Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

immigration - Page 1185

  • Pour avoir animé une page internet anti-islamiste. un policier est suspendu deux ans de ses fonctions !

    Sur son site personnel, un policier avait notamment publié le cliché d’une Marianne bâillonnée associé au slogan « Non à l’islamisation de la France ».
    Pour ces faits, le policier avait été condamné le 28 avril dernier à 5 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Lyon. Le parquet qui avait alors requis 8 mois de prison donc cinq mois ferme, a fait appel de ce jugement.

    Dans le même temps, ce policier lyonnais de 43 ans vient d’être suspendu deux ans par le conseil de discipline de la police nationale.

    Lyon: Un policier, suspendu deux ans de ses fonctions, pour un page internet anti-islamhttp://t.co/X4BvJvFnmOpic.twitter.com/PoabbRCmXs

    — 20 Minutes (@20Minutes)11 Octobre 2015

    http://fr.novopress.info/

  • L'afflux de réfugiés en Allemagne, aubaine pour la droite populiste

    Donnée morte à l'été, la droite populiste allemande renaît de ses cendres à la faveur des inquiétudes suscitées dans le pays par l'afflux de centaines de milliers de réfugiés, et rêve d'enfin s'ancrer dans le paysage politique.

    "Bien sûr que ça les renforce, mais ce n'est pas mécanique", observe Hajo Funke, politologue à l'Université libre de Berlin, pour qui la droite populiste profite des difficultés de gestion de l'accueil et des discours "alarmistes" des politiques ou des médias.

    La politique de la porte ouverte menée par la chancelière Angela Merkel, d'abord soutenue par l'opinion, divise son camp et suscite des doutes croissants: selon deux sondages récents, 51% des Allemands ont "peur" de l'afflux de réfugiés et autant jugent "ingérable" l'ampleur du phénomène.

    Sorti des oubliettes près d'un an après sa naissance, le 20 octobre 2014, le mouvement Pegida offre de nouveau le spectacle de milliers de personnes déroulant chaque lundi leurs calicots face aux touristes éberlués, dans leur fief de Dresde (est), pour dénoncer l'"invasion" de migrants.

    Le parti "Alternative für Deutschland" (AfD), créé en 2013 sur une ligne initialement anti-euro, organise de son côté ses propres manifestations anti-réfugiés, tout aussi virulentes, comme à Erfurt (est) où 8.000 personnes ont défilé mercredi.

    - Plainte contre Merkel -

    Parallèlement, l'AfD grignote du terrain dans les sondages et montait cette semaine à 7% d'intentions de vote, au-dessus des 5% requis pour entrer au Bundestag, avec des pointes à 9% en Bavière (sud) et 12% en ex-RDA.

    Absente des médias lorsqu'une vague de solidarité pro-réfugiés déferlait sur l'Allemagne, la présidente d'AfD Frauke Petry a réclamé vendredi un "arrêt immédiat" de l'immigration. Son parti a lui annoncé le dépôt d'une plainte pour "traite d'êtres humains" contre Mme Merkel.

    Cette initiative doit amener "les citoyens à se poser la question de savoir si l'immigration incontrôlée est dans leur intérêt", selon un porte-parole du parti, Christian Lüth.

    Cette renaissance populiste est d'autant plus spectaculaire que l'AfD et Pegida, en vedette l'hiver dernier lorsque le premier culminait à 10% d'intentions de vote et que le second mobilisait 25.000 personnes à Dresde, ont connu un déclin brutal.

    Peu d'observateurs donnaient à Pegida la moindre chance de survivre à deux épreuves successives: la révélation de photos de son leader Lutz Bachmann grimé en Hitler et de propos xénophobes de cet ancien braqueur, puis le départ fin janvier des dirigeants les plus modérés.

    Début juillet, l'AfD voyait à son tour se déchirer le courant conservateur-libéral et celui, nettement plus à droite, porté par les représentants du parti en ex-RDA. Le triomphe des derniers a fait imploser la formation et plonger les intentions de vote.

    - "Tabou de principe" -

    Au-delà de l'histoire tourmentée des deux mouvements, le contexte allemand invite à la prudence, tant le populisme en vogue dans le reste de l'Europe se heurte ici à un "tabou de principe" en raison du passé nazi, soulignait Nele Wissmann, du Comité d'études des relations franco-allemandes, dans une étude fin septembre.

    La dernière percée populiste remonte à celle des Republikaner au début des années 1990, sur fond d'afflux de réfugiés alors venus d'ex-Yougoslavie. Mais le durcissement de la loi allemande sur l'asile en 1993, combiné à la mise sous surveillance du parti par le renseignement intérieur, avait vite brisé son élan.

    Malgré le "solide potentiel" de l'AfD, selon Timo Lochocki, du German Marshall Fund, elle ne pourra se contenter d'exploiter la "formule gagnante", mêlant rhétorique anti-élites et défense de la nation en danger, qui a permis l'ascension du Front national français ou du UKIP britannique.

    Il lui faut "éviter d'être assimilée à l'extrême droite" car cela "saperait ses chances de se forger une large base électorale", explique le chercheur dans une note.

