les avons embrouillés, changeant les registres de nos sympathies politiques, la couleur de nos héros, passant du chaud au froid, du droitisme au gauchisme et inversement. Tout cela n'était qu'une préparation intellectuelle, une sorte de réchauffement idéologique
    Nous avons effrayé et séduit à la fois l'extrême droite et l’extrême gauche, et maintenant toutes deux ont perdu leurs lignes directrices, toutes deux ont été attirées hors des sentiers battus. C'est merveilleux. Comme le grand Evgueni Golovin aimait à le répéter : "Celui qui marche face au jour ne doit pas craindre la nuit". Il n'y a rien de plus agréable que de sentir le sol se dérober sous vos pieds. C'est la première expérience de vol. Cela tuera la vermine. Cela endurcira les anges.
    Qui sommes-nous en réalité ? Ceux dont le visage menaçant apparaît plus clairement, jour après jour, derrière le courant politique radical paradoxal qui répond au nom effrayant de national-bolchévisme ?
    Aujourd'hui il est possible de répondre à cette question sans équivoques ni définitions évasives. Cependant, avec cette fin en vue, il est nécessaire de faire une brève digression dans l'histoire de l'esprit.
    L’humanité a toujours eu deux types de spiritualité, deux votes - la "Voie de la Main Droite" et la "Voie de la Main Gauche". La première est caractérisé par une attitude conciliant envers le monde environnant qui est vu comme harmonie, équilibre, bien, paix. Tout le mal est considéré comme un cas particulier, une déviation par rapport à la norme, quelque chose d'inessentiel, de passager, sans raisons transcendantales profondes. La Voie de la Main Droite est aussi appelée la "Voie du Lait". Elle ne blesse pas la personne, elle la préserve de toute expérience radicale, de l'immersion dans la souffrance, du cauchemar de la vie. C'est une fausse voie. Elle conduit à un rêve. Celui qui la suit n'arrive nulle part.
    La seconde voie, la "Voie de la Main Gauche", voit tout selon une perspective inverse. Pas de tranquillité laiteuse, mais une sombre souffrance ; pas de calme silencieux, mais le drame torturant et ardent de la vie déchirée. C'est la "Voie du Vin". Elle est destructrice, terrible, ne connaît que la colère et la violence. Pour celui qui suit cette voie, toute la réalité est perçue comme un enfer, comme un exil ontologique, une torture, une immersion au cœur de quelque catastrophe inconcevable tombée des hauteurs des cieux. Dans la première voie tout semble bon, dans la seconde tout parait funeste. Cette voie est monstrueusement difficile, mais seule cette voie est vraie. Celui qui la suit trouvera gloire et immortalité. Celui qui l'endurera conquerra et recevra la récompense, qui est plus élevée que la vie.
    Celui qui suit la "Voie de la Main Gauche" sait qu'un jour l’emprisonnement prendra fin. La prison de la matière disparaîtra, se transformant en cité céleste. Les chaînes de l'initié préparent passionnément un moment désiré le moment de la Fin, le triomphe de la libération totale.
    Ces deux voies ne sont pas deux traditions religieuses différentes. Les deux sont possibles dans toutes les religions, dans toutes les confessions, toutes les Églises. Il n'y a pas de contradiction externe entre elles. Elles font appel aux traits les plus intimes d'une personne, à son essence secrète. Ces voies ne peuvent être choisies. Ce sont elles qui choisissent une personne, comme une victime, comme un serviteur, comme un outil, un instrument.
