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international - Page 1076

  • Discrimination positive: Même les américains n’en veulent plus

    La France a quelques 50 ans de retard pour imposer dans des « lois civiques » à la française, un avancement des gens de couleurs et autres minorités incluant quotas et discriminations positives raciales ou sexuelles. Ce racisme à rebours consistant à favoriser les défavorisés , quitte à punir les méritants, semble avoir enfin vécu dans le pays qui a inventé cette aberration, les Usa.

    La Cour suprême des États-Unis a validé une loi du Michigan interdisant la discrimination positive dans l'enseignement supérieur, un coup porté à ces mesures héritées du mouvement pour les droits civiques des années 1960. Une décision essentielle, un tournant dont nos médias n’ont pas beaucoup parlé. La plus haute juridiction du pays a jugé conforme à la Constitution cette loi qui interdit la prise en considération de la race ou du sexe pour les admissions à l'université. Dans une décision, rendue par six juges contre deux, un neuvième s'étant récusé, elle a renversé un arrêt d'une cour d'appel qui avait invalidé un article de la Constitution de l'Etat , estimant que les électeurs avaient parfaitement le droit de changer leur Constitution pour interdire à leurs universités une telle discrimination positive en faveur des minorités.

    Après avoir fixé l'an dernier des limites à l'usage des quotas raciaux à l'Université du Texas, la Cour suprême confirme cette fois l'interdiction par la loi de toute préférence raciale à l'admission des universités de l'Etat. Cet amendement à la constitution de l'État interdit aux universités publiques, aux écoles et aux recruteurs pour emplois publics de « discriminer ou d'accorder un traitement préférentiel à tout individu ou groupe en fonction de la race, du sexe, de la couleur de peau, de l'ethnie ou de l'origine » . Le Michigan était soutenu devant la Cour suprême par les États de l'Arizona, de l'Alabama, Géorgie, Oklahoma et Virginie occidentale. Les médias progressistes américains n’ont pas hésité à parler du retour de la ségrégation sudiste et de la revanche de George Wallace, ancien gouverneur de l’Alabama.

    Le concept de discrimination positive est né de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960. Toutefois, les quotas ethniques furent remis en cause dès 1978 par une décision de la Cour suprême, l'arrêt Bakke, qui enjoignait les universités à promouvoir la diversité, mais sans la chiffrer de façon formelle. Depuis, huit états ont interdit la discrimination positive pour les procédures d'admission universitaires. C'est le cas du Texas depuis 1997 , de la Californie ( 1998 ) ou de la Floride ( 2001 ) . Les établissements les plus sélectifs de ces Etats ont connu une chute sensible du nombre d'étudiant noirs et hispaniques. A l'université de Michigan Ann Arbor, le nombre de Noirs a baissé de 33% depuis 2006, alors que les inscriptions augmentaient de 10%. En 1991, la Californie comptait 36 % d’Hispaniques en âge d'entrer à l’université, et cette minorité représentait 23 % des effectifs de l’université de Berkeley. Vingt ans plus tard, et alors que la communauté avait grossi (49 % d’Hispaniques en âge d'entrer à l’université), le campus de Berkeley n’en comptait plus que 11 %. Soit une chute de 38 points. Entre les deux dates, un fait : en 1998, l’Etat a interdit toute discrimination positive dans les procédures d'admission universitaires. « Les chiffres ne mentent pas », conclut Sonia Sotomayor juge hispanique et progressiste

    Les chiffres certes ne mentent pas, mais pourquoi une telle chute quand des quotas ne sont plus imposés ? racisme ou inégalités sociales, ethniques ou raciales. Voila la vraie question…. La poser est une chose, y répondre en toute liberté d’opinion n’est pas totalement possible en France comme différentes études sur ce sujet totalement diabolisées le prouvent. Lorsqu’un des plus grands biologistes du XXème siècle, le Prix Nobel James Watson, nota que les peuples descendant des Africains présentaient un QI moyen inférieur à celui des Européens ou des Asiatiques de l’Est, il a été condamné par les mass-médias et les éléments de l’élite scientifique l’ont forcé à se retirer de son poste de président du laboratoire de Cold Spring Harbor. Le cas de Watson n’est pas unique. Il n’est pas le dernier d’une longue lignée d’universitaires qui ont été mis au pilori et ont été diffamés. Le décompte détaillé est donné par Hunt. Les autres sont le Prix Nobel William Shockley, Hans Eysenck, Linda Gottfredson, Richard Lynn, Richard Herrnstein, Charles Murray, Christopher Brand, Glayde Whitney, Helmuth Nyborg et Tatu Vanhanen.

    Dénoncer le racisme au nom de la morale est une chose, interdire tout débat scientifique sur les races et imposer des tabous en est une autre.

    Jean Bonnevey

    source : http://metamag.fr/metamag-2042-Discrimination-positive.html

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuppFFkkVpGRWkGbTR.shtml

  • « Malaise de l’Occident/ Vers une révolution conservatrice ? » de Paul-François Paoli.

    « Autrement dit, le vrai clivage n’est plus tant entre droite et gauche, même si celui-ci persiste, qu’entre conservatisme et libéralisme. »

    Paul-François Paoli, qui est chroniqueur au Figaro littéraire et auteur de nombreux essais, vient de publier un livre intitulé « Malaise de l’Occident/ Vers une révolution conservatrice ? » aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.

    Conservatisme et libéralisme

    L’ouvrage de Paul-François Paoli est consacré à l’opposition entre conservatisme et libéralisme qui est désormais l’opposition centrale du débat philosophico-politique contemporain ; la pseudo-opposition entre droite et gauche n’est que l’élément essentiel de la démocratie parodique et spectaculaire orchestrée par l’oligarchie : « Autrement dit, le vrai clivage n’est plus tant entre droite et gauche, même si celui-ci persiste, qu’entre conservatisme et libéralisme ».

    Le libéralisme est fondamentalement et radicalement individualiste et, de ce fait, mondialiste, universaliste, hostile à tous les enracinements et favorable au nomadisme. Il admet l’égoïsme (depuis Mandeville), le désengagement à l’égard de toute forme de communauté (les libéraux nient même la société : « There is nothing such as a society », disait la Dame de fer !) et favorise le développement du narcissisme. L’obsession individualiste conduit à la négation de tous les déterminismes, qu’ils soient naturels, culturels ou historiques, et génère le fantasme de l’auto-engendrement de soi.

