Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 752

  • Ils ne pensent qu’à elle…, par Caroline Parmentier

    Et si c’était elle ? On a vu cette perspective s’imprimer sur leurs traits au petit matin de l’élection de Trump : Ruth Elkrief, Jean-Michel Apathie, Appoline de Malherbes, Julien Bugier, Jean-Jacques Bourdin, les GG… Serait-ce possible alors ?

    Elle-Marine-Le-Pen-Chard-300x340.jpg« Clinton-Trump, cela ressemble furieusement au match annoncé entre Juppé et Marine, avec Juppé dans le rôle de Clinton » souligne Nicolas Bay. Après le Brexit en juin, l’annulation des élections en Autriche et la possible victoire de Norbert Aufer le 4 décembre prochain, l’ouragan américain donne évidemment des ailes au Front national de Marine Le Pen. Elle a été la première (et pendant de longues heures la seule) à féliciter publiquement le nouveau président des Etats-Unis, tandis que les Hollande, Juppé, Sarkozy, sonnés, se montraient complètement en dessous de l’événement (les conseillers de François Hollande n’avaient même préparé qu’une seule lettre de félicitation adressée à Hillary Clinton !).

    C’est Marine Le Pen en toute logique que la BBC a choisi d’interroger sur l’analyse de ce tremblement de terre. Sur le site de la chaîne, l’article qui renvoie vers la vidéo de l’interview est titré ainsi : « La victoire de Trump augmente mes chances » : « Clairement, la victoire de Donald Trump est une pierre supplémentaire dans l’émergence d’un nouveau monde qui a vocation à remplacer un ordre ancien » déclare la présidente du Front national. « On souhaite qu’en France aussi, le peuple puisse renverser la table autour de laquelle les élites se partagent ce qui devrait revenir aux Français. »

    En Grande-Bretagne comme en France, les mêmes qui se sont trompés absolument sur tout et qui continuent de nous expliquer comment il faut penser, s’étranglent devant ce traitement. Spécialement en ce jour de « Remembrance Sunday » où les Britanniques saluent la mémoire de leurs aînés tombés sous les balles des fascistes comme… Marine Le Pen. Mais oui, ils en sont toujours là.

    Un TGV leur est passé dessus, leur monde explose littéralement sous leurs pieds mais ils ne comprennent rien, ils en crèvent, ils en resteront éternellement toujours là.

    Et les rumeurs vont bon train et les font fulminer. Le FN pourrait-il se rapprocher de l’équipe Trump et bénéficier de ses succès ? Stephen Bannon, le directeur de campagne de Donald Trump, pressenti pour devenir « chief of staff », l’équivalent d’un Premier ministre, a évoqué avec admiration en juillet dernier dans une interview à Radio-Londres le nom de Marion Maréchal-Le Pen et de sa tante. Il évoquait alors l’idée de développer son site « Breitbart », en France : « La France est l’endroit où il faut être. Avec ses jeunes entrepreneurs, les femmes de la famille Le Pen… Marion Maréchal-Le Pen est la nouvelle étoile montante. »

    Ludovic de Danne, le chargé des affaires européennes de Marine Le Pen, était invité à la Trump Tower à New York le soir de la victoire et il aurait eu « des contacts » avec les équipes du nouveau président. Notre Jurassic Park politico-médiatique se raccroche, lui, plus que jamais, à ses bonnes vieilles méthodes et à ses amulettes vaudou : « La perspective d’une victoire de Marine Le Pen au second tour est jugée plus qu’improbable par les sondages » ! Sauf que « le plafond de verre », rappelle le FN, « c’est Hillary qui se l’est pris ».

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 15 novembre 2016

    http://fr.novopress.info/201727/ils-ne-pensent-qua-elle-par-caroline-parmentier/

  • Pour Depardieu, l’élection de Trump est « une bonne leçon »

    Pour l’acteur Gérard Depardieu, la victoire de Donald Trump est « une bonne leçon pour les hommes politiques » et la preuve que « la confiance est brisée, le peuple veut reprendre le pouvoir ». « Contrairement à George W. Bush, ajoute-t-il dans un entretien au Journal du dimanche, Trump n’est pas un abruti, il dit des choses qui le dépassent. Personne ne sait de quoi il va être capable. Il a l’intention de faire tout le contraire des politiques mises en œuvre par ses prédécesseurs. Mais avaient-elles empêché la pauvreté, les meurtres et les dérives ? » Ses compliments sur le populisme ambiant s’arrêtent là…

