Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

insécurité - Page 579

  • Du gilet jaune, au gilet pare-balles.

    661-magic-article-actu-836-cbf-5498fca49516640ccb3b73493d-gilets-jaunes-la-police-prete-a-utiliser-une-nouvelle-arme-secrete|836cbf5498fca49516640ccb3b73493d.jpg

    Pieter Kerstens

    Depuis plusieurs semaines, on assiste à des manifestations dans toutes les villes de France qui sont le théâtre de déprédations et de pillages que les forces de l’ordre ne peuvent éviter.

    Pourtant, les services de renseignement distinguent facilement les manifestants sous « gilet jaune » et les casseurs venant des milieux « zadistes », anarchistes, Blacks Blocks et autres gauchistes, mouvances depuis longtemps infiltrées par les indicateurs de la Préfecture de Police de Paris ou des services de renseignement dans les Régions.

    Le ministre de l’Intérieur prétendait le 2 décembre n’avoir plus de réserves à engager, alors que 67.000 gendarmes et policiers étaient sur le terrain la veille. Mais par un coup de baguette magique, voilà 89.000 hommes mobilisés le 8 décembre, dont 8.000 uniquement sur la ville de Paris, soit 1/3 de plus que le samedi précédent, ceci afin de réduire les déprédations aux monuments et les pillages des magasins.

    Malgré ce déploiement inédit, l’ampleur des dégâts a été encore plus dévastateur dans les quartiers parisiens et dans les villes de province.

    Tous les policiers et gendarmes l’affirment : c’est en fin de journée que surgissent les crapules et les racailles venues des banlieues. Et ce n’est pas nouveau : Saint Sylvestre, 1er mai, 14 juillet, Halloween. A chaque fois, on assiste à des jets de pierres, à la destruction d’abribus, à l’incendie de véhicules, à des pillages de magasins par des meutes masquées et armées d’engins incendiaires ou de barres de fer et de bouteilles d’acide, en attendant les armes à feu.

    Touche pas à ma banlieue !

    Et lorsque la caste politique nous enfume en prétextant des « situations imprévisibles », « une violence jamais vue » ou « des insurrections incontrôlées », il suffit de se référer aux émeutes de 2005, aux attentats terroristes des années 1990 ou à « la chienlit de 1968 », pour conclure à l’incompétence du gouvernement d’Edouard Philippe, qui se défausse sur le mouvement des gilets jaunes « intolérable, irresponsable, insupportable », pour cacher son incurie.

    Pour les médias, ce qui en fin d’année était devenu une « tradition » (plusieurs centaines de véhicules incendiés) apparait aujourd’hui comme « inadmissible » et se produit à Charleville Mézière, à Dijon, en Avignon, à Tarbes, à Saint-Etienne, à Bordeaux ou au Puy en Velay, entre autres villes dévastées.

    Les voyous, eux, se réjouissent car ni les médias ni le gouvernement ou les politiciens ne désignent les responsables et les coupables. Une étrange omerta couvre les crapules de banlieue qui vont, comme après chaque manif, « faire leurs commissions » ! Ce sont les Chérif, Souleiman, Aboubakar, Aziz, Oualid, Mohamed et autres Miloud qui constituent la majorité des casseurs et des pillards, connus depuis des années de la Police et de la Justice, ayant chacun un nombre conséquent de condamnations sur leur casier judiciaire. Un tabou ?

    Des bataillons de parasites se gavent sur le dos des travailleurs.

    Le docteur Micron, spécialiste de la lèpre nationaliste et de la peste brune, a mésestimé la fièvre jaune et du haut de sa vanité méprise la colère et les revendications de la France « d’en bas » qui se plaint d’un pouvoir d’achat en baisse, alors même que l’Etat Providence subvient par d’innombrables aides, subventions, allocations, dons ou exonérations, aux finances des plus démunis. La vague de récriminations ne touche pas les 10% des plus pauvres, ni les 10% des plus riches de notre société, mais la majorité des classes intermédiaires et surtout ceux qui estiment que leur travail ne leur procure pas un niveau de vie acceptable.

    En réalité, les travailleurs ont l’impression que ceux qui ne travaillent pas, hormis les retraités, vivraient mieux qu’eux-mêmes ! Ce qui n’est pas faux. Parce que la politique de justice sociale mise en place depuis 35 ans a réduit l’écart entre chômeurs et travailleurs, en accumulant des charges et des prélèvements obligatoires sur les fruits du travail, pour indemniser, soigner, éduquer ou aider des millions d’inactifs aptes au labeur quotidien.

    Il faut savoir que la moitié des foyers fiscaux en France ne payent pas non plus d’impôts sur leurs revenus.

    On peut aussi s’interroger quant à la situation d’un « messager » des gilets jaunes qui, lui, fonctionnaire momentanément privé d’emploi, depuis le 1/1/2009, est encore payé 2.600€ nets par mois. Est-ce normal ?

    Au risque de déplaire à certains « nationalistes », j’affirme ici qu’il est indispensable de distinguer l’indispensable du superflu. Car, depuis au moins 50 ans, le Régime a favorisé la multiplication des privilèges sectoriels, des gaspillages éhontés, des dépenses pharaoniques ou encore des travaux inutiles.

    QUI PAYE ?

