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international - Page 1130

  • Myret Zaki épingle les rois de l’évasion fiscale

    Entretien diffusé le 30/01/2014 avec Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe de Bilan, bimensuel économique suisse et Noël Pons, ancien inspecteur des impôts, spécialiste de la fraude fiscale.

    Depuis 2008, l’Union des Banques Suisses est accusée d’avoir joué un rôle non négligeable dans la crise financière. Et les nuages continuent de s’accumuler. Myret Zaki précise que les attaques sur les banques suisses sont très nombreuses, alors qu’on estime à 400 milliards d’euros les avoirs offshore des banques françaises. Mais pas un mot de la part des autorités françaises à ce sujet…

    Myret Zaki indique également que les structures anglo-saxonnes sont aujourd’hui beaucoup plus efficaces que le secret bancaire suisse pour s’évader fiscalement, via des trusts anglo-saxons, des sociétés offshore, des paradis fiscaux de droit anglo-saxon, etc.

    Aujourd’hui 15 000 milliards de dollars de fortune sont cachés dans des trusts et des structures offshore.“ Si des banques se retrouvent devant la justice, “le montant des amendes est insignifiant” si on le compare avec les bénéfices d’une banque comme UBS, qui peuvent avoisiner les 20 milliards de dollars…

    Le Lichtenstein, la Suisse et le Luxembourg seraient “un petit peu sortis du marché de l’évasion fiscale suite à ces scandales et ces attaques qu’ils ont subis“. Mais pour faire de l’évasion fiscale, “eh bien il reste les États-Unis, les Caraïbes, Londres et ces dépendances de la couronne qui capturent aujourd’hui tout le marché de l’évasion fiscale, quasiment, grâce à ces structures, que seuls les richissimes peuvent s’offrir, puisqu’un trust vraiment opaque et hermétique au fisc des États, cela coûte très cher…

    Noël Pons rappelle l’importance du rôle des prestataires dans le circuit de l’évasion fiscale: conseils, avocats, notaires, services comptables, intermédiaires bancaires… Sont également évoqués : Antoine Peillon, Hervé Falciani, l’Affaire Wildenstein, etc.

    http://fortune.fdesouche.com/327646-myret-zaki-epingle-les-rois-de-levasion-fiscale#more-327646

  • Le malaise paysan

    Une étude récente menée en France démontre que les suicides chez les agriculteurs sont effectivement plus nombreux que dans le reste de la population. Crise économique, problèmes financiers, isolement poussent de plus en plus d’agriculteurs à la dépression et au suicide.

    L’enquête de l’Institut de veille sanitaire révèle que 500 agriculteurs se sont suicidés entre 2007 et 2009. Sans doute plus car beaucoup de suicides sont classés comme accident. Un phénomène qui ne touche pas que la France.

    C’est un chiffre qui fait froid dans le dos : tous les deux jours dans les campagnes françaises un agriculteur se donne la mort. Une statistique macabre que l’on doit à une étude très sérieuse de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) publiée en octobre dernier.
    Les chercheurs ont planché sur la période 2007-2009 et ont dénombré 500 suicides chez les paysans sur ces trois années. Tout le monde en France se doutait de la détresse qui règne chez les exploitants agricoles mais c’est la première fois que des statistiques précises viennent le démontrer.

    Phénomène mondial

    La France n’est pas le seul pays où les paysans se suicident plus que le reste de la population. Même s’il n’existe pas d’études comme celle menée par l’InVS, les autorités britanniques par exemple classent les “farmers” dans les populations à haut risque en matière de suicide. Les paysans britanniques se suicident deux à trois fois plus que la population générale.

    Aux États-Unis aussi les fermiers sont touchés. Il n’existe pas là bas non plus de statistiques officielles car les États ne font pas forcément de distinctions des suicides selon la profession. Un contre-exemple : le Colorado. Ces cinq dernières années les autorités sanitaires y ont enregistré 4012 suicides parmi lesquels on dénombrait 53 paysans. Soit plus de 1% des suicides alors que les fermiers représentent moins de 1% de la population au Colorado.

    Le triste record de l’Inde

    Mais quand on parle de suicide dans le monde paysan on pense surtout à l’Inde. Entre 1995 et 2010 plus de 250 000 fermiers se sont donné la mort. Cela signifie que toutes les 30 minutes environ un agriculteur indien se suicide. Rien que dans l’état le plus riche d’Inde, le Maharashtra dont la capitale est Bombay, 50 000 paysans se sont suicidés sur la période 1995-2010.

    http://fortune.fdesouche.com/327652-le-malaise-paysan#more-327652

  • « Crise financière/ Pourquoi les gouvernements ne font rien/ Un banquier sort du silence » de Jean-Michel Naulot

    Crise financière – Combien de Fukushima dans le tuyau ?
    Les grands médias et la télé de ce pays font depuis plusieurs mois plutôt dans l’optimisme prudent : hors zone euro, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon ont laissé largement ouvertes les vannes du crédit, améliorant perspectives de croissance, d’emploi et de déficit budgétaire ; même dans la zone euro, plus restrictive en termes de politiques monétaire et budgétaire en raison d’un « conservatisme allemand » qu’on déplore plus ou moins discrètement selon les sensibilités, on constate un début de sortie de crise pour plusieurs pays européens du Sud en voie de rétablir leur compétitivité externe et leur balance commerciale, une légère amélioration des perspectives de croissance pour la quasi-totalité des pays de l’Union, une remarquable sagesse des taux obligataires français et européens, des bourses relativement florissantes, avec pour la France un CAC qui caracole gaillardement autour des 4200 points présentés comme une performance, une union bancaire qui progresse. Le sentiment vendu au public est que le plus dur est passé, que la crise est derrière nous, que les efforts commencent à payer, et que, d’ici quelques années, il n’y paraîtra plus.
    Une lecture un peu fine de certains médias révèle une situation, au minimum, beaucoup plus nuancée, voire franchement alarmante.
    Une inquiétude perce : les performances américaine, britannique, japonaise sont financées, encore et encore, à crédit, c’est-à-dire sur la base de la poursuite des politiques qui ont conduit le monde au bord du gouffre lors de la crise des subprimes. A titre d’exemple parmi beaucoup d’autres, divers organes de presse présentaient à mi-décembre 2013 une étude du Cabinet AlphaValue intitulée « Quelles banques sont des Fukushima en puissance ? ». Cette alerte redonnait une actualité à un livre  paru en octobre 2013 aux éditions du Seuil, écrit par un banquier, Jean-Michel Naulot, intitulé Crise financière/ Pourquoi les gouvernements ne font rien/ Un banquier sort du silence.
    Ce livre sans chichis, clair, raisonnable, sans passion idéologique, donne froid dans le dos. Le présent article s’efforce de résumer les grands thèmes de ce livre et leur évolution récente et d’en tirer quelques réflexions sur l’Europe.
    Quels problèmes ?

    1.     Depuis le péché originel du 15 août 1971 qui a mis à bas le système de Bretton Woods et enclenché l’ère des déficits non maîtrisés, des changes variables et de la marchéisation tous azimuts, rien ne va plus : surfant sur une vague puissante et généralisée de déréglementation sur fond de progrès techniques accélérés en matière de télécommunications, une innovation financière bourgeonnante a créé une série illimitée de structures (hedge funds, dark pools), de pratiques (trading à haute fréquence) et de produits aux activités et noms ésotériques: credit default swaps (CDS), collaterized debt obligations (CDO), exchange-traded funds (ETF), contracts for difference (CFD), swaps, fonds à formule, droits carbone, etc.
    2.     Ces instruments financiers appelés « produits dérivés », nés au départ pour couvrir des risques de producteurs ou agents économiques agricoles ou industriels liés à l’évolution du prix d’un sous-jacent (action, obligation, monnaie, taux, indice, matière première, etc.), ont très vite été détournés par les banques à des fins de spéculation, donnant naissance à des transactions sans possession préalable du sous-jacent (produits « nus »).
    3.     Ces produits ont connu tout au long des années 1990 et jusqu’à la crise des subprimes un développement fulgurant, sans contrôle, dans des marchés essentiellement opaques et de gré à gré. L’empilement anarchique des transactions, aggravé par une réglementation bancaire à la fois tatillonne et pernicieuse (Bâle II, 2004) et l’irresponsabilité de certaines politiques publiques, a produit une complexité, une opacité et une fragilité systémique du système débouchant directement en 2007 sur la crise des subprimes.
    4.     La panique immense provoquée par l’éclatement de cette crise avait débouché, au G20 de Londres d’avril 2009, sur une réaction de bon sens de reprise en mains par les politiques : étaient visés institutions, produits dérivés, fonds propres des banques, hedge funds, paradis fiscaux, rémunérations, agences de notation, règles comptables, matières premières. Vaste programme !
    5.     Malgré quelques avancées initiales, notamment aux Etats-Unis (Dodd-Frank Act, juillet 2010), en Grande-Bretagne (rapport Vickers) et en Europe depuis la nomination de Michel Barnier début 2010 au poste de commissaire au marché intérieur et aux services financiers, la régulation financière reste très partielle et insuffisante. Selon Naulot, à mi-2013, c’est seulement 25 et 34% du chemin qui étaient parcourus, respectivement aux Etats-Unis et en Europe. Loin d’avoir diminué, la financiarisation de l’économie a continué à progresser. La bulle spéculative et la centrale nucléaire financière gardent de beaux jours devant elles.
    6.     Les actifs « pourris » achetés par les banques centrales ont atteint, dans tous les grands pays, une taille telle (25 à 30% du PIB) qu’elles nécessiteront, un jour ou l’autre, une recapitalisation par les Etats déjà surendettés. Les Etats sauvés par leurs banques centrales devront sauver ces dernières. On tourne en rond dans un mouvement brownien à très haut risque.
    7.     Quant aux encours de produits dérivés, on constate qu’au premier semestre 2013 leur valeur notionnelle (faciale) dépassait son niveau d’avant la crise des subprimes (693.000 milliards de dollars, soit 10 fois le PIB mondial). L’encours de produits dérivés de BNP Paribas (45.300 milliards de dollars) égale à lui seul 23 fois le PIB français. « La finance mondiale est devenue une énorme centrale financière bâtie en dehors de toutes normes de sécurité (…) Le quasi-immobilisme des dirigeants politiques fait peser sur le monde la menace de nouvelles catastrophes. Car les principaux foyers de crise sont toujours actifs. La bulle spéculative continue de croître, les banques centrales inondent le monde de liquidités, et les gouvernements s’endettent chaque jour davantage. L’Amérique vit depuis bientôt un demi-siècle à crédit. Elle a une dette publique et privée vertigineuse. Quant à l’Europe, qui a la chance d’avoir un modèle social fondé sur les valeurs de solidarité, elle est loin d’avoir trouvé une issue à la crise de l’euro. »

    Que faire ?
    Le G20 de Londres a montré qu’en période de danger imminent une sorte d’union sacrée pouvait, par réflexe de survie, produire un consensus réformateur puissant et profond. L’idéologie, les divergences d’intérêt, l’action des lobbies, la difficulté d’impulser des changements souvent traumatisants viennent ensuite éroder la volonté réformatrice. Reste qu’une ligne réformatrice ferme, constante, volontaire, impatiente et tenace reste nécessaire, car l’avenir de la France et de l’Europe en dépend. Nombre de réformes, quoique de nature très technique, ne donnent pas lieu à consensus en raison de leur impact économique et de l’hétérogénéité des intérêts entre blocs monétaires, mais aussi à l’intérieur des 28 et de la zone euro. D’autres réformes sont de nature plus politique et ajoutent au handicap de leur coût économique celui de l’idéologie. On esquissera ci-dessous quelques pistes, assez ou parfois même très audacieuses, largement inspirées du chapitre 4 du livre de Naulot :

