
Dans le dossier algérien, le président de la République change soudainement de ton. Dans un courrier adressé au Premier ministre, daté du 6 août, il demande à son chef de gouvernement « que la France agisse avec plus de fermeté et de détermination ». Emmanuel Macron s’explique : « Compte tenu des difficultés croissantes que nous rencontrons en matière migratoire et sécuritaire avec l’Algérie, je souhaite que vous puissiez prendre des décisions supplémentaires ». Comme saint Paul sur le chemin de Damas, le locataire de l’Élysée semble touché par la grâce. Concrètement, il demande à son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de notifier à Alger « la suspension officielle et formelle » de l’accord de 2013 qui permet aux détenteurs de passeports de service de séjourner dans l’autre pays sans visa pour un séjour de courte durée (90 jours). Une mesure qui élargissait l’accord de 2007 dont l’exemption concernait les passeports diplomatiques. Ainsi, les déplacements professionnelles et officiels des diplomates et personnes mandatés pour le compte d’un gouvernement étaient facilités.