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  • Présidentielles US : Trump, Clinton, les derniers chiffres et le poids des minorités

    Le Los Angeles Times du 27 octobre donnait en intention de vote pour les présidentielles américaines 45.3% pour Donald Trump et 44.2% pour Hillary Clinton. On peut cependant s’attendre à un grand nombre d’abstentions du fait de la campagne anti-Trump qui ne déplace pas les voix du côté de Clinton, ce qui est habituel aux Etats-Unis où le président peut être élu par une minorité d’électeurs. Les chiffres viennent donc de s’inverser en faveur de Trump. Ils avaient été la veille en faveur de Clinton dans les mêmes proportions. Cela peut devenir un jeu jusqu’au dernier jour, avec des inversions quotidiennes.

    Sociologiquement, Trump est majoritaire chez l’électorat blanc, chez les hommes tout court et dans les générations âgées. Clinton, qui tend à être majoritaire dans les jeunes générations, l’est actuellement chez les femmes et chez les minoritaires. Ces chiffres sont stables, d’où une variation qui joue sur les pourcentages. Les derniers documents livrés au public montrent la corruption chez les Clinton. Trump vient de nuancer intelligemment son projet de révision de « l’Obamacare » qui restera sans doute la grande réforme intérieure de Barack Obama.

    Le résultat électoral reposera sans doute sur le nombre des électeurs des minorités qui se déplaceront pour voter en faveur d’Hillary Clinton. En ce qui concerne les noirs, la situation est tellement tendue qu’il n’est pas certain qu’ils se déplacent pour celle qui n’a jamais rien fait pour eux, et leur vote sera plutôt pour rechercher à augmenter le facteur général de pagaille. Les latinos sont plutôt déçus par Barack Obama qui a réussi à atteindre les plus grands chiffres d’expulsions d’illégaux des derniers présidents américains en exercice. Les noirs et les latinos se fichent éperdument de la campagne contre le sexisme de Trump puisque ce genre de langage est tout aussi courant chez eux. En plus les relations entre les latinos, et les noirs ne sont pas bonnes. Ces derniers ont l’impression que tout se ligue contre eux alors qu’ils estiment avoir des droits historiques à l’égal de ceux des blancs. La police américaine dans la Sun Belt (en français la « ceinture du Soleil qui se compose des États du Sud et de l’Ouest des États-Unis) a ainsi réussi à faire que la classe moyenne noire se pose des questions quant à sa survie physique. Elle sait qu’elle n’a rien à attendre d’Hillary Clinton qui, une fois élue, prendra le parti des forces de l’ordre.

    Au cours du mois d’octobre, les intentions de vote des noirs américains en faveur de Trump sont passés de 9 à 19 %. Il s’agit là d’un vote de protestation avant tout. Trop de noirs estiment que le système politique libéral Wasp traditionnel les a trompés . Il n’intervient jamais avant les drames de sang, mais après, pour calmer provisoirement les choses. Cet establishment leur a selon eux constamment menti.

    Il ne faut pas oublier qu’un des enjeux majeurs de cette élection est le rétablissement de l’ordre dans toute l’Amérique. Sous la pression des noirs tout dépendra de la manière avec laquelle Donald Trump négociera. Or, il est très habile, a du doigté et son art, malgré les accusations, est celui d’un négociateur hors-pair.

    Metamag

    http://www.voxnr.com/5214/presidentielles-us-trump-clinton-les-derniers-chiffres-et-le-poids-des-minorites

  • Interventions au Moyen-Orient: la paille et la poutre

    Tandis que nos medias continuent à se répandre en désinformation sur la Syrie, la Russie et autres grands méchants, les alliés du régime Hollande s'en donnent à coeur joie, si vous nous passez l'expression, au Yemen. Certainement des bombardements démocratiques, avec des bombes démocratiques, et une crise humanitaire pour la bonne cause, ... Un éclairage de Floris de Bonneville, sur Boulevard Voltaire.

    Paula Corbulon

  • 40 ans après, la Russie et le spectre de la guerre froide

    Après Brejnev, Gorbatchev et Eltsine, Poutine et sa volonté de mettre fin à l’humiliation russe

    On peut le critiquer, on peut le détester, et il n’est certainement pas le démocrate qu’aurait souhaité l’Occident. Toutefois, Vladimir Poutine représente sans aucun doute aujourd’hui le dirigeant le plus libéral et le plus pacifique de toute l’histoire de la Russie, un pays qui, qu’on le veuille ou non, est aujourd’hui une partie prenante majeure à l’avenir de notre continent.

