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Marine le Pen : l'OTAN n'a plus aucune justification
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Bernhard Tomaschitz: De la guerre civile en Irak
L’année 2014 sera terrible pour l’Irak
Comme en Syrie, l’Arabie saoudite attise le conflit
Prè de onze années se sont écoulées depuis l’agression délibérée, contraire aux principes du droit des gens, que les Etats-Unis ont perpétrée contre l’Irak en 2003. Aujourd’hui, ce malheureux pays risque bien de sombrer dans le chaos et l’anarchie. Les combattants de l’ISIL (“Pour un Etat islamique en Irak et au Levant”), une organisation terroriste qui, dit-on, serait étroitement liée à Al Qaeda, ont pris le contrôle de vastes portions de la province occidentale d’Al-Anbar. Les attentats ponctuent chaque journée qui passe. Pourtant le premier ministre irakien Nuri al-Maliki reste serein. Il a confiance en ses troupes: “Nous vaincrons Al Qaeda”, affirme-t-il.
A Washington, on analyse la situation avec un oeil plus réaliste. Les Etats-Unis livrent des armes légères à l’armée irakienne, dans l’espoir qu’avec cet arsenal réduit cette armée, théoriquement alliée, va pouvoir à terme empêcher qu’un territoire assez vaste et cohérent de l’Irak et de la Syrie soit soustrait à l’influence des islamistes. Mais ce qu’il faut surtout rappeler c’est que des voix se font entendre à Washington qui critiquent le retrait des troupes américaines en 2011 et réclament dès lors un nouvel engagement combattant dans le pays ravagé par la guerre civile. Récemment donc deux sénateurs influents, John McCain et Lindsey Graham, ont déclaré: “Que les choses soient claires: la position du gouvernement, qui voulait aller dans le sens du gouvernement irakien et ne voulait pas maintenir les forces armées américaines au-delà de l’année 2011, était manifestement erronée”. Al-Maliki voit les choses autrement, bien sûr, et défend sa décision d’hier de faire partir le plus vite possible les soldats américains.
Al-Maliki n’est toutefois par entièrement innocent: il est partiellement coupable de la détérioration de la situation. Chef du gouvernement, il appartient à la majorité chiite de la population, que le régime de Saddam Hussein avait réduit à l’insignifiance politique. Al-Maliki s’est ensuite efforcé de marginaliser les sunnites. Par voie de conséquence, la loyauté de ces derniers envers le nouvel Etat irakien post-baathiste, pour autant qu’elle ait jamais existé, s’est évanouie comme neige au soleil. Cette disparition de toute loyauté sunnite a favorisé le développement de groupes comme Al Qaeda ou l’ISIL.
La politique actuelle d’Al-Maliki vise à amener les Américains à livrer davantage d’armes. Il a transmis à Washington une liste d’armements jugés nécessaires pour chasser les islamistes de la province d’Al-Anbar. Pourtant les armes arrivent depuis assez longtemps. En décembre 2013, le “New York Times” rapportait qu’une cargaison de 75 missiles anti-chars Hellfire était arrivée en Irak. Ensuite, le Pentagone s’est déclaré prêt à livrer en 2014 au gouvernement de Bagdad des chasseurs F-16, des hélicoptères Apache et, surtout, des dizaines de drones d’observation. Mais les experts militaires cités par le “New York Times” sont très sceptiques: même dotés de ces armements sophistiqués, ils doutent que l’armée irakienne soit capable de vaincre les insurgés sunnites.
Le ministre irakien des affaires étrangères, Hoshyar Zebar, quant à lui, a avoué qu’une intervention américaine directe, par le biais de drones, était de plus en plus envisageable “depuis quelques mois”. Si le conflit gagne en intensité, l’engagement de troupes américaines n’est pas une option à exclure, même si Kerry affirme encore aujourd’hui que “les godillots des GI’s” ne fouleront plus le sol irakien.
Cependant, il faut bien constater que les islamistes irakiens ne seraient pas aussi forts, comme leurs homologues syriens d’ailleurs, s’ils ne bénéficiaient pas d’un soutien massif des Saoudiens. Le royaume wahhabite du désert arabique joue effectivement un rôle clef dans ces conflits d’Irak et de Syrie. On sait qu’il est riche de sa rente pétrolière, que sa religion d’Etat est le wahhabisme, forme la plus rigide de l’islam, qu’il soutient partout dans le monde les tenants de ce rigorisme. Le 4 janvier 2014, l’agence iranienne de presse “Fars News Agency” écrivait: “Tandis que la Turquie a fermé de large portions de sa frontière aux terroristes et tandis que la Jordanie songe à restreindre le droit d’entrer et de circuler sur son territoire aux ressortissants saoudiens qui cherchent à entrer en Irak via le royaume hachémite de Jordanie, les frontières de l’Irak en plein désert sont à peine contrôlées par les militaires irakiens et les pistes de ce désert constituent dès lors les voies de pénétration pour le soutien logistique et militaire que l’Arabie saoudite apporte aux terroristes syriens”.