    Pour calmer la fièvre du samedi soir (acte V le 15 décembre) le docteur Micron a rédigé une ordonnance pour son gouvernement en vue de préparer « une potion magique » destinée à ramener le peuple de France dans ses chaumières.

    Ce méli-mélo obscur de primes, d’augmentation du SMIC, d’heures supplémentaires hors-taxes et de réajustement des retraites, que l’on ajoutera aux mesures précédentes d’aides aux automobilistes, représentera un surplus de dépenses ou un manque de recettes au budget de l’Etat d’environ 20 milliards d’euros.

    Il faudra bien au final que quelqu’un paye l’addition, car c’est facile d’être généreux avec l’argent des autres !

    Il est louable d’écouter les revendications des gilets jaunes, mais j’ai aussi entendu de très nombreux avis de ceux qui ne se trouvaient pas sur les ronds-points ou devant les centres commerciaux ou encore de commerçants et de chefs de PME qui ne manifestaient pas. Pour ceux-là le son de cloches est différent et les remarques très justifiées en ce qui concerne le fond des problèmes et de réformes structurelles jamais évoqués :

    1. Réduction drastique des dépenses de l’Etat sur base des remarques inscrites dans le rapport annuel de la Cour des Comptes et qui concernent tous les secteurs et l’ensemble des structures dans l’Hexagone.
    2. Défense des entreprises et rapatriement d’activités industrielles qui ont été délocalisées en Asie ou au Maghreb, ce qui diminueraient par la même occasion les émissions de CO2 alors que nous sommes punis dans nos déplacements personnels.
    3. Stopper l’immigration sauvage et les régularisations/naturalisations massives (concernant plus de 5 millions de personnes depuis 1995) qui coûtent des dizaines de milliards tous les ans. Cet argent serait bien plus utile pour aider les plus faibles de notre société.
    4. Abroger les lois et dénoncer les traités imposés par les euros-mondialistes de Bruxelles qui vont à l’encontre des intérêts du peuple et du développement économique et financier de nos régions.

    Dans la crise actuelle, rappelons-nous cette déclaration du Président Abraham Lincoln en 1860, devant le Congrès :

    « Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.

    Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.

    Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.

    Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.

    Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez.

    Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.

    Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant pour eux ce qu’ils pourraient et devraient faire eux-mêmes. »

    Une expression de bon-sens, dont certains devraient pouvoir s’inspirer.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/12/12/du-gilet-jaune-au-gilet-pare-balles-6112343.html

  • Edition Spéciale : Strasbourg frappée par le terrorisme – Journal du mercredi 12 décembre 2018

    Alors que la menace semblait de plus en plus dépassée pour la France, le symbolique marché de Noël de la Capitale alsacienne a été attaqué par Chérif Chekatt, un multirécidiviste fiché S. Au moins 3 morts et plus d’une douzaine de blessés sont à déplorer. Pour comprendre cette nouvelle attaque, nous sommes en compagnie du criminologue Xavier Raufer.

    Le terrorisme s’invite une nouvelle fois en France.

    – Le marché de Noël de Strasbourg pris pour cible

    – Chérif Chekatt : un terroriste hybride comme les autres

    – L’actualité en bref

  • Terrorisme(s): arrêtons de reculer

    JEANNE-1-300x263.jpgComment se fait-il que dans  la quasi totalité des cas, les racailles appréhendées pour des  faits de terrorisme, soient décrites spontanément aux journalistes qui interrogent leur  entourage  (plus ou moins lointain)  comme des mecs sans histoire,  sympas,  quoique, parfois,  un peu  rigide sur les valeurs, mais appréciées par tous les gens du  quartier  ou de la cité pour leur gentillesse? « C’est un gars super gentil, pas  quelqu’un qui cherchait les problèmes. Ce n’est pas quelqu’un de borné, qui sait rien de la vie, quelqu’un  de très gentil,   il est cultivé. Il avait un discours assez appuyé sur la religion,  il était assez sévère sur la religion, il ne faut pas le décevoir avec la barbe. Il est comme le grand frère, toujours à apporter de bons conseils,  à délivrer des petites leçons de morale… » C’est en ses termes que Rachid  décrivait lui aussi  hier soir sur l’antenne de Cnews  la personnalité de Chérif Chekatt, 29 ans,  islamiste fiché S depuis 2016, au profil tristement banal de délinquant multirécidiviste radicalisé, un profil hybride « très défavorablement connu » des services de police, en France comme en Allemagne.  Il  est l’auteur présumé de l’attaque par balles hier contre le marché de Noël à Strasbourg, qui a fait trois morts et treize blessés dont huit graves. Originaire du quartier pluriel de Koenigshoffen dans la capitale alsacienne, il est toujours activement recherché au moment ou nous écrivons ces lignes.