    1.     Les quatre nouvelles autorités européennes de supervision (ESMA pour les marchés financiers, EBA pour les banques, EIOPA pour les assurances, ESRB pour le risque systémique) doivent recevoir tous les moyens et appuis nécessaires à leur pleine efficacité. Elles doivent également être protégées de l’intérieur de deux dangers : d’une part, le travail de lobbying interne des Anglais, dont les intérêts ne coïncident manifestement pas en ce domaine avec ceux de l’Europe consolidée ; d’autre part, la résistance des autorités de régulation nationales défenseuses de leur propre boutique (la fameuse « compétitivité de place »). Dans ce domaine-là comme dans d’autres, l’intérêt collectif doit absolument primer sur les intérêts nationaux particuliers. Qu’on aime le nom ou pas, cela s’appelle plus de fédéralisme.
    2.     Les marchés dérivés, ces « armes de destruction massive » selon le grand ennemi du capital qu’est Warren Buffet, doivent absolument rentrer dans le rang, à coups de lattes s’il le faut ! A tout le moins, une inversion de la proportion de contrats passés sur des plateformes organisées et transparentes (actuellement 10%) et sur contrats OTC (de gré à gré, actuellement 90%) doit être imposée dans des délais rapides, sécurité du monde entier exige. Mais il faut aller beaucoup, beaucoup plus loin, dans toutes sortes de directions (établissement de normes obligatoires par le régulateur, déclaration de tous les produits, fixation d’appels de marge, exigence de capitaux réglementaires comme en matière de crédit, etc.).
    3.     L’indépendance des banques centrales représente certainement un progrès par rapport à la situation antérieure du « tout politique », mais la dépendance inverse envers les marchés est un écueil sérieux qui mérite réflexion. Et le pilotage par la BCE du sauvetage des Etats européens du Sud pose à terme problème, comme l’ont fait clairement (et paradoxalement) remarquer la Cour constitutionnelle allemande et la Bundesbank.
    4.     Donnons acte à Michel Barnier, commissaire européen au Marché intérieur, du travail accompli, malgré les oppositions très vives non seulement des lobbies, mais également des gouvernements, gourmands de compromis sur base d’intérêts différents et parfois divergents, City oblige ! Par exemple, depuis novembre 2012, il est interdit en Europe d’acheter des CDS souverains sans détenir de la dette souveraine. Comme suggéré par Naulot, il faut aller plus loin et étendre cette interdiction à toutes les catégories de dettes, en faire exclusivement un produit de couverture. Voire, ce qui serait beaucoup plus satisfaisant, efficace et radical, interdire tout simplement ce marché. Voilà un objectif ambitieux pour l’Europe ! Mais il faudra pour cela marcher sur le corps des Anglais !
    5.     Le shadow banking, ou finance de l’ombre, regroupant un ensemble très hétéroclite d’activités peu ou pas réglementées (fonds des paradis fiscaux, hedge funds, prime brokerage, prêts-emprunts de titres, certaines formes de titrisation), qui représente entre un quart et la moitié de la finance mondiale, doit faire l’objet d’une réglementation, par nature mondiale. La priorité est, bien sûr, à la maîtrise des hedge funds, les plus dangereux. Ceci apparaît certes comme une gageure, mais une doctrine doublée d’un engagement ferme de l’Europe sur ce point serait une avancée. Gros bémol : même commentaire que le précédent concernant les Anglais !
    6.     D’autres chantiers techniques doivent être poursuivis, approfondis et menés à bien malgré les oppositions: réglementation des ventes à découvert, limitation du rôle des banques sur les marchés de matières premières à l’apport de liquidités et à la couverture des opérations de couverture de leurs clients industriels, réduction des « dark pools », MTF (multilateral trade facilities) et autres transactions de gré à gré portant gravement atteinte à la lisibilité des marchés, encadrement ou interdiction pure et simple du trading à haute fréquence, définition de normes comptables européennes inspirées des normes IFRS, encadrement  et responsabilisation des agences de notation.
    7.     Un petit nombre de pistes de réforme envisagées au G20 de Londres, à cheval entre le technique et le politique en raison soit de leur nature, soit de leur importance économique, ont peu ou pas progressé en cinq ans : citons, par exemple, la Taxe sur les transactions financières (Taxe Tobin, également désignée comme « l’Arlésienne de la régulation financière »), l’harmonisation fiscale à l’intérieur de l’Union, ou les paradis fiscaux. Ces problèmes sont par nature internationaux, donc difficiles à traiter hors situation de panique collective comme en 2008. Dans ces domaines en particulier, un début de progrès ne saurait se concevoir que dans le cadre européen.

    Que faut-il retenir de ce qui précède ? Essentiellement trois points, plus une semi-boutade :

    •     Le premier, simple et de bon sens, mais essentiel, est repris du texte de Naulot : « Le capitalisme est certainement le moins mauvais des systèmes, mais à une condition, c’est qu’il soit encadré et conduit par une autorité publique forte, par un peu d’éthique ou simplement par un minimum d’instinct de survie ». Le libéralisme et les marchés sont des outils, pas des dogmes, ni même des objectifs en soi. Politique d’abord.
    •      L’Occident hors zone euro (essentiellement Etats-Unis, Grande-Bretagne et Japon) a repris, sans presque rien y changer, ses politiques monétaire et budgétaire expansionnistes, celles-là mêmes qui avaient mis le monde entier au bord du gouffre avec la crise des subprimes. Les encours de dérivés, cette morphine financière, atteignent à nouveau des plus hauts historiques. La réduction des déficits budgétaires et commerciaux ne fait que commencer. L’issue de ces paris gigantesques est incertaine. Le risque systémique subsiste. Le lâche soulagement qui envahit l’Occident écarte momentanément critiques et soucis de l’avenir à moyen terme. Mais le risque de Fukushima monétaires, financiers et bancaires plane au-dessus de nos têtes, plus que jamais, et cette fois sans gilets de sauvetage monétaires et budgétaires.
    •     La situation en zone euro est la suivante : en théorie, considérée macro-économiquement et globalement, celle-ci a, au moins autant que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou le Japon, les moyens d’une politique monétaire, budgétaire et économique expansionniste. Mais elle ne le veut pas, en raison du manque de confiance et de solidarité et de la profonde hétérogénéité des situations, perspectives et politiques nationales. La nature ayant horreur du vide, la BCE a pris un poids et une autorité qui l’amènent à dicter ses conditions à certains Etats-membres en état virtuel de cessation de paiement. Cette situation est à court terme la moins mauvaise possible, mais n’est pas tenable à terme. Deux solutions seulement existent à moyen terme : un divorce à l’amiable, ou beaucoup plus de fédéralisme, de budget communautaire et de transferts publics. Pour l’auteur de ces lignes, la première voie est celle de l’évitement, du lâche soulagement, de la marche ratée et du déclin pour cent ans ; la seconde, même longue et difficile, est, bien évidemment, celle du destin européen.
    •     La semi-boutade pour finir : L’Europe des 28 est tiraillée entre pays membres et non-membres de la zone euro, et aussi à l’intérieur de cette dernière entre pays du  «Nord » et du « Sud ». Cette hétérogénéité n’est pas soutenable à terme. L’heure de vérité pour l’Europe approche. Pour aider à frayer une voie, un souhait, peut-être : que Mr Cameron nous fasse demain le cadeau d’un référendum qui sortirait, provisoirement peut-être parce que contre-productivement sans doute, la Grande-Bretagne d’un ensemble où elle joue par trop perso.

    Jacques Delimoges 31/01/2014
    Jean-Michel Naulot, Crise financière/ Pourquoi les gouvernements ne font rien/ Un banquier sort du silence, Seuil, octobre 2013, 288 pages.
    http://www.polemia.com/crise-financiere-pourquoi-les-gouvernements-ne-font-rien-un-banquier-sort-du-silence-de-jean-michel-naulot/