    Il y a quarante ans, la Détente entre l’Est et l’Ouest touchait à sa fin. La défaite humiliante de l’Amérique au Vietnam voyait ce dernier pays, dès 1975, choisir le camp de l’URSS. Après quelques tentatives peu concluantes en Afrique, l’émancipation des colonies portugaises cette même année permit à Moscou de prendre véritablement pied sur le continent noir en faisant main basse sur l’Angola et le Mozambique – sans compter la prise du pouvoir par des mouvements prosoviétiques au même moment en Éthiopie. L’invasion militaire de l’Afghanistan décidée par Léonid Brejnev en décembre 1979, pour soutenir un régime communiste arrivé au pouvoir en avril 1978 mais menacé dans son maintien, entérina définitivement la rupture entre les deux blocs.

    “Vladimir Poutine représente sans aucun doute aujourd’hui le dirigeant le plus libéral et le plus pacifique de toute l’histoire de la Russie”

    Une nouvelle ère de confrontation voyait le jour par tiers-monde interposé. Celle-ci ne dura toutefois pas trop longtemps. Les forces centrifuges au sein du bloc soviétique, notamment en Europe, conduisirent à l’émancipation de fait de la Pologne, prémices à celle de l’ensemble de ce que l’on appelait alors l’“Autre Europe”. La libéralisation économique (perestroïka), politique et culturelle (glasnost) lancée par Mikhaïl Gorbatchev dès son arrivée au pouvoir en 1985 allait accélérer la dislocation du bloc soviétique, et même conduire à l’éclatement de l’URSS aux derniers jours de décembre 1991.

    L’après bloc de l’Est

    Au lieu d’intégrer la Russie postsoviétique dans un monde nouveau, désidéologisé et marqué par cette fameuse “fin de l’histoire” chère à Francis Fukuyama, l’Amérique victorieuse n’eut au contraire de cesse de pousser ses pions dans l’ancien bloc de l’Est. Faible et corrompu, héritier d’une économie aux abois, le nouveau et premier président non communiste russe Boris Elstine (décembre 1991-décembre 1999) n’avait ni les moyens, ni l’ambition de s’y opposer. En dépit des engagements pris de ne pas étendre l’Otan au-delà des frontières de l’Allemagne réunifiée, plusieurs pays de l’ancien bloc rejoignirent l’organisation militaire intégrée occidentale dès mars 1999 (République tchèque, Hongrie et Pologne), d’autres, y compris les républiques baltes anciennement soviétiques, suivront en 2004.

    “Au lieu d’intégrer la Russie postsoviétique dans un monde nouveau, l’Amérique victorieuse n’eut au contraire de cesse de pousser ses pions dans l’ancien bloc de l’Est”

    L’élection de Vladimir Poutine en 2000 voit le lancement de réformes économiques structurelles visant à mettre fin au chaos des années Eltsine et à remettre la Russie sur pieds, y compris son appareil industrialo-militaire. L’“humiliation” devrait prendre fin. La perception d’une volonté américaine d’encercler le pays est alors encore renforcée par plusieurs décisions, comme celle d’installer un bouclier antimissile aux frontières de la Russie, ou par l’invitation faite à la Géorgie de rejoindre l’Otan. Enfin, la prise de pouvoir violente par des éléments pro-occidentaux à Kiev lors des événements dits de Maïdan en 2014 finira de convaincre le Kremlin que les États-Unis ont pour volonté de déstabiliser la Russie et de porter la guerre à ses frontières.

    Fin du rapprochement en vue

    La Russie est de longue date une nation paranoïaque. Les invasions napoléonienne et hitlérienne l’ont profondément marquée ; elle souffre d’un sentiment obsidional d’encerclement et se sent au plus profond d’elle-même aujourd’hui assiégée. La présence militaire occidentale à ses frontières constitue non pas un facteur de stabilité comme on le présente en Europe, mais est perçue comme une menace majeure aux yeux des Russes, y compris pour la survie même de leur nation. Les événements en Crimée, ceux du Donbass en sont finalement une réponse. L’Europe a perdu sa compréhension de ce qui fait la psychologie de la Russie. Les sanctions économiques ne la feront pas reculer sur le Donbass, bien au contraire. Les critiques face à l’engagement de Moscou en Syrie – qui a quand même empêché que la ville Damas ne tombe aux mains de Daech à l’automne 2015, ce qui n’est pas rien – suscitent, elles, l’incompréhension dans la rue moscovite.

