
Elles disent avoir agi par solidarité familiale ou par humanité : deux mères de jihadistes qui ont envoyé de l’argent à leurs enfants en Syrie et deux journalistes ont vigoureusement nié mardi devant le tribunal correctionnel de Paris avoir participé au financement du terrorisme. Les fonds transférés étaient destinés “non pas à l’Etat islamique, mais à ma fille”, a ainsi soutenu Valerie B., 60 ans, au deuxième jour de ce procés de six personnes. La justice lui reproche d’avoir envoyé plus de 6.000 euros sur les terres du “califat” autoproclamé. Sa fille Cléa, convertie à l’islam et radicalisée, n’avait pas encore 17 ans lorsqu’elle est partie en Syrie, fin 2013. Elle y est morte dans un bombardement en 2019, avec ses enfants nés sur place.