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Ukraine : Commentaire d'actualité du Général Vincent Desportes
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« Le Martyre du Kosovo » de Nikola Mirković
« Les Serbes résiduels n’y constituent plus qu’une infime minorité assiégée et menacée de disparition résultant d’un véritable “nettoyage ethnique” ».
Il n’est question que de la Crimée et de son séparatisme qui, encouragé par le Kremlin, provoque l’indignation de toutes les chancelleries occidentales. « Il faut que l’Europe soit très ferme », déclare Laurent Fabius cependant que Washington réclame l’envoi « immédiat » d’observateurs de l’OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe) pour « veiller au respect de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine. Et si l’on reparlait du Kosovo, foyer national arraché à la Serbie par les mêmes Occidentaux qui y tolèrent parfaitement les persécutions infligées à ses occupants légitimes, désormais ultra-minoritaires, et sa transformation en plaque tournante de tous les trafics, y compris la traite humaine ?
Ignorance crasse ou omerta, les médias, qui, aujourd’hui, félicitent le président Obama et son secrétaire d’Etat John Kerry pour leur fermeté vis-à-vis de la Russie menacée de sanctions économiques si elle ne met pas immédiatement un terme à ses menées en Crimée, semblent avoir oublié comment les Etats-Unis d’Amérique, nonLivre contents de s’être emparés de la Californie et du Texas hispaniques, suscitèrent une insurrection armée dans la province colombienne de Panama, qui fit bientôt sécession et devint indépendante, puis chassèrent les Espagnols de Cuba en 1898 à la faveur d’une provocation annonçant Pearl Harbour et les armes de destruction massive attribuées à l’Irak. De la vieille histoire ? Certes, mais l’invasion américaine, intervention la plus importante depuis la Guerre du Vietnam, sur l’île antillaise de la Grenade, indépendante depuis 1974 et où les intérêts nationaux états-uniens n’étaient nullement menacés, ne date, elle, que de 1983.
Une partition plébiscitée : celle de la Serbie
Quant à l’éventuelle partition de l’Ukraine, que redoutent tant nos démocrates qui, dès le 25 février, y mettaient un veto formel, elle a un précédent plus récent encore : celle de la Serbie, amputée du Kosovo (que, dans les années 1970, on appelait encore Kossovo, traduction du cyrillique Kocobo, avant que ne prime la graphie anglo-saxonne), proclamé indépendant le 17 février 2008 par le toujours premier ministre Hashim Thaçi avec la bénédiction de la « communauté internationale » et sous la protection de la KFOR, force d’interposition otanesque.
Le Martyre du Kosovo, titre de l’indispensable livre du Franco-Serbe Nikola Mirković *, dure maintenant depuis plus de six siècles. Depuis ce jour de juin 1389 où, à Kosovo Polje, le Champ des merles, les armées du prince Lazare furent défaites par celles du sultan turc Murat Ier. En quelques décennies, cette « Vieille Serbie » riche et prospère, sur laquelle la dynastie des Némanjides a édifié plus de quinze cents églises et monastères – dont ceux, admirables, de Gracanica et de Veliki Decani –, se voit occupée et en partie ruinée. La situation s’aggrave encore après la chute de Byzance, le joug ottoman n’ayant alors plus de freins. Soumis à des tributs extravagants et au système du devchirmé – l’enlèvement d’enfants mâles déculturés et islamisés pour alimenter le corps des janissaires – le pays s’étiole et pâtit d’un important exode vers le nord, 37.000 familles s’exilant pour échapper aux exactions, aux conversions forcées et au massacre.