    « Face à l’horreur, une seule réponse : l’unité de la Nation » a twitté  le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, tandis que  le niveau  d’Alerte urgence attentat était décrété, ce qui, de facto, alimentant en retour les rumeurs complotistes, devrait entraver les manifestations et rassemblements des gilets jaunes. Invitée ce matin des Quatre vérités sur France 2, Marine Le Pen en a pris acte : « je suppose que si ce niveau d’alerte terroriste est maintenu, il inclut l’interdiction des manifestations. Je ne polémiquerai pas là-dessus, la sécurité du peuple français doit être en cause pour que le Ministère de l’Intérieur prenne cette décision. »

    La présidente du RN a rappelé qu’elle plaidait de longue date « pour la mise en œuvre d’un Parquet national anti-terroriste » sachant que  les « délinquants radicalisés commettent bien souvent ces délits et crimes pour financer le terrorisme. »  Sur le fond, Marine a rappelé son souhait d’une expulsion de notre territoire  des étrangers fichés S – « ce serait autant de moyens supplémentaires qui seraient dégagés pour pouvoir surveiller ceux qui ont la nationalité française ! »- et a pointé  l’inertie, l’angélisme coupable, depuis de longues années, des partis au pouvoir.  « Je ne sais pas par quelle pudeur, qu’est-ce qui explique le fait que dans notre pays on refuse de s’attaquer au fondamentalisme islamiste, qui est une idéologie mortifère, mortelle, qui a fait 250 morts et des centaines de blessés en France depuis six ans (…). Il faut s’attaquer aux organisations islamistes. Le salafisme se propage dans notre pays, il est financé de l’étranger, et même parfois, au moyen d’associations culturelles, cultuelles ou sportives, financé par de l’argent public ! »

    Lors de son passage sur BFMTV , le  maire  socialiste de Strasbourg, Roland Ries, visiblement ému,  ne s’est pas départi  pour autant de cette pudeur en renonçant à appeler  vraiment un chat un chat: «Je ne crois pas que des attaques de ce genre puissent donner raison à ce qu’il convient d’appeler  (?) un terroriste » a-t-il déclaré .  Un terroriste certes, mais pas un terroriste hors-sol, un  terroriste islamiste (la précision qui fâche et qu’il ne faut pas prononcer pour ne pas se couper du vote pluriel?);   une racaille  qui a trouvé sous le badigeon de  l’idéologie salafiste un support et une justification à sa  haine de la France, des impies, des koufars, des infidèles, des croisés… .

    Un terrorisme désormais enkysté dans  le sol français  qui est aussi  le fruit de l’immigration-massive, de l’échec de l’assimilation, du laxisme d’Etat, du masochisme anti-national,  du refus par nos élites d’affirmer  nos valeurs helléno-chrétiennes  et surtout de les défendre sans esprit de recul. Pour ne parler que de lui,  le très européiste maire de Strasbourg  milita en 2015  pour  l’accueil des immigrés clandestins (migrants) lors du tsunami migratoire déclenché par l’ouverture des frontières de l’Allemagne par Angela Merkel. Il  s’était aussi signalé par cette  proclamation qui est restée dans les annales, déclarant « servir des repas halal dans les écoles par respect pour la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect pour la laïcité. » Cette phrase se suffisant à elle-même,  tout autre commentaire serait superflu.

    La présence d’un foyer islamiste radical à Strasbourg est déjà ancienne ont rappelé un certain nombre de commentateurs; des attentats y ont déjà été déjoués  in extremis grâce  à  la vigilance de nos services de renseignements. Ce fut le cas notamment en 2003, bien avant l’émergence de l’Etat Islamique,  avec le démantèlement d’une  cellule qui  devait frapper la  Cathédrale de Strasbourg et commettre un  massacre au Marché de Noël.

    Hier,  c’est  donc  encore le Marché de Noël qui était visé, pour taper au portefeuille un évènement  annuel très important pour l’économie de la ville. Mais aussi bien sûr,  pour s’attaquer symboliquement  à  une fête annonçant pour les Chrétiens  la naissance du Sauveur et pour tous les  Européens, croyants ou non, un moment de réjouissance collective, si ce n’est communautaire,  la victoire de la lumière sur les ténèbres. C’est à quelques mètres du magnifique sapin illuminé dressé au cœur de la ville, que Chérif Chekatt  a entamé son périple sanglant;  sapins  qui comme les crèches chassées de   nos écoles, de nos mairies, de nos  bâtiments administratifs dans les banlieues de la diversité (avec le soutien indirect des laïcards anti-cathos), déclenchent l’animosité des nouveaux arrivants les plus extrémistes   qui se disent heurtés dans leur sensibilité, dans leur foi, par ce type de provocations. 

    Nous assistons ces dernières années de la part des progressistes à des actes de soumission, de dhimmitude,  proprement insupportables affirme  Bruno Gollnisch.  Nous nous en étions fait l’écho ici, à Amiens, l’équipe du maire PS, Gilles Demailly, au nom du  « vivre ensemble» ,  avait   rebaptisé le Marché de Noël  en «Marché d’Hiver ».» Idem pour le Marché de Noël de Bruxelles  rebaptisé Loisirs d’hiver tandis que la Croix rouge dans cette même ville entendait se renommer La rouge, afin de faire disparaître  le mot  croix… Ne nous y trompons  pas, cette éradication sémantique est tout sauf anecdotique. Elle procède d’un terrorisme intellectuel, véhiculé par les lâches  et/ou les  prosélytes  des sociétés ouvertes,   qui ouvre la voie au terrorisme sanglant que nous subissons aujourd’hui.

    https://gollnisch.com/2018/12/12/terrorismes-arretons-de-reculer/

  • Le meilleur remède contre le complotisme, c’est la vérité, même quand elle dérange

    IMG_5700-845x475.jpg

    En ce lendemain d’attentat, un mini-drame dans le grand, une indignation collatérale en marge de la grande ont enflé jusqu’à pénétrer l’hémicycle de l’Assemblée via l’intervention d’un député LREM et à être dénoncés par le ministre de l’Éducation nationale. Parmi les gilets jaunes circulerait une rumeur complotiste : cet attentat, en faisant diversion, tomberait à pic pour le gouvernement, ce qui le rendrait donc suspect.

