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international - Page 756

  • Violation du secret défense : ce que risque François Hollande

    Depuis les révélations du livre Un président ne devrait pas dire ça dans lequel François Hollande divulgue des informations classifiées (notamment au sujet d’assassinats ciblés visant des membres de l’État islamique), des responsables politiques estiment qu’il devra rendre des comptes devant la justice.

    Bertrand Warusfel, spécialiste du droit de la guerre, apporte quelques éclaircissements dans Le Figaro :

    On peut discuter de l’opportunité, du bien-fondé politique ou moral de telles révélations et de savoir si ces dernières étaient appropriées. Mais juridiquement, il sera compliqué de poursuivre le chef de l’État. Tout d’abord parce qu’en tant que chef de l’exécutif et chef des armées, il détient la prérogative de décider de ce qui est classé secret défense ou pas. Ensuite parce que l’information qu’il donne reste extrêmement succincte puisqu’il ne divulgue ni l’identité des personnes ciblées ni les éléments de contexte, qu’il s’agisse de la temporalité, des lieux ou encore de la méthode employée. Il avoue seulement avoir décidé de quatre assassinats ciblés, ce qui par ailleurs est une information qui renseigne les citoyens sur l’action de l’État. Il serait donc difficile et paradoxal de l’accuser de compromission du secret alors que l’on reproche plutôt à l’État son opacité en matière de défense.


  • A l’ONU, la Russie rend public un Livre blanc sur les crimes de guerre de la coalition en Syrie

    Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, le 28 octobre dernier, les représentants russes ont distribué un Livre blanc sur la Syrie où ils dénoncent les «crimes de guerre perpétrés en Syrie par la coalition internationale et par l’opposition dite modérée».

    Selon une source qui s’est confiée à l’agence RIA Novosti, le document contient également «des données statistiques sur le déroulement de l’opération militaire russe en Syrie et sur les livraisons d’aide humanitaire à destination des Syriens, notamment des habitants d’Alep».

    Les données exactes concernant le nombre de localités libérées, de terroristes éliminés et de réfugiés ayant regagné leur domicile auraient été également insérés dans ce rapport. Tous les éléments présentés dans le rapport sont accompagnées de cartes de tous les endroits ayant fait l’objet de frappes de la coalition internationale.

    Ce Livre blanc a été élaboré par les ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères, épaulés par des experts de l’Institut d’études orientales de l’académie des sciences de Russie.

    D’après les estimations faites par Moscou, plus de 16 000 personnes sont décédés dans les attaques perpétrées par l’opposition dite «modérée». «Entre février et septembre, les groupes d’opposition qui auraient dû être contrôlés par les Etats-Unis ont commis 2 031 violations du cessez-le-feu, tuant 3 532 militaires et 12 800 civils», lit-on par ailleurs sur le site du ministère des Affaires étrangères.
    Le 26 octobre, l’ONG Amnesty International a publié un rapport d’après lequel depuis 2014, la coalition occidentale menée par les Etats-Unis avait tué plus de 300 civils dans ses frappes contre les terroristes de Daesh en Syrie.

    Source

    http://www.voxnr.com/5292/a-lonu-la-russie-rend-public-un-livre-blanc-sur-les-crimes-de-guerre-de-la-coalition-en-syrie

  • Arbitraire persécutoire, carnet de cheikh, tout se tient

    Wallonie venait de décider de ne pas ratifier ce CETA, « Les dirigeants français n’ont pas renoncé à signer le TAFTA (…) leur objectif est toujours de signer le TAFTA, moyennant quelques changements mineurs qui pourraient rendre cet accord plus présentable ». « La signature de l’accord CETA (…) a pour but de préparer le terrain à une signature du TAFTA. »

    A l’instar de l’analyse faite par le Front National, l’économiste pointait trois types de conséquences à l’adoption de ce traité. D’abord le fait que  » le CETA est une espèce de cheval de Troie (qui permettra) à des produits agricoles canadiens, mais aussi américains de rentrer dans l’Union européenne, alors qu’ils ne respectent aucune des normes au sein de l’Union européenne. Il est très clair aujourd’hui que les marchandises qui sont produites sur le continent nord-américain – au Canada, mais aussi aux Etats-Unis, car il ne faut jamais oublier que le Canada est lui-même lié par un accord de libre-échange avec les Etats-Unis – peuvent être certifiés d’une certaine manière par les Canadiens très facilement. »