    La Voie de la Main Gauche est appelée "gnose", "connaissance". Elle est amère, en tant que connaissance elle engendre la douleur et froide tragédie. Jadis, dans l'Antiquité, quand l'Humanité attachait encore une signification décisive aux aspects spirituels, les gnostiques développèrent leurs théories à un niveau philosophique, comme une doctrine, comme des mystères cosmologiques, comme un culte. Graduellement les êtres se dégradèrent, cessèrent de prêter attention au royaume de la pensée, tombèrent dans la physiologie, dans la recherche de la vie privée, de la vie personnelle. Mais les gnostiques ne disparurent pas. Ils transférèrent le débat au niveau des choses compréhensibles par les humains modernes et ordinaires. L'un deux proclama les slogans de la "justice social", développa les théories e la lutte des classes, le communisme. Le "mystère de la Pistis Sophia" devint la "conscience de classe", la "lutte contre le Démiurge mauvais, créateur du monde damné", prit la caractère d'une bataille sociale. Les fils de l'ancienne connaissance conduisirent Marx, Netchaïev, Lénine, Staline, Mao, Che Guevrara... Le Vin de la révolution socialiste, le plaisir de la révolte contre les forces du destin, la passion furieuse et sacrée de la destruction totale de tout ce qui est sombre pour l'amour de trouver une nouvelle Lumière non-terrestre...
    D'autres opposèrent à la médiocrité l'énergie secrète de la race, le murmure du sant. Ils érigèrent les lois de la pureté et de la nouvelle sacralité, proclamèrent le retour à l'Age d'Or, le Grand Retour contre le mélange, la dégradation. Nietzsche, Heidegger, Evola, Hitler, Mussolini dissimulèrent la volonté gnostique dans des doctrines raciales nationales.
    Il est vrai que les communistes n'avaient pas d’intérêt particulier pour les travailleurs, ni Hitler pour les Allemands. Mais ce n'était aucunement dû à leur cynisme. Tous deux étaient submergés par une aspiration plus profonde, plus ancienne, plus absolue - l’esprit gnostique ordinaire, la secrète et terrible Lumière de la Voie de la Main Gauche. Ni travailleurs, ni aryens... C'est un cheval d'une autre couleur.
    Des personnalités créatrices invoquèrent la Voie de la Main Gauche sur le chemin de la gnose ils balancèrent entre le "rouge" et le "noir", le "blanc" et le "brun", se ruèrent dans des recherches spirituelles. Troublés par les doctrines politiques, allant vers les extrêmes, incapables d'exprimer clairement les contours métaphysiques de leur vision, les artistes, de Shakespear à Artaud, de Michel-Ange à Marc Eemans, des troubadours à André Breton, se nourrissent du vin secret de la souffrance, imprégnèrent avidement la société, les passions, les sectes et les confréries occultes avec les fragments épars de la terrible doctrine qui vous prive de la possibilité de sourire. Les Chevaliers du Temple, Dante, Lautréamont... Ils ne souriaient jamais. C'est le signe de l'élection particulière, la trace de la monstrueuse expérience qui était commune à tous les "voyageurs de la Voie de la Main Gauche". Un gnostique survole notre monde avec un regard sévère. Le même regard qu'avaient ses précurseurs, maillons d'une ancienne chaîne des élus, choisis par l'Horreur. La marque répugnante lui est visible. L'Occident perdu dans sa psychose de consommation, l'Orient dégoûtant par sa lenteur d'esprit et son obéissance misérable. Un monde en train de se noyer, une planète touchant le fond.
    "Dans les bosquets sous-marins la pensée est inutile et le geste s'interrompt." (Evgueni Golovin.)
    Mais le gnostique continuera à l’œuvre de la vie. Il n'abandonnera jamais. Ni aujourd'hui, ni demain. Au contraire, il a toutes les raisons de triompher intérieurement. N'avons-nous pas dit aux naïfs optimistes de la "Voie de Main Droite" où leur excessive confiance ontologique qui les conduirait ? N'avons-nous pas prédit la dégradation de leur instinct créatif dans cette grotesque parodie, représentée par les conservateurs modernes qui se sont abandonnés à tout ce qui horrifiait leurs précurseurs les plus séduisants (Mais non moins hypocrites) deux mille ans auparavant ? Ils ne nous ont pas écoutés... Maintenant qu'ils ne s'en prennent qu'à eux-mêmes et qu'ils lisent les livres du New Age ou les manuels de marketing.
    Nous n'avons abandonné personne ; nous n'avons rien oublié.
    Nous n'avons pas été trompés par le changement du théâtre et des acteurs politiques.
    Nous avons une très bonne mémoire, nous avons de très "long bras".
    Nous avons une très sévère tradition.
    Labyrinthes de vie, spirales d'idées, tourbillons de colère...