         « Ici encore il ne s’agit pas de verser dans l’idolâtrie particulariste mais de comprendre à quel genre de psychose la fragilité identitaire expose les individus. Distinction entre les sexes, entre les enfants et les parents, entre les éducateurs et les élèves. Distinction entre les cultures qui ne doivent pas empêcher les échanges mais au contraire leur donner du sens. Notre conviction est que ni la métaphysique républicaine, ni l’optimisme libéral ne peuvent répondre à ces défis. Seul un conservatisme éclairé et assumé le peut, un “conservatisme” auquel nous donnons un sens civilisationnel et que nous opposons à la barbarie, que nous définissons comme le règne de l’informe et de l’indistinct. »

    En effet l’idéologie libérale-libertaire qui a gagné la quasi-totalité des classes politique et médiatique a pour objectif l’indistinction et, comme conséquence, l’informe. Indistinction parce qu’il n’y a plus, pour les tenants de cette idéologie, ni femmes ni hommes, ni Blancs ni Noirs, ni Bretons ni Auvergnats, mais seulement des bipèdes génériques qui prétendent se « construire » et se « reconstruire » eux-mêmes. Non seulement cette idéologie ignore les héritages naturels et culturels mais, de plus, elle s’oppose à toute « mise en forme » des humains selon des règles de vie et d’éthique propres à chaque culture particulière. Le bipède nomade et cosmopolite choisit ou établit lui-même les règles auxquelles il accepte momentanément de se plier. Le résultat de ce processus est très largement observable dans les sociétés occidentales au sein desquelles l’égoïsme, le narcissisme, l’obsession du sexe et de la richesse sont les « valeurs » montantes. La civilisation libérale-libertaire a entamé un processus entropique qui en fera une civilisation informe ; mais sera-ce encore une civilisation ou un agrégat néo-primitif constitué de bandes concurrentes utilisant tous les moyens à leur disposition pour parvenir à leurs fins ?

    Puisque nous parlons de l’opposition entre libéralisme et conservatisme, il n’est pas inutile d’évoquer le cas des « conservateurs-libéraux », ces libéraux qui sentent bien que la société libérale est une société dans laquelle la révolution est permanente, ce qui interdit le maintien de toute tradition. Ils ont imaginé une société qui serait donc libérale en économie et conservatrice en matière culturelle, mais, comme le philosophe Jean-Claude Michéa l’a montré, le libéralisme est un bloc et il n’est pas possible d’établir une cloison étanche entre ses deux pôles. Le libéralisme culturel mène au libéralisme économique (c’est ce qui se passe du côté gauche de l’échiquier politique) et le libéralisme économique implique inévitablement une plongée dans le libéralisme culturel (c’est ce que nous observons du côté droit du même échiquier). Le libéral-conservatisme est une impasse parce que le libéralisme est la négation du conservatisme.

    Paul-François Paoli résume très bien la nature de l’opposition entre libéralisme et conservatisme :

        « En ce sens, libéralisme, socialisme, féminisme sont les progénitures d’un même projet issu des Lumières dont l’objet est de faire émerger une humanité unifiée à l’aune de l’Homme Universel. A cela s’oppose radicalement le conservateur, quel qu’il soit. Au nom de la liberté de rester soi-même, mais surtout au nom de la diversité. Diversité des races, des cultures, et des sexes. Diversité des individus. »

    Il définit très justement le conservateur comme celui qui s’oppose au règne de l’Individu intégral et qui « préserve l’homme du danger de l’autonomie radicale et prétend même l’en préserver contre lui-même ».

    De Gaulle : un conservateur républicain

    Paul-François Paoli considère, à juste titre, que le général De Gaulle a été, parmi les hommes politiques français du siècle dernier, un des rares authentiques conservateurs. La dimension profondément conservatrice de la pensée gaullienne a été gommée par les récupérateurs de gauche mais on peut ajouter qu’elle l’a été également par ses pseudo-héritiers de droite. Les uns et les autres s’emploient à rabattre la pensée gaullienne sur l’idéologie des droits de l’homme à laquelle le Général était totalement étranger. Ce n’est pas pour défendre les droits de l’homme qu’il est parti en Angleterre mais pour tenter de libérer la nation française qui ne se résume nullement à la Révolution française et aux Lumières, contrairement à tout ce que les médias et les politiciens veulent nous faire croire. D’ailleurs, comme le fait remarquer Paul-François Paoli, le Général ne se référait pas à la Révolution française ni aux ténors révolutionnaires ; il avait intégré dès avant la guerre de 1914-1918 l’idée de république mais nous ignorons le sens qu’il lui donnait. Il est permis de penser cependant que ce n’était pas celui que lui donnent nos républicains sans-culottes qui sont les héritiers d’une pensée foncièrement libérale (faiblement teintée de républicanisme romain en général et marquée plus ou moins par l’égalitarisme selon les courants) :

        « Ce qui distingue la pensée gaullienne du messianisme républicain est ceci : il y a un peuple français au fondement de la nation. C’est ce peuple, nous croyons l’avoir montré dans nos précédents ouvrages (notamment La France sans identité et Pour en finir avec l’idéologie antiraciste), qui est occulté par la république officielle de Peillon et consorts qui ne connaissent que des citoyens. Occultation qui est, selon nous, la raison fondamentale de l’apparition du Front national dans les années 1980, lequel se construit sur les ruines du gaullisme politique. Aux yeux d’un De Gaulle, la légitimité de l’Etat français est fondée sur un peuple, le peuple français, dont la francité n’est pas réductible à la citoyenneté mais relève aussi d’un sentiment d’appartenance historique et culturelle. »

    Il est clair que le Général raisonnait en termes ethniques ; que ce soit concernant l’Algérie, dont il voulait se séparer parce qu’il n’était pas possible selon lui d’intégrer les Arabes, ou bien concernant la Russie éternelle, qui persistait sous la chape de plomb soviétique (c’était particulièrement bien vu), il accordait une importance décisive aux permanences ethnoculturelles. Ainsi dans une directive au Garde des Sceaux du 12 juin 1945, il écrivait :

        « Sur le plan ethnique, il convient de limiter l’afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié la composition de la population française. Sans aller jusqu’à utiliser, comme aux Etats-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, …). »

    Pour une Europe conservatrice des nations

        « Le destin de la France, même si celle-ci continue de cultiver des liens légitimes avec l’Afrique et le monde arabo-musulman, se trouve d’abord en Europe et c’est à l’Europe qu’il faut épargner le déclin civilisationnel, une Europe qu’il faut concevoir à partir des nations historiques qui la composent et non contre elles. C’est à cela que la “révolution conservatrice” que nous appelons de nos vœux doit nous préparer. »