La question se pose quant au rôle douteux que joue ce grand allié des Etats-Unis au Proche Orient —le deuxième après Israël— souligne Andreï Akoulov du centre d’études stratégiques russe “Strategic Culture Foundation”: “L’Arabie saoudite constitue la principale menace pour la paix au Proche Orient. Les guerres régionales et les conflits religieux dans cette région du monde sont financées et armées par Ryad”. La tragédie syrienne, pour l’expert russe, est une “conséquence directe” de l’immixtion saoudienne, appuyée par les Etats-Unis. L’Irak, dès lors, devra faire face à “une nouvelle vague d’attentats à la bombe”, parce que les Saoudiens tentent de créer un équilibre régional à leur seul profit et au détriment de l’Iran.
L’Arabie saoudite est en mesure de pratiquer cette politique belligène tout simplement parce que celle-ci est la suite logique des guerres fomentées et déclenchées par les bellicistes néo-conservateurs qui ont tenu le haut du pavé à Washington sous la présidence de George W. Bush. Un autre expert russe, actif dans la même fondation, Nikolaï Bobkin, souligne la responsabilité des Etats-Unis dans l’éclosion du conflit. En effet, les interventions américaines, en Afghanistan d’abord, en Irak ensuite, “ont bouleversé l’équilibre fragile des forces et enclenché un processus de concurrence entre Iraniens et Saoudiens pour la maîtrise du Proche Orient”.
Une question cruciale demeure cependant ouverte: pendant combien de temps les Etats-Unis miseront-ils encore sur un allié qui contrecarre leurs intérêts au Proche Orient, bien plus intensément que ne le firent jamais les Iraniens? Voilà sans doute pourquoi, à court ou moyen terme, on voit se profiler un rapprochement entre Washington et Téhéran.
Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°4/2014; http://www.zurzeit.at ).
R.Steuckers -
Paris dernier allié du Qatar – Cordon sanitaire contre les financiers des islamistes radicaux
La France a du mal à admettre la réalité. Le Qatar est un pays dangereux qui finance partout l’islam le plus rétrograde. Même la féodale Arabie saoudite le dit et les monarchies du golfe suivent.
L’ancien émir qui a participé, aux cotés de Sarkozy, au défilé du 14 juillet (excusez du peu) a été remplacé par son fils à la tête de l’émirat qui possède le PSG et prépare le mondial de football de la canicule, mais cela n’a pas changé grand-chose. C’est une guerre diplomatique absolument sans précédent et au grand jour que se livrent quatre des six monarchies arabes du Golfe : l’Arabie Saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis d’un côté, le Qatar de l’autre.
Officiellement, il est reproché à Doha ses ingérences dans les affaires de ses voisins et son soutien actif aux islamistes. Comprendre par là la confrérie des Frères musulmans que Riyad a toujours perçue comme une importante menace pour la stabilité du pouvoir des Al Saoud. Parmi leurs griefs, figure aussi «la large coordination que mène le Qatar avec la Turquie, aux dépens des autres monarchies du Golfe» sur le conflit en Syrie notamment, Ankara étant redouté pour ses ambitions régionales.
En outre, le Qatar s’est rangé ouvertement du côté des Frères musulmans qui ont perdu le pouvoir en Egypte, tandis que les trois autres pays ont apporté un soutien massif, tant politique que financier, au nouveau pouvoir égyptien. Bien décidés à dépasser cette fois le stade de la simple dénonciation, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes unis et le Bahreïn ont ainsi pris la résolution de rappeler leurs ambassadeurs respectifs au Qatar. D’après des médias locaux, cette décision a été annoncée au lendemain d’une réunion «houleuse» des ministres des Affaires étrangères à Riyad.
Ce n’est pas la première fois que des tensions apparaissent, avec, d’un côté, l’Arabie saoudite et les pays qui lui sont proches ou très proches, les Emirats arabes unis et le Bahrein, et de l’autre, le Qatar, dont la diplomatie souvent agressive et sa politique ouvertement favorable aux Frères musulmans dans la région n’est pas du goût de Riyad. Mais c’est la première fois qu’une crise prend une telle ampleur. Une crise d’envergure entre ces quatre alliés des Etats-Unis, dont deux, Qatar et Bahrein, accueillent des bases américaines importantes, risque d’avoir des conséquences sur toute la région, y compris sur la crise syrienne où Riyad et Doha sont en rivalité sur le leadership de la rébellion armée.
Le communiqué signé par l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn insiste d’ailleurs sur l’idée qu’en dépit de l’engagement de cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, lors d’un mini-sommet avec l’émir du Koweït et le roi d’Arabie à Riyad en novembre, à respecter ces principes, son pays ne l’a pas fait. Ce mini-sommet, organisé à l’initiative de l’émir du Koweït, cheikh Sabah Al Ahmad Al-Sabah, était destiné, entre autres, à surmonter le profond désaccord entre Doha d’une part et Riyad, Abu Dhabi et Manama de l’autre sur la conduite à suivre face au nouveau pouvoir installé par l’armée en Egypte en juillet 2013 après l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi.
