Source : https://www.marianne.net/
"Charlie Hebdo rappelle qu’une liberté, en l’occurrence celle de moquer les religions, n’existe pas si on ne l’applique pas, que ce soit par "respect" des croyances des autres ou par peur. Pour avoir affirmé cela, en notre nom à tous, les dessinateurs de Charlie Hebdo sont morts. Ils sont morts parce qu’ils étaient seuls", explique Natacha Polony.
Tout ça pour ça… La une de Charlie Hebdo en cette semaine d’ouverture du procès des attentats est un chef-d’œuvre d’humour noir, en même temps que d’intelligence. Nous écrivions la semaine dernière que plus aucun dessinateur ne s’aviserait de représenter Mahomet, ce qui signifie qu’un dogme religieux s’applique désormais, de fait, aux non-croyants. Charlie Hebdo rappelle que cette régression est inacceptable, et qu’une liberté, en l’occurrence celle de moquer les religions, n’existe pas si on ne l’applique pas, que ce soit par « respect » des croyances des autres ou par peur.