Substitution de population
Et le pire est à venir : à partir du XVIIe siècle, les voisins albanais jusqu’ici chrétiens se convertissent en masse à l’islam et, en récompense, reçoivent « les terres fertiles des Serbes » et « des postes importants dans le gouvernement ottoman ». Dès lors, commente Nikola Mirković, « la physionomie religieuse et ethnique du Kosovo et de la Métochie (province ecclésiastique autour du patriarcat de Peć) commence à changer sensiblement. Quarante-deux grands vizirs du régime sont albanais et font preuve d’une brutalité et d’une violence inouïes à l’égard de leurs anciens coreligionnaires chrétiens ». De plus, ils encouragent évidemment l’afflux des « Shkipetars » (fils du Pays des Aigles) sur le territoire serbe. Pourtant peu favorable aux orthodoxes, l’archevêque catholique Mathieu Massarek déplore cette substitution de population à la vue des villes désormais « pleines de mahométans albanais turcisés, de bandits et de tueurs qui se déchirent entre eux, exerçant la terreur » sur les chrétiens. Il est à noter que, depuis la plus haute antiquité, le Kosovo n’avait jamais été albanais et la meilleure preuve en est que le nouvel Etat porte toujours son nom slave évoquant les merles, Kosova, une seule lettre ayant été changée. Il s’agit donc non d’une reconquête mais d’une spoliation pure et simple, le gouvernement communiste de Tito ayant poursuivi l’entreprise des Turcs en favorisant la ruée des Albanais vers le Kosovo, et en accordant à celui-ci, par la constitution de février 1974, un statut autonome dans une « égalité de droit » avec la Serbie, toujours suspectée de nationalisme.
Une « guerre juste » menée par un « Ange miséricordieux » ?
Est-ce pour cela que, quand Belgrade tenta en 1997-98 de « briser des velléités séparatistes » dont les conséquences allaient se révéler incalculables sur les plans historique, économique et géopolitique, l’Armée de libération du Kosovo (UÇK, dont le futur premier ministre Thaçi était l’un des chefs) bénéficia de tant de protections bien qu’elle fût considérée, aux USA notamment, comme une organisation terroriste ? Toujours est-il que, sous prétexte de prévenir un « nouveau génocide » contre lequel les opinions publiques occidentales étaient ameutées depuis des mois, l’OTAN lança de mars à juin 1999, et « sans mandat de l’ONU », une guerre aérienne qui ravagea la Serbie : « 82 ponts sont détruits, toutes les raffineries pétrolières, 14 centrales thermoélectriques, 13 aéroports, 20 gares ferroviaires et 121 usines sont anéantis », rappelle l’auteur. Et il faudrait ajouter des milliers d’immeubles abattus lors de ces frappes dites « chirurgicales » – ainsi que, à Belgrade, la tour de la télévision, l’ambassade de Chine et une partie de la cathédrale russe. Le pays tel qu’il m’apparut en août 1999, alors que je m’y étais rendue régulièrement depuis 1965 (y compris au Kossovo), était méconnaissable. Et dire que l’opération avait pour nom de code « Ange miséricordieux » !
Un Etat riche… et mafieux
Reste à connaître les motifs d’un tel acharnement, qu’avait précédé une telle accumulation de mensonges. Car « Fer à cheval », le fameux « plan génocidaire » prétexte à l’agression était un faux, concocté à Berlin sous l’égide du chancelier SPD Schröder. Quant aux « immenses charniers » décrits par le Français Kouchner et Bernard-Henri Lévy promus ministres de la (propagande de) guerre, les Américains Madeleine Korbel-Albright, William Cohen (respectivement secrétaire d’Etat et secrétaire à la Défense de Bill Clinton) ou James Rubin, les observateurs de l’ONU (que l’on s’efforcera de faire taire) constateront plus tard, trop tard, qu’ils ne contenaient en fait que quelques dizaines de corps chacun – de guérilleros de l’UÇK et non de civils. Reprenant l’analyse d’Aymeric Chauprade selon laquelle, avec « Ange miséricordieux », l’OTAN a tracé une « ligne continue » visant de l’Adriatique à l’Afghanistan à « ceinturer la Russie » pour la priver de tout accès aux mers chaudes, Méditerranée et mer Noire, Nikola Mirković y ajoute d’autres raisons : la dépendance de nos pays vis-à-vis des Etats pétroliers du Golfe qui ont importé le wahhabisme au cœur des Balkans et la richesse minière du Kosovo lorgnée par les compagnies internationales et singulièrement américaines, celles-ci préférant négocier avec des gouvernements profondément corrompus, qu’elles tiennent en outre par leur connaissance de leur lourd passé terroriste et mafieux. Car si, voici cinquante ans, le pavot était l’emblème du Kosovo, sa culture est maintenant généralisée et fonctionne à plein régime, sous l’œil indifférent de la KFOR, les usines assurant sa transformation en héroïne, qui envahit l’Europe et rapporte au nouvel Etat « plus de 3 milliards d’euros par an ». De même les « filles de l’Est », qui forment désormais les gros bataillons de la prostitution dans l’Union européenne, sont-elles souvent sous la coupe de Kosovars, également très actifs comme passeurs d’immigrés en Italie et, de là, sur tout notre continent.