    Pour Nele Wissmann, la "concurrence" que se livrent l'AfD et Pegida constitue un obstacle supplémentaire: loin de fusionner, les deux mouvements comptent aligner des candidats aux cinq scrutins régionaux de l'an prochain, avant les élections fédérales de 2017.

    source : Le Parisien ::  lien

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EuuuuZVppkecIGEysS.shtml

  • Sarkozy et Juppé d'accord : la France n'est pas un pays d'immigration, vers un quota zéro d'immigration.

    EG

    Mais ça c'était avant....

    Car la droite a été et reste toujours aussi clientéliste considérant la politique comme un simple marché aux voix et les idées comme des pièges gluants à mouches où les citoyens se laisseraient prendre.

     

    Juppé piégé en direct en 2014 ici, Sarkozy avec, même s'il était absent à cette émission... Et pourtant ça continue (Info à confirmer) : 

    Aj

    L'époque des has-been, où les politiques calquaient leurs actions sur la musique en vogue, en bons opportunistes, est finie malgré leurs multiples tentativescomme celle-ci datée d'hier!

    Aux électeurs de le leur faire comprendre.

    Lahire

  • Sarkozy et Juppé d'accord : la France n'est pas un pays d'immigration, vers un quota zéro d'immigration.

    EG

    Mais ça c'était avant....

    Car la droite a été et reste toujours aussi clientéliste considérant la politique comme un simple marché aux voix et les idées comme des pièges gluants à mouches où les citoyens se laisseraient prendre.

     

    Juppé piégé en direct en 2014 ici, Sarkozy avec, même s'il était absent à cette émission... Et pourtant ça continue (Info à confirmer) : 

    Aj

    L'époque des has-been, où les politiques calquaient leurs actions sur la musique en vogue, en bons opportunistes, est finie malgré leurs multiples tentativescomme celle-ci datée d'hier!

    Aux électeurs de le leur faire comprendre.

    Lahire

  • Immigration – Des policiers autrichiens se préparent aux pires émeutes – « Nous craignons tous le moment où on nous ordonnera de marcher contre notre propre peuple »

    Le magazine autrichien Info-Direkt publie un entretien avec un membre de la police autrichienne en charge de la question des « réfugiés ». Son expérience quotidienne l’amène à pronostiquer des conséquences dévastatrices et prévoit que des émeutes vont bientôt commencer.

    (…) le système d’asile ne fonctionne plus. (…) Chaque jour arrivent plusieurs milliers de réfugiés en Autriche et en Europe, dont seulement quelques centaines peuvent être enregistrés, la liste d’attente augmente tous les jours … 

    Mais c’est seulement la première étape du processus. (…) Il n’y a pas assez de policiers pour assurer l’ordre public.

    Selon Info-DIREKT,  différentes sources de police confirment que les policiers se sentent dépourvus des moyens nécessaires pour faire face à l’insécurité qui accompagne cette immigration massive. Des policiers conscients de la réalité qu’ils perçoivent chaque jour sur le terrain, commencent à se préoccuper de protéger leur maison et leur famille, en prévoyant que l’Etat échouera à assumer ses responsabilités de protection de la population.

    En fait, de nombreux collègues, officiers de police, s’assurent, pour leur propre espace privé, d’avoir des réserves d’eau, de nourriture et de munitions. 

    Mais une autre crainte se dégage, qui traduit bien la trahison des gouvernants :

    (…) nous craignons tous le moment où on nous ordonnera de marcher contre notre propre peuple. Et nous discutons souvent de ce que nous ferons alors …

    http://www.medias-presse.info/immigration-des-policiers-autrichiens-se-preparent-aux-pires-emeutes-nous-craignons-tous-le-moment-ou-on-nous-ordonnera-de-marcher-contre-notre-propre-peuple/40580

  • Brest : manif contre la mosquée salafiste, l’extrême-gauche soutient l’imam

     

    Les mouvements ADSAV (parti du peuple breton) et Résistance républicaineont manifesté samedi pour exiger la fermeture de la mosquée salafiste Sunna. Face à eux, les « antifas », soutiens objectifs de l’imam intégriste.

    Près de 300 personnes (150, selon la police), mobilisés par les mouvements ADSAV(parti du peuple breton) et Résistance républicaine se sont réunis au cri de « on est chez nous » et de la Marseillaise pour exiger la fermeture de la mosquée Sunna. Celle-ci est dirigée par l’imam Rachid Abou Houdeyfa. Pur représentant du salafisme, cet imam prêche naturellement pour le voile islamique, la soumission de la femme et le caractère incompatible de la Charia avec les lois de la république. L’imam en question a récemment défrayé la chronique avec la diffusion d’un se ses prêches auprès des enfants, portant sur la musique
    « Allah n’aime pas la musique parce que c’est le diable qui l’aime », ajoutant que « ceux qui chantent, le prophète dit qu’ils seront engloutis sous la terre, transformés en singes ou en porcs ».

