
Bernard Antony communique :
Emmanuel Macron avait choisi de faire de son discours aux Mureaux devant ministres et notables un acte fondateur d’une affirmation de renouvellement politique face au « séparatisme islamiste ».
Ce discours, dont nous avons attentivement analysé le verbatim intégral publié par le Figaro est simultanément marqué par une conception foncièrement archéo-jacobine et totalitaire de l’État et par une grave méconnaissance de la réalité de l’islam.
De plus, sous le couvert de la lutte contre l’islamisme, M. Macron a manifestement tenu à pouvoir désormais se glorifier d’avoir été le premier chef de l’État français à mettre sur le même plan « la liberté d’expression, la liberté de conscience, le droit au blasphème ».
Ceci, sans aucunement prendre en considération le fait que le blasphème est toujours ressenti comme une injure par une partie de la communauté nationale et que, pour le moins, il n’est pas un facteur de respect mutuel et de concorde civique.