    Ensuite, « le CETA est très dangereux pour l’environnement« . Les études réalisées par « le GDAUqui est un grand institut de recherche aux Etats-Unis ( montrent) que la signature du CETA compromettrait de manière assez grave l’ensemble des législations environnementales qui sont aujourd’hui appliquées en Europe et qui sont parmi les plus restrictives – avec les législations russes. De ce point de vue-là, il y a un intérêt commun en Europe et en Russie à refuser ce type d’accord. »

    Enfin, « le CETA conduirait à l’établissement d’une cour d’arbitrage supérieur au droit des pays, ce qui permettrait aux entreprises canadiennes mais aussi américaines opérant depuis le Canada d’attaquer des lois en France et dans d’autres pays de l’UE devant ces juridictions d’arbitrage. Cela veut donc dire que ce ne seraient plus les citoyens des pays qui seraient souverains, mais de grandes multinationales qui deviendraient souveraines. »

    De souveraineté, d’indépendance il est encore question avec le dernier livre en date  des journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot,  Nos très chers émirs. Au terme de leur enquête , ils  accusent un certain nombre de politiciens (sont notamment cités l’ancien premier ministre Dominique de Villepin, la sénatrice centriste Nathalie Goulet, le secrétaire d’Etat Jean-Marie Le Guen, les députés socialistes Nicolas Bays, Alexis Bachelay membres du groupe d’amitié France Qatar…) de compromissions et/ou de complaisances avec les émirs d’Arabie saoudite et/ou du Qatar… et leurs gros carnets de chèques.

    Le Point comme LCP l‘ont rapporté, Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine, est accusé (par MM. Malbrunot et Chesnot) d’avoir  « cherché des financements pour sa campagne des législatives auprès de l’ambassade du Qatar ». Ce dernier a annoncé qu’il allait porter plainte pour diffamation.

    M. Bachelay, qui manie volontiers l’insulte quand il parle du FN,  membre par ailleurs du cercle de réflexion socialo-progressiste Terra Nova, est un des vice-présidents du groupe d’amitié France Qatar à l’Assemblée nationale présidé par le centriste Maurice Leroy. Un groupe qui compte une cinquantaine de membres majoritairement LR et UDI (mais aussi quinze socialistes), dont quelques figures connues comme Oliver Dassault, Georges Fenech, Razzi Hamadi, Yves Jégo,  Pierre Lellouche, Patrick Mennucci, Patrick Ollier, Rudy Salles, Thierry Mariani ou Alain Marleix.

     Jean-Marie Le Guen,  député PS et secrétaire d’Etat chargé des relations avec le parlement, a également annoncé qu’il saisissait la justice, s’estimant diffamé. En effet, toujours selon Le Point, « les auteurs racontent notamment comment Jean-Marie Le Guen a proposé à l’ambassadeur du Qatar en France de lutter contre le  Qatar bashing  à l’Assemblée nationale auprès des députés socialistes. À une condition: que l’ambassadeur du Qatar fasse appel aux services d’une société de lobbying présidée par l’un de ses proches. »  La manœuvre aurait  consisté à  contrôler-museler la parole politique sur un  Etat accusé de manière récurrente de financer le terrorisme djihadiste, le prosélytisme islamique jusque dans nos banlieues  et de bafouer les droits humains les plus élémentaires  sur son propre sol.

    Curieusement, ce sont très souvent ces mêmes bonnes âmes qui ont les yeux de Chimène pour le Qatar, l’Arabie saoudite, les Sarkozy, les Valls, les  Juppé, les Hollande, qui expliquent aux Français qu’il est vital de faire la peau au régime Laïque syrien de Bachar el-Assad, que Vladimir  Poutine est un autocrate-boucher d’Alep, Donald Trump un démago taré et xénophobe infréquentable, le FN un danger pour la démocratie, et bien sûr que notre allégeance à l‘Union européenne et à l’Otan  est notre seul planche de salut. Après tout reconnaissons-leur une certaine logique; comme dirait  Bruno Gollnisch, tout se tient… 

    http://gollnisch.com/2016/11/03/arbitraire-persecutoire-carnet-de-cheikh-se-tient/