    Alexandre Douguine

    http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EFAVyZZulFhsPvJwJJ.shtml

    Source : Alexandre Douguine - Le prophète de l'eurasisme - via L'heure Asie : http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2014/03/24/le-gnostique-alexandre-douguine-5330646.html

    Alexandre Douguine - Le prophète de l'eurasisme - Partie IV - Essais philosophiques - Le gnostique - pp. 217 à 220

  • En Ukraine, le temps presse.

    Par Jacques Sapir

    La situation continue de se dégrader en Ukraine, et désormais c’est la dimension économique et politique de cette situation qui interpelle les acteurs.

    Il faut rappeler qu’actuellement environ 60% des recettes fiscales ne rentre pas dans les caisses de l’État, soit qu’elles ne sont pas perçues soit qu’elles sont retenues par les autorités locales, et que le déficit budgétaire sur la base des deux premiers mois de l’année 2014 atteint les 10% du PIB. Il n’avait été que de 4,3% l’an dernier. Il est clair que la dégradation de la situation économique aura des conséquences politiques. Les régions de l’Est du pays, où d’ores et déjà les sentiments prorusses sont forts, pourraient basculer complètement dans les semaines voire les mois qui viennent. C’est cette perspective qui est réellement importante et inquiétante, en raison des conséquences potentielles que la politique européenne qu’elle peut avoir. Si ce basculement avait lieu, et si la Russie acceptait les régions d’Ukraine en sécession avec Kiev, il y a peu de doute que les pays européens réagiraient par l’équivalent d’une nouvelle guerre froide contre Moscou, même si (et peut être surtout si) leurs responsabilités dans une telle évolution de l’Ukraine seraient importantes.

    Des sanctions ou des discussions ?

    Les pays de l’Union Européenne et les Etats-Unis se sont réunis à propos du sommet sur la sécurité nucléaire qui s’est tenu à La Haye et ont discuté du principe de nouvelles sanctions. Mais quelle peut être tant la fonction que l’efficacité de ces nouvelles mesures ? Les pays de l’OTAN prétendent « punir » la Russie pour son action en Crimée. D’une part, il eut mieux valu ne pas créer les conditions qui ont rendu possible, et du point de vue de la Russie nécessaire, cette action. D’autre par, la raison conseille, à moins que l’on ne veuille s’engager dans une logique de confrontation sur longue échelle, d’éviter de prendre des mesures dont on sait d’avance qu’elles ne changeront pas la décision que l’on conteste. Quant à l’efficacité de ces sanctions, elle est à l’évidence des plus limitée. Il faut ici se souvenir que l’argent d’un pays, qui commerce largement avec ses voisins et qui importe une large part de sa consommation représente aussi du travail et de l’emploi pour ses dits voisins. C’est la raison évidente pour laquelle les « sanctions » seront bien évidemment limitées. Avec une Europe en crise économique, les importations russes sont trop importantes pour nos industries et nos économies pour que l’on prenne des mesures susceptibles de provoquer leur baisse. [...]