    Une idée, évidemment, farfelue – les islamistes n’ont pas attendu les gilets jaunes pour commettre des attentats et il n’y a aucune raison que cette gronde les dissuade d’en commettre d’autres. Du reste, si, à court terme, un attentat peut sembler servir le gouvernement, à moyen, il fait aussi montre de son impéritie – et une surréaction, de l’autre côté, qui ne l’est pas moins : la situation est grave et puisque cette thèse ne tient pas debout, était-il utile de s’abaisser à en parler, de perdre son temps et sa salive à se draper dans sa dignité pour la dénoncer ?

    La vérité est que si cette accusation doit susciter une réaction, c’est la réflexion.

    D’abord, comment en est-on arrivé là ? Comment la relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, mais aussi les informants et les informés – pour parler chic -, a-t-elle été abîmée jusqu’à rendre crédibles, auprès de toute une partie de la population, ces échafaudages improbables ? Au-delà de l’irrationnelle frustration de voir ce vaste mouvement trouver soudain un coup d’arrêt, il y a nécessairement une immense défiance qui s’est installée. Peut-être parce que certains ont le sentiment d’avoir été trop longtemps roulés dans la farine. Manipulés. Pris pour des abrutis auxquels on a fait le coup du mépris.

    C’est le syndrome du cocu – le jaune leur va si bien – qui, à la longue, devient paranoïaque et soupçonne sa dulcinée de le tromper dès qu’elle passe le pas de la porte, même pour aller chercher le pain. C’est Georges Dandin dont la femme, lorsqu’elle est accusée, pousse de grands cris d’indignation et invoque sa vertu outragée, alors qu’il n’est pourtant pas si crétin.

    Comment y remédier, ensuite ? Mais pas à pas, avec patience et humilité, en reconnaissant ses torts et en s’amendant. La confiance ne s’impose pas, elle se mérite et se (re)conquiert. La rumeur sur les réseaux sociaux est à la presse ce que le rebouteux est au médecin : c’est quand on ne croit plus à l’autre que l’on place sa foi dans l’un. Pour retrouver sa clientèle et damer le pion du charlatan, l’homme de l’art n’a d’autre choix que d’en finir avec ses diagnostics désastreux et ses traitements sans effet.

    Ce gouvernement l’a-t-il compris ? Rien n’est moins sûr. Lorsque Emmanuel Macron dit qu’il faut oser parler d’immigration alors qu’il vient, en catimini, de signer par procuration le pacte de Marrakech qui suscite tant d’inquiétude, il ressemble au mari volage qui de retour, le soir, de sa garçonnière promet à sa femme, en lui tapotant la main, qu’il n’éludera pas le sujet si important de la fidélité. Le gilet jaune fait mentir Serge Lama, dont il apprécie pourtant sûrement le talent : cocu, mais pas content.

    Gabrielle Cluzel

    http://www.bvoltaire.fr/le-meilleur-remede-contre-le-complotisme-cest-la-verite-meme-quand-elle-derange/

  • Attentat de Strasbourg : après le fantasme séditieux, la réalité terroriste

    Capture-21.png

    La réalité terroriste nous rappelle à l’ordre depuis Strasbourg. Mardi soir, un homme a ouvert le feu dans la rue, faisant ainsi plusieurs victimes. À l’heure où ces lignes sont écrites, on compte déjà au moins deux morts et plusieurs blessés.

    Quelques jours avant le 11 novembre, on avait arrêté des pieds nickelés d’extrême droite qui auraient menacé la vie du président de la République. La semaine dernière, Castaner, Nuñez, Darmanin – j’en passe et des « meilleurs » – hurlaient au loup. Il fallait mater les séditieux, les factieux, les émeutiers. La situation était « gravissime », pour Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes : la République, la démocratie étaient en danger car des gilets jaunes avaient appelé de leurs vœux la nomination d’un général à Matignon – en l’occurrence le général de Villiers, bien connu pour ses penchants putschistes et les tendances complotistes ! Les milices d’extrême droite faisaient régner la terreur dans les rues de Paris, trois samedis de suite. Des chemises brunes qui se cachaient sous des capuches de survêtement organisaient des nuits de cristal et pétaient les vitrines des boutiques de luxe. Bref, le fantasme favori de la gauche.

    Et, ce mardi soir, la réalité cruelle, récurrente, meurtrière nous rappelle où est le vrai danger, la vraie menace. Certes, cette réalité, certains semblent avoir du mal à l’admettre. Ainsi, un certain Emmanuel Foulon, collaborateur d’un député socialiste belge au Parlement européen, témoignant en direct depuis Strasbourg sur CNews, se posait la question si cette fusillade était l’œuvre d’islamistes ou de l’extrême droite. On ne sait jamais.