    Car dans ce même entretien, Depardieu, qui dresse un parallèle justifié avec le Brexit, estime que les Britanniques « vont payer leur lâcheté très cher » et qu’il « ne les aime pas » – hormis leurs footballeurs et le cinéaste Ken Loach ! Le coup de grâce est pour Marine Le Pen : « Marine Le Pen n’est pas une menace, c’est une connerie ! » Et notre Gégé national de se faire docte : « La peur nous empêche de nous élever. L’ignorance engendre la brutalité. »

    Moyennant quoi il vient d’achever le tournage du Divan de Staline, où il interprète évidemment le rôle-titre et où celui-ci « apparaît comme quelqu’un de monstrueusement humain, qui ne comprend pas cette peur qu’il provoque ». Encore un drame de l’ignorance ?

    http://fr.novopress.info/

  • Marine Le Pen : « Trump a rendu possible ce qui était présenté comme totalement impossible »

    Marine Le Pen s’est exprimée, ce 13 novembre 2016, aux micros de la BBC sur la victoire de Trump qui augmente ses propres chances de victoire aux présidentielles de 2017.
    « Clairement, la victoire de Donald Trump est une pierre supplémentaire dans l’émergence d’un nouveau monde, qui a pour vocation à remplacer un ordre ancien », affirme la fille de Jean-Marie Le Pen, ravie.
    Francesca de Villasmundo

  • [Point de vue] Après le séisme Donald Trump, Hillary Clinton mord la poussière

    «Make America Great Again»

    Ce slogan a-t-il été l’atout maître pour Donald Trump ? Les résultats des présidentielles américaines remettent totalement en question les analystes, les sondeurs, les universitaires et les média. Qui n’aurait pas misé son cheval, sa propriété,  sur Hillary, elle si professionnelle, si intelligente, si assurée de son succès, si confiante dans son avenir ? Alors que l’extravagant, grossier, vulgaire personnage qu’est Donald Trump, ignorant tout de la politique et de ses intransigeances, avait annoncé dès le début qu’il partait pour gagner en assurant à ses électeurs et électrices (si souvent humiliées parfois par ses propos orduriers) qu’il prendrait d’assaut ce fauteuil de 45ème Président des States.

    Le pire a été dit sur ce milliardaire, qui ne l’est devenu que par l’appui de son père, et qui a poursuivi sa carrière dans l’immobilier et sur son nom, étalé partout pour en devenir une obsession, tout en connaissant quelques sales affaires juteuses, dont il est ressorti, assurant que si les States permettaient ses entourloupes, pourquoi s’en priverait-il ? 

    C’est un homme puissant,  étrange et dérangeant, qui secoue les arbres avec une telle force qu’il finit par les déraciner. Habitué des plateaux de télévision, pour avoir exercé entre autres des rôles d’animateur, pendant plus de 10 ans, il joue sur scène à faire peur et à tenter de ridiculiser tout adversaire. Il se sait invincible sur ce terrain-là. Sa voix, sa gestuelle, sa coiffure, ses doigts pointés, ont été étudiés pour impressionner le public. Et il y est parvenu.

    La première cible a été le berceau de l’industrie américaine, autour de la région des Grands Lacs et  en s’imposant dans le Nord-est (en Pennsylvanie, dans l’Ohio, dans le Wisconsin), il avait fait le plein des voix conservatrices dans le Sud en raflant la Floride, ne laissant que la Virginie à Hillary Clinton. C’est grâce pourtant à la Pennsylvanie, retournée dans le giron républicain pour la première fois depuis 1988, que Donald Trump s’est assuré de recueillir au moins 279 grands électeurs. Un échec, personnel et politique pour Hillary Clinton.

    Car d’enjambées de chat botté, tout en vociférant sur Hillary,  allant même jusqu’à dire qu’il faut l’enfermer en prison, ce qui n’a jamais fait vaciller Hillary Clinton, il a réussi à franchir le cap fatidique  des 270 électeurs lui donnant accès au Bureau ovale.

    Hillary Clinton, ex-secrétaire d’État, ex-Sénatrice, largement favorite, qui avait très mal commencé la campagne en étant quelque peu souffrante, malgré ses hautes qualités professionnelles reconnues par  tous, a été écrasée par ce rouleau compresseur qu’est Donald Trump, mise à mal par les révélations du  FBI et par Wikileaks. Elle n’était pas vraiment blanche dans toutes les affaires qu’elle a menées et surtout, elle n’avait rien de sympathique, malgré cet éternel sourire. En bref, elle n’était pas aimée et dans certains cas, il vaut mieux susciter de la colère plutôt que de l’indifférence.