Le refus d’obtempérer de Doha laisse penser que la vieille garde est toujours active au Qatar. Si ce constat se vérifie, il ne serait alors pas surprenant de voir Riyad, Abu Dhabi et Manama exercer d’autres pressions sur le Qatar pour amener ses dirigeants à changer de politique. Jusqu’où cela pourrait-il aller ?
Le président américain Barak Obama aurait, d’après des sources bien informées en Jordanie, signifié aux autorités saoudiennes que le Qatar était une ligne infranchissable dans le dispositif américain dans le Golfe. Cette réaction fait suite aux appréhensions dont a fait part le prince Tamim au secrétaire d’Etat américain John Kerry. Le jeune dirigeant qatari s’est plaint de menaces directes qu’il aurait reçues de la monarchie saoudienne d’envahir son pays….. Le Qatar n’a pas oublié l’intervention militaire de Ryad au Bahreïn dans l’indifférence générale de l’opinion internationale.
Jean Bonnevey
Source : Metamag.
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L'industrie de l'avortement mise en échec au Texas
Lu sur Nouvelles de France :
"Le dernier avortoir sur les 100 miles qui séparent Houston et la Louisiane vient de fermer, portant à 19 le nombre de cessation d’activités depuis l’été dernier qui avait vu l’adoption d’une législation restrictive en matière d’avortement (privilèges d’admission dans un hôpital situé à moins de 30 miles de l’établissement, afin de pouvoir suivre la patiente aux urgences en cas de complication – cinq femmes sont mortes de ces complications entre 2000 et 2010, quatre visites obligatoires pour se procurer les produits permettant de tuer son enfant, etc.).
Désormais, l’« État de l’étoile solitaire » ne dispose plus que de 24 « cliniques » d’avortement pour 26 millions d’habitants contre 44 en 2011.
D’autres fermetures d’établissements pourraient intervenir cette année tandis que de nouvelles restrictions doivent entrer en vigueur (nécessité du caractère chirurgical de l’établissement, etc.).
Planned Parenthood a ainsi estimé qu’il pourrait bientôt n’en rester plus que six dans tout l’État."
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Le problème bosniaque dans les Balkans
Les désordres qui ont secoué la Bosnie ont pour motif la situation économique dramatique du pays mais ces désordres vont aussi dans le sens voulu par Washington
La Bosnie-Herzégovine semble avoir emprunté la voie pour devenir un “Etat failli”. Dans plusieurs villes de la partie la plus grande du pays, celle qui se trouve sous l’autorité de la “Fédération croato-bosniaque”, des milliers de citoyens sont descendus dans la rue pour protester contre la gabegie régnante: une économie chancelante, une corruption généralisée et un chômage qui atteint les 45% de la population active. Au cours de ces nombreuses manifestations, les protestataires se sont heurtés aux forces de l’ordre.
Cet Etat balkanique multiethnique et multiconfessionnel pose désormais problème au beau milieu de la péninsule balkanique, une région qui devait abriter cette Bosnie-Herzégovine “stable, viable, multiethnique et unie”, comme le voulait l’UE quand elle posait ses objectifs politiques pour rendre définitivement indépendante cette république autrefois constitutive de l’ancienne Yougoslavie fédérale et socialiste. De ces voeux pieux, rien ne subsiste aujourd’hui. On sait très bien pourquoi la “communauté internationale”, c’est-à-dire l’UE et les Etats-Unis, se trouvent face à un champ de ruines en Bosnie. Le Traité de Dayton a certes pu mettre un terme à la guerre mais n’a pas pu faire émerger un Etat pour tous, capable de fonctionner sans heurts, en dépit des clivages qui opposaient entre eux les Bosniaques, les Croates et les Serbes.
“L’ordre politique fabriqué lors des accords de Dayton est intenable”, expliquent les organisations protestataires actuelles que sont “Udar” (le “Coup”) et “Revolt”, animatrices des manifestations qui ont secoué le pays. L’objectif de ces organisations est donc clair: les manifestations doivent faire pression pour aboutir à une réforme constitutionnelle afin que l’appareil d’Etat, trop complexe et trop lourd, fasse la place à une forme étatique plus svelte et plus centralisée. Les Serbes de Bosnie, dont la “Republika Srpska” jouit d’une large autonomie, se sont opposés, jusqu’ici, et avec succès, à toute tentative de centralisation.