    La réalité, c’est le terrorisme islamiste. Très probablement : le ministre de l’Intérieur et le procureur de Paris sont partis pour Strasbourg. Et nous sommes repartis pour des débats en boucle sur les chaînes d’information continue. Sur ce qu’on aurait pu ou dû faire pour éviter cet attentat commis, nous dit-on, par un homme fiché S pour radicalisation. Des armes, dont des grenades, ont été trouvées à son domicile. Comparaison n’est pas raison, mais samedi dernier, on arrêtait et mettait en garde à vue des dizaines de personnes préventivement, bien en amont de la manifestation des gilets jaunes, sous prétexte qu’elles transportaient dans leur véhicule, non pas des kalachnikov, mais des « armes par destination » (un cric de voiture peut être considéré comme une « arme par destination ») ou des masques pour se protéger des gaz lacrymogènes. Mais cela n’a sans doute rien à voir avec la lutte contre le terrorisme, nous expliquera-t-on doctement. Et puis nous sommes dans un État de droit…

    Entre fantasme et réalité, le cauchemar.

    Thomas Bertin

    http://www.bvoltaire.fr/attentat-de-strasbourg-apres-le-fantasme-seditieux-la-realite-terroriste/

  • L’autorité a fait pression sur la police afin qu’il y ait un maximum d’interpellations

    L’autorité a fait pression sur la police afin qu’il y ait un maximum d’interpellations

    C’est ce que révèle Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police —Policiers en colère :

    «Notre organisation syndicale tient à souligner l’extrême difficulté qu’ont rencontrée nos collègues officiers de police judiciaire dans le cadre de la mission qui leur a été confiée le 8 décembre. Ils sont soumis à deux autorités. La première est l’autorité administrative qui peut être exercée par le commissaire, le préfet ou le ministère de l’Intérieur. Or cette autorité a fait pression sur nos collègues afin qu’il y ait un maximum d’interpellations suivies de gardes à vue. La seconde autorité est judiciaire, en l’occurrence le procureur de la République. On ne met pas les gens en garde à vue n’importe comment. Il faut que la situation le justifie. Il se trouve que beaucoup des motifs d’interpellation donnés le 8 décembre étaient légers. Raison pour laquelle de nombreux individus s’en sont sortis avec un simple rappel à la loi.»

    ​Nicole Belloubet, ministre de la Justice, refuse d’entendre parler «d’interpellations préventives» pour la journée du 8 décembre, un terme qui «n’est pas justifié» selon la Garde des Sceaux.

    Michel Thooris la contredit :

    «Notre organisation avait demandé des interpellations préventives du moment où nous avions les éléments nécessaires afin d’être à peu près certains que les individus allaient se livrer à des violences. En revanche, un certain nombre de personnes ont été arrêtées pour simplement avoir été en possession de masques. La difficulté pour nos collègues était de répondre à la très forte demande de notre autorité administrative pour multiplier les arrestations quitte à composer avec un cadre légal et juridique contestable.»

    Me Avi Bitton, avocat d’un interpellé, déclare :

    «Je ne vais pas crier à la dictature, mais il y a une dérive autoritaire du gouvernement. Dès 8 heures du matin, avant même que la manifestation ne démarre, des interpellations arbitraires ont eu lieu en marge. Le gouvernement voulait dissuader les Gilets jaunes d’aller manifester, les chiffres des gardes à vue ont immédiatement été donnés. C’était une opération de communication. Le résultat c’est que 70% des gardes à vue se terminent sans poursuite. La justice est prise en otage. Les gardes à vue préventives, ça n’existe pas dans le Code pénal.»

    En revanche, pour les racailles qui sont venues effectuer des razzias dans la capitale, il semble qu’il n’y ait pas eu d’arrestation préventive… Faible avec les forts, et fort avec les faibles.

    https://www.lesalonbeige.fr/lautorite-a-fait-pression-sur-la-police-afin-quil-y-ait-un-maximum-dinterpellations/

  • De la racaille, de la canaille et de la gauchaille

    6a00d8341c715453ef022ad3a666ec200d-320wi.jpgOn aura donc entendu, au soir des manifestations de ce 8 décembre, pas mal de bilans en forme de satisfecit. Qu'on nous permette de grincher. Les contradictions du Figaro nous étonneront toujours. Après avoir constaté que "les dégâts à Paris plus importants que la semaine dernière"[1] et que "les commerçants sont excédés"[2]le lecteur découvre un incroyable cocorico : le dispositif de sécurité serait plébiscité[3]Décidément mes réticences pour la démocratie référendaire dite "directe" reçoivent ici une confirmation. On trouvera, une fois encore, plus près de la réalité, l’article de Jean-Dominique Merchet dans L'Opinion qui parle d'un match nul.[4]

    Toute opération en France contre la racaille et la canaille se heurte en effet aux sabotages obliques de la gauchaille.

    Ainsi, deux jours avant la manif les bons esprits enjoignaient aux bobos et aux bisounours de s'apitoyer. On répétait le scandale du jour en boucle, sur toutes les radios, les sites internet, etc., à Mantes-la-Jolie, faute de menottes, les policiers auraient forcé des dizaines de jeunes à rester, dans l'attente d'être embarqués, les mains sur la tête.[5] Pauvres angelots[6].