    Donald Trump a défié plusieurs règles considérées comme des classiques de l’analyse politique aux États-Unis. Sa stratégie et sa mise en œuvre seront certainement étudiées demain en cours de sciences politiques dans les universités du pays.

    Son calendrier pour accéder à la Maison-Blanche :

    Le futur locataire de la Maison-Blanche va devoir patienter jusqu’au 20 janvier prochain pour être officiellement investi et prêter serment sur la Bible. Ce mercredi 9 novembre, il a rencontré Barack Obama qui l’a invité à la Maison-Blanche« pour faire le point sur le planning de transition sur lequel son équipe travaille depuis presque un an. » Une période de transition de deux mois s’ouvre, pendant laquelle le pays va avoir deux chefs d’État à la fois. Donald Trump n’aura cependant aucun pouvoir, notamment sur la Constitution. Durant cette période, Donald Trump va devoir annoncer ses ministres et les 4 000 hauts fonctionnaires qui l’entoureront. Parmi eux, 1 000 devront être confirmés par une décision du Sénat. Le 12 décembre, les grands électeurs voteront dans la capitale de leurs États respectifs pour désigner le président et son vice-président.

    En s'installant à la Maison-Blanche, Donald Trump a désormais les mains libres pour mener son programme, à commencer :

    - par la lutte contre l'immigration

    - la construction d'un mur de 1600 km le long de la frontière avec le Mexique pour remplacer des barrières.

    - l’expulsion des millions d'immigrés clandestins dont la plupart travaillent aux Etats-Unis avec un coût exorbitant de ces mesures  à 166 milliards de dollars.

    Mais ne sait-il pas que certaines besognes (ou du moins non gratifiantes comme dans le bâtiment, le nettoiement des rues et autres) ont besoin d’une main d’œuvre sans col blanc, allouée généralement à une certaine catégorie de personnes.

    Sur le plan économique, l'Amérique de Trump sera encore plus libérale et protectionniste : le nouveau président mise tout sur le made in USA et veut renforcer les barrières douanières sur les produits étrangers, à commencer par la Chine. Vers la fin de l'ObamaCare ? Les entreprises américaines qui délocalisent seront surtaxées, c'est le cas de Ford, par exemple. Enfin, Donald Trump pourrait bien supprimer la réforme de santé de son prédécesseur. Il l'a clamé haut et fort : il veut abroger l'ObamaCare, l'accès aux soins pour les plus bas revenus. Cette réforme-là, si difficilement mise en place, assurait aux pauvres la possibilité d’être soignés et la supprimer nous semble à nous en Europe d’une telle injustice qu’elle nous lève le cœur.

    Quand on sait que Donald Trump est un être imprévisible, qu’il accorde à toute question 2 minutes 30, pas plus, qu’il n’a jamais eu la plus petite expérience politique et qu’il ne fait rien d’autre que ce qu’il veut, on peut être inquiets.

    L’avenir nous dira si le soutien de la famille OBAMA, a été un « plus » ou un « moins ». S’il saura déléguer, l’Amérique, ce n’est pas une scène de théâtre si immense soit-elle. S’il est à classer parmi les populistes. Dans le slogan «Make America Great Again», Donald Trump fait également référence à sa volonté de redresser l'économie des États-Unis. Et c'est là que sa réussite professionnelle devient un argument de poids auprès de son électorat. En tant qu'homme d'affaires, sera-t-il capable d'aider à sortir le pays de l'impasse financière dans laquelle elle se trouve ? De nombreux livres vont paraître et bien des explications données. En tous cas, si on admirait le comportement si élégant d’Obama et son aisance en toutes circonstances, il faudra s’habituer à ce personnage-là, aussi à l’aise sur une scène en menant un combat de catch !

    Solange Strimon

    http://www.vexilla-galliae.fr/points-de-vue/editoriaux/2247-point-de-vue-apres-le-seisme-donald-trump-hillary-clinton-mord-la-poussiere

  • Éditorial : « La colère des peuples »

    C’est un ouragan qui emporte tout. Les calculs des sondeurs et les prévisions des experts. Le confort des élites intellectuelles et les certitudes des milieux d’affaires. La suffisance des hommes politiques et l’arrogance des médias. Une lame de fond dont la brutalité coupe le souffle. Un raz de marée sidérant dont l’onde de choc n’épargne pas nos rivages. Dans tout l’Occident, les peuples sont en colère. Nous avions choisi de ne pas le voir. Depuis la victoire de Donald Trump, nous ne pouvons plus faire semblant.