  • RÉINFO DU 31 OCTOBRE 2016

    Bienvenue pour ce nouveau numéro de Réinfo, le journal d’information du Parti de la France, du 31 octobre 2016.
    Au sommaire de ce numéro : 
    • Arnaud Montebourg se dit fier de son grand-père, un héros du FLN qui a combattu contre la France. Et il ne souhaite rien de moins que d’être le futur président de la république. Et oui, ça ose tout… et c’est même à ça qu’on les reconnaît.
    • France télévision étrillée par la cour des comptes pour sa gestion du personnel, ses investissements et son manque de réforme technique. Mais ce qui préoccupe à France télévision, ce n’est pas l’argent public, c’est la surreprésentation de l’homme blanc, hétéro et de plus de cinquante ans.
    • Policiers en colère. Les manifestations qui ont fait suite à la terrible agression d’un véhicule de police dans l’Essonne, ont mis aussi en lumière les conditions indignes, dans lesquelles les forces de l’ordre sont obligées de travailler, et les contraintes juridiques qui ne leur permettent pas, d’assurer notre sécurité.
    • Négociation du CETA. On a cru au miracle avec la résistance du parlement wallon en Belgique. Mais cela n’aura été que de la poudre aux yeux. Le nouvel ordre mondial est bien toujours en marche.
    Et pour finir, l’actualité du parti de la France et les prochains rendez-vous du mouvement

     

  • Les « migrants » s’échappent : prenons exemple sur l’Australie

    Canberra pratique une politique de tolérance zéro, rejetant tous les bateaux de « migrants » qui tentent de rejoindre illégalement ses côtes.

    Les centres d’accueil et d’orientation étaient prêts à les recevoir, ils ont pourtant décidé de s’évaporer dans la nature. Ceux que les locuteurs de novlangue présentent comme de simples « migrants » n’ont pas voulu des hébergements coûteux que l’État socialiste avait mis à leur disposition, préférant repartir vers Calais pour tenter, coûte que coûte, de franchir la Manche ou se cacher dans les squats que les associations sans-frontiéristes leur prêtent. Ainsi, à Fouras, près de Rochefort, en Charente-Maritime, la moitié des 22 migrants mineurs accueillis sont repartis par leurs propres moyens. Un cas loin d’être isolé…

    D’autres clandestins avaient anticipé, fuyant la jungle de Calais avant qu’elle ne soit démantelée afin d’éviter d’être amenés dans des centres trop éloignés des passages vers le Royaume-Uni. Certains d’entre ces « migrants » se sont, notamment, installés à Paris, dans un quartier Stalingrad plus sinistré que jamais. Le plus souvent afghans, ces déserteurs ont parfois de la famille en Albion.

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  • Election américaine : la bulle Clinton commence à se dégonfler

    FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : A quelques jours de l’élection américaine, la candidate démocrate Hillary Clinton est donnée gagnante par la plupart des sondages. Néanmoins, en recourant à une méthode plus qualitative, une équipe de l’université de Caroline du Sud — la USC Dornsife — aboutit au résultat inverse : c’est Donald Trump qui l’emporterait nettement en termes de voix.

    Quoi qu’il en soit, plusieurs faits récents mettent du plomb dans l’aile de la candidature de l’ancienne « première dame ». Le candidat républicain avait reproché à son adversaire d’avoir été avantagée lors d’un débat avec Bernie Sanders. Elle aurait reçu à l’avance des questions posées par les journalistes. WikiLeaks, peut‑être aidé en sous‑main par les services russes, a confirmé ces accusations en dévoilant certains courriels. Donna Brazile, présidente intérimaire du parti démocrate et commentatrice sur CNN, déclare notamment dans un de ces courriels qu’elle obtient de temps en temps « les questions à l’avance », ce qui lui permet ensuite de les faire parvenir à Hillary Clinton. Elle a démissionné de la chaîne à la suite de ces révélations.

