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immigration - Page 694

  • Molenbeek, l’arbre qui cache la forêt islamiste

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    Tristement célèbre depuis les attentats de 2015 et 2016, la commune bruxelloise de Molenbeek présente un double visage. Bobo d’un côté, ghetto islamisé de l’autre, la ville d’origine de nombreux terroristes reflète les contradictions de la Belgique. Reportage de Causeur.

    « Quand Trump dit que Molenbeek est un trou à rats et Zemmour qu’il faut nous bombarder, ça va loin ! » s’insurge Ali, 30 ans. Depuis quelques années, Molenbeek-Saint-Jean s’est attiré la réputation de plaque tournante du djihadisme. Et pour cause : le noyau dur du commando de l’État islamique à l’origine des attentats de novembre 2015 (Paris) et septembre 2016 (Bruxelles) a grandi dans cette commune de 100 000 habitants. Passés de parcours délinquants ou criminels à Daech, Abdelhamid Abaaoud, les frères Abdeslam et Mohamed Abrini formaient une bande de copains molenbeekois originaires du Maroc, comme 60 % de la population locale. Leur équipée barbare a symboliquement pris fin le 18 mars 2016, jour de la capture de Salah Abdeslam dans la cave de son cousin… à Molenbeek.

    « Au Nouvel An, il y a eu des voitures, des poubelles et des appartements brûlés dans tout Bruxelles, mais on n’a parlé que de Molenbeek »

    Dernier scandale en date, la publication d’un prêche de 2009 au cours duquel le recteur de la grande mosquée Al Khalil de Molenbeek appelait à « brûler les sionistes ». De tels propos font désordre dans la bouche du président de la Ligue des imams de Belgique, qui a pignon sur rue à Bruxelles. Car, comme Marseille, la capitale du royaume a conservé ses quartiers populaires et immigrés dans son enceinte au lieu de les rejeter en périphérie. Plusieurs des 19 communes bruxelloises constituent ainsi des petits Molenbeek où les minorités turques (Saint-Josse, Schaerbeek, Laeken) et marocaines (Anderlecht, Forest) tendent à constituer des majorités locales.

    À un jet de pierres de la Grand-Place, longé par un tramway, le canal de Willebroeck sépare Bruxelles-ville de la tristement célèbre Molenbeek. Sur les quais, la belle brique rouge du centre pour demandeurs d’asile du Petit-Château voisine avec une fresque érotique. En face, des portraits pop art de quidams lunettés ou voilés ornent l’entrée de Molenbeek. Pour l’heure, les seuls radicalisés que je croise sont des cyclistes pédalant comme des dératés sur la piste face au Phare du Kanaal, un bar et « espace de co-working » à la façade peinte façon BD. Le lieu est prisé des bobos. À quelques encablures, dans le foyer associatif du quartier Maritime où il officie, Ali s’agace de l’image de coupe-gorge qui colle à la peau de sa ville : « Au Nouvel An, il y a eu des voitures, des poubelles et des appartements brûlés dans tout Bruxelles, mais on n’a parlé que de Molenbeek. Puisque c’est vendeur pour les médias, tout ce qui s’y passe est démultiplié. » La nuit de la Saint-Sylvestre, de jeunes Molenbeekois ont incendié des poubelles, un sapin de Noël, caillassé une voiture de pompiers, pillé une pharmacie, dévasté du mobilier urbain.

    Pour lire la suite sur le site de Causeur, c’est par ici !

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  • Paul-Marie Couteaux : « Il faut trancher le nœud gordien de la dette publique »

    Comment faire baisser une dette qui obère lourdement le budget national ? Lapalisse le dirait d'un mot en diminuant la dépense pour pouvoir rembourser plus vite. Quelles sont les économies immédiatement réalisables ? C'est la question que nous avons posée à Paul-Marie Couteaux, ancien député européen, fondateur du mouvement appelé par lui souverainiste.

    ENTRETIEN avec   abbé G. de Tanouarn

    Paul-Marie Couteaux, vous m'avez pris au mot dès que j'ai évoqué avec vous la dépense publique, en me disant : c'est le grand problème aujourd'hui !

    Entre 2007 et 2017 les prélèvements obligatoires ont bondi de 820 à 1 038 milliards d'euros - soit 220 milliards en dix ans. Quand un patron donne 100 euros bruts à un salarié, il lui en coûte, avec les charges patronales, environ 150 euros. Mais le salarié, soumis lui aussi à des charges, n'en perçoit que 72 nets. Comme il est imposé sur le revenu à environ 30 %, il ne lui en reste que 49 euros en pouvoir d'achat, ensuite soumis à une TVA de 20 % - sans parler des frais annexes, type TIPP. Donc, sur les 150 euros déboursés pour le salarié, l'État prélève plus de 110, il reste au salarié 40 en pouvoir d'achat réel, moins d'un tiers. C'est ainsi que la dépense publique, donc les prélèvements obligatoires, tue l'initiative, la valeur travail, nos industries, nos emplois, bref le pays entier.

    Je n'ai jamais cru que l'essentiel des épouvantables problèmes qu'affronte la France se pose en termes économiques, financiers et sociaux l'essentiel est à mes yeux d'ordre diplomatique, mais c'est un autre sujet il reste bel et bien que ce qui passe pour « le Grand débat » organisé en réponse aux Gilets jaunes n'aborde pas sans raison le problème de la dépense publique en priorité, ce qui me fait dire que le mouvement est plutôt d'inspiration libérale   nous voulons vivre de notre travail dignement, sans être taxé en nos moindres gestes. Il faut donc travailler intellectuellement sur l'énorme question de la dépense publique. Le déficit du budget de l'État (de l'État : seul je ne parle pas ici du déficit public, cumulant ceux de toutes les personnes publiques, beaucoup plus lourd), dépassa 80 milliards en 2018, et pourrait atteindre 100 milliards en 2019 - j'arrondis, ces chiffres n'étant pas définitifs. Je pense que l'on peut économiser en 5 ans 150 à 180 milliards d'euros, à raison de 30 à 35 milliards par an, commençant la première année par 15 milliards, augmentant graduellement le volume annuel - c'était un peu le programme de François Fillon.

    Pour y parvenir, il faut une certaine relance, d'abord par un euro moins fort, envisageable grâce à la politique dépensière de l'Italie, laquelle, déjà très endettée, va faire plonger l'euro, et une vraie réforme fiscale supprimer les taxes qui pullulent sans raison, diminuer l'impôt sur les successions qui pèse sur le patrimoine et la transmission d'entreprise. Aussi modifier les tranches de l'impôt sur le revenu de sorte que les plus élevées soient allégées. Instituer une TVA sociale qui dopera les exportations, élever le taux supérieur de la TVA pour décourager les produits importés (taxer les transporteurs maritimes et aériens, quasiment exonérés, alors qu'ils polluent bien plus que nos voitures à la campagne et nourrissent un commerce international fou). Pour finir, revoir bien des niches fiscales - les faveurs fiscales accordées aux journalistes sont injustifiables, pur « effet de féodalité ».