Thaçi, grand manitou du trafic d’organes
Et pendant ce temps, le martyre du Kosovo perdure. En 2008, la Suissesse Carla del Ponte, ancien procureur général au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie créé à seule fin de juger les crimes de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic (mort en mars 2006 en détention aux Pays-Bas) sortait, sous le titre La Chasse, moi et les criminels de guerre (**), une véritable bombe. Elle affirmait dans ce livre, preuves à l’appui, que « des Serbes et des non-Albanais ont été transportés en 1999 du Kosovo jusqu’en Albanie où […] des chirurgiens prélevaient leurs organes ensuite envoyés depuis l’aéroport de Tirana vers des cliniques à l’étranger ». « Les dirigeants des deux niveaux : intermédiaires et élevés de l’UÇK, étaient […] impliqués de manière active dans la contrebande des organes », précisait Mme Del Ponte, dont les accusations ont été confirmées par son compatriote Dick Marty, sénateur et rapporteur au Conseil de l’Europe, qui a officiellement adopté son rapport, accablant notamment pour Hashim Thaçi. L’indéboulonnable premier ministre, accusait M. Marty, « doit sans aucun doute son ascension au soutien politique et diplomatique des Etats-Unis et d’autres puissances occidentales » – dont, pour notre plus grande honte, la France. Submergée par l’immigration, la France devrait en effet réfléchir au destin du Kosovo où les prolifiques Albanais, qui ne formaient que 2% de la population au XIVe siècle, sont aujourd’hui ultra-majoritaires (90%) au Kosovo. Tandis que les Serbes résiduels, de plus victimes de la « peste blanche » qu’est la dénatalité, n’y constituent plus qu’une infime minorité assiégée et menacée de disparition résultant d’un véritable « nettoyage ethnique ».
Camille Galic, 6/03/2014
http://www.polemia.com/le-martyre-du-kosovo-de-nikola-mirkovic/
Notes :
(*) Nikola Mirković, Le Martyre du Kosovo, Editions Jean Picollec, novembre 2013, préface de Jean-Louis Tremblais, avec deux cartes, index, 196 pages.
(**) Carla del Ponte, La Chasse, moi et les criminels de guerre, Editions Héloïse d’Ormesson, 2009, 648 pagesLien permanent Catégories : actualité, Europe et Union européenne, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
Mauritanie – Ces fillettes mariées de force à des hommes âgés
Le tribunal de Première Instance de Nuakchot a annulé le mariage d’une fillette de 13 ans avec un homme âgé de 50 ans et ayant des problèmes mentaux.
Les parents de la fillette Raya Mint Abdelghader, l’avaient offerte en mariage au début de 2013 en échange de 200.000 Ouguiyas (environ 500 euros).En Mauritanie, selon la loi, le mariage est permis à partir de18 ans mais une dérogation permet à une femme de se marier à partir de 16 ans. Cependant, d’un point de vue religieux, rien n’empêche les tuteurs d’une femme de la marier indépendamment de son âge. a déclaré Hamedine Uld Salek, membre en raison des grossesses précoces).
La présidente de l’AFCF (association qui cherchent à améliorer la condition des femmes en Mauritanie) assure que dans un pays où la quasi-totalité de la population pratique un islam conservateur, l’interdiction du mariage de mineures parait difficile .
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TV Libertés : journal du 6 mars
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Ukraine : la France serait-elle contaminée par le va-t-en-guerre américain ?
La politique étrangère tend à valider systématiquement les positions des Américains, au détriment de l'Europe souveraine, Russie incluse.
En droit international, on ne peut pas faire un référendum pour modifier des frontières. Imaginez un département de France qui demande son indépendance ! Et si cela se généralisait à d’autres États… Après, tout dépend de la question qui va être posée. S’il s’agit d’aller vers davantage de décentralisation, d’accord. Mais si, en revanche, c’est une manière de changer les frontières, cela pose problème.