    “La Russie est de longue date une nation paranoïaque. Elle souffre d’un sentiment obsidional d’encerclement et se sent au plus profond d’elle-même aujourd’hui assiégée

    Il est à craindre que le raidissement de la posture diplomatique de l’Europe, s’alignant en cela sur celle d’une Amérique toujours dans une logique de guerre froide, ne conduise à un retour, quarante ans après, à la fin d’une séquence de rapprochement et n’amorce une nouvelle confrontation. Cette fois-ci, non pas en raison de l’expansionnisme réel ou supposé de la Russie, mais bien en réponse à la volonté continue de Washington d’imposer ses vues, y compris dans ce qui ressort de l’espace stratégique pour ne pas dire vital de la nation russe.

    Source

    http://www.voxnr.com/5126/40-ans-apres-la-russie-et-le-spectre-de-la-guerre-froide

  • Les enjeux géoéconomiques sur l’Arctique

    L’Arctique, la fin d’un sanctuaire

    L’Arctique peut être définie de différentes manières ; pour le géographe, la zone Arctique commence au cercle polaire qui se situe à 2600 kilomètres du pôle Nord et qui correspond à la limite où le soleil ne se lève pas ou ne se couche pas aux solstices. Pour le météorologue, la limite va se situer à la ligne isotherme des 10 degrés, variation de température correspondant à la modification de la flore entre la taïga et la toundra. Enfin, pour le pédologue, la limite est le sol restant gelé toute l’année, le pergélisol.
    A cause du réchauffement climatique, on constate depuis une vingtaine d’années une diminution impressionnante de la taille, de l’épaisseur et de la durée de présence de la banquise. Le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) estime en effet que lorsqu’on parle d’un réchauffement de 2 degrés aux latitudes tempérées, l’impact à moyen terme sur l’Arctique serait d’environ 5 degrés, ce qui entraînera à terme la disparition du pergélisol.
    Ainsi, le développement de nouvelles technologies d’exploitation de ressources, l’ouverture de nouveaux passages commerciaux, de nouvelles zones de pêche et la recherche d’accroissement de puissance des grands acteurs mondiaux entraînent une transition d’une vision d’un désert de glace sanctuarisé à une vision utilitaire. On parle alors aujourd’hui d’un « Nouvel Eldorado » ou d’un « Nouveau Moyen-Orient ».

    Présentation des acteurs

    Six pays sont frontaliers avec l’Arctique : Les Etats-Unis via l’Alaska, le Canada, la Russie, l’Islande, la Norvège et le Danemark via le Groenland. La notion de course vers l’Arctique est aujourd’hui développée en raison de la mobilisation importante des pays du Conseil de l’Arctique (initié en 1991 et composé de 8 pays membres) et de certains pays observateurs comme la Chine. Bien que selon Damien Degeorges, consultant en relations internationales « L’Arctique est devenu un laboratoire des enjeux géopolitiques du XXIe qui mêlent climat, énergie et défense », je vais focaliser tout particulièrement cette étude sur les rapports de force entre les trois acteurs principaux : La Russie, les Etats-Unis et la Chine.

    Définition de la nature des rapports de forces

    L’affrontement entre ces trois puissances est principalement de nature économique, avec des enjeux liés aux ressources et aux passages commerciaux. Cependant, la conséquence directe de ces affrontements économiques est l’apparition de rapports de forces politiques, poussant à la conquête territoriale et à la militarisation.
    On estime en effet que 13 % des ressources conventionnelles en pétrole et 30 % de celles de gaz non découvertes se trouveraient dans la zone Arctique, ainsi que d’importantes richesses minérales et halieutiques. Ces ressources représenteraient un atout stratégique considérable pour tous les acteurs.
    Par ailleurs, la fonte des glaces a pour principale répercussion l’ouverture de deux nouveaux passages commerciaux : Nord-Ouest et Nord-Est. La Chine par exemple, voit la moitié de son produit intérieur brut dépendre du trafic maritime, elle considère la route du Nord-Est, le long des côtes russes, et le passage du Nord-Ouest comme des voies de substitution au canal de Suez ou à celui de Panamá. Par le passage du Nord-Est, le trajet Rotterdam-Shanghaï serait réduit d’un quart, soit d’environ 5 000 kilomètres. L’enjeu majeur se situe donc dans le contrôle douanier de ces passages, source substantielle de puissance économique.
    La deuxième répercussion de la fonte des glaces est l’ouverture de nouvelles zones de pêche, jusqu’à présent non exploitées.
    Cette course à l’exploitation des ressources disponibles et au contrôle des passages commerciaux a pour conséquence directe la mise en exergue des affrontements politiques et militaires entre les acteurs.  On voit alors des rapports de forces politiques apparaître, par l’intermédiaire de revendications territoriales, de militarisation de la zone Arctique ou encore par des manœuvres d’influences diplomatiques.