    Alors, où sont ces fameuses économies que vous dites possibles ?

    Des économies, on peut en faire partout. Pour cela, il y a un préalable absolu il faut partout substituer une contre-culture de l'économie (une mentalité du « faire beaucoup avec peu », qui est une véritable joie du vrai service) alors qu'on dépense souvent beaucoup pour peu de résultat. J'en ai vu à différents stades de ma carrière pour citer deux de ceux où j'ai servi, on est plus économe au ministère des Armées que dans certains services du Premier ministre, où par exemple la manie des réunions gaspille un temps fou. Où sont les Tardieu et les De Gaulle, grands commis de l'État, dont le service était le sens de leur vie, et qui restèrent économes de ses deniers ? Sans parler des crédits que l'on se doit de dépenser coûte que coûte en fin d'année, pour ne pas voir son budget réduit l'année suivante. Bref, il faut casser, et sanctionner, l'omniprésente « culture de la dépense », névrose qui a peu à peu envahi les cerveaux des décideurs à tous les échelons ces dernières décennies, surtout depuis 1981 - mais la France n'a connu aucun budget à l'équilibre depuis 1974, date charnière de la mort de Pompidou.

    On a l'impression que dans certaines administrations, la dépense devient un but en soi...

    Oui, c'est exactement ce que j'ai appris à Sciences Po et à l'ENA. On a formé des élites avec l'idée que dépenser n'est pas un problème, qu'il y aura toujours moyen d'emprunter et réemprunter pour refinancer la dette. La doxa politique et administrative est que, non seulement la dépense n est pas grave, mais qu'elle est bonne en elle-même, au point qu on juge un ministre sur son volume de dépense. Regardez par exemple le ministère de la culture, il vérifie parfaitement cette règle est bon ministre celui qui a un « meilleur » budget, donc dépense plus que son prédécesseur. On s'habitue ainsi à ne plus compter. Tout cela repose bien sûr sur le présupposé keynésien selon lequel, pour simplifier à l'excès, un pays se porte d'autant mieux que son Etat dépense beaucoup. Certes, dépenser, cela peut être profitable à certaines périodes, comme ce le fut dans l'après-guerre, ou lors de la crise de 2008-2009, mais le choix du déficit doit être l'exception, et l'équilibre, ou l'excèdent, la règle. Le côté absolutiste de la culture de dépense n'est hélas pas seulement keynesienne (en gros « de gauche ») elle est aussi d'inspiration libérale, spécialement bancaire. L'excès de la dépense publique se fait dans une connivence assumée avec les banques, qui, par elle, ont littéralement pris l'ascendant sur l'État - c'est vrai pour de nombreuses vies privées, des entreprises publiques ou des collectivités territoriales, mais c'est encore plus grave pour l'État. La gauche n'a pas du tout fait son travail de résistance aux féodalités financières, comme elle l'a proclamé toute honte bue.

    Il y a une vache sacrée (c'est ainsi que nous parlons à Monde&Vie), un autre tabou : le problème de l'Union européenne.

    Il faut en effet faire des exemples. Pour arriver à plus de 30 milliards d'économies annuelles, il faut simplement avoir le courage politique (oui le courage, ce peut être simple) de trancher le « nœud gordien » dans plusieurs secteurs bien précis. J'en ai un à proposer, qui est de saison : la contribution aux institutions européennes, qui dépasse désormais 20 milliards - et pourrait, d'après le président Macron, augmenter encore sous peu. Il y a là trois sources d'économies, une directe, deux indirectes.

    La directe, je l'ai vue à l'oeil nu, et l'ai dénoncée dans plusieurs articles L'Union Européenne, Commission et Parlement en tête, vit dans une gabegie permanente batteries de fonctionnaires mal contrôlés et très payés car expatriés frais de traductions et de traducteurs multiples insouciance générale de la dépense (comme cette obsession fédéraliste de vouloir déménager le Parlement européen à Bruxelles, ne laissant substituer qu'une semaine de travail à Strasbourg, où tout un parlement est maintenu en vie pour 4 à 5 jours par mois - et ce n'est qu'un exemple, auquel je pourrais ajouter d'autres, telles les économies que nous ferions si, au lieu d'envoyer au Parlement européen des députés européens, nous envoyions des députés et sénateurs français qui siégeraient à Strasbourg quelques jours par mois - ce que font les Danois d'ailleurs. Disons que, au risque de sabrer dans les retours, dont la PAC (dont les bons effets sont loin), il faut cantonner la contribution française à 8 ou 9 milliards, ce qui fait plus de 10 milliards d'économies.

    Sortir de l'obsession européenne permet des économies plus indirectes : les unes parmi les administrations françaises qui, de plus en plus nombreuses, « travaillent avec Bruxelles » et qui sont disséminées dans les ministères à Paris et dans lesThalys. D'autres plus psychologiques car la dépense augmente à mesure que diminue la souveraineté de l'État, ce qui n'est pas un paradoxe. L'État dépense parce qu'il n'a plus d'autorité sur le reste, la dépense devenant seule source d'autorité. Regardez : l’État ne peut plus intervenir sur la politique agricole, la politique industrielle lui échappe tout autant puisqu'elle porte atteinte au dogme très surveillé de la « libre concurrence », la politique monétaire est à Francfort. Du coup, la seule chose que gèrent encore les États, c'est la fiscalité et la dépense, où, nonobstant la règle des 3 %, d'ailleurs souvent bousculée, on s'en donne à cœur joie.

    Et la haute-fonction publique, n'est-elle pas trop payée ?

    Ne confondons pas les rémunérations des fonctionnaires, même les plus hauts placés (plutôt mal payés en France, beaucoup étant encore animés par l'idéal de service de l'État) et les agents hors cadres, principalement les contractuels, ceux des innombrables comités Théodule - il y en aurait plus de 400 mais je suis pas sûr que quiconque puisse les dénombrer. La séquence Chantai Jouanno, dont on a découvert qu'elle bénéficiait d'un salaire mensuel de 15 000 euros (bien supérieur à celui des ministres) est très significative de la gabegie au profit d'agents publics qui sont en réalité des amis politiques ou des recasés divers. Mitterrand a multiplié les Comités Théodule pour d'innombrables copains devenus contractuels « hors-cadres ». Il faut là, dès la première année « une commission de la hache ».