  • LES ETATS-UNIS PERSISTENT ET SIGNENT

    "Nous continuerons à espionner"
    Chems Eddine Chitour*
    Ex: http://metamag.fr
    Le dernier discours d'Obama a fait l'objet d'une analyse par de nombreux pays et médias. Si les pays occidentaux amis peuvent être «rassurés qu'ils ne seront plus espionnés,» ils ne peuvent faire autrement que d'y croire. Les autres, tous les autres savent à quoi s'en tenir. Ils continueront à être espionnés sans d'ailleurs savoir qu'ils sont espionnés. En fait, l'espionnage américain est sélectif. S'agissant des nations développées technologiquement, cela sera surtout un espionnage économique et technologique. En dehors des pays industrialisés occidentaux à qui Obama promet la paix, il reste les pays émergents au premier rang desquels la Chine qui est particulièrement surveillée à la fois sur le plan économique mais aussi sur le plan militaire. Tout est bon pour la déstabiliser... en vain.
    Les révélations de Snowden
    Tout est parti des révélations d'un transfuge de la CIA. «Edward Snowden, à l'origine des fuites sur le programme de surveillance américain Prism, a dérobé environ 1,7 millions de documents secrets relatifs aux opérations de renseignement menées par les forces armées états-uniennes, rapporte l'agence Associated Press se référant au Pentagone. La plupart des documents dérobés par le lanceur d'alerte contiennent des informations sur les opérations courantes de l'armée de Terre, de l'US Air Force et de l'US Navy, est-il indiqué dans un rapport secret du département militaire américain. (...) Début juin [2013], Edward Snowden, informaticien a révélé à deux quotidiens, le Guardian et le Washington Post, l'existence d'un programme informatique secret baptisé PRISM. Ce programme permet à la NSA et au FBI d'accéder à des données concernant des personnes vivant hors États-Unis via neuf géants de l'Internet, dont AOL, Apple, Facebook, Google, Microsoft, PalTalk, Skype, Yahoo! et YouTube et Verizon.
    Ce fut un tollé en Occident! Les Etats-Unis n'ont-ils pas confiance dans leurs alliés les plus proches ? Les Européens s'en remettent au bon coeur des Américains, pensant naïvement qu'ils avaient un statut privilégié. Ils s'aperçoivent qu'en face de l'Empire, c'est encore et toujours des vassaux
    Les rodomontades de l'Europe en face de la détermination américaine
    Sacrifiant à un rituel qui tient plus de l'amour-propre blessé que d'une réelle opposition à laquelle eux-mêmes n'y croient pas, les Européens décident de «réagir». Nous lisons: «La commission du Parlement européen chargée d'enquêter sur les programmes de surveillance de la NSA en Europe a réagi assez négativement au discours du président Obama sur la réforme des activités des services de renseignements américains, vendredi 17 janvier. L'un de ses rapporteurs, le travailliste britannique, Claude Moraes, a réaffirmé les exigences européennes: «Les autorités américaines doivent mettre fin au système actuel de discrimination, dans lequel les citoyens européens ont moins de droits que les citoyens américains en matière de protection de la vie privée, y compris devant les tribunaux américains. Nous aurions préféré entendre un message plus rassurant sur ces questions.»
    «Selon lui, le discours du président Obama est d'autant plus décevant que l'Union européenne négocie depuis des mois avec les Etats-Unis sur ces points précis - notamment le droit pour un citoyen européen de porter plainte devant un tribunal américain pour violation de sa vie privée. (...) Par ailleurs, le 9 janvier, la commission avait décidé, par 36 voix contre 2, de solliciter le témoignage d'Edward Snowden, (...) L'audition se ferait par liaison vidéo entre Bruxelles et la Russie - en différé, pour des raisons de sécurité.» 
    Nous sommes à peu près sûrs que cela ne se passera pas, et que cette menace est de fait un coup d'épée dans l'eau. On ne menace pas l'Empire, on demande humblement d'être adoubé par lui, quand bien même il est sur le déclin, sa capacité opérationnelle est intacte «En attendant, poursuit le journaliste, la commission d'enquête a publié un rapport préliminaire préconisant la suspension de plusieurs accords d'échange de données personnelles entre l'Europe et les Etats-Unis, le développement d'un «cloud» européen souverain, de nouvelles lois assurant une meilleure protection des lanceurs d'alerte, et la promotion de l'usage du cryptage et des logiciels libres. Le rapport final devrait être adopté fin janvier, puis soumis au vote de l'assemblée plénière à la fin du mois de février.» 
    On le voit, l'Europe est en plein combat d'arrière-garde, elle menace sans trop grande conviction donnant le temps à Obama de leur donner une réponse un peu crédible. Obama prévient que la NSA va continuer à espionner les étrangers
    Les Etats-Unis persistent et signent : « C'est notre devoir d'espionner tout le monde. »
    Après avoir annoncé une réforme limitée des opérations de surveillance américaines, le président Barack Obama a enfoncé le clou, samedi 18 janvier, dans une interview à la télévision publique allemande ZDF. «Nos agences de renseignement, comme les agences allemandes et toutes les autres, vont continuer à s'intéresser aux intentions des gouvernements de par le monde, cela ne va pas changer.» Il a toutefois assuré que la chancelière Angela Merkel n'avait «pas à s'inquiéter» de cette surveillance, alors qu'un de ses téléphones portables aurait été écouté par l'agence de renseignement NSA, ce qui a fait scandale en Allemagne. Et il a insisté sur «la relation d'amitié et de confiance» qui lie selon lui les deux pays.»
    «Mais loin de lui l'idée de renoncer à des pratiques dont la révélation l'an dernier par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden a profondément entaché la relation transatlantique. La collecte de données par le renseignement américain, est «au service de nos objectifs diplomatiques et politiques», a expliqué le président. «Et ce n'est pas la peine d'avoir un service de renseignement s'il se limite à [collecter] ce qu'on peut lire dans le New York Times ou dans Der Spiegel. La vérité c'est que par définition le travail du renseignement est de découvrir: que pensent les gens? Que font-ils ?»
    Les Etats-Unis promettent la fin des écoutes des dirigeants alliés
    Dans son discours, le président américain Barack Obama a détaillé, vendredi 17 janvier, les premières modifications qu'il entend apporter à certaines des activités de surveillance controversées de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, sept mois après le début des révélations contenues dans les documents d'Edward Snowden. La quasi-intégralité de la liberté d'action de la NSA en matière de surveillance est préservée, seule une petite partie des 46 propositions remises en décembre par un comité d'experts ayant été avalisées. M.Obama a annoncé qu'il allait demander à la communauté du renseignement d'arrêter d'espionner les dirigeants de pays alliés, «à moins que notre sécurité nationale soit en jeu». «Les dirigeants étrangers alliés doivent être sûrs qu'ils peuvent nous faire confiance» a-t-il expliqué, ajoutant que les citoyens du monde entier devaient savoir que la NSA ne les surveillait pas sauf s'ils «menacent la sécurité nationale».
    «Une annonce à laquelle s'est empressée de réagir Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne: «La Commission européenne a demandé en novembre de mettre en oeuvre des actions pour restaurer la confiance. Les déclarations du président Obama sont un pas dans la bonne direction. Je suis encouragée par le fait que les citoyens non américains vont pouvoir bénéficier de protection contre l'espionnage, mais j'attends de voir ces engagements se concrétiser avec des lois.»
    Le principal changement concerne le programme de collecte de métadonnées téléphoniques (qui appelle qui, où et quand), la première révélation et celle qui a le plus frappé outre-Atlantique. M.Obama a reconnu que sans «garde-fous suffisants, les risques pour la vie privée étaient réels» et que ce programme n'avait jamais fait l'objet d'un «véritable débat public». Mais, désormais, la NSA devra obtenir une autorisation de la justice à chaque fois qu'elle voudra acquérir ces métadonnées. Actuellement, une seule et unique ordonnance secrète de la justice autorise une collecte massive de ces données.» 
    D'autres changements concernent la publication de décisions de justice secrètes importantes, une évaluation annuelle des pratiques d'interceptions électroniques, ainsi que la création d'un poste de diplomate spécialisé dans les questions de renseignement. «Le monde attend de nous que le numérique soit synonyme de progrès, pas de contrôle gouvernemental. Le monde est exigeant envers les Etats-Unis. Grâce à la force de notre démocratie, nous ne devons pas avoir peur de ces attentes», a conclu M.Obama à l'issue d'un discours sans surprise ni véritable changement en profondeur des pratiques de la NSA. Ces changements ne concernent en effet qu'une partie minime des programmes de la NSA. Outre le programme Prism, qui permet d'aller piocher dans les serveurs de certains géants du Web, Barack Obama n'a rien dit par exemple du programme Bullrun, qui vise à affaiblir les technologies de chiffrement grand public utilisé par des centaines de millions d'internautes au quotidien.»
    Les prouesses de la NSA
    La NSA intercepte 200 millions de SMS quotidiennement. Non contente d'espionner d'une façon traditionnelle, la NSA innove. On rapporte que l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) intercepte quotidiennement jusqu'à 200 millions de textos par jour dans le monde, écrit le quotidien britannique Guardian, se référant aux documents fournis par l'ex-agent de la CIA Edward Snowden. En avril 2011, les services spéciaux américains interceptaient quelque 194 millions de textos par jour. Le programme spécial qui a pour nom de code «Dishfire» leur permettait d'obtenir des informations sur la localisation de l'expéditeur, ainsi que sur ses contacts et ses transactions financières, ajoute le Guardian. « Les SMS : une mine d'or à exploiter », révélant que le programme a permis de collecter en moyenne 194 millions de textos par jour en avril cette année-là. (...) « La NSA travaille à expurger les données superflues (concernant les citoyens américains, Ndlr), ainsi que celles des innocents citoyens étrangers aussi tôt que possible dans le processus » de collecte, s'est défendue l'agence américaine dans un communiqué ». 
    Par ailleurs, selon un document fourni par Edward Snowden, l'agence de renseignement a piraté un réseau Internet français pour accéder aux données du câble. L'Agence de sécurité américaine, la NSA, a réussi à pirater en février 2013 le réseau informatique d'un groupe de sociétés qui gère un gros câble informatique reliant la France, l'Afrique et l'Asie, apprend-on lundi 30 décembre 2013.
    De plus, l'agence de renseignements américaine a pu installer un logiciel espion sur près de 100.000 ordinateurs à travers le monde, créant ainsi un réseau utilisable pour des opérations de piratage. Dans la plupart des cas, le programme en question a été introduit via des réseaux informatiques, mais la NSA a également eu recours à une technique secrète qui permet d'accéder aux machines non-connectées, rapportait  le New York Times, citant des membres de l'administration, des experts en informatique et des documents divulgués par Edward Snowden. Exploitée depuis 2008 au moins, cette technique fonctionnerait à l'aide de fréquences radiophoniques émises par des circuits imprimés ou des cartes USB insérées secrètement dans les machines cibles. Parmi les cibles principales de ce programme baptisé Quantum, figurent certaines unités de l'armée chinoise, que Washington accuse de cyber espionnage, toujours selon le New York Times. Des programmes mouchards auraient également été implantés dans des réseaux de l'armée russe, de la police mexicaine et des cartels de narcotrafiquants, des institutions européennes chargées des échanges commerciaux ou d'alliés tels que l'Arabie Saoudite, l'Inde et le Pakistan.
    Enfin, pour le futur, l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) cherche à créer un ordinateur quantique à même de décrypter presque n'importe quel code de sécurité, selon le Washington Post qui cite des documents divulgués par l'ancien consultant Edward Snowden. (...) En 2009, des informaticiens avaient certes réussi à découvrir les clés de cryptage d'un chiffre de 768 bits en utilisant des ordinateurs classiques. Mais il leur a fallu presque deux ans et des centaines de machines pour y parvenir, rappelle le Washington Post. Selon les experts, il est encore bien trop tôt pour dire quand un ordinateur quantique opérationnel pourra voir le jour et beaucoup doutent que la NSA soit sur le point de réussir toute seule dans son coin.» (Nouvel Observateur 15 janvier 2014)
    Et maintenant ?
    Le processus d'espionnage des «faibles» va reprendre dans l'ombre. Aux Etats-Unis, même avec le nouveau cadrage qui gère plus la forme que le fond, les rapports vont se construire sous la pression de l'opinion publique pour préserver avant tout et exclusivement la vie «privée» des citoyens américains. Si aux Etats-Unis avec les lois de plus en plus contraignantes Big Brother arrivera à savoir tout sur vous. Last but not least pour tous les autres, c'est la «liberté du renard dans le poulailler». les Européens protestent, les pays émergents tentent de trouver la parade, les autres, tous les autres ne savent même pas qu'ils sont espionnés. Personne ne croit à cette réforme cosmétique de la NSA qui est un état dans l'état. Julian Assange, leader de WikiLeaks, a dénoncé la vacuité du discours d'Obama. En gros Barack dit: «C'est notre intérêt de vous espionner donc on continuera au nom des Droits de l'Empire sur les vassaux et sur les esclaves. Exit les Droits de l'homme». De plus et comme le disait Jacques Chirac, "les promesses n'engagent que ceux qui y croient". Les Européens peuvent-ils faire autrement ? La question reste posée.
    *Ecole Polytechnique enp-edu.dz
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/01/29/temp-413460ba15609a5e0ee5331c97e13adb-5284833.html

  • La « guerre civile » centrafricaine

    Source : Notes géopolitiques (ESC Grenoble)

    Une nouvelle fois, la République centrafricaine bascule dans l’anarchie et la violence. Si l’indifférence a initialement prévalu, elle a fait place à une résolution de l’ONU autorisant en décembre dernier le déploiement de l’armée française dans le cadre de l’opération Sangaris. Mais contrairement à l’intervention au Mali, cette opération ne semble pas soutenue par l’opinion. En cause, un mandat d’interposition ambitieux et un environnement complexe qui rend la compréhension de ses objectifs malaisée.

    « La RCA constitue un cas géopolitique singulier », prévient le professeur Patrice Gourdin dans un remarquable article du site Diploweb.com. La République centrafricaine vit depuis près de 55 ans à l’ombre des coups d’États, des mutineries et de la corruption, constituant tout à la fois un drame humanitaire et un sérieux défi de sécurité régionale. Incapable de contrôler son territoire et entourée de pays turbulents, la RCA est aujourd’hui plus qu’un État failli…

    Née en 1960 sur les décombres de l’Empire colonial français, la République centrafricaine correspond géographiquement à l’ancien Oubangui-Chari, un espace frontière très ancien assurant la transition entre l’Afrique noire et le monde arabe. Avec son indépendance, le pays ouvre « une longue période d’instabilité et de coups d’États, menés sous le regard du voisin tchadien, des autorités politiques françaises à Paris et des militaires français restés dans le pays », rapporte Jean-Christophe Victor. De la période Bokassa (1965-1979) à la transition assurée par Michel Djotodia (août 2013 – janvier 2014), la RCA n’est jamais parvenue ensuite à assurer une gouvernance politique stable et pérenne. Sur les plans socio-économiques, le bilan est également désastreux

    Enclavé, le pays est le 4e plus pauvre du monde. Pourtant, il ne manque pas d’atouts: eau, diamant, or, fer, uranium, cuivre, etc. Mais l’imbrication étroite entre intérêts publics et privés a eu raison de son développement. L’actuelle guerre civile s’inscrit dans cette chronologie d’un État toujours en quête de lui-même, d’un territoire instable, vulnérable à toutes les agressions.