    Cette vision de l’Europe, qu’il n’a malheureusement pas développée, est dans le droit fil de la pensée gaullienne. Dans son discours du 23 février 1953, le Général disait :

        « Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. C’est à partir de ces nations qu’il faut organiser l’Europe et, s’il y a lieu, la défendre. »

    Soixante ans plus tard, la situation n’a pas fondamentalement changé, même si les sentiments nationaux se sont affaiblis ; mais quand l’heure est au doute, c’est vers les nations historiques que les Européens se tournent. Les peuples forgés par l’histoire existent toujours, sans doute pour longtemps encore, tandis qu’il n’y a toujours pas de peuple européen. Or sans peuple, il ne peut pas y avoir de démocratie ; c’est sans doute la raison pour laquelle l’Union européenne a développé la notion de « gouvernance » qui est une variante politiquement correcte du despotisme.

    Bruno Guillard, 12/05/2014

     Paul-François Paoli, Malaise de l’Occident/ Vers une révolution conservatrice ?, Editions Pierre-Guillaume de Roux, 303 pages.

    http://www.polemia.com/malaise-de-loccident-vers-une-revolution-conservatrice-de-paul-francois-paoli/

  • Ils sont partis mener le djihad en Syrie. Qu’ils y restent !

    Devons-nous attendre qu'une fois revenus chez nous, ils marchent sur les pas de Merah ?   

    Ils sont fiers d’exhiber les cadavres de leurs victimes. Corps traînés derrière une voiture ou têtes coupées brandies sur la place d’un village, les images des atrocités commises par les djihadistes en Syrie s’entrechoquent et nous reviennent en pleine face via les réseaux sociaux. Tout ceci n’est pas virtuel.

    Dans un mélange d’arabe et de français des cités, ces musulmans s’adressent à nous à travers des vidéos qui sont des appels à mener une guerre sans merci contre la civilisation européenne.

    Pour Abou Chaak, « Mohammed Merah représente une jeunesse fière ». Ce djihadiste qui vient de la région parisienne prévient : « ça veut dire que nous, au jour d’aujourd’hui, on a des papiers européens. Moi si je veux je rentre en France et je fais tout péter (…) J’ai un an et demi dans les rangs des djihadistes, un an et demi de guerre que je peux venir en France mettre au service de l’islam. »

    Quant à Abou Shaheed, cet autre islamiste « français », il dit rencontrer des centaines de musulmans venus de France pour mener le djihad en Syrie : «  Y en a plein, plein, c’est blindé de Français ici, j’arriverais même pas à tous les énumérer ».

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  • L’échange des données fiscales sera fort inégal

     Le 6 mai 2014, les médias ont fait une découverte sensationnelle : celle de la mort du secret bancaire. La Suisse annonçait s’être engagée à l’échange automatique d’informations bancaires. Les « RIP» et autres condoléances ont fusé ; on a même vu circuler un «avis de décès du secret bancaire», histoire de conjurer le mal par le rire. Mais la découverte du décès intervient cinq ans après les faits.

    Pour ceux qui ont raté le début, le 13 mars 2009, les clients étrangers de la Suisse n’étaient plus couverts par le secret bancaire, la soustraction devenant un délit pénal comme la fraude. Berne acceptait le standard de l’OCDE en matière d’échange d’informations fiscales à la demande. A partir de là, tout a basculé.

    Le standard, au départ restrictif, a dérivé vers des «demandes groupées» et autres «schémas de faits», pour aboutir ce 6 mai à la norme maximale, dont une version légère existe déjà au sein de l’UE. Si le secret bancaire, garanti par l’art. 47 de la loi sur les banques de 1934, reste en vigueur, il n’est plus opposable depuis 2009 aux requêtes étrangères.

    Le Conseil fédéral a beau mettre en garde que la Suisse n’appliquera l’échange d’informations que si les autres Etats l’appliquent, y compris sur les structures souvent opaques que sont les trusts et les sociétés de domicile, les Etats ne seront pas égaux face à l’échange automatique. Seuls les pays ayant un levier politique suffisant obtiendront, dans les faits, des informations sur les comptes de leurs ressortissants, tandis qu’ils conserveront, dans les faits, des formes de secret sur les comptes étrangers qu’ils abritent.

    Aux Etats-Unis, chose impensable, les banques n’ont toujours pas de formulaire A pour l’identification des ayants droit économiques, la Limited Liability Company (LLC) pouvant toujours servir d’ayant droit. Les Etats-Unis ne figureront pourtant jamais sur la liste grise de l’OCDE.

    A l’heure actuelle, il est facile pour des pays comme l’Angleterre de contourner l’échange automatique en place au sein de l’UE, qui ne porte que sur les intérêts de l’épargne. Il est vrai que la Directive européenne sur la fiscalité de l’épargne se durcira dans l’année qui vient, et s’étendra désormais aux sociétés et aux trusts. Mais tout se jouera sur la possibilité d’opacifier les structures, en rendant légalement non identifiable la personne physique qui est derrière.

    La technique anglo-américaine de structuration de patrimoine se passe de secret bancaire. Mais sa force réside dans ces barrières élevées qu’elle érige à l’identification des individus derrière les montages, sous le secret fiduciaire et celui des avocats, très cher payés par les grandes fortunes, et impossibles à déjouer par les Etats.

    Les paradis fiscaux des grandes puissances garderont de cette manière intactes leurs industries offshore. Et les fortunes défiscalisées cachées dans les paradis fiscaux, estimées en 2012 à 31.000 milliards de dollars, ne seront pour l’essentiel jamais refiscalisées, ou alors extrêmement à la marge. 

    Singapour, qui a signé l’échange automatique en même temps que la Suisse, s’engage certes dans la forme, mais ses lois de confidentialité en matière de trusts internationaux restent imparables.

    Quant à l’accord Fatca, que les Etats-Unis exigent du reste du monde à partir de juillet 2014, il semble que le seul pays qui ne les appliquera pas… ce seront les Etats-Unis.

    Suite au lobbying de Citigroup, JPMorgan et des associations de banques de Floride et du Texas, les Etats-Unis ne livreront pas d’informations aux autres pays, en raison de l’enjeu commercial élevé que représentent, entre autres, les 50 milliards de dollars qui fuient le Mexique chaque année, et sur lesquels nulle coopération des banques américaines n’est envisagée.