    Il y a aussi, surtout, les doublons. Christian Sautter, ministre des Finances dans le gouvernement Jospin s'était avisé que la direction du trésor et la direction des impôts doublonnaient fâcheusement, avec des deux côtés, dans les préfectures, un parc immobilier de premier plan, etc. Eh bien, après une grève mémorable des impôts (vous pensez !) c'est Sautter qui sauta. Les doublons, ce sont aussi les agents « au placard » à qui sont données des fonctions-bidons ambassadeurs indésirables et priés de rester chez eux (avec traitement), professeurs en arrêt longue maladie (quand ils déclarent avoir peur des élèves, et on les comprend quelquefois) mais qui, titulaires, ont la garantie de l'emploi. Et il faut regarder de près les administrations déconcentrées, qui doublonnent avec les agents des régions et des départements, eux-mêmes trop nombreux, et qui doublonnent aussi, d'ailleurs, dans le fameux « mille-feuilles » - un autre sujet, mais qui pèse également sur les impôts dits « locaux ». En bref, il ne s'agit pas de trouver de gros blocs de fonctionnaires à supprimer, le problème est partout. N'oublions pas aussi les économies transversales - par exemple le coût énorme des délégués syndicaux, nombreux et littéralement payés à ne rien faire.

    À Monde&Vie, nous insistons sur le coût de l'immigration, que l'on n'ose rappeler...

    L'immigration est un énorme tabou - mais ne prétendons pas le traiter ici, d'abord parce qu'il concerne encore plus le déficit public que celui de l'État seul, sur lequel je préfère me concentrer. Combien d'administrations, Justice, Police, Éducation Nationale, les affaires sociales, dont les services redoublent de tâches en raison d'une « intégration » d'autant plus chère qu elle rate largement, et « consomme du fonctionnaire » à tour de bras. Sans parler de bidules invraisemblables comme l'AME, l'Aide Médicale d'État, qui dans l'intention de son concepteur Lionel Jospin devait rester un dispositif de secours. Aujourd'hui, il coûte plus d'un milliard par an, et croît à mesure qu'on le connaît dans le monde malencontreusement on attrape, ou plutôt on déclare avoir attrapé une maladie de longue durée au cours d'un séjour en France, et l'on est soigné gratuitement - et en longue durée.

    Il faut tout faire pour arrêter le chaos migratoire et, pour cela, n'accepter, y compris pour le regroupement familial (principale porte d'accès, et de loin) que des gens qui parlent parfaitement le français avec un triple examen organisé sur place par les consulats un examen de langue (pas simplement parlée mais écrite, et bien écrite), un autre de culture littéraire, un troisième d'histoire et de civilisation françaises. Cela réduirait les coûts, favoriserait l'intégration, encouragerait au passage la francophonie. Et réduire la dépense c'est aussi, bien sûr, décourager les flux cercle vertueux !

    Quel rapport entre la baisse des dépenses et le souverainisme ?

    Le refus de l'endettement (qui inquiétait tant François Fillon) est au centre du logiciel souverainiste dépenser, créer du déficit donc de la dette, c'est créer une dépendance mortifère vis-à-vis des banques. Emprunter sans fin, c'est se mettre dans la main des banquiers qui, non seulement inspirent des politiques économiques sans lien nécessaire avec le Bien Commun mais aussi, un beau jour, peuvent très bien nous demander de vendre des bijoux de famille, et des plus stratégiques, pour se rembourser. Être souverainiste, c'est vouloir l'État libre - comme on voulait jadis rendre « le roi libre ». Foin des oppositions plates et bavardes entre le dirigisme et le libéralisme (je suis pour les deux, comme De Gaulle) la politique consiste à chercher des équilibres naturels, avec pragmatisme, sans esprit de système, selon les circonstances, dans le but premier de rentre l'État libre - aussi bien vis-à-vis des puissances étrangères que des féodalités intérieures. C'est d'ailleurs l'une des bonnes définitions que l'on pourrait donner du souverainisme !

    monde&vie 8 février 2019

  • Exodus: Immigration et multiculturalisme au XXIème : le livre de référence de Paul Collier traduit en français (recension)

    71kKtxvPXtL.jpgAprès avoir lu Exodus (paru en 2013) dans sa version originale, nous étions quelques uns à espérer la traduction du livre de Paul Collier. C’est chose faite.

    C’est un livre qui examine minutieusement la question migratoire sous l’angle des trois protagonistes que sont les pays d’accueil, les migrants eux-mêmes et les pays d’origine, la partie la plus consistante de l’ouvrage étant celle consacrée aux pays d’accueil. Ce livre se termine sur des propositions visant à repenser la politique migratoire. Mais avant cela, dans la première partie de son ouvrage intitulée « Les questions et le processus », Paul Collier  aborde frontalement la question idéologique qui a fait de l’immigration un tabou dans nombre de pays d’accueil, tout en soulignant la nécessité d’en sortir. Il y explicite aussi pourquoi, laissée à elle-même, l’immigration va s’accélérer.

    À gauche, l’immigration est vue comme un sujet tabou, la seule opinion permise étant la déploration de l’antipathie des classes populaires à son égard et un discours positif vantant ses mérites économiques. À droite, l’opposition reste vague afin de ne pas être taxée de raciste. La culpabilité liée aux actions passées des nations européennes a fait de l’identité nationale une menace et façonné la perception actuelle des immigrants. La façon la plus sûre d’exprimer son antiracisme a été d’affirmer son soutien à l’ouverture des frontières. Si toute demande de limitation de l’immigration est vue comme l’expression d’un racisme, alors un débat ouvert sur l’immigration est impossible. Paul Collier pense qu’il est possible d’envisager la question migratoire en la débarrassant des « associations toxiques » qui mobilisent l’émotion mais peu de connaissances établies.

    Pour cela, il commence par expliquer pourquoi les flux migratoires s’accélèrent.

    Les départs des pays pauvres sont motivés par les écarts de revenus, mais il faut disposer des moyens de partir. C’est un investissement qui se voit réduit par les diasporas déjà présentes dans les pays d’accueil. L’amélioration du niveau de vie dans les pays d’origine favorise la migration tant que les écarts de revenus entre pays riches et pauvres restent conséquents. Les migrations produisent des diasporas qui engendrent d’autres migrations. Ce qui compte pour définir une diaspora, ce n’est pas le pays de naissance, mais le nombre de personnes qui ont gardé des liens au pays d’origine avec des migrants potentiels et qui sont prêtes à les aider. Le taux d’absorption dans le pays d’accueil régule la taille de la diaspora. Laissés à eux-mêmes, ces mécanismes risquent de se traduire par une accélération des flux migratoires. Le seul frein qu’ils peuvent rencontrer réside dans la politique migratoire conduite par les pays d’accueil. Or, jusque-là, les décisions prises en la matière ont été « furtives et embarrassées » (p. 80). Un cercle vicieux s’est mis en place dans lequel les partis traditionnels, en désertant leurs responsabilités, ont ouvert un espace à des « brochettes d’hurluberlus : racistes, xénophobes et psychopathes [qui] ont attiré à eux des citoyens ordinaires de plus en plus inquiets du silence des partis traditionnels » (p. 81). Ce qui a renforcé la crainte de ces partis traditionnels de traiter la question. Si toutes les restrictions sont déclarées a priori illégitimes, alors les taux d’immigration à venir seront bien plus élevés que ceux connus au cours des dernières décennies. 