Les organisations “Udar” et “Revolt” veulent, par leurs revendications, s’aligner sur une politique voulue en dernière instance par l’UE et les Etats-Unis. Ces derniers sont profondément agacés par l’édifice étatique qui structure la Bosnie aujourd’hui parce que l’objectif américain est d’inclure le pays dans l’OTAN. La décentralisation bosniaque empêche toute manoeuvre en ce sens. Comme le rappelle Patrick Keller de la “Fondation Konrad Adenauer” en Allemagne, “l’intérêt pour une adhésion à l’OTAN n’est guère populaire en Republika Srpska”. Voilà pourquoi, subitement, en dépit des accords de Dayton, on plaide maintenant pour la création d’un Etat bosniaque unifié et “fort”.
Pour téléguider les événements de Bosnie dans le “bon sens”, les Américains ne s’épargnent ni peine ni argent. L’USAID, l’instance chargée d’aider au développement, déclare vouloir “aider la Bosnie à parfaire les réformes nécessaires pour pouvoir adhérer à l’UE et à l’OTAN”. Dans son budget de 2013, l’USAID a dégagé la somme de 45,5 millions de dollars, notamment pour créer “une structure militaire unitaire, laquelle répondrait aux critères nécessaires pour assurer la sécurité du pays et pour aboutir à une adhésion à l’OTAN”. En 2008, Washington a enregistré un bon succès en Bosnie, lorsque Sarajevo a adhéré à une “Charte Adriatique”, initiative visant à préparer les Etats des Balkans occidentaux à entrer dans l’OTAN.
Dans les postes “Financements militaires à l’étranger” et “Formation et écolage militaires à l’échelle internationale”, 5,5 millions de dollars sont prévus pour la Bosnie. Avec ces budgets, il faudra, selon les Américains, “combler les déficits graves dans la formation des personnels” chez “ce parternaire potentiel de l’OTAN” et former des “unités spéciales”, dont l’Alliance Atlantique “a un besoin réel”, c’est-à-dire des unités capables d’éliminer des matériels de combat, des troupes d’infanterie, des équipes d’ingénieurs militaires. Le rapport de l’USAID se fait louangeux à l’endroit de l’armée bosniaque parce qu’elle a fourni 55 hommes pour l’IASF en Afghanistan.
Le deuxième objectif majeur des Américains, et aussi de l’UE, est de promouvoir en Bosnie “une société civile”. Pour le réaliser, on a surtout mobilisé le “National Endowment for Democracy” (NED), le bras civil de la CIA, de même que les fondations attachées aux grands partis américains, la NDI (“National Democratic Institute”) et l’IRI (“International Republican Institute”). La “Fondation Konrad Adenauer” est également très active.
En 2012 (pour 2013, on ne dispose pas encore de chiffres), la NED a soutenu toute une série d’organisations bosniaques visant la création de cette fameuse “société civile”. “Revolt” a reçu 31.500 dollars, notamment pour contrôler “les travaux du gouvernement local et cantonal de Tuzla” et pour mener une campagne de mobilisation “de jeunes activistes pour préparer les élections locales”. L’année précédente, “Revolt” avait reçu 30.000 dollars de la NED pour mener à bien des activités similaires.
Les Occidentaux veulent donc créer en Bosnie une démocratie de type occidental et financent la formation et l’écolage d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques qui permettront, à terme, de réaliser plus aisément le grand but de la dite “communauté internationale”, soit de créer une Bosnie “multiethnique”. Dans les rapports de la “Fondation Konrad Adenauer”, on peut lire: “Investir dans les futurs cadres porteurs des structures démocratiques constitue l’action première de notre travail. Prodiguer des conseils, imaginer des scénarios, organiser des journées d’écolage et des séminaires interactifs, bref, offrir une formation politique permanente aux forces d’avenir, voilà les principales activités que nous menons à bien en Bosnie-Herzégovine”.
Les Etats-Unis ont réellement pris les choses en mains en Bosnie, au détriment des Européens, parce que les Bosniaques sont mécontents de la politique menée jusqu’ici par l’UE. Déjà en 2009, le magazine “Foreign Policy” écrivait: “L’UE n’a pas de politique réellement porteuse en Bosnie, si bien que Washington est contraint de jouer de son influence pour faire avancer les choses pour qu’à terme le pays puisse adhérer à l’UE”.
Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans “zur Zeit”, Vienn, n°8/2014, http://www.zurzeit.at ). -
Bienvenue à l’armée de Poutine !
Comme il ne fait guère de doute que l’ours russe va très prochainement venir balancer ses grosses papattes sur nos tronches de démocrates européens (ça nous apprendra à soutenir les néo-nazis ukrainiens...), je vous encourage à vous préparer pour recevoir comme il se doit nos libérateurs (envahisseurs) d’outre Volga.
A défaut d’une ascendance noble russe qui pourrait vous sauver la mise, être français n’est pas très en vogue au Kremlin en ce moment. Pas de panique, en attendant nos habituels sauveurs Étasuniens (encore que, cette fois...), vous pouvez toujours tenter de dénicher le petit ouvrage de Pierre Antilogus et Philippe Trétiack "Bienvenue à l’armée rouge", pour accueillir comme il se doit nos nouveaux amis cosaques et autres soudards Kalmouks. Bien que sa thématique soit connotée guerre froide et communisme, la plupart des recettes sont encore largement applicables.