    Chacun, comme toujours, voit midi à sa porte. Tel syndicat policier semble se satisfaire du résultat obtenu par les dispositifs de sécurité ce samedi 8 décembre. Le gouvernement de son côté, ou plus précisément le préfet de Police de Paris, sur son siège qu’on espère éjectable, souhaite focaliser sur la situation des Champs Élysées. Contrairement à l'Acte III, précédant cet Acte IV, l'arc de Triomphe n'a pas été vandalisé, le cordon de protection et d'intervention n'a pas été éclaté, le musée n'a pas été pillé. Faut-il se contenter d’un tel soulagement ?

    Ayant cependant parcouru à pied toute une partie de cette ville immense, autrefois aimée, votre chroniqueur et serviteur avoue ne pas pouvoir partager de tels satisfecit. Les boutiques pillées, ici un petit fleuriste, ailleurs un horloger, les grands magasins fermés un jour d'achats de Noël, les voitures brûlées, les dégradations de toutes natures, rien de tout cela n'incite à applaudir, pas plus les responsables de l'ordre, encore moins ceux du désordre. Rien qui puisse inciter quiconque à rejoindre, effrayé, les rangs de l'électorat macronien.

    Si nos technocrates comptent sur la peur de la majorité silencieuse, ils se trompent. La violence aurait dû, de toute manière, être arrêtée un mois plus tôt. Or, entre le 1er et le 8 décembre, elle n'a pas reculé, elle n'a pas été empêchée : elle n'a été que déplacée, dans la Capitale vers d'autres quartiers que les symboliques Champs Élysées, et ailleurs qu'à Paris, elle s'est aggravée, endommageant d'autres grandes villes, de Lille à Marseille, vers Bordeaux, Nantes ou Toulouse. À noter la réaction du maire de Saint-Étienne déplorant la priorité privilégiant le siège du pouvoir central et les métropoles.

    Et ces métastases ont pris une couleur qu'on pouvait prévoir, le jaune a tourné au rouge.

    Ne cherchons ni à réécrire l'Histoire, ni à radoter. L'État a échoué dans une tâche aussi essentielle que la défense des frontières : la sûreté des citoyens: ... aussi bien celle des honnêtes gens qui souhaitent manifester leur ras le bol fiscal, ... que celle des Français qui croient encore pouvoir s'exprimer faute de mieux par un bulletin de vote... Rappelons que celle-ci figure au nombre des droits naturels et imprescriptibles de l'homme dont se réclame la déclaration de 1789, associant la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression[7].

    Les 17 et 24 novembre, comme le 1er décembre, des consignes absurdes avaient permis les excès que l'on déplorait : le 8 décembre, on allait voir ce qu'on allait voir. On a vu.

    Il suffisait de se promener, pas trop loin des faits, pour comprendre la nature de la vermine débordant des égouts. Comme dans tous les scénarios révolutionnaires, elle rassemblait les haines recuites, tous les instincts de coupeurs de têtes, toutes les canailles.

    Les quelque 2 000 arrestations auront quand même permis un travail administratif utile. Au moins, sur les centaines d'émeutiers gardés à vue, les services de police auront pu prélever les ADN, les ficher et les répertorier. Mais il conviendrait aussi de recenser, en vue de l'avenir, toute la gauchaille complice des racailles et des canailles qui ne survivent qu'avec la complaisance de l'idéologie médiatique.

    Nettoyez-moi tout ça…

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. Flash Actu du Figaro.fr avec AFP
    Mis à jour le 09/12/2018 à 09h45 | Publié le 09/12/2018 à 09h38
    [2] cf. "Gilets jaunes: face aux dégâts considérables, les commerçants sont excédés".
    [3] cf. "Gilets jaunes: un dispositif de sécurité plébiscité."
    [4] cf. "Forces de l’ordre contre Gilets jaunes: match nul
    [5] cf. "A Mantes-la-Jolie, des dizaines de jeunes agenouillés mains sur la tête"
    [6] sur le contexte : "Des lycéens jettent des pierres sur les forces de l’ordre à Mantes-la-Jolie".
    [7] Les lecteurs de la Somme Théologique de saint Thomas d'Aquin y ajouteraient aussi le droit au tyrannicide. Nous n'en sommes pas là.

    https://www.insolent.fr/

  • Professeur égorgé à Courbevoie : l’assassin est un musulman comme les autres (selon la justice)

    Professeur égorgé à Courbevoie : l’assassin est un musulman comme les autres (selon la justice)

    C’est intéressant : le procureur de la République de Nanterre a décrit l’assassin du professeur égorgé à Courbevoie comme « pas délirant, mais en décalage avec les faits ». Il a reconnu avoir « tué son enseignant de plusieurs coups de couteau ». Le magistrat a précisé que le suspect en voulait personnellement à sa victime. Pour cause, ce professeur d’anglais aurait « fait un dessin qu’il aurait diffusé en cours en 2016 », « insultant pour le prophète ».

    « Connu d’aucun service de renseignement », l’individu ne présente apparemment pas « d’élément de radicalisation », mais est davantage perçu comme quelqu’un de « très religieux, très pieux, très pratiquant ».