    Retour sur la mécanique de la crise

    Les prémices de la crise actuelle apparaissent en mars 2013, avec le renversement du président François Bozizé suite à la prise de Bangui par les rebelles de la Séléka (alliance en sango). Ce mouvement récent est une coalition d’opposition hétéroclite constituée à la fois de petits partis politiques, de forces rebelles et de « coupeurs de route ». La caractéristique notable de la Séléka est sa coloration religieuse musulmane, alors que la République centrafricaine est à très forte majorité chrétienne. Partis du nord du pays, les rebelles prennent rapidement le contrôle du territoire, en dépit de l’interposition des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC). Vainqueur sur le terrain, l’homme fort de la rébellion, Michel Djotodia, s’autoproclame président pour une période de transition et dissout la Séléka.

    Un nouvel acte s’ouvre avec le début des affrontements entre des partisans de l’ancien régime et les nouvelles autorités, d’abord dans la partie ouest de la RCA, puis un peu partout dans le pays. Beaucoup d’ex-rebelles refusent de désarmer et se livrent à de violentes exactions contre la population, principalement chrétienne. Ils sont rejoints « par des seigneurs de guerre centrafricains, tchadiens et soudanais », révèle Patrice Gourdin. Face à l’incapacité des forces sécuritaires à protéger la population, des milices d’autodéfense – les anti-balaka (anti-machette en sango) – organisent sa protection. Les affrontements entre ex-Séléka et anti-balaka, dont les victimes restent majoritairement des non-combattants, échappent à tout contrôle politique et plongent le conflit dans une dimension confessionnelle. Ce dernier aspect, lourd de menaces, est probablement la grande nouveauté dans un pays marqué jusqu’alors par des différends essentiellement ethniques.

    Fin 2013, la situation est telle qu’elle fait craindre à l’ONU un génocide. Le Conseil de sécurité adopte le 5 décembre une résolution autorisant le déploiement d’une Mission de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Sous la pression de la Communauté internationale, représentée pour l’essentiel par l’ancienne puissance coloniale française, Michel Djotodia démissionne le 10 janvier de ses fonctions. Il est remplacé dix jours plus tard par Catherine Samba-Panza. Mais les appels au cessez-le-feu ne sont pas entendus. Dès lors, le bilan ne cesse de s’alourdir: plusieurs milliers de morts, près de 500000 déplacés, la moitié du pays en situation d’insécurité alimentaire et un flot croissant de réfugiés dans les pays voisins.

    Quels intérêts français en Centrafrique ?

    Aux côtés des 5000 hommes de la MISCA, la France déploie environ 1600 militaires en RCA. L’opération Sangaris vise deux objectifs: rétablir une sécurité minimale dans le pays et faciliter la montée en puissance opérationnelle de la MISCA. La France honore ici à la fois son statut de membre du Conseil de sécurité de l’ONU et les liens particuliers qu’elle a développés avec la RCA depuis son indépendance. Les deux pays sont en effet liés par un accord de partenariat de défense depuis 1960. Dans ce cadre, « la France intervient donc à plusieurs reprises, en plus d’assurer de manière quasi-permanente depuis presque cinquante ans la formation et l’entraînement des forces armées centrafricaines », rappelle l’analyste Florent de Saint Victor pour le Centre de doctrine d’emploi des forces (CDEF) de l’Ecole militaire.

    À ces motivations d’ordre humanitaire et diplomatique s’ajoute la défense d’intérêts moins lisibles, mais néanmoins stratégiques. Paris cherche pour l’essentiel à « préserver une influence dans la région (une quarantaine de votes quasi automatiques africains aux Nations unies, la zone monétaire CFA et ses intérêts économiques). Il s’agit d’éviter que la Centrafrique ne se transforme définitivement en zone de non-droit entraînant les pays voisins dans une grave instabilité avec le risque de développement d’organisations islamistes radicales à la manière de Boko Haram dans le nord du Nigéria », analyse le colonel Michel Goya sur son blog La voie de l’épée.

    La RCA est en effet « au carrefour de nombreux mouvements de rébellions étrangers qui utilisent les zones grises frontalières depuis plusieurs décennies : Soudan (djandjawid), Sud Soudan et Ouganda (LRA), RDC, Congo, Tchad », rappelle Florent de Saint Victor. « Ces mouvements font des alliances de circonstance avec les différents gouvernements centrafricains qui se sont succédé, avec les rebelles centrafricains et avec les milices ethniques ou les malfrats, les braconniers et autres coupeurs de route qui sont particulièrement présents dans les parcs animaliers du Nord Est de la RCA et auprès des mines du Sud-ouest. » De la stabilité de la RCA dépend donc pour partie la stabilité du cœur de l’Afrique. Du Tchad à la République Démocratique du Congo, en passant par le Soudan et le Sud-Soudan, les risques et les logiques d’escalades ne manquent pas. D’autant que l’on assiste, ici aussi, à une forme de « cannibalisation de l’islam national par l’islam transnational », observent les auteurs de Centrafrique, pourquoi la guerre ? (Lavauzelle, 2014).

    L’échec des organisations internationales ?

    « Depuis la fin des années 1990, l’ONU est associée aux tentatives de stabilisation de la RCA », observe Patrice Gourdin. « Jusqu’à aujourd’hui [décembre 2013], de par le manque d’empressement des principaux États, les résultats ne sont guère probants ». Après le tournant de la crise à l’été dernier, un rapport des Nations Unies alerte la communauté internationale sur une situation jugée pré-génocidaire. La mise en œuvre de la MISCA, avec soutien militaire français, est alors décidée.

    Une tentative de plus vouée à l’échec ? Le journaliste Jacques Hubert-Rodier n’a-t-il pas raison de souligner « le jeu dangereux des interventions » (Les Échos, 27/01/2014), car « depuis la fin de la guerre froide, la quasi-totalité des interventions militaires des grandes puissances a abouti à un changement de régime sans parvenir toujours à stabiliser la situation » ?

    S’agissant de la République centrafricaine, la question de l’efficacité des grandes organisations internationales se pose d’évidence. Depuis 20 ans, les forces armées de RCA ont toujours dû être appuyées et soutenues par différents programmes de formation extérieurs, avec un succès des plus limités. Pire, il en va de même pour les contingents déployés dans le cadre des missions sous égide d’organisations africaines. Hier, ce fut les FOMUC, MISAB, FOMAC et autres MICOPAX ; aujourd’hui, la MISCA. La faiblesse des organisations régionales africaines s’explique par la mauvaise qualité de leur outil militaire, davantage conçu dans une optique clanique que nationale, mais également par le parti pris d’une partie des contingents des Etats membres. La RCA est ainsi l’otage du jeu des rivalités pour la puissance régionale auquel se livrent ses voisins – qui composent l’essentiel de la MISCA…

    De son côté, l’Union européenne peine à s’engager. L’annonce de l’envoi de 500 hommes n’est proportionnée ni à son poids militaire théorique, ni au défi de la situation sécuritaire sur place. Comme souvent, l’UE privilégie une aide sous la forme d’une contribution financière, en coordination avec celle de l’ONU. Ce choix portera-t-il plus de fruits que la multitude de contributions censée améliorer le sort de la RCA depuis des années? Il est permis d’en douter.

    Sans État ni réelle ossature politico-administrative, la République centrafricaine peut difficilement faire bon usage de cette aide. Et la France n’a pas vocation à la suppléer dans cette tâche. Rapportant l’analyse d’un ancien Premier ministre centrafricain, Patrice Gourdin estime que la faillite politique du pays est symptomatique de l’incapacité plus générale des chefs d’États africains à « gérer des territoires et des États hérités de la colonisation, qu’ils ont laissé sombrer en déliquescence, faute de conscience nationale et de préparation ».

    Si l’heure n’est pas à l’optimisme – le spectre d’un nouveau Rwanda n’étant toujours pas écarté -, il convient néanmoins de se féliciter de la mobilisation internationale et régionale. Il y a quelques semaines encore, la situation centrafricaine ne bénéficiait d’aucune priorité, et le règne de la barbarie semblait garanti. L’essentiel reste cependant à faire pour contribuer à une stabilisation durable du pays

     Pour aller plus loin

    http://theatrum-belli.org/la-guerre-civile-centrafricaine/

  • Pour combattre le crime, la Norvège expulse… des immigrés

    OSLO (NOVOpress/Bulletin de réinformation) - La Norvège vient de trouver un moyen efficace et plein de sagesse pour lutter contre la délinquance allogène : les expulsions des étrangers en infraction avec la loi. Ainsi environ 5200 immigrés ont pris le chemin du retour vers leur pays d’origine en 2013 soit une augmentation de 31% par rapport à 2012. Il s’agit d’un record historique selon le chef du département de l’Immigration pour lequel «  nous croyons que l’une des raisons de cette augmentation est la prise de conscience par la police de l’utilisation de l’expulsion comme un outil de lutte contre le crime ». Parmi les populations concernées par ces mesures on trouve surtout des Nigérians, des Afghans, des Irakiens, des Marocains…
    Un exemple pour Manuel Valls ?

    http://fr.novopress.info/page/2/

  • Le Cartel des Banques a organisé toutes les crises économiques du monde !