Ces propos émanent du ministre des Affaires étrangères de la France, Laurent Fabius. Ce dernier s’est exprimé ainsi afin de condamner la demande du Parlement local de Crimée d’obtenir leur rattachement à la Russie. Un référendum devrait par ailleurs être proposé aux habitants, le 16 mars prochain, pour leur permettre de choisir entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée.
Les propos du ministre français ne sont pas faits pour arranger les relations, déjà très tendues depuis l’arrivée du Parti socialiste au pouvoir, entre la Russie et la France.
De surcroît, ils étonnent venant d’un pays (la France) qui a reconnu l’indépendance du Kosovo en 2008 (indépendance à laquelle Laurent Fabius était favorable), un Kosovo pourtant berceau historique de la Serbie -
Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°353
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L’américanisation brutale de notre société, L’Europe est-elle une nouvelle colonie américaine ?
La guerre coloniale que les Etats-Unis mènent depuis plus d’un siècle contre les Peuples du monde, ce ne sont pas seulement les bombes et les missiles de l’US Air Force ou les coups de force de la CIA et du State Department. C’est aussi la guerre culturelle – celle menée par Hollywood, Mc Donald’s, Coca-Cola et autres vomissures yankees – conduite pour écraser les cultures et les Peuples, et imposer le néant consumériste de l’anti-civilisation yankee, le « Mc World ». Car, pour nous, et comme le rappelait Spengler, les Etats-Unis sont passés directement de la Barbarie à la « Civilisation » – celle du Hamburger – sans connaître la culture.
LA MACDONALDISATION DU MONDE EST UN TERRORISME CULTUREL
La guerre culturelle yankee, dont Mc Donald’s est le symbole phare, s’apparente, selon Steve Fuller, professeur de sociologie à l’Université de Warwick, à la « guerre idéologique », « où les gens se voyaient enjoindre de renoncer à leurs coutumes traditionnelles et d’adopter celles de l’Occident ». Fuller qualifie la « Macdonaldisation » de « terrorisme culturel ». George Ritzer, son collègue de l’Université du Maryland, dénonce, lui, dans « The MacDonaldization of Society », le « pouvoir obscène » de la multinationale de la Mal-bouffe et de ses complices hollywoodiens.
L’AMERICANISATION DU MONDE EST UN SIDA CULTUREL
L’Américanisation du monde est un sida culturel, comme le déclare la critique Margaret Wertheim, Australienne installée à Los Angeles : « la culture américaine ressemble à un virus, de surcroit particulièrement pathogène. A bien des égards, on pourrait la comparer au HIV, le virus du sida. Cette culture ne cesse de se dupliquer, et se montre particulièrement habile à parasiter la machinerie de production de ses hôtes. S’il est si difficile de venir à bout du HIV, c’est parce qu’il prend le contrôle des fonctions cellulaires de l’organisme infecté pour produire de nouvelles copies de lui-même, et retourne contre son hôte ses propres défenses immunitaires. Pareillement, la culture fast-food, le rock, la télévision et le cinéma américains infectent l’organisme culturel des autres nations, parasitant les capacités de production locales pour réduire leurs efforts à de simples contrefaçons. Ce processus de réplication virale se répète dans le monde entier, les normes de la culture populaire américaine étouffant la flore et la faune locale ». Dans « Pourquoi le Monde déteste-t-il l’Amérique ? », Ziauddin Sardar et Merryl Wyn Davies analysent le rôle des hamburgers et autres menus américains » dans la destruction des repères culturels des peuples agressés : « La mondialisation dirigée par les Etats-Unis cherche à remplacer ces repères par des produits culturels américains. Le raz de marée de cette culture consumériste est capable de tout assimiler et d’exercer sur les peuples d’énormes pressions pour qu’ils changent de mode de vie, abandonnent tout ce qui donne un sens à leur existence, se débarrassent non seulement de leurs valeurs mais de leur identité, de leurs relations, de leur attachement à l’Histoire, à des lieux, à des manières d’être et d’agir. Le « pouvoir obscène » de la « culture du hamburger » place les cultures locales dans un étau. Les multinationales américaines assurent la promotion de leurs produits en suivant une stratégie multiforme qui fait appel au rock, à la télévision, à des styles spécialement crée, et lui permet d’occuper tout l’espace culturel disponible ».