    La Russie

    En 2009, l’ancien président russe Dmitry Medvedev validait la stratégie de sécurité nationale de la Russie, par l’intermédiaire du document « Les fondements de la politique de la Fédération de Russie dans l’Arctique dans la période allant jusqu’à 2020 et au-delà » édité par les organes les plus importants du pouvoir en Russie : le Premier ministre, les ministres de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense, les administrateurs du Service fédéral de sécurité (FSB) et le Service de renseignement extérieur (SVR). Ce document met en avant l’aspect stratégique prioritaire de la course vers l’Arctique, dont le but ultime est de « transformer la zone Arctique en la première base stratégique des ressources russes d’ici 2020 » et de contrôler les passages commerciaux du Nord. Dmitry Medvedev indiquait alors que « La Tchoukotka peut et doit jouer son rôle dans l’Arctique et être rétablie dans ses droits de maillon incontournable du passage Nord ».

    Une stratégie de revendication territoriale précurseur
    C’est en 2001 que la Russie a initié ouvertement sa stratégie de conquête du territoire Arctique en déposant auprès de l’ONU un dossier y revendiquant 1,2 millions de kilomètres carrés comprenant notamment une partie de la dorsale Lomonossov (chaîne de montagnes sous-marines, longue de 1 800 km et haute de plus de 3 000 mètres, qui s’étend de la Sibérie au Groenland et à l’île canadienne d’Ellesmere).
    Outre l’avantage stratégique que ce territoire accorderait aux russes quant au contrôle du passage commercial Nord-Est, cette zone renferme selon les estimations des experts russes 4,9 millions de tonnes d’hydrocarbures. La Russie s’appuyait notamment sur l’argument de la similitude des roches entre la dorsale et le continent sibérien, mais le dossier fût refusé en raison d’un manque de preuves suffisantes. Suite à cet échec, la Russie a poursuivi différentes manœuvres offensives dans le but d’asseoir sa souveraineté sur le territoire : En Août 2007, à la stupeur générale, une expédition était organisée dans le but de planter le drapeau russe à 4200 mètres de profondeur dans les eaux arctiques.
    En Août 2015, la Russie déposait de nouveau le dossier revendiquant les 1,2 millions de kilomètres carrés auprès de l’ONU, affirmant qu’après des années de recherche scientifique sur les limites de son plateau continental, celles-ci démontrent son droit sur les vastes ressources naturelles situées au fond de l’océan Arctique. L’examen du dossier débutera début 2016.

    Une militarisation massive à l’appui
    En plus de cette dynamique offensive d’accroissement de puissance économique, la Russie a lancé une très forte politique de militarisation de l’Arctique. Cette politique passe par la réactivation de certaines bases militaires soviétiques, par une présence renforcée sur le territoire Arctique (près d’une centaine de survols de la zone par des flottes aériennes armées) et par le développement intensif de la flotte navale et la formation de brigades spécialisées.
    Pour finir, la Russie possède l’avantage stratégique colossal de posséder une flotte de quarante brise-glaces capables de traverser le pôle Nord toute l’année,  dont six brise-glaces nucléaires (plus un en construction), sans équivalent dans le monde.

    Les Etats-Unis

    En 2009, les Etats-Unis communiquaient par l’intermédiaire de la Maison Blanche un document présentant l’aspect stratégique de l’Arctique et leur stratégie associée. Ce document édité sous le gouvernement de Georges W. Bush met en avant la problématique essentielle du réchauffement climatique et des enjeux de la préservation des glaciers, ainsi que les intérêts des Etats-Unis pour la zone Arctique d’un point de vue défense nationale.

    Une stratégie d’influence de l’opinion publique
    On constate alors que sa politique d’accroissement de puissance par l’économie en Arctique n’apparaît pas de manière claire et distincte. En effet, l’influence publique en interne de nombreuses ONG environnementales se trouve être bien plus importante que chez ses adversaires directs que sont la Russie et la Chine. Dès lors, la Maison Blanche adopte la position de sauveur de la zone arctique, en passant par de nombreux programmes de recherche visant à limiter l’impact humain et la fonte des glaces, notamment via le programme ABoVE — Arctic Boreal Vulnerability Experiment de la NASA lancé en 2015. Ce programme fût appuyé par l’opération de communication de Barack Obama en visite en Arctique en Septembre 2015 afin de mettre l’accent sur l’implication des Etats-Unis dans la lutte pour la sauvegarde des glaciers. Ce positionnement a également joué un rôle majeur dans la prise de fonction de présidence du Conseil de l’Arctique des Etats-Unis, prenant la relève du Canada.
    Ainsi, la stratégie des Etats-Unis se base alors fortement sur l’opinion publique, mais la difficulté se place alors dans le double-jeux croisant intérêt économique et protection de l’environnement ; comme le rappelle Barack Obama en 2013 « Notre esprit pionnier est naturellement attiré vers cette région pour les opportunités économiques qu’elle présente et en reconnaissance de la nécessité de protéger et de préserver cet environnement unique, précieux et changeant ».
    Dans le jeu de l’influence, les Etats-Unis ont joué un coup majeur en donnant leur autorisation au groupe pétrolier Européen Shell de forer à la recherche de ressources en Arctique. Cette manœuvre leur fût bénéfique en tout point. En effet, Shell a subit dès lors la colère des ONG environnementales, et dût investir très fortement pour déployer la technologie nécessaire au forage Arctique (environ 895 millions de dollars), mais surtout jouer le rôle d’éclaireur dans cette recherche, élément essentiel au vu de l’abandon de ce programme quelques mois plus tard à cause de la pression sociétale, des difficultés à forer au vu du climat très dur, de l’éloignement et du manque de ressources exploitables suffisantes découvertes.