    Toutes les bonnes choses prennent du temps... Aussi voici un document, énorme dans tous les sens du terme, sur le cartel bancaire mondial et ses ramifications jusqu’à des événements récents. Remerciez Chalouette pour la piste donnée par un contributeur sur le blog Silence des loups…
    Oligarchie financière : les huit familles derrière le cartel banquier privé international ... l’ennemi des peuples a un nom et des visages
    Nous avons traduit ici un article de Dean Henderson qui décortique le panier de crabes de la haute finance internationale pour nous. Il confirme ici que les banques centrales n’ont de « centrale » que le nom, et qu’elles sont des entités privées, dirigées pour le profit et mettre le contrôle total de l’économie mondiale dans le moins de mains possible.
    Les banques sont un outil d’oppression sans précédent et des armes de destruction massive qui doivent être éradiquées si nous désirons vivre libre. Le néo-esclavagisme orchestré par le cartel des banques privées est bel et bien en marche. Il suffit de lui dire NON pour que tout s’arrête et que nous reprenions notre destinée en main.
    Oui, c’est aussi con que cela : être capable de dire NON ! en masse et s’y tenir…
    Le cartel de la réserve fédérale
    Les huit familles
    Les quatre cavaliers du système bancaire américain (Bank of America, JP Morgan Chase, Citigroup and Wells Fargo) possèdent les quatre cavaliers du pétrole (Exxon Mobil, Royal Dutch/Shell, BP Amoco et Chevron Texaco) en tandem avec Deutsche Bank, la BNP, Barclays et d’autres anciens pontes européens de l’argent. Mais leur monopole sur l’économie globale ne s’arrête pas aux limites des champs pétroliers.
    D’après les déclarations d’entreprise 10K enregistrées avec la SEC (NdT : la commission des cotations boursières, le “sheriff” de Wall Street, ou ce qui devrait l’être), les quatre cavaliers de la banque sont parmi les 10 actionnaires majeurs de pratiquement toutes les entreprises figurant dans le gotha du Fortune 500
    Alors qui sont donc les actionnaires de ces banques centralisant l’argent ? Cette information est gardée de manière plus ferme. Mes demandes aux agences régulatrices bancaires concernant la question de savoir qui possède les actions des top 25 compagnies américaines tenant les actions des banques ont initialement reçu un status couvert par le Freedom of Information Act (NDT : loi sur la liberté de l’information, qui aux Etats-Unis prévoit d’empêcher le secret de l’information), avant d’être finalement refusées sous couvert de raisons de “sécurité nationale”. Ceci est très ironique, sachant que bon nombre d’actionnaires résident en Europe.
    Un des monuments de la richesse de l’oligarchie globale qui possède ces compagnies de holding bancaire est la US Trust Corporation, fondée en 1853 et maintenant propriété de Bank of America. Un des récents directeurs de l’US Trust Corporation et administrateur honoraire était Walter Rothschild. D’autres directeurs furent Daniel Davison de JP Morgan Chase, Richard Tucker d’Exxon Mobil, Daniel Roberts de Citigroup et Marshall Schwartz de Morgan Stanley. J.W. McCalister, un membre éminent de l’industrie du pétrole avec des entrées dans la maison des Saouds, écrivit dans le Grim Reaper, qu’il a obtenu des informations de banquiers saoudiens, qui citaient le fait que 80 % de la banque fédérale de New York, de loin la plus puissante branche de la réserve fédérale, étaient détenus par juste huit familles, dont quatre résident aux Etats-Unis. Ce sont les familles Goldman Sachs, Rockefellers, Lehmans et Kuh Loebs de New York, les Rothschild de Paris et de Londres, les Warburg de Hambourd, les Lazards de Paris et les Israel Moses Seifs de Rome.
    CPA Thomas D. Schauf confirme les dires de McCallister, ajoutant que 10 banques contrôlent les douze branches de la réserve fédérale. Il nomme N.M Rothschild de Londres, Rotshschild Bank de Berlin, la banque Warburg de Hambourg, la banque Warburg d’Amsterdam, Lehmans Brothers de New York, Lazard Brothers de Paris, la banque Kuhn Loeb de New York, la banque Israel Moses Seif de Rome, Goldman Sachs de New York et la banque JP Morgan Chase de New York. Schauf également cite William Rockefeller, Paul Warburg, Jacob Schiff et James Stillman comme étant les individus qui ont le plus d’actions à tire individuel dans la réserve fédérale. Les Schiffs sont étroitement liés à Kuhn Loeb, les Stillmans de Citigroup, qui se marièrent dans le clan Rockefeller au début du siècle.
    Eustace Mullins arriva aux mêmes conclusions dans son livre “Les secrets de la réserve fédérale”, dans lequel il montre des diagrammes connectant la Fed et ses banques membres avec les familles Rothschild, Warburg, Rockefeller et autres. Le contrôle exercé par ces familles sur l’économie globale ne peut pas être exagéré et est couvert volontairement du sceau du secret. Leur bras médiatique est prompt à discréditer toute information exposant ce cartel de banques privées comme étant une “théorie du complot”. Pourtant, les faits demeurent.
    La maison Morgan
    La banque de la réserve fédérale est née en 1913, la même année que mourut J. Pierpont Morgan et que la fondation Rockefeller fut créée. La maison Morgan présidait sur la finance américaine depuis le coin de Wall Street et Broad, agissant déjà en quasi banque centrale américaine depuis 1838, quand Georges Peabody la fonda à Londres.
    Peabody était un partenaire d’affaires des Rothschilds. En 1952, l’enquêteur sur le Fed Eustace Mulins émit la suposition que les Morgans n’étaient de fait que les agents de Rothschild. Mullins écrivit que les Rothschilds “… préféraient opérer de manière anonyme aux États-Unis derrière la façade de la JP Morgan and co”. L’écrivain Gabriel Kolko écrivit “Les activités des Morgan en 1895-96 à vendre des bons du trésor or américains en Europe étaient basées sur une alliance avec la maison Rothschild.”
    La pieuvre financière Morgan enroula rapidement ses tentacules autour du monde. Morgan Grenfell opérait depuis Londres. Morgan et Ce depuis Paris. Les cousins des Rothschilds Lambert montèrent Drexel et compagnie à Philadelphie.
    La maison des Morgans était impliquée avec les Astors, DuPonts, Guggenheims, Vanderbilts et les Rockefellers. Elle finança le lancement de AT&T, de General Motors, General Electric et DuPont. Tout comme les banques de Londres Rothschild et Barings, Morgan devint partie prenante dans la structure de bon nombre de pays.
    Dès 1890, la maison Morgan prêtait à la banque centrale d’Égypte, finançait les chemins de fer russes, renflouait les obligations du gouvernememt provincial du Brésil et finançait des travaux publics argentins. Une récession économique en 1893 renforça la puissance financière de Morgan. Cette année-là, Morgan sauva les États-Unis d’une panique bancaire, formant un groupement pour remonter les réserves fédérales avec un envoi d’une valeur de 62 millions de dollars d’or des Rothschilds.
    Morgan fut la force motrice derrière l’expansion occidentale des États-Unis, finançant et contrôlant les chemins de fer qui avançaient vers l’Ouest. En 1879 les chemins de fer centraux de New York, financés par Cornelius Vanderbilt-Morgan donnèrent des prix préférentiels à John D. Rockefeller pour son monopole pétrolier de la Standard Oil, scellant ainsi la relation Rockefeller/Morgan.
    La maison Morgan alors tombe sous le contrôle familial Rothschild et Rockefeller. Un titre du New York Herald clame “Les géants du chemin de fer forment un trust gigantesque”. J. Pierpont Morgan qui déclara un jour “la compétition est un péché” se réjouissait maintenant, “pensez un peu que tout le trafic ferroviaire en compétition à l’Ouest de Saint-Louis est placé sous le contrôle d’une trentaine d’hommes.” Morgan et le banquier de d’Edward Harriman Kuhn Loeb obtenaient un monopole sur les chemins de fer, tandis que les dynasties banquières Lehman, Goldman Sachs et Lazard rejoignaient les Rockefellers à contrôler la base industrielle étatsunienne.
    En 1903, les huit familles établirent le Banker’s Trust. Benjamin Strong du même organisme fut le premier gouverneur de la banque de la réserve fédérale de New York. La création de la réserve fédérale en 1913 fusionna la puissance des huit familles à la puissance militaire et diplomatique du gouvernement américain. Si leurs prêts internationaux n’étaient pas repayés, les oligarques pouvaient maintenant déployer les fusiliers marins américains (NdT : traduction la plus proche pour “US Marines ») pour collecter les dettes. Morgan, Chase et Citibank formèrent une alliance internationale syndiquée de prêteurs sur gage.
    La maison Morgan était dans les petits papiers de la maison Windsor britannique et de la maison italienne de Savoie. Les Kuh Loebs, Warburgs, Lehmans, Lazards, Israel Moses Seifs et Goldman Sachs étaient également très proches des maisons royales européennes. Dès 1895, Morgan contrôlait le flot d’or qui entrait et sortait des États-Unis. La première vague des fusions américaines étaient dans sa prime enfance et était promue par les banquiers. En 1897, il y eut 69 fusions d’entreprises industrielles. En 1899, il y en eut 1200. En 1904, John Moody, le fondateur de Moody’s Investor Services, dit qu’il était alors impossible de séparer les intérêts des Rockefellers et des Morgans.
    La méfiance du public envers l’alliance se propagea. Beaucoup les considéraient comme des traîtres à travailler avec le vieux système financier européen. La Standard Oil de Rockefeller, les aciers américains de Andrew Carnegie et les chemins de fer de Edward Harriman étaient tous financés par le banquier Jacob Schiff de Kuhn Loeab, qui lui travaillait en relations étroites avec les Rothschilds d’Europe.
    Plusieurs états de l’ouest des États-Unis bannirent les banquiers. Le populiste William Jennings Bryan fut trois fois le candidat présidentiel démocrate de 1896 à 1908. Le thème central de sa campagne anti-impérialiste fut de dire aux citoyens que les États-Unis étaient en train de tomber dans le piège de “l’esclavage financier au capital britannique”. Teddy Roosevelt batît Bryan en 1908, mais fut forcé à la suite de ce feu de brousse anti-impérialiste de faire passer le décret antitrust. Il s’attaqua ensuite au trust de la Standard Oil.
    En 1912 eurent lieu les auditions Pujo, qui s’occupèrent des concentrations de pouvoir à Wall Street. La même année, Mme Harriman vendît ses parts substantielles de la banque du New York Guaranty Trust à J.P Morgan, créant ainsi Morgan Guaranty Trust. Le juge Louis Brandeis convainquît le présidfent Woodrow Wilson de terminer les situations d’inter-relations de comités directeurs. La loi antitrust Clayton fut passée en 1914.
    Jack Morgan le fils et successeur de J. Piermont, répliqua en demandant aux clients de Morgan Remington et Winchester d’augmenter la production d’armement. Il décida que les États-Unis devaient entrer dans la Première Guerre mondiale. Pressé par la fondation Carnegie et d’autres instances de l’oligarchie, Wilson céda. Comme Charles Tansill écrivit dans “L’Amérique s’en va en guerre” : “Même bien avant que la poudre ne parle, la firme française des frères Rothschild câbla à Morgan and co à New York suggérant le flottement d’un prêt de 100 millions de dollars, dont une partie substantielle serait laissée aux États-Unis pour payer les dépenses françaises pour des achats de produits américains.”
    La maison Morgan finança la moitié de l’effort de guerre américain, tout en recevant des commissions pour avoir introduit des sous-traitants comme General Electric, DuPont, les aciers américains, Kennecott et ASARCO. Tous étaient des clients de Morgan. Morgan finança également la guerre des Boers britannique en Afrique du Sud et la guerre franco-prussienne. La conférence de la paix de Paris en 1919 fut présidée par Morgan, qui mena les efforts de reconstruction à la fois de l’Allemagne et des alliés.
    Dans les années 1930, le populisme refît surface après que Goldman Sachs, Lehman et autres banques eurent profité du crash de 1929. Le président du comité bancaire du parlement américain Luois McFadden (démocrate-New York) dit de la grande dépression : “ce ne fut pas un accident. Ce fut planifié… Les banquiers internationaux pensèrent à créer une situation de désespoir afin de pouvoir en émerger comme nos dirigeants absolus.”
    Le sénateur Gerald Nye (démocrate-Dakota du nord) présida une enquête sur les munitions en 1936. Nye conclua que la maison Morgan précipita les États-unis dans la Première Guerre mondiale pour protéger des emprunts et pour créer un essor de l’industrie de l’armement. Nye produisit plus tard un document dont le titre était “La prochaine guerre”, qui référait cyniquement au “truc de le vielle déesse démocratie”, par lequel le Japon pourrait être dupé dans une Seconde Guerre mondiale. En 1937, le secrétaire à l’intérieur Harold Ickes, mit en garde de “l’influence des 60 familles américaines”. L’historien Ferdinand Lundberg plus tard écrivit un livre ayant le même titre. Le juge de la cour suprême de justice William O. Douglas décria “l’influence de Morgan… la plus pernicieuse dans la finance et l’industrie aujourd’hui.”
    Jack Morgan répondit en rapprochant les États-Unis de la Seconde Guerre mondiale. Morgan avait des relations très étroites avec les familles Iwasaki et Dan, les clans les plus riches du Japon, qui possédaient Mitsubishi et Mitsui respectivement, depuis que ces deux compagnies émergèrent des shogunats du XVIIe siècle. Quand le Japon envahit la Mandchourie et massacra les paysans de Nankin, Morgan minimisa l’incident. Morgan avait aussi d’étroites relations avec le fasciste italien Benito Mussolini, tandis que le nazi allemand Dr. Hjalmer Schacht était la liaison entre la banque Morgan et l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, les représentants de Morgan rentrèrent Schacht à la Bank for International Settlements (BIS) à Bâle en Suisse.
    La maison Rockefeller
    La BIS est la banque la plus puissante du monde, une banque centrale globale pour les huit familles qui contrôlent les banques centrales de presque toutes la nations occidentales et des pays en voie de développement. Le premier président de la BIS fut le banquier de Rockefeller Gates McGarrah, un officiel de la Chase Manhattan Bank et de la réserve fédérale. McGarrah était le grand-père de l’ex-directeur de la CIA Richard Helms. Les Rockefellers, tout comme les Morgans, avaient des relations très étroites avec Londres. David Icke écrit dans “Les enfants de la matrix”, que les Rockefellers et les Morgans n’étaient que des “prête-noms” pour les Rothschilds.
    La BIS est une propriété de la réserve fédérale, de la banque d’Angleterre, de la banque d’Italie, banque du Canada, banque de Suisse, banque de Hollande, banque fédérale allemande et la banque de France.