    Nous assistons à un endoctrinement des enfants, comme dans des sectes, le préfet et le procureur doivent réagir !

    a affirmé lors d’une prise de parole Ronan Le Gall, porte-parole d’ADSAV. Interrogé le 30 septembre sur l’antenne de France Bleu Breizh Izel, Anouar Kbibech, nouveau président du Conseil français du culte musulman, avait jugé « ahurissant » le fait de tenir de tels propos devant des enfants, ajoutant que cette affaire « posait la question de l’habilitation des imams en France ».

    Fidèles à leurs réflexes pavloviens, les mouvements d’extrême-gauche ont organisé une contre-manifestation rassemblant quelques dizaines de personnes (une centaine selon la police). Exercice toujours délicat pour eux de s’opposer à « l’extrême-droite » sans pour autant paraître cautionner les salafistes, ils disent « ne pas cautionner les propos de l’imam », mais se positionner « contre l’instrumentalisation raciste et islamophobe qui en est faite ». De fait, par leur refus de condamner et combattre l’obscurantisme islamique (alors qu’au nom de la « laïcité », ils combattent avec virulence toute expression catholique dans l’espace public) ils jouent les idiots utiles de l’islamisation.
    Les deux rassemblements se sont retrouvés face-à-face dans une ambiance tendue, échangeant slogans et insultes, mais un cordon de CRS et de policiers a empêché tout contact entre les groupes opposés.


     

     

     

    http://fr.novopress.info/

  • Les pseudo-réfugiés : une arme au service des fossoyeurs de l’Europe !

    Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Cette maxime, essentielle pour comprendre la géopolitique, s’applique une fois encore à la crise migratoire que subit l’Europe. En effet, un certain nombre de pays (et de forces politiques non étatiques) dits alliés ou "amis" de la France ne se privent pas pour utiliser l’invasion des migrants à leurs fins. Lesquelles ? Affaiblir l’Europe de l’intérieur ; y acquérir une influence toujours accrue par le jeu d’intérêts divers mais aussi préparer l’avenir. Celui-ci est incertain, l’Europe n’ayant jamais été si faible et si perdue qu’aujourd’hui… Des visées économico-stratégiques aux délires idéologico-mondialistes ou religieux, de nombreux acteurs lorgnent sur l’Europe et se réjouissent des difficultés qu’elle connaît. En voici deux exemples.

    Préparer l’avenir, considérer la longue durée… C’est ce que font les richissimes Etats du Golfe. Bien plus apparentés que nous aux « migrants », ils ne sont curieusement pas une destination prisée par ceux-ci… Et pour cause ! En Arabie Saoudite ou au Qatar, la solidarité est un mot qui n’a pas le même sens qu’ici. On sait y être pragmatique. Premièrement, « les pays du Golfe ne sont pas signataires de la Convention des refugiés de 1951 et n’ont aucun engagement dans ce sens » lit-on ici. Deuxièmement, ils craignent d’être submergés par des hordes de réfugiés qui pourraient devenir des facteurs de déstabilisation intérieure. Dernièrement, ils savent bien que l’Europe va s’affaiblir encore plus et s’islamiser de concert. Donc, les « réfugiés », ils nous les laissent de bon cœur mais sont prêts à débourser ce qu'il faudra pour des centaines de nouvelles mosquées ! Ou même à payer leurs études comme le prévoit un protocole signé discrètement entre La Sorbonne et l'émir du Qatar. La première n'a pas pu résister à l'appel du pognon: 1,8 millions d'euros sur 3 ans pour une centaine d'étudiants qui seront choyés comme jamais! Ces Etats du Golfe sont pragmatiques (et militants) : ils voient une Europe qui s’enfonce dans une crise ethnique qui sera de moins en moins contrôlable. Ils se doutent bien que les musulmans seront amenés à jouer un rôle de plus en plus important sur notre sol. Le « pouvoir des ventres » joue en leur faveur, leur force communautaire également, le système droit-de-l'-hommiste idem. Que leur manque-t-il ? Des élites prêtes à remplacer celles qui existent pour le moment. C’est là qu’on comprend pourquoi le Qatar tient tant à faire étudier des « migrants » chez nous… Les musulmans n’ont que peu d’élites en Europe et seul Attali peut oser prétendre que « 98 % (des musulmans) s’intègrent, sont médecins, avocats, journalistes ». Pour l’instant. Le jour où ils seront majoritaires dans nos pays, il ne leur manquera plus que des élites… Élites qui seront toutes dévouées à ceux qui leur auront mis le pied à l’étrier. Étant donné l’énorme influence de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur la politique française actuelle (De Villiers le rappelait encore récemment sur BFMTV), il y a de quoi sérieusement se méfier.