    Un investissement majeur sur leur retard technologique
    Malgré sa nouvelle présidence du conseil de l’Arctique et sa forte politique d’influence, les Etats-Unis souffrent d’un retard conséquent dans la course vers l’Arctique sur deux points : Premièrement, leur flotte de brise-glaces se réduit au nombre de trois vieux bâtiments, dont un seul capable de traverser le pôle Nord toute l’année et aucun à propulsion nucléaire. Barack Obama a souligné en Septembre 2015 l’accélération de la construction d’un nouveau navire à propulsion nucléaire afin de palier ce manque. Cette manœuvre est essentielle mais fait pâle figure face à la flotte russe. Enfin, face à la militarisation intensive menée par la Russie en Arctique, les Etats-Unis ont lancé une forte politique de déploiement armé par l’intermédiaire de bases navales et aériennes sur le territoire, sur ce sujet également ils souffrent de leur retard malgré leur force de frappe sans équivalent.

    La Chine

    La Chine dans ce contexte de course vers l’Arctique se positionne tout autrement que la Russie et les Etats-Unis en partant d’une différence majeur : Elle n’est pas frontalière avec l’Arctique, et ne bénéficie donc aujourd’hui que du statut d’observateur dans le Conseil de l’Arctique. Malgré ce handicap, la Chine y trouve des intérêts économiques stratégiques importants, le plus important étant l’ouverture des passages commerciaux Nord.
    La Chine a en effet engagé depuis une dizaine d’années une vaste stratégie de positionnement en Arctique, dont l’Islande a longtemps été l’axe central.

    Une stratégie de contournement par la diplomatie
    Afin d’asseoir sa position, la Chine décide d’investir en 2012 dans le consortium d’entreprises islandaises Arctic Services, qui espère profiter rapidement de l’ouverture de la route maritime créée par la fonte de la banquise pour construire sur la côte nord du pays une plaque tournante vers l’Arctique. Mais ce rapprochement avec l’Islande avait déjà débuté en 2006, quand Pékin ouvrait des négociations sur un traité de libre-échange.
    C’est après un accord financier sino-islandais en 2010, qui a aidé Reykjavik à sortir de sa crise financière, que la consécration de ce rapprochement fut opérée en 2012 avec la visite du premier ministre chinois de l’époque, M. Wen Jiabao.
    On comprend alors que l’Islande était un coup d’essai pour la Chine qui ne s’est pas arrêtée là après le succès de cette diplomatie bilatérale. Ainsi, le président chinois de l’époque Hu Jintao, s’est rendu au Canada en 2010, puis au Danemark en 2012, multipliant les accords scientifiques et commerciaux. Rachael Lorna Johnstone, professeure de droit à l’université islandaise d’Akureyri explique alors que « Pékin a fini par tenir le bon discours aux membres du Conseil de l’Arctique et aux populations autochtones en affirmant son respect de la souveraineté des Etats »,
    En plus de ces manœuvres d’influence diplomatique, la Chine s’est lancée dans la course aux ressources de l’Arctique, notamment au Groenland, qui a accordé l’an dernier à la Chine (à 15 voix contre 14, le Danemark s’étant positionnée contre) son feu vert pour l’exploitation de son sous-sol. Dans cette île-continent de 57 000 habitants, les Chinois seraient prêts, comme ils le font en Afrique, à envoyer des ouvriers par milliers.