    Dieu sait pourtant que nous nous sommes bouché les oreilles et voilé les yeux ! Les Américains, nous disait-on, n’allaient certes pas confier leur destin à ce clown, cet histrion… La première puissance économique et militaire de la planète ne s’abandonnerait pas aux pulsions populistes, forcément populistes, d’une poignée d’électeurs réputés racistes et supposés incultes…

    Mais, ces « petits Blancs », qui s’était donné la peine de les voir sans œillères, de les écouter sans préjugés ? Bien peu de monde parmi les observateurs patentés. Notre journaliste Laure Mandeville l’a fait. Elle en a tiré un livre indispensable, Qui est vraiment Donald Trump ? (Équateurs-Le Figaro), et des reportages qui disent tout de cette Amérique souffrante et révoltée, riche naguère de ses activités industrielles mais ravagée aujourd’hui par le chômage, l’alcool, l’échec scolaire et la perte de ses repères familiaux. Cette Amérique des « ghettos blancs », satisfaite autrefois de sa modeste prospérité, ulcérée aujourd’hui par les « privilèges » accordés aux minorités, les intrusions moralisatrices de l’« establishment » de Washington et par la condescendance de la majorité des grands médias. Pour comprendre ce qui advient, il fallait entendre cette Amérique-là.

    Colère « blanche », au sens littéral du terme ? Sans aucun doute, c’est l’alliance de la middle class et des poor white trash qui a fait la victoire de Donald Trump. Mais gare à la caricature ! Plus de 40 % des femmes ont voté pour Trump, plus d’un tiers des Latinos et 12 % des Afro-Américains. Les électeurs qui ont voté Trump n’ont pas obéi à un quelconque déterminisme « identitaire », ils ont tout simplement voulu dire leur colère d’habiter - de plus en plus mal - un pays qui se défait. [....]

    Alexis Brézet

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-La-colere-des-peuples

  • Trump président … voilà c’est fait ! Les pleurs des uns, l’étonnement des autres après les élections américaines

    Analyse en image : Anne Dohlein et Armel Joubert des Ouches 
    Contre toute attente médiatique, Donald Trump sera donc le 45è Président des Etats-Unis d’Amérique. Il va remplacer Barak Obama à la Maison Blanche. Ses dernières heures, les médias américains ont inondé de photos de femmes, de jeunes filles en pleurs. Sur ces portraits, on y voit également des membres de la communauté noire, latino et musulmane, dépités par le résultat des élections, comme si on voulait faire croire à tous que ces communautés seront les premières « victimes » de l’élection américaine. Il se trouve que les Noirs ou Latinos n’ont jamais autant voté pour un candidat républicain…

    Trump président : en France, on tente … l’étonnement
    Depuis des mois, de TF1 à BFMTV, du Figaro à Libération, d’Europe 1 à RTL, tous les sondages, toutes les analyses qu’elles soient françaises (ou américaines) donnaient Donald Trump largement perdant. Trump a en fait été « gratifié » d’une campagne de dénigrement permanente, conjuguée à la hargne des ténors politiques. François Hollande et Nicolas Sarkozy qui annonçaient officiellement leur soutien … peu prudents à Clinton, Raffarin et Juppé qui fustigeaient son « populisme ». De la gauche à la droite, hormis les Le Pen, Dupont-Aignan, Asselineau ou Tauzin, la campagne anti-Trump fut alimentée par les médias français à un point tel qu’il était facile de se convaincre d’un ras de marée de voix en faveur d’Hillary Clinton. Ce fut l’inverse qui se produisit. Outre Atlantique, les médias américains vont également avoir à gérer un sérieux problème : celui d’avoir porté Clinton à la Maison Blanche … avant même qu’elle y soit.

    Voir la video et lire la suite

  • Que penser de la victoire de Trump ?

    Mardi dernier, Donald Trump a surpris le monde entier en emportant l’élection américaine, alors que tous les pronostics le donnaient perdant. Nous ne pouvons que nous réjouir de la défaite de l’establishement qui avait parié sur sa rivale, mais nous restons lucides et ne sommes pas naïfs, il est bien trop tôt pour crier victoire, tant le système sait gérer ses défaites et les transformer en victoire pour lui.

    Il y a 6 mois, les Anglais, eux aussi à la surprise générale et contre le système, votaient pour le Brexit. Depuis, que s’est-il passé hors effet d’annonce ? Rien, absolument rien, les Anglais sont toujours membres de l’Union Européenne, leur sortie est sans arrêt reportée et même renvoyée aux calendes grecques. Les gens qui n’ont que le mot démocratie à la bouche savent s’asseoir dessus quand icelle ne donne pas les résultats escomptés. Concernant Trump, le système ne peut pas faire la même chose et il est certain que le 20 janvier prochain, ce sera Trump qui succédera à Obama. Néanmoins, le système est déjà à l’oeuvre pour récupérer sa défaite, avec semble-t-il, la complicité de ce dernier lui-même.