    Vendredi dernier, le chef du FBI a déclaré avoir trouvé de nouveaux messages dans le cadre de l’affaire de la messagerie d’Hillary Clinton. Le FBI avait ouvert une enquête concernant l’utilisation illégale d’un serveur privé par Hillary Clinton entre 2009 et 2013 lorsqu’elle était à la tête de la diplomatie américaine. Des messages découverts récemment relancent la question de savoir si des informations confidentielles ont alors été divulguées : le FBI a donc rouvert l’enquête. Hillary Clinton a reconnu sa faute professionnelle, mais assure que le dossier est vide. Donal Trump évoque, quant à lui une « crise constitutionnelle » en cas d’élection de la candidate démocrate.

    http://fr.novopress.info/

  • Hillary Clinton menteuse et pas meilleure que François Hollande pour les secrets d'Etat

    Comme dans les jours précédant le Brexit, le camp de Donald Trump reprend espoir :

    "Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse mercredi, dans le sillage des clôtures en repli de Wall Street mardi (-0,7%), puis des Bourses de Tokyo (-1,76%) et de Hong Kong (-1,45%) mercredi, craignant une victoire de Donald Trump, synonyme pour eux de grandes incertitudes politique et économique (...)

    Une enquête ABC-Washington Post donne le candidat républicain pour la première fois en tête depuis le mois de mai, avec 46% des intentions de vote, contre 45% à Mme Clinton

    A part ABC, les autres enquêtes d'opinion publique donnent toujours l'avantage à la démocrate, mais leur moyenne établie par le site Real Clear Politics ne place plus Mme Clinton qu'à 2,2 points devant son adversaire (45,3% contre 43,1%) au niveau national (...)"

    Et la face sombre d'Hillary Clinton apparait de plus en plus au grand jour :

    "Le site internet Wikileaks, qui révèle chaque semaine des emails concernant Hillary Clinton, vient de dévoiler le 31 octobre qu’une collaboratrice de la chaîne CNN avait donné à Mme Clinton la liste des questions qui allaient être posées durant un débat de la primaire démocrate l’opposant à Bernie Sanders (...)

    Mais c’est surtout l’affaire de sa propre boîte email qui s’est réinvitée sur le devant de la scène. Le FBI avait classé l’affaire en début d’année, mais son directeur, James Comey, vient d’annoncer qu’il rouvrait l’enquête sur Hillary Clinton. Pour rappel, Hillary Clinton a utilisé sa boîte email personnelle alors qu’elle était Secretary of State, c’est à dire n°2 du gouvernement Obama en charge entre autres des affaires internationales (...). Or cet usage est totalement interdit, vu qu’il expose les secrets d’Etat et les opérations militaires à n’importe quel « pirate » sur internet. Hillary Clinton avait plaidé l’ignorance, et le FBI, n’ayant pas trop le choix, lui avait accordé le bénéfice du doute. Mais ses opposants avaient au passage souligné que de nombreux emails avaient été effacés du serveur avant l’enquête (...)

    Le contenu des emails pourrait avoir des conséquences, par exemple si le secret d’activités militaires a ainsi été fragilisé (chacun pense à l’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye alors qu’Hillary Clinton était en poste). Mais s’ajoute désormais à cela le risque d’accusations de mensonge et de parjure. Comme lors de l’affaire Monica Lewinski, frasque sexuelle de Bill Clinton alors qu’il était président, ce n’est plus l’affaire en elle-même qui est jugée, mais le mensonge (potentiel) de l’élu. Le risque pénal est donc important pour Hillary Clinton (...)"

    A l'exception de Jean-Frédéric Poisson et de Marine Le Pen, la grande majorité de la classe politique française de souhaiter la victoire d'Hillary Clinton, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé en tête. Il faut dire, qu'à l'époque de la désastreuse guerre en Libye, le premier était président de la république et le second ministre des affaires étrangères...

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Populisme, vous avez-dit populisme ?

    Sommes-nous en train d’assister à une contestation généralisée des systèmes politiques, que ce soit aux Etats-Unis, ou en Europe ? La montée de forces appelées « populistes » par les tenants de ces systèmes est souvent présentée comme la « preuve » de la généralisation de ce problème, donnant alors naissance au discours sur la « menace populiste ». Ce discours peut-être agrémenté de réflexions sur le « nationalisme », comme le fit à plusieurs reprises François Hollande.

    La figure de cette menace change de pays en pays, Trump aux Etats-Unis, Viktor Orban en Hongrie, Norbert Hoffert en Autriche (qui pourrait bien être élu à l’élection présidentielle qui se tiendra dans quelques semaines à la suite de l’annulation du scrutin de ce printemps pour cause de fraude), mais aussi Beppe Grillo (le Mouvement 5 étoiles) en Italie Marine Le Pen en France, et divers mouvements aux Pays-Bas, au Danemark, en Finlande et en Suède. En apparence, la présence d’une « vague » populiste semble avérée. Mais, si ce n’était qu’une apparence ? Et surtout, si le discours sur le « populisme » n’avait pour but que de cacher les déficiences très réelles des systèmes dits « démocratiques » ?