    L’historien Carroll Quigley écrivit dans son épique livre “Tragédie et Espoir” que la BIS faisait partie d’un plan, celui de “créer un système mondial de contrôle financier dans des mains privées et capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son entièreté… un contrôle s’exerçant de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert à travers des accords secrets.” Le gouvernement américain avait une méfiance historique à l’égard de la BIS, et fit pression sans succès pour qu’elle soit abandonnée en 1945 à la conférence de Bretton-Woods. Au contraire de cela, la puissance des huit familles fut exacerbée avec la création par la conférence de Bretton-Woods du FMI et de la Banque mondiale. La banque fédérale américaine ne prit des parts à la BIS qu’en Septembre 1994.
    La BIS détient au moins 10 % des fonds de réserve d’au moins 80 banques centrales au monde, du FMI et autres institutions multilatérales. Elle sert d’agent financier pour les accords internationaux, collecte les informations sur l’économie globale et sert de prêteur ou de dernier rempart pour éviter un effondrement financier global général. La BIS fait la promotion d’un agenda de fascisme monopolistique capitaliste. Elle donna un prêt de soudure à la Hongrie dans les années 1990 pour assurer la privatisation de l’économie de ce pays. Elle servit de canal de financement d’Adolf Hitler pour les huit familles, emmené par Henry Schroeder des Warburgs et la banque Mendelsohn d’Amsterdam. Un certain nombre de chercheurs assument que la BIS est en fait le centre du blanchiment d’argent du trafic de drogue global.
    Ce n’est pas une coïncidence si la BIS a son QG en Suisse, la cache financière préférée pour la richesse de l’aristocratie globale et quartier général de la loge franc-maçonne P2 italienne Alpina et Nazi International. D’autres institutions que contrôlent les huit familles inclues le Forum Economique Mondial (Davos NdT), la Conférence Monétaire Internationale et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
    Bretton Woods fut une aubaine pour les huit familles. Le FMI et la Banque mondiale étaient centrales à ce “Nouvel Ordre Mondial”. En 1944, les premiers bons de la Banque mondiale furent amenés par Morgan Stanley et la First Boston. La famille française Lazard devint plus impliquée dans les intérêts de la maison Morgan. Lazard Frères, la banque d’investissement la plus importante de France, est la propriété de Lazard et des familles David-Weill, vieille tradition bancaire de Gênes représentée par Michelle Davive. Un directeur récent et PDG de Citigroup fut Sanford Weill.
    En 1968, Morgan Guaranty lança Euro-Clear, une banque basée à Bruxelles spécialisée dans le système de négoce des sécurités Eurodollar. Ce fut la première aventure automatique. Certains appelèrent Euro-Clear “la bête”. Bruxelles sert de QG pour la nouvelle Banque centrale européenne (BCE) et pour l’OTAN. En 1973, les officiels de Morgan se rencontrèrent secrètement aux Bermudes pour opérer la résurrection illégale de la vieille maison Morgan, 20 ans avant que la loi Glass Steagal fut abandonnée. Morgan et les Rockefeller donnèrent l’apport financier de départ pour Merrill Lynch, la propulsant dans le top 5 des banques d’investissement américaines. Merrill Lynch est maintenant une partie de Bank of America.
    John D. Rockefeller utilisa sa richesse du pétrole pour acquérir Equitable Trust, qui avait absorbé plusieurs grandes banques et entreprises dans les années 1920. La grande dépression de 1929 aida Rockefeller à consolider sa puissance. Sa banque Chase, mergea avec la banque de Manhattan de Kuhn Loeb pour former la banque Chase Manhattan, ainsi cimentant une relation familiale de longue durée. Les Kuhn-Loeb avaient financé, avec les Rothschilds, la quête de Rockefeller pour devenir le roi du pétrole. La banque National City Bank de Cleveland donna les fonds à John D. Rockefeller dont il avait besoin pour s’embarquer dans le monopole de l’industrie pétrolière américaine. La banque fut identifiée dans une enquête du Congrès comme étant une des trois banques des Rothschilds aux Etats-Unis dans les années 1870 ; quand John D. créa pour la première fois la Standard Oil dans l’état de l’Ohio.
    Un des associés de Rockefeller dans la Standard Oil était Edward Harkness dont la famille fut amenée à contrôler Chemical Bank. Un autre fut James Stillman, dont la famille contrôlait Manufacturers Hanover Trust, Les deux banques ont mergé sous l’ombrelle de JP Morgan Chase. Deux des filles Stillman marièrent deux des fils de William Rockefeller. Les deux familles contrôlent une grosse part de Citigroup également.
    Dans les affaires des assurances, les Rockefellers contrôlent Metropolitan Life, Equitable Life, Prudential and New York Life. Les banques de Rockefeller contrôlent 25 % de tous les biens des 50 plus grandes banques commerciales des États-Unis et 30 % de tous les biens des 50 plus grosses compagnies d’assurance aux États-Unis. Les compagnies d’assurance, la première aux États-Unis fut créée par les franc-maçons, jouent un rôle important dans la donne de l’argent de la drogue aux Bermudes.
    Les entreprises sous contrôle des Rockefeller incluent Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco, Marathon Oil, Freeport McMoran, Quaker Oats, ASARCO, United, Delta, Northwest, ITT, International Harvester, Xerox, Boeing, Westinghouse, Hewlett-Packard, Honeywell, International Paper, Pfizer, Mororola, Monsanto, Union Carbide et General Foods.
    La fondation Rockefeller a des liens très étroits avec les fondations Carnegie et Ford. D’autres aventures philanthropiques de la famille incluent le fonds des frères Rockefeller, Rockefeller Institute for Medical Research, General Foundation Board, Rockefeller University et l’Université de Chicago, qui vomit régulièrement un flot continue d’économistes d’extrême droite, apologistes du capital international, incluant Milton Friedman.
    La famille possède 30 Rockefeller Plaza, où l’arbre de Noël national est allumé chaque année et le Centre Rockefeller. David Rockefeller fut instrumental dans la construction des tours du WTC. La maison de famille des Rockefeller est un complexe dans la partie bourgeoise de New York appelée Pocantico Hills. Ils possèdent également un duplex de 32 pièces sur la 5e Avenue à Manhattan, un manoir à Washington DC, le ranch Monte Sacro au Venezuela, des plantations de café en Équateur, plusieurs fermes au Brésil, une grande propriété à Seal Harbor, dans le Maine et des stations balnéaires dans les Caraïbes, Hawaïï et à Porto Rico.
    Les familles Dulles et Rockefeller sont cousines. Allen Dulles créa la CIA, assista les nazis, couvrit l’assassinat de Kennedy de la commission Warren et fit une alliance avec la confrérie des Frères Musulmans pour créer des assassins conditionnés.
    Son frère John Foster Dulles, fut président des trusts bidons de la Goldman Sachs avant l’effondrement de la bourse en 1929 et aida son frère à renverser des gouvernements au Guatemala et en Iran. Tous deux étaient membres de la société secrète Skull & Bones, du Conseil en Relation Etrangère (CFR) et francs-maçons au 33e degré.
    Les Rockefellers furent instrumentaux pour former le club de Rome et son agenda de dépopulation, dans leur propriété familale de Bellagio en Italie. Leur propriété de Pocantico Hills donna naissance à la Commission Trilatérale. La famille est une pourvoyeuse de fonds importante pour le mouvement eugéniste, qui accoucha d’Hitler, du clonage humain et de la forme courante d’obsession génétique sur l’ADN qui court dans les cercles scientifiques américains.
    John Rockefeller Junior fut à la tête du conseil de la population jusqu’à sa mort. Son fils du même nom est un sénateur élu pour la Virginie de l’Ouest. Son frère Winthrop Rockefeller fut lieutenant gouverneur d’Arkansas et demeure l’homme le plus puissant de cet état. Dans une interview avec le magazine Playboy en Octobre 1975, le Vice-président Nelson Rockefeller, qui était aussi gouverneur de l’état de New York, articula les vues globalistes et arrogantes de sa famille de cette façon : “Je crois absolument dans une planification mondiale totale de l’économie, des affaires sociales, de la politique, de l’armée…”
    Mais de tous les frères Rockefeller, c’est le fondateur de la commission trilatérale et président de la banque Chase Manhattan David qui propulsa l’agenda fasciste de la famille sur la scène globale. Il défendît le Shah d’Iran, le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, et la junte militaire de Pinochet au Chili. Il fut le plus grand financier du CFR, de la commission trilatérale et (pendant la guerre du Viêt-nam), du comité pour une paix effective et durable en Asie, une aventure affairiste pour ceux qui faisaient leur argent et vivaient du conflit.
    Nixon lui proposa d’être son secrétaire au trésor (ministre des finances, NdT), mais Rockefeller déclina l’offre, sachant que sa puissance était bien supérieure en étant à la tête de la banque Chase Manhattan. L’écrivain Gary Allen écrivit dans son livre “Le dossier Rockefeller” en 1973 : “David Rockefeller a rencontré 27 chefs d’état, incluant les dirigeants de la Chine et de l’URSS.”
    En 1975, après Le coup de la Nugan Hand Bank et de la CIA contre le premier ministre australien Gough Whitlam, son successeur nommé par la couronne britannique se dépêcha d’aller aux États-Unis où il rencontra Gerald Ford après avoir rencontré David Rockefeller.
    La maison Rothschild
    Contrôlent les banques centrales du modèle occidental (via l’impérialisme US) savent bien tout le bénéfice qu’ils en retirent puisque c’est leur ancêtre qui a inventé le principe. En mettant la corde au cou des gouvernements ils sont assurés de garder le contrôle dessus. Et quand cela dure depuis des siècles alors le pouvoir est solide. Ne croyez pas qu’il existe des banques centrales d’état, en vérité elles sont toutes privées et contrôlées par un cartel bancaire dominé par Rothschild l’initiateur du projet. Car c’est lui le premier à avoir privatisé la banque centrale anglaise et avoir importé le concept avec l’aide de Rockefeller aux USA. Cela s’est concrétisé par l’indépendance de la Fed Reserv US en 1913 qui n’est ni fédérale, ni de réserve, ni même américaine ! En France notre banque centrale est privée depuis 1973 « grâce » à la loi Giscard-Pompidou ( ex-directeur général de la banque Rothschild). Or vous constaterez que la dette de la France commence exactement à cette époque pour augmenter exponentiellement car c’est là tout le système. Il est basé sur l’octroi de crédits à intérêts qui finissent par s’accumuler et devenir inremboursables. Un système impossible à gérer à moins de le détruire et c’est ce que demande les illuminés, comme moi, qui combattent cet ordre mondial financier sous la coupe des Rothschild ! Vous imaginez le déséquilibre des forces…
    La BCE européenne étant elle aussi européenne et sous contrôle des Rothschild exactement comme les banques centrales des pays arabes et musulmans dont on a financé le modèle économique et social par l’intermédiaire de dictateurs pendant trente ans. Nous avons donc « occidentalisé » les pratiques financières en confiant le prêt à l’autorité de la banque centrale contrôlée par un cartel bancaire privé contrôlé lui-même par Rothschild et ses alliés. Or ce système bancaire a une menace clairement identifié : la finance islamique. Pourquoi ? Parce qu’elle ne pratique pas l’usure (pas de taux d’intérêt) et exige un investissement conforme à la charria c’est-à-dire respectant une éthique sociale et religieuse. Pas d’investissement dans le porno par exemple. C’est comme ça. Mais vous avez bien compris l’arme absolue de ne pas pratiquer l’usure qui permet de séduire nombre d’investisseurs et de nouveaux pratiquants.
    Or la finance islamique est en plein développement dans le monde arabe et était très avancée … en Tunisie ! Par l’intermédiaire de la famille Ben Ali qui avait lancé un vaste complexe financier islamique qui devait servir de tête de pont entre le Maghreb et l’Europe. Le projet était en place et allait monter en puissance quand… La banque s’appelle banque Zitouna et a été placée sous le contrôle de la banque centrale tunisienne (contrôlée par Rothschild) après le départ des Ben Ali. CQFD. Exit Zitouna…
    On a la preuve du financement par l’intermédiaire de la NED et de Soros, de militants formatés à la révolution, d’avocats sensibilisés aux droits démocratiques, des enseignants, etc., et tout cela en soutenant ces dictateurs arabes qui avaient passé un deal de non-agression à Israël et de libre accès de leurs ressources naturelles aux grosses multinationales occidentales. Et cela s’intensifiait depuis quelques années en Tunisie. On apprenait aux militants révolutionnaires à se servir des réseaux sociaux pour propager la révolution. A l’instar des révolutions colorées d’Europe de l’Est dont on sait que Soros, homme de paille des Rothschild, était un acteur majeur.
    L’enjeu est énorme et est mondial. La finance islamique est la seule finance capable actuellement de venir concurrencer le marché des banques occidentales contrôlées par Rothschild, d’où la réaction radicale de renverser ces régimes pour les remplacer par des dirigeants tout à fait disposés à continuer d’utiliser le même système financier qu’en occident. El Baradei en Egypte est l’homme de Rothschild et il assurera que le pays conserve sa banque centrale et donc le pouvoir occidental consolidé, et donc Rothschild rassuré.
    La finance islamique souffre d’une faiblesse, comme elle ne crée pas de l’argent à partir de rien (les intérêts) comme en occident, elle doit avoir des réserves correspondant réellement à l’argent qu’elle a prêtée. Son développement s’il est vertueux puisque que garanti par l’investissement réellement productif pour la société (exit la spéculation), peut se transformer en graves problèmes en cas de crise majeure et face à un retrait massif d’argent. C’est là où l’importance d’un réseau serré de banques islamiques peut aider à résoudre le problème. Un réseau qu’il vaut mieux contraindre avant de le voir mis en avant par sa réussite sociale et éthique. Il est amusant de noter que 7 des 10 plus grandes banques islamiques sont iraniennes. On comprend mieux pourquoi ce pays concentre sur lui un faisceau de haine de la part de l’occident et des médias financés par… Rothschild et ses amis bien sûr !
    Nous sommes donc là au cœur de la bataille mondiale pour le contrôle global. L’islam reste encore le dernier rempart religieux vu l’affaiblissement de la religion chrétienne, et le dernier rempart financier face à la gabegie spéculative occidentale qui va nous précipiter dans la famine, la misère et le chaos. On y arrivera en Europe bientôt c’est prévu. Voilà ce qui se cache derrière le rideau de fumée de révoltes populaires pourtant bien compréhensibles mais qui sont manipulées encore et toujours par des forces supérieures et toutes ont trait à Rothschild.
    Le nouveau Paradigme
    http://www.chaos-controle.com/archives/2014/01/30/29076798.html