    (…)

    La migration répond à des inégalités globales sans les changer significativement. Le facteur le plus important réside dans les modèles sociaux qui handicapent les sociétés pauvres. Elles devront adapter, à leur manière, des idées globales à leur contexte particulier. En l’absence de politiques migratoires efficaces, les pays à haut revenu pourraient devenir des sociétés multiculturelles post-nationales, comme l’espèrent les élites occidentales qui imaginent qu’elles seront ainsi plus stimulantes et plus prospères. Mais, l’histoire nous apprend qu’une grande diversité est plutôt un handicap qu’un avantage. Les sociétés émergentes aux revenus croissants, dont les minorités ont été les premières à partir, deviendraient moins multiculturelles, plus nationalistes, au sens bénéfique du terme, et finiraient par « ressembler aux anciens pays à revenu élevé – avant l’immigration » (p. 390). La montée du multiculturalisme chez ces derniers coïnciderait alors avec son déclin ailleurs !

    Michèle Tribalat

    http://www.fdesouche.com/1158419-exodus-immigration-et-multiculturalisme-au-xxieme-le-livre-de-reference-de-paul-collier-traduit-en-francais-recension

  • La France ne doit plus être le sanctuaire des terroristes, par Francis Bergeron

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    La remise à la justice italienne du tueur marxiste Battisti par les autorités brésiliennes a offert la perspective d’une réouverture du dossier de la quinzaine de terroristes italiens localisés avec certitude en France, sur la trentaine encore en fuite. Ce dossier resurgit au moment précis où sont examinées les conditions du retour en France de dizaines, voire de centaines d’autres terroristes, ceux de l’Etat islamique.

    L’idée d’un retour de ces tueurs-là (qui haïssent la France) est massivement rejetée par nos compatriotes. Les tueurs italiens, eux, ne haïssaient pas spécialement notre pays. Leurs actions terroristes avaient visé des représentants ou des défenseurs du capitalisme, selon leurs critères, c’est-à-dire des policiers, des cadres d’entreprises ou des gardiens d’usines, des politiciens démocrates-chrétiens, ou encore des représentants du « fascisme », à savoir des militants de la droite nationale italienne.

    En 1981, dans l’ambiance de cette union de la gauche qui incluait des communistes et même une partie de l’extrême gauche, mal recyclée au sein d’un PS fourre-tout, François Mitterrand avait à l’époque considéré que des tueurs de pays voisins, des tueurs de pays alliés, pouvaient trouver un refuge en France. La France était devenue un sanctuaire pour ces tueurs-là. Si les méthodes étaient contestables, la cause était bonne, estimait le gouvernement français de l’époque. Cette doctrine avait profité aux tueurs italiens, et plus encore à ceux de l’ETA et du GRAPO espagnols, les incitant à poursuivre leurs actions. Les GRAPO, ou Groupes de résistance antifasciste du premier octobre, ont tué plus de 90 personnes et en ont blessé 200 autres, ceci dans le cadre de plus de 1 000 actions violentes, commises entre 1975 et 2002. Certaines de ces victimes auraient pu être épargnées, sans la doctrine Mitterrand sur ces questions.

    Les livrer aux populistes exécrés semble fendre le cœur de madame Belloubet

    Les temps ont changé. Même à gauche, le terrorisme n’a plus bonne presse. Et les attentats islamistes ont montré les limites de cette tolérance pratiquée au nom des « droits de l’homme ». On imagine bien qu’une partie de la gauche considère encore ces tueurs comme des sortes de résistants. Et les livrer aux populistes exécrés semble d’avance fendre le cœur de madame Belloubet. Mais sur le terrorisme, les Français ont déjà donné, ces dernières années, Et le gouvernement est sans doute conscient que l’heure n’est plus aux semi-complicités au nom de vagues cousinages idéologiques.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 14 février 2019

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  • Macron et les trois vaches sacrées

    Il ya trois vaches sacrées dans le budget français : le budget européen, l’immigration et les libéralités fiscales accordées aux plus riches et aux grandes entreprises. Macron ne peut trouver d’issue à la crise des Gilets jaunes sans mettre à mal l’un ou l’autre de ces ruminants.

    Réforme du chômage, des retraites, des services publics, Macron nous a prévenus lors de ses vœux il veut « aller plus loin, plus fort, plus radicalement ». Mais a-t-il le choix ? Dans la mesure où entre son peuple et la mondialisation, entre la défense de la France et celle des intérêts de l'oligarchie, il a choisi les seconds, le reste coule de source.

    Le joug, doux à son cou, des critères de Bruxelles et de Francfort lui impose de ne pouvoir aller plus loin que les 10 milliards déjà concédés à travers les mesurettes pour Gilets jaunes en colère. Argent qu'il faudra bien récupérer quelque part. Ce ne sera pas dans la poche des multinationales gavées d'exemptions de charges par la réforme du QCE ni dans celle des plus fortunés, pour lesquels Macron maintient la suppression de l'ISF. Normal, il roule résolument pour les uns et les autres. Ce sera donc soit en laissant filer la dette, soit par l'impôt ou la baisse des prestations sociales… supportée par les classes moyennes en voie de paupérisation et les Français modestes.

    Jamais avare de bonnes idées pour détruire la France enracinée au profit de la France mondialisée, Terra Nova a d'ailleurs proposé de taper dur sur l'héritage. Au programme, augmenter drastiquement l'impôt sur les successions et mettre un terme aux avantages fiscaux sur l'assurance-vie. Les plus riches ayant les moyens de faire de l’optimisation/évasion fiscale, ces mesures frapperaient avant tout la classe moyenne. Reste à voir si Macron les reprendra à son compte.

    Pourtant, avec 47,6 % de la richesse nationale captée par l'État, faisant de la France le champion du monde des prélèvements obligatoires, il serait bien plus avisé de baisser la dépense publique. « Les Gilets jaunes [veulent] à la fois moins d'impôts et plus de services publics », dénonçait le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, fermant le débat sur la baisse générale de la dépense.

    Immigration, pompe à phynance

    Pourtant, si la population française a crû de 17 % depuis 1982, celle des fonctionnaires a augmenté de. 100 % dans le même temps, surtout dans la territoriale. Une mine d'économies, sans toucher aux fonctions régaliennes et à celles essentielles à la vie de la France périphérique.

    Il y a une grande absente au débat sur ce qui plombe les comptes : c'est l'immigration. Elle coûterait 84 milliards d'euros annuels, selon le solide rapport d'André Posokhow, qui intègre les coûts directs (structures d'accueil, prestations sociales. .) et indirects (conséquences de l'immigration pour la police, la justice, la santé, l'éducation…). Datant de 2014, avant la grande vague migratoire, ce chiffre mériterait d'être réévalué. Rien que pour les mineurs non accompagnés, on va atteindre les deux milliards en 2019 contre 920 millions en 2017 Et ce n'est pas le communautariste et immigrationniste Macron, signataire du pacte de Marrakech au moment où 80 % des Français trouvent que la pression migratoire est déjà trop élevée, qui va changer la donne.