LE GENOCIDE PLANIFIE DES CULTURES ET DES LANGUES
Le véritable terrorisme est là ! Il est américain, planifié, et vise au génocide des cultures et des langues. Steve Fuller explique que « pour bien comprendre l’influence de l’Amérique sur le reste du monde, il nous faut considérer ses pratiques culturelles » comme un « bioterrorisme » : « En premier lieu, le bioterrorisme n’a pas d’objectif spécifique. On ne gagne pas une campagne de ce genre ; on espère simplement que la diffusion du virus perturbera au maximum la société visée. Elle peut aussi créer les conditions qui permettront de parvenir à un but différent. En second lieu, les bioterroristes se contentent de lancer la campagne ; le gros des « opérations guerrières » est ensuite le fait des victimes eux-mêmes, qui s’infectent mutuellement lors de leurs interactions quotidiennes. En troisième lieu, à mesure que la campagne progresse, que ces effets pathogènes se combinent à d’autres, il devient virtuellement impossible d’identifier un seul agent responsable, toutes les victimes étant alors devenues complices de cette diffusion. McDonald’s illustre superbement ce genre de terrorisme culturel. Considérez le panneau placé devant chacune de ses boutiques : « Des milliards de gens servis ». Et non « nourris ». Du point de vue du marketing, c’est un slogan extrêmement frappant. Il désigne un objectif qui n’est autre que la simple prolifération des burgers, sans référence aucune à la réaction de ceux à qui ils sont destinés. Mais, comme nous le savons, cette prolifération à un effet dévastateur sur la plus grande partie de la planète – les autochtones sont contraints d’adopter les pratiques de la culture américaine, leur environnement, physique ou culturel, est frappé. En fait, quand ils commencent à se comporter comme des géants de la restauration rapide, à s’infecter mutuellement avec leurs attitudes et leurs comportements (obésité, problèmes cardiaques, etc.), ils s’exposent davantage encore à d’autres interventions américaines. Le temps que les dégâts soient vraiment sérieux, un nombre suffisant d’entre eux aura bénéficié personnellement de ces interventions pour qu’il soit difficile de faire marche arrière ».
« Le « terrorisme biologique » de la culture du hamburger a réduit la géographie culturelle du monde à un espace américain totalitaire, tuant les langues, l’architecture, l’industrie cinématographique, la télévision, la musique et l’art de la majorité des pays », concluent Sardar et Davies.
QUAND HOLLYWOOD EST UNE ANNEXE DU PENTAGONE
Dans la guerre culturelle yankee, Hollywood et ses dérivés médiatiques, comme MTV, jouent un rôle décisif. Et font directement le lien avec la guerre classique menée par le Pentagone et le state Department, notamment en assurant la propagande et en préparant psychologiquement les masses aux agressions militaires américaines. Hollywood s’est fait une spécialité des caricatures ”stéréotypes” des ennemis des Etats-Unis. Après le méchant Russe (qui avait succédé au méchant Soviétique) ou le psychopathe arabe, figures de style déclinées dans des milliers de films, dont les James Bond, le cinéma yankee s’en était pris aux « criminels serbes » (voir « Behind Ennemy Lines ») ou africains (« La chute du Faucon noir » sur la Somalie).
L’Europe en phase finale d’américanisation
Les choses se précipitent. Peu d’européens en sont encore conscients. D’autant plus que pour s’en apercevoir, il faut un minimum de culture stratégique afin de déchiffrer des événements qui autrement peuvent paraître anodins. Appelons américanisation de l’Europe le fait pour celle-ci d’acquérir le statut non d’un nième Etat de l’Union – ce qui peut conférer quelques droits constitutionnels et civiques – mais d’un Etat complètement subordonné, colonisé pour reprendre un ancien terme, sur le modèle des ex-colonies africaines de la France. Cette américanisation est en cours depuis la seconde guerre mondiale, sinon la première. Ces guerres ont vu l’Europe, emportée par ses divisions internes, perdre une grande partie des éléments faisant son ancienne puissance. Ceci au profit des Américains. Face à l’URSS d’abord, face aux puissances émergentes d’Asie, principalement la Chine aujourd’hui, l’Amérique a su convaincre les Européens qu’ils devaient lui confier leur défense, quitte à lui livrer en échange tout ce qui leur restait de souveraineté. Avec la crise boursière de 2008 ,le model américain a montré son vrai visage au monde entier, le rêve américain touche à son terme! il est grand temps de “sauter” en dehors de ce bateau U.S qui coule à vue d’œil…il est grand temps que NOUS européens nous reprenons notre destin en main.