    La suite sur RussEurope

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?En-Ukraine-le-temps-presse

  • Ce Diable d’Occident s'habille en Prada *

    Au milieu du tumulte politico-médiatique qui entoure l’annexion de la Crimée par Vladimir Poutine, certains journalistes et commentateurs gardent heureusement la tête froide : c’est le cas de Gideon Levy, journaliste, membre de la direction du quotidien «Haaretz» et identifié avec la gauche radicale et reconnu pour dénoncer la politique israélienne à propos des territoires disputés en Cisjordanie. Polémia reprend ci-après son article paru dans le «Haaretz» du 20/03/2014.
    Polémia
    L’annexion de la Crimée est peut-être problématique, mais elle est moins problématique que l’occupation des territoires palestiniens par Israël.
    Saddam Hussein a déjà été exécuté, ainsi qu’Osama ben Laden. Mais tout n’est pas perdu pour l’Occident éclairé. Il existe un nouveau diable, et il s’appelle Vladimir Poutine. Il déteste les homosexuels, par conséquent les dirigeants « éclairés » ne sont pas allés à Sotchi. Voilà qu’il occupe maintenant un territoire, alors on va lui imposer des sanctions et des boycotts. Partout l’Occident appelle au meurtre contre lui : comment ose-t-il annexer le territoire de la Crimée ?
    Les Etats-Unis sont la superpuissance responsable de la plus grande quantité de sang versé depuis la Deuxième Guerre mondiale, et le sang de leurs victimes crie depuis le sol de la Corée et du Vietnam, du Cambodge et du Laos, de l’Irak, du Pakistan et de l’Afghanistan. Pendant des années, Washington s’est mêlé des affaires intérieures de l’Amérique latine comme si ces affaires étaient les siennes et a installé et renversé pêle-mêle les régimes.
    En outre, le nombre de gens peuplant les prisons américaines, et leur proportion par rapport à la population, est le plus élevé du monde, Chine et Russie comprises. Depuis 1977, 1.246 personnes, dont certaines étaient innocentes des accusations portées contre elles, ont été exécutées aux Etats-Unis. Huit Etats américains limitent les propos contre l’homosexualité d’une manière parfaitement similaire à la loi anti-gay promulguée par Poutine. C’est cette superpuissance qui, avec ses alliés et ses Etats vassaux, soulève un tollé contre le nouveau diable.
    Ils s’insurgent contre l’occupation de la péninsule de la Crimée comme si c’était l’occupation la plus abominable de la terre. Ils veulent punir la Russie pour cela, peut-être même déclencher une guerre mondiale pour la libération de Sébastopol. L’Amérique peut occuper l’Irak – la guerre contre le terrorisme et les armes de destruction massive le justifient, comme chacun le sait – mais la Russie n’a pas le droit d’envahir la Crimée. C’est une violation du droit international. Même un référendum est une violation de ce droit – droit que l’Occident observe avec tant de soin, comme chacun sait.
    Mais bien sûr, la vérité est à cent lieues de ce deux poids deux mesures moralisateur. L’annexion de la Crimée est peut-être problématique, mais elle est moins problématique que l’occupation des territoires palestiniens par Israël. Elle est plus démocratique que l’échange de territoire proposé par le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman ; au moins la Russie a-t-elle demandé aux habitants sous quel pouvoir souverain ils désiraient vivre, ce qui n’est jamais venu à l’idée de Lieberman de faire.
    Les raisons de la Russie d’annexer la Crimée sont aussi plus convaincantes que l’annexion de facto des territoires occupés par les Israéliens. Les Russes et les Israéliens utilisent la même terminologie évoquant les droits ancestraux et les liens historiques. Les Israéliens y ajoutent des raisons provenant de la Bible, et y intègrent des questions relevant du caractère sacré et des croyances messianiques. « La Crimée et Sébastopol retournent à … leurs rivages, à leur port natal, à la Russie ! » a dit Poutine ; en Israël, le premier ministre Benjamin Netanyahou parle du « rocher de notre existence » (**). Mais si la plupart des habitants de la Crimée sont des Russes, la plupart des habitants des territoires sont des Palestiniens – une si petite nuance, insignifiante.
    La Russie est aussi plus honnête qu’Israël : elle déclare son intention d’annexer le territoire. Israël, qui a, en fait, annexé ses territoires depuis longtemps, n’a jamais osé l’admettre.
    L’occupation israélienne n’interpelle pas le monde entier – pas d’appels aux sanctions et certainement pas de menaces de guerre – comme c’est le cas avec l’occupation de la Crimée. Netanyahou n’est pas le diable, ni aux yeux des Américains ni à ceux des Européens, et les violations du droit international par Israël ne sont pour ainsi dire jamais mentionnées. L’occupation israélienne, qui est plus cruelle que celle de la Crimée, n’est pas reconnue et l’Occident ne bouge pas le petit doigt pour y mettre vraiment fin. Les Etats-Unis et l’Europe lui fournissent même des fonds et des armes.
    Cela ne veut pas dire que la Russie ne mérite pas d’être critiquée. L’héritage de l’Union soviétique est horrible, et la démocratie en Russie est loin d’être réelle, quand on voit que Poutine déclare la guerre aux médias et à la liberté d’expression et quand on pense à la honteuse affaire des Pussy Riots ; la corruption augmente et, avec elle, le règne des oligarques. Poutine ne s’exprime pas aussi noblement que le président américain Barack Obama, mais c’est l’Amérique qui dirige Guantanamo, non la Russie.
    Malgré tous ces discours pompeux de l’Occident sur la justice et le droit international, c’est en réalité le diable Occident qui s’habille en Prada, tout en en faisant bien plus que la Russie pour saper ces valeurs tant vantées.
     Gideon Levy, 20/03/2014
    Source : Haaretz, 20/03/2014
    Titre original : The Western Devil Wears Prada
    Traduction pour Polémia : René Schleiter
    Notes :
    (*) Allusion au film Le Diable s’habille en Prada (The Devil Wears Prada) lui-même tiré du roman américain de Lauren Weisberger sorti en 2003 (NDLR.)
    (*) C’est la formule chère à Netanyahou pour désigner les Etats-Unis.
    http://www.polemia.com/ce-diable-doccident-shabille-en-prada/

  • Français, vous devez savoir que BHL écrit n'importe quoi

    De Bernard Antony :

     