  • « Le nouvel ordre mondial pourrait s’appeler Globalia ! »

    Par Charles SANNAT

    AVERTISSEMENT : Attention, cet article est très subversif. Si vous souhaitez continuer à vivre tranquillement dans votre société de Bisounours ou toutlemondeylestgentil et où les mamamouchis vous veulent que du bien, ne poursuivez surtout pas votre lecture.

    Engagez vous :
    - La guerre c’est la paix
    - L’esclavage c’est la liberté
    - L’ignorance c’est la force

    Beaucoup s’interrogent sur cette idée souvent évoquée et assez sulfureuse de nouvel ordre mondial. Pour la très grande majorité de nos concitoyens, cela fleure bon la théorie du complot, cela manque de sérieux, puisque Claire Chazal ou David Pujadas n’en ont pas parlé. N’oubliez jamais que ce dont on ne nous parle pas, n’existe pas.

    C’est l’absence de traitement dans nos grands médias de certains sujets qui devrait nous rendre encore plus vigilants sur ces thèmes. Vous avez actuellement un exemple assez flagrant de cette théorie du silence avec les négociations en cours sur le traité transatlantique. Il est rare que nous ayons atteint un tel degré d’opacité. Personne n’en parle. Ce sujet est donc absent. Il ne peut être par définition une préoccupation et donc une source de mobilisation citoyenne. Aucune force ne peut s’opposer à quelque chose qui n’existe pas.

    Le nouvel ordre mondial c’est quoi ?

    Le nouvel ordre mondial c’est avant tout une gouvernance mondiale, une extension de la mondialisation, la globalisation poussée à son paroxysme. Le nouvel ordre mondial idéal et rêvé par une partie de nos élites verrait la disparition des États, des religions, des références culturelles et identitaires, une abolition de toutes les frontières et de toutes les normes plus ou moins nationales, afin de créer une seule et unique identité, celle de citoyen du monde.

    Dès lors, il n’y aurait plus de guerre, ce serait la paix. La paix avec un immense et unique marché mondial, global, ou enfin les profits ne connaîtraient plus aucune limite, car après tout, disons-le, ceux qui y gagneraient le plus seraient quelques très grandes firmes transnationales qui d’ailleurs détiennent de façon antidémocratique de plus en plus de pouvoir. Qui a voté pour élire la stratégie de développement poursuivie par un groupe comme Monsanto ?

    Une telle gouvernance mondiale, pour être acceptée, nécessitera un travail de préparation important, il faudra laminer les États, saper les communautés nationales, réduire l’homme uniquement à sa composante matérialiste, en faire un simple consommateur, développer avant tout l’individualisme, l’égoïsme, changer la place des enfants, en fait changer les valeurs fondamentales afin de permettre cette émergence et d’éviter toute opposition structurée. Ce monde pourrait parfaitement s’appeler Globalia et pour que vous soyez tous d’accord, il faudrait que vous vous sentiez libres.

    L’idéal de la société globalienne

    « La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au » minimum prospérité » à vie, la liberté d’expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d’un éternel présent et d’une jeunesse éternelle. Évitez cependant d’en sortir car les non-zones pullulent de terroristes et de mafieux. Évitez aussi d’être, comme Baïkal, atteint d’une funeste  « pathologie de la liberté »  , vous deviendriez vite l’ennemi public numéro un pour servir les objectifs d’une oligarchie vieillissante dont l’une des devises est : « Un bon ennemi est la clef d’une société équilibrée. »  Un grand roman d’aventures et d’amour où Rufin, tout en s’interrogeant sur le sens d’une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent.

    Un ouvrage passionnant que nous devons tous lire, nous les malades atteints de la pathologie de la liberté.

    Ceux qui me lisent régulièrement savent que je dénonce avec force et de façon récurrente l’évolution que je trouve funeste de notre société, de nos sociétés.

    Il y a quelques jours Manuel Valls, notre ministre de l’Intérieur, défendait la liberté d’expression, droit sacré de nos grandes démocraties occidentales, raison pour laquelle il demandait précisément aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter de réduire la liberté d’expression des internautes.

    Dans les pays anglo-saxons, en tout cas dans leur droit, tout peut être dit y compris ce qui est le plus abject. Soyons clair. La liberté d’expression, dès lors qu’elle ne subit ne serait-ce qu’une seule limite, n’existe plus. La liberté d’expression est ou n’est pas, elle ne peut pas être un peu encadrée.

    Dans Globalia, cette société qui correspond en tout point à l’incarnation de ce que pourrait-être ce nouvel ordre mondial rêvé par certains, la liberté d’expression est totale… avec quelques limites évidemment, car vous devez comprendre que « la plus grande menace sur la liberté, c’est la liberté elle-même. Comment défendre la liberté contre elle-même ?

    En garantissant à tous la sécurité. La sécurité, c’est la liberté. La sécurité c’est la protection. La protection c’est la surveillance. La surveillance, c’est la liberté. La protection ce sont les limites. Les limites, c’est la liberté.

    Non cela n’est pas encore de Manuel Valls mais je suis à peu près sûr, compte tenu de son œuvre et des efforts qu’il déploie actuellement sur ces sujets de la liberté, qu’il adhérerait totalement à ce type de raisonnement et de concept globalien.

    Globalia est un monde abject, un monde où l’on efface et où l’on réécrit l’histoire, où d’ailleurs, car l’histoire c’est important, très important pour forger l’âme collective d’un peuple (pour le pire ou le meilleur), l’on supprime toute référence temporelle à l’histoire. Il n’y a plus de chronologie à Globalia. C’est étrange. Il me semble que nos programmes scolaires sont revus dans ce sens. On présente à nos enfants un amas qui n’a aucun sens puisqu’il ne s’inscrit plus dans une durée, dans une logique d’événements. C’est juste une juxtaposition de faits soigneusement choisis pour rendre l’histoire… non subversive avec la pensée unique et nos grands principes progressistes actuels. L’histoire est une forme évidente d’endoctrinement des masses (de même que l’Éducation Nationale).

    Globalia comme Rome ne s’est pas créée en un jour. Globalia, comme tous les grands empires pétris de bonnes intentions, est né dans le sang et grandit dans la violence. Globalia ne peut voir le jour qu’à l’issue d’une terrible guerre civile dont on voit clairement dans nos sociétés actuelles se profiler la probabilité pourtant impensable il y a quelques années.

    Globalia est en réalité gouvernée par un pouvoir oligarchique secret où l’on retrouve les plus grands consortiums. Globalia n’est pas 1984 que beaucoup lisent encore pour ce qu’il était à savoir une critique sévère du communisme. Globalia n’est pas non plus Le meilleur des mondes d’Huxley. Non, Globalia n’est rien de tout cela. Globalia n’est pas non plus un roman d’anticipation. Car ce que nous vivons n’est pas une anticipation, c’est une réalité.

    Globalia de Jean-Christophe Rufin, académicien, est un avertissement de ce qui nous attend, c’est un ouvrage subversif qui dénonce avec brio et montre avec précision les forces à l’œuvre pour bâtir ce nouvel ordre mondial censé servir uniquement des intérêts économiques et financiers. C’est la raison pour laquelle cet ouvrage ne reçoit pas vraiment d’écho, encore une fois, pour que quelque chose n’existe pas, il suffit de ne pas en parler.

    Les ressemblances avec notre monde ne sont pas fortuites ! Voici quelques exemples pour vous donner envie de lire ce livre et vous faire partager le plaisir que j’ai eu en le lisant sur les conseils avisés de l’un de nos camarades contrariens.

    Contrôle de l’information et le savoir

    « Chaque fois que les livres sont rares, ils résistent bien. À l’extrême, si vous les interdisez ils deviennent infiniment précieux. Interdire les livres, c’est les rendre désirables. Toutes les dictatures ont connu cette expérience. En Globalia, on a fait le contraire : on a multiplié les livres à l’infini. On les a noyés dans leur graisse jusqu’à leur ôter toute valeur, jusqu’à ce qu’ils deviennent insignifiants. »

    En France, chaque année, plus de 60 000 nouveaux ouvrages sont édités. Si l’on prend également en compte ce que l’on appelle les classiques, il est évident que même le meilleur des lecteurs et le plus rapide ne peut pas ingurgiter 60 000 nouveaux livres ! De la même façon, les libraires ne peuvent pas proposer 60 000 références dans leurs rayons pour une simple question de place. Les critiques et les journaux, ne peuvent pas parler de 60 000 titres différents même si leur journal ne faisait que ça. Alors dans cette montagne de livres, il est facile de ne pas parler (ou peu) de certains comme ce fut le cas de Globalia de Jean-Christophe Rufin. L’histoire est remplacée par les informations et par définition une information chasse l’autre, empêchant ainsi l’esprit du citoyen de s’arrêter sur l’essentiel, de voir l’essentiel.