Ne pouvant évidemment me séparer de mon unique exemplaire, je peux en céder les bonnes pages en format PDF, contre la modique somme de 500.000€ (Francs également acceptés, car à mon avis l’Euro...). Je vous offre tout de même le geste qui sauve histoire de prouver ma bonne foi :
Toujours issu de cet ouvrage de référence, je vous offre une phrase clef pour vous sauver la mise en cas de rencontre impromptue avec un sémillant officier venu de sa lointaine république de Karatchaïévo-Tcherkessie :
"Okazyvaiésa, vy byli pravy, gospodine offitsère" (finalement, monsieur l’Officier, c’est vous qui avez raison.)
Dernier conseil avant l’invasion : je ne saurais trop vous conseiller de vous débarrasser fissa-fissa des œuvres de ce va t’en guerre de BHL qui pourraient encore trainer sur vos étagères. Le russe n’est pas forcément et systématiquement antisémite, mais ce spécimen-là les a agacé un tantinet, voyez-vous... (encore que, je ne vois pas pourquoi, vous, lecteurs de ce blog, vous auriez un livre de ce présomptueux gugusse qu’on veillera à envoyer au fin fond de la Sibérie. Pire qu’une faute de goût, une faute contre la littérature et contre l’amitié franco-russe !). Quant au livre "Inna" de Caroline Fourest, comment vous expliquer...
Quant à moi, je file séance tenante à la paroisse Orthodoxe Saint Basile et Saint Alexis de Nantes, histoire d’envisager une conversion expresse, bien que sincère.
« Quant à moi, j’attends les Cosaques et le Saint-Esprit ! Tout le reste n’est qu’ordure » (Léon Bloy, un visionnaire...).
Merci à notre ami Soudarded pour cette article toujours grincant et plein d’humour.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Bienvenue-a-l-armee-de-Poutine
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Crimée, Ukraine, Russie...
La Crimée se rappelle au souvenir de l’histoire : il est difficile d’oublier que c’est dans une de ses stations balnéaires prisées des Russes depuis le milieu du XIXe siècle, Yalta, que s’est tenue, un jour de février 1945, cette conférence qui a, en fait, préparé la division durable du continent européen en deux blocs antagonistes sans être forcément bellicistes l’un envers l’autre, inaugurant un équilibre fort injuste (en particulier pour les populations elles-mêmes à qui l’on a guère demandé leur avis...) mais qui a autant permis la naissance d’une communauté européenne que le maintien d’une paix froide sur le continent durant près d’un demi-siècle.
Le dégel consécutif à l’effondrement de l’Union soviétique a entraîné la dislocation de cet empire communiste dominé par la Russie et la naissance de nouveaux pays dont l’Ukraine, sur des frontières en partie redessinées par Nikita Khrouchtchev en 1954 ( en particulier pour le cas de la Crimée, rattachée arbitrairement à l’élément ukrainien) quand l’appartenance de celle-ci à l’ensemble russe ne semblait plus devoir poser de problèmes ni de contestations. Or, la Crimée occupe une situation stratégique sur la Mer noire que ne peut négliger le gouvernement russe, surtout depuis qu’il a renoué avec la logique de puissance !
Aussi, les événements des derniers jours ne peuvent laisser indifférent mais doivent être regardés avec une certaine hauteur historique et géopolitique si l’on veut éviter les parti-pris inefficaces, et les malentendus toujours malvenus lorsqu’il s’agit de peser les risques et d’en éviter les effets parfois catastrophiques : mieux vaut éviter, parfois, de convoquer la morale (plus belligène qu’on ne le croit généralement) mais être plus soucieux de l’équilibre et de la justesse, mères de la paix possible...
Or, les réactions occidentales à la défiance de M. Poutine face aux nouvelles autorités ukrainiennes nées de la révolution de la place Maïdan ont été plus maladroites que véritablement bénéfiques pour la concorde dans cette région compliquée par la question des nationalités et des langues : il n’est d’ailleurs pas indifférent de constater que c’est la question linguistique qui a provoquée une sorte de sécession de l’Ukraine de l’est la semaine passée, lorsque les nouveaux maîtres de Kiev ont fait voter à la Rada (le parlement ukrainien) l’interdiction du russe comme deuxième langue officielle de l’Ukraine, interdiction désormais suspendue par le président par intérim. Pour engager un dialogue constructif avec la Russie, sans doute aurait-il été bienvenu que les Etats occidentaux soutenant le processus révolutionnaire en cours aient été plus réactifs sur ce point, en déconseillant ouvertement aux nouvelles autorités cet ostracisme linguistique et en insistant sur ce qui pouvait réunir plutôt que diviser un pays à l’unité déjà profondément ébranlé : occasion manquée, malheureusement, ce que ne manque pas de souligner l’Union des Russophones de France dans un communiqué attristé déplorant « la complaisance des autorités françaises et de l’Union européenne à l’égard de cette mesure [d’interdiction du russe] du pouvoir révolutionnaire de Kiev qui constitue une violation directe et caractérisée des principes même de l’Union européenne et, au-delà, de toute l’Europe »...