    Les Etats-Unis exigeront en revanche unilatéralement les informations des pays signataires de Fatca, faute de quoi ils taxeront leurs entreprises à la source à 30%. Rappelons que la Russie et la Chine n’ont toujours pas signé Fatca, tandis que la Suisse n’a pu que s’y soumettre. Exactement comme dans le domaine commercial, l’échange d’informations fiscales sera totalement fonction de la puissance d’un pays.

    http://www.bilan.ch/myret-zaki/redaction-bilan/lechange-donnees-fiscales-sera-fort-inegal  

    Par Myret Zaki

    http://fortune.fdesouche.com/339569-lechange-des-donnees-fiscales-sera-fort-inegal#more-339569

  • 13 ans d’imposture enfin compilés dans un musée !

    C’est aujourd’hui que Barack Obama a inauguré le « musée du 11 septembre 2001 », à coups de grandes phrases bien à l’américaine: « Aucun acte de terrorisme ne peut égaler la force et le caractère de notre pays comme le grand mur et la roche qui nous entoure aujourd’hui (…) rien ne pourra jamais nous séparer, rien ne peut changer ce que nous sommes, des Américains ».

    L’exposition, accessible pour la « modique » somme de 24 dollars, comprend des restes humains de victimes toujours non identifiées, mais aussi des T-shirts et des souvenirs.
    Au cours de la visite, vous aurez la chance de pouvoir entendre les derniers messages vocaux désespérés des victimes laissés quelques minutes avant leur disparition sur des répondeurs, qui tournent en boucle. Outre un immense mur parsemé des photos des 2983 victimes officielles, le visiteur peut enfin découvrir l’accumulation impressionnante d’effets personnels retrouvés dans les décombres.

    Alors comme on dit là bas: enjoy !

    Marie de Remoncourt

    PS : l’occasion de rappeler l’existence de livres intéressants et iconoclastes à ce sujet :
    La Terreur fabriquée de Webster Tarpley ou Le 11 septembre n’a pas eu lieu(ouvrage collectif aux éditions Retour aux sources).

    http://www.contre-info.com/13-ans-dimposture-enfin-compiles-dans-un-musee

  • La Troisième Guerre mondiale a commencé en Ukraine

    (Traduction libre par fortune.fdesouche.com. Reproduction autorisée sous réserve de nous citer en source)

    Le titre de cet article n’est pas exagéré. En effet, la guerre a éclaté en Ukraine. Les États-Unis, comme les Russes, usent, pour l’instant, d’une guerre de type asymétrique, dans leur tentative de contrôler le pays .

    Depuis 1980, suivant les recommandations du Colonel Charlie Beckwith, dans la foulée de l’échec de l’opération Eagle Claw, le Joint Special Operations Command (JSOC) a été créé comme une composante de commandement des États-Unis dépendant directement du commandement des opérations spéciales (USSOCOM).

    Sa mission expresse consiste à mener des opérations militaires classifiées au moyen des différentes forces clandestines des États-Unis (comme les Navy Seals, les Rangers et les mercenaires civils tels que Blackwater maintenant connu sous le nom d’Academi) .

    Liste des commandants du JSOC

    La plupart des Américains n’ont jamais entendu parler du JSOC. Cependant, la longue liste de ses commandants est aussi impressionnante que remarquable. Le nom de l’un d’entre eux qui saute aux yeux est celui du LTG Stanley McChrystal, ancien commandant des forces en Afghanistan, qui a été congédié pour des commentaires critiquant le président Obama et sa gestion de la guerre.

    Grades et noms. Début et de fin d’affectation :

    MG Richard Scholtes Décembre 1980 – Août 1984

    MG Carl Stiner Août 1984 – Janvier 1987

    MG Gary E. chance Janvier 1987 – Décembre 1989

    MG Wayne A. Downing Décembre 1989 – Août 1991

    MG William F. Garrison Août 1992 – Juillet 1994

    MG Peter J. Schoomaker Juillet 1994 – Août 1996

    MG Michael Canavan Août 1996 – Août 1998

    LTG Bryan D. Brown Septembre 1998 – Décembre 2000

    LTG Dell L. Dailey Janvier 2001 – Mars 2003

    LTG Stanley McChrystal Septembre 2008 – Juin 2003

    VADM William H. McRaven Juin 2008 – Juin 2011

    LTG Joseph Votel Juin 2011 jusqu’à aujourd’hui.

    L’évolution de la mission du JSOC

    À l’origine, le JSOC a été créé pour assurer l’interopérabilité et la normalisation des équipements, planifier et conduire des opérations spéciales, des exercices et des formations, développer les opérations spéciales tactiques conjointes et exécuter des missions d’opérations spéciales dans le monde entier. Le JSOC s’occupait pour l’essentiel des opérations commando.

    Cette mission a radicalement changé. Si elle relève toujours du domaine asymétrique, le JSOC est désormais nettement capable de transporter des opérations de combat à l’échelle d’un pays et c’est ce à quoi nous assistons en Ukraine.

    Un jour, quand la fumée se sera dissipée sur les cendres de la Troisième Guerre mondiale, les historiens verront le JSOC comme l’entité responsable du début du conflit armé en Ukraine, en tant que mercenaires civils, agissant sous l’autorité du LTG Votel pour son incitation à la guerre civile en vue de purger le pays des forces pro-russes.

    Poutine joue la carte de la victime

    Poutine a critiqué les États-Unis pour leur utilisation de mercenaires afin de chasser les forces pro-russes hors d’Ukraine.

    Les allégations de Mr Poutine concernant le bellicisme des forces américaines ne sont pas sans valeur et ont été corroborées par le journal allemand Bild am Sonntag qui a récemment rapporté que 400 mercenaires américains travaillaient avec le gouvernement (illégal) de la junte en Ukraine pour écraser l’opposition au coup d’État de l’Ouest dans la partie orientale du pays avec comme objectif de détourner l’Ukraine de la Russie en éliminant les activistes anti-putschistes à Slavyansk et dans la région de Donetsk .

    Les allégations de Poutine tournent autour de la présence de mercenaires affiliés à la société Academi. Les lecteurs se souviendront peut-être d’Academi quand elle était connue sous le nom de « Blackwater », puis de « Xe » après son implication dans l’assassinat de 17 Irakiens à Nisour Square, à Bagdad, en Irak, en 2007. Ce groupe de mercenaires change de nom en permanence pour garder une longueur d’avance sur les ennuis et échapper à la supervision du Congrès.