    Ce n’est un secret pour personne : toutes les forces du système cosmopolito-mondialisé soutiennent le déferlement des pseudo-migrants sur notre continent. Nous avons multiplié les exemples dans le Regard sur l’actu #18 qui revient amplement sur la question (partie 1 et partie 2). Ils en rêvent : nous détruire en tant que peuple et en tant que puissance. Ces gens-là haïssent tout ce que l’Europe représente, ses traditions, son histoire, sa grandeur passée. Ils ne supportent pas de la voir toujours debout. Ils constatent bien que de plus en plus d’Européens redeviennent conscients et entrent dans diverses formes de résistance. Ils auront pourtant tout essayé : de la culpabilisation collective à l’invasion par le tiers-monde… L’oligarchie mondialisto-financière, celle qui décide à Washington ou à Bruxelles, ira jusqu’au bout. L’un de ses principaux acteurs, le militant juif milliardaire Georges Soros, habitué des sales coups tout autour du globe, ne s’en cache pas. Dans une récente lettre ouverte, ne déclare-t-il pas que “[…] l’UE doit accepter au moins un million de demandeurs d’asile par an… L’UE devrait donner 15 000 euros par demandeur d’asile pendant les deux premières années afin de leur assurer un logement, des soins, une éducation”. Je sais, Soros a des problèmes avec les chiffres… Mais Attali, c’est pareil. Voyez plus haut son histoire des 98%... Et pour mieux nous endormir, ces tarés pour qui notre destruction est une guerre sacrée utilisent toutes les ficelles possibles et imaginables. La tromperie dont ils abusent les fait avoir des discours délirants dans le style Attali : « Ces gens-là (les « réfugiés ») vont faire de l’Europe, la première puissance du monde. ». Sachant que cette clique ne jure bien souvent que par Israël, allons voir un peu ce qu’il s’y passe. De réfugiés, on n'en veut pas sur le territoire de l'Eretz! Netanyahu le dit d'ailleurs bien fort: «Nous ne laisserons pas Israël être submergé par une vague de migrants illégaux et d’activistes terroristes». On va donc laisser les Européens se débrouiller avec et sombrer avec... Bingo, IsraAID, organisation financée par le B’naï Brith fait tout son possible pour aider les "réfugiés" à atteindre l'Europe. Forte de son expérience, l’organisation israélienne est présente en divers points de notre continent (îles grecques, frontière Croatie-Hongrie) afin d’accompagner les clandestins tout au long de leur « voyage » (eh oui ! ils sont en voyage… du tourisme économique!). En lien direct avec les groupes de pression juifs aux Etats-Unis et avec le gouvernement israélien, on aurait bien du mal à ne pas voir quel jeu trouble joue IsraAID et par effet ricochet, tous ceux qui la supportent et la financent.

    La crise migratoire que nous connaissons n’est malheureusement pas le seul vecteur des attaques subies par le vieux continent. Pas d’amis, l’Europe n’a pas d’amis et ne pourra compter que sur elle-même. Elle a dominé le monde avant 1914. C’est maintenant le reste du monde qui veut la dominer et qui utilisera pour cela tous les moyens possibles.

    Rüdiger/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/10/01/les-pseudo-refugies-une-arme-au-service-des-fossoyeurs-de-l-5693490.html

  • Vers la guerre civile ?

    Les nuages qui sont en train de s’accumuler sur la société française, et dont les crimes commis en janvier 2015 sont la manifestation la plus immédiate, traduisent une perte de repères généralisée. On peut rattacher cela à une forme d’anomie politique. Celle-ci se manifeste tant par la montée de comportements narcissique que par des dérives communautaristes. On voit bien que cette anomie politique est le produit de la crise, mais on comprend aussi que la crise n’est pas la seule, ni même la principale cause de cette anomie. Car, nous avons connu, dans le passé, d’autres crises économiques qui n’ont pas produit ces effets. Cette anomie politique n’est en réalité que la conséquence de la perte de souveraineté dont souffre notre pays.

    Du quantitatif au qualitatif

    Cette perte de souveraineté a été progressive, et c’est probablement pour cela qu’elle a tardé à se manifester. Aujourd’hui, l’accumulation de petits renoncements, de petites soumissions, a induit un véritable changement qualitatif. Cette perte de souveraineté ne se fait pas au profit d’un Etat particulier, mais au système bureaucratique qui s’est mis en place à travers l’Union européenne, de Bruxelles à Francfort. Elle est devenue évidente avec les événements de l’état 2015 en Grèce qui ont montré aux yeux de tous quelle était la véritable nature des institutions européennes et pourquoi ces dernières sont radicalement incompatibles avec toute forme de démocratie. Bien des yeux se sont dessillés à cette occasion. On comprend aussi que cette perte de souveraineté ne peut que favoriser le glissement, désormais de plus en plus rapide, vers un Etat collusif, prélude à la mise en place d’un Etat réactionnaire. Mais, cette perte de souveraineté peut aussi conduire à la guerre civile, qui sera alors l’occasion rêvée qu’attendent certains pour mettre en place cet Etat réactionnaire.

    Le drame que nous avons connu les 7 et 9 janvier 2015, les assassinats commis de Charlie Hebdo à l’Hyper-Casher, sont autant de témoignages que ces nuages commencent à laisser passer l’orage. Il nous faut nous y préparer. Paradoxalement, c’est dans notre propre passé que nous pourrons trouver les principes nous permettant de nous projeter dans l’avenir et de faire face aux orages et aux tempêtes qui viennent. Mais peut-être n’y a-t-il rien de paradoxal à cela. Ces réflexions du passé qui éclairent notre avenir ne sont que l’expérience accumulée des crises que la France a connues et a surmontées. La volonté d’effacer le passé que l’on devine dans certaines décisions prises sur les programmes d’enseignement, que ce soit à droite avec le désastreux ministère de Luc Chatel, comme à gauche, n’est pas ici innocente ni sans conséquences.