    Il ne va pas plus toucher à sa dernière vache sacrée, l'UE. En attendant de mettre en place son projet européen de « transférer une grande partie de la souveraineté nationale au niveau européen », comme l'a annoncé le député LREM Aurélien Taché, Macron transfère de plus en plus de fonds à Bruxelles. La contribution française au budget européen a ainsi grimpé de 8 % entre 2017 et 2018, passant de 18,7 à 20,2 milliards, pour prendre encore 14,5 % en 2019 (23,2 Mds€), le tout alors que l’UE verse toujours environ 14,5 milliards à la France, une générosité tout juste bonne à contenir la colère de Bruxelles face à la légèreté française dans le respect du Pacte de stabilité. « Macron craint plus une amende de Bruxelles que la colère de son peuple », résume justement l'essayiste Guillaume Bigot.

    Il aurait pu aussi ajouter que c'est Bruxelles qui lui enjoint d'alléger la pression fiscale sur les plus riches et les multinationales et de favoriser l’immigration pour que le tableau fût complet.

    Richard Dalleau monde&vie 17 janvier 2019

  • Antisémitisme : la désinformation comme acte de guerre contre la France

    Elle monte en puissance et s’étale, elle cause dans le poste, se montre à la télé, elle rampe jusque dans les écoles via les facs, les rédactions de journaux, et bien sûr les réseaux sociaux.

    Elle est infiniment plus puissante et toxique que celle des années du Mur de Berlin, ce pour une raison fort simple : ce n’est plus de l’extérieur que la France est attaquée mais bel et bien de son propre sol.

    La désinformation s’installe dans notre quotidien.

    Il n’est de jour, de nuit, sans qu’elle surgisse de ci ou de là, portée par des voix sans cesse nouvelles, inscrite sur des visages jusque là inconnus. Sur le ton du « débat » comme sur celui de la rhétorique « spécialisée », elle s’insinue dans les cerveaux, corrode la mémoire, agite les consciences tout en déviant l’attention des vrais enjeux. 

    Nous en donnerons plus bas quelques exemples. Ils sont centaines, les dépister va devenir un jeu de société.

    L’un des buts avoués de la désinformation est de casser l’image que les gens ont d’eux-mêmes, de leur culture, de leur passé, de leur faculté de réfléchir. On nomme cela organisation du chaos. Nous avons connu, identifié et contré les tentatives de l’étranger communiste via ses complices, agents et idiots utiles. Nous subissons aujourd’hui les assauts massifs, je pèse et répète le mot, massifs, de nos propres compatriotes, à l’intérieur même de ce qui nous reste de frontières. Mortel constat.

    Nos bons camarades musulmans s’engouffrent avec des délectations orientales dans ce gruyère dont les trous semblables à ceux du cosmos, avalent toute forme de pensée cohérente. 

    Alors, oui, nous sommes entrés, sous la présidence d’Emmanuel Macron, dans l’ère du chaos programmé-organisé.

    (Lire en annexe le texte magnifique que Zineb El Rhazoui adresse au citoyen Kbibech, du CFCM. Au passage, on notera la confirmation de ce que nous ne cessons de dire ici : l’extrême-droite (terreau choisi ces jours-ci par la désinformation) telle que nous la définissons en France depuis le XIXe siècle est désormais tout entière dans les mosquées, hébergée corps et âmes par l’Islam en mode conquête).

    DE LA DÉSINFORMATION COMME ARME DE GUERRE

    Terroristes du Hamas contre Français supposés mal orientés. Comment on met lourdement sur une supposée extrême-droite « années 30 » le fardeau d’un anti-sémitisme évoqué du bout des lèvres comme originaire du monde musulman. La manœuvre est aussi grossière que la dame est cauteleuse.

    Un renfort lui est offert, dans ce qui est une véritable montée au front. Le jeune Potier (Dilcrah) dont la chasse aux chemises brunes de Sologne ou du Cantal est aussi le gagne-pain. Bref, c’est l’instrumentalisation générale, de la part de ceux qui nous collent au cul les pires antisémites qui soient, enfants d’Allah, « hezbollés » et autres revenants des charniers du Calife. Potier : agent conscient ou crétin utile ?

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  • Italie : 15 millions d’euros dépensés pour embaucher 120 migrants, « la folie du camp du bien »

    A Milan, le projet Sprar a investi 15 millions d’euros dans des cours de formation pour les migrants, mais en 3 ans, il n’a produit que 120 embauches. Silvia Sardone, conseillère régionale et municipale s’insurge: « L’intégration fonctionne uniquement dans les contes de fées« .

    « Nous avons un problème. Nous parlons des migrants, de l’intégration, de l’efficacité du système milanais dans l’accueil, etc. Pourtant, les données semblent contredire les reconstitutions enthousiastes de Beppe Sala et de ses associés.

    Le conseiller Majorino et la gauche ne font que dépeindre les projets Sprar comme un modèle d’accueil qui fonctionne – explique Silvia Sardone, – celui qui a parmi ses priorités l’inclusion des migrants sur le marché du travail. Cependant, d’après les données que j’ai reçues en réponse à ma question municipale, j’ai découvert que ce n’est pas le cas.

    Dans le document signé par Majorino, nous lisons que dans le cadre du projet Spar (activé en 2016), parmi les 414 migrants accueillis, seulement 127 ont participé à des cours de formation. Mais l’entraînement au travail ne devrait-il pas être le joyau de ce projet Sprar que la gauche a défendu avec une épée de sa main ? Eh bien, bien qu’il ait coûté à la ville de Milan un total de 15,1 millions d’euros en trois ans (2016-2018), il n’a produit que 25% environ des embauches de migrants.

    En 2017, 162 stages ont été lancés pour 414 invités Sprar – explique Sardone – et toujours 25% du recrutement ; en 2018, cependant, les 173 stages ont commencé pour 414 invités Sprar, et 30% du recrutement. Le tout contre des dépenses publiques de 4,6 millions d’euros en 2016, 5,2 millions en 2017 et 5,3 millions en 2018. Au total, en fait, faire 15,1 millions d’euros.

    […] Selon la conseillère, il est « absurde » que « les projets d’emploi liés au Sprar de Milan n’aient créé que 32 emplois en 2016, 40 en 2017 et 52 en 2018, contre 1.242 migrants accueillis au total dans les centres. Ces cours qui coûtent des millions d’euros. « Majorino et ses camarades – conclut Sardone – doivent cesser d’organiser des marches d’accueil, des tables rondes multiethniques et des manifestations de rue pour les migrants: l’intégration dont ils se vantent n’existe que dans les contes de fées« .