    "Dans le Point de cette semaine, l’ancien maoïste non repenti et ultra-belliciste irresponsable Bernard-Henri Lévy se livre à une série de considérations sur un certain nombre de personnalités du FN. Sur chacune il introduit son propos par la formule : « Français, vous devez savoir… » Sur moi-même et Thibaut de la Tocnaye, il écrit :

    « Français, vous devez savoir que Thibault de La Tocnaye, candidat à Cavaillon et proche de la mouvance ultra du parti, animée par Bernard Antony, se vante d’avoir combattu dans les rangs des milices libanaises coupables, entre autres, du massacre de Sabra et Chatila. »

    Si toutes les informations qu’il prétend révéler sont de même acabit, on doit une fois encore considérer avec commisération ce personnage dont le grand Raymond Aron disait après son livre « L’idéologie française » qu’il était un « philosophe auto-proclamé, un discoureur de café du commerce ». BHL est décidément un aussi piètre informateur que philosophe.

    Il devrait savoir que n’étant plus au Front National depuis dix ans, je n’en anime évidemment pas ce qu’il appelle « la mouvance ultra » ! N’étant par ailleurs aucunement ultra, sinon contre la connerie et la désinformation.

    Quant à Thibaut de La Tocnaye,  il a certes avec courage combattu auprès des héroïques compagnons de Béchir Gemayel. Il n’était ni à Sabra ni à Chatila, massacres effectués sous la responsabilité de l’agent triple libano-israélo-syrien Hélie Hobeika. Quoique, comme moi, nullement hostile à l‘État d’Israël, Thibaut de la Tocnaye n’était pas au moment de Sabra et Chatila auprès du général Sharon. Il était alors, comme aujourd’hui, l’ami de Samir Geagea que l’assassin Hélie Hobeika essayait d’éliminer.

    La vérité, c’est que BHL demeure ce qu’il fut : un roquet tchékiste !"

    Michel Janva

  • «Printemps algérien» en vue, une catastrophe pour la France ?

    par Gabriel Robin
    Ex: http://www.bvoltaire.fr
    Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France.
    Abdelaziz Bouteflika brigue un quatrième mandat consécutif de président algérien. Âgé de 77 ans, l’homme est usé, une véritable momie qui ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant suite à un accident vasculaire cérébral en 2013. Il bénéficie de l’appui des deux principaux partis politiques algériens, le FLN historique (Front de libération national) et le RND (Rassemblement national démocratique, représentant la majorité au Sénat). Cette oligarchie gérontocratique, dans laquelle les richesses et le pouvoir sont détenus par une caste dirigeante et consanguine, semble secouée à son tour par les convulsions qui ont agité son voisin tunisien et, bien sûr, l’Égypte. L’Algérie n’est pas une dictature au sens propre, la presse bénéficie d’une liberté relative, mais il s’agit bien d’un régime autoritaire.
    L’Algérie a, pour l’instant, été « épargnée » par les mouvements des « printemps arabes ». Le directeur de la campagne d’Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre Abelmalek Sellal, déclarait même que « le printemps arabe est un moustique. Nous avons pu fermer la porte pour qu’il n’entre pas » ; alors que, dans le même temps, des affrontements communautaires opposaient ethnies berbères et arabes dans la ville de Ghardaïa, provoquant le décès de trois personnes. La situation est donc particulièrement tendue, et on peut avancer, sans trop se mouiller, que la configuration présente peut conduire à des troubles majeurs, voire à des conflits violents. Trois partis politiques ont d’ailleurs appelé à boycotter l’élection présidentielle et à manifester, estimant que celle-ci est une parodie d’élection libre.
    Ces événements concernent au plus haut point la France : en effet, notre pays est historiquement lié à l’Algérie et nombre de personnes légalement françaises possèdent la double nationalité algérienne ou de la famille toujours « au pays ». Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France. Chaque année, des milliers de ressortissants algériens souhaitent entrer en France et obtenir des « papiers » français. Mais avec une déstabilisation politique, le phénomène n’irait qu’en s’intensifiant lourdement. Nous nous retrouverions alors confrontés à un véritable exode, avec une arrivée massive de réfugiés politiques et de clandestins opportunistes, ainsi qu’une multiplication des mariages gris ou blancs.
    Disons le tout net, la France n’est pas en mesure d’accueillir un nouveau flux d’immigration maghrébine, quand nous ne parvenons déjà pas à correctement intégrer ou assimiler ceux qui se trouvent ici. Nous avons pourtant toutes les raisons de craindre que le gouvernement ne sera pas capable de l’empêcher. Tant pour des raisons idéologiques que pratiques.
    Pour les Français, un « printemps algérien » serait catastrophique…
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/03/20/printemps-algerien-en-vue-une-catastrophe-pour-la-france.html