    Le conseil d’administration d’Academi est très impressionnant, on y trouve l’ancien procureur général John Ashcroft et l’ancien directeur de la NSA, Bobby Ray Inman. Le PDG de la société est un général de brigade à la retraite, Craig Nixon.

    Ne vous méprenez pas, la présence d’Academi en Ukraine est une opération du JSOC qui est confronté là-bas à son homologue russe. Nous assimilons nettement cet emploi de forces asymétriques au début de la Troisième Guerre mondiale. Pour le moment, il ne s’agit sans doute que d’une guerre par procuration, mais l’escalade est exponentielle.

    Poutine est un hypocrite

    Poutine accuse les États-Unis d’utiliser des mercenaires en Ukraine alors qu’il emploie exactement la même stratégie. Il y a trois mois, durant la prise de contrôle de la Crimée, des troupes russes sans insignes y sont apparues. C’est l’équivalent russe de JSOC, dépendant de l’infâme Vnevedomstvenaya Okhrana. Cette organisation est en effet le “Blackwater” russe mis sur pieds par le Ministère de l’Intérieur pour protéger les installations militaires et ses actifs connexes.

    Cette version russe de Blackwater avait mis la main sur des aéroports lors de l’invasion russe en Crimée. Tout comme JSOC, Vnevedomstvenaya Okhrana ne porte pas d’uniforme militaire russe et permet au gouvernement russe de nier toute participation. Cependant, ne vous y trompez pas, cette organisation mène des opérations en Ukraine comme sous-traitant de l’armée russe.

    Blackwater russe vs. Blackwater américain

    Quel camp provoquera les plus grands crimes de guerre perpétrés par l’autre camp ? Quel camp pourra assassiner les principaux dirigeants ukrainiens du camp adverse ? Qui pourra galvaniser ses sympathisants ukrainiens à prendre les armes et à commencer à tuer leurs opposants ?

    Le monde a été témoin de ces tactiques au Kosovo et nous les observons de nouveau. Dans les prochaines semaines, nous pouvons nous attendre à entendre parler de la découverte de charniers et d’un certain nombre d’assassinats de dirigeants de l’opposition de chaque côté.

    Des deux côtés, la stratégie est claire. Provoquer des civils sympathisants pour s’emparer de l’Ukraine. Le camp des perdants intensifiant très probablement sa participation afin d’éviter la perte totale du pays par l’emploi de forces militaires conventionnelles.

    Le temps ne joue pas en faveur de Poutine

    Dans la perspective du wargame que l’OTAN a prévu de démarrer en Ukraine, en Moldavie, en Bulgarie et en Pologne vers la fin juin / début juillet, Poutine doit agir rapidement pour l’emporter. S’il permet à l’OTAN de consolider ses forces en Ukraine, la Russie pourrait perdre pied dans le pays.

    La capacité de Poutine à faire chanter l’Europe sur le gaz, dont 66% du total importé traverse l’Ukraine, est un risque. À moins que Poutine ne se contente d’être le chef d’une puissance régionale et non pas d’une puissance mondiale, il a très peu de temps pour agir.

    Poutine a déjà annoncé qu’il n’hésitera pas à utiliser des armes nucléaires contre des forces conventionnelles qui marcheraient contre la Russie. Les événements vont devenir très chauds au cours des quatre à six prochaines semaines.

    Au bout du compte, il ne peut y avoir aucun doute. La troisième guerre mondiale a éclaté en Ukraine et les événements qui se succèdent crescendo sont comme autant de dominos tombant l’un après l’autre.

    Dcclothesline

  • Europe : 5 ans après la crise, la régulation du secteur financier a-t-elle avancé

    Les gouvernements des vingt pays les plus riches l’avaient promis : le secteur financier sera réformé, les banques mises sous contrôle. Plus de finance folle, de sauvetage bancaire ruineux, de mise en péril de l’économie par la spéculation débridée. Cinq ans après les déclarations du G20, où en est-on ? L’Union européenne a voté une dizaine de directives, sous la houlette de Michel Barnier. Bonus des banquiers, organisation des plans de sauvetage, supervision et contrôle… Tour d’horizon de cette difficile reprise en main, avec Thierry Philipponnat, secrétaire général de l’ONG Finance Watch, rare contrepouvoir au puissant lobby bancaire européen.

    L’union bancaire européenne a pour objectif d’éviter que de nouvelles faillites bancaires ne soient supportées par les contribuables. Son principe a été adopté par les eurodéputés le 15 avril. Est-ce une mesure satisfaisante ?

    Thierry Philipponnat [1] : La réforme de l’Union bancaire a pour objectif que la prochaine crise bancaire ne coûte pas d’argent au contribuable – contrairement à la crise de 2008 qui coûté 450 milliards d’euros aux pays européens. Et de casser le lien incestueux et complètement absurde entre les banques et les États : les banques financent les États mais comptent sur eux pour les sauver quand elles ont un problème. Après un an et demi de négociations, nous avons avancé dans la bonne direction. L’Union bancaire permet une surveillance unique des 130 plus grandes banques par la Banque centrale européenne (BCE). Et la remise à plat du système de « résolution », c’est-à-dire l’intervention publique lorsqu’une banque a des problèmes, avant qu’elle ne fasse faillite.

    Désormais, les pertes financières devront être absorbées par les actionnaires et les créanciers, avant que les déposants et contribuables ne soient mis à contribution. Cette nouvelle directive européenne [2] est un vrai progrès, elle met fin à « l’aléa moral », qui fait que les gagnants et les perdants n’étaient pas les mêmes : certains pouvaient gagner de l’argent mais pas en perdre !

     

    Quelles sont les limites de cette directive européenne ?

    Les pertes absorbées par les créanciers sont limitées à 8 % du bilan des banques. Ce chiffre est le fruit d’un compromis, très insatisfaisant : si une banque réalise une perte supérieure à 8 %, cela sera répercuté sur les contribuables. Ce pourcentage aurait suffit dans le passé, et suffira sans doute dans l’immense majorité des cas. Mais les actifs des banques en Europe représentent 45 000 milliards d’euros ! 8 % de 45 000 milliards, ce n’est pas rien (c’est l’équivalent du PIB de l’Allemagne, ndlr)… C’est donc un gros défaut de cette directive.

    Second défaut, cette directive introduit une flexibilité : l’instance en charge de la résolution pourra autoriser des exceptions concernant ces 8 %, s’il y a mise en péril de la stabilité financière. Il faut bien sûr pouvoir être souple en cas de crise ou de sauvetage bancaire.