    IL Giornale

    http://www.fdesouche.com/1157085-italie-15-millions-deuros-depenses-pour-embaucher-120-migrants-la-folie-du-camp-du-bien

  • La RAIE-PUBLIQUE Macroniène

    jeunes-migrantsRennes, grande ville et bastion PS et gaucho-bobo, n’en finit plus de subir les affres de l’immigration de masse. 
    Un policier de la Bac, qui vit sur place, écrit quelquefois des articles sous le pseudo de « Geronimo » dans Riposte Laïque et il cite souvent des chiffres assortis de faits divers.
    La ville, compte dit-il, 600 « mineurs isolés » qui comptabilisent 80% des délits, pour un coût de 22 millions d’euros. 
    Ils arrivent d’Albanie, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie, d’Erythrée, du Soudan, du Pakistan, de Libye, d’Afghanistan et d’ailleurs. 
    Ils sont tous pris en charge à 100% par les services sociaux.
    Aucun papier, aucune certitude de l’âge, mentent sur leur provenance, et la majorité d’entre eux est musulmane. 
    Ils sont souvent toxicomanes. 
    Ils passent leurs soirées à voler, à agresser des noctambules, à cambrioler et à dealer.
    Rennes, ville droit de l’hommiste et bien pensante, pleine de compassion pour ces chérubins qui peuvent avoir quelquefois 25 ans ou plus, en a placé une partie dans une ancienne gendarmerie. 
    Mais comme ils n’ont pas « les bons codes », dixit une ministre En Marche, ils cassent allègrement et régulièrement les lavabos, les douches, les WC, les carreaux, comme ils se cassent la figure entre ethnies, tout en détestant en commun les locaux, qui sont assez idiots pour les loger et les nourrir.
    Ce qui n’empêche pas toute une équipe d’éducateurs formatés gauchistes de les entourer de leur compassion pédagogique.
     Ils trouvent ainsi, avec cette nouvelle migration un bon plan de carrière.
    Avec eux, ces joyeux jeunes gens ne manquent de rien. 
    Ils sont soignés comme des touristes exigeants : Petit déjeuner avec jus de fruits, croissants, café, thé, chocolat, céréales bio, de préférence, et bien sûr, les autres repas garantis le meilleur possible. 
    Alors que les poubelles des supermarchés sont régulièrement fouillées par des pauvres, biens de chez nous.
    On apprend aussi que dans une faculté de Montpellier, 2 profs ont été sanctionnés pour avoir chassés des casseurs, dont plusieurs extérieurs à la Fac, afin que celle-ci puisse reprendre les cours. 
    Cela avec peut-être des méthodes quelque peu musclées, mais efficaces.
    Un des profs est interdit d’enseigner pendant 5 ans, l’autre est carrément radié, comme s’il avait été lui-même casseur. 
    L’addition est salée : 300 000 €, compte tenu du vandalisme de ces bons à rien. 
    Portes défoncées, locaux ravagés, ascenseurs vandalisés et j’en passe. 
    Avec les slogans récurrents de ces « intellos » démolisseurs « Ce qu’on fait en Palestine c’est du fascisme ».
    Avec pour résultat, 2000 étudiants bloqués par 80 gauchos crasseux. 
    Mais pour eux, ce sera l’indulgence assurée, comme pour les petits malfrats de Rennes.
    Et comme le signale un intervenante du débat municipal de Béziers: « Je suis resté à la rue avec mon fils, alors que  des clandestins étaient logés dans des hôtels à 1200 € par mois. Quand va t’on briser le silence ? »
    Pour le moment, aucune réaction des GJ, ni des français en général. 
     » C’est comme s’ils se laissaient envoyer à l’abattoir, mais s’indignaient du prix du transport  » disait Renaud Camus.
    J’ajouterai, « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire ».
    Onyx

  • Les gilets jaunes sans les Français issus de l’immigration

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    Depuis le 1er round des manifestations, l’examen de la composition populaire des cortèges des gilets jaunes révèle une réalité que le pouvoir s’emploie à camoufler et à interdire de citer : la presque inexistence des immigrés.

    Pourtant, leur intégration est un enjeu capital pour le développement de la lutte des classes unitaire ou sa paralysie. Les pays anglo-saxons, et notamment les États-Unis, ont fait de l’immigration la plus formidable arme engagée contre l’unité populaire et le maintien du statu quo social.

    À chaud : 13e round des gilets jaunes boulevard Saint-Germain.

    Je rencontre des jeunes qui détruisent des Abribus® et des vitrines d’agences bancaires qui n’ont pas été protégées. Même la MAIF, mutuelle d’assurance des enseignants qui fonctionne partiellement avec des bénévoles, n’a pas été épargnée.

    J’ai tenté de leur faire entendre raison ; ils ne connaissent pas la MAIF ! Ils en ont après les banques ! Ce mouvement a tout à apprendre. Les anciens de Mai 68 ne sont pas nombreux et, de toute façon, quasi inaudibles.

    Quant aux Français issus de l’immigration, ils brillent par leur absence : ça en dit long sur leur implication dans la société et ses luttes sociales. Les fameuses minorités invisibles le sont vraiment ici : nos prétendues « chances pour la France » le sont sûrement pour le pouvoir, qu’elles n’ont pas l’air de contester beaucoup.

    Dans les années 60-70, c’étaient des groupes organisés et compacts qui défilaient avec la CGT, notamment les travailleurs algériens de l’automobile. Époque révolue. Les organisations communautaires n’ont – à ma connaissance – pas pris position vis-à-vis du mouvement des gilets jaunes et encore moins appelé à le rejoindre. Quelques organisations minoritaires, comme la Ligue de défense noire africaine, Les Amis du CRIF ou Kalifat, se sont même montrées hostiles.

    Le silence des uns et l’hostilité des autres (ardents défenseurs des politiques migratoires) expriment la victoire du MEDEF et des immigrationnistes, dont les efforts pour diviser les Français ont porté leurs fruits.

    Que penser des absents ? Désintérêt pour les luttes sociales unitaires et repli sur leurs revendications identitaires ? Solidarité passive, voire complicité avec un pouvoir aux ordres du patronat qui profite de l’immigration de masse pour accroître le chômage afin de baisser les salaires et d’enrayer la baisse tendancielle du taux de profit (cf. Patrick Artus, « Karl Marx is back »La Documentation française) ?

    On voit bien le danger des conséquences de l’immigration, qui produit l’isolement communautaire, la fracture du peuple français et l’affaiblissement relatif des luttes revendicatives.

    Au moment où l’on observe une alliance, dans la rue, du nouveau prolétariat et de la nouvelle petite bourgeoisie, les Français d origine immigrée rompent l’unité populaire.

    La prochaine étape sera-t-elle l’instrumentalisation des absents pour des affrontements communautaires ?