    La Russie, un allié idéal
    Depuis 2013, Pékin a renforcé son rapprochement économique avec Moscou en signant avec le pétrolier russe Rosneft un accord pour l’exploration de l’Arctique russe.
    De plus, avec son statut d’observateur acquis depuis 2013 et ses rapprochements avec les différents pays du Conseil de l’Arctique, la Chine s’offre aujourd’hui une place importante dans la course vers l’Arctique et le démontre au monde entier. En effet, en septembre 2015, lors de la visite symbolique en Arctique de Barack Obama, la Chine opérait une vaste opération militaire de déploiement de sa flotte navale en Arctique, traversant les eaux territoriales américaines pour faire passer un message clair sur son positionnement. Pékin ajouta même qu’il s’agissait d’une opération courante, menée conjointement avec la Russie.
    Pour finir, la Chine s’est offert les moyens nécessaires à son ambition en achetant un brise-glace nucléaire à la Russie et en amorçant la construction de bâtiments équivalents par une stratégie de raccourcis. Elle a déjà mené jusqu‘à présent plusieurs expéditions dans le pôle Nord et compte intensifier la cadence.

    Pas de vainqueur, mais un leader ?

    On comprend alors que le réchauffement climatique va sur le long terme intensifier les rapports de force déjà existants sur l’échiquier international que représente l’Arctique. Ces trois super puissances se disputent leur part de la zone en développant des stratégies très différentes. Viennent s’ajouter à cela plusieurs manœuvres stratégiques des autres pays du Conseil de l’Arctique, comme le Canada qui vient jouer les trouble-fête auprès des Etats-Unis en affirmant que le passage Nord-Ouest se situerait dans ses eaux intérieures. Cette qualification permettrait à Ottawa de revendiquer la pleine souveraineté sur cette portion de territoire, d’y appliquer ses lois et de réglementer la navigation comme toutes les activités qui s’y déroulent.
    La Russie apparaît aujourd’hui comme favori dans cette course grâce à son positionnement précurseur auprès de l’ONU, sa stratégie très offensive et son avance technologique liée au climat polaire. Les Etats-Unis bénéficient du plus fort pouvoir d’influence qui peut lui permettre des manœuvres offensives face à ses adversaires, mais souffre d’un fort retard technologique. Enfin, la Chine n’affichant pas de volonté d’accroissement de puissance par le territoire et par le militaire assoie son positionnement dans l’ombre avec des manœuvres d’influence diplomatiques et économiques.

    Thomas Bachelerie

    http://www.infoguerre.fr/matrices-strategiques/les-enjeux-geoeconomiques-sur-larctique-5793

  • Hillary Clinton a de sacrés ennuis : une nouvelle enquête ouverte à cause de ses mails

    Le FBI a décidé de rouvrir l’enquête sur les mails et les serveurs privés utilisé par Hillary Clinton quand elle était Secrétaire d’État.

    A seulement 10 jours des élections pour la Maison Blanche, cela fait mal. Donald Trump exulte : « C’est un scandale plus grave que celui du Watergate. » La candidate démocrate, de son côté, se veut confiante.

    « Le FBI est venu à connaissance de nouveaux mails « potentiellement pertinents » en s’occupant d’un autre cas » a expliqué le directeur, James Comey, annonçant retenir« opportun des actions d’investigation pour analyser ces mails, déterminer si ils contiennent des informations classifiées et évaluer leur importance pour notre enquête sur l’emailgate. »

    Le New York Times écrit que les nouveaux mails ont été découverts sur des dispositifs électroniques que le FBI a séquestrés à la principale collaboratrice d’Hillary Clinton, Huma Abedin, et à son mari, l’ex-membre du Congrès, Anthony Weiner, impliqué dans des scandales à caractère sexuel.

    En 2015, les médias révélaient que, durant ses quatre ans au Département d’État, Hillary Clinton avait utilisé un compte personnel pour ses communications avec un serveur privé. Le Département d’État avait identifié plus de 2100 mails envoyés avec des informations confidentielles. Le cas avait cependant été archivé par le FBI bien que la grave négligence de la Secrétaire d’État de l’époque avait été grandement critiquée.

    La ré-ouverture d’un enquête sur « l’emailgate » est un coup dur pour Hillary Clinton à quelques jours des élections. Une aubaine pour Trump. Un mince espoir pour les pays du Moyen-Orient meurtris par les guerres d’Hillary !

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/hillary-clinton-a-de-sacres-ennuis-une-nouvelle-enquete-ouverte-a-cause-de-ses-mails/63478

  • Au XXIe siècle, le libéralisme est une aberration

    CETA, TAFTA, TPP : à travers ces acronymes régulièrement évoqués dans les médias, les citoyens européens découvrent petit à petit qu’un gigantesque projet de marché unique mondial est en gestation à leur insu. Pourquoi ce secret ? Il ne peut y avoir qu’une seule réponse à cette question : parce qu’on ne veut pas leur laisser le choix ni même la possibilité d’en débattre. En Occident, le libéralisme est un dogme absolu sur lequel on ne transige pas. Ah bon, et pourquoi donc ? Car, pourtant, il y aurait de quoi. En effet, après la crise de 2008, il y avait au moins une raison évidente de s’interroger. N’est-ce pas l’étroite interconnexion des économies nationales qui a fait que la crise s’est propagée dans le monde entier à partir d’un foyer unique aux États-Unis ?