    Il convient ici de le redire, la France est, et a toujours été, diverse. La société n’est pas la produit d’une quelconque homogénéité, qu’elle soit culturelle, religieuse, linguistique ou économique. La société n’est même pas le produit de décisions conscientes d’individus qui lui préexisteraient. Les individus sont en réalité le produit de la société et la construction de cette dernière est simultanée avec la construction des individus. Mais, ce processus de construction historique a une histoire et une inertie. Cette dernière n’est autre que la culture politique qui s’est construite en même temps que l’Etat et qui incorpore la mémoire des grandes crises traversées. Cette culture politique, dont le droit à la caricature est un exemple, constitue pourtant un invariant dans le court terme. Nul ne peut prétendre impunément s’en dissocier ou la rejeter sans s’exposer lui-même à un phénomène de rejet.

    L’origine d’une Tyrannie

    Les individus qui composent la société sont donc divers car les processus de production sont eux-mêmes divers. Par ailleurs, les mythes fondateurs de la société peuvent aussi être contestés, ce qui implique une nouvelle diversité. Mais cela ne fait que nous ramener à une évidence : la société est politique. C’est par le politique que se construit le lien social, et cette construction implique un redéploiement permanent du politique. Le mot si décrié, et si oublié, de dialectique ici s’impose. Entre l’individu et le collectif s’établissent des liens complexes qui sont irréductibles à la vision tragiquement simplifiée que veulent en donner les libertariens de tout bord. Cette vision de la société n’est pas alternative à d’autres. Elle s’oppose en réalité à toute vision de l’organisation sociale. La vision libertarienne conduit immanquablement à ce que Hobbes appelait « la guerre de tous contre tous », et concrètement à la guerre civile.

    Le rapport intime entre la société et le politique impose de regarder comment s’est produit cette construction dans chaque société. Car, le processus de construction de la société et aussi un processus de différenciation des sociétés. Plus les sociétés se construisent, plus elles produisent des institutions, et plus elles affirment leurs différences. Vouloir le nier, prétendre qu’il y aurait des feuilles blanches sur lesquels des esprits forts pourraient écrire une histoire sans tenir compte de l’histoire passée, est la meilleur recette pour conduire à des drames affreux dont le pire est la guerre civile. C’est pourtant à cela que tendent aujourd’hui les institutions européennes et l’idéologie européiste autour de concepts « hors-sol » niant la pertinence de la souveraineté et par là de la légitimité. Affirmons qu’il ne saurait y avoir de démocratie sans peuple et que l’idée d’une « démocratie sans démos » n’est que le masque de la pire des Tyrannies. Il nous faut donc prendre garde à arrêter au plus vite cette inquiétante dérive.

    La construction d’une société

    Le processus de construction de la société met aussi en évidence des formes dont on peut repérer la pertinence à travers les âges. Les anciens savaient qu’il n’y a pas de légalité sans légitimité, qu’en réalité c’est la seconde qui fonde la première. Des mythes grecs à la distinction romaine entre auctoritas et potestas il y a une leçon qu’il nous faut retenir. Mais, le fondement de la légitimité devient lui-même source potentielle de conflits dès lors que la pluralité des religions devient une réalité. C’est ce que révèle l’œuvre de Jean Bodin qui, dans un même mouvement, établit la suprématie du principe de souveraineté et le détache à jamais de tout lien avec une religion particulière. La seule réponse possible aux guerres de religions du passé ou à celles qui nous menacent, aux intégrismes des uns et des autres, aux lectures littérales, c’est l’union entre le principe de souveraineté et celui de laïcité. Mais, ceci implique la distinction entre sphère privée et sphère publique, distinction que l’idéologie actuelle prétend effacer. La parade ostentatoire des narcissismes, si elle est cohérente avec l’idéologie des libertariens, porte en elle la fin de la société démocratique.

    Un danger menace la société, que ce soit par l’accumulation de richesse qui est tellement extrême qu’elle en devient odieuse, ou par la corrosion sourde d’une idéologie individualiste qui ne produit désormais qu’un narcissisme exacerbé. Le politique se trouve aujourd’hui attaqué sur deux fronts, dans les formes de son fonctionnement mais aussi dans l’intimité de son rapport aux individus. Cette attaque du politique, et donc du cœur même de ce qui produit la société, a des conséquences importantes quant aux formes d’organisation de cette dernière. Cette double menace provoque en effet la crise de l’ordre démocratique qui, comme toute forme d’organisation, ne découle de nulle « loi naturelle » mais de l’expression d’une volonté collective. Dès lors, le futur ne semble nous promettre qu’un choix entre un retour à un ordre archaïque fondé sur des fantasmes d’homogénéité de la société ou un ordre despotique fondé sur lois « immorales ».