    Trump, Sanders, et la contestation populaire aux Etats-Unis

    La candidature de Donald Trump à l’élection présidentielle a servi de catalyseur à ce discours sur le « populisme ». Car, Donald Trump ne peut être assimilé à un nouvel avatar de la longue tradition de candidats se plaçant hors du système aux Etats-Unis, et ce même si on peut trouver des précédents, qu’il s’agisse de Ross Perrot ou de George Wallace, sans même évoquer la figure de Huey P. Long dans les années 1920. Le discours de Donald Trump inquiète ; mais, celui de son adversaire, Mme Hillary Clinton apparaît comme tout aussi inquiétant. Au-delà, on a tendance à oublier que Trump n’est que le représentant sur le versant Républicain d’un mouvement bien plus général, et qui s’est incarné par la candidature de Bernie Sanders sur le versant démocrate. Cela montre que la révolte contre le système politique est bien plus vaste aux Etats Unis que le seul mouvement populaire qui existe derrière Donald Trump. Ce mouvement a pour origine l’énorme désillusion produite par la double présidence de Barack Obama, qui n’aura tenue pratiquement aucune des promesses, qu’elles soient explicites ou informulées, qui avaient été faites lors de la première élection d’Obama. Jamais les inégalités de salaires et de revenu n’ont été aussi importantes aux Etats-Unis.

    La manière dont la direction du parti Démocrate a écarté la candidature Sanders, manière qui fut à tout le moins non-démocratique et fort peu transparente, a laissé des traces durables. Même si Hillary Clinton devait l’emporter au mois de novembre, il est illusoire de croire que Trump et son mouvement disparaitrait de la scène politique. De nombreux électeurs démocrates n’arrivent d’ailleurs pas à se décider à voter pour Hillary Clinton justement en raison de ce que la convention Démocrate a révélé comme pratiques oligarchiques.

    La contestation populaire en Europe

    Mais, la situation au Etats-Unis ne peut être décalquée sur les pays européens. Le « populisme » en Europe centrale, en Hongrie, mais aussi en Autriche et désormais en Croatie, trouve une bonne part de ses racines dans la revendication de la souveraineté de ces pays. On a tendance à oublier un peu vite que les pays d’Europe centrale et orientale n’ont retrouvé leur pleine souveraineté que depuis 1990. La Croatie est de création nouvelle, et quant à l’Autriche, son histoire au XXè siècle a été dramatique. On mesure immédiatement les différences entre la situation de ces pays, les représentations collectives qui y dominent, et ce que l’on peut connaître aux Etats-Unis. La réaction des opinions publiques centrales européennes à ce qu’elles perçoivent comme des intrusions des autorités de l’Union européennes et plus spécifiquement de l’Allemagne et dans une moindre mesure) de la France, explique assez largement la force des mouvements de contestation, voire des partis au pouvoir, qui sont aujourd’hui regroupés dans la catégorie de « populistes ».

    Si l’on regarde maintenant l’Europe occidentale, on voit qu’en Italie la réaction contre la corruption et l’inefficacité de la classe politique est le terreau principal du Mouvement 5 étoiles, qu’en France c’est une réaction contre les dénis répétés de démocratie (depuis le référendum de 2005), une crise de l’Etat et une crise dramatique de légitimité d’un pouvoir aux abois qui explique la montée des forces dites « populistes ». En Allemagne, enfin, la percée de l’Alliance pour l’Allemagnes (AFD) lors des dernières élections locales est largement la traduction de la mauvaise gestion de la question des réfugiés par Mme Merkel.

    Non seulement les différentes forces de contestation, en Europe centrale comme en Europe occidentale, n’ont donc que peu de choses à voir avec la situation aux Etats-Unis, mais encore ces forces sont assez largement différentes quant à leurs racines, en Europe elle-même. Nous revenons alors à notre question initiale : la vague « populiste » ne serait-elle qu’un mythe, un mythe créé tant par des journalistes peu scrupuleux que par des dirigeants confrontés au risque de perdre le pouvoir ? Plus généralement, peut-on dire que le « populisme » n’existe pas ?