    On sait que le système sait retourner les personnes qu’il a combattues et qui ont néanmoins gagné contre lui. Celui qui était « dangereux« , « contre nos valeurs » devient acceptable, et ce d’autant plus si lui-même donne des gages. Or, depuis son élection, Trump a bien adouci son discours. Certes, on ne peut pas lui reprocher d’avoir perdu un ton agressif pour un ton plus policé (Trump est passé de statut de candidat à statut de président), mais, et c’est bien plus gênant, le changement a également eu lieu sur le fond. Qu’on en juge, si l’on en croit la presse :

    Une proposition controversée de Donald Trump sur l’immigration musulmane retirée de son site web. Même si cette proposition est réapparue, le site web de Trump expliquant qu’il s’agit d’une erreur de manipulation.
    Donald Trump songe à demander conseil à Bill clinton. Il faut savoir que trump connaît les Clinton depuis de très nombreuses années, ont joué au golf ensemble.
    Clinton, Obamacare, Trump semble adoucir le ton, même si, selon cet article, Trump confirme le changement de diplomatie concernant la Syrie et la Russie, et semble se montrer toujours autant inflexible concernant l’immigration, bien qu’il n’aborde pas le sujet du mur qu’il a promis de construire à la frontière sud des Etats Unis.

    Enfin, last but not least, Trump veut jouer un rôle dans le conflit Israël-Palestine. Certes, Trump semble moins lié aux lobbys sionistes que ne l’était Hillary, mais on sait que ce lobby a su mettre ses deux fers aux feu, et tout semble indiqué que Trump ne défendra pas la justice, mais au contraire la puissance agressive d’autant qu’il avait soutenu durant sa campagne électorale que Jerusalem devait être la capitale d’Israël, ce qui serait un scandale absolu. Néanmoins, là encore, il reste prudent disant : son « administration peut jouer un rôle important en aidant les parties à parvenir à une paix juste et durable, qui doit être négociée entre les parties elles-mêmes, et pas imposée par d’autres. » Bref, difficile de se réjouir réellement, même si ce discours est plus rassurant que celui que tenait Hillay Clinton.

    Au final, de la victoire de Trump si elle nous réjouit pleinement en ce sens qu’elle est un camouflet pour le système, s’il ne fait aucun doute que Trump sera un meilleur président que ce qu’aurait été Clinton, nous en pensons qu’il est néanmoins trop tôt pour être totalement comblé, et on le jugera à l’usage.

    http://www.contre-info.com/que-penser-de-la-victoire-de-trump

  • Jérôme Sainte Marie : «Trump renverse le système de valeurs de la politique française»

    Donald Trump a déjoué les pronostics en battant Hillary Clinton. Pour Jérôme Sainte Marie, cette subversion électorale pourrait délégitimer le libéralisme tant économique que culturel et porter la dynamique de Marine Le Pen.

    Pour le dirigeant de Pollingvox, une société d’études et de conseil spécialisée dans les enjeux d’opinion, l’impact le plus fort et le plus durable est celui de la légitimation :

    L’hégémonie idéologique américaine perdurera, et de la même manière que l’élection de Ronald Reagan en 1980 avait transformé le débat politique en France et partout ailleurs, celle de Donald Trump modifie le cadre de l’admissible et du concevable. Le rapport à l’immigration est bien sûr un aspect essentiel de sa campagne, comme il le fut pour celle du Brexit. Si l’on considère à l’inverse les déboires électoraux d’Angela Merkel, le message envoyé aux candidats à la prochaine élection présidentielle en France est assez évident. La dynamique portant depuis des années Marine Le Pen en sera naturellement favorisée. Cette légitimation idéologique va bien plus loin, et peut bouleverser notre rapport au libéralisme. Au libéralisme économique d’abord, avec les positions iconoclastes de Donald Trump sur le protectionnisme mais aussi, et ce fut moins remarqué, sur la protection sociale, voire sur les salaires de certains désignés en bouc-émissaires de la finance, les traders. Au libéralisme culturel aussi, car, comme le sociologue Thomas Frank l’a souvent écrit, la focalisation des élites démocrates et universitaires sur les enjeux sociétaux se paie lourdement dans les urnes.