    Son profil Facebook est également très normal :

    Bref : un musulman comme les autres en somme…

    L’homme, Pakistanais, qui ne parle que l’ourdou et l’anglais, était en situation irrégulière sur le sol français depuis septembre 2017, son visa étudiant ayant expiré.

    https://www.lesalonbeige.fr/professeur-egorge-a-courbevoie-lassassin-est-un-musulman-comme-les-autres-selon-la-justice/

  • RÉVOLTE POPULAIRE : mépris de l'Histoire, issue désastreuse

    1334971850.jpg

    Xavier Raufer est un essayiste, expert en questions de criminalité. Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt l'entretien qu'il a donné à Atlantico le 4 décembre. A l'avant-veille d'une nouveau samedi de révolte qui pourrait, dans un sens ou dans un autre, être crucial. LFAR 

    Par  Xavier Raufer 

    Après le marasme de samedi en sommes-nous  vraiment arrivés à un  moment où les  forces de  l'ordre ne peuvent plus contenir un mouvement  insurrectionnel  ?

    Si, elles le peuvent bien-sûr, et ce qui advient depuis  trois samedis est une honte. 

    Pillages et déprédations sont le fait, d'une part des Blacks Blocks et de l'autre, des racailles de banlieue. 

    Voyons tour à tour ce qu'il en est.

    A Paris et alentours (92, 93, 94) opère la Direction  du renseignement de la préfecture de police (DRPP, ex-RGPP), l'outil de  renseignement civil le plus ancien de France - et sur son territoire, le plus affuté. 

    L'auteur est formel : la DRPP connaît un par un les deux ou trois cents pires anars  et Black blocks et peut aisément, sur instruction, les cueillir au nid avant émeute  (dans les beaux quartiers ou divers squats...) pour les isoler quelques heures ; les  codes en vigueur le permettent. 

    En prime, ces milieux anarchistes grouillent d'indicateurs. En Ile-de-France, la PP connaît ainsi en détails les préparatifs d'une émeute. 

    Et l'Europe du renseignement existe : quand trente émeutiers allemands (les plus  aguerris), belges ou italiens, partent pour Paris se joindre à la « fête », un  signalement nominal est fourni. Ces alertes donnent l'immatriculation des  véhicules, des itinéraires, etc. (les « indics », toujours...). Dans ce  cas, un barrage  filtrant règle le problème.

    Ainsi, tout gouvernement français peut, sinon neutraliser une  émeute - du moins,  en  limiter à 90% les  dégâts. Exemple : avant l'élection présidentielle, les Black  blocks voulaient ravager le secteur du Zénith le 17 avril 2017, lors d'une réunion  du Front national. Prévenue (comme  d'usage), la police agit et l'affaire avorte. Or  cela, elle le peut toujours - même en décembre 2018.

    Racailles : voulant pourrir la situation et salir les manifestants, les autorités ont  rouvert le RER - Champs-Elysées le premier samedi de  manifestation des  « Gilets-Jaunes ». C'est alors que les pillages ont commencé. De la banlieue nord,  des bandes ont investi les « beaux-quartiers ». Policiers et gendarmes de terrain  l'affirment tous : c'est en fin de journée que les racailles surgies du RER ont pillé.  Voilà la réalité.

    Le gouvernement ne prendrait-il pas un risque à amalgamer les casseurs et  les gilets pour des  raisons purement politiques, étant donné le pouvoir de  nuisance des ultras et casseurs observé à Paris ?

    Agir ainsi est une folie politique. Le président Macron, son  Premier ministre et leur  cour ont négligé une règle cruciale, s'agissant de la France et du peuple français.  Règle que TOUS les présidents de la Ve République ont sinon  observée  avec  soin : attention aux peuples régicides. Sur les quelques cent vrais Etats-nations au  monde, trois ont tué leur souverain - non attentat ou accident, mais exécution  délibérée : l'Angleterre, Charles Ier, janvier 1649 ; la France, Louis  XVI, janvier  1793 et le Tsar, juillet 1918. Ces peuples-là subissent, courbent l'échine, acceptent  tout - soudain, un jour comme un autre, renversent violemment la table. 

    le Président Macron et sa cour n'ont pas vu la révolte arriver. Ils ont négligé  l'effrayant avertissement de Tocqueville, dans L'ancien régime et la révolution : « Il  est curieux de voir dans quelle sécurité étrange vivaient ceux qui occupaient les  étages supérieurs de l‘édifice social au moment même où la Révolution commençait, de les entendre, discourant entre eux sur les vertus du peuple, sa douceur, son dévouement, ses innocents plaisirs ; quand déjà 93 est sous leurs  pieds : spectacle ridicule et terrible ».

    En définitive, jusqu'à quel point la gestion par le ministère de l'Intérieur de cet événement est-elle à mettre en cause ?

    Chacun sait - d'abord les dirigeants de la police et de la gendarmerie - que M.  Castaner ne connaît rien à la sécurité ni au maintien de l'ordre et que M. Nunez  est le de facto ministre. Cela importe car le général en chef jouit d'un crucial pouvoir  d'impulsion sur toute bataille sérieuse. Mais en l'occurrence, après les trois  samedis terribles vécus par la capitale, tous les doigts accusateurs sont pointés  sur le préfet de police. 