    Le citoyen ordinaire est enclin, naturellement, à faire confiance aux experts. C’est parfaitement justifié pour les sciences dites dures, beaucoup moins pour les sciences humaines. Je vous livre un exemple vécu. C’était avant le référendum de Maastricht, lors d’une réunion professionnelle à la Banque de France : je tombai sur une brochure du Trésor. Il y était écrit explicitement que l’internationalisation de la dette publique – le fait que des non-résidents se portent de plus en plus acquéreurs de la dette française – était un signe de bonne santé de l’économie française. Cette affirmation était un contresens dangereux : il suffit de comparer la Grèce au Japon pour comprendre qu’une dette externe est une vulnérabilité.

    Cet exemple illustre la double tromperie qu’est la liberté de circulation des capitaux. Tromperie parce qu’il était évident, dès le début, que les inconvénients l’emporteraient sur les avantages.

    Double parce que deux objectifs non avouables étaient visés. D’abord, je rappellerai que le contrôle des changes n’est pas le gel des capitaux, c’en est juste le contrôle, comme son nom l’indique fort bien. Il y a, effectivement, deux motivations derrière la liberté de circulation des capitaux. La première, c’est l’internationalisation des dettes publiques évoquée plus haut qui, certes, dans un premier temps, a permis le recyclage des pétrodollars, mais qui, au final, a eu raison de la souveraineté monétaire des États-nations. La seconde, nous en sommes les témoins quotidiens, c’est la délocalisation fiscale. Et c’est ça que l’Occident érige en vertu sacrée.Outre les capitaux, la doctrine libérale prône la liberté de circulation des biens, des services et des personnes. Voyons les biens. À l’heure où la question environnementale s’impose comme l’un des principaux défis du XXIe siècle, vendre du porc en provenance de Pologne et, a fortiori, des fraises en provenance de Chine sur les marchés de rue en Bretagne est une anomalie. Pourquoi ? Parce que ne prendre en compte que le seul coût de production, comme on le faisait au XVIIIe siècle, et ignorer les coûts et les risques inhérents au transport, à la fraîcheur du produit et au respect des normes sanitaires est aujourd’hui totalement insuffisant et je n’évoque même pas le coût du chômage induit. Pour les services, j’invite le lecteur à se reporter à la fameuse directive Bolkestein. Reste les personnes. Ce fut tout l’enjeu du Brexit et les Anglais – qui furent les premiers à prôner la doctrine libérale – y ont renoncé. Ils doivent bien avoir une bonne raison.

    Source

    http://www.voxnr.com/5101/au-xxie-siecle-le-liberalisme-est-une-aberration

  • Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°449

  • L'avortement pour tous c'est la politique étrangère de la France

    Lu dans l'Action Française 2000 :

    "L’action extérieure de la France « sur les enjeux de population, de droits et santé sexuels et reproductifs » fait l’objet d’une « stratégie » pour 2016-2020 qui vient d’être présentée le 4 octobre. « Aujourd’hui encore », déplorent Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et André Vallini, secrétaire d’État chargé du Développement et de la Francophonie, « plus de trois cent mille femmes dans le monde meurent chaque année de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement » ; ce serait même la première cause de mortalité des adolescentes en Afrique. « Il ne s’agit pas seulement de donner accès à des services de planification familiale ou à des produits contraceptifs », expliquent-ils, « mais de soutenir des politiques de développement fondées sur les droits individuels, à travers l’amélioration de la législation et des politiques familiales et l’évolution des normes sociales ».