La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin
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Un échec cinglant de l’Aipac : Le lobby pro-israélien a-t-il présumé de ses forces ?
La conférence de l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac) s’est achevée hier. Malgré l’euphorie de façade, c’est l’absence du président Barack Obama et le souvenir proche de la cuisante défaite subie par le lobby dans sa bataille pour entraver les négociations avec l’Iran qui ont dominé.
Les différents chiffres annoncés concernant la conférence annuelle de l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac) n’auront trompé personne. Malgré la présence de 14 000 participants, de plus de deux tiers des sénateurs américains, de dizaines de responsables politiques de haut rang, y compris John Kerry et Benyamin Nétanyahou, c’est bien l’absence de Barack Obama qui en aura été l’élément marquant.
Agacé par l’activisme du lobby qui tient à voir appliquer de nouvelles sanctions contre l’Iran, le président n’a pas honoré le meeting de sa présence. Traditionnel lieu de tous les éloges pour Israël et sa politique, la conférence n’a pas trahi sa réputation. Cependant, quelques semaines seulement après une défaite cinglante de l’Aipac face à l’administration Obama, les intervenants démocrates ont été moins consensuels qu’à l’accoutumée.
Une forte influence
Fondé en 1951, le puissant lobby pro-israélien aux États-Unis n’est pas habitué aux défaites politiques. Grâce à un réseau influent de soutiens et de riches donateurs, il bénéficie de moyens importants pour influencer la politique américaine. Son objectif affiché est le « renforcement, la protection et la promotion des relations entre les États-Unis et Israël ». L’Aipac défend aussi une doctrine proche de celle des néoconservateurs sur les problématiques proche-orientales, affichant notamment des positions très dures vis-à-vis de l’Iran et de tous les pays supposés hostiles à Israël. Il y a près de trente ans, le président Ronald Reagan n’avait pas cédé face à ses demandes répétées d’annuler une vente d’avions de surveillance militaire à l’Arabie saoudite. Depuis cet « incident de parcours », l’organisation a multiplié les succès. Tous les ans, les principales personnalités politiques américaines se pressent à sa conférence annuelle. Elles y défendent l’amitié entre Israël et les États-Unis et rappellent l’alliance indestructible entre les deux pays.
L’Aipac sponsorise habituellement des projets de loi sur la politique américaine au Proche-Orient qui sont acceptés à l’unanimité par le Congrès, son terrain d’influence favori : l’organisation bénéficie du soutien de nombreux sénateurs généreusement financés par l’organisation et acquis à son projet politique. Elle a activement soutenu les sanctions américaines contre l’Iran, avec plusieurs sénateurs, démocrates comme républicains, qui effectuent depuis de nombreuses années un travail législatif considérable pour accroître ces sanctions.
L’Aipac s’est ainsi rapidement insurgée contre le pré-accord sur le règlement du conflit nucléaire iranien signé le 23 novembre 2013 à Genève. Tout comme Tel-Aviv, elle considère qu’il met en danger la sécurité d’Israël et qu’il convient d’appliquer une approche beaucoup plus ferme contre Téhéran.
Les sénateurs Mark Kirk (républicain, Illinois) et Robert Menendez (démocrate, New Jersey) ont formulé un projet de loi, le Nuclear Weapon Free Iran Act, qui affirme que l’Iran continue de développer son programme nucléaire en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies. Les négociations entamées à Genève ne seraient qu’un subterfuge de Téhéran afin de gagner du temps. L’Iran est présenté comme le principal soutien du terrorisme, ainsi que l’illustrerait son appui au Hezbollah et au régime syrien. Les sanctions auraient amené les autorités iraniennes à négocier ; il serait donc nécessaire de les maintenir et même les accroître. Il est précisé que si Israël, au motif de légitime défense, entreprenait des actions militaires contre les installations nucléaires iraniennes, les États-Unis se devraient de soutenir leur allié (1). Le texte a été critiqué : les rédacteurs affirment par exemple que l’Iran n’a pas le droit d’enrichir de l’uranium et du plutonium dans la mesure où il a ratifié le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), ce qui est faux.
Contourner le veto présidentiel
Présenté au Sénat à la mi-décembre, ce projet de loi s’est rapidement approché de la majorité des deux tiers (67 sénateurs) grâce à une rhétorique qui a permis de ne pas braquer les démocrates : le Nuclear Weapon Free Iran Act serait un outil supplémentaire permettant à Obama de renforcer la diplomatie américaine et de menacer la République islamique d’un durcissement immédiat des sanctions si cette dernière ne respectait pas ses engagements, et ce projet ne serait en rien contraignant pour le président.