    Robert Politzer

    http://www.bvoltaire.fr/les-gilets-jaunes-sans-les-francais-issus-de-limmigration/

  • « L’Islam à la conquête de l’Occident. La stratégie dévoilée »

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    Par Annie LAURENT  

    Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD), publie un livre « explosif » révélant un document stratégique adopté en 2000 par les États musulmans pour installer en Occident une « civilisation de substitution ». Explications.

    321616265.jpgVotre livre examine un document intitulé « Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde islamique », qui a été élaboré par l’ISESCO, département culturel de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), regroupant 57 Etats musulmans. Dans quelles circonstances avez-vous découvert ce texte dont personne ne parle et pour quels motifs avez-vous décidé d’en faire connaître le contenu au plus grand nombre ? 

    C’est en lisant un livre de l’universitaire libanaise Lina Murr Nehme (Tariq Ramadan, Tareq Obrou, Dalil Boubakeur – Ce qu’ils nous cachent, ed. Salvator) que j’ai découvert le titre de ce document auquel elle faisait référence. Ma curiosité a fait le reste : je suis allé le consulter sur internet (il est disponible sur le site isesco.org) et sa lecture m’a édifié. Il n’est pas fréquent que la deuxième plus importante organisation d’Etats au monde, en l’occurrence l’OCI, élabore un document stratégique visant purement et simplement à assurer la domination de sa civilisation sur le reste du monde, et le disant ouvertement. L’origine de ce texte, son caractère officiel et son objectif universaliste me sont apparus comme autant de raisons de le faire connaître au grand public… et aussi aux responsables politiques français ! On ne sait jamais… 

    Pouvez-vous esquisser rapidement les principes énoncés dans cette Stratégie ? 

    Chaque musulman a le devoir de protéger et de fortifier partout sa communauté (l’Oumma) et d’assurer la propagation de tous ce qui la constitue. Il y a une vingtaine d’années, les Etats islamiques constataient que les communautés musulmanes occidentales n’étaient plus en situation de transmettre l’Islam dans de bonnes conditions aux nouvelles générations, et donc de répondre à cette double obligation. La Stratégie culturelle islamique vise donc d’abord à ré-enraciner les musulmans occidentaux dans leur culture et leur foi, pour qu’ils soient acteurs de l’islamisation universelle. La déréliction actuelle de l’Occident, le vide que représente la société de consommation, ont évidemment, aux yeux des responsables musulmans, vocation à ouvrir la voie au seul projet de civilisation qui soit à la fois exigeant et profitable à l’homme : l’Islam. Le document que je commente dans mon livre planifie ce remplacement. Il évoque lui-même la volonté « d’installer une société islamique pure et saine » en Occident. Difficile d’être plus clair ! 

    Selon vous, pourquoi ce document, malgré son caractère officiel, n’a jamais été pris en considération par les dirigeants politiques occidentaux, français en particulier, et par les élites en général, depuis sa publication en 2000 ? 

    D’abord la majorité des responsables politiques français considèrent l’islam comme une sorte de christianisme des Arabes. Et qu’il évoluera donc comme le christianisme – à leurs yeux tout au moins – a évolué, c’est-à-dire dans le sens d’un adoucissement, pour ne pas dire d’un affadissement progressif de ses principes. En un mot, ils ne connaissent ni ne comprennent la nature profonde de l’islam. Ensuite, beaucoup d’entre eux sont tout de même biberonnés aux bienfaits du multiculturalisme, consciemment ou non. Et cette doctrine, qui est le premier moment de la conquête de l’Europe par l’Islam, entre facilement en résonance avec ce que souhaite ce dernier. Enfin, il y a le pire : la couardise, face à un phénomène – la progression de l’islam en France – qu’ils renoncent à traiter dans le débat public, à cause de la pression médiatique qui existe sur ce sujet. Tout cela est en train de changer un peu, mais très lentement. 

    Vous affirmez sans ambages, preuves à l’appui, que l’islam est porteur d’un projet conquérant. Votre position est rarissime chez les responsables politiques occidentaux. Comment expliquez-vous leur passivité face à cette menace, que je qualifierais volontiers d’« existentielle », alors que tant d’études sérieuses sur ce sujet ont été publiées par des experts ? 

    Aux raisons que je viens d’évoquer s’ajoute une stratégie de la réduction au silence menée par les Frères musulmans, en particulier contre leurs opposants. J’ai rencontré récemment un historien spécialiste de l’antisémitisme islamique qui subit procès sur procès dans le but de le faire taire : les musulmans français l’empêchent de dénoncer ce qui est une évidence pour tous. À l’intérieur même de la communauté musulmane, les promoteurs de l’islamisation de la France et de l’Europe exercent une forme de terreur, parfois physique, sur ceux qui voudraient les critiquer ou les empêcher de remplacer la loi française par la charia. Quant aux intellectuels musulmans, en France comme ailleurs, qui sont conscients des impasses de la doctrine islamique et du danger de son application politique, ils sont eux aussi réduits au silence, en particulier parce qu’en France, l’État ne les aide pas à prendre la parole et à promouvoir leurs travaux. 

    Vous estimez que le dialogue des responsables musulmans avec les non-musulmans s’inscrit dans le cadre d’un rapport de forces destiné à lever la méfiance des Occidentaux. Sur quoi repose cette conviction ? 

    Il n’y a pas à proprement parler de dialogue dans la conception islamique. Plutôt, l’islam ne reconnaît la légitimité du dialogue avec les non-musulmans que pour s’assurer leur conversion ou leur soumission. De sorte que, du point de vue de la doctrine islamique, il n’y a que deux issues au dialogue : l’islam (qu’on s’y convertisse ou qu’on s’y soumette) ou la mort (qu’elle soit purement et simplement physique ou qu’elle prenne la forme du bannissement). Tout cela s’explique d’ailleurs parfaitement : dans la mesure où l’Islam se perçoit comme la religion naturelle des hommes, la seule voulue par Dieu, on ne voit pas pourquoi ses fidèles perdraient leur temps à discuter avec des personnes qui croient dans des ersatz de religion, dépourvus de valeur. Le Coran est très clair sur le sujet : il appelle à combattre les adeptes d’autres religions ou les incroyants, pas seulement en situation de légitime défense mais du simple fait qu’ils ne sont pas musulmans.

    Le projet conquérant de l’islam est simple : dominer culturellement et juridiquement l’Europe et convaincre les Européens non musulmans d’agir en sa faveur. Il s’agit de rééditer la stratégie et l’œuvre de Mahomet, en sa double qualité de chef politique et militaire, qui sut utiliser les ressources des peuples conquis ou asservis. L’islam veut soumettre l’Occident à la dhimmitude, statut juridique qui autorise les juifs et les chrétiens à conserver leurs croyances moyennant le versement un impôt per capita. Tel est le sort des « mécréants » en pays musulman. En attendant que cette soumission s’instaure en Occident, nos pays sont très vivement priés de laisser s’installer sur leur sol les communautés musulmanes régies par leur droit propre et disposant de leurs écoles. Cette logique séparatiste n’est pas seulement destinée à conforter l’identité des musulmans occidentaux, elle vise aussi à fracturer nos sociétés pour permettre à l’islam de s’y installer plus facilement. Telle est l’essence même du projet politique de la Stratégie. 