    A nouveau sur le lien entre souveraineté et démocratie

    La remise en cause de la souveraineté et de la démocratie porte atteinte au plus profond de la nature de la société française. Certes, il peut y avoir des Etats souverains qui ne sont pas démocratiques ; mais on n’a jamais vus d’Etat démocratique qui ne soit pas souverain. Ce sont donc les fruits amers, mais sommes tout logiques, du processus de mondialisation et de construction de l’Union européenne.

    Prétendre que l’Union européenne aurait été conçue, peu ou prou, pour protéger les peuples contres les influences de la mondialisation comme le font ses thuriféraires est un mensonge éhonté. L’Union européenne a été en réalité à l’avant garde du mouvement qui défait les Etats au profit des grandes firmes multinationales. Elle n’est que l’héritière du projet américain qui fut conçu dans la guerre froide[1]. Elle se construit sur ce que Stathis Kouvelakis va, en se référant à un ouvrage relativement récent de Perry Anderson[2], décrire comme « …une mise à distance de toute forme de contrôle démocratique et de responsabilité devant les peuples est un principe constitutif du réseau complexe d’agences technocratiques et autres collèges d’experts qui forme la colonne vertébrale des institutions de l’UE. Ce qu’on a appelé par euphémisme le « déficit de démocratie » est en fait un déni de démocratie »[3].

    L’union européenne est en réalité un espace bien trop hétérogène pour que l’on puisse penser, comme l’évoque Arnaud Montebourg ou d’autres, à un protectionnisme « européen ». Il ne peut y avoir de Souveraineté, et donc de démocratie, à l’échelle européenne car il n’y a pas de peuple européen. De ce constat découle le fait que ce qui peut exister, et fonctionner, à l’échelle européenne ce sont des coopérations multilatérales. Elles sont absolument nécessaires pour pouvoir traiter de nombreux problèmes mais elles ne seront jamais suffisantes.

    Reconstruire l’ordre démocratique

    Il nous faut donc nous atteler à la reconstruction de cet ordre démocratique et nous devons le faire en regardant les causes de sa crise et non point seulement ses conséquences. Pour ce faire, il faudra nécessairement une profonde recomposition des forces politiques. Il y a certes de nombreuses personnalités dans les partis qui sont ou qui ont été au pouvoir qui sont convaincues de la nécessité de formes de protection de l’économie française ainsi que d’une dépréciation forte de la monnaie. On sait que cela n’est en réalité possible que dans le cadre d’une sortie de l’Euro et d’un retour au Franc. Mais, ces partis sont constitués de telle manière que la « direction » de ces derniers, un groupe réduit d’hommes et de femmes, opèrent de manière quasi indépendante de ce que pense et la base et les cadres intermédiaires de ces partis mais en profonde et parfois directe connivence avec des intérêts privés et leur expression dans les grands médias. C’est ce que l’on a appelé l’Etat collusif qui n’est qu’un étape dans la marche vers l’Etat réactionnaire.

    Ces « directions » ne s’appuient pas seulement sur les institutions internes propres à leurs organisations, mais aussi sur des réseaux de clientélisme et des phénomènes importants de corruption, pour construire leur indépendance par rapport à leurs mandants. Ajoutons à cela une politique de pressions et de dénigrement systématique de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Au total, le niveau de démocratie dans ces partis se révèle très inférieur à ce qu’il est dans le système politique en général. Il faudra donc en passer par un éclatement et une recomposition de ces partis, en espérant que les partisans du recouvrement de la souveraineté nationale sauront s’unir ou à tout le moins travailler ensemble. Le processus d’éclatement est, semble-t-il, en marche dans ces partis du pouvoir.

    Celui de recomposition risque de se faire attendre. Le plus vite il se concrétisera, le mieux cela sera pour le pays.

    Eviter la guerre civile

    La refondation de l’ordre démocratique est aujourd’hui, ici et maintenant, la seule démarche qui soit porteuse d’avenir et de paix civile. C’est la perspective qui apporte le plus de garanties au maintien d’une société qui soit relativement pacifiée et en conséquences, stabilisée. C’est pourquoi, aujourd’hui, la défense de l’ordre démocratique et de ses fondements, la souveraineté et la laïcité, prend la dimension d’un impératif catégorique. C’est pourquoi aussi une telle tache implique que l’on accepte de mettre temporairement de côté certaines divisions, qui sont tout à fait légitimes par ailleurs. L’ampleur de la tache implique que l’on pense les formes politiques d’une coordination dans le combat commun. C’est cela la logique des « fronts » que, par ignorance de l’Histoire, par sectarisme politique ou plus simplement par stupidité, certains s’emploient à refuser.

    Mais, cette refondation peut imposer ou impliquer des éléments de populisme. Pour combattre la tendance spontanée des bureaucraties à produire des lois sans se soucier de leurs légitimités, le recours à des éléments de légitimité charismatique s’impose. C’est le sens de la réintroduction, sur des questions essentielles, des procédures référendaires qui relèvent en partie de cette forme de légitimité. Surtout, il convient de se rappeler que les pouvoirs dictatoriaux, dans leur sens initial et non dans le sens vulgaire qu’a pris le mot de « dictature », font partie de l’ordre démocratique. Il ne faudra donc pas que notre main tremble, que l’action de tous soit interrompue, quand se posera la question de l’abrogation de lois prises dans des conditions certes légales mais entièrement illégitimes.

