
Bonne nouvelle : la crise d’encéphalite, dont souffre le monde intellectuel français depuis des décennies, a trouvé son vaccin. Les penseurs embrumés, qui voient de la niaiserie à appeler un chat un chat, se montrent réceptifs à l’épreuve du nez dans le réel. Cette approche rudimentaire, expérimentée aux Etats-Unis, a déjà éteint quelques feux dans les cerveaux. Le remède contre la contagion utopiste s’annonce prometteur. Donald Trump en est le promoteur avec sa « révolution du réel ». Le nouveau président des Etats-Unis, qui a prêté serment le 20 janvier, n’est certes pas du sérail des clercs : les beaux esprits persistent majoritairement à ne voir en lui qu’un lourdaud. Néanmoins, sa force d’attraction révèle une excellence dans le passage à l’acte. Cette dextérité est moins sophistiquée que celle des vendeurs de nuages, mais elle est plus convaincante. Ce savoir-faire tient à un pragmatisme et à une indifférence aux morsures de la meute. L’affolement de cette intelligentsia, rétive à la piqure du terrain, laisse voir la fragilité de sa gonflette cérébrale.
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