Article rédigé par P. De Reyck pour l’association culturelle ZENIT
Source: Association culturelle ZENIT
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Crimée/Ukraine : Russie 1 Europe Zéro
« La journée de lundi a été marquée par une intense agitation diplomatique sur le dossier ukrainien, alors que Kiev dénonce les ultimatums posés par Moscou. De concert, les dirigeants internationaux ont appelé à la “désescalade militaire”, brandissant dans le cas contraire les menaces de sanctions contre la Russie. (metronews.fr 3/03/2014) » – Toujours les sanctions : le mot clé de nos négociateurs !!! (NDLR.)
L’évolution des événements en Ukraine confirme une chose : la nullité de l’Union européenne, la nullité des « Zéropéens ».
Patatras
Les Zéropéens dans leur naïveté pensaient que quelques bonnes manifs, appuyées de quelques commandos bien formés, suffiraient à faire basculer définitivement l’Ukraine dans le (bon) camp occidental, en annulant l’effet de l’Union douanière eurasienne initiée par la Russie.
Une Révolution orange de plus y pourvoirait, avec le soutien de « l’opinion internationale » dûment bobardée avec force bons sentiments et belles images gore montrant le « peuple » ukrainien amoureux de l’Europe, victime de la sanglante répression manigancée par le nouveau Staline : le sinistre Poutine et ses sbires : un scénario bien huilé qui ne demandait qu’à se dérouler sur nos écrans et dans les chancelleries sous l’œil approbateur du grand frère américain.
Las ! Voilà que les événements, comme en Syrie d’ailleurs, et pour les mêmes raisons, ne se déroulent pas du tout comme l’avaient souhaité les brillants stratèges zéropéens, nos « chefs de guerre ».
En effet, à peine sortie des Jeux de Sotchi la Russie ne se laisse pas manipuler comme prévu. Les russophones ukrainiens non plus.
Le choc de l’histoire
Les Zéropéens découvrent brusquement l’existence de ce qu’ils ont cherché à oublier : le poids de l’histoire et le choc des réalités géopolitiques de l’eurasisme. Les Zéropéens amnésiques ne savaient pas manifestement que l’Ukraine restait une nation divisée dont les regards se tournent à la fois vers l’est et l’ouest. Ils découvrent aussi avec stupeur que le reste de notre continent n’est pas aussi décadent qu’eux. Ils découvrent qu’on peut aimer ses origines, son peuple et son histoire et préférer rester slave plutôt que devenir un triste sujet de l’empire « atlantique ».
Les Zéropéens découvrent aussi avec effroi la grande politique, celle des grands espaces de civilisation, eux qui ont pris l’habitude de patauger dans la petite.
Les tartarins zéropéens
D’ailleurs l’évolution du ton des tartarins zéropéens fait plaisir à voir.
Finies les rodomontades et les menaces de « sanctions » que l’on brandissait allégrement il y a quelques jours encore contre un président ukrainien déjà à terre. Face aux Russes on change de musique. « Nous condamnons l’escalade militaire russe », déclare le ministre des Affaires étrangères français (Le Monde du 4 mars 2014). On sait ce que veut dire « condamner » dans le langage zéropéen : cela veut dire que l’on est hors-jeu.
Les Zéropéens jouent volontiers les donneurs de leçons, au nom de leurs fameuses « valeurs ». Ils roulent les mécaniques quand ils disposent de la puissance militaire américaine ou quand ils s’en prennent à plus faibles qu’eux. Ils adorent tirer sur les ambulances et traîner devant leurs tribunaux les vaincus. Mais face aux Russes, qui ont au surplus le soutien de la Chine – ce qui commence déjà à faire une bonne partie de l’humanité, soit dit en passant – leur belle détermination fond comme neige au réchauffement climatique.
Europe de Bruxelles : le néant
Les Zéropéens n’ont pas d’armée, les Russes si. Les Russes savent lutter et mourir pour leur mère patrie, leur « rodina ». Les Zéropéens, eux, considèrent le patriotisme comme une discrimination et, quand des soldats français meurent en embuscade en Afghanistan, leurs familles poursuivent l’état-major devant la justice. Les Zéropéens n’ont que des mercenaires, les Russes ont encore des soldats : nuance.
