
Mathieu Bock-Côté
Le meurtre d’un policier à Avignon par un « dealer » a suscité la plus grande colère. Il fait écho au lynchage d’un policier à Bagnolet par des « jeunes » hurlant « tuez-le, c’est un sale chien de flic ». Les termes utilisés avaient le mérite de la clarté : la pulsion meurtrière est confessée. La France, loin d’être le pays des « violences policières », est le pays des violences contre les policiers, auxquels on tend des guets-apens, que l’on agresse et, de temps en temps, que l’on assassine au cri d’Allah akbar, comme on l’a vu avec le sort réservé à Stéphanie Monfermé à la fin avril. De façon générale, c’est un climat d’extrême agressivité qui s’installe. Des bandes conquérantes attaquent autant qu’elles le peuvent tous les symboles de l’État, au point même de tirer au mortier d’artifice sur des pompiers. Il faut transformer l’aveuglement en méthode sociologique pour ne pas le voir, comme on l’a constaté récemment à Tourcoing et Roubaix.
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