    Priorité donnée à l’Afrique

    Huit pays focalisent plus particulièrement l’attention du Quai d’Orsay : Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Séné- gal, Tchad et Togo. En 2014, dans un cadre bilatéral, 55 millions d’ euros ont été consacrés à la « santé sexuelle et reproductive ».Les sommes transitant via des canaux multilatéraux sont plus importantes : 330 millions d’ euros cette année-là. Le ministère des Affaires étrangères (MAE) rapporte, par exemple, que « la France finance des projets au Cameroun, au Sénégal et au Togo qui visent à lutter contre les violences liées au genre en milieu scolaire » ; « ces projets contribuent au déploiement d’environnements scolaires sûrs, inclusifs et propices à l’égalité entre les filles et les garçons », se félicite-t-il, sans autre précision. Long d’une trentaine de pages, son « rapport de stratégie » s’avère tout aussi indigent quant à l’exposé des motifs susceptibles de légitimer pareille politique. S’ agit-il de promouvoir des valeurs ? Le Gouvernement hésite à l’ assumer, récusant toute volonté d’« ingérence » ; « garantir des droits sexuels et reproductifs [...] c’est sauver des vies », se justifie-t-il. S’ agit-il plutôt de contribuer au développement de l’Afrique ? «La pression démographique qui pèse sur les secteurs sociaux (éducation, emploi, santé) et sur la gestion du foncier (géographie et dynamique du marché agricole) est un facteur d’ instabilité (conflits sociaux, migrations internes, insécurité alimentaire) et fragilise la gouvernance des États », souligne effectivement le MAE.

    Enjeux démographiques

    « La croissance démographique [...] est bien sûr une promesse pour l’avenir, mais aussi un facteur de risque pour la stabilité du continent où la prévalence des grossesses adolescentes est la plus importante du monde », expliquent encore Jean-Marc Ayrault et André Vallini. [...]"

    Michel Janva

  • En 2 mois, les ennemis d'Hillary Clinton sont tous morts naturellement

    Le 8 novembre 2016 les élections américaines vont se terminer avec le choix d’un nouveau président ou d’une nouvelle présidente. Comme tous les candidats précédents, Hillary Clinton et Donald Trump montrent au peuple un visage pacifique et ils promettent la paix mondiale. 
     Cela n’a rien à voir avec la réalité, et le passé de Hillary Clinton le montre clairement. Car c’est elle qui a soutenu la guerre en Irak avec beaucoup de zèle sous Georges Bush. De même quand elle était ministre des Affaires étrangères sous Barack Obama elle a joué un rôle clef dans les attaques de l’OTAN contre la Libye. Elle s’est aussi montrée ennemi juré de l’Iran. Elle a dit en 2008 : 
    « Si je deviens présidente, nous attaquerons l’Iran !! » 
    Il est sûr et certain que nous allons voir ce que Donald Trump et Hillary Clinton entendent par paix mondiale. En voici un petit aperçu : 
    Depuis juin 2016 les cas de décès se multiplient dans l’entourage de Hillary Clinton. Les 6 hommes dont les noms suivent sont morts parce qu’ils ont essayé de révéler les pratiques criminelles des Clinton : 
    – John Ashe, ancien président de l’Assemblée générale des Nations Unies entre 2013 et 2014, aurait dû être un témoin pour des transferts d’argent illégaux de l’homme d’affaire chinois Seng vers le Comité démocrate sous le président Bill Clinton. Il n’a jamais pu dénoncer tout cela devant la justice. Selon l’ONU il est mort le 22 juin d’un arrêt cardiaque, ce que les policiers locaux ont démenti. 
    – Mike Flynn, journaliste d’investigation, est mort le 23 juin de manière mystérieuse. Le jour de sa mort, son article sur la fondation des Clinton avec ses nombreuses succursales partout dans le monde y compris à Hong Kong, a été publié. En échange de cadeaux politiques la fondation des Clinton a été soutenue financièrement par des hommes d’affaires chinois et par le gouvernement chinois de Pékin. 
    – Seth Rich a fait des recherches sur le trucage des votes du Comité démocrate. D’après ses recherches, le Comité a manipulé les pré-élections avec des moyens criminels en faveur d’Hillary Clinton. Le 10 juillet il a été tué pour des raisons inconnues. 
    – Joe Montano, ancien dirigeant du Comité démocrate, est mort le 25 juillet à l’âge de 47 ans d’un arrêt cardiaque. Sa mort est survenue juste après que Wikileaks ait publié des informations sur les trucages des élections du Comité démocrate. Des membres de celui-ci disent que Joe Montano savait trop de choses sur le scandale du Comité. 
    – Victor Thorn a écrit des livres sur les abus sexuels de Bill Clinton et sur des preuves de plus en plus nombreuses des meurtres qui ont eu lieu dans l’entourage d’Hillary Clinton. Le 1er août, il se serait suicidé par balle. 
    – Shawn Lucas est mort le 2 août pour des raisons inconnues jusqu’à présent. Il prétendait que les élections étaient une escroquerie. 
    Chers téléspectateurs, d’un côté ces cas de morts sont tragiques, mais d’un autre côté, ce qui est aussi tragique, c’est que les grands médias occidentaux n’en parlent pas. Et pour cette raison la question se pose de savoir s’il s’agit seulement de coïncidences tragiques ou bien d’une conspiration qu’on ne peut plus nier ?