    La boussole en ces temps incertains devra être comme toujours la défense de la souveraineté de la Nation, et le rassemblement autour de son souverain, c’est à dire le peuple. La nature de ce dernier est en effet claire. Elle est toute entière dans cette magnifique formule héritée de la Révolution Française qui dit que la démocratie est le gouvernement « du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Mais il convient d’affirmer que le peuple est conçu comme un ensemble politique soudé autour du bien commun, soit de la Res Publica. C’est cela, et cela seul, qui sera notre viatique pour affronter les tempêtes à venir.

    Jacques Sapir

    notes

    [1] Ce qui fut déjà analysé par J-P. Chevènement La faute de M. Monnet, Paris, Fayard, 2006.

    [2] Anderson P. Le nouveau vieux monde, Marseille, Agone, 2011 (en anglais The New Old World (2009) Londres, Verso).

    [3] Kouvelakis S., in C. Durand (sous la direction de), En Finir avec l’Europe, Paris, La Fabrique, mai 2013, p. 51

    http://russeurope.hypotheses.org/4352

  • La Bavière défie Angela Merkel sur la question des réfugiés

    ♦ Le ministre-président de Bavière Horst Seehofer a menacé Angela Merkel de porter plainte à Karlsruhe si elle ne faisait pas cesser les arrivées de réfugiés. La crise est désormais ouverte au sein de la droite allemande.

    La CSU bavaroise prend la voie du conflit ouvert avec Angela Merkel. Ce vendredi 9 octobre, le gouvernement régional bavarois a annoncé dans un communiqué officiel à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire que, « si le gouvernement fédéral ne prenait pas de mesures pour réduire le flux des réfugiés », il irait devant la Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe pour « mise en danger de la capacité d’action propre » d’un Land.

    La Bavière exige que les réfugiés soient refoulés à la frontière autrichienne et que les demandeurs d’asile qui arrivent en Bavière soient immédiatement redistribués sur l’ensemble du territoire fédéral allemand. Le ministre-président de Bavière, président de la CSU, Horst Seehofer, a indiqué que cette demande a été formulée pour «prendre en compte la situation sécuritaire, pas seulement en ce qui concerne le terrorisme, mais aussi la criminalité ». Et de conclure, menaçant : « Le sérieux de la situation apparaît chaque jour davantage et nous sommes sérieux dans nos exigences – notamment la plainte constitutionnelle. »

    Changement d’atmosphère outre-Rhin

    La très conservatrice Bavière est en première ligne de l’arrivée des réfugiés en provenance du Moyen-Orient qui traversent la frontière autrichienne. Mais cette annonce du gouvernement bavarois montre un raidissement politique de la part d’une partie de la droite allemande qui rejette la politique d’accueil de la chancelière fédérale Angela Merkel. Depuis les premiers jours de la crise, la CSU a émis des doutes sur cette politique, mais Horst Seehofer se sent désormais en position de force dans la mesure où l’atmosphère change actuellement en Allemagne. Une majorité (51 % selon un sondage paru vendredi dernier) de la population s’inquiète désormais de l’arrivée des réfugiés. Par ailleurs, les eurosceptiques xénophobes d’AfD remontent dans les sondages et les manifestations du mouvement d’extrême droite PEGIDA font de nouveau le plein en Saxe.

    Angela Merkel tient bon

    Malgré ce changement d’humeur, Angela Merkel tient bon. Mercredi soir, sur la première chaîne ARD, elle a réaffirmé sa politique d’accueil en expliquant qu’il n’y avait pas de « bouton pour stopper le mouvement » et en réaffirmant son slogan « wir schaffen das ! » (« Nous y arriverons ! »). Mais elle est en situation très délicate. Pour la première fois depuis son arrivée à la chancellerie, elle doit faire face à une véritable rébellion de sa droite. Car Horst Seehofer va très loin. Président d’un parti membre de la coalition fédérale, il menace le gouvernement fédéral d’une action en justice. Du reste, il ne cache plus la tension avec Angela Merkel. Jeudi, il a affirmé qu’il n’avait pas vu la chancelière à la télévision parce qu’il « ne regarde pas la télévision pendant son temps libre ». Il espère évidemment qu’en exerçant cette pression, la chancelière cèdera pour ne pas prendre le risque de voir le camp conservateur éclater.

    Inquiétude bavaroise

    Derrière cette rébellion bavaroise, il y a sans doute une forme de revanche d’un parti qui a longtemps été compté pour portion congrue dans la majorité par Angela Merkel. Mais il y a aussi de l’opportunisme électoral et de la peur de la CSU de se voir déborder sur sa droite. Les deux derniers sondages bavarois parus les 7 et 8 octobre donnent 43% et 46% à la CSU contre les 47,7% de 2013, tandis qu’AfD entrerait au Maximilianeum, le siège du parlement bavarois.