L’Aipac a fait de ce projet sa priorité absolue et tous les moyens de communication du lobby ont été utilisés pour le soutenir. On trouvait par exemple, il y a peu, sur son site une lettre-type soutenant le Nuclear Weapon Free Iran Act, à imprimer par les citoyens et à envoyer aux sénateurs, ou encore des vidéos illustrant le danger que représenterait un Iran nucléarisé.
Obama ayant fait de l’apaisement diplomatique avec l’Iran une des priorités de son second mandat, il a menacé le Sénat d’utiliser son veto si d’aventure la loi était ratifiée. Malgré ces mises en garde et celles du leader des démocrates au Sénat, Harry Reid, refusant de mettre le vote de cette proposition de loi au calendrier du Sénat, seize sénateurs démocrates l’ont soutenue au cours du mois de janvier. Avec les soutiens unanimes des républicains, le projet a obtenu cinquante-neuf co-sponsors à la mi-janvier. Il ne manquait qu’une voix aux partisans du projet pour bloquer le Sénat grâce au fillibustering (« obstruction parlementaire »)2 et seulement quelques-unes pour contourner le veto présidentiel grâce à la majorité des deux tiers.
Bob Menendez et Mark Kirk, les deux rédacteurs du projet, se sont distingués au cours de leur carrière politique par des positions très proches des néoconservateurs. Ils ont déjà participé à la rédaction de différents amendements aggravant les sanctions américaines contre l’Iran et affichent un soutien indéfectible à la politique israélienne dès qu’ils en ont l’occasion.
Une surenchère qui ne fonctionne plus
Un front démocrate est apparu face aux partisans d’une augmentation des sanctions. La réalisation du pré-accord avec l’Iran signé à Genève devait débuter le 20 janvier et ce projet risquait d’en compromettre la mise en œuvre et d’être perçu comme une provocation par Téhéran.
Aux côtés du président, on retrouve Harry Reid mais également un groupe de dix présidents de commissions démocrates qui ont publié une lettre en guise d’avertissement aux membres de leur parti qui voudraient se rallier au projet. D’autres personnalités démocrates comme John Kerry, Bill de Blasio ou Hillary et William Clinton affichent tour à tour l’espérance que suscite à leurs yeux une solution diplomatique négociée avec Téhéran. On note également la prise de position de certains think tanks très influents comme Carnegie Endowment for International Peace, dont la présidente Jessica Tuchman Mathews a publié un pamphlet contre le projet de loi.
Les sénateurs démocrates ayant soutenu le Nuclear Weapon Free Iran Act sont accusés de mener une politique qui conduira inéluctablement leur pays à la guerre.
L’Aipac peine alors à trouver de nouveaux co-sponsors au projet et la fermeté dont a fait preuve le président lors du discours sur l’état de l’Union est sans équivoque. Le 29 janvier, trois sénateurs démocrates ont retiré leur soutien après avoir été personnellement convaincus par le président. Le même jour, Menendez a reconnu l’échec de son projet – une défaite qui suivait un autres revers, son incapacité à bloquer la nomination de Chuck Hagel au poste de secrétaire à la défense.
Quelles vont être les conséquences de cette défaite politique pour l’Aipac ? Le lobby essaye depuis de la camoufler en déclarant officiellement soutenir les efforts de la diplomatie américaine. L’intransigeance d’Obama s’est révélée victorieuse. Ce précédent pourra t-il faire évoluer la fin du mandat d’Obama et décomplexer sa politique au Proche-Orient ?
Menendez et Nétanyahou ont certes multiplié à la tribune de la conférence, en ce début mars, les attaques contre la République islamique, la comparant à la Corée du Nord avec des dirigeants qui « aiment la mort ». Ils ont également défendu l’existence millénaire d’Israël ou l’indivisibilité de Jérusalem.
Mais cette fois la surenchère rhétorique n’a pas fonctionné. Le président Obama avait confirmé la veille à son homologue israélien la nécessité de faire des compromis pour résoudre le conflit israélo-palestinien et John Kerry a rappelé qu’il n’était pas question d’évoquer de nouvelles sanctions contre l’Iran tant que le processus diplomatique était en cours. Depuis bien longtemps l’atmosphère n’avait semblé aussi lourde autour de cette conférence, et ce ne sont pas Robert Menendez ni Benyamin, Nétanyahou, habituellement très applaudis, qui pourront dire le contraire.
Notes :
1 Mark Landler, Jonathan Weismanjan, Obama Fights a Push to Add Iran Sanctions, The New York Times, 13 janvier 2014
2 Procédure permettant aux partisans d’un projet de loi menacé par un veto de bloquer le fonctionnement du Sénat grâce à des discours-fleuves.