    La divergence des conditions de base de ces différents mouvements, les différences aussi dans leurs idéologies, empêche en effet radicalement toute généralisation. On est plus probablement en présence de mouvements survenant simultanément mais pour des raisons qui sont largement spécifiques dans chacun de ces pays. Pourtant, il y a un grain de vérité dans le discours sur la « vague populiste », mais ce grain de vérité porte en lui une critique radicale du système politique existant.

    Populistes ou révolutionnaires ?

    S’il y a bien quelque chose de commun dans ces différents mouvements, c’est probablement la volonté des différents peuples de retrouver ce qui fait l’essence de la souveraineté populaire, c’est à dire la capacité de décider par soi-même, mais aussi la possibilité de dégager des responsabilités précises pour les divers politiques mises en œuvre et aujourd’hui tellement contestées. Ces différents mouvements ont donc en commun un déni de démocratie, qu’il s’agisse de la domination de « Wall street » sur « main street » comme l’on dit aux Etats-Unis, du poids politique indue de l’Union européenne, ou encore de la manière dont les élites politiques traitent les votes populaires quand ils ne vont pas dans leur sens, comme on l’a vu en France après le référendum sur le projet de Constitution européenne de 2005, ou comme on le voit dans les tentatives désespérées pour imposer le traité CETA sans débat.

    Ces mouvements ont donc en commun une aspiration très profonde à la démocratie, et la compréhension – en particulier en Europe – qu’il ne peut y avoir de démocratie sans souveraineté. C’est pourquoi la revendication de la souveraineté est en train d’occuper une telle place dans les débats politiques européens. Nous vivons en effet un « moment souverainiste ».

    Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que l’on observe ce type de mouvements en Europe. Le rejet des élites était important en 1789. Les mois qui viennent trancheront la question de savoir si ces mouvements continueront d’être appelés « populistes » ou si ils deviendront de fait, de par leurs victoires, des mouvements « révolutionnaires » capables de réformer en profondeur les systèmes politiques aujourd’hui à bout de souffle.

    Source

    http://www.voxnr.com/5134/populisme-vous-avez-dit-populisme

  • Terrible famine au Yémen : les USA accusés de crimes de guerre

    Avec Hillary Clinton, l’amie éternelle des Saoudiens, celle qui leur fournit des armes pour anéantir l’opposition yéménite (ce qu’elle n’hésite pas à faire, aussi, en Syrie, mais pour alimenter la rébellion et non pas le gouvernement), le Yémen se meurt sous nos yeux.

    Une famine extrême dévaste une partie du pays. Les photos que je viens de découvrir, non pas à la une de Paris Match où elles devraient être publiées mais sur quelques pages de Facebook, me rappellent celles que Gilles Caron avaient faites au Biafra en 1968 ! Comme quoi, une fois de plus preuve est faite que le monde n’avance pas mais qu’il recule.

    Au Biafra, il s’agissait pour le régime de Lagos de mater la sécession de cette région catholique. Au Yémen, les enjeux sont plus politiques : il s’agit d’éradiquer les rebelles chiites houtis venus du Nord-Yémen pour prendre le pouvoir à Sanaa – ce qu’ils ont réussi à faire en octobre 2015 -, obligeant le président Hadi à se réfugier avec son gouvernement légal à Aden, puis à Riyad. Depuis, le « conseil politique » des milices chiites houties règne à Sanaa, d’où les Saoudiens tentent de les déloger à coups de lourds bombardements. Un peu comme le fait, légalement, Assad sur Alep, ou la coalition occidentale sur Mossoul.

    Mais au Yémen, il s’agit d’une coalition militaire arabe qui a jeté sur les routes désertiques du Yémen plus de 3 millions d’habitants, entraînant une crise humanitaire majeure. Je devrais écrire une coalition sunnite car, une fois de plus, comme en Syrie ou en Irak, ce sont les deux frères ennemis de l’islam qui s’affrontent : les chiites, qui au Yémen représentent environ 30 % de la population, et dont la rébellion houtie ne laisse pas indifférent l’Iran, et les sunnites, forts du soutien de la monarchie voisine où règne le sunnisme pur et dur. Les Rafale saoudiens s’en donnent à cœur joie et, depuis peu, ce sont des troupes au sol qui tentent de remettre sur son siège le président Hadi. [....]

    Floris de Bonneville

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Terrible-famine-au-Yemen-les-USA