    Essayez ne serait-ce que de vous souvenir des reportages du JT d’il y a 15 jours… tout simplement impossible. N’imaginez pas que cela soit fortuit, ou une simple dérive de « trop d’informations tue l’information » contre laquelle nous ne pourrions rien faire, vous pouvez commencer à faire quelque chose en supprimant tout simplement votre lobotomisateur… pardon, votre téléviseur. Fut-il tout plat avec quatre coins carrés !

    Contrôle du comportement par la consommation

    « À peine assouvis, ces désirs artificiels seraient tout aussitôt trahis : les couleurs brillantes des vêtements se faneraient, le mécanisme des jouets tomberait en panne, les produits d’entretien se périmeraient. L’obsolescence programmée des choses faisait partie de la vie. Il était acquis qu’elle entretenait le bon fonctionnement de l’économie. Acquérir était un droit mais posséder était contraire au nécessaire renouvellement des productions. C’est pourquoi la fin des objets était élaborée avec autant de soin que le produit lui-même et contenue en lui ».

    Ces différents passages sur la consommation sont extrêmement pertinents et ils soulèvent de très nombreux aspects. Si l’on comprend aisément que l’obsolescence programmée est une technique idéale pour faire perdurer les bénéfices, tourner les usines, et rendre chaque consommateur dépendant aussi bien des fournisseurs que de son salaire lui permettant d’acheter, il faut bien comprendre que notre société actuelle va encore plus loin.

    Lorsque les constructeurs automobiles vous « louent » la voiture plutôt que de vous la vendre, lorsque toutes les entreprises y compris les Nespresso et son George Clooney vous « abonnent » à leur service de livraison de capsules, lorsque partout on tente de vous abonner c’est bien la notion de possession qui est attaquée. Vous devez consommer, mais ne pas posséder, car finalement la possession est une forme de frein implicite à la consommation « puisque vous en avez déjà »…

    Vous découvrirez également à quel point la consommation change et peut changer les âmes. En réduisant l’homme à sa dimension consumériste, on réduit sa volonté de pensée, on réduit l’intérêt qu’il porte aux autres, on le transforme en un être égoïste uniquement tourné vers la satisfaction de désirs immédiats. Bref, on en fait volontairement, sciemment, un sous-homme, inculte, décérébré, qui finalement est l’exact contraire d’un citoyen prenant soin de l’héritage démocratique légué par nos anciens.

    La peur… vous devez avoir peur

    « Je vous l’ai dit, c’est que les gens ont besoin de la peur (…). Pourquoi croyez-vous qu’ils allument leurs écrans chaque soir ? Pour savoir à quoi ils ont échappé. (La peur) est une denrée vitale. Dans une société de liberté, c’est la seule chose qui fait tenir les gens ensemble. Sans menace, sans ennemi, sans peur, pourquoi obéir, pourquoi travailler, pourquoi accepter l’ordre des choses ? Croyez-moi, un bon ennemi est la clef d’une société équilibrée. Cet ennemi-là, nous ne l’avons plus. »

    « La cohésion, en Globalia, ne peut être assurée qu’en sensibilisant sans relâche les populations à un certain nombre de dangers : le terrorisme, bien sûr, les risques écologiques, et la paupérisation. Le ciment social doit être la peur de ces trois périls et l’idée que seule la démocratie globalienne peut leur apporter un remède. »

    Là encore le parallèle avec notre société est limpide. Toute notre société fonctionne sur la peur, sur les peurs. Pas n’importe quelle peur. Les peurs que nos élites choisissent que nous éprouvions. Il s’agit de peurs imposées et qui répondent à une logique. Il est évident que depuis le 11 septembre le grand méchant a été incarné par Oussama Ben Laden jusqu’à ce qu’il soit officiellement supprimé.

    Depuis, eh bien nous sommes toujours en attente du nouveau grand méchant, celui qui va tétaniser pendant des années la population. Ce fut le cas avec Ben Laden, mais également avec l’URSS qui était l’axe du mal. Nous avons eu des petits méchants, ils pouvaient être grands là n’est pas le problème, mais c’était des méchants qui ne faisaient pas long feu. Par exemple, il y a eu l’Iran (un méchant récurent). Il y a eu les Talibans, il y a eu Saddam Hussein, il y a eu Kadhafi, puis Bachard actuellement. Il y a eu également des méchants qui étaient plutôt gentils ou en tout cas loin d’être les tortionnaires que l’on prétendait, cela va de Chavez à Salvador Allende, sans oublier un Fidel Castro pas forcément sympathique au demeurant mais qui n’était pas non plus Pol-Pot.

    Concernant la sainte trilogie des 3 peurs… terrorisme, écologie, pauvreté, vous remarquerez l’acuité de cette description.

    « On observe attentivement les deux camps qui s’affrontent et on voit comment chacun s’y prend. Il y en a toujours un qui est plus insolent, plus agressif, moins adroit. On déclare que celui-là est le méchant. Peu importe qu’il ait tort ou raison en réalité. Après, on met la machine en route. Tout doit être utilisé pour noircir le méchant : les écrans l’accusent de voler, de violer, de piller, etc. Et l’autre, le gentil, on vous l’habille vite fait en parfaite victime. Ce n’est pas très difficile de commander quelques bons reportages sur les femmes et les enfants qui souffrent. (…) Ensuite, on vous rend le tout, mon général, et vous n’avez plus qu’à taper sur le méchant et à envoyer l’aide humanitaire à la victime. »

    Voici résumé en quelques lignes la façon dont on vous emballe un « beau » méchant et que l’on vous le sert sur un plateau… un plateau de télé bien évidemment, où les reportages vont se succéder, les articles se suivre et se ressembler, évidemment quelques images qui s’adressent directement à vos émotions comme un enfant réduit en morceaux et pas à votre raison. Difficile de dire… « non mais ce n’est qu’un enfant réduit en charpie »… du coup nous arrivons à une forme de fabrication du consentement de façon programmée et savante. Et cela fonctionne parfaitement auprès de masses crétinifiées.

    La réduction du citoyen et de l’homme

    « Le grand génie des concepteurs de Globalia à été surtout d’agir sur les mentalités. Audubon le dit bien : la guerre doit être menée contre les identités, l’idée d’action collective, l’engagement. »

    Là encore, il s’agit de diviser la communauté nationale en de multiples communautés aux intérêts divergents, ce qui permet l’application du vieux principe « diviser pour mieux régner ». Là encore, il s’agit d’empêcher les gens de s’aimer, d’être ensemble, de se réunir, de s’engager pour l’intérêt commun en développant un individualisme effrénée reposant sur la consommation à outrance (seule voie pour l’épanouissement personnel).

    L’objectif c’est que chacun se sente seul. Isolé. Ne faisant plus partie d’un tout. Totalement seul et isolé, comment voulez-vous pouvoir vous engager, lutter, tenter de changer les choses. Dès lors, c’est la résignation qui gagne la majorité des esprits.

    La définition de la liberté de la presse

    « La presse est libre, vous le savez. Elle est libre et responsable. Quand une vérité se dégage, il faut la respecter. »

    Évidemment, cela se passe presque de commentaire tant cette définition est frappée de bon sens. Comment fait-on cependant pour dégager une vérité ? C’est assez simple. On demande au ministère de l’Amour (Manuel Valls) de nous dégager une vérité que l’on se doit en tant que journalistes et médias responsables dont le salaire est versé grâce à des actionnaires qui sont en général de grands financiers ou banquiers ou encore au paiement de publicités également payées par cette oligarchie du business mondial…

    Résultat ? La presse est évidemment parfaitement libre, évidemment voyons !!

    Comprendre que l’adversaire du système est plus dangereux qu’un ennemi !

    « Les démocraties cultivent leurs ennemis, elles liquident leurs adversaires. Car les ennemis sont ceux qui vous haïssent et qui veulent nous détruire. Alors que… Les adversaires sont ceux qui nous aiment et qui aimeraient nous transformer. »

    Il faut comprendre que, dans un tel cas, il est assez facile par quasi-réflexe de survie de mobiliser votre population contre un ennemi voulant vous détruire. Paradoxalement, il est donc assez facile pour un système en place de lutter contre ennemi voulant sa perte pure et simple puisque chaque rouage de la société peut se voir détruit, donc chaque individu, chaque entité, pour se protéger protègera le système contre une attaque ayant pour objectif la destruction.

    Il n’en va pas de même avec l’adversaire du système qui souvent fait partie du système. Nous autres contrariens répondons exactement à cette définition. Nous aimons notre pays, notre patrie, nos concitoyens, notre terre, nos terroirs, nos paysages, nous l’aimons, et c’est parce que nous l’aimons que nous voulons non pas le détruire, mais justement transformer un système que nous jugeons comme devenant totalement abject et qui vire à la négation pure et simple de nos droits démocratiques les plus fondamentaux, un système qui attaque nos libertés les plus essentielles, qui réduit l’homme à ce qu’il a de plus mauvais en lui et l’empêche d’exprimer ses qualités humaines, celle comme l’amour de l’autre, ou encore l’altruisme.

    Détruire Globalia

    « Désormais, il voyait en Globalia un ennemi, une construction humaine retournée contre les hommes, un édifice fondé sur la liberté mais qui écrasait toute liberté, un monstre politique à détruire. »

    Lorsque vous finissez par voir la réalité et la vérité, à savoir que système ne se construit que pour servir les intérêts financiers d’une oligarchie de plus en plus réduite et condamne l’essentiel de la planète à une forme d’esclavage moderne, alors oui, nous pouvons nous poser légitimement la question de savoir si, en tant qu’homme libre, nous devons détruire ce monstre politique et économique que l’on nous impose.

    Comme vous, je sais que je suis atteint d’une pathologie de liberté. Et je me sais incurable.

    Alors si vous ne l’avez pas lu, lisez ce livre, faites-le passer, offrez-le, je le considère comme hautement subversif et nous montrant avec une grande clairvoyance le monde vers lequel nous nous dirigeons, et je n’en veux pas pour mes enfants.

    Restez à l’écoute.

    À demain… si vous le voulez bien !!

    « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

    Le contrarien

    http://fortune.fdesouche.com/326802-le-nouvel-ordre-mondial-pourrait-sappeler-globalia#more-326802

  • GPA : pour 45.000 euros, société américaine vend bébé aux homos français…

    « Je suis consultant international en gestation pour autrui aux Etats-Unis et j’aide des couples francophones durant leur parcours avec les mères porteuses et les donneuses d’ovules… Sur le site extraconceptions.com vous découvrirez une agence… L’agence Extraordinary Conceptions vous laissera regarder dans sa base de données qui comprend des gestatrices et des donneuses… Ceci pourra se réaliser avant que vous signiez un contrat, sans qu’il vous soit demandé un versement… ».

    Ce curieux message publicitaire en faveur d’une société qui marchandise l’être humain, vous pouvez le trouver sur divers forums.

    Cette société américaine dispose d’un relais en France à travers le site meres-porteuses.com. Ici, on trouve une traduction en français de propos publicitaires d’Extraordinary Conceptions qui serait devenue une agence internationale. Sans sourciller, on y parle clairement d’une « industrie » en « expansion rapide ». Un catalogue d’environ 2.000 mères porteuses et donneuses d’ovules est à disposition. « races, physionomies et cultures variées », promet la publicité ! Même les convictions religieuses de la donneuse ou de la mère porteuse peuvent être connues, nous assure-t-on. On voit néanmoins mal une vraie catholique se prêter à ce commerce d’un genre particulier.

    Reste la question du prix : 61.000 dollars, soit environ 45.000 euros. Des rendez-vous et des réunions d’informations sont organisés à Paris en présence d’un gynécologue de l’agence, ainsi que d’un avocat. Et comme pour l’achat d’une voiture, il y a des « options ». Choisir le sexe de l’enfant est une « option » à 4.000 euros…

    Lire la suite ...

  • Effondrement de 77% des nouveaux investissements étrangers en France

    Effondrement de 77% des nouveaux investissements étrangers en France