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Le Traité transatlantique
Les négociations pour le Traité transatlantique ont commencé en loucedé et personne ne se soucie, étrangement, d’en parler. Faut-il en accuser notre insouciance, ou plutôt notre regard médusé sur le sort intérieur fait à la France de François Hollande et sur l’inertie de l’Union européenne ? Que l’on juge que ce n’est pas un sujet d’actualité, qu’il sera bon d’en parler à Pâques ou à la Trinité, ou simplement que l’on s’en contrefoute, le fait est que le pire est devant nous : la construction de l’Europe à la bruxelloise sera de la petite bière devant le maëlstrom que l’on nous prépare. Pour se limiter à quelques chiffres très simples, cet accord concerne rien moins que la moitié du PIB mondial et 40 % des échanges mondiaux : de quoi bien entendu aiguiser les appétits, et aussi – bizarrement on en parle moins – entraîner les dégâts économiques les plus graves.
Les peuples étant décidément jugés trop bêtes pour avoir un avis sur une question si importante, le mois de mars devrait voir se dérouler à Bruxelles le quatrième « round » comme on dit de négociations, et toujours dans le plus grand secret, même si le cher commissaire européen afférent annonce une grande « négociation publique ». L’agenda des technocrates prévoit, grand seigneur, que l’accord soit soumis en 2015 au Conseil européen et au vote des députés, lorsqu’il aura été achevé. La technique est rodée et commence à être connue : on vous ficelle un bon traité de derrière les fagots, puis on vous explique que le refuser serait passéiste, réactionnaire, signe de fermeture et de repli, et que de toute façon vous n’avez rien d’autre à proposer à la place, ce qui démontre parfaitement votre mauvaise volonté.
Il est toujours malaisé de négocier avec plus grand que soi – la France en a fait l’amère expérience avec l’Allemagne lors du Traité de Maastricht – et les États-Unis, qui disposent de la monnaie de réserve mondiale, sont toujours une puissance plus importante que l’Europe, n’en déplaise aux optimistes. L’Europe a réussi dès le début à abstraire la « culture » du débat – on se demande bien pourquoi si l’on ignore les rapports incestueux qu’entretiennent ensemble les artistes, les intellectuels et les politiques qui sont globalement pour un monde sans frontières tant que ça ne salit pas leur rue – mais pour le reste, tout est négociable : l’agriculture, qui a bien besoin de la concurrence des OGM américains, l’énergie, et nous aurons le gaz de schiste, toutes sortes de produits manufacturés dont nous avons certainement bien besoin, incapables que nous sommes de les produire ici.
Ce Traité, d’obédience ultralibérale si l’on en juge à ses buts autant qu’aux experts et lobbies qui le fomentent, introduirait de plus une nouvelle norme juridique qui permettrait à des entreprises de poursuivre un État souverain dont elles jugeraient que la réglementation a porté atteinte à leurs intérêts. Typiquement anglo-saxonne, cette mesure a déjà permis à des gros cigarettiers de faire condamner l’État australien, et autoriserait demain les multinationales de l’énergie à plaider contre la France qui interdit l’exploitation de gaz de schiste.
La suite sur le site de la Nef
Jacques de Guillebon
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-Traite-transatlantique
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Les millions de Warren Buffet pour l'avortement
Sur son blog, Jeanne Smits relaie une enquête de National Review, citée par LifeSite, qui révèle l'ampleur des dons de Warren Buffet, quatrième fortune mondiale (60 milliards $) et premier donateur individuel américain, en faveur du "contrôle de la population".
"En 2011, 115 millions de dollars sont venus au secours de groupes de promotion de l'avortement légal, et une belle part de la somme a doté des organisations qui financent l'avortement pour des femmes à bas revenus. (...)
- A lui seul, selon [la journaliste] Betsy Woodruff, Warren Buffet a financé à hauteur de 21 millions de dollars la National Abortion Federation Hotline Fund, une ligne téléphonique ouverte aux femmes qui désirent avorter mais n'en ont pas les moyens. Le budget opérationnel de ce fonds est de 26 millions de dollars…
- Le Planning familial américain (Planned Parenthood) a bénéficié en 2011 de 40 millions de dollars de dollars de la part de Buffett, mais celui-ci a également pris soin de verser un million de dollars à l'Abortion Access Project (près du tiers de son budget annuel) dont l'objet est d'étendre l'avortement aux hôpitaux catholiques et aux communautés conservatrices où la pratique est interdite ou mal vue.
- Voilà pour les Etats-Unis. Dans le reste du monde, Buffett choisit les pays pauvres où il cherche à faire diminuer la natalité : pour y contribuer, voyez ce don de 16 millions de dollars à un groupe nommé DKT International, qui se vante sur son site d'avoir éliminé par avortement quelque 1, 2 million d'« enfants non désirés » en Inde, en Ethiopie, au Mozambique et ailleurs en 2013. D'autres dons profitent à la promotion de la pilule abortive RU 486 dans les pays en voie de développement.
Mais s'il donne beaucoup, il n'en parle jamais."