    Mais si on commence par dire que dans certains cas particuliers, il est possible de ne pas appliquer la règle, dans le monde réel il y a de fortes chances pour qu’on ne l’applique pas du tout ! Un texte avec des conditions très strictes et incontournables aurait envoyé un signal clair à tous les acteurs, qui auraient adapté leur activité en conséquence. Tant qu’il y aura la possibilité que les États, donc les contribuables, soient appelés à la rescousse des banques, nous continuerons à alimenter ce système.

    En cas de faillite d’une banque, qui est chargé de faire appliquer ces règles ?

    Sheila Bair, qui a dirigé l’Autorité de résolution bancaire aux États-Unis pendant la crise, nous a fait cette recommandation : surtout ne laissez pas le système de résolution aux mains des politiques ! Les responsables politiques sont exposées à toutes les pressions, et vont quasi systématiquement vouloir sauver « leurs » banques nationales, même si cela coûte aux contribuables. Il faut à un moment que le processus soit technique, froid, implacable, avec des pilotes qui sauront s’adapter si besoin.

    La loi qui vient d’être votée, même si elle a été améliorée ces derniers mois, ouvre pourtant la porte à une possible intervention des États, par le biais du Conseil européen, dans les cas extrêmes.

    On comprend qu’il soit compliqué d’attendre que 28 États membres se mettent d’accord pour intervenir en cas de menace de faillite d’une banque, alors qu’il faut souvent réagir très vite. Mais l’intervention de responsables politiques n’est-elle pas une garantie « démocratique » ?

    L’objectif est de casser le lien entre les banques et les États. Si vous dites aux banques que ce sont les États qui auront le dernier mot sur leur sauvetage ou leur non-sauvetage, vous renforcez ce lien. C’est par exemple une incitation pour les grandes banques à acheter la dette émise par leur propre pays, afin d’entretenir cette dépendance, ce cercle vertueux pour elles mais vicieux pour la société. Ce mécanisme, qu’on observe depuis quelques mois, est en train de croître. Avec pour conséquence, l’augmentation de la fragmentation des marchés : les banques espagnoles financent l’État espagnol, les banques italiennes financent l’État italien, etc. 1750 milliards d’euros de dettes des États sont détenus par les banques en Europe, et par chaque banque dans son propre pays. C’est le contraire d’une « union bancaire » européenne. Si le mécanisme de résolution était beaucoup plus mécanique, dans la main de gens qui n’entrent pas dans des considérations nationales, on casserait ce lien.

    Le Parlement européen a également adopté l’an dernier le plafonnement des bonus, qui s’appliquera dès le 1er janvier 2015. La rémunération variable des banquiers ne pourra plus excéder le montant de leur rémunération fixe. C’est plutôt une bonne nouvelle ?

    C’est un sujet très important, ne serait-ce que symboliquement. Mais nous n’avons pas été au cœur du problème : la question centrale n’est pas que les banquiers et traders gagnent beaucoup d’argent, mais que cela vienne d’une situation « d’aléa moral ». On pourrait la résumer ainsi : « Face, je gagne, pile, tu perds »… Les banquiers gagnent de l’argent à cause d’un système asymétrique, où les pertes sont socialisées (reposent sur tous), mais les profits sont privatisés (bénéficient seulement à quelques uns). C’est le problème essentiel. Et les banques sont déjà en train d’inventer des mécanismes pour contourner cette nouvelle règlementation sur les bonus. L’imagination des juristes spécialisés sur ces questions n’a pas de limites !

    De nouvelles règles entrées en vigueur en 2013 imposent aussi aux banques de détenir un pourcentage minimum de fonds propres par rapport aux prêts qu’elles accordent et aux risques qu’elles prennent. Ces nouveaux « ratios de solvabilité », issus des accords internationaux de Bâle, sont-ils une garantie pour éviter de nouvelles faillites ?

    Ces accords [3] prévoient le renforcement des fonds propres des banques. Chaque banque doit désormais détenir 7 % de fonds propres « durs », facilement mobilisables, dans son bilan (par exemple, pour pouvoir prêter 100 millions d’euros, une banque doit disposer de 7 millions d’euros en fonds propres, ndlr). Ce ratio de fonds propres est calculé sur la base d’une pondération du risque : plus un prêt est risqué, plus il impacte le ratio et donc « pèse » sur les banques. Sauf que ce calcul de pondération est tout sauf une science exacte ! Les petites banques ont une méthode de calcul standardisée, et les grandes banques ont le droit de définir leurs propres méthodes de calcul ! Les autorités bancaires européennes ont sorti un rapport disant en substance aux banques : « Il faudrait peut-être arrêter de se moquer de nous »… Dans les accords internationaux de Bâle, une autre méthode de calcul était proposée. Cette méthode beaucoup moins facile à contourner s’appelle « l’effet de levier » : elle consiste à rapporter les fonds propres d’une banque à la totalité de ses actifs, sans pondération. C’est un calcul facile et rapide à faire.

    Mais suite à un lobbying effréné des banques qui ont expliqué que ce serait une catastrophe, les responsables européens ont choisi l’autre système de calcul…

    Quelles en sont les conséquences ?

    Cette question était traitée au Parlement en même temps que celle des bonus. Au moment où les députés européens ont approuvé le plafonnement des bonus des banquiers, ils lâchaient complètement sur l’effet levier, un sujet essentiel mais moins compréhensible pour le grand public. Nous avons raté l’occasion d’imposer un effet de levier strict, qui est la meilleure façon de discipliner les banques, et par répercussion de limiter les profits qui n’ont pas lieu d’être, et donc les rémunérations démesurées des banquiers. On a traité la conséquence, le bout de la chaîne, avec les bonus, mais pas la cause.

    Cette question de « ratio de fonds propres » et de pondération, qui semble très technique, a pourtant des conséquences importantes sur l’économie réelle…

    C’est une question centrale : si une entreprise obtient une meilleure note (par les agences de notation), cela impactera moins le taux de fonds propres de la banque qui lui prête de l’argent, grâce à ce fameux taux de pondération. Donc les banques ont tendance à prêter aux entreprises les mieux notées. Ce système nourrit les agences de notation. Et entretient ce phénomène pervers qui consiste à prêter de l’argent aux très grandes entreprises, qui ont une très bonne notation parce qu’elles sont solides, et de ne pas faire de crédits aux PME, peut-être moins bien notées mais qui sont essentielles pour l’emploi et ont tout autant besoin d’accès aux prêts bancaires.