  • Ukraine: le gaz va augmenter de 50% à partir du 1er mai

    Le mirage occidental serait-il donc déjà terminé ? L’opérateur gazier ukrainien a annoncé que le prix du gaz va augmenter de 50% pour la population à partir du 1er mai. Pour les industriels, elle sera de 40% et s’appliquera à partir du 1er juin. C’est une mesure exigé par le FMI avec qui le gouvernement ukrainien négocie actuellement pour pouvoir parvenir à un accord. Sans aucun doute, elle sera très mal accueillie alors que la situation financière du pays est toujours fragile.

    http://medias-presse.info/ukraine-le-gaz-va-augmenter-de-50-a-partir-du-1er-mai/7997

  • L’atlantisme est un piège

    Les manifestants de Kiev qui brandissaient des drapeaux bleus ont obtenu ce qu’ils voulaient : la signature du volet politique de l’accord d’association entre l’Union européenne et le pouvoir né de l’insurrection. Ils feraient bien de lire ce texte et de le mettre en relation avec les conditions posées par le Fonds monétaire international au début des discussions sur le prêt à l’Ukraine.

    Il va presque sans dire que l’accord signé le 21 mars détruit définitivement l’illusion d’une intégration de l’Ukraine dans l’Union. En attendant la signature du volet économique qui devrait avoir lieu après l’élection présidentielle du 25 mai, les Ukrainiens noteront qu’ils sont désormais soumis aux principes de l’économie de libre marché (titre I, article 3) et qu’ils sont engagés dans une coopération impliquant des contacts militaires (titre II, article 5) avec des pays qui sont membres de l’Otan. Il s’agit donc d’un accord d’association européo-atlantique, qui réjouit les plus occidentalistes des Ukrainiens, soucieux de trouver assistance et protection contre le voisin russe. Leur joie sera de courte durée. Ils ont déjà constaté que l’Occident n’a pas empêché le rattachement de la Crimée à la Russie et ils auraient déjà dû s’apercevoir que l’économie de marché est celle du renard libre dans le poulailler libre. Pourquoi ? [...]

    La suite sur le blogue de Bertrand Renouvin

  • L’EUROPE, UNE CONSTRUCTION AMERICAINE FINANCEE PAR LA CIA

    Une enquête exclusive du magazine Historia ré-ouvre le dossier mal connu des origines américaines de l’intégration communautaire. De 1949 à 1959, en pleine guerre froide, les Américains, par l’intermédiaire de leurs services secrets et du Comité pour l’Europe unie, versent l’équivalent de 50 millions de dollars actuels à tous les mouvements pro-européens, parmi lesquels ceux du Britannique Winston Churchill ou du Français Henri Frenay.

    Leur but, contenir la poussée soviétique… Le « Mouvement européen » en particulier, qui il y a soixante ans fût fondé, dirigé et financé par la CIA, est aujourd’hui financé par le contribuable via les subventions de Bruxelles et compte au sein de ses organes dirigeants des « Européens convaincus » tels Daniel Cohn-Bendit, Valéry Giscard d’Estaing ou Jean-Pierre Jouyet. On relira aussi avec intérêt Frédéric Charpier : « La CIA en France, 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises » (Editions du Seuil, Paris, 2008)

    La CIA finance la construction européenne

    A 82 ans, Henri Frenay, le pionnier de la Résistance intérieure, fondateur du mouvement Combat, arbore une forme intellectuelle éblouissante malgré sa surdité de l’oreille droite et sa récente opération de l’estomac. Pourtant, il n’a plus que trois mois à vivre. En ces jours de mai 1988, il me parle de l’Europe dans son appartement de Boulogne-sur-Seine. De cette Europe fédérale dont il a révé en vain entre 1948-1954. De la dette aussi que, en cas de succès, le Vieux Continent aurait contracté envers les Américains, ceux notamment du » Comité « . Et d’insister une fois, deux fois, dix fois, tandis que moi, je m’interroge : pourquoi diable ce mystérieux » Comité » revient-il à une telle fréquence dans nos conversations ? Pourquoi ? Mais parce que Frenay me confie, avec il est vrai d’infinies précautions de langage, son ultime secret : l’aide financière occulte de la CIA via l’American Committee for United Europe – le Comité – à l’Union européenne des fédéralistes dont il a été le président. Pour reconstituer cette filière inédite, il me faudra une quinzaine d’années. Un jeu qui en valait la chandelle puisqu’il me permet d’ouvrir, pour les lecteurs d’ Historia, la porte d’un des compartiments les plus secrets de la guerre froide… [...]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-EUROPE-UNE-CONSTRUCTION