Les Russes sont fiers de leur passé, y compris communiste ; les Zéropéens traînent leur mémoire repentante comme un boulet.
Les Zéropéens n’ont pas de diplomatie non plus : ils ne savent que faire et ils ignorent même où s’arrête l’Europe. Les Russes, eux, le savent.
L’Oncle Sam pense pour nous
Les Américains pensent donc à la place des Zéropéens, ce qui doit nous rassurer.
Comme ce Timothy Snyder, par exemple, « historien américain » qui signe dans le journal Le Monde une tribune où il nous explique ce que nous devons penser : « L’Union eurasiatique est l’ennemie de l’Union européenne » (Le Monde du 24 février 2014). Les Zéropéens ont perdu l’usage de ce qui constitue l’essence de la politique : la capacité à désigner un ennemi. C’est l’Oncle Sam qui s’en charge à leur place. Et quand cela ne se passe pas comme prévu il les laisse tomber sans remords : « Fuck EU ! » disent à juste titre les Yankees ! Et les Zéropéens de remercier leur « allié ».
Les va-t-en-guerre à la niche
Il paraît maintenant qu’il ne faudrait pas accepter le séparatisme russophone en Ukraine. Les mêmes qui ont encouragé le séparatisme kossovar en Serbie, voudraient-il nous mener dans une nouvelle Guerre de sécession ? Et qu’en est-il du fameux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? On attend avec intérêt la réponse de Mme Ashton à cette question.
Dieu merci, les va-t-en-guerre zéropéens ne font plus l’histoire. Ils ne jouent que le rôle de mouche du coche ou d’idiots utiles. Ils ne décident de rien, pas même de leur avenir.
Voilà d’ailleurs qu’ils remettent cela avec la menace de sanctions économiques contre la Russie.
Cette nouvelle gesticulation des nains se retournera une nouvelle fois contre eux.
Mais elle nous permet de voir que les Zéropéens, qui restent les seuls à vivre dans une zone de chômage et de non-croissance, n’ont pas peur au moins d’une chose : du ridicule !
Michel Geoffroy, 4/03/2014
http://www.polemia.com/crimeeukraine-russie-1-europe-zero/ -
Le choix de la contestation du pouvoir ukrainien à l'aune de l'histoire de France
Le fait ukrainien a séparé la mouvance en deux parties, non égales d'ailleurs.
Si certains, majoritaires au demeurant, ont cru bon - on peut les qualifier d'identitaires et ils se recrutent bien au delà du Bloc - de soutenir les nationalistes ukrainiens agissant contre le pouvoir le pouvoir en place, d'autres ont préféré effectué le choix inverse. Leur choix fut la conséquence de leur appartenance identitaire, mais aussi de leur sympathie bien naturelle pour les croix celtiques arborées et portées par leurs camarades ukrainiens, présents sur place et d'opposition au pouvoir en place.
Les seconds, quant à eux, se refusèrent à soutenir les porteurs de croix celtiques ukrainiennes, non au motif qu'elles leur déplaisaient, mais sûrement en raison d'un choix d'ordre géopolitique.
Si à l'évidence les premiers se prononcent pour – la croix celtique en l'occurrence - les seconds ont effectué un choix qui presque toujours n'est pas d'approbation mais de répulsion : c'est ainsi que ceux qui ont opté pour Kiev et/ou pour Moscou, le plus souvent, n'apprécient pas particulièrement les deux capitales ou plus exactement, les deux modèles sociétaux qu'elle représentent.
C'est parce qu'il n'a duré que fort peu – les trois quarts d'un siècle normal - que les grands historiens, de façon presque consensuelle, ont décidé d'appeler le dernier siècle précédent « le court vingtième siècle » : 1914 -1989 . Il n'est pas certain que la valeur historique de ce dernier ait été véritablement comprise puisqu'il ne faudrait pas omettre que pendant environ les huit mille ans de l'histoire qui ont précédé, les hommes très majoritairement, élevèrent et cueillirent. Si cela ne signifie pas que dans les grands pays, l'industrie n'existait pas avant 1914, il n'en reste pas moins que la quasi-totalité des contrées furent encore à l'époque campagnardes. En tant que tel, le vingtième siècle marque une évolution-révolution dans l'histoire humaine.