    On est donc en train de passer du multiculturel au multi-juridisme ? 

    Oui, et c’est d’ailleurs ce passage qui fait la différence entre le communautarisme et le séparatisme. Indéniablement, il existe dans le projet de l’OCI la volonté d’installer une justice interne à la communauté musulmane, et par conséquent complètement séparée des institutions judiciaires françaises. Cette séparation existe d’ailleurs d’ores et déjà au Royaume-Uni. Avec elle, on transforme une communauté en un quasi proto-Etat, dont la vocation consiste à se débarrasser de la tutelle du pays-hôte. Cette transformation, à la fois juridique et politique, prouve que les motivations des musulmans – du moins leurs représentants et leurs militants - ne sont pas que religieuses mais qu’ils sont bel et bien dans une démarche de conquête du pouvoir. 

    Depuis quelques années, les souffrances endurées par les chrétiens ressortissants de pays musulmans, au Proche-Orient mais aussi en Afrique et en Asie (cf. le cas d’Asia Bibi au Pakistan), semblent avoir réveillé la conscience des Français sur des réalités de l’islam qu’ils ne voyaient plus. Ce réveil serait-il dû, selon vous, à la présence croissante de musulmans dans nos pays, ou bien lui attribuez-vous d’autres causes plus désintéressées ? 

    La générosité habituelle des Français lorsqu’il s’agit de soutenir des opprimés partout dans le monde se vérifie envers les chrétiens d’Orient. Mais si l’expansion de l’islam dans notre pays a pu favoriser la solidarité envers les chrétiens orientaux, je ne reconnais pas dans cet intérêt pour eux la cause que j’aimerais y voir : la conscience de partager un héritage civilisationnel commun et par conséquent le devoir strict de tout faire pour que ne disparaissent pas du Levant les traces de cette civilisation. Il reste, malgré tout, que les injustices et les cruautés que les chrétiens d’Orient ont subies dans l’histoire, et qu’ils endurent encore, sont très certainement une marque de ce dont l’islam est capable envers les non-musulmans. Cette dimension interroge sans doute nos compatriotes et accroît leur mobilisation. 

    En réfléchissant aux probables adaptations de la loi de 1905 envisagées par le président Emmanuel Macron, vous suggérez des révisions compatibles avec l’esprit de cette loi. Le contrôle des associations cultuelles que vous préconisez ne risque-t-il pas de conduire à un contrôle identique de l’Etat sur l’enseignement dispensé dans les institutions chrétiennes, si celui-ci contredit les évolutions législatives, notamment en matière de droit de la famille ou de bioéthique ? 

    Ce n’est jamais sans risque qu’on encadre une liberté. Toutefois, il existe une différence importante entre les associations cultuelles islamiques relevant par nature de la loi de 1905, et les écoles relevant par nature de la loi de 1901.
    Et par ailleurs, il est tout de même difficile, même avec la plus parfaite mauvaise foi, de considérer qu’une opinion différente de la pensée unique sur les questions de bioéthique, par exemple, a le même statut politique et représente pour la cohésion sociale le même risque qu’un discours ouvertement anti-occidental, fondé sur la violence et le mensonge comme des outils légitimes ! Le problème, pour la puissance publique française, n’est pas d’apprendre à traiter avec la plus grande fermeté les doctrines considérées comme adversaires. Elle le fait déjà. Le problème est de considérer que l’Islam comme doctrine fait partie de ces adversaires. Or, nous en sommes très loin. C’est pourquoi toutes les démarches pédagogiques portant sur le contenu et les stratégies de l’islam sont bienvenues : il s’agit d’éclairer autant que possible le peuple français comme ses responsables. 

    Vous-même, en tant qu’homme politique, que préconisez-vous comme mesures politiques concrètes face à l’extension de l’islam en France ? 

    Le document de l’ISESCO montre que l’islamisation de la France relève d’une volonté stratégique portée par des Etats, agissant sur le champ culturel, et soutenue par des moyens financiers importants. Par conséquent, si la France veut y répondre, elle doit le faire sur ces trois plans.

    D’abord, faire de l’islamisation un enjeu de politique publique, porté par le gouvernement, et ne pas laisser les maires se débrouiller seuls. Il est aussi impératif de réinvestir le champ culturel par la promotion de notre civilisation, notamment à travers les réformes des programmes de l’Education nationale, en histoire comme en français. Il faut réapprendre à nos jeunes la fierté d’un héritage si beau malgré ses imperfections et ses dérives. Enfin, des moyens conséquents doivent servir cet objectif afin de répondre d’égal à égal aux pays musulmans qui, au moins sur ce plan, sont nos adversaires. Nous ne pouvons pas accepter que les Etats du Golfe continuent d’acquérir les plus beaux fleurons de notre hôtellerie et de nos châteaux, ou nos clubs de football – pour ne citer que ces exemples.

    Ensuite, l’islamisation relève d’un « gagne-terrain » favorisé par le renoncement de la puissance publique à appliquer la loi française, dans sa lettre et son esprit. Ainsi, même s’il n’est pas illégal de réserver des horaires de piscine aux musulmanes, une telle pratique est violemment contraire à l’esprit d’égalité et de confiance dans la personne humaine qui est la marque de notre civilisation. Il convient donc, là aussi, de réaffirmer la force de l’Etat.

    Enfin, tout doit être fait pour soutenir notre démographie. Il y a longtemps que, pour le bien commun de notre pays, nous réclamons un contrôle strict des flux migratoires, la suspension du droit du sol pour l’acquisition de la nationalité française et le renforcement de la politique familiale. Ces dispositions ne portent pas directement sur la contention de l’islam, mais leurs effets permettraient de lutter contre le déséquilibre démographique alimenté par sa progression. Evidemment, la dénonciation sans réserve du Pacte de Marrakech sur les migrations que la France a récemment signé, s’inscrit dans cette perspective.  

    Article paru dans La Nef, n° 310 – Janvier 2019. 

    2513127177.jpgL'ISLAM, Annie Laurent,
    Editions Artège, 285 p., 19,90 €

    Annie Laurent

    Spécialiste du Proche-Orient, des chrétiens d’Orient et de l’islam, Annie Laurent est à l’origine de l’association Clarifier et est l’auteur notamment de L’Islam, pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore) (Artège, 2017), L’islam peut-il rendre l’homme heureux (Artège, 2012), Les chrétiens d’Orient vont-ils disparaître ? (Salvator, 2017). 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/