  • La "Révolution Orange" et ses conséquences chaotiques

    Georges Feltin-Tracol - Réflexions à l'Est - Si près de l'Ours - L'Ukraine, un État par défaut ? - La "Révolution Orange" et ses conséquences chaotiques - p. 88 à 90
    Des trois cofondateurs slaves de la C.E.I., l'Ukraine est l’État qui a subi les désordres politico-économiques les plus constants. Au contraire du Bélarus qui, dés 1994, restaura l'ordre avec le président Alexandre Loukachenko, et de la Russie à partir de 1999 avec l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine , l'Ukraine pâtit toujours de l'incurie d'une classe politique kleptocratique inféodé aux oligarques locaux venus des centres industriels de l'Est (Dniepropetrovsk par exemple). Ce désordre chronique semble néanmoins compensé par une vitalité civique plus élevée chez les Ukrainiens que chez leurs cousins russes ou bélarussiens quand bien même reste fort un sentiment individualiste replié sur la seule cellule familiale. Ainsi, en février et mars 2001, après que la police eut retrouvé le cadavre du journaliste Guéorgui Gongadzé qui enquêtait sur la corruption, des milliers d'Ukrainiens manifestèrent en plantant des tentes sur le place Maïdan de Kyiv. Ils réclamaient la démission du président Léonid Kouchma. Par delà son échec, ce vaste mouvement de protestation préfigurait la célèbre "Révolution Orange" de l'hiver 2004-2005.
    On a beaucoup glosé sur cette révolution de couleur paradigmatique des actions similaires survenues en Serbie, en Géorgie et au Kirghizistan. Des observateurs avisés y ont vues les manœuvres d'officines para-institutionnelles étasuniennes ainsi que la main du magnat de la finance apatride internationale, George Soros. C'est juste, mais pas tout à fait exact. La "Révolution Orange" provient de la convergence d'une échelle aspiration populaire au changement, d'un ras-le-bol général à l'encontre de Kouchma et de son dauphin, Viktor Ianoukovytch, et de l'appui discret - et efficace - d'organismes semi-clandestins subventionnés par l'Occident. En effet, des cénacles atlantistes jugeaient l'occasion appropriée pour évincer un "pion" de Moscou, refouler durablement l'influence russe de cet "étranger proche" et placer au pouvoir un dirigeant plus sensible aux sirènes euro-atlantistes... Soumis à la fois à une pression populaire considérable et à l'action des diplomaties occidentales, Kouchma organisa un troisième tour de scrutin présidentiel qui vit la victoire du nationalisme modéré anti-russe Viktor Iouchtchenko sur Ianoukovytch.
    Mais, très rapidement, les jeux politiciens les plus stériles recommencèrent avec, au sommet, une lutte violente à trois entre le président Iouchtchenko et ses premiers ministres successifs, Ioula Timochenko et Viktor Ianoukovytch, ce qui plongea l'Ukraine dans une forme particulière de cohabitation mouvementée et délétère...
    L'incompétence du gouvernement de Iouchtchenko, ses atermoiements, ses louvoiements, son inconsistance politique et sa volonté d' "ukrainiser" au plus vite l'Est russophone avivèrent les tentions entre les deux parties principales de l'Ukraine. Les polémiques s'aggravèrent, alimentées par les querelles mémorielles autour de l'Holodomor (le génocide - famine de 1932 - 1933) , du rôle de la résistance nationaliste ukrainienne pendant la Seconde Guerre mondiale (alliée objective des forces de l'Axe ou hostile à la fois aux Allemands, aux résistants polonais et aux Soviétiques ?) et de la figure controversée (et si attachante) de Stepan Bandera.