    Manipulations obscures visant à piéger les manifestants, à les égarer et  discréditer ; à faire pourrir la situation, comme déjà dit plus haut.  En privé, les syndicats de  police sont furieux - et inquiets de l'avenir proche. A mesure que les samedis  passent,  ils voient se multiplier les demandes d'arrêt-maladie, dans les forces de  l'ordre du terrain. 

    De l'épuisement, bien- sûr - mais aussi un sourd dégoût, un refus de réprimer  ceux d'en face - qui comme eux, sont aussi de la France d'en bas, partagent leurs  frustrations et colères. Comme déjà souligné, la IVe République s'effondra suite à  une grève de la police. Là encore, l'histoire existe ; la négliger est lourd de  conséquence.    

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • La petite frayeur des mal pensants

    6a00d8341c715453ef022ad3c56b73200b-320wi.jpgTraçant ces lignes à la veille de l'Acte IV des mobilisations de gilets jaunes, on ne peut que prendre acte, ce 7 décembre, des étonnantes prévisions et des bonnes résolutions du ministre de l'Intérieur. Il n'obligera plus ses hommes à demeurer l'arme au pied, à recevoir des pavés et à devoir y trouver l'ADN des émeutiers interpellés. Il ne permettra plus les outrages, les déprédations, les incendies volontaires. Revirement total par conséquent du citoyen Castaner : il parle et paraît vouloir agir en qualité de responsable – celui qui répond – du maintien de l'ordre public, des biens et des personnes, et plus encore de nos chères, très chères, institutions républicaines.

    Depuis le 17 novembre, il s'était montré d'une incompétence rare, mettant en place un dispositif que l'on qualifiera gentiment, restons dans l'euphémisme, "d'humaniste" : en ce sens qu'il ne fallait surtout pas faire bobo aux gauchistes, surtout pas nommer les black blocs, surtout pas stigmatiser la provenance des voyous et pillards.

    "Cet heureux temps n'est plus, tout a changé de face"[1]La tempête gronde. Notre président préféré se tait, le meilleur moyen de ne pas dire des bêtises. Assez de paroles, des actes, n’est-ce pas. Retenez le Castaner ou il fait un malheur. Tous sur le pont. Et, reconnaissons qu’on n’y va plus avec le dos de la cuillère : 80 000 hommes et femmes mobilisés, même la police judiciaire m’a-t-on dit, des petits blindés. De quoi rassurer les braves gens, screugneugneu.

    Mais à notre époque, le pouvoir ne saurait mobiliser les gendarmes, motiver les CRS, montrer sa force, modeler ses biceps, motoriser ses cyclistes et muscler ses troupes, sans le secours des consciences médiatiques.

    On a donc appris[2] que Le Parisien, jadis libéré, hébergeait en date de ce 7 décembre un appel au calme signé de 175 intellectuels français de haute qualité. En tête de gondole figure un prince de l'intelligence et du bon goût français en la personne de Cyril Hanouna. Ben mon cochon, l'eusses-tu cru ?

    Ne méprisons quand même pas un tel vœu. Reconnaissons-le partagé par de nombreux citoyens, autrement plus intéressants que ce vilain bonhomme[3]. Écoutons-les favorablement et puisse l'exaucer le dieu du Tonnerre, le vrai, projetant par exemple, c'est tout à fait dans ses cordes, une trombe d’eau salutaire. Un tel acte de Dieu laverait ainsi nos villes de leurs souillures, protégeant les boutiques des Champs-Élysées où, dois-je l’avouer je n’achète jamais rien, et, plus encore, les vitrines des commerçants de nos quartiers et de ce qui reste des artisans de notre Vieux Paris.

    Il ne se produit jamais ce que les astrologues de Cour prévoient. Encore moins ce qu'ils promettent. Retenons cependant, dans le meilleur des scénarios, c'est-à-dire dans le cas d'une happy end pour bisounours hollywoodiens, qu'au moins nos technocrates et nos maîtres auront serré leurs petites fesses.

    Or, au livre des Proverbes, il est écrit que la crainte du Seigneur est le commencement de la Sagesse.[4]

    Ils ont vu le peuple, et ça fait peur, hein.

    Pourquoi ne lisent-ils pas Louis-Ferdinand Céline, je vous le demande. Ils sauraient ce qu'il faut vraiment penser de la démocratie. "Le peuple… écrivait-il, oui… à condition de ne pas voir sa gueule".

    Pensons aussi à ce slogan qu'on entendait il y a un demi-siècle, si joyeusement scandé par Alain Robert et ses camarades, au lendemain de la grande chienlit de 1968 : "aujourd'hui l'anarchie, demain l'ordre nouveau".

    JG Malliarakis  

    Pour soutenir L'Insolent et souscrire un abonnement payant cliquer sur ce lien.

    Apostilles

    [1] cf. Racine Phèdre Acte Ier scène 1 : "Cet heureux temps n'est plus. Tout a changé de face, /Depuis que sur ces bords les dieux ont envoyé/ la fille de Minos et de Pasiphaé."
    [2] cf. "Transformer la colère en débat : l’appel à la sagesse lancé aux Gilets jaunes" 
    [3] Surtout ne googlisez pas "cyril hanouna + pétition".
    [4] cf. Proverbes 1,7 et Psaume 111,10.

    https://www.insolent.fr/