    Le commissaire européen Michel Barnier a également présenté en janvier 2014 un projet de réforme du secteur bancaire, qui vise à limiter la taille des banques. L’objectif est d’opérer une séparation au sein des banques entre activités de dépôt (gestion de l’épargne des particuliers ou des entreprises, octroi de prêts) et activités de banque d’affaires (intervention sur les marchés financiers). Cette proposition de loi a-t-elle des chances d’aboutir ?

    La proposition de Michel Barnier a un immense mérite : elle reconnaît l’existence d’un problème, avec des banques « mixtes » (qui cumulent activités de dépôt et d’affaires) trop grandes et trop interdépendantes. Le Commissaire propose de donner pouvoir au superviseur – la Banque centrale européenne – de décider au cas par cas si les banques européennes sont trop grosses, trop complexes ou trop interconnectées, et donc représentent une menace pour l’économie. Le superviseur aurait alors le pouvoir d’intervenir pour « séparer » les activités des banques mixtes (cantonner les activités à risque dans une filiale séparée, ndlr [4]). Mais beaucoup de points techniques sont encore à discuter, et cette proposition est fragile. Surtout quand on voit la réaction assez violente de la France et de l’Allemagne, qui ont voté leurs propres « lois de séparation bancaire » en 2013, relativement vides… Certains États considèrent qu’il est impossible de toucher à « leurs » banques. Ils ne veulent absolument pas traiter les problèmes, ni les regarder en face.

    L’ex-ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a jugé que cette proposition européenne était trop radicale. Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et donc régulateur de la finance française, a jugé les propositions « irresponsables et contraires aux intérêts de l’économie européenne »… Quelle a été la réaction du lobby bancaire ?

    Le lobby bancaire européen s’est déchaîné sur ce sujet, il a sorti le grand jeu. Avec tous les arguments habituels. Notamment que la séparation des banques mettrait en péril l’économie, car les banques n’auraient plus les moyens de faire des prêts aux entreprises. Un argument du lobby bancaire repris par Christian Noyer, sans aucune nuance. C’est pourtant l’inverse qui est vrai. Aujourd’hui, seuls 10 % des actifs des banques en moyenne sont consacrés à des prêts aux entreprises, en Europe, et 15% à des prêts aux ménages (les 75% restants étant surtout consacrés aux placements sur les marchés financiers, ndlr). La Banque centrale européenne accorde des prêts aux banques à des taux extrêmement avantageux [5]. Une banque mixte recyclera instantanément cet argent dans les marchés financiers [6]. Une banque dont le seul métier est le prêt aux entreprises va prêter cet argent aux entreprises. Et fera bien mieux son travail de financement de l’économie réelle !

    Les banques « séparées » n’auraient plus les moyens d’intervenir sur les marchés financiers, ni d’acheter la dette de l’État, ce qui entrainerait des attaques spéculatives sur les dettes publiques, affirme aussi le lobby bancaire…

    Les plus grandes banques d’affaires du monde sont américaines. Elles se sont développés dans le régime de stricte séparation des activités bancaires commerciales et des activités d’affaires, instauré par le Glass Steagall Act (adopté en 1933, et abrogé par Bill Clinton en 1999). Pourquoi un régime de stricte séparation tuerait-il le métier de banque d’affaires, alors qu’il a permis aux banques américaines de prospérer ?

    Quant à l’argument concernant la dette de l’État, il a pour but de faire peur aux responsables politiques, mais il n’a aucune valeur technique. Quelque soit la taille des banques, petites boutiques ou grandes banques mixtes, elles peuvent finance la dette des États.

    Ce que les banques ne disent pas, c’est que la séparation des activités remettrait en cause une garantie implicite de l’État, dont bénéficient les banques « mixtes », comme le Crédit Agricole, BNP Paribas ou la Société générale, en France. Une garantie qui rapporte 200 à 300 milliards d’euros par an aux banques européennes !

    C’est la vraie question, effectivement. Cette garantie implicite leur permet d’emprunter des fonds à un meilleur taux sur les marchés financiers (comme ces banques collectent l’épargne des ménages et entreprises, les investisseurs anticipent le fait que l’État sera toujours là en cas de faillite, et cette garantie permet aux banques mixtes de bénéficier sur les marchés financiers de taux d’intérêts plus avantageux, ndlr). Les chiffres de cette garantie, évaluée notamment par une étude récente du FMI, sont absolument astronomiques (lire notre article).

    C’est une rente économique pour les plus grandes banques. On comprend qu’elles se battent pour la garder. Cet avantage nourrit l’expansion des banques précisément dans des secteurs d’activité qui sont les moins utiles à l’économie.

    Entre 2001 et 2011, le bilan des banques européennes a augmenté de 80 %. Dans le même temps, l’économie européenne a connu une croissance entre 25 et 30 %, soit 2,5 fois moins ! La croissance des banques est toujours plus déconnectée de l’économie réelle : 7 % des transactions sur les produits financiers dérivés sont réalisées entre des banques et des entreprises. Le reste, 93% des transactions, est un jeu entre financiers, nourri par cette garantie implicite des États aux grandes banques mixtes.

    On voit dans toutes ces réformes l’impact du très puissant lobby de l’industrie bancaire. Les responsables politiques sont-ils encore capables de lui résister ?

    Au niveau des institutions européennes, le lobbying du secteur bancaire est un énorme rouleau compresseur. C’est ce que montre le rapport de l’ONG Corporate Europe Observatory, qui a comptabilisé 1700 lobbyistes dans le secteur financier européen. En décembre 2013, Michel Barnier a interdit à ses équipes de recevoir les lobbyistes des banques, pour mettre fin aux pressions quotidiennes. Il a fermé la porte, mais les banques sont rentrées par les fenêtres, via les États.

    Malgré ce rouleau compresseur, la Commission européenne propose des textes qui ont plutôt de la tenue et un vrai objectif. Même si nous sommes les premiers, à Finance Watch, à en pointer les insuffisances. Le Parlement s’empare vraiment des dossiers, les travaille, réussit à faire avancer des questions, malgré les pressions. Mais le Conseil européen, composé des États membres, subit un phénomène relativement pervers : chaque État souffre d’une forme de capture par son industrie financière nationale, et s’érige en défenseur de ses champions nationaux, « ses » banques.