De ce « court vingtième siècle », il n'est pas impossible et c'est même même probable que la seconde guerre mondiale en fut l'événement le plus marquant : les trois grandes idéologies de l'époque s'y affrontèrent avec à leur tête trois personnages historiques phares : Rossevelt pour la démocratie libérale, Staline pour le communisme, et enfin Hitler pour le fascisme, ce dernier considéré au sens générique du terme. Il faut bien évidemment prendre garde aux nuances : tous les démocrates ne se reconnurent pas dans l'action, les choix politiques de Roosevelt ; pas plus que Staline ne fit l'unanimité chez les communistes ou Hitler pour les nationalistes de toute obédience. Cependant, à la tête de puissances aussi majeures que les Etats-Unis, L'Union soviétique et l'Allemagne, ces trois hommes d'Etat furent historiquement incontournables, ce au point qu'il fallait en choisir un, malgré toutes les objections de type idéologique que l'on pouvait émettre, au sujet des uns comme des autres...
Vivants aux 21 ème siècle depuis environ vingt-cinq ans, même si la donne a bien changé, les choix à effectuer de nos jours sont tout aussi nécessaires qu'ils le furent à l'époque. Plus exactement, à l'échelle planétaire, il n'existe plus de personnage histoirique majeur incarnant aujourd'hui le mode de pensée de Hitler ou Mussolini. Quelque part aussi, alors que nous nous avions annoncé « la fin de l'histoire », celle-ci s'est, peu de temps après la levée du rideau de fer, remise en route : nous voici à nouveau en présence de deux blocs – le troisième a disparu en 1945 – même si contrairement à naguère, ils n'ont plus la cohérence interne qui fut auparavant la leur. Si, côté libéral, les sociétés se ressemblent par tant, tel n'est plus le cas pour celles qui s'opposent au nouvel ordre mondial ; d'une part, parmi les deux cents pays qui composent le monde, elles sont anormalement peu nombreuses, d'autre part, elles sont radicalement différentes, d'un point de vue idéologique : mis à part en effet, leur opposition au nouvel ordre mondial, quoi de commun d'un point de vue idéologique entre la Chine, la Russie, la Corée du nord, l'Iran ou la Syrie ?
Voilà pourquoi, sachant ces deux facteurs majeurs, on ne peut plus se permettre un choix confortable qui soit tout simplement conforme aux intérêts bien particuliers des uns et des autres. De surcroît, j'ai eu l'occasion de lire que l'Ukraine n'était pas la Russie. C'est omettre qu'elle en est beaucoup plus proche que la Tchéchénie.
Et même dans le cadre de l'histoire française, il n'est pas bien difficile d'imaginer le choix de ceux qui défendent aujourd'hui l'Ukraine : qu'eurent-ils donc fait entre 1946 et 1954 en Indochine ? Ou entre 1954 et 1962 durant la guerre d'Algérie ? Quel camp eut été choisi au motif du respect des identités locales ?
Et ce malgré tous les sacrifices des Anciens ...Alain Rebours
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Il serait souhaitable que Poutine trouve des adversaires dignes de lui…
Entretien avec Renaud Camus
Impossible de ne pas commencer par l’Ukraine : face au concert de protestations qu’a engendré l’intervention de Poutine en Crimée, seule l’Allemagne a eu le réflexe du dialogue… La France aurait-elle aussi perdu sa légendaire diplomatie ?
Aïe aïe aïe… Vous êtes sans pitié… Qu’est-ce que je vais prendre, encore une fois ! Vous me mettez là sur un sujet où la grande majorité des lecteurs de Boulevard Voltaire et moi ne sommes pas du tout du même avis : ce qui ne me dérange pas du tout, mais paraît mettre hors d’eux certains d’entre eux. Il serait peut-être plus prudent de s’en tenir à l’essentiel de mon « message », si j’ose dire : à savoir la nécessité urgente de s’opposer au Grand Remplacement. Ce point fait à peu près consensus entre nous. Et pour le reste… Mais bon…
Par exemple, je n’ai pas d’admiration particulière pour Poutine, et de sympathie moins encore. Cela dit, je suis obligé de reconnaître qu’il joue bien.