    Aux élections présidentielles de 2010, la division du camp "Orange" entre le président sortant Iouchtchenko et son Premier ministre Timochenko, favorisa la victoire relative du "pro-russe" Ianoukovytch (5). Favorable à Ioula Timochenko, Andriy Okara estime que "l'élimination de Viktor Iouchtchenko ouvre de formidables perspectives pour le développement de l'identité ethno-culturelle ukrainienne. Mais, contrairement à ce que le président a voulu faire en cinq ans, cette identité doit être forte, sans complexes, plutôt que geignarde (6)". L'Ukraine n'intégrait-elle pas l'Union douanière eurasienne avec le Bélarus, la Russie et le Kazakhstan ? En effet, si Ianoukovytch et son Parti des régions bénéficient d'une audience maximale dans les zones russophones, il ne faut pas percevoir le nouveau président ukrainien comme l'agent de Moscou à Kyiv. Ianoukovytch est soutenu par l'homme le plus riche d'Ukraine (et 148efortune au monde), Rinat Akhmetov, le président de S.C.M. Holdings. Dans son sillage suivent d'autres oligarques dont les intérêts économiques et financiers ne correspondent pas à ceux de leurs homologues russes. Les oligarques russes aimeraient reconstituer à leur profit les anciens combinats soviétiques. Les oligarques ukrainiens, tout russophones qu'ils soient, regardent avec gourmandise le fructueux partenariat à venir avec l'Union européenne. Il est intéressant de noter qu'à peine investi président, Ianoukovytch fit sa première visite officielle non pas ua Kremlin, mais à Bruxelles auprès de la C omission européenne. il n'hésita pas à apparaitre très europhile aux médias occidentaux. Dans le même temps, les fragiles armatures étatiques ukrainiennes sont rongées par une corruption généralisées qui entrave lourdement les dynamisme économique. La corruption se révèle néanmoins indispensable pour survivre face à une législation touffue, inextricable et inapplicable qui étouffe toute véritable activité marchande. Les plus pénalisés en sont les P.M.E., les entreprises artisanales et les épiceries. Sans craindre d'asphyxier tout secteur privé véritable, les oligarques et leurs affidés cherchent à s'emparer des branches économiques les plus dynamiques, les plus prospères et les plus juteuses d'Ukraine. Mutatis mutandis, on retrouve à Kyiv, Kharkiv, Odessa ou Sébastopol une situation comparable à la Tunisie de Ben Ali d'avant la "Révolution de jasmin".
    Conscient d'avoir été mal élu et du marasme économique, Viktor Ianoukovytch tente de restreindre les libertés publiques, dont celle de la presse. on sait peu que Ianoukovytch a nommé le patron d'une puissante chaîne de télévision privée à la direction des services secrets... L'actuel président essaye d'imposer une "verticale du pouvoir" à la Poutine. Mais l'Ukraine n'est pas la Russie. Le tropisme européen y est plus grand. En réponse à ces manœuvres grossières, la populations ukrainienne réagit parfois avec virulence quand elle est aidée par les mouvements nationalistes autonomes. Alors, demain la révolution ?
    Des commentateurs se le demandent en prétextant de la double nature de l’Ukraine. Si, à Oujhorod et à Lviv, l'atmosphère est encore mitteleuropéenne avec une forte prégnance hasbourgeoise, à l'Est, en revanche à Donetsk ou à Louhansk, le visiteur se sent déjà dans les plaines eurasiennes. Le destin de l'Ukraine est-il l’éclatement en une Galicie (ou Ukraine occidentale) de langue ukrainienne et en une Ukraine orientale russophone plus ou moins rattachée à la Russie ? Probablement pas, car, malgré leurs différences, les Ukrainiens sont attachés à l'unité nationale. En 1991, lors du référendum sur l'indépendance entérinée à 90%, de nombreux russophones votèrent oui. Ce tiraillement entre l'Est et l'Ouest peut être dépassé par un attrait vers le Sud correspondant à la monté en puissance régionale de la Turquie.
    L'Ukraine, la Turquie, l'Union européenne (avec la Roumanie et la Bulgarie) et à la Russie sont les grandes puissances du pourtour de la Mer Noire. On peut imaginer que, soucieuse de na pas choisir entre l'Europe et la Russie, l'Ukraine accepte en dernière analyse une forte aspiration avec la Turquie et se serve dans cette nouvelle perspective la présence en Crimée des Tatars pour en faciliter cette orientation la mise en œuvre. Cette orientation vers le Sud, ne lui éviterait toutefois pas de reconsidérer ses apports avec la Russie.
    Source : L'heure Asie : http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2014/03/21/la-revolution-orange-et-ses-consequences-chaotiques-5327940.html
    Georges Feltin-Tracol http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAVupZAulevNdwnET.shtml