    Et chaque État va, à tour de rôle, bloquer l’avancée des dossiers au niveau du Conseil européen, ou les édulcorer de façon considérable. Les gens qui ont le pouvoir en Europe aujourd’hui ne représentent pas l’intérêt européen, mais les intérêts nationaux. Le phénomène de capture des responsables politiques par les lobbys bancaires est exacerbé par la gouvernance européenne déficiente.

    Comment le lobby bancaire fait-il pression sur les États ?

    Ce qui se passe dans les États est de nature un peu différente, ce qui rend le jeu encore plus complexe et biaisé. Il y a une grosse disproportion de moyens sur le terrain à Bruxelles, on ne joue pas à armes égales. Mais dans les États membres, ce sont des réunions entre PDG de banques et ministres, l’impact est beaucoup plus considérable. Et moins visible. En Allemagne, il y a une culture de proximité phénoménale entre les politiques et le système bancaire : 50 % des élus allemands, y compris des élus au Bundestag, sont administrateurs des caisses d’épargne de leur circonscription. En Grande-Bretagne, la capture est d’ordre intellectuel : la City (place financière de Londres) est une espèce de vache sacrée. Une décision qui coûte un centime à la City va être considérée comme mauvaise pour toute la Grande-Bretagne.

    En France, l’influence est plus discrète. Il faut regarder qui sont les personnes qui dirigent la Fédération bancaire française : des énarques et et des inspecteurs des finances, comme de l’autre côté, au ministère. Cela facilite les échanges, on se comprend à demi-mot. C’est une capture sociologique.

    L’organisation que vous dirigez, Finance Watch, a-t-elle des moyens suffisants pour faire contre-poids face à ces pressions du lobby bancaire ?

    Nous avons eu la chance de connaître un bon envol, depuis le démarrage il y a trois ans. Finance Watch répondait à un vrai besoin, au bon moment. L’organisation a été créée à l’appel de 22 puis 200 élus européens, de tous horizons politiques, qui ont souligné l’importance de rééquilibrer les débats sur ces questions. Cela donne une dynamique. Nous sommes très sollicités par les régulateurs, les gouvernements, les parlementaires, qui ont besoin d’un plaidoyer qui prenne en compte l’intérêt général.

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    Notes :

    [1Secrétaire général de l’ONG européenne Finance Watch, Thierry Philipponnat a travaillé pendant 20 ans dans le secteur bancaire, puis a été responsable d’Amnesty international France. Il a été nommé en novembre 2013 au collège de l’Autorité des marchés financiers, en France

    [2Directive BRRD – Bank Recovery and Resolution Directive

    [3Le « paquet CRD IV », qui transpose dans le cadre législatif européen, par un règlement et une directive, les accords internationaux de Bâle III sur les nouvelles normes mondiales sur les fonds propres des banques, est entré en vigueur le 17 juillet 2013. Ces accords porte notamment le ratio de solvabilité global de 8% à 10,5% du bilan des banques. Et les exigences de fonds propres « durs », les plus mobilisables, passent de 2% à 7%

    [4La proposition intègre deux mesures phares : l’interdiction pour les banques, à partir de 2017, de spéculer pour leur propre compte sur les produits financiers s’échangeant sur les marchés (actions, obligations, produits financiers complexes…) et sur les matières premières. Et donner le pouvoir à la Banque centrale européenne d’imposer le cantonnement dans une filiale séparée des activités de marché jugées à haut risque, réalisées pour les clients des banques. Lire le détailici.

    [5Notamment via le LTRO, « Long term refinancing operations », prêts à long terme — trois ans — accordés aux banques par la Banque centrale européenne pour éviter un effondrement du crédit. Deux LTRO, d’un total de 1000 milliards d’euros, à taux très faible, ont été accordés en décembre 2011 et février 2012.

    [6Soit en achetant de la dette d’État, soit en replaçant les liquidités auprès de la Banque centrale européenne — c’est le serpent qui se mord la queue ! — soit en plaçant cet argent dans les marchés financiers en général.

    A lire Christian Chavagneux et Thierry PhilipponnatLa capture, Où l’on verra comment les intérêts financiers ont pris le pas sur l’intérêt général et comment mettre fin à cette situation, Editions La Découverte, 2014

    OBSERVATOIRES DES MULTINATIONALES

    http://fortune.fdesouche.com/339075-europe-5-ans-apres-la-crise-la-regulation-du-secteur-financier-a-t-elle-avance#more-339075

  • Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

    Auteur : Réseau International 

    Ex: http://www.zejournal.mobi

    Depuis 3 ans, le Nigeria semble être la proie d’une insurrection croissante et ingérable qui se manifeste par des attentats dans les lieux publics et des attaques sporadiques sur les institutions publiques ainsi que des massacres de civils et enlèvements de masse.

    On pouvait s’y attendre, il y a eu une panique et une tension croissante dans le pays et de plus en plus de personnes commencent à penser que le pays pourrait se diriger inévitablement vers une insurrection de longue haleine qui conduirait à une scission du pays. À l’exception du 1er attentat à la bombe en Octobre 2010 à Abuja, un groupe obscur qui porte le nom de Boko Haram a revendiqué la plupart des attentats ultérieurs qui ont eu lieu dans le pays.

    Selon la Coalition GreenWhite, la campagne actuelle Boko Haram est une opération secrète organisée par la Central Intelligence Agency américaine, la CIA et coordonnée par l’ambassade étatsunienne au Nigeria.

    Depuis quelque temps, la CIA a été en charge des camps d’entraînement et d’endoctrinement secrets le long des régions frontalières poreuses et vulnérables du Niger, du Tchad et du Cameroun. Lors des entraînements dans ces camps, des jeunes issus des milieux pauvres et démunis sont recrutés et formés pour servir les insurgés. Les agents qui instrumentalisent ces jeunes les attirent avec la promesse d’une meilleure vie et sont en outre endoctrinés pour leur faire croire qu’ils travaillent pour installer un ordre juste islamique contre l’ordre impie actuellement au pouvoir au Nigeria .

    Les agents étatsuniens de ce projet de la CIA restent prudemment en arrière-plan, organisant les camps grâce à des superviseurs originaires du Moyen-Orient spécialement recrutés à cette fin. Après plusieurs mois d’endoctrinement et de formation sur le maniement des armes, les tactiques de survie, de surveillance et les techniques d’évasion, les insurgés sont maintenant mis en stand by pour la prochaine opération terroriste.

    - Source : Réseau International

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    http://euro-synergies.hautetfort.com/