    Des « zones de transit » ?

    Reste à savoir jusqu’où ira Horst Seehofer. Il cherche à forcer la main du gouvernement fédéral pour créer des « zones de transit » à la frontière, pour refouler avant leur entrée en Allemagne les réfugiés qui ne seraient pas de « vrais » demandeurs d’asile. Ce serait alors rejeter sur l’Autriche l’essentiel du poids du flux des réfugiés et Vienne s’en est déjà émue, alors même que le pays doit faire face à une forte montée de l’extrême droite xénophobe qui, le 27 septembre, a doublé son score en Haute-Autriche et s’apprête à réaliser un très bon score aux élections viennoises de ce 11 octobre. La stratégie de Horst Seehofer n’est pas très éloignée de celle de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, qu’il avait, du reste, reçu en grande pompe en septembre dans un congrès de la CSU, comme un défi à Angela Merkel.

    Crise au sein du camp conservateur allemand

    Nul ne sait jusqu’où ira cette crise entre Munich et Berlin. La CSU n’est certes pas un allié indispensable pour la « grande coalition » d’Angela Merkel, mais une rupture ouverte serait un désastre politique pour la chancelière. Alors qu’un ralentissement économique se dessine, cette dernière doit donc faire face à des vents contraires. Sa capacité à maintenir l’unité entre conservateurs et centristes, qui lui a permis de se maintenir au pouvoir jusqu’à présent, est désormais menacée. D’autant qu’elle ne peut, comme à son habitude, jouer sur le temps. Les arrivées des réfugiés ne le permettent pas. C’est donc un moment décisif pour l’avenir politique de la chancelière.

    Romaric Godin  9/10/2015

    Source : La Tribune (9/10/2015)

    http://www.polemia.com/la-baviere-defie-angela-merkel-sur-la-question-des-refugies/

  • Complices contre Marine Le Pen

    Il ne suffit pas de changer le nom du parti pour échapper au sigle accusateur UMP-PS ! L’important, c’est la réalité qu’il recouvre, cette complicité ancienne et objective entre le PS et l’UMP. Le ciment idéologique de ce compagnonnage c’est l’Europe, ils ont la même en indivision, ont dit oui ensemble à tous les traités qui ont aliéné l’indépendance française. Mardi à Strasbourg, ç’aurait pu être Nicolas Sarkozy qui figurât aux côtés d’Angela Merkel au lieu de Hollande, nul ne se serait aperçu de la différence.

    8458-P1

    On comprend mieux que les sarkozystes, mais pas eux seulement, se soient spontanément rangés derrière François Hollande interpellé par Marine. Éric Woerth en a eu mal pour le président : « J’avais honte pour Madame Le Pen quand elle s’adressait au président de la République française devant tous les députés européens et devant la chancelière allemande, pour essayer de rabaisser d’une certaine façon la France. Et à ce moment-là, oui, j’aurais probablement applaudi François Hollande. » Il aurait applaudi quoi ? L’éructation colérique qui a servi de réponse à l’intervention argumentée de Marine Le Pen ? Même son de cloche chez Fillon qui juge « inqualifiable » pour une élue de la nation française « de s’adresser au président de la République française dans ces conditions. C’est une honte pour le pays et je trouve qu’elle se déshonore ». Quant à l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, qui ne peut exister médiatiquement que dans l’outrance, il dénonce « l’anti-France » qui ne serait pas incarnée par Hollande bradant la souveraineté de notre pays, mais par Marine Le Pen qui la défend. Et la même antienne sur « l’humiliation » : « Quand on se prétend patriote, on n’humilie pas celui qui représente la France, on n’abaisse pas la France. »

    Oui, c’est vrai, le chef de l’État a été humilié et la France avec lui, mais pas par Marine Le Pen, par l’intéressé lui-même quand on l’a surpris au petit matin, dissimulé sous un casque, enfourchant un scooter après avoir passé la nuit avec sa dernière maîtresse en date. Le cliché a fait le tour du monde, les capitales étrangères se gaussant de ce héros de vaudeville qu’est devenu celui qui « représente la France », en en faisant la risée de la presse internationale. Oui, il a été humilié, et avec lui notre pays, mais pas par la présidente du Front national, mais par une autre de ses concubines, Valérie Trierweiler, qui a révélé dans un ouvrage traduit en douze langues l’odieux personnage qu’il est, sa duplicité, son goût du mensonge, sa muflerie, son insensibilité minérale, son mépris des pauvres qu’il appelle les « sans dents ».

    C’est précisément de ces derniers que Marine Le Pen a porté la parole haut et fort à Strasbourg. Elle a parlé au nom des humiliés et des oubliés, broyés par une politique européenne qui les appauvrit chaque jour davantage, préférant réserver sa générosité aux « réfugiés » venus d’ailleurs. Ce sont ceux-là que François Hollande a stigmatisés dans ses imprécations contre le « populisme », si proche de « populace ». C’est de cela aussi que les sarkozystes et assimilés se sont rendus solidaires. Les